Cotonou : le préfet accélère la traque des prostituées

Le préfet du territoire de Cotonou Alain Orounla est en guerre contre la prostitution au Bénin. L’autorité multiplie la traque des travailleuses du sexe pour tenter d’endiguer le proxénétisme interdit par la loi.

Depuis des semaines, le préfet du Littoral a engagé la lutte contre la prostitution dans la capitale économique du Bénin. Pour ce faire, l’autorité administrative accompagnée des forces de l’ordre multiplie des descendes sur le terrain. La démarche consiste à traquer les prostituées, les conduire auprès du procureur de la République. Ces derniers jours, le préfet a conduit au moins 80 travailleuses du sexe devant le ministère public avant leur relâchement, a rapporté BBC Afrique.

L’objectif poursuivi par  l’autorité est de venir à bout du proxénétisme. Il s’agit de décourager les 5400 travailleuses du sexe que compte le Bénin. La loi interdit cette pratique (proxénétisme), tandis qu’il existe un vide juridique à propos de la prostitution. Dans une interview accordée à Frisson radio, Alain Orounla a qualifié l’activité des belles de nuit de « criminalité et de  génocide. Parce que la prostitution est exercée dans les conditions qui « facilitent la contamination de tous les Béninois ».

Dans ce sens, l’opération vise à préserver les acteurs et la population du VIH SIDA et d’autres maladies. Pour cela, « nous affichons clairement l’ambition de ne plus tolérer les maisons dites de tolérance. Mais à commencer par les trottoirs. On n’en veut plus. Ce n’est pas digne de notre pays qui est en train de se moderniser, mais qui aussi a besoin de socle social respectable. Cette entreprise est également une entreprise d’assainissement, de santé publique », a expliqué le préfet.

Cependant, les organisations des travailleuses du sexe n’entendent  pas accepter cette démarche qui selon elles, porte atteinte à la liberté des prostituées. Les prostituées assurent de prendre soin de leur corps. Face à la vulnérabilité elles vont à l’hôpital au moins trois fois par  mois pour des consultations et font la sensibilisation auprès des cadets.

La société béninoise quant à elle affiche des avis partagés sur la question. Tandis que certains Béninois trouvent en la traque une privation d’exercice d’une activité génératrice de revenus, d’autres saluent l’opération du préfet.

Plan International Bénin sensibilise les élèves du CEG Bopa sur les IST et le VIH/SIDA

Plan international Bénin, sous la houlette du Coordonnateur de l’équipe terrain Bohicon du projet VIH Fonds mondial/ Plan International Bénin, Roger Ahouaga, a sensibilisé ce jeudi les apprenants du CEG Bopa dans le département du Mono sur les IST le VIH/SIDA et la Santé sexuelle et de la reproduction en milieu scolaire.

Conjointement organisée Plan international Bénin (PIB) et la Cellule départementale du conseil national de lutte contre le VIH-SIDA, la tuberculose, le paludisme, les hépatites, les IST et les épidémies dans le Mono, sur financement du Fonds mondial, la campagne de Bopa doit permettre aux apprenants d’adopter des comportements responsables en matière de santé sexuelle.

Selon Roger Ahouaga, cette activité qui s’inscrit dans le cadre de la quinzaine de lutte contre les IST et le VIH/SIDA constitue un véritable creuset d’échanges qui permettra aux apprenants filles et garçons d’approfondir leurs connaissances sur les questions de Santé sexuelle et reproductive.

La communicatrice, Dr Dorine Danmitondé, a aussi entretenu les participants, qui du coup accepté d’être désormais les porte-paroles de plan international Bénin sur les questions de réduction des risques liées aux IST et le VIH/SIDA auprès de leurs pairs. Au cours de sa communication, elle a établi le rapport entre les maladies sexuellement transmissibles et les IST avant d’aborder leur mode de transmission et les conséquences liées à la sexualité précoce. Les facteurs de risques de propagation, les modes de transmission, les manifestations, les complications des IST et autres n’ont point été occultées.

Au cours de cette rencontre, les élèves réunis en de petits groupes ont pu discuter sans langue de bois et fait ressortir les réels problèmes qui sont les leurs en matière de santé sexuelle et reproductive puis de manière participative proposé les solutions adaptées à leur condition.

Au terme de la projection qui montre les impacts des IST sur les parties génitales et leurs conséquences, plusieurs jeunes ont été touchés et ont aussitôt pris l’engagement à travers des déclarations de prendre conscience du danger qui les guette et de se consacrer uniquement à leurs études.