Bénin : un mécanicien arrêté à Cotonou pour trafic de drogue

Au moment de réceptionner la drogue dure qui lui a été expédié depuis le Kenya, un mécanicien béninois a été interpellé à Cotonou pour trafic.

Un mécanicien en prison pour trafic de drogue. Selon les informations rapportées par Frissons radio, le mis en cause devrait réceptionner de la drogue dure qui lui a été envoyé depuis le Kenya, sous forme de feuilles, à travers une quantité importante de cartes. Il a été mis sous mandat de dépôt après présentation au Procureur spécial de la Cour de répression et des infractions économiques (Criet).

Actuellement en cellule, son procès est prévu pour le 31 mars 2022. Il sera donc jugé le même jour que la sud-africaine interpellée à l’aéroport de Cotonou avec plus de 40 kg d’héroïne.

Il était à la Poste quand la police lui a mis la main dessus. Si le plan avait marché, le stupéfiant n’avait pas pour destination finale Cotonou. Après la réception, il devrait l’envoyer vers les Etats-Unis.

Burkina Faso : assassinat de Thomas Sankara, enfin le procès s’ouvre

34 ans après l’assassinat de l’ancien président burkinabè, le procès s’ouvre ce lundi 11 octobre au tribunal militaire de Ouagadougou. Deux principaux accusés Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando sont absents à l’audience.

Plus de trois décennies après la commission des faits, la justice va juger les présumés auteurs ce lundi. Le procès lié à l’assassinat de Thomas Sankara et de 12 de ses compagnons se déroule au tribunal militaire de Ouagadougou. C’est un procès qui va se tenir sous haute sécurité. La juridiction d’exception va juger quatorze personnes, dont l’ancien président Blaise Compaoré. les chefs d’accusation sont « attentat à la sûreté de l’État », « complicité d’assassinats » et « complicité de recel de cadavres ».

L’ouverture du procès des quatorze principaux accusés est un ouf de soulagement pour les familles des victimes. Elles ont longtemps espéré que cet instant arrive pour que la vérité soit dite et que les coupables répondent de leurs actes. Cependant, deux principaux accusés sont absents au procès. Il s’agit de Blaise Compaoré, l’ancien chef de l’Etat en exil en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui naturalisé Ivoirien, il avait succédé au « père de la révolution burkinabè ». Il s’agit aussi du commando Hyacinthe Kafando, l’ancien chef de la sécurité de Blaise Compaoré.

Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara est victime d’un assassinat. C’était lors d’un coup d’Etat, alors qu’il avait 37 ans. A l’issue du putsch, son compagnon d’arme Blaise Compaoré a pris le pouvoir pour succéder à Sankara. Le « Che Guevara africain » arrive au pouvoir en 1983 au moyen d’un d’un putsch. 12 autres personnes ont trouvé la mort dans les mêmes conditions. parmi elles, il y avait Paulin Bamouni, journaliste, écrivain et directeur de la presse présidentielle de Thomas Sankara.

Thomas Sankara est celui qui a changé le nom de la Haute-Volta, donné par les colons français, en Burkina Faso. Cette dernière appellation qui demeure le nom actuel de cet Etat moderne signifie « le pays des hommes intègres ».

Lionel Zinsou inéligible pendant 5 ans et condamné à 6 mois de prison avec sursis

Le verdict est connu depuis quelques heures, poursuivi pour usage de faux et dépassement de fonds de campagne, l’ex premier ministre béninois a été déclaré coupable.

Le tribunal de première instance de Cotonou déclare recevable l’action du ministère public contre Lionel Zinsou et le retient dans les liens de la prévention d’usage de fausse attestation ou de certificat falsifié et de dépassement de dépense de campagne. C’est ce qu’a déclaré le juge en charge du dossier à l’audience ouverte ce matin. Le concurrent de Patrice Talon aux présidentielles de 2016 a par conséquent, été condamné à 6 mois de prison avec sursis, et a été déclaré inéligible sur une période de 5 ans. Et ce, en plus d’écoper d’une amende de 50 millions de FCFA.

Les avocats de Lionel Zinsou dénoncent un jugement basé sur « un dossier sans aucune preuve » et ont exprimé leur intention de faire appel.

 

Affaire Zinsou, un juriste précise : « Ce n’est pas au tribunal que l’on demande l’inéligibilité d’un citoyen à une élection »

La réquisition du Ministère public contre Lionel Zinsou dans l’affaire « usage de fausse attestation et ou de certificat falsifié et de dépassement de dépense de campagne » a créé la polémique.

Alors quil s’ébruitait que le Ministère public avait requis l’inéligibilité de Lionel Zinsou pour les présidentielles de 2021, le juriste Landry Adélakoun a apporté des précisions. Il s’agit selon lui, d’une mauvaise interprétation de la réquisition du Ministère public. D’après ses explications, on parlerait inéligibilité si le verdict du Tribunal confirmait la réquisition du Ministère public. « Le ministère public n’a pas requis une inéligibilité contre le compatriote. Il a plutôt requis un emprisonnement de 12 mois avec sursis et 50 millions d’amende. C’est la conséquence de cette réquisition qui donnera l’inéligibilité du compatriote », a-t-il précisé.

On peut alors comprendre par-là que le ministère public n’a pas directement requis une peine d’inéligibilité contre Lionel Zinsou pour les élections présidentielles de 2021. Il est toutefois possible qu’il y ait inéligibilité en conclusion, comme l’explique Landry Adélakoun. « Le traitement qui est fait de la réquisition du ministère public n’est pas exact, même si en conclusion la réquisition, si elle est suivie, entraînera l’inéligibilité de monsieur Lionel Zinsou. Ce n’est pas au tribunal que l’on demande l’inéligibilité d’un citoyen à une élection ».

Complications dans l’affaire Zinsou, Me Dossou s’exprime : « C’est l’objectif visé et nous le savions »

Pour l’avocat de Lionel Zinsou, la réquisition du ministère public qui demande que son client soit déclaré inéligible aux différentes élections à venir, n’est pas fortuite. Me Robert Dossou doute en effet, de la transparence de cette réquisition.

Il déclare ne pas être surpris par cette décision. « C’est l’objectif visé et nous le savions » déclare t-il.  Selon BWT, il insinuerait qu’il y a une main politique derrière le dossier. « Quand c’est le cas, le droit disparaît » ajoute t-il. Ce serait donc pour ça, que le parquet n’aurait pas vu le droit dans ce dossier estime Me Dossou.

Il garde toutefois l’espoir que le juge en charge du dossier ira au-delà du réquisitoire du ministère public afin de dire le droit. Précisons que dans ses conclusions à l’audience de ce vendredi 19 juillet 2019, le ministère public a rappellé que selon l’article 112 du Code électoral en République du Bénin, les candidats doivent déposer, dans un délai de 60 jours après les élections, contre récépissé, les comptes de campagne et les pièces justificatives des dépenses effectuées. L’alinéa 3 du même article, dit que la Chambre des comptes de la Cour suprême doit constater le dépassement et saisir le procureur de la République dans un délai de 15 jours. Ce qui n’est pas le cas concernant Lionel Zinsou. «Aucun dépassement de frais de campagne n’a été constaté et dénoncé au procureur par la Chambre des comptes …» déclare donc le ministère public.

La délibération est prévue pour le 02 août 2019…

La décision de la cour constitutionnelle sur l’affaire Lionel Zinsou attendue

La décision sur le dossier de Lionel Zinsou, poursuivi pour dépassement des frais de campagne et également pour « faux et usage de faux », est attendue. Son avocat a soulevé l’exception d’inconstitutionnalité.

On tend vers une irrecevabilité de l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par Maître Robert Dossou. C’est ce que propose le rapport sur la requête de l’avocat. Le conseiller chargé d’étudier cette requête a rendu son rapport ce jeudi 18 juillet. Un rapport qui n’est pas du tout en faveur de Lionel Zinsou. En effet, le conseiller en charge du dossier a fondé son avis sur certains aspects techniques du droit. Il juge la requête du conseil de l’ex premier ministre irrecevable du fait que les avocats ont basé leur demande non sur une loi mais sur le principe « du droit de la défense ».

Le conseiller a par conséquent, suggéré que ce dossier soit déclaré irrecevable. Sachant que les décisions de la cour vont en général dans le même sens que les rapports des conseillers, il faudrait un retournement de situation pour que Robert Dossou voit une suite favorable à sa requête. Les avocats de Zinsou seront devant les juges du tribunal de première instance de Cotonou demain vendredi 19 juillet 2019.