Le Burkina Faso célèbre 60 ans d’indépendance, 32 ans après la mort de Sankara

Le Burkina Faso, indépendant de la France le 5 août 1960, célèbre son 60e anniversaire dans un contexte de Covid-19 et de lutte contre le terrorisme.Dans son adresse à la nation, le président Roch Marc Christian Kaboré a insisté sur ces deux « fléaux ».

Les « attaques terroristes » ont particulièrement endeuillé la population et une partie de l’armée, mais « nous avons su nous battre et nous adapter », a-t-il souligné sur sa page Facebook.

Le chef d’Etat témoigne ainsi sa « profonde reconnaissance aux forces de défense et de sécurité, et aux personnels de santé, pour les sacrifices consentis ».

Depuis le début de la pandémie, le dernier recensement fait état de 1153 cas de coronavirus dont 947 guéris et 54 décès. Des chiffres vraisemblablement loin des cas réels, comme partout ailleurs dans le monde.

Par ailleurs, le bilan des 60 années de souveraineté est vue en demi-teinte par beaucoup de Burkinabè, même si la crise terroriste qui s’est emparée du pays ces dernières années l’a fortement assombri.

Dans plusieurs domaines, il reste des efforts à fournir, confie sur RFI Soumane Touré, chef du Parti de l’indépendance du travail et de la justice : « L’attente des populations est grande aujourd’hui, surtout ces questions fondamentales de santé, de production, de l’autosuffisance alimentaire. On a tous un problème ».

Pour d’autres citoyens, leur pays a connu un véritable recul : « Nous avons régressé. Nous avons des frontières que nous n’arrivons plus à maitriser, notamment dans le Soum, dans le Yagha, à l’Est, au Nord. Si ça continue comme ça, ça nous inquiète ».

« Rien n’a changé ! »

Sur ces 60 ans d’indépendance, le site d’informations burkinabè Wakat Séra s’élève dans un éditorial cinglant contre les dirigeants africains qui « restent à la solde de Paris ». Plusieurs pays africains qui furent sous le joug de la France, à l’image du Sénégal, du Bénin et du Gabon, célèbrent cette année leur soixantenaire. Mais « rien n’a changé, déplorent les confrères Economiquement, la monnaie coloniale, le CFA reste sous contrôle occidental, et politiquement, les décisions concernant l’Afrique sont prises à Londres, Bruxelles ou Paris ».

« Les objets de culte et autres qui portent l’histoire des Africains sont toujours dans les musées ou collections privées de l’Occident. Même les archives écrites, visuelles ou sonores de l’Afrique sont prêtées aux noirs, quand ils en ont besoin, par les anciens +maîtres+ ».

En outre, « cette accession à la souveraineté nationale et internationale a été le fruit de la lutte d’illustres devanciers » comme Thomas Sankara, a fait savoir le président Kaboré.

Certains de ses compatriotes se trouvent nostalgiques de ce capitaine de l’armée arrivé au pouvoir le 4 août 1983 suite à un coup d’Etat militaire. Il instaure un régime révolutionnaire et rebaptise l’année suivante le nom du pays, anciennement Haute Volta, par Burkina Faso. C’est une combinaison de deux mots dans deux langues principales du pays et signifiant « la patrie des hommes intègres ».

Assassiné le 15 octobre 1987, Thomas Sankara reste aujourd’hui l’icône d’une jeunesse qui se veut panafricaine.

Son « ami » Blaise Compaoré a pris les rênes du pouvoir à partir de cette date jusqu’à sa démission le 31 octobre 2014, à la suite d’un soulèvement populaire. Après une transition compliquée, Roch Marc Christian Kaboré est élu chef de l’Etat le 29 décembre 2015. Son mandat n’est en revanche pas de tout repos eu égard à la crise sécuritaire sur fond de terrorisme touchant les pays du Sahel.

Toutefois, des organisations prennent le temps de suivre les interventions des forces de l’ordre engagées dans certaines localités pour mener ce combat. En juin dernier, Amnesty International a demandé aux gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger « à mettre un terme à l’impunité concernant les violations régulièrement commises » par leurs forces de sécurité contre des populations non armées.

Au Burkina, l’ONG des droits humains dit avoir recueilli des informations faisant état de « violations flagrantes » des droits humains commises par les forces de sécurité entre mars et avril 2020.

Le Parti écologique de Côte d’Ivoire annonce sa participation à la présidentielle d’octobre

Le parti écologique de Côte d’Ivoire (PECI), une formation politique centriste, a annoncé mardi à Abidjan, sa participation à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain. L’information a été donnée par son président, Claude Gohourou, lors d’une conférence de presse. «Cette année 2020, vous allez faire le constat de la marée verte en Côte d’Ivoire sur l’échiquier politique nationale. Cette marée verte sera constituée de tous les défenseurs de l’environnement en Côte d’Ivoire et nous allons prendre nos responsabilités lors de ces élections de 2020. En attendant, je suis candidat à la candidature dans mon parti», a indiqué M. Gohourou  aux journalistes.

Poursuivant, il a ajouté que l’investiture du candidat « des vert» à cette élection est prévue le 18 août prochain. «Aux écologistes et défenseurs de l’environnement en Côte d’Ivoire, rejoignez-nous, venez avec les vert pour qu’en 2020 nous ayons une autre offre politique à proposer aux ivoiriens», a invité M. Gohourou.

Dans la foulée, il a appelé le président ivoirien Alassane Ouattara « à faire quelque chose» pour décrisper l’atmosphère politique dans le pays. 

«  Agissez en mettant le consensus politique au cœur  de tout ce que vous allez faire dans les semaines à venir. Vous avez réalisé de grandes infrastructures, il faut préserver cela et ça passe par la paix sociale», a-t-il dit au numéro un ivoirien.

Plusieurs partis politiques ivoiriens sont en ce moment en campagne pour obtenir le parrainage citoyen (obtenir 1% de l’électoral local dans au moins 17 régions et districts autonomes du pays), l’une des conditions pour être candidat à la  présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain.

Côte d’Ivoire: l’élection présidentielle va coûter près de 65 milliards Fcfa (officiel)

L’élection présidentielle du 31 octobre 2020, en Côte d’Ivoire, va coûter près de 65 milliards Fcfa, a indiqué mardi à la Maison de la presse le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, face aux journalistes« L’élection coûte chère (…) je crois que l’élection va coûter près de 65 milliards de Fcfa », a dit le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, qui était invité à la tribune du « Press-club » de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci).

Il a fait savoir que « la révision de la liste électorale, elle seule, a coûté 13 milliards Fcfa », avant d’annoncer que la période du contentieux se déroulera du 5 au 7 août 2020, invitant les populations à consulter les listings qui seront affichés dans les centres d’enrôlement. 

Concernant l’affaire du retrait, sur la liste électorale, des noms de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé,  (un proche de M. Gbagbo), et de Guillaume Soro, évoqué ces derniers jours par leurs partisans, M. Coulibaly-Kuibiert a relevé qu’il y a trois raisons majeures de radiation.  

« On vous radie de la liste électorale, soit parce que vous êtes décédé, soit parce vous avez été condamnés, soit parce que vous avez été déchu de vos droits civiques et politiques », a expliqué le président de la CEI. 

Selon l’article 4 du Code électoral, ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment, les individus condamnés pour crime, à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics.

Cet article énumère également les cas d’attentats aux mœurs,  les faillis non réhabilités, les individus en état de contumace, ainsi que les individus auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et, plus généralement, ceux pour lesquels les lois ont édicté cette interdiction.   

Ces trois personnalités politiques, notamment M. Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, ont été frappées de peines d’emprisonnement, à l’issue de jugement à Abidjan. Tous, se trouvent actuellement hors de la Côte d’Ivoire.  

« Si certains référents politiques se retrouvent dans ce cas et qu’ils considèrent qu’ils sont indûment dans ce cas, il leur est loisible à partir du 5 au 7 août de venir saisir les Commissions locales pour demander leur intégration sur la liste électorale », a déclaré M. Coulibaly-Kuibiert.     

A l’occasion de la révision de la liste électorale, « nous avons collecté 1.705.724 personnes envolées », comprenant ceux qui existaient déjà comme les nouveaux majeurs, a dit M. Coulibaly-Kuibiert. En 2018, l’on dénombrait 885.465 personnes. 

Après traitement, poursuivra-t-il, « nous avons finalement obtenu 1.645.693 personnes en 2020 contre 792.461 en 2018 ». Les nouveaux  inscrits sur la liste électorale, eux, sont au nombre de 904.956 pour 2020 contre plus de 276.000 en 2018.   

Le processus électoral est engagé. Depuis le 16 juillet 2020, est ouvert la phase de dépôt des dossiers de candidature comprenant le parrainage, une condition d’éligibilité du candidat à l’élection du président de la République.  

Le parrainage prend fin le 31 août 2020, a souligné le président de la Commission électorale indépendante. Pour le parrainage citoyen, le candidat doit avoir 1% de l’électorat local dans 17 régions du pays.  

« Nous avons décidé de nous engager sur la voie de la paix et dans l’antre de la loi », a assuré le président de la CEI, qui a mentionné que l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ne sera pas reportée et que rien ne justifie son un report.  

Sénégal: décès de l’ancien ministre de l’Education nationale, Moustapha Sourang

L’ancien ministre de l’Éducation nationale et ancien Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar est décédé, hier soir à l’hôpital Principal de Dakar.Né le 24 juillet 1949 à Saint-Louis (nord), Moustapha Sourang obtint en 1974 une licence en droit à l’Université de Dakar. Il poursuit ensuite ses études à Bordeaux (France) où on lui délivre un diplôme d’études approfondies (DEA) de Droit public en 1975 et un diplôme d’études supérieures (DES) de Science politique en 1976. En 1980, il soutient une thèse de Doctorat de Droit public et obtient l’agrégation en 1982 au Cames à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Rentré définitivement au Sénégal, il intègre la faculté de Droit dont il sera le Doyen de 1984 à 1999. En 1999, il nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, poste qu’il occupera jusqu’en 2001 avant d’être nommé ministre de l’Éducation nationale par le Président Wade, puis ministre de la Justice en 2009. Le 4 décembre 2011, il est nommé ministre des Forces armées dans le dernier gouvernement de Me Wade. 

Le Président Macky Sall lui avait confié, en 2014, le poste de président de la Commission de Réforme du Foncier.

Togo: opposants et religieux espionnés par les autorités (médias)

Les voix discordantes du pouvoir du président Faure Gnassingbé au Togo ont subi à leur insu des « infections de leurs smartphones » au cours de l’année 2019, ont révélé lundi des médias étrangers.Selon une enquête du journal français Le Monde et du quotidien britannique The Guardian, le régime togolais a utilisé un logiciel ultra-sophistiqué pour cibler des religieux catholiques, des militants de la société civile et des opposants politiques.

Les deux journaux affirment avoir identifié jusqu’à présent six Togolais dont les téléphones portables ont été infiltrés par le logiciel Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group.

Cette arme numérique vendue aux Etats est conçue « officiellement pour lutter contre le terrorisme et la grande criminalité ». Mais le Togo en fait une autre utilisation selon Le Monde et The Guardian.

Le logiciel permet de géolocaliser une personne, de lire ses messages et mails, ou de prendre le contrôle de sa caméra et de son micro. Ces personnes expliquent avoir reçu un message d’alerte de la messagerie WhatsApp, pour les en informer.

Porte-parole de l’organisation Togo Debout, David Dosseh affirme à RFI ne pas avoir reçu ce type de message, mais avoir été informé par une ONG qu’il était sur écoute. Il n’est pas surpris, mais regrette que les ressources du pays soient employées dans ce cadre.

« D’après ce qu’on m’apprend, ce sont des logiciels vraiment très puissants qui sont utilisés pour espionner les simples citoyens que nous sommes. Cela suppose beaucoup de ressources derrière. Pourquoi dépenser autant d’argent, ces ressources pouvaient certainement être utiles à autre chose, dans d’autres domaines comme la santé, comme l’éducation, comme l’agriculture, etc., des choses qui sont particulièrement en difficulté aujourd’hui au Togo ? », s’interroge-t-il dans ce média.

Les autorités togolaises n’ont pas encore réagi à ces accusations qui rajoutent une couche dans « l’acharnement » qu’elles feraient à leurs opposants.

A la mi-juillet 2020, l’avocat d’Agbéyomé Kodjo, candidat arrivé deuxième à la présidentielle de février remportée par le chef de l’État sortant, annonçait qu’un mandat d’arrêt international avait été délivré contre son client.

L’opposant avait refusé de se présenter à une convocation de la justice le 10 juillet, assurant dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux qu’il « craignait pour sa vie ».  Le procureur de la République du Togo, Essolissam Poyodi, a confirmé qu’un « mandat d’arrêt international » avait été lancé à son encontre depuis cette date.

Mais pour Me Darius Kokou, dans Jeune Afrique, « c’est un acte d’acharnement de plus contre Agbéyomé Kodjo », qui vit désormais dans la « clandestinité au Togo ».

Le nouveau PM ivoirien, Hamed Bakayoko, « un joker de Ouattara »

Le nouveau Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, ministre de la Défense, un pilier du parti au pouvoir, est « un joker de Alassane Ouattara », estiment des observateurs des questions politiques en Côte d’Ivoire.Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a pris sa décision finale, nommant Hamed Bakayoko comme Premier ministre. Il était déjà sur toutes les lèvres, mais il fallait encore convaincre les derniers sceptiques au sein des instances du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RDHP), confient des sources proches de la présidence ivoirienne.  

Présenté comme un fonceur, Hamed Bakayoko, est un proche du président et un militant historique du parti présidentiel. Le nouveau Premier ministre est un vieux praticien d’arts martiaux qui revendique mettre la détermination et l’audace au cœur de son action. 

Entré en politique voici des années, alors qu’il n’était qu’étudiant militant au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-parti unique, actuellement dans l’opposition), il finit par en diriger la branche estudiantine avec abnégation. 

Il ne tardera toutefois pas à rejoindre le Rassemblement des Républicains (RDR,  parti de Ouattara) avant la fin des années 1990. Il opère dans le domaine de la communication qui le mènent à devenir journaliste et à fonder le journal Le Patriote, devenu depuis un organe de presse proche du RDR.

Le reste de sa carrière journalistique se passe à Radio Nostalgie où il dirige successivement la branche Côte d’Ivoire puis Afrique. Un poste prestigieux qui, combiné à son très bon relationnel, va l’aider à se tisser un réseau très important au sein des élites médiatiques et politiques d’Afrique de l’Ouest.  

Hamed Bakayoko, le joker de Ouattara

Hamed Bakayoko est très tôt pressenti pour ses qualités politiques. Il fait les premières armes de sa carrière gouvernementale comme ministre des Nouvelles technologies, de l’information et de la communication du gouvernement Soro 1, dans le cadre de l’union nationale, entre 2007 et 2010. 

Son profil n’est cependant pas encore particulièrement technique : un état de fait qui change lorsqu’il est nommé ministre de l’Intérieur en 2011, à l’arrivée de Alassane Ouattara aux affaires, suite à l’élection présidentielle de 2010.  

Cette fonction stratégique est un témoignage précoce de la confiance que lui accorde le président Alassane Ouattara. Il prend les rênes de ce ministère dans un pays miné par l’insécurité au sortir de la crise postélectorale de 2010-2011. 

Une tâche dont il sort politiquement renforcé tant son bilan est alors reconnu comme positif. Auréolé de sa nouvelle carrure d’homme d’état fiable, il est appelé sur un nouveau dossier particulièrement brûlant : la réforme des forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI). 

L’armée ivoirienne rencontre alors des difficultés profondes depuis 2011 et n’est toujours pas parvenue à devenir opérationnelle ; pire, une partie de ses rangs se mutinent en avril 2017. Le président Ouattara espère donc que la poigne et l’énergie d’Hamed Bakayoko, en tant que ministre d’Etat, ministre de la Défense, sauront contraindre les turbulents militaires à se mettre au pas. 

Trois ans plus tard la direction prise semble être la bonne et les armées ivoiriennes sont parvenues à enclencher des réformes organiques et même remporter des victoires : telle l’opération « Comoé » en mai 2020, menée aux côtés des forces burkinabè pour neutraliser les terroristes.  

L’avènement au sommet

Infatigable, Hamed Bakayoko parvient en 2018 à se faire élire maire d’Abobo (plus d’1 million d’habitants), commune située dans le Nord d’Abidjan, parvenant ainsi à empêcher que cette grande commune d’Abidjan bascule dans le camp de l’opposition. 

Cette victoire confirme le statut de « recours d’urgence » du ministre, tout comme elle donne la preuve des talents de politicien, d’orateur et de meneur de foule du patron de la défense ivoirienne. Sa victoire à Abobo et son bilan au ministère de la Défense sont très certainement les raisons de la confiance que le président Ouattara accorde à son nouveau Premier ministre. 

Une confiance d’autant plus importante qu’Hamed Bakayoko garde son portefeuille de ministre de la Défense, en plus d’animer le gouvernement. Ce dernier semble ne pas avoir d’ambition présidentielle, déclarant qu’il n’aspire qu’à servir son président, dont il est effectivement proche. 

Toutefois, si malgré tout Alassanne Ouattara ne devait pas se présenter pour un troisième mandat présidentiel, il ne fait guère de doute qu’Hamed Bakayoko serait parmi les candidats les plus sérieusement envisagés par le RDHP. 

Affaire retrait de Gbagbo de la liste électorale: EDS saisit la commission électorale

Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS), un groupement politique de l’opposition ivoirienne qui dit avoir pour réfèrent politique Laurent Gbagbo, a saisi lundi la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) pour avoir des explications sur le retrait de M. Gbagbo de la liste électorale provisoire 2020.« Nous avons tous constaté à la lecture de la liste électorale provisoire qui a été mise sur le site de la CEI officiellement que le président Gbagbo n’y figure pas. Ça veut dire qu’il ne peut ni être électeur, ni être éligible. Après  discussion, ce qu’on peut retenir, ils disent que ce n’est pas la CEI qui est responsable. Il semble qu’il y a deux raisons majeures pour que quelqu’un soit radié dans ce cas. Soit la personne est décédée, soit elle aurait perdu ses droits civiques», a expliqué Georges Armand Ouégnin, le président de EDS après une rencontre avec Coulibaly Kuibiert-Ibrahime, le président de la CEI.

 « Il y a un contentieux de la liste électorale provisoire qui va s’ouvrir.  Je lui ai dit que nous allons lui démontrer par A+B que le président Gbagbo n’a pas perdu ses droits civiques. Nous allons prouver qu’il mérite d’être sur la liste électorale.  Nous allons user de toutes les voies démocratiques et  juridiques pour prouver que le président Gbagbo mérite d’être sur la liste électorale», a dit  avec insistance M. Ouégnin.

Quelque 7 500 035 électeurs figurent sur la liste électorale provisoire 2020 remise la semaine dernière par la CEI aux partis et groupements politiques.

 Dans un communiqué, Me Habiba Touré, l’avocate de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé le week-end dernier que son client a été retiré du listing électoral 2020 sur lequel figurent les électeurs des prochaines échéances électorales ivoiriennes.

Le contentieux de cette liste électorale s’ouvre le 05 août prochain. L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est en liberté sous conditions à Bruxelles ( Belgique) après son acquittement par la Cour pénale internationale ( CPI) par laquelle il était poursuivi pour des faits de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.

M. Gbagbo et trois de ses ex-ministres, dont son ancien Premier ministre Gilbert Aké N’Gbo, ont été condamnés en 2018 à 20 ans de prison et 329 milliards FCFA d’amende, dans l’affaire du « braquage» de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise post-électorale ivoirienne.

Selon l’article 4 du code électoral ivoirien, ne sont pas électeurs, les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment.

 Il s’agit notamment des individus condamnés pour crime ; des individus condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption et trafic d’influence, attentats aux mœurs ; des individus en état de contumace ; des individus auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et, plus généralement, ceux pour lesquels les lois ont édicté cette interdiction.

Côte d’Ivoire: léger réaménagement du Cabinet du chef de l’Etat et du gouvernement

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a procédé lundi à un léger réaménagement de son Cabinet, et du gouvernement dirigé par Hamed Bakayoko, nommé Premier ministre le 30 juillet 2020 à la suite du décès d’Amadou Gon Coulibaly.Sur proposition de M. Hamed Bakayoko, le chef de l’Etat a signé un décret portant nomination de Moussa Sanogo en qualité de ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, et M. Emmanuel Essis Esmel comme ministre de la Promotion de l’Investissement privé.

Précédemment, M. Emmanuel Esmel Essis, ministre de la Promotion de l’Investissement privé, et M. Moussa Sanogo, ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, avaient leur portefeuille rattaché au Premier ministre.  

Quant à Claude Isaac Dé, ministre auprès du Premier ministre chargé de la coordination des Grands projets, il intègre le Cabinet du président de la République, où il vient d’être nommé ministre, secrétaire général adjoint, chargé de la Coordination des grands projets.

Patrick Achi, précédemment ministre, secrétaire général de la présidence de la République, a été promu ministre d’Etat, secrétaire général. M. Fidèle Sarassoro qui occupait le poste de directeur de Cabinet, est nommé ministre, directeur de Cabinet.

Les autres ministres de la présidence de la République ont été maintenus dans leurs fonctions respectives, de même que les autres ministres et secrétaires d’Etat du gouvernement ivoirien, indique le décret.      

Côte d’Ivoire: l’UDPCI se retire du RHDP et invite Mabri à être son candidat à la présidentielle

L’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, ex-allié au pouvoir) s’est retirée officiellement, dimanche, du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti d’Alassane Ouattara), invitant son président Albert Toikeusse Mabri à être son candidat à la présidentielle d’octobre prochain à l’issue d’un bureau politique extraordinaire, a constaté APA sur place.« Le bureau politique, à l’unanimité invite le Dr Abdallah Albert Toikeusse Mabri, président de l’UDPCI, à faire acte de candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 conformément à l’article 22 alinéa 2 des statuts et règlements intérieur du parti », a rapporté Pr Dion Yodé Simplice, le porte-parole de ce parti.

 « Le bureau politique décide du retrait  pur et simple  de l’UDPCI de la coalition politique RHDP à compter de ce jour. Le bureau politique invite tous les militants du parti à cesser toute participation aux activités du RHDP à compter de ce jour… Le bureau politique invite le président du parti à convoquer la convention d’investiture du candidat du parti à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020», a ajouté Pr Dion.

Expliquant pour sa part, son retrait du RHDP, la coalition au pouvoir dont il est l’un des fondateurs, M. Mabri a expliqué qu’il « y a beaucoup de mépris, de suffisance et d’oubli» chez les militants du parti d’Alassane Ouattara. « Nous pensons que notre place n’est plus là-bas », a-t-il estimé.

« Je pense que nos chances sont très grandes (parlant de la présidentielle). Les données de 2010 ne sont pas celles de 2020 et ils vont vérifier cela très bientôt. Nous sommes candidats parce que nous pensons que les ivoiriens vont nous choisir», a soutenu le président de l’UDPCI.

Pour M. Mabri qui dit être l’un des meilleurs profils pour la présidentielle prochaine, il « peut beaucoup faire pour la Côte d’Ivoire ».

Membre-fondateur du RHDP, la coalition au pouvoir,  M. Mabri est en froid avec le président Alassane Ouattara depuis la désignation (sans élection)  en mars dernier lors d’une réunion, de feu Amadou Gon Coulibaly comme le candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle d’octobre prochain.

 A cette réunion M. Mabri qui  ambitionnait lui-aussi de porter les couleurs du RHDP à la prochaine présidentielle,  a émis des réserves quant au choix de l’ancien premier ministre, appelant le président Alassane Ouattara au dialogue.

Quelques mois après ce conclave du RHDP, le président de l’UDPCI a été démis de son poste de ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et écarté des instances du RHDP dont il était le 2ème vice-président.

Côte d’Ivoire: Bédié désigne Bamba Siaka comme représentant du Pdci à la Commission centrale de la CEI

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a désigné Bamba Siaka comme représentant de la formation à la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser la présidentielle du 31 octobre 2020, a-t-on appris samedi auprès du parti.Cette entrée du Pdci à la Commission centrale de la CEI intervient après une ordonnance du chef de l’Etat modifiant la loi sur la CEI en vue de permettre l’attribution des sièges dans cette commission aux partis de l’opposition dont la représentation au Parlement est la plus significative.  

De ce fait, la commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI) étoffe son effectif avec 16 membres au lieu de 15 membre dont trois personnalités proposées par le pouvoir et quatre proposées par l’opposition.   

Avant cette ordonnance modifiant la CEI centrale, l’opposition disposait de trois sièges tout comme le groupement au pouvoir. Désormais les membres des commissions locales de la CEI passent de 7 à 8 membres dont une personnalité proposée par le préfet de région. 

En outre, les Commissions locales comprennent trois personnalités proposées par le parti ou groupement au pouvoir et quatre personnalités proposées par les partis ou groupements de l’opposition.

La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a ordonné, récemment, dans un arrêt que les Commissions locales de la CEI, soient revues dans leur composition pour garantir un équilibre de ces organes électoraux au plan local, à la suite d’une saisine de l’opposition ivoirienne.  

Présidentielle 2020: le nom de Gbagbo retiré du listing électoral provisoire, selon son avocat

Le nom de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a été retiré de la liste électorale provisoire remise aux partis politiques par la Commission électorale indépendante (CEI) en vue de la présidentielle du 31 octobre 2020, annonce son avocat personnel, Me Habiba Touré, dans un communiqué publié vendredi depuis Paris.M. Gbagbo a « toujours figuré sur la liste électorale, comme en atteste la capture d’écran du site en ligne de la CEI », mais au terme de la révision du listing électoral il « a vu son nom tout simplement retiré de la liste électorale provisoire remise aux partis politiques par la CEI », a indiqué Me Habiba Touré. 

« Nous interpellons laCEI,qui se veut indépendante,de jouer véritablement son rôle, et de ne pas rentrer dans des manœuvres politiciennes », lance l’avocat personnel de M. Gbagbo, actuellement en liberté sous condition à Bruxelles après son acquittement par la CPI dans les violences post-électorales ivoiriennes de 2010-2011.

L’ex-chef d’Etat qui souhaite rentrer dans son pays, a introduit auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles une requête, en s’y déplaçant, pour demander la délivrance d’un passeport ordinaire et d’un laissez-passer, a fait observer son avocat. 

Dans l’attente de la remise de son passeport, M. Gbagbo s’est « réjoui » de la réponse du porte-porte-parole du gouvernement ivoirien qui indiquait  à l’issue du récent Conseil des ministres que son« dossier serait traité ».

Cependant,  « c’est avec stupéfaction que M. Laurent Gbagbo a appris qu’en lieu et place de la délivrance de son passeport, il se voyait retirer le droit de vote », a poursuivi Me Habiba Touré.

« Nous espérons que cette omission est une erreur,qui sera immédiatement corrigée et que M. Laurent Gbagbo sera rétabli dans ses droits », a-t-elle poursuivi. 

Pour son Conseil, « tout comme la délivrance d’un passeport ordinaire est un droit ;le droit de vote est un droit tout aussi essentiel attaché à la personne de tout citoyen ». 

Zimbabwe: tensions à Harare à la veille de manifestations contre le gouvernement

– Le gouvernement zimbabwéen a renforcé jeudi la sécurité autour de la capitale Harare, dans un contexte de tensions avant les manifestations prévues vendredi pour protester contre la montée de la corruption et l’aggravation de la crise économique.Des militaires et policiers ont installé des barrages routiers sur toutes les routes principales menant au quartier central des affaires de Harare et ont refusé l’accès aux personnes qui n’étaient prestataires de services essentiels.

 Seules les personnes munies de cartes d’identité ou employées dans les secteurs de la santé, des services financiers et des médias ont été autorisées à se rendre en centre-ville.

 Les protestations ont été appelées par l’opposition et les militants politiques qui accusent le président Emmerson Mnangagwa de protéger des fonctionnaires corrompus et de ne rien faire face au déclin rapide de l’économie du pays depuis son arrivée au pouvoir avec le soutien de l’armée en novembre 2017.

 Deux des cerveaux de la manifestation, la journaliste Hopewell Chin’ono et l’homme politique Jacob Ngarivhume, ont été arrêtés la semaine dernière pour avoir tenté d’évincer Mnangagwa du pouvoir.

 L’alerte sécurité fait suite aux menaces de Mnangagwa et de la ZANU PF au pouvoir ces derniers jours, qui ont déclaré que les forces de l’ordre se montreraient sévères envers quiconque descendrait dans la rue pendant la manifestation.

 La ZANU PF a ensuite accusé les États-Unis d’être derrière les manifestations prévues et a menacé de renvoyer l’ambassadeur américain Brian Nichols.

Hamed Bakayoko nommé premier ministre de Côte d’Ivoire (Officiel)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a signé jeudi à Abidjan, un décret portant nomination de M. Hamed Bakayoko en qualité de premier ministre, ministre de la défense, a appris APA de source officielle.« Le président de la République a procédé ce jeudi 30 juillet 2020 à la signature d’un décret portant nomination de M. Hamed Bakayoko en qualité de premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la défense», a annoncé  dans un communiqué, Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence.

Cette nomination de M. Bakayoko intervient trois semaines après le décès de feu Amadou Gon Coulibaly, l’ancien premier ministre ivoirien. Occupant auparavant, le seul portefeuille ministériel de la défense, Hamed Bakayoko a assuré l’intérim de l’ancien premier ministre pendant le séjour médical de celui-ci en France et après son décès le 08 juillet dernier.

Né le 08 mars 1965 ( 55 ans)  à Abidjan, Hamed Bakayoko est considéré lui-aussi, à l’instar de son prédécesseur à la primature,  comme l’un des fidèles disciples du président ivoirien Alassane Ouattara avec qui il a mené le combat politique pendant plusieurs décennies.

Présidentielle 2020 : Bédié promet « un gouvernement de salut public et d’ouverture » s’il est élu

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié s’est engagé mercredi à mettre en place « un gouvernement de salut public et d’ouverture, comprenant toutes les sensibilités politiques principales », du pays, s’il est élu à la présidentielle du 31 octobre 2020.M. Bédié s’exprimait après la proclamation des résultats des conventions locales du Pdci, qui le désignent comme candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Il était le seul candidat à ces joutes électorales internes du parti. 

« Les résultats définitifs proclamés, ce jour confirment mon élection à la candidature pour le scrutin présidentiel d’octobre prochain, avec un score de 99,67%% pour un taux de participation de 94,83% », a déclaré M. Bédié.

L’ancien chef d’Etat ivoirien portera le flambeau de Pdci pour l’élection présidentielle d’octobre 2020. Il veut réaliser la réconciliation nationale, qui selon lui est « non effective à ce jour », faire la reconstruction d’une armée républicaine, et permettre « un libre exercice et la protection des activités des partis politiques, à ce jour menacé, en vue de restaurer la démocratie et l’état de droit en Côte d’Ivoire ».

« Pour atteindre ces trois objectifs, je m’engage à mettre en place un gouvernement de salut public et d’ouverture, comprenant toutes les sensibilités politiques principales, de notre pays », a déclaré le Sphinx de Daouokro. 

Pour lui, cette victoire doit préparer inéluctablement l’accession à la magistrature suprême de l’ex-parti unique lors de l’élection présidentielle du 31 Octobre 2020 ». Il s’est réjoui de ces instants de bonheur partagé avec les militants. 

« Je voudrais vous adresser mes vives et sincères félicitations pour votre fidélité et loyauté aux nobles idéaux de notre grand parti. Vous avez tenu bon, grâce à votre ténacité, nous allons écrire, pour les générations futures de nouvelles pages glorieuses de notre action politique », a-t-il poursuivi. 

Il a ensuite adressé ses félicitations au secrétaire exécutif, Maurice Kakou Guikahué, coordonnateur de la Convention et à son équipe qui ont su œuvrer au succès de cette convention. M. Bédié a désigné M. Guikahué pour piloter sa campagne. 

« Ce faisant, vu la qualité de l’organisation de la convention éclatée, je confie la direction de la campagne de ma candidature à l’élection présidentielle au Secrétaire Exécutif, Chef du Secrétariat Exécutif », a-t-il dit. 

M. Bédié l’a instruit à l’effet de lui proposer, dans les plus brefs délais, l’équipe de ladite campagne. Pour atteindre son objectif, l’ex-président ivoirien a initié une plateforme de l’opposition dénommée CDRP (Coalition pour la démocratie la réconciliation et la paix), qui prendra une part active dans la bataille pour la conquête du pouvoir.  

Présidentielle 2020: invité à briguer un 3e mandat, Ouattara annonce bientôt sa réponse à la nation

Invité, mercredi, par les instances du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) à se porter candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Alassane Ouattara, annoncera sa réponse officielle à la nation après un temps de «recueillement et de récupération ».Affecté par le décès de son dauphin, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, désigné candidat du Rhdp le 12 mars 2020, M. Ouattara a dit prendre acte de l’appel de son parti, mais demande de lui « laisser le temps de recueillement et de récupération » avant de leur donner une réponse. 

« Je prends acte des résolutions du Conseil politique » appelant à un troisième mandat et de l’appel de la base du Rhdp, a dit Alassane Ouattara dans un discours, annonçant qu’il s’adressera à son parti en même temps qu’à la nation sa décision.

Les porte-paroles du parti, les uns après les autres, ont supplié le chef de l’Etat à porter le flambeau du Rhdp lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020, car il n’y a d’ailleurs pas d’entorse à la Constitution pour un troisième mandat. 

« Vous savez que je ne vous ai jamais déçu et je ne vous décevrai jamais », car « je tiens à la victoire du Rhdp au soir du 31 octobre 2020 et cela est une priorité pour moi », a laissé entendre M. Ouattara devant les militants qui souhaitent, ce jour, une réponse favorable de leur mentor.

Le 5 mars 2020, devant le congrès, réunissant les sénateurs et les députés, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a déclaré à Yamoussoukro qu’ il ne briguera pas un troisième mandat présidentiel, mais transmettra le pouvoir à une jeune génération. 

Les femmes du Rhdp qui ont appelé M. Ouattara à renoncer à sa décision de briguer un troisième mandat, se sont engagées à payer la somme de 70 millions de Fcfa dont 50 millions pour la caution présidentielle et 20 millions Fcfa pour la campagne.

Emoussés dans leur élan, M. Ouattara a trouvé des mots pour rassurer les militants du Rhdp, déclarant «je veux vous rassurer, je suis avec vous ». Sur des supports, l’on pouvait lire « ADO notre candidat au 31 octobre 2020 ». 

L’opposition clame que M. Alassane Ouattara qui achève son deuxième mandat, ne peut briguer un troisième, estimant que la Constitution ne lui permet pas. Ce que le chef de l’Etat réfute, affirmant être éligible après la modification de la Constitution en 2016. 

Gbagbo dépose des requêtes pour l’obtention d’un passeport, un casier judiciaire et un certificat de nationalité (officiel)

L’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, a introduit une requête auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire en vue de l’obtention d’un passeport, puis une autre demande dans son pays pour l’établissement d’un casier judiciaire et d’un certificat de nationalité, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré.« L’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles nous a informés de la réception d’une requête de passeport (faite par M. Gbagbo et) qui est en cours de traitement auprès des autorités compétentes », a dit M. Sidi Touré, répondant à une question d’un journaliste après un Conseil des ministres.

Il a fait observer que cette demande de l’ex-chef d’Etat, commence d’abord par une requête auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles, où l’ex-président ivoirien réside actuellement. 

Répondant à une seconde question d’un journaliste de savoir si M. Gbagbo a demandé également un certificat de nationalité et un casier judiciaire auprès des institutions compétentes en Côte d’Ivoire, le porte-parole du gouvernement ivoirien a confirmé cette information. 

« Oui, effectivement, les services ont reçu une requête d’un certificat de nationalité et d’un casier judiciaire» au niveau des autorités compétentes, a-t-il déclaré devant la presse.

M. Gbagbo, acquitté dans l’affaire des violences postelectorales de 2010-2011 et mis en liberté conditionnelle par la Cour pénale internationale (CPI), «recevra ses documents à l’issue du traitement », a relevé M. Sidi Touré, indiquant que «le dossier est en traitement ».

Cette demande de passeport, de casier judiciaire et de certificat de nationalité intervient dans une période d’ouverture des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020. 

Af’Sud: Ramaphosa poussé à limoger une assistante accusée de corruption

Quelques jours à peine après avoir annoncé à ses compatriotes qu’il avait ordonné une répression sévère contre les personnes corrompues qui abusent des contrats de la Covid-19, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, fait l’objet de pressions pour renvoyer une proche collaboratrice accusée des mêmes pratiques.L’assistante en question est la porte-parole du président, Khusela Diko, dont le mari a obtenu un contrat de 7,4 millions de dollars avec le ministère de la Santé du gouvernement de la province de Gauteng pour lui fournir des équipements de protection individuelle (EPI).

Alors que Diko et son mari ont nié tout acte répréhensible, le chef du Parti des combattants de la liberté économique (EFF), Julius Malema, a déclaré hier mardi que le mari de Diko n’aurait pas pu remporter le contrat de fourniture d’EPI au gouvernement provincial de Gauteng sans l’influence de son épouse.

Et Malema de déclarer : « Le président doit faire la chose honorable et lui demander de se retirer pour défendre l’intégrité et l’image de ce Bureau (Présidence) ».

En tant que dirigeant qui a fait campagne pour la présidence pour mettre fin à la corruption dans le pays, Ramaphosa « doit montrer l’exemple », a ajouté Malema.

Pour sa part, la Présidence a indiqué que le Bureau attendait plus d’informations sur les événements liés à l’attribution du contrat au mari de Diko et à son entreprise.

En outre, la Présidence a déclaré que Diko avait pris un congé et renoncerait temporairement à son rôle au sein du gouvernement, remerciant la Présidence d’avoir accepté sa demande.

Covid-19 : l’opposition sud-africaine rejette le prêt du FMI

Les partis d’opposition sud-africains, par la voix du Economic Freedom Front (EFF), ont exprimé mardi leur désapprobation quant à la décision du gouvernement d’emprunter 4,3 milliards de dollars au Fonds monétaire international pour aider le pays à résister aux effets de la pandémie de coronavirus.Selon le FMI, Pretoria devait rembourser le prêt en cinq ans à un taux d’intérêt d’un peu plus de 1%.

 Le porte-parole du parti EFF, Vuyani Pambo, a exprimé la crainte que les fonds soient assortis de conditions strictes qui compromettraient en fin de compte la souveraineté du pays.

 Un autre parti d’opposition, le Congrès du peuple (COPE), a également réagi négativement à l’annonce du prêt lundi.

 Le porte-parole du COPE, Dennis Bloem, a déclaré qu’en raison de la corruption rampante dans le pays, il n’y avait aucune garantie que les fonds empruntés seraient utilisés aux fins prévues.

 C’est la première fois que l’Afrique du Sud se tourne vers l’institution de Breton Woods pour ce type de transaction, et les partis d’opposition ont blâmé le président Cyril Ramaphosa et le ministre des Finances Tito Mboweni pour cette tournure des événements.

 L’Afrique du Sud fait partie des 70 pays qui ont accepté des prêts financiers du FMI afin de les aider à protéger leur économie des effets négatifs de la pandémie de Covid-19.

 Le virus a tué plus de 7.000 personnes sur 452.529 cas depuis mars, a déclaré mardi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

Crise malienne : retour à la case départ

Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) rejette ce mardi le plan de sortie de crise proposé la veille par la Cedeao.L’impasse politique persiste au Mali. Pour l’opposition qui conteste le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), l’application des six mesures issues du sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ne permettra pas de sortir de la crise politique dans laquelle le pays est entré ces derniers mois. 

Celles-ci se résument à la démission des 31 députés dont l’élection est contestée, à la recomposition de la Cour constitutionnelle, à la participation à un gouvernement d’union nationale de l’opposition, en particulier le M5-RFP (collectif d’opposants, de religieux et d’activistes de la société civile qui réclament le départ du chef de l’État), à la mise sur pied d’une Commission d’enquête pour situer les responsabilités après les violences ayant marqué les manifestations du 10, 11 et 12 juillet 2020 qui ont causé des décès et des blessés ainsi que la destruction de biens publics et privés, à la création d’un Comité de suivi de toutes les mesures et à la mise en place d’un régime de sanctions contre ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation de la crise sociopolitique.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) affirme que « les décisions du sommet des chefs d’État de la Cedeao reposent sur des approximations très improbables ».

Le mouvement contestataire considère que les présidents ouest-africains, à l’instar de la mission de médiation conduite la semaine passée par l’ex-président du Nigeria, Goodluck Jonathan, « continuent de ramener la crise sociopolitique au Mali à un simple contentieux électoral du deuxième tour du scrutin législatif ».

Car, selon le M5-RFP, les conclusions du sommet des chefs d’État ne tiennent pas compte de la profondeur et de la gravité de la crise sociopolitique qui hypothèque l’avenir du Mali, ne correspondent aucunement aux attentes et aspirations du peuple malien et surtout violent les lois et la Constitution du Mali.

Le collectif opposé au président IBK fait remarquer que « des insinuations tentent de diluer les revendications populaires républicaines en brandissant l’épouvantail terroriste-islamiste et divertir le peuple malien qui a, depuis des siècles, opté pour la tolérance religieuse, l’islam choisi et la laïcité ». 

Accusant le chef de l’État malien d’avoir tenu ses propos durant la rencontre virtuelle avec ses homologues ouest-africains, le M5-RFP en déduit qu’ils relèvent « d’une tentative désespérée de noyer sa propre incapacité à juguler une lancinante crise multidimensionnelle qu’il a lui-même fortement aggravée ».

Leader des contestataires, l’imam Mahmoud Dicko et les autres chefs du mouvement réaffirment « leur détermination à mener (ce) combat pour sauver le Mali menacé de disparition en tant qu’État, Nation, Démocratie et République laïque, exigent plus que jamais la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime qui portent l’entière responsabilité de cette sinistre perspective pour notre pays ».

Enfin, le M5-RFP réitère son exigence d’actions judiciaires y compris devant la Cour Pénale Internationale (CPI) contre les auteurs, commanditaires et complices des tueries et exactions commises contre les manifestants par les Forces spéciales antiterroristes (Forsat), tant à Sikasso qu’à Bamako, dans les rues, domiciles et lieux de culte, et demande de libération de Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition enlevé en pleine campagne électorale par des groupes présumés jihadistes. 

Dans la foulée du sommet extraordinaire de la Cedeao, le président IBK a signé hier soir un décret de nomination de six ministres. Il s’agit du Général de Division Ibrahima Dahirou Dembélé, ministre de la Défense et des Anciens combattants, de Boubacar Alpha Bah, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, du Général de Division M’Bemba Moussa Keïta, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, de Kassoum Tapo, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, de Tiébilé Dramé, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et d’Abdoulaye Daffé, ministre de l’Économie et des Finances.

Ouganda : Museveni investi par son parti pour un sixième mandat

Le président ougandais Yoweri Museveni, 75 ans, qui dirige le pays depuis 1986, a été investi par son parti, le Mouvement national de résistance (NRM), pour un sixième mandat à la présidentielle de 2021, a appris APA mardi.L’année dernière, de nombreuses manifestations ont éclaté à travers le pays après que l’Assemblée nationale a levé la clause de limite d’âge dans la Constitution nationale, ouvrant ainsi la voie à sa réélection.

Toutefois, la Commission électorale nationale devra approuver sa candidature en novembre, une procédure que de nombreux experts politiques ougandais considèrent comme une simple formalité.

Mali : formation d’un gouvernement restreint

Le chef de l’État malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a signé ce lundi soir le décret de nomination de six ministres.Conformément aux recommandations du sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) tenu aujourd’hui par visioconférence, le président IBK a nommé six ministres qui vont s’occuper des affaires courantes du pays en attendant la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.

Le Général de Division, Ibrahima Dahirou Dembélé occupe le poste de ministre de la Défense et des Anciens combattants. Le département de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a été confié à Boubacar Alpha Bah. Le Général de Division, M’Bemba Moussa Keïta aura en charge la Sécurité et la Protection civile.

Kassoum Tapo est le ministre de la Justice et des droits de l’Homme tandis que Tiébilé Dramé gère les Affaires étrangères et la Coopération internationale. Enfin, Abdoulaye Daffé est aux commandes du ministère de l’Économie et des Finances.

Cette nouvelle équipe, dirigée par le Premier ministre Boubou Cissé, a pour principale mission de négocier la formation d’un gouvernement d’union nationale, précise la Présidence de la République du Mali.

La Libye a besoin du soutien permanent du Maroc pour poursuivre le processus politique et parvenir à un cessez-le-feu

Le président de la Chambre des représentants libyenne, M. Aguila Saleh a affirmé, lundi à Rabat, que son pays a toujours besoin du soutien du Maroc pour poursuivre le processus politique et parvenir à un cessez-le-feu.Dans un point de presse conjoint avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le responsable libyen a apprécié « hautement » le rôle du Royaume dans son soutien à la Libye pour sortir de sa crise actuelle.

Selon lui, la Chambre des représentants libyenne ne veut pas la guerre dans le pays, a- notant que celle-ci a été imposée en raison des ingérences étrangères.

La solution en Libye doit être politique, entre les mains des Libyens et avec le soutien des pays arabes et à leur tête le Maroc dont « on ne peut jamais abandonner la position », a-t-il relevé.

Toutes les initiatives et annonces ne s’opposent aucunement à l’accord politique de Skhirat, signé en 2015, a-t-il estimé, notant que « si certaines dispositions de cet accord ont besoin d’amendements et de développements, l’accord est en lui-même dépourvu de dysfonctionnement ».

Pou lui, le dysfonctionnement est causé par ceux qui ont été chargés d’appliquer l’accord de Skhirat et qui « n’ont mis en oeuvre aucune de ses dispositions ».

« Le Royaume a fait tout ce qu’il faut pour la réussite de cet accord », a-t-il souligné, ajoutant que « le peuple libyen sortira de la crise à la faveur de son histoire, son unité et son tissu social cohérent.

Plus tôt, le président du Parlement libyen de Tobrouk (Est), Aguila Saleh a eu des entretiens avec le président de la Chambre des représentants marocaine, Habib El Malki, axés sur son initiative visant une sortie de crise en Libye.

Cette initiative préconise la formation d’un Conseil présidentiel ainsi qu’une solution politique à la crise, avec notamment la tenue d’élections législative et présidentielle.

La visite d’Aguila coïncide avec celle effectuée aussi par le président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri, qui représente le gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale.

Présidentielle 2020: Affi N’Guessan a déposé son dossier de candidature à la candidature du FPI

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’Guessan, a déposé lundi son dossier de candidature à la candidature du parti, au siège de la formation sis aux 2-Plateaux vallon, en vue de la présidentielle du 31 octobre 2020.Le dossier de candidature a été réceptionné par le président du Comité de contrôle du FPI, Wognin Honoré. Il a réceptionné les éléments constitutifs, les uns après les autres, à la suite de l’énumération de chaque document, devant quelques responsables du parti.

Il a fait savoir que le Comité de contrôle du Front populaire ivoirien, le parti de l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, analysera lundi et mardi le dossier de candidature et transmettra le résultat aux instances compétentes à le divulguer. 

Au terme du dépôt de son dossier de candidature, M. Affi Nguessan, contesté par une autre frange du Fpi, a déclaré que sa « motivation principale, c’est la situation chaotique dans laquelle se trouve le pays », qui l’amène à se présenter à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Quand on aspire à gouverner un pays, c’est qu’ on a une ambition et notre ambition, c’est la renaissance de ce pays traumatisé, appauvri et affaibli, divisé (…) et c’est une situation qui nous afflige », a dit M. Affi Nguessan.

Il a ajouté avoir « les capacités de mettre fin à cette descente aux enfers (…) et donner foi aux jeunes et aux femmes pour bâtir une nation unie, puissante et une économie prospère pour sortir le pays du marasme». 

Le FPI, annoncera-t-il, désignera son candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, le samedi 1er août prochain, à travers son congrès. Visiblement, le seul candidat, portera le flambeau d’un parti qui reste encore gangrené par une dissension interne. 

Des parlementaires zimbabwéens testés positifs à la Covid-19

Le parlement du Zimbabwe a suspendu ses sessions lundi après que deux parlementaires et deux autres personnes qui avaient eu des contacts avec les législateurs au cours des dernières semaines se sont révélés positifs au test du coronavirus.Le greffier du Parlement Kenneth Chokuda a déclaré que les quatre concernées faisaient partie d’une équipe parlementaire qui effectuait une visite sur le terrain à travers le pays au cours des dernières semaines.

« Ce matin, seuls deux membres du Parlement avaient été confirmés positifs. Un chauffeur de l’un de nos fournisseurs de services et un journaliste faisant partie de l’équipe ont également été testés positifs », a ajouté Chokuda dans un communiqué.

Il a en outre déclaré que d’autres membres de l’équipe avaient été placés en auto-quarantaine « pour protéger la santé des députés, du personnel et du public qui interagissent avec l’Institution parlementaire ».

A ce jour, le pays a enregistré 2.512 cas de Covid-19, dont 34 décès.

Mali : la Cedeao propose un plan de sortie de crise

Le sommet extraordinaire de la Cedeao a abouti à un plan de sortie de crise devant être mis en oeuvre au plus tard le 31 juillet prochain.Le temps presse. Quatre jours seulement après la mission de médiation à Bamako de cinq chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), les présidents de l’espace communautaire ouest-africain se sont réunis en visioconférence ce lundi 27 juillet pour échanger sur la situation sociopolitique au Mali.

Au terme de cette rencontre virtuelle, les présidents de la Cedeao ont convenu de l’application de six mesures pour définitivement tourner la page de cette crise qui secoue le Mali depuis quelques mois.

Dans l’immédiat, il s’agit de la démission des 31 députés dont l’élection est contestée y compris le président de l’Assemblée nationale. À cet effet, la Cedeao recommande que la majorité présidentielle mette tout en œuvre pour obtenir cette démission qui ouvrira la voie à des élections partielles.

Mais en attendant la fin de ce processus, le parlement pourra fonctionner avec les 116 députés restants.

La Cour constitutionnelle, récemment dissoute par le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), devra être rapidement recomposée conformément aux dispositions de la Constitution malienne. Concrètement, le parlement va proposer ses représentants après la démission des 31 membres dont l’élection est contestée.

Toutefois, en cas de difficulté de nomination des membres de la Cour Constitutionnelle par les différentes instances, le sommet extraordinaire de la Cedeao prône l’utilisation, par le Chef de l’État malien, de l’article 50 de la Constitution pour nommer les 9 membres.

Les présidents de l’Afrique de l’Ouest plaident aussi pour « la mise en place rapide d’un gouvernement d’union nationale avec la participation de l’opposition et de la société civile ».

Pour que le nouvel attelage gouvernemental réponde aux aspirations de tous les Maliens, la Cedeao encourage « l’opposition, particulièrement le M5-RFP, à participer à ce gouvernement d’union nationale en vue de contribuer au règlement des problèmes de gouvernance qui affectent le Mali et ce dans un esprit de patriotisme ».

En priorité, il incombe à ce nouveau gouvernement d’exécuter toutes les réformes, recommandations et décisions issues du Dialogue National Inclusif et de traiter les questions de gouvernance. Pour l’organisation régionale, la mise en œuvre de l’accord de paix, signé en 2015 entre le gouvernement et les groupes armés issus de la rébellion qui a éclaté dans le nord du pays en 2012, connu sous le nom de « l’accord d’Alger », devra être accélérée.

La Cedeao accepte, pour la gestion des affaires courantes, que certains membres du gouvernement d’union nationale soient nommés avant la formation de celui-ci. Ce sont les ministères en charge de la Défense, de la Justice, des Affaires étrangères, de la Sécurité intérieure et des Finances.

Visant la démission du président IBK, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a tenu des rassemblements dans la capitale malienne. Les 10, 11 et 12 juillet 2020, des violences ont causé des décès et des blessés ainsi que la destruction de biens publics et privés. Expressément, suggèrent les présidents ouest-africains, une commission d’enquête doit voir le jour afin de situer les responsabilités.

Pour s’assurer du respect de ce plan de sortie de crise, la Cedeao souhaite que soit créé un Comité de suivi de toutes les mesures. Au sein de cette structure, devront siéger des représentants du gouvernement, du parlement, de la société civile, de la magistrature, du M5-RFP, des femmes et des jeunes, avec la participation de l’Union Africaine (UA) et des Nations Unies, sous la présidence de la Cedeao.

Enfin, la Cedeao espérerant que ces différentes propositions rencontrent l’agrément des parties prenantes, compte appliquer « un régime de sanctions contre ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation de cette crise ».

Dans son discours de clôture, Mahamadou Issoufou, chef de l’État nigérien et président en exercice de la Cedeao, a soutenu qu’en tout état de cause, « la Cedeao sera toujours présente aux côtés du Mali, acteur important des dynamiques communautaires en cours pour l’approfondissement de l’intégration de notre sous-région ouest africaine ».

Les présidents Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Mahamadou Issoufou (Niger), Nana Akufo-Addo (Ghana) et Muhammadu Buhari (Nigeria) s’étaient rendus jeudi dernier à Bamako pour trouver une issue à la crise sociopolitique. Ce jour-là, leur médiation avait échoué malgré les longs entretiens avec les protagonistes.

L’ANC rend hommage à l’icône anti-apartheid, Andrew Mlangeni

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a conduit, hier dimanche, ses collègues membres du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) pour honorer l’icône anti-apartheid, Andrew Mlangeni.Les funérailles de Mlangeni auront lieu mercredi sur le campus de Soweto de l’université de Johannesburg.

Dans son hommage, Ramaphosa a décrit Mlangeni comme un « phare de leadership » dont la mort a marqué la fin d’une génération d’histoire et laissé l’avenir entre les mains de ceux qui sont restés.

« Avec son décès, Mlangeni a en effet passé le relais à ses compatriotes pour construire l’Afrique du Sud pour laquelle il s’est battu pour la libérer et la reconstruire », a déclaré Ramaphosa. Mlangeni a défendu les valeurs nécessaires pour ce faire, y compris la dignité et l’opportunité pour tous, et sa vie dramatique était un exemple unique d’héroïsme et d’humilité habitant la même personne », a déclaré Ramaphosa.

De son côté, Tokyo Sekgwale, membre senior de l’ANC, a partagé ses souvenirs du regretté Mlangeni, affirmant qu’il ne fallait pas seulement se souvenir de lui comme quelqu’un qui s’est battu contre l’administration corrompue de l’ancien président Jacob Zuma, mais comme un homme de principe et un combattant pour la justice.

Le trésorier général de l’ANC, Paul Mashatile, a déclaré que même dans ses derniers jours, Mlangeni a consacré son temps à garantir la réalisation d’une Afrique du Sud idéale.

Mlangeni était le dernier prévenu du procès pour trahison de Rivonia et a été emprisonné aux côtés de Nelson Mandela en 1964.

Il est décédé à l’âge de 95 ans des suites d’une douleur abdominale à l’hôpital militaire de Pretoria où il avait été admis, selon sa famille. Mlangeni avait passé 26 ans en prison et était le dernier des huit accusés au procès de Rivonia.

Convention locales Pdci: Bédié vote dans une ambiance festive au siège de son parti

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, candidat unique aux conventions locales du Pdci en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a voté dimanche, dans une ambiance festive au siège du parti.Arrivé en fin de matinée à la « Maison du parti »,  le siège du Pdci, en compagnie de son épouse, Henri Konan Bédié, vêtu d’un costume bleu ciel, a voté dans l’auditorium, sous des notes de fanfares, et des militants en liesse.

Au terme de son vote, M. Bédié, 86 ans, encadré par son protocole, s’est adressé brièvement à la presse, se félicitant du processus devant aboutir au choix du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, qui s’annonce épique.

Sur les réseaux sociaux, des rumeurs, ces derniers jours, rapportaient que M. Henri Konan Bédié,  le Sphinx de Daoukro, était souffrant et serait évacué dans un centre hospitalier, une information démentie par son staff de communication.

Seul candidat retenu après le rejet du dossier de candidature de Kouadio Konan Bertin dit KKB, ex-président de la jeunesse du Pdci, M. Bédié devra, au travers de ces conventions locales, montrer son aura au sein de la formation via un fort taux de participation. 

De son côté, le Rhdp, le parti au pouvoir sollicite M. Alassane Ouattara, aux fins de revenir sur sa décision pour briguer un troisième mandat présidentiel. Au sein de la coalition au pouvoir, des voix s’élèvent pour dire qu’il est celui qui peut battre M. Bédié.

Cet appel intervient après le décès brusque du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, le 8 juillet 2020, à la suite d’un malaise cardiaque, survenu au terme d’un Conseil des ministres. Dauphin de M. Ouattara, il avait été désigné le 12 mars 2020 comme candidat du Rhdp pour cette présidentielle. 

Le Front populaire ivoirien  (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, lui, a lancé depuis le 20 juillet denier un appel à candidatures qui devrait s’achever le 27 juillet 2020, pour désigner son candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Le processus électoral est déjà engagé. Après la révision du listing électoral, la Commission électorale indépendante (CEI) a ouvert le 16 juillet le dépôt des candidatures, assorti du parrainage des électeurs, une condition d’éligibilité du candidat à l’élection du président de la République. 

Célébration à Abidjan du premier anniversaire de GPS, le mouvement politique de Guillaume Soro

Générations et peuples solidaires ( GPS), le mouvement politique présidé par l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro, a célébré dimanche à Abidjan, son premier anniversaire dans un contexte de préparation pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.« GPS offre aux ivoiriens la possibilité de rompre avec le passé de rivalités morbides entretenues par la vieille classe politique ivoirienne.  Pour nous qui avons fait le choix de soutenir la candidature de Guillaume Soro s’ouvre le temps de la lutte pour son retour au pays pour sa participation à une élection présidentielle libre et transparente », a dit Anne-Marie Bonifon, la coordonnatrice  de ce mouvement en Côte d’Ivoire.

GPS qui revendiquer à ce jour 400 000 adhérents «s’active à prendre une part active au processus de désignation du futur président de la Côte d’Ivoire », a poursuivi Mme Bonifon, estimant que le leadership de M. Soro est un « atout » pour remporter l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.

« GPS est devenu l’ennemi public numéro un en Côte d’Ivoire. Depuis le 23 décembre 2019, son siège est interdit d’accès à ces dirigeants», a regretté Mme Bonifon dénonçant l’emprisonnement de plusieurs cadres de ce mouvement politique.

Auparavant, dans une conférence, Pr Samba Diakité a soutenu que GPS n’est pas un mouvement de conflit de génération. « GPS est développeur, pacificateur, unificateur et veut faire la politique autrement », a-t-il expliqué.

Dans la même veine, le député Gnangadjomon Koné a indiqué qu’en Côte d’Ivoire, « nous assistons à une guerre d’égo de nos aînés ». « Soro est là pour une mutation des mentalités. Son combat est contre un système politique et non contre un individu», a souligné le parlementaire.

Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne a démissionné en février 2019 de la présidence de cette institution pour « divergence d’opinion » avec le président ivoirien Alassane Ouattara.

Depuis près d’un an, M. Soro est en Europe et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui par la justice ivoirienne. Créé le 26 juillet 2019,  Générations et Peuples Solidaires ( GPS) qu’il préside, se veut un mouvement politique citoyen pour fédérer les ivoiriens de toutes les générations autour des valeurs de solidarité.

Crise malienne: «le sort d’une partie de l’Afrique de l’Ouest se joue» (analyste)

Ibrahim Maïga, chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS), décrypte la situation sociopolitique au Mali après la tentative de médiation de cinq chefs d’État ouest-africains.Pourquoi cette visite ?

L’objectif principal était d’aboutir à une issue consensuelle de sortie de crise pour éviter au Mali le scénario d’un vide constitutionnel avec des conséquences dramatiques pour toute l’Afrique de l’Ouest. Mais il faut rappeler que cette visite de cinq présidents ouest-africains (la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Niger, le Nigeria et le Sénégal) s’inscrivait dans le prolongement de la mission menée une semaine plus tôt par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, qui n’avait pas permis de trouver une solution à la crise politique qui secoue le Mali depuis le 5 juin 2020. Celle-ci avait formulé un certain nombre de recommandations dont la recomposition de la Cour constitutionnelle, la résolution du litige concernant les 31 sièges contestés à l’Assemblée nationale et la répartition du pouvoir à travers la formation d’un gouvernement d’union nationale sur la base de pourcentages établis. Ces propositions ont été rejetées par le M5-RFP, qui les juge contraires à la Constitution malienne et reproche à l’organisation sous-régionale un parti pris en faveur du président Ibrahim Boubacar Keïta. Néanmoins, étant donné la tension palpable dans le pays et au regard de l’échec des multiples tentatives internes de médiation, l’intervention de la Cedeao apparait comme nécessaire. Et bien qu’un consensus entre les différents protagonistes n’ait pas encore été trouvé, les missions successives ont permis de contribuer à faire baisser la tension dans la capitale malienne.

Que faut-il attendre du sommet extraordinaire ?

Les chefs d’État qui ont fait le déplacement à Bamako, jeudi dernier, ont insisté à de nombreuses reprises sur ce qu’ils considèrent comme étant la ligne rouge : la démission du président Keïta. En dehors de ce point, tout semble discutable dans le cadre des négociations entre la Cedeao et le M5-RFP. Les évènements qui ont eu lieu le week-end du 10 juillet et les pertes en vies humaines (11 morts selon un bilan officiel) ont radicalisé le mouvement de contestation. Il sera donc extrêmement difficile de tourner la page sans faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles ces individus ont perdu la vie et sans situer les responsabilités. Cependant, la situation n’est pas totalement irréversible. Les prochains jours risquent d’être décisifs pour obtenir des concessions importantes. La Cedeao pourrait par exemple obtenir du président Keïta la démission de son Premier ministre et la nomination d’un nouveau aux pouvoirs élargis en accord avec le M5-RFP. Il faut aussi que la recherche de solutions prenne en compte le besoin d’amélioration du quotidien des Maliennes et des Maliens, ainsi que la nécessité d’instaurer un nouveau contrat social. La Cedeao peut encore formuler des recommandations qui permettent de poser les bases d’un processus politique fondé sur une feuille de route qui rendrait irréversible la mise en œuvre de profondes et indispensables réformes de gouvernance pour éviter au Mali et à la région un nouvel épisode d’incertitudes.

En cas d’échec, quels sont les risques pour la situation politique actuelle ?

Les évènements de ces dernières semaines à Bamako ont fait perdre de vue la situation extrêmement préoccupante du reste du pays, notamment dans le centre et le nord où les massacres des populations civiles et les attaques contre les forces de défense continuent d’être perpétrés. Tous les voyants semblent être au rouge et une instabilité politique prolongée à Bamako risque d’entrainer le pays dans une situation hors de contrôle. Il faut que les acteurs acceptent de négocier ce tournant qui fera date dans l’histoire du pays peu importe l’issue. Ce n’est pas uniquement le sort du Mali qui se joue mais aussi celui d’une partie de l’Afrique de l’Ouest.

Soudan : découverte d’une « fosse commune des putschistes de 1990 »

Une fosse commune contenant les restes de 28 officiers de l’armée accusés d’avoir exécuté un coup d’Etat avorté contre l’ancien président Omar el-Béchir il y a trente ans a été découvert, ont indiqué les autorités soudanaises.Selon un communiqué du procureur général, le site a été sécurisé par les forces de l’ordre alors qu’une enquête est en cours pour découvrir les circonstances exactes qui ont mené à cette découverte macabre.

 L’ancien président Omar el-Béchir avait écrasé une révolte militaire qui s’était transformée en coup d’État avorté en 1990, et certains de ses architectes auraient été tués après avoir été arrêtés.

 Il était au pouvoir depuis un an après avoir réussi son propre coup d’État en 1989.

Agé de 76 ans, il a continué à diriger le Soudan jusqu’à ce que des officiers militaires le chasse à son tour l’année dernière. Il est accusé de trahison pour son coup d’État de 1989 et risque la peine de mort s’il est reconnu coupable.

 La Cour pénale internationale a inculpé M. el-Béchir en 2009 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la région du Darfour, au Soudan.

 Les nouvelles autorités soudanaises affirment qu’il est peu probable qu’il soit remis à la CPI étant donné la compétence de leurs tribunaux pour juger l’ancien chef militaire.