Présidentielle congolaise : six prétendants face à Denis Sassou Nguesso

Au Congo, six candidats de l’opposition veulent déboulonner l’inamovible président pour l’élection du dimanche 21 mars prochain.A première vue, le rapport de force est déséquilibré. La balance semble pencher du côté de Denis Sassou Nguesso. Le 17 février dernier, la Cour constitutionnelle du Congo a validé sept candidatures dont celle du chef de l’Etat sortant.

A 77 ans, l’ancien officier parachutiste brigue un quatrième mandat après avoir cumulé 36 ans à la tête de ce pays de l’Afrique centrale. Surnommé « l’empereur » par certains de ses pairs en Afrique, notamment l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Guinéen Alpha Condé, il est donné vainqueur par plusieurs observateurs.

Déjà président de la République populaire de 1979 à 1992, Sassou Nguesso avait perdu la première élection pluraliste organisée au Congo en 1992. Celle-ci  a été gagnée par Pascal Lissouba mais il a ensuite été évincé au terme d’une sanglante guerre civile en 1997.

Depuis 2002, l’actuel locataire du Palais du peuple a remporté toutes les élections même si le scrutin présidentiel de 2016 a été le plus contesté. L’épiscopat s’est récemment dit « inquiet » de la transparence de la présidentielle du 21 mars. Cependant, certains opposants continuent de croire en l’alternance.

Parmi ceux-ci, il y a Guy-Brice Parfait Kolélas âgé de 61 ans. Classé deuxième à la présidentielle de 2016, cet économiste et haut fonctionnaire à la retraite est considéré comme le principal opposant du pays. Au début de ce mois, il a accusé le pouvoir de l’empêcher de battre campagne.

Des retours

Denis Sassou Nguesso aura également devant lui son ancien ministre des Finances (1997-2002), Mathias Dzon, 74 ans. Investi par l’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD), il est le premier candidat à se présenter officiellement à cette élection présidentielle après avoir boycotté celle de 2016.

Candidat pour la première fois en 2009, il a invoqué « l’intérêt supérieur de la patrie en danger » pour expliquer son come-back. « L’économie, les finances publiques et  les relations avec les créanciers sont mal gérées », dénonçait-il devant ses partisans.

Le chef de file du Parti congolais du Travail (PCT, mouvance présidentielle) sera également opposé au député Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, 68 ans, qui retente sa chance pour la quatrième fois, non sans craindre des élections « biaisées ».

L’ancien officier de l’armée Albert Oniangué, 66 ans, sera aussi de ceux qui brigueront les suffrages des Congolais. Ce pasteur évangélique fut aide de camp de Sassou Nguesso. Aujourd’hui, il veut sauver un pays qui vit « un naufrage collectif ». Candidat indépendant, M. Oniangué a constaté « la pauvreté » de ses concitoyens qui mènent « une vie de misère ».

Après son échec de 2009, Anguios Nganguia Engambé sera de la partie. L’ex-inspecteur des Douanes se proclame « candidat des idées neuves » et promet, s’il est élu, de nommer une femme au poste de Premier ministre. Après 32 ans passés dans l’administration publique, il s’est tourné vers les affaires avant d’atterrir en politique. Chef de file du Parti pour l’action de la République (Par), il est réputé proche du pouvoir.

Le benjamin des candidats pour la présidentielle de dimanche est Dave Uphrem Mafoula. A tout juste 39 ans, il a été investi par le parti Les Souverainistes. A ses compatriotes, ce novice propose un programme intitulé « Contrat présidentiel ». L’objectif est de « rompre avec les vieilles pratiques de gestion ». Dave Uphrem Mafoula envisage de le mettre en œuvre dans les 180 jours si les Congolais portent leur choix sur lui.

Ce dimanche 21 mars, environ 2,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes. Le taux de participation sera le grand défi de ce scrutin après que les populations ont été durement touchées par le nouveau coronavirus et la crise économique consécutive à la chute des cours du pétrole, principale source de revenus du Congo.

Af’Sud: l’ancien président Willem souffre d’un cancer

L’ancien président sud-africain, Frederik Willem de Klerk, souffre d’un cancer du poumon, a confirmé vendredi sa fondation.Agé de 85 ans, le président de Klerk a été diagnostiqué d’un mésothéliome, un type de cancer qui a affecté la paroi de ses poumons, a déclaré la Fondation FW de Klerk.

Cependant, « il n’y a pas de menace immédiate et nous sommes confiants dans la réussite du traitement », a ajouté la fondation, soulignant que l’ancien dirigeant devait commencer l’immunothérapie la semaine prochaine.

Willem, son fils, est décédé d’un cancer à l’âge de 53 ans en octobre 2020, rappelle la fondation.

De Klerk a été le dernier président du gouvernement d’apartheid de l’Afrique du Sud et a servi entre 1989 et 1994, lorsque le pays est passé d’un régime de minorité blanche à un régime de majorité noire à la suite d’élections démocratiques nationales.

Il a toutefois servi pendant deux années supplémentaires en tant que vice-président de Nelson Mandela dans le cadre du programme de réconciliation du pays.

M. De Klerk et M. Mandela ont reçu le prix Nobel de la paix 1993 « pour leur action en faveur de la fin pacifique du régime d’apartheid et pour avoir jeté les bases d’une nouvelle Afrique du Sud démocratique », avait déclaré à l’époque le comité norvégien du prix Nobel.

Tanzanie : la nouvelle présidente a prêté serment

Samia Suluhu Hassan, 61 ans, a prêté serment ce vendredi dans la capitale économique Dar es Salam, en tant que première femme présidente de la Tanzanie.Le successeur du défunt président John Magufili, décédé mercredi des suites d’une crise cardiaque, s’est engagée à respecter la Constitution lors d’une brève prestation de serment devant des dignitaires religieux.

« Moi, Samia Suluhu Hassan, promets d’être honnête et d’obéir et de protéger la Constitution tanzanienne », a juré celle qui va devenir l’une des deux femmes au pouvoir avec l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, dont les fonctions sont honorifiques.

Selon la Constitution tanzanienne, la nouvelle présidente va continuer le mandat en cours de son prédécesseur jusqu’en 2025.

Cette musulmane, qui fût la colistière de Magufuli lors des élections de 2015 et 2020, devra à son tour choisir un vice-président qui doit être approuvé lors d’un vote par le Parlement.

Arrivée du corps d’Hamed Bakayoko à Séguéla, dans le Nord-ouest ivoirien

La dépouille mortelle du Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a été transférée jeudi en début de soirée à Séguéla, sa ville d’origine, située dans le Nord-ouest du pays, où il devrait être inhumé vendredi.

Dans la matinée, a eu lieu la levée de corps du Premier ministre défunt, en présence du couple présidentiel,  des membres du gouvernement, des présidents d’institutions, des diplomates, des autorités administratives, politiques et coutumières.

Sa dépouille a été ensuite conduite au Gatl, la base militaire aérienne d’Abidjan dans l’après-midi avant le transfert de la dépouille mortelle à Séguéla. Le corps a été accueilli par les siens à l’aérodrome de cette ville.

La cérémonie d’inhumation aura lieu vendredi sur la terre de ses ancêtres. Avant cela, Hamed Bakayoko, de confession musulmane, aura droit à une levée du corps à la Mosquée de Séguéla suivie de la prière mortuaire puis l’enterrement.

L’inhumation est prévue dans l’intimité familiale. Hamed Bakayoko s’était rendu le 18 février en France, avant d’être évacué dans un centre oncologique en Allemagne pour des soins, mais il succombera des suites d’un cancer fulgurant le 10 mars 2021.

Un hommage national lui été rendu mercredi sur l’esplanade du palais présidentiel de la République à Abidjan. Dans la soirée, ce grand mécène a été loué par des artistes locaux et africains, parmi lesquels Alpha Blondy et Kofi Olomidé stade Alassane Ouattara d’Ebimpé d’Anyama, dans le nord-ouest d’Abidjan. 

Tanzanie : la vice-présidente Suluhu va succéder à Magufili

Jusque-là vice-présidente du pays, Samia Hassan Suluhu 61 ans, va prendre la succession de John Magufili décédé des suites de problèmes cardiaques mercredi.Devenue la première femme vice-présidente de la Tanzanie en 2015, Suluhu va devenir la première femme à diriger le pays après le décès du président Magufili. Et selon la Charte fondamentale adoptée en 2005, elle va hériter du fauteuil. « Lorsque la fonction de président devient vacante, en raison du décès du président […], le vice-président prête serment et devient le président pour la période non écoulée du mandat de cinq ans et dans les conditions prévues à l’article 40. Puis, après consultation du parti politique auquel il appartient, le président propose le nom du nouveau vice-président. Cette nomination est confirmée par l’Assemblée nationale par des votes d’au moins cinquante pour cent de tous ses membres » indique la Constitution.

Samia Hassan Suluhu n’est pas une novice dans le landerneau politique tanzanien. Née dans le sultanat de Zanzibar, cette statisticienne rejoint l’université de Mzumbe où elle fourbit ses armes à l’administration publique avant de poursuivre ses études en Inde, puis au Royaume Uni, à l’Université de Manchester.

Sur le plan politique, elle devient députée de 2010 à 2015 avant d’être nommée ministre d’État au bureau du vice-président pour les affaires de l’Union depuis 2010. En 2014, elle gagne en galon et devient vice-présidente de l’Assemblée constitutionnelle chargée de rédiger la nouvelle Constitution.

La Côte d’Ivoire rend un hommage national à son défunt PM Hamed Bakayoko

La Côte d’Ivoire a rendu mercredi un hommage national à son défunt premier ministre Hamed Bakayoko dit Hambak au cour d’une cérémonie solennelle au palais présidentiel d’Abidjan en présence du couple présidentiel ivoirien, de quatre chefs d’Etat africains ainsi que des parents et amis de l’illustre disparu.

A cette occasion, le président ivoirien Alassane Ouattara a élevé à titre posthume, feu Hamed Bakayoko, à la Dignité de Grand Croix de l’Ordre national, la plus haute distinction du pays. Dans une oraison funèbre, Adama Toungara, le médiateur de la République de Côte d’Ivoire a soutenu que  « si la science pouvait faire quelque chose, Hamed Bakayoko serait encore avec nous ». 

Selon M. Toungara qui dit être l’un des condisciples du père de feu Hamed Bakayoko, l’ex-chef du gouvernement ivoirien, « était le médiateur entre les générations et le trait-d’union entre le pouvoir et l’opposition ».  

« Il ( Hamed Bakayoko) a le mérite d’avoir organiser les premières élections législatives les plus inclusives de toute l’histoire de la Côte d’Ivoire » a ajouté le médiateur de la République.

 Avant lui, Raymonde Goudou Coffie, la ministre ivoirienne de la Culture et de la francophonie, a affirmé  que feu Hamed Bakayoko  «est parti sans crainte avec la conviction d’avoir mené le bon combat  ».  Dans un autre témoignage, Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes qui s’exprimait au nom de la jeunesse ivoirienne, a soutenu que l’illustre disparu s’est élevé dans la hiérarchie sociale par le travail.  

« Pour Hambak, la condition sociale ne peut être un handicap à la réussite. Il était un exemple pour des millions de jeunes ivoiriens», a dit M. Touré ajoutant qu’il a donné  « une seconde chance à de nombreux jeunes ivoiriens ».  Poursuivant, il a indiqué que feu Hamed Bakayoko transcendait les clivages politiques et ethniques.  

« Il parlait avec tout le monde. Hamed Bakayoko parlait aussi bien avec les riches qu’avec les pauvres  », a-t-il souligné. Plusieurs personnalités du continent ont pris part à cette cérémonie d’hommage qui a pris fin avec la remise du drapeau national à la famille de l’illustre disparu. 

Parmi celles-ci, l’on peut citer les présidents Roch Marc Christian Kaboré ( Burkina Faso), Nana Akuffo Addo ( Ghana), Alpha Condé (Guinée) et Umaro Emballo Cissoco ( Guinée Bissau ). Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, par ailleurs ministre de la défense est décédé mercredi dernier en Allemagne des suites d’un cancer fulgurant à 56 ans.

 Il était très adulé par la jeunesse ivoirienne et était considéré comme un grand mécène culturel. Fidèle parmi les fidèles du président ivoirien Alassane Ouattara, il était même pressenti pour succéder à celui-ci à la tête du pays. Feu Hamed Bakayoko sera inhumé vendredi prochain à Seguéla dans le nord-ouest ivoirien dont il est originaire. 

«La disparition d’Hamed Bakayoko nous oblige à prendre le risque de la réconciliation» (Affi)

La disparition du premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko dit Hambak « nous oblige à prendre le risque de la réconciliation nationale », a estimé mercredi à Abidjan, Pascal Affi N’Guessan, le président de la tendance légale du Front populaire ivoirien ( FPI, opposition ).

Il s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie d’hommage politique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, parti au pouvoir) et des partis politiques au défunt premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, au nord d’Abidjan. 

Cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont le premier ministre ivoirien par intérim Patrick Achi, l’ex- ministre Marcel Amon Tanoh, le footballeur international Camerounais Samuel Eto’o ainsi que les quatre enfants du feu Hamed Bakayoko.  

« J’ai pour ma part une conviction. Celle que sa disparition (  Hambak) nous oblige à rester fidèle à son esprit de dialogue. Elle nous oblige à retrouver le chemin de l’unité. Elle nous oblige à prendre le risque de la réconciliation», a indiqué M. Affi estimant que « c’est en réalité le plus bel hommage que nous pourrions lui rendre». 

Selon le président du FPI qui dit avoir été frappé de sidération à l’annonce de la mort de Hambak, il « était animé par un sincère esprit de réconciliation ».  Dans le même élan, David Mebra Koné, le représentant de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), une plateforme de l’opposition ivoirienne qui dit avoir pour référent politique Laurent Gbagbo, a salué l’esprit d’ouverture du défunt premier ministre. 

 « La présence de EDS à cette cérémonie est la preuve que Hamed Bakayoko transcendait les divergences politiques. C’est un homme de consensus, un homme d’ouverture, un homme de compromis », a soutenu M. Koné. 

De son côté, Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP a promis à l’illustre disparu que son parti, le RHDP dont il était l’un des vice-présidents,  veillera sur le couple présidentiel ivoirien et sur ses enfants.  

« Le RHDP veillera à l’exécution des missions que le président Ouattara t’avait confiées. Le RHDP restera debout parce ta mémoire nous le commande», a assuré M. Bictogo qui a par ailleurs souligné que feu Hamed Bakayoko était  « au-delà des rumeurs et des fantasmes politiques, le ciment de la fraternité au RHDP ». 

Cette cérémonie d’hommage des partis politiques au défunt premier ministre Hamed Bakayoko qui a mobilisé des milliers de personnes,  a été suivie par un concert prévu jusqu’au petit matin. 

Une soixantaine d’artistes locaux et plusieurs stars internationales dont Koffi Olomidé, Dadju, Maître Gims, Fally Ipupa et Vegedream sont annoncés à ce concert. 

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko est décédé mercredi dernier en Allemagne des suites d’un cancer fulgurant à l’âge de 56 ans. Il sera inhumé vendredi prochain à Séguéla dans le nord-ouest ivoirien dont il est originaire. 

Tanzanie: décès du président John Magufuli

Le président tanzanien John Magufuli est mort à l’âge de 61 ans.Le président tanzanien est décédé ce mercredi soir des suites de problèmes cardiaques selon la vice-présidente Samia Suluhu Hassan qui s’est exprimée sur la télévision publique.

Il a rendu l’âme à l’hôpital Emilio Mzena, un établissement gouvernemental de Dar es Salaam, où il suivait un traitement depuis plusieurs jours. Il souffrait de problèmes cardiaques depuis 10 ans, ajoute la vice-présidente.

Magufili n’était plus apparu publiquement depuis trois semaines. Et son absence alimentait les rumeurs sur son état de santé. L’annonce de son décès en début de soirée plonge le pays dans l’émoi et la consternation.

Mangufili était arrivé au pouvoir en novembre 2015. Il avait succédé à la présidence à Jakaya Kikwete.

Prix Ibrahim : Mahamadou Issoufou lauréat 2020

L’ancien président du Niger (2011-2021) remporte cette distinction pour son « leadership exceptionnel et (son) respect pour la démocratie ».C’est tout sauf une surprise. Le Prix Ibrahim 2020 pour un leadership d’excellence en Afrique a été décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou (68 ans). « La Fondation Mo Ibrahim a annoncé l’attribution du prix à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant », annonce un communiqué reçu ce mardi à APA.

Le sixième lauréat du Prix Ibrahim, souligne le document, « a effectué deux quinquennats présidentiels » au Niger. M. Issoufou, contrairement certains chefs d’Etat ouest-africains, n’a pas brigué un troisième mandat.

Selon le Comité du Prix, le prédécesseur de Mohamed Bazoum a conforté, tout au long de la dernière décennie, la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique.

Pour justifier le choix porté sur l’ancien président nigérien, Festus Mogae, président du Comité du Prix Ibrahim, a déclaré : « Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, M. Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 % contre 48 % il y a dix ans ».

Dans son argumentaire, l’ex-chef de l’Etat du Botswana a indiqué que « les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur. Après mûre réflexion, le Comité a considéré (qu’il) est le digne lauréat 2020 du Prix Ibrahim ».

Car au cours des dix années de présidence de Mahamadou Issoufou, soutient le Comité du Prix, le Niger a progressé dans de nombreux domaines, notamment dans chacune des quatre dimensions de la catégorie Développement humain- Santé, Education, Protection sociale, Environnement. Poursuivant, le jury précise que ce pays sahélien « figure parmi les dix Etats africains qui ont réalisé les plus fortes progressions dans le renforcement des opportunités socio-économiques pour les femmes au cours de la décennie écoulée ».

Mo Ibrahim, président de la Fondation éponyme, a rendu un vibrant hommage au lauréat de cette année : « Le président Issoufou est un dirigeant exceptionnel qui a œuvré sans relâche pour son peuple, pour son pays et pour sa région, en relevant des défis apparemment incommensurables avec courage et détermination. J’espère que son parcours inspirera de nombreuses générations de leaders africains ».

Avant Mahamadou Issoufou, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria (2017), Hifikepunye Pohamba de la Namibie (2014), Pedro Pires du Cabo Verde (2011), Festus Mogae du Botswana (2008) et Joaquim Chissano du Mozambique (2007) ont reçu ce prix dont l’icône Nelson Mandela a été nommé le premier lauréat honoraire en 2007.

Le Prix Ibrahim, doté d’une enveloppe de 5 millions de dollars US versés sur dix ans, permet à l’Afrique de « continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat national achevé ».

Législatives ivoiriennes: le Rhdp remporte 137 sièges contre 91 pour l’opposition

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a remporté 137 sièges sur 254, soit plus de la moitié des sièges, à l’issue de l’élection des députés du 6 mars 2021.

Ces données ont été délivrées mardi par M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), lors de la proclamation des résultats provisoires au siège de l’institution.

Le vote s’est déroulé dans 204 circonscriptions sur 205 que compte le pays à la suite du décès d’un candidat. De ce fait, il est sursis à l’élection du député de la circonscription de Arikokaha, Niakaramandougou et Tortiya, communes et sous-préfectures.

Sept groupements et partis politiques ont pris part au scrutin qui a réuni depuis plus de deux décennies l’ensemble des partis politiques du pays: EDS, EPB (UDPCI), FPI, Indépendants, Pdci-Rda, Pdci/Eds et le Rhdp.

Le Rhdp arrive en tête avec 106 circonscriptions remportées et 137 sièges remportés. La liste Pdci-Eds a gagné dans 38 circonscriptions et remporté 50 sièges, le Pdci s’est illustré dans 19 circonscriptions et remporté 23 sièges.

Les candidats indépendants, eux, ont gagné dans 24 circonscriptions électorales et remporté 26 sièges, tandis que le Front populaire ivoirien  (FPI) s’est imposé dans deux circonscriptions et remporté deux sièges.

La liste EPB (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire, Udpci) a remporté le scrutin dans sept circonscriptions et remporté huit sièges, alors que EDS  (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté) a gagné dans huit localités et remporté huit sièges.

Le taux de participation des élections législatives ivoiriennes du 6 mars 2021 s’est établi à 37,88%, selon les résultats provisoires proclamés mardi par la Commission électorale indépendante  (CEI).

Pour ces élections législatives, ont voté 2.788.022 électeurs sur 7.359.399 inscrits sur le listing électoral, a indiqué Ibrahime Coulibaly-Kuibiert le président de la Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge d’organiser des élections.

Les résultats ressortent à l’issue du vote 82.184 bulletins nuls, 34.083 bulletins blancs, pour 2.705.838 suffrages exprimés, a fait savoir le président de la Commission électorale indépendante, relevant que le taux de participation est de 37,88%.

« Il est loisible à tout candidat ou parti politique ayant parrainé une candidature de bien vouloir saisir le Conseil constitutionnel si le candidat ne convient pas avec la Commission électorale indépendante des résultats ainsi proclamés », a fait savoir M. Kuibiert.

Le Conseil constitutionnel, le juge électoral, donnera les résultats définitifs du scrutin après la période des contentieux qui s’ouvre à la suite de la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale.

L’Assemblée nationale ivoirienne comprend 255 sièges. Il reste encore un siège à pouvoir dans la circonscription de Niakaramandougou, dans le Nord du pays.

Sénégal : Macky Sall appelle au calme

Le président de la République s’est adressé, ce lundi soir à ses compatriotes, pour un retour de la paix après plusieurs jours de violentes manifestations dans le pays.Sa parole était très attendue. Le chef de l’État a enfin brisé le silence. D’emblée, Macky Sall a déclaré : « Rien ne m’importe plus que la préservation de ce qui forme l’âme de la nation sénégalaise, son cœur battant, sa source de vie et d’épanouissement : c’est à dire l’attachement aux valeurs du vivre ensemble dans la paix, la sécurité, la liberté, la démocratie, la tolérance et le respect de nos diversités ».

L’arrestation d’Ousmane Sonko, le 3 mars dernier, pour « trouble à l’ordre public et participation à une marche non autorisée » a déclenché des affrontements entre des jeunes et les forces de l’ordre.

C’est pourquoi le quatrième président dans l’Histoire politique du Sénégal a invité les uns et les autres à taire les « rancœurs » et à éviter « la logique de l’affrontement qui mène au pire ».

À ce jour, le bilan officiel est de quatre morts. Dans son discours à la nation, Macky Sall a pensé « aux victimes de ces malheureux évènements et à toutes les personnes, physiques et morales, impactées par les manifestations ». En outre, il a salué « la mémoire des défunts et (présenté ses) condoléances à leurs familles ».

Dans le même ordre d’idées, le président a soutenu que tous les Sénégalais forment « une seule famille, unie par une histoire qui (leur) assigne un destin commun ». Partant de là, M. Sall a indiqué que « chaque vie perdue est un deuil pour la Nation ».

Et dans un souci de réparation, l’État viendra en aide aux familles endeuillées et facilitera l’accès aux soins des blessés.

Après tout, le chef de l’État est convaincu que « nous pouvons et devons régler nos divergences autrement que par la violence destructrice ; parce que, quels que soient nos choix politiques et nos ambitions, nous sommes une seule famille, et nul d’entre nous ne peut avoir un destin séparé de celui la nation sénégalaise ».

Poursuivant, Macky Sall a affirmé que « nous sommes dans une barque dont nous descendrons pour laisser la place à d’autres ». De ce fait, il a souligné que « notre salut individuel et collectif nous commande de voyager ensemble en consolidant les fondements de la barque et non en les détruisant. Il y va aussi de l’avenir de nos enfants et des générations après eux ».

D’aucuns s’accordent sur le fait que l’affaire Sonko, à elle seule, n’explique pas cette « violence inouïe ». Ainsi, le chef de l’État a relevé que « la colère, qui s’est exprimée ces derniers jours, est aussi liée à l’impact d’une crise économique aggravée par la pandémie Covid-19 ».

Plus que jamais, Macky Sall a dit avoir mesuré « les difficultés quotidiennes dans nos villes et nos campagnes. La vie dure dans nos quartiers (et) nos banlieues » dans ce contexte de crise sanitaire mondiale.

Pourtant, avec le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19, l’État a financé pour 1000 milliards F CFA le soutien aux ménages, aux entreprises, aux travailleurs et à différents corps de métiers, y compris le secteur des arts et de la culture.

Par rapport aux jeunes, le président de la République a conclu que, malgré tous les efforts jusque-là consentis en matière de formation, d’emploi et de financement, les résultats restent « encore insuffisants ».

M. Sall s’est adressé à cette frange importante de la société sénégalaise en ces mots : « J’ai vu nombre d’entre vous sortir dans la rue pour exprimer la colère de votre mal-vivre ; parce que vous n’avez pas d’emploi ; parce que vous aspirez à un avenir meilleur ; parce que depuis un an de lutte anti pandémie Covid-19, votre quotidien reste marqué par la morosité économique, les restrictions sociales et la limitation des espaces de loisirs et de détente ».

Le chef de l’État a ajouté « qu’une jeunesse confrontée à autant de privations exprime son mal-vivre (lui) parait tout à fait compréhensible ». Toutefois, il a invité celle-ci à ne pas « participer à tout ce qui nous retarde dans la quête d’un avenir meilleur ».

En d’autres termes, Macky Sall a fait savoir que « quand on saccage un commerce, quand on s’attaque au bien d’autrui, on ne crée pas de l’emploi, on en détruit ; on ne fait pas reculer la pauvreté, on l’aggrave ».

Dans le but d’apaiser les tensions, le président a promis d’engager, « dans les meilleurs délais, une réorientation des allocations budgétaires pour améliorer de façon substantielle et urgente les réponses aux besoins des jeunes en termes de formation, d’emploi, de financement de projets et de soutien à l’entreprenariat et au secteur informel ».

Dans l’immédiat, le chef de l’exécutif a décidé, à la faveur de la campagne de vaccination en cours et de l’amélioration de la situation sanitaire, d’alléger le couvre-feu lié à l’état de catastrophe sanitaire dans les régions de Dakar et de Thiès (ouest). Désormais, il sera en vigueur de minuit à cinq heures du matin. Jusque-là, le couvre-feu débutait à 21 heures.

Macky Sall espère que « cette mesure contribuera à élargir le champ des activités productives et aider au retour progressif à une vie normale dans ces deux régions qui concentrent l’essentiel des activités économiques du pays ».

Enfin, sur l’aspect judiciaire de cette crise, le président de la République a demandé de laisser « la justice suivre son cours en toute indépendance ».

EISA et Carter jugent les législatives ivoiriennes « largement transparentes »

Les élections législatives ivoiriennes du 6 mars 2021 se sont tenues dans une atmosphère apaisée, a déclaré lundi à Abidjan Denis Kadima, chef de la mission d’observation internationale EISA-Centre Carter, jugeant le scrutin « largement transparent ».

Selon les observations de EISA, l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique, et du Centre Carter, le scrutin s’est tenu dans un contexte socio-politique « nettement plus calme et apaisé que celui de la présidentielle du 31 octobre 2020 ».

Toutefois, « la mission a observé une participation mitigée des électeurs », a fait remarquer M. Denis Kadima, avant d’ajouter que « le scrutin a été conduit d’une manière largement professionnelle et transparente par les agents des bureaux de vote ».

EISA et Centre Carter ont déployé 20 équipes à travers le pays pour les observations de vote et de dépouillement dans 293 bureaux de vote. La mission soutient que le calme observé est dû à l’accord politique qui a contribué au dégel des tensions et une élection inclusive. 

Elle encourage la Commission électorale indépendante (CEI) à rendre compte de sa gestion du processus électoral et à publier en temps voulu toutes les décisions et arrêtés relatifs à l’élection des députés y compris sur la transmission et la proclamation des résultats », a dit M. Kadima. 

La mission a constaté que « les listes électorales n’étaient pas affichées devant les bureaux de vote dans la moitié des bureaux de vote visités, ce qui a contribué à accentuer la confusion des individus n’ayant pas encore retiré leur carte d’électeur », a-t-il relevé. 

« Un total de 52% des bureaux de vote observés ont ouvert à l’heure tel que prévu, 39% des bureaux de vote ont ouvert avec un retard de 15 à 45 minutes et 9% entre 8h45 et 9h, principalement du fait de la « désorganisation » et du retard dans la livraison du matériel électoral.

Concernant la clôture et le dépouillement, la mission assure qu’ils se sont déroulés « dans le calme et sans incident » et « les représentants de candidats étaient présents dans tous les cas », a-t-il poursuivi.

Environ 40% des bureaux de vote visités ont présenté des difficultés d’accès aux personnes à mobilité réduite, principalement dû à un dénivelé ou une marche; tandis que dans 12% de ces cas, le bureau de vote se trouvait à l’étage, a-t–il souligné.

En outre, « contrairement aux procédures, le président n’a pas annoncé les résultats à haute voix dans 25% des bureaux de vote et les feuilles de résultats n’ont pas été affichées dans 60% des bureaux de vote », a fait observer la mission.

« La mission a eu accès à toutes les salles de saisie des résultats, à l’exception de celle de Daloa (ouest), où les observateurs ont dû retourner », a indiqué M. Denis Kadima, invitant les acteurs politiques ivoiriens à inscrire leurs actions dans le cadre de la loi. 

L’Assemblée nationale ivoirienne compte 255 sièges. Les électeurs ont exprimé leur vote dans 204 sur 205 circonscriptions électorales à la suite du décès d’un candidat lors de la campagne électorale.  

Côte d’Ivoire: Patrick Achi nommé Premier ministre par intérim

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé lundi à la signature de deux décrets portant intérim d’Hamed Bakayoko, premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la défense, absent pour des raisons médicales, a appris APA de source officielle.

Selon un communiqué de la présidence ivoirienne, M. Patrick Achi, ministre d’Etat exerce à titre intérimaire, les fonctions de premier ministre, chef du gouvernement et M. Téné Birahima Ouattara exerce à titre intérimaire, les fonctions de ministre de la défense.

 Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a été évacué en France depuis le 18 février dernier pour des raisons médicales. Selon l’hebdomadaire panafricain  « Jeune Afrique », en raison de la  « détérioration de son état de santé ces derniers jours  », M. Bakayoko a été transféré en Allemagne pour poursuivre ses soins. 

Côte d’Ivoire: Bictogo déclaré vainqueur aux législatives à Agboville

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) Adama Bictogo, arrive en tête des candidats à l’élection des députés à Agboville, dans le Sud du pays, selon les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI) publiés dimanche.

Sur 13.998 suffrages exprimés, M. Bictogo a été crédité de 7.513 voix, soit 53,67% devant son challenger Esther Fleur Aké Ngbo, candidate de Pdci/EDS qui a obtenu 5.510 voix soit 39,36%.

Candidats dans cette circonscription, Claude Bernard Assamoi a obtenu 131 voix soit 0,94% et Nicaise Ntapké 442 voix (3,16%), tandis que Eddie Salomon Koudou a 32 voix (0,23%).

Quant aux candidats Apollinaire Nguessan Brou et Joël Anicet Ntamon, ils ont obtenu respectivement 39 voix  (0,28%) et 265 voix (1,89%), selon les résultats de la CEI.

Dans la circonscription de Dahiri-Fresco-Gbagbam, dans le Sud-ouest du pays, le député sortant Alain Lobognon, en détention pour soupçon de complot contre l’autorité de l’Etat, a été défait par son principal rival Philippe Legré, candidat du Rhdp.

M. Philippe Legré a été déclaré élu avec 3.143 des voix soit 40,37% des suffrages exprimés. Dans une note circulant sur les réseaux sociaux, Amira, l’épouse de Alain Lobognon a témoigné sa reconnaissance à ses partisans pour avoir travaillé avec eux.

« Nous avons perdu une élection, nous continuons de mener la bataille pour les libertés et les droits de l’homme en Côte d’Ivoire. C’est à ce prix que Alain et ses amis injustement détenus seront libres », a clamé Amira Lobognon. 

Législatives ivoiriennes: le Pdci dénonce des « résultats gonflés » au profit du pouvoir

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) a dénoncé dimanche des résultats des élections législatives du 6 mars 2021 « gonflés » au profit du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir.

Cette information a été portée à la presse par le coordonnateur général du comité de gestion et de suivi des élections du 6 mars 2021 du Pdci, Niamkey Koffi, lors d’une conférence. Selon lui, il y a eu « des manipulations marquées par des tentatives d’inversion des résultats ».

Cela, dira-t-il, a été perpétré avec « la complicité de quelques présidents de la CEI (Commission électorale indépendante) qui sont aux ordres » dans les circonscriptions de Grand-Bassam, Port-Bouët, Daloa, Yamoussoukro commune, Toulepleu, Abobo, Marcory, Anyama et Bédiala.

M. Niamkey Koffi a notamment dénoncé des « résultats préfabriqués de sorte qu’ils donnent la victoire au régime ».

Il a fait savoir que des violences ont été exercées sur des présidents de commissions électorales qui voulaient faire leur travail dans les règles de l’art, martelant que « la corruption a joué un rôle très important ».

Le Pdci note par ailleurs que le « faible taux de participation » à ces législatives, porteuses d’espoirs pour un climat sociopolitique apaisé, est dû au fait que « les Ivoiriens n’ont pas confiance en la capacité du gouvernement à assurer leur sécurité ». 

La Fondation Djigui juge le scrutin législatif ivoirien crédible

La mission d’observation de la Fondation Djigui La Grande espérance juge le scrutin législatif ivoirien du 6 mars 2021 crédible et transparent, en dépit de quelques incidents ayant émaillé le vote, dans une déclaration dimanche.

« La Fondation Djigui La Grande espérance note qu’en dépit des incidents relevés par endroits, le scrutin de l’élection des députés s’est déroulé dans des conditions satisfaisantes de transparence et de crédibilité », a dit son directeur exécutif Coulibaly Sibiri, face aux caméras dimanche à Abidjan.  

Selon la Fondation, « la participation globale a été ordonnée et calme » dans plusieurs régions et Districts avec des votes opérés sans incidents majeurs, tandis que le scrutin a été émaillé d’incidents dans certaines circonscriptions, entraînant l’interruption momentanée du vote. 

A Man, dans l’Ouest du pays, la mission mentionne que des incidents ont eu lieu, mais le calme est revenu. En outre, de brèves échauffourées sont survenues au Plateau, à Marcory et à Port-Bouet sur la possibilité pour les représentants des candidats de détenir une copie du listing électoral. 

Le jour du scrutin, la Fondation indique avoir observé à l’ouverture des bureaux, sur 562 lieux de vote soit 5,22% correspondant à 1802 bureaux de vote, un taux de 8,14% sur l’ensemble du territoire national, principalement en milieu urbain. 

Il ressort selon ces observations que 85% des bureaux ont ouvert à l’heure d’ouverture réglementaire (8h00 GMT, heure locale), alors que 15% ont ouvert au-delà de l’heure légale avec des retards n’excédant pas plus d’une heure.

Selon les rapports, les retards constatés étaient dus au « mélange des bulletins des candidats entre les bureaux de vote notamment dans les circonscriptions 73 et 74 dans la zone de Bondoukou et au retard du personnel de la CEI (à Marcory, Biankouma, Duekoué, Abobo…) », a-t-il fait observé. 

Sur la participation électorale, la mission souligne que contrairement à l’élection présidentielle qui a connu un appel au boycott, les électeurs de toute tendance et obédience politique ont pris part à ce scrutin législatif.

« Si la campagne électorale a été globalement apaisée et ouverte, il faut toutefois observer qu’ elle a été émaillée par endroits d’incidents circonscrits sans impact majeur sur le déroulement global », a relevé M. Coulibaly Sibiri. 

La Fondation Djigui La Grande espérance note par ailleurs, avec regret le faible taux de participation des femmes à ces élections législatives malgré les dispositions définies dans le protocole de Maputo, ratifié par la Côte d’Ivoire. 

La mission d’observation note avoir enregistré 210 femmes candidates titulaires et 242 suppléantes sur 1300 dossiers de candidatures pour 255 sièges. Le taux de candidatures féminines passe de 10,56% à 12,27% en 2011 et 14,54% en 2021, soit une progression de 2,27%.

Législatives ivoiriennes: la CEI travaille «en toute transparence» ( Kuibiert)

Le président de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, qui a voté samedi au Lycée Sainte-Marie de Cocody à l’Est d’Abidjan pour les élections législatives ivoiriennes a assuré candidats et électeurs de ce scrutin que son institution «travaille en toute transparence».

«C’est la loi qui prescrit à la CEI de donner la possibilité à tout candidat ou parti politique ayant parrainé une candidature de se voir délivrer le listing électoral de la circonscription électorale concernée. Donc quand ils viennent, ils font la demande au président de la CEI et celui-ci ordonne à l’imprimerie nationale de leur tirer copie ou exemplaire de la liste électorale concernant la circonscription concernée», a entre autres, expliqué M. Coulibaly-Kuibiert après avoir accompli son devoir civique. 

Selon lui, « le fait de détenir un listing relatif à la liste électorale ne pose pas de problème. Ce n’est pas une irrégularité ». Par ailleurs, M. Coulibaly-Kuibiert a également fait savoir  que le fait d’avoir dans un bureau de vote, la liste d’émargement de la distribution de la carte d’électeur et la liste d’émargement relative au vote  « n’est pas irrégulier  ». 

Plus de sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes dans le cadre de ces élections législatives pour élire les 255 députés que compte l’Assemblée nationale ivoirienne. 

Législatives ivoiriennes : forte mobilisation des électeurs au Plateau

Le scrutin législatif ivoirien s’est ouvert samedi à 08h (heure locale et GMT) sur l’ensemble du territoire de la Côte d’Ivoire avec une forte mobilisation des électeurs au Plateau, le quartier administratif d’Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

En effet, dans cette commune qui est également le centre des affaires d’Abidjan, l’ambiance n’était pas celle des jours ordinaires. Ainsi l’on a pu constater plusieurs mini-cars transportant des électeurs vers leurs centre de vote dans ce quartier. Que ce soit au Collège Notre Dame ou au Collège moderne, deux centres  de vote de cette commune, les électeurs se bousculaient peu avant la mi-journée pour accomplir leur devoir devoir civique. 

Contrairement à la commune du Plateau, les électeurs ont manifesté peu d’engouement à Yopougon, un quartier populaire à l’ouest d’Abidjan.  « Il n’y pas trop d’engouement. C’est un peu lent », a dit à APA, M. Doumbia, l’un des superviseurs de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) dans le centre du Lycée moderne d’Andokoi qui compte neuf bureaux de vote. 

Le même constat a été fait au groupe scolaire mosquée de Wassakara, un autre centre de Yopougon où l’affluence des électeurs a été jugée moyenne par M. Coulibaly, l’un des présidents des neuf bureaux de vote de ce centre. 

Aux environs de 14h ( heure locale et GMT), a-t-il fait savoir à APA, à peine la moitié des électeurs inscrits dans son bureau de vote avaient accompli leur devoir civique. Quelque 1511 candidats dont 1305 hommes et 206 femmes s’affrontent pour ce scrutin législatif pour 255 sièges de députés à pourvoir.

Législatives: des heurts font trois blessés à Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan

Trois personnes ont été blessées dont un dans un état critique à la suite d’heurts, samedi, dans un centre de vote à Port-Bouët, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, selon des témoins.

L’incident s’est déroulé à 7h30 GMT (heure locale), peu avant 8h00, heure d’ouverture réglementaire des bureaux de vote du Centre du Groupe scolaire Selmer Vridi. Selon Franck Anouan, blessé au genou et qui se réclame de l’opposition, ils ont été agressés par une trentaine d’individus non identifiés.  

Ces derniers, dira-t-il, sont venus à bord de deux véhicules de type 4×4 pick up, munis de marchettes et de bois. Et, alors qu’il allait « défendre » le chef de la sécurité du camp du Pdci, Jule Assalé, il a pris un coup au genou. 

L’on enregistre trois blessés dont l’un  a été évacué au Centre hospitalier universitaire  (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, a-t-il ajouté.   

Relatant les faits, M. Jule Assalé, blessé au doigt, a déclaré : « nous nous sommes faits surprendre par des éléments venus avec des bois, des machettes et qui nous ont attaqué sauvagement ».

M. Assalé a fait savoir que le militant de leur bord se trouvant dans un état critique, devrait « subir une intervention chirurgicale ». Peu après les échauffourées, le scrutin a poursuivi son cours normal. 

Interrogé, Coulibaly Yamoussa, commissaire à la Commission électorale indépendante locale, a expliqué que « les échauffourées étaient dues au fait que les représentants de l’opposition ont amené un listing qui semble-t-il date de 2018 ».

L’opposition s’est emmenée avec son listing, « demandant que quand un électeur arrive, son nom soit dit à haute voix pour qu’ils constatent que l’électeur est sur leur listing, sinon ils vont s’opposer au fait qu’ il vote », a expliqué M. Coulibaly.

« C’est devant ces désaccords qu’il y a eu des échauffourées », a poursuivi M. Coulibaly Yamoussa, qui a soutenu « qu’il y a un seul listing référentiel qui prévaut pour la situation, c’est le listing qui a été donné par la CEI ».

A Marcory (Sud d’Abidjan), le scrutin s’est déroulé dans le calme. Au terme de son vote à l’EPP Grand Moulin de Biétry, Georges Yves Monney, candidat du Rhdp (pouvoir), a assuré donner la majorité à son parti, présidé par Alassane Ouattara, pour poursuivre l’oeuvre de construction du pays.

« Le sentiment que j’ai, c’est un sentiment de joie. J’ai fait un peu le tour des centres de vote et j’observe de petites poches de regroupement çà et là que l’adversaire est en train de préparer, parce que nous savons qu’au terme de ce scrutin, ça sera le Rhdp » qui gagnera, a-t-il affirmé. 

Au niveau de Kouassi, toujours dans le Sud d’Abidjan, le maire de la commune, Cissé Bacongo, candidat du Rhdp (pouvoir) pour ces législatives, a jugé dans la matinée « acceptable » le taux de participation après des visites de plusieurs bureaux de vote.

« Je suis très confiant, mais je reste très vigilant de sorte à m’assurer que les choses se passent bien, dans la paix et la tranquillité », a-t-il laissé entendre, tout en soulignant que « pour le moment tout se passe bien, dans la sécurité et même dans la bonne humeur ».

Les bureaux de vote ferment à 18h00. Mais, là où des retards ont été constatés, il devraient poursuivre de sorte à faire 10 heures de vote réglementaire. A travers ce scrutin, les Ivoiriens devront choisir 255 députés sur les 1232 candidats retenus. 

Côte d’Ivoire : Ouattara demande une union de prière pour Hamed Bakayoko

Le président ivoirien Alassane Ouattara a demandé samedi à Abidjan, une union de prière des ivoiriens pour le premier ministre Hamed Bakayoko évacué en France depuis le 17 février dernier pour des raisons de santé.

 « Nous, nous prions pour qu’il ( Hamed Bakayoko) recouvre la parfaite bonne santé. Et je demande à tous nos concitoyens, au  gouvernement, à ses collaborateurs, à ses proches, que nous soyons tous en prière pour la bonne santé de mon fils, le premier ministre et un bon retour en Côte d’Ivoire », a souhaité M. Ouattara. 

Il s’exprimait à l’issue de son vote pour les législatives ivoiriennes au Lycée Sainte Marie de Cocody ( Est d’Abidjan) où il était en compagnie de son épouse Dominique Ouattara. 

Par ailleurs, le président ivoirien qui dit avoir rendu  visite  « à maintes reprises », au premier ministre Hamed Bakayoko lors de son récent séjour en France, a indiqué que « compte tenu de son état de santé,  je lui ai demandé, et ses médecins pensent la même chose, qu’il devra rester encore quelques temps en hospitalisation».

 Concernant l’élection législative, M. Ouattara a encouragé les ivoiriens à voter massivement, se félicitant de ce que ce scrutin législatif est la première élection pluraliste depuis 20 ans en Côte d’Ivoire.  

«  Je viens de voter pour l’élection législative. Je me réjouis de l’avoir fait et j’encourage tout nos concitoyens à le faire d’autant plus que c’est la première élection pluraliste depuis 20 ans parce que de 2000 à 2010 le Rassemblement des républicains ( RDR) n’avait pas pu participer aux élections législatives et de 2010 à 2020, le Front populaire ivoirien ( FPI) n’avait pas voulu participer au scrutin», a-t-il expliqué.

 En outre, M. Ouattara a souhaité que  « l’épisode malheureux  »  des élections présidentielles de 2010 et 2020  « soient définitivement derrière nous et  que les ivoiriens puissent choisir à compter de maintenant en toute quiétude et dans la paix leurs représentants». 

Selon le président ivoirien, ce scrutin législatif se déroule bien et  « il n’y a aucune tension dans l’air  ».  Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affrontent pour ces élections législatives en Côte d’Ivoire.

Législatives ivoiriennes : Bédié invite la CEI à «faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition) qui a voté samedi aux environs de 10h20mn ( heure locale et GMT) au Lycée Sainte Marie de Cocody ( Est d’Abidjan) pour les élections législatives ivoiriennes, a appelé la Commission électorale indépendante ( CEI), l’organe électoral ivoirien, « à faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie ».

« Je viens de voter et j’invite tous les ivoiriens  à se rendre massivement aux urnes pour donner leurs voix à leurs candidats. Je profite pour lancer un appel à la CEI pour que tout ce processus se déroule de façon paisible et de faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie et de troubles», a dit M. Bédié après son vote. 

Poursuivant le président du PDCI qui était en compagnie de son épouse, a également invité le gouvernement ivoirien à prendre toutes les mesures nécessaires pour la sécurisation de ce scrutin. 

Par ailleurs, il a demandé à l’exécutif ivoirien de prendre des mesures  « pour empêcher les troubles et aussi les microbes et encagoulés qui empêchent les électeurs de voter librement  ». 

Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affrontent pour ce scrutin législatif en Côte d’Ivoire.

Congo : la campagne présidentielle lancée

Au Congo, la campagne présidentielle est lancée en vue de la présidentielle du 21 mars prochain.Les candidats ont deux semaines pour convaincre les 2,5 millions d’électeurs de ce pays de cinq millions d’habitant.

Le taux de participation sera le grand défi de ce scrutin. Les habitants durement touchés par la crise économique consécutive à la chute des cours de l’or noir – sa principale source de revenus – et à la pandémie de coronavirus, ne sont pas très emballés par cette présidentielle.

Sept candidats sont en lice, parmi lesquels le sortant Denis Sassou Nguesso, 77 ans, dont 36 ans au pouvoir. Arrivé à la tête de son pays en 1979 à l’époque du parti unique, le natif de la Cuvette devait rendre son tablier en 1992 à l’issue des premières élections démocratiques remportées par le défunt président Pascal Lissouba. 

Il revient aux affaires en octobre 1997, après la victoire de sa milice contre le président en place.

Depuis, Denis Sassou Nguesso garde solidement son fauteuil en remportant les élections de 2002, 2009 et 2016. 

Côté opposition, Guy Brice Parfait Kolélas, déclaré second à la dernière présidentielle, se présente à nouveau, tout comme Mathias Dzon. 

L’ancien ministre des Finances, âgé de 73 ans, s’était déjà porté candidat à la présidentielle en 2009, avant d’appeler au boycott du scrutin au dernier moment. Pour ce scrutin, il compte aller jusqu’au bout.

Côte d’Ivoire: ouverture des bureaux de vote pour les législatives

Les bureaux de vote pour les élections législatives en Côte d’Ivoire, ont ouvert samedi à Abidjan, la capitale économique, et à l’intérieur du pays à 8h00 GMT (heure locale), un scrutin inclusif et ouvert depuis 26 ans.

A Marcory, une commune située dans le Sud d’Abidjan, l’on observait une affluence dans certains centres de vote. Depuis 7h00, des électeurs ont pris d’assaut des lieux de vote pour exprimer leur devoir citoyen.

Cependant, quelques retards étaient constatés. A l’École publique primaire (EPP) Grand Moulin de Bietry, le bureau de vote 5 a ouvert à 8h55, en raison d’une lenteur dans la mise en place des kits de vote. 

Binaté Assane, un jeune électeur,  qui vient d’accomplir son droit de vote dans un autre bureau, se dit « heureux ». Dans ce quartier huppé de cette commune, les électeurs venaient au compte-goutte dans la matinée. 

Pour ces élections législatives, la Commission électorale indépendante (CEI) indique que 1232 candidatures ont été retenues après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel.

L’Assemblée nationale ivoirienne compte 255 sièges. Les Ivoiriens sont appelés à élire leurs représentants à l’hémicycle dans 205 circonscriptions à travers le territoire national. 

Une ONG ivoirienne appelle Ouattara et Bédié à « reprendre sans délai le dialogue »

Le président de la Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), Rémi Ebrin Yao, a appelé vendredi Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié à « reprendre sans délai le dialogue’ afin de « préserver l’unité nationale », lors d’un point de presse à Abidjan.

« Nous invitons MM. Henri Konan Bédié, président de la CDRP (la plateforme de l’opposition), et le président Alassane Ouattara à reprendre sans délais le dialogue direct et franc entamé, en associant tous les partis politiques y compris la société civile significative, afin de préserver l’unité nationale garant d’une paix durable », a dit M. Yao.  

Selon le président de la PEC-CI, « la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de sa léthargie de démocratie » et la meilleure manière de créer un État de droit, c’est d’associer pleinement la jeunesse qui représente plus de 70% de la population ivoirienne ainsi que toutes les forces vives de la nation à la gestion du pays. 

A l’orée des élections législatives prévues le 6 mars 2021, la plateforme invite « le peuple de Côte d’Ivoire, et plus particulièrement la jeunesse ivoirienne à sortir massivement pour exprimer en toute liberté son droit de vote », a lancé M. Rémi Ebrin Yao. 

Il a en outre appelé « le peuple souverain de Côte d’Ivoire et plus particulièrement la jeunesse à l’apaisement, à la mobilisation totale et à éviter les troubles, afin qu’au soir du samedi 06 mars 2021, la démocratie sorte vainqueur de cette élection tant attendue, qui constitue un premier test vers un Etat de droit ».  

La PEC-CI est une organisation des jeunes de la société civile ivoirienne. C’est pourquoi « nous demandons à toute la jeunesse ivoirienne de s’approprier cette élection en évitant les violences d’où qu’elles viennent », a-t-il déclaré.  

Pour M. Ebrin Yao, il est du devoir des jeunes de Côte d’Ivoire de ne pas être des instruments de fraude au cours de ces élections législatives, tout en les invitant à être vigilants dans tous les bureaux de vote.

La Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI) regroupe 35 Organisations de la société civile ivoirienne. Son objectif est la recherche de l’épanouissement de la jeunesse dans un État démocratique.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé fin décembre 2020, dans un discours à la nation, un dialogue avec son aîné Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et doyen d’âge de l’opposition. 

Les deux personnalités s’étaient déjà rencontrées après le boycott électoral de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, par l’opposition qui a refusé de participer au scrutin. Leur entrevue avait brisé le mur de glace. 

Les élections législatives ivoiriennes de 2021, les plus ouvertes depuis 26 ans

Les élections législatives ivoiriennes de 2021, prévues le 6 mars, sont les plus ouvertes et inclusives depuis 26 ans, en raison de la participation de tous les grands partis politiques, ce qui élève le niveau de compétition et aussi le risque de conflits.

Depuis 1995, il n’y a pas d’élection législative qui a mis autant en compétition tous les partis politiques, notamment le parti de Alassane Ouattara, celui de Laurent Gbagbo et de l’ex-président Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), l’ex-parti unique.  

En 2000, des candidatures ont été rejetées ce qui avait conduit au retrait de certains partis, tel le Rassemblement des républicains (Rdr) dirigé par Alassane Ouattara. Il avait ordonné que ses partisans ne prennent pas part au scrutin, estimant que l’élection n’était pas ouverte.

Au lendemain de la grave crise postélectorale de 2010-2011, Alassane Ouattara accède au pouvoir, suite à une alliance avec le Pdci. Le Front populaire ivoirien  (FPI, opposition), le parti de Gbagbo boycotte les législatives ainsi que celles de 2016.

Aujourd’hui, le paysage politique a changé. Le Pdci qui a refusé d’intégrer le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, la coalition au pouvoir), présidé par M. Ouattara s’est rapproché du FPI, une stratégie visant la conquête du pouvoir d’Etat. 

Des législatives ouvertes  

Pour ces élections législatives 1232 candidatures ont été retenues après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel pour 255 sièges à pouvoir à l’Assemblée nationale au terme du scrutin qui devra se dérouler dans les 205 circonscriptions à travers le pays.

En dépit du boycott électoral de l’opposition lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, tous les partis de l’opposition ont à la faveur du dialogue entre le gouvernement et l’opposition, décidé d’aller en rang serré à ces élections législatives pour contrôler le pouvoir législatif.

En démocratie, l’action législative est primordiale pour une parfaite exécution de sa vision, à défaut de faire des compromis avec le parti qui a une forte coloration à l’hémicycle, d’où l’enjeu de ces élections.

Le Rhdp a présenté 254 candidats titulaires avec leurs suppléants, tandis que les principaux partis de l’opposition n’ont pas couvert tous le territoire. Le parti au pouvoir est conscient que la bataille est rude et a dû intégrer parmi les candidats titulaires des personnalités locales.

Enjeux du scrutin et risques de conflits 

L’opposition, qui reproche au président Ouattara de s’être présenté au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 en violation de la Constitution, ne va pas faire de cadeau à l’actuel chef de l’Etat si elle tient le pouvoir législatif qui lui donne de remettre en cause les lois du pays.

Pour mener à bien ses projets, le pouvoir veut continuer de diriger le Parlement. Mais, pour ce faire, il devra convaincre les électeurs mais dans les fiefs de l’opposition pour gagner plus de sièges.

Selon des missions d’observation, le climat socio-politique est globalement « calme », mais il existe des foyers de tension, malheureusement exacerbés par des discours à tendance tribale ou régionale de la part de certains candidats. 

Aube Nouvelle, une organisation non gouvernementale conduite par l’ex-préfet d’Abidjan,  Vincent Toh Bi, note sur sa page Facebook des « incidents sans blessés à Adjamé, Plateau, Dahouo (Vavoua ), Guibéroua, Assikoi et Moapé (Adzope), Zouan Hounien, Affery, Bangolo ».

L’organisation qui a dressé une cartographie des zones à risques appelle à la plus grande vigilance dans des circonscriptions qu’elle considère à risques d’affrontements localisés:  Yopougon, Plateau, Port-Bouët, Anyama, Adjamé, Koumassi, Treichville, Grand-Bassam.

Elle note également comme zones à risques « Bonoua, Divo, Oumé, Guibéroua, Duékoué, Attiégouakro, Affery, Agboville, Daloa, Zuénoula, Man, Bongouanou, Adzopé, Tiébissou, Lakota, Gagnoa, Bondoukou », et note que cette cartographie peut être évolutive.

« Cependant, eu égard aux enjeux, des conflits peuvent éclater dans n’importe quelle circonscription électorale, en dehors de celles citées plus haut », mentionne l’ex-préfet d’Abidjan qui appelle les forces de l’ordre à plus de vigilance.

« Nous appelons donc la CEI (Commission électorale indépendante) à travailler avec le plus grand professionnalisme, dans la justice, l’équité et le respect des textes, procédures et modes opératoires », lance-t-il.

Les populations étant des acteurs majeurs dans un vote électif « nous demandons de la retenue de la part des populations et des partis politiques, en cas de différence d’appréciation » et « demandons la plus grande vigilance aux forces de sécurité », a-t-il insisté.

Cette élection s’annonce épique. Selon Aube Nouvelle l’on a enregistré des destructions d’affiches de campagne à Agboville, Guibéroua, Plateau, Yopougon, Port-Bouët. Et, des candidats surtout indépendants font état d’intimidations proférées à leur endroit dans quelques circonscriptions.

Une candidate indépendante a été agressée à Zanzra (Département de Zuénoula),  note l’ONG qui relève une « altercation entre partisans de candidats d’une même liste à Koumassi », dans le Sud d’Abidjan entre des candidats du Rhdp.

Côte d’Ivoire: prolongation de l’hospitalisation d’Hamed Bakayoko en France

La présidence ivoirienne a annoncé vendredi dans un communiqué transmis à APA, la prolongation de l’hospitalisation du Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko en France où il séjourne depuis mi-février pour des raisons de santé.

« Au cours de son séjour ( En France), le Président Alassane Ouattara a rendu visite au Premier ministre, Hamed Bakayoko, actuellement hospitalisé à Paris. Compte tenu de l’état de santé du Premier ministre, il a été recommandé une prolongation de son hospitalisation », a indiqué l’exécutif ivoirien.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, a effectué un séjour en France du 26 février au 4 mars dernier  au cours duquel il a eu un entretien suivi d’un dîner avec le président  français Emmanuel Macron.

Depuis le 18 février dernier, Hamed Bakayoko, le chef du gouvernement ivoirien, par ailleurs ministre de la défense, séjourne à Paris en France pour des raisons de santé.

 Selon la primature ivoirienne, M. Bakayoko devrait y effectuer une série d’analyses médicales et observer par la suite, un repos médical avant de rejoindre Abidjan.

Législatives ivoiriennes: la CEI dénonce des propos d’une «extrême gravité» de Lida

La Commission électorale indépendante (CEI) , l’organe électoral en Côte d’Ivoire a condamné vendredi dans un communiqué des propos d’une «extrême gravité» de Moïse Lida Kouassi, un candidat de l’opposition ivoirienne aux prochaines élections législatives à Lakota (Centre-ouest du pays ) à l’endroit de son adversaire du parti au pouvoir.

Selon  la CEI,  M. Lida a tenu des propos d’une  « extrême gravité» dans une vidéo abondamment diffusée sur les réseaux sociaux où l’on entend s’en prendre à un autre candidat de ladite circonscription.  

« Il dénonce notamment le parachutage de ce dernier dans une circonscription dont il ne serait pas sociologiquement originaire et lui recommande d’aller se présenter chez lui et de laisser le poste aux autochtones », a fait savoir la Commission électorale.  

« La CEI condamne ces propos qui portent atteinte à la Constitution et violent le Code pénal, ainsi que le Code de bonne conduite des partis et groupements politiques, des candidates et candidats aux élections en Côte d’Ivoire», a dénoncé l’institution électorale ivoirienne. 

Ainsi l’organe électoral estime que les propos tenus par le candidat Lida Kouassi   « sont de nature à troubler le climat de paix sociale et affecter l’unité nationale. Ils sont surtout indignes d’un candidat aux élections législatives », a ajouté le communiqué.

 La CEI, a poursuivi le texte, interpelle par conséquent, l’observatoire du Code de bonne conduite sur de tels discours qui tombent, de son avis, sous le coup d’une qualification pénale. M. Lida Kouassi Moïse, rappelle-t-on, est le candidat titulaire investi par le Groupement politique Ensemble pour la démocratie et la Souveraineté ( Eds), une plateforme de l’opposition ivoirienne proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. 

Le scrutin législatif ivoirien est prévu samedi dans 22 135 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire ivoirien pour élire 255 députés. Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affronteront au cours de ce scrutin.

Présidentielle ougandaise: une erreur décelée dans les résultats

La Commission électorale ougandaise a reconnu une erreur dans un des procès-verbaux des résultats de l’élection présidentielle du 14 janvier dernier.L’instance électorale a publié hier mercredi les résultats de plusieurs bureaux de vote dans une tentative désespérée de réfuter des « chiffres fictifs » diffusés sur les réseaux sociaux.

Les résultats en question concernent un bureau de vote dans le district de Nebbi, au nord-ouest de l’Ouganda, où, bien que le procès-verbal ait affirmé que le nombre total de votes valides exprimés pour les candidats était de 300, les votes comptés en suggéraient 224.

La commission avait précédemment conseillé aux Ougandais de ne pas tenir compte des résultats diffusés sur les réseaux sociaux, les décrivant comme trafiqués pour produire une autre série de résultats qu’elle a ensuite admis être erronés.

Son porte-parole, Paul Bukenya, a déclaré : « La ligne de conduite à suivre consiste à examiner la situation, à la remettre en question et à revenir en arrière pour voir ce qui s’est passé. Quelqu’un a posté de faux résultats. Les fiches que nous avons remises aux candidats à la présidence en comportent huit, mais le total comporte une erreur. Nous devons découvrir s’ils ont paniqué, se sont précipités ou s’il s’agit simplement d’une erreur ou d’un acte délibéré ».

L’erreur a été signalée par le professeur Nic Cheeseman qui a remis en question le calcul de la commission électorale, le qualifiant d’hilarant et de choquant.

A l’issue de la présidentielle, le président sortant, Yoweri Museveni, a été réélu pour un 6e mandat à la tête de ce pays d’Afrique de l’Est.  A 86 ans, il a obtenu au premier tour 58,6%, là où son principal adversaire, le chanteur devenu député, Bobi Wine a récolté 34,83% des suffrages.

Côte d’Ivoire: le pasteur Monney, un candidat tête de liste Rhdp aux législatives

Le pasteur ivoirien Georges Yves Monney (GYM), candidat tête de liste du Rhdp (pouvoir) aux législatives du 6 mars 2021 à Marcory, dans le Sud d’Abidjan, se félicite du « casting » de Alassane Ouattara à son endroit pour ces joutes électorales.

Coiffé d’une casquette noire, d’un jean sombre et d’un t-shirt blanc, frappé du logo du Rhdp, Georges Yves Monney, coordonnateur régional associé du Rhdp Treichville-Marcory, a rencontré mercredi les femmes du Grand marché de la cité pour expliquer ses motivations. 

« Nous sommes dans la saison des élections législatives, le 6 mars, il vous reviendra à vous toutes de décider de la suite de l’avenir de la commune de Marcory, à travers vous les femmes du marché », a lancé M. Georges Yves Monney à un meeting en face du marché.  

Pour lui, « le 6 mars, c’est le jour du grand rendez-vous pour le changement de la destinée de toutes les femmes de Marcory et en particulier celles du marché ». Dans cet esprit, lui et les candidats désignés par le Rhdp, veulent apporter le renouveau dans la commune. 

M. Monney, candidat indépendant aux municipales en 2013 et en 2018, n’a pu remporter les scrutin devant Aby Raoul, porte flambeau du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir). Ce scrutin apparaît comme une revanche qu’il assure être plus qu’à la hauteur. 

Son statut de pasteur suscite des débats dans la cité. Il soutient avoir été choisi par le président Alassane Ouattara qui, selon lui, a « cette qualité de pouvoir faire le casting des leaders et des hommes différents des autres ». 

Le chef de l’Etat, président du Rhdp, reconnaît « ceux-là qui sont marqués dans leurs démarches dans la qualité des actions menées sur le terrain en respectant la vision d’être au service des autres pour promouvoir la paix, le social et le développement », a-t-il ajouté.

   

C’est « M. Ouattara, l’homme le plus renseigné de Côte d’Ivoire, qui a regardé à Marcory et il a dit, ce monsieur, c’est un fils qui travaille pour la commune, j’ai besoin de lui pour me représenter à l’hémicycle et pour défendre les intérêts de la Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.

En outre, dira-t-il,  « au niveau de la commune de Marcory, toutes les populations sont unanimes à dire que Georges Yves Monney, hormis les partis politiques, hormis les ethnies, les religions, est cette personne qui travaille dans le social sans discrimination ».  

Dans le dossier de candidature pour ces législatives, il a été indiqué « pasteur », a admis cet homme de Dieu, soulignant avoir préféré dans le cadre de son parcours « mettre en avant la mission de Dieu » qui lui a fait tant de grâces dans sa vie.  

Ancien élève du lycée classique d’Abidjan, il entre en faculté de pharmacie après le BAC. Quelques années plus tard, il va au Canada pour terminer ses études et devient pharmacien. Pour lui, « Dieu prime sur tout », c’est pourquoi il préfère mettre en avant la mission de Dieu.

« Dieu m’a fait la grâce de m’appeler à son service, et je suis au service de Dieu avec mon épouse qui est à la tête du ministère que nous conduisons et c’est elle qui est pasteur principal de la mission, le Centre chrétien de transformation (CCT) », rapporte-t-il. 

Bien que vice-président de cette mission, M. Monney se dit « homme politique » et qualifie son épouse de « femme de Dieu ». Le Centre chrétien de transformation est situé à Marcory, où des fidèles les accompagnement dans leur vision.  

« On pourrait croire qu’il n’y a pas de compatibilité entre le service de Dieu et la fonction politique, mais la fonction politique a été préalablement définie par Dieu lui-même », a fait observer GYM, un surnom marqué sur des t-shirts de campagne.   

Il note toutefois que dans la pratique de la gouvernance au plan politique « les hommes ne suivent pas au pied de la lettre ce que Dieu a recommandé », si non « un homme politique, c’est celui qui fait la promotion et le développement des hommes et c’est de ça dont il s’agit ». 

« Je suis très heureux de constater que le président Alassane Ouattara fait (la politique) de façon originelle telle que prévu par Dieu », estime-t-il, tout en lui disant « merci » de l’avoir choisi comme candidat et tête de liste Rhdp à Marcory.  

A Marcory, cinq listes s’affrontent pour deux sièges. M. Monney qui a pour suppléante Mme Awa Koné, veut donner ces deux sièges au président Ouattara qui lui a dit: « j’ai besoin de Georges Yves Monney pour briguer le mandat des législatives ».  

Le Rhdp, créé en 2005 sous forme de plate-forme, regroupant un ensemble de partis politiques, a été constitué en janvier 2019 comme une formation politique. M. Monney, à la base Pdci a rejoint le Rhdp à la suite du retrait du Pdci. 

« Je n’ai pas voulu suivre le Pdci, je suis resté au Rhdp parce que j’ai reconnu, apprécié à un haut niveau l’oeuvre du président Alassane Ouattara qui manifestement ressemblait à l’oeuvre du président fondateur de la Côte d’Ivoire, feu le président Félix Houphouët-Boigny », a affirmé GYM.  

« Les résultats passés, il y a beaucoup à redire », dit-il, mais pour ces joutes électorales, il se dit confiant. A Anoumabo Aliodan, Koné Awa, sa suppléante a invité les militants et sympathisants à sortir massivement le 6 mars pour voter le Rhdp.  

« A Marcory, nous donnerons ces chaises au président Ouattara », a-t-il lancé devant les populations d’Anoumabo. Cependant, il devra encore affronter l’actuel maire Aby Raoul et François Heilms (député sortant), titulaires de la liste Pdci.

Présidentielle au Tchad : dix candidatures retenues

Au total, dix candidatures sont retenues pour l’élection présidentielle du 11 avril au Tchad.La Cour suprême a publié, mercredi soir, une liste de de dix candidats sur les dix-sept qui avaient déposé leurs dossiers.

Toutefois, trois candidats parmi ceux retenus ont déjà annoncé leur retrait de la course à la présidentielle. Il s’agit de Ngarlejy Yorongar, Me Théophile Bongoro et de Saleh Kebzabo.

Candidat à sa propre succession pour un sixième mandat contesté par l’opposition, le chef de l’Etat, Idriss Deby, aura donc face à lui, six adversaires. Parmi eux, il y a l’ancienne ministre, Lydie Beassemda, première femme candidate à une élection présidentielle au Tchad, l’ancien Premier ministre, Pahimi Padacket Albert, l’ingénieur Yombombé Théophile, l’entrepreneur Alladoum Baltazar, et le chef de l’opposition, Romadoungar Nialbé Félix.