Af’Sud : le Secrétaire général de l’ANC suspendu

Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) a suspendu son secrétaire général, Ace Magashule, accusé de corruption.Dans une lettre signée par le Secrétaire général adjoint, Jessie Duarte, le parti a déclaré que la suspension serait revue tous les six mois.

« Vous êtes temporairement mis à pied à partir du 3 mai 2021 jusqu’au résultat final de votre procédure judiciaire », indique la lettre.

Magashule devrait réapparaitre devant le tribunal en août prochain pour répondre à des accusations de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent liées à des transactions illégales présumées concernant un contrat passé alors qu’il était Premier ministre de la province de Free State.

Il n’a pas respecté la date limite du 30 avril imposée par le Comité exécutif national de l’ANC pour se retirer de son poste au sein du parti en attendant l’issue de son procès.

Côte d’Ivoire: Jean Bonin, un cadre du FPI, démissionne du camp Affi

Jean Bonin Kouadio, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), a rendu sa démission du camp Pascal Affi Nguessan, président statutaire du parti, qui dit prendre acte de son départ.

« M. Jean Bonin Kouadio, vice-président du FPI en charge de la Communication et du Marketing politique, a présenté sa démission du FPI au président du parti », indique une note signée du secrétaire général et porte-parole du parti, Issiaka Sangaré.

Dans cette note, très brève, le porte-parole du FPI rapporte que M. Jean Bonin Kouadio a quitté la tendance Affi « pour des raisons de convenances personnelles, par correspondance en date du mardi 4 mai 2021, réceptionnée ce mercredi 05 mai 2021 ».

« Le président du parti (Pascal Affi Nguessan) en a pris acte, tout en réitérant ses remerciements à M. Jean Bonin Kouadio pour les années de collaboration », conclut la note relative à sa démission qui intervient dans un contexte des préparatifs du retour de Laurent Gbagbo au pays.

Le Front populaire ivoirien connaît depuis quelques années des dissensions internes dues à un problème de leadership, qui a divisé la formation politique, avec un camp qui reconnaît Laurent Gbagbo comme président du parti et une autre frange restée fidèle à M. Affi. 

Le retour annoncé de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire après son acquittement définitif par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postelectorales de 2010-2011, mettra certainement fin à ce bras de fer entre ces factions.  

RCA : élection du président de l’Assemblée nationale

Simplice Mathieu Sarandji est élu ce mercredi président de l’Assemblée nationale.Ce proche du chef de l’Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a récolté 69 voix sur 90 votants. Il remplace à ce poste Moussa Laurent Gon-Baba.

M. Sarandji avait face à lui deux candidats, à savoir Joseph Bendounga et Martin Ziguélé.

Jusqu’à hier mardi, Simplice Mathieu Sarandji était ministre d’État, conseiller spécial du chef de l’État.

Rabat et Djibouti conviennent de développer une coopération Sud-Sud ambitieuse

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a tenu mardi, une visioconférence avec son homologue djiboutien, Mahmoud Ali Youssouf.Les deux ministres ont eu des entretiens au cours desquels ils se sont félicités de l’excellence des liens d’amitié et de solidarité existant entre les deux pays et exalté la qualité des sentiments d’estime et de respect qui caractérisent les rapports entre leurs chefs d’Etat, selon un communiqué publié à l’issue de ces entretiens.

Les deux ministres se sont réjouis des résultats des élections présidentielles tenues en République de Djibouti le 9 avril 2021 qui se sont déroulés dans le calme et la transparence et qui ont consacré la victoire de M. Ismail Omar Guelleh, Président de la République pour un mandat de 5 ans.

S’agissant de la coopération bilatérale, les deux parties ont réaffirmé leur ferme volonté de tout mettre en œuvre en vue de renforcer davantage leurs relations, d’intensifier et de diversifier leur coopération dans tous les domaines.

Concernant la question du Sahara marocain, le gouvernement djiboutien a réitéré l’attachement résolu et constant de Djibouti à l’intégrité territoriale du Maroc.

A cet égard, le Djibouti a renouvelé son appui ferme à une solution politique négociée, consensuelle et définitive, et insisté sur l’exclusivité des Nations Unies dans le règlement de ce différend, qui garantit le projet d’autonomie des provinces marocaines du Sud, dans le cadre de la souveraineté du Royaume du Maroc, de son unité nationale et de son intégrité territoriale.

Dans ce cadre, le Maroc se réjouit de la position constante de Djibouti qui a toujours soutenu l’intégrité territoriale du Maroc ainsi que de l’ouverture par ce pays frère de son Consulat Général à Dakhla, en février 2020.

Les deux ministres ont convenu de développer davantage une coopération Sud-Sud ambitieuse à travers un partenariat touchant des domaines tels que : la formation, l’investissement, l’énergie renouvelable, la pêche maritime et la transformation des produits de la mer, le tourisme, les affaires islamiques, la protection civile, la coopération portuaire, le transport aéroportuaire et la justice.

Ce partenariat doit également s’appuyer sur l’échange d’expériences ainsi que sur une politique plus volontariste des hommes d’affaires des deux pays.

MM. Bourita et Ali Youssouf ont procédé à la signature d’un accord-cadre de Coopération prévoyant la création d’une Grande commission mixte qui définit les orientations à donner aux relations bilatérales entre les deux pays dans les domaines précités.

Ils ont également signé un Mémorandum d’Entente de coopération entre les Ministères des Affaires Etrangères des deux pays dans le domaine de la formation diplomatique, afin de favoriser l’échange d’expériences en la matière.

Les deux parties ont convenu de tenir à Rabat, une fois que la situation sanitaire le permettrait, la première session de la commission mixte de coopération maroco-djiboutienne, à une date qui sera arrêtée d’un commun accord par voie diplomatique.

Rabat et Abuja s’engagent à construire un partenariat stratégique

Le Maroc et le Nigeria ont réaffirmé, mardi, leur engagement à construire un partenariat stratégique dans différents secteurs, au bénéfice des deux pays.Lors d’un entretien par visioconférence, le ministre marocain des Affaires étrangères et son homologue du Nigéria, Geoffrey Onyeama, ont exprimé leur volonté de développer cette coopération et hisser les échanges à un niveau supérieur.

Ils ont souligné, dans ce sens, la qualité des relations liant le Maroc et le Nigeria, empreintes de fraternité et de solidarité, grâce au leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de Son Excellence Muhammadu Buhari, Président de la République Fédérale du Nigeria, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, parvenu à APA.

Les relations bilatérales ont connu une impulsion positive dans tous les domaines, particulièrement suite à la visite royale au Nigeria en décembre 2016 et celle du Président Buhari au Maroc en juin 2018, selon la même source.

MM. Bourita et Onyeama ont également souligné l’importance de renforcer la dynamique de coopération économique entre les différents départements concernés, rappelant le grand potentiel de maillage qui s’offre aux communautés d’affaires des deux pays.

Les deux ministres se sont, par ailleurs, réjouis du progrès réalisé dans la mise en place conjointe de la plateforme chimique au Nigeria, se chiffrant à 1,3 milliard de dollars, et qui produira de l’ammoniac et divers engrais, notant que ces projets stratégiques et mutuellement bénéfiques sont une concrétisation éloquente de la coopération Sud-Sud.

Ils ont également convenu de tenir des consultations régulières sur les questions d’intérêt commun au niveau régional et continental et réaffirmé leur volonté de promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

A cette occasion, M. Bourita a renouvelé ses félicitations au Nigeria pour l’élection de l’Ambassadeur Adeoye Bankole au poste de Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine et a adressé ses félicitations au ministre nigérian suite à l’élection de Mme Ngozi Okonjo, première Africaine élue à la tête de l’OMC.

Les deux responsables se sont, en outre, engagés à tenir la prochaine Commission Mixte dès que les conditions sanitaires le permettraient, conclut le communiqué.

Af’Sud: bataille pour la succession de la reine Dlamini

Les problèmes infusent au sein de la famille royale zouloue d’Afrique du Sud suite à la décision de la première épouse du défunt roi zoulou Goodwill Zwelithini de demander l’aide du tribunal pour l’exécution de son testament, un mois après son décès.Selon une déclaration de la famille royale, le litige porte sur la question de savoir qui est le bon héritier pour succéder au roi défunt en tant que nouvel occupant du palais royal de KwaKhethomthandayo, le siège de la famille royale dans la province du KwaZulu Natal.

La première épouse de Zwelithini, MaDlamini, qu’il a épousée en « communauté de biens », aurait contesté l’exécution de son testament qui désigne un candidat non nommé pour lui succéder en tant que prochain occupant du trône zoulou, selon le communiqué.

MaDlamini n’est pas apparenté à la défunte régente de la nation zouloue, la reine Mantfombi Dlamini Zulu, qui sera enterrée jeudi après son décès la semaine dernière.

MaDlamini a demandé à ce que les tribunaux soient impliqués dans la traduction de l’authenticité du testament, selon le communiqué.

Le palais royal a déclaré que la première question soumise au tribunal concernait la déclaration de l’union civile du défunt monarque par rapport aux unions « coutumières » ultérieures.

Une décision du tribunal sur ces deux questions permettrait de clarifier l’héritage et la succession au trône, ajoute le communiqué.

Certaines des filles de Zwelithini seraient les principales responsables de la contestation de la validité de ses dernières volontés et de son testament, alléguant que la signature de leur père a été falsifiée.

La mesure demandée aux tribunaux consiste donc à suspendre l’exécution du testament jusqu’à ce que les affaires en cours soient entendues.

Le Premier ministre traditionnel de la nation zoulou, M. Buthelezi, a toutefois déclaré que l’acrimonie royale serait réglée à temps en réunissant les différentes.

Tchad : formation du gouvernement de transition

Le président de la transition, Mahamat Idriss Deby et son Premier ministre, Albert Pahimi Padacké, ont cosigné, ce dimanche 2 mai, le décret portant nomination des membres du gouvernement de transition.Deux semaines après la mort du président Idriss Déby Itno, le Conseil militaire de transition (CMT) a nommé un gouvernement à travers un décret lu à la télévision d’Etat, par le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna.

Un gouvernement composé de 32 ministres et 10 Secrétaires d’Etat marqué par l’entrée de deux membres du parti de Saleh Kebzabo, chef de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), et opposant principal au défunt président. Il s’agit d’Abderahim Awat Atteib nommé au ministère de l’Élevage et des Productions animales et de Rachelle Oualmi Bairra nommée Secrétaire générale adjointe au gouvernement. Kebzabo qui s’était retiré de la dernière présidentielle dénonçant  une « militarisation évidente du climat politique », reconnaît désormais  « l’autorité du Conseil militaire ».

Un autre farouche opposant  à Idriss Déby, Mahamat Amah Alhabo, leader du parti pour les libertés et le développement, hérite du portefeuille de la Justice.

Le nouveau portefeuille de la réconciliation nationale et du dialogue a été confié à Acheikh Ibn Oumar, ancien chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence. Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d’Idriss Déby ont été reconduits ou nommés à d’autres ministères.

Un signal fort envoyé par la junte qui avait promis un « gouvernement de réconciliation nationale » après la nomination d’Albert Pahimi Padacké à la Primature, le 26 avril dernier. 

Cette nouvelle équipe devra conduire une transition de 18 mois, avant d’organiser des « élections libres démocratiques » annonce le CMT mis en place dans la foulée de l’annonce du décès d’Idriss Déby, mort au front le 19 avril dernier.

Voici la liste du gouvernement de transition

Ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue : Acheikh Ibni OumarMinistre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger : Chérif Mahamat ZeneMinistre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits humains : Mahamat Ahmat AlhaboMinistre délégué à la Présidence du conseil chargé de la défense nationale, des anciens combattants et des victimes de guerre : Daoud Yaya BrahimMinistre de la Sécurité publique et de l’Immigration : Souleyman Abakar AdoumMinistre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation : Mahamat Bechir CherifMinistre de l’Enseingment supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Lydie BeassemdaMinistre de la Communication, porte parole gouvernement : Abdraman KouallamallahMinistre de l’Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale : Issa Doubragne

Ministre des Infrastructures et du désenclavement : Patalet Geo
Ministre du Développement agricole : Kamoungué Nee Dene-AssoumMinistre des Finances et du Budget : Tahir Hamid NguilinMinistre de la Santé et de la Solidarité nationale : Dr. Abdoulaye Sabre FadoulMinistre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat AbdelkerimMinistre des Postes et de l’Économie numérique : Idriss Saleh BacharMinistre du Pétrole et de l’Énergie : Oumar TorboMinistre des Transports et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni WeddeyeMinistre de l’Éducation nationale et de la promotion civique : Kosmadji MerciMinistre de la Formation professionnelle et des Métiers : Isabelle Housna KassireMinistre de la Fonction publique, de l’Emploi et de la Concertation sociale : Brah MahamatMinistre du Commerce et de l’Industrie : Ali Djadda KampardMinistre de l’Hydraulique urbaine et Rurale : Alio Abdoulaye IbrahimMinistre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’entrepreneuriat : Routouang Mohamed Ndonga ChristianMinistre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale : Haliki Choua Mahamat
Ministre de l’Élevage et des Productions animales : Abderahim Awat Ateib
Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat LazinaMinistre du développement touristique et de l’Artisanat : Fayçal Ramat IssaMinistre de la Culture et de la Promotion de la diversité : Achta Djibrine SyMinistre de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance : Amina Priscille LongohMinistre secrétaire générale du gouvernement chargé de la promotion du bilinguisme dans l’administration et des relations avec le Conseil national de transition : Mahamat Hamid KouaSecrétaire d’État à la réconciliation nationale et au Dialogue : Djimadjibaye Kantangar AiméSecrétaire d’État aux Affaires étrangères, à l’Intégration africaine et aux Tchadiens de l’étranger : Oumar Ibni DaoudSecrétaire d’État à l’Économie, à la Planification du Développement et à la Coopération internationale : Dr. Abderahim Younous AliSecrétaire d’État aux Finances et au Budget : Mme. Ndolonodji Alix NaïmbayeSecrétaire d’État à l’Enseignement. supérieur, à la Recherche scientifique et à l’Innovation : Mamadou Gana BoukarSecrétaire d’État à l’Éducation nationale : Saleh BourmaSecrétaire d’État à la Santé publique et à la Solidarité nationale : Dr. Djiddi Ali SougoudiSecrétaire d’État à la Jeunesse, aux Sports et à la Promotion de l’Entrepreneuriat : Mbaigolmem SebastienSecrétaire général adjoint du gouvernement : Mme Rachelle Oualmi Bairra

Côte d’Ivoire: réouverture des candidatures pour les législatives à Séguéla et à Mankono

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a annoncé mercredi une réouverture des candidatures pour la reprise partielles des élections législatives ivoiriennes à Séguéla et Mankono (Nord), du 29 avril au 8 mai 2021.

Sur six circonscriptions électorales où le scrutin devrait être repris le 12 juin 2021, M. Coulibaly-Kuibiert a expliqué que les candidatures seront particulièrement ouvertes à nouveau à Séguéla et Mankono au regard du Code électoral qui requiert qu’après le décès d’un député, la compétition est rouverte pour le siège.

« A Séguéla et à Mankono, l’élection est ouverte à nouveau, c’est-à-dire qu’on va commencer depuis l’éligibilité jusqu’au scrutin de sorte qu’on s’attende à de nouvelles candidatures », a soutenu M. Coulibaly-Kuibiert, au JT de 20h de la RTI 1, la télévision publique.

Ce faisant, dira-t-il, « tout citoyen intéressé peut donc déposer son dossier à la CEI dans la période du 29 avril au 8 mai 2021 et ils auront dix jours pour battre campagne » avant les élections fixées au 12 juin 2021, une date approuvée par le gouvernement en Conseil, mercredi.

Suite au décès du Premier ministre Hamed Bakayoko, élu député dans la circonscription électorale de Séguéla, et de celui de Hassan Fofana, député élu de Mankono commune et sous-préfecture, la CEI a décidé de la reprise du scrutin selon le dispositif légal.  

Les circonscriptions électorales visées par l’invalidation du scrutin à la suite d’un contentieux sont Gbelo, Gouekan, Koonan, Ouaninou, Saboudougou, Santa communes et sous-préfectures; Atoutou et Jacqueville; Daboyo et Gueyo; Dogbo et Grand-Bereby.

Le Conseil des ministres a convoqué le collège électoral pour le samedi 12 juin 2021 en vue de la reprise des législatives du 6 mars 2021. Le scrutin se tiendra le 12 juin 2021 de 8h à 18h (GMT, heure locale). Pour les circonscriptions où le vote a été annulé, la campagne se déroulera sur sept jours, du 4 au 10 juin 2021.

Katinan Koné amnistié dans l’affaire « casse de la BCEAO » (Procureur)

L’ex-ministre de Laurent Gbagbo qui a regagné Abidjan vendredi après 10 ans d’exil, « a été amnistié» dans l’affaire dite « casse de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO)».

Selon le procureur de la République Adou Richard Christophe, M. Katinan fait partie des 800 personnes amnistiées par le président ivoirien Alassane le 06 août 2018. 

Katinan Koné avait été condamné par la justice ivoirienne en janvier 2018 à 20 ans de prison assortie d’une amende de 329 milliards FCFA  dans l’affaire de «casse de la BCEAO» pendant la crise postélectorale de 2010-2011.

 « A part les militaires, les mercenaires et les groupes armés, je pense que tous ceux qui ne font pas partie de cette catégorie ont été amnistiés par le président de la République. Et je pense que M. Koné Katinan fait partie de ceux-là », a dit le procureur de la République dans une conférence de presse répondant à un journaliste.

 Le 18 janvier 2018, le Tribunal d’Abidjan a condamné Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et trois de ses ministres dont Justin Katinan Koné à 20 ans de prison dans l’affaire dite casse de la BCEAO pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

 Le 06 août 2018, le président ivoirien a accordé l’amnistie à 800 personnes dont les condamnations sont liées à la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

Arrivée à Abidjan de 6 pro-Gbagbo dont son porte-parole

Six pro-Gbagbo dont Justin Koné Katinan, porte-parole de l’ex-président ivoirien sont arrivés vendredi à l’aéroport d’Abidjan en provenance du Ghana, après dix ans d’exil.

Il ont été accueillis par des cadres et militants du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti fondé par M. Gbagbo. Au nombre de ces exilés de retour sur le sol ivoirien, figure Jeannette Koudou, la soeur cadette de l’ex-président ivoirien. 

Leur accueil a été organisée par Assoa Adou, le secrétaire général d’une aile du Front populaire ivoirien (FPI, opposition). Les militants ont réservé un accueil chaleureux aux camarades qui regagnent le pays dans le respect des mesures barrières contre la Covid-19. 

Il s’agit de Justin Katinan Koné, Adia Damana Pikass, Tahi Zué Etienne, Jeannette Koudou,  Véhi Tokpa et Innocent Kouabena Abouo. 

Le retour est organisé par le HCR dans le cadre de l’accord tripartite entre le gouvernement ivoirien, le gouvernement ghanéen et le HCR.  

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021. Leur retour imminent au pays devrait marquer un pas important vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. 

Ramaphosa rend hommage à la défunte reine Dlamini

Le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, a rendu hommage à la défunte régente de la nation zouloue.Le président Ramaphosa a présenté ce vendredi ses condoléances à la famille royale et à la nation zouloue suite au décès, la veille, de la reine Shiyiwe Mantfombi Dlamini.

Rendant hommage à la défunte régente, le dirigeant sud-africain a invité tous ses compatriotes à « se tenir aux côtés de la famille royale et de la nation en cette heure de deuil ».

« Nos pensées, nos prières et nos cœurs accompagnent la famille royale qui, au milieu du deuil de la disparition du roi bien-aimé, est maintenant appelée à faire ses adieux à la régente dans une succession malheureusement courte », a déploré M. Ramaphosa.

Le prince Mangosuthu Buthelezi a déclaré que le décès de la régente, un mois après la mort de son mari, le roi Goodwill Zwelithini ka Bhekuzulu, le 12 mars à l’âge de 72 ans, avait choqué la nation zouloue.

M. Buthelezi, qui est également le Premier ministre traditionnel du monarque et de la nation zoulous, a affirmé que la mort de la régente « nous a pris de court et nous laisse complètement endeuillés ».

Pulcherie Gbalet appelle à « une véritable réconciliation » après sa libération provisoire

La présidente de l’ONG Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), Pulcherie Gbalet, qui bénéficie d’une liberté provisoire après un appel à manifester contre un troisième mandat de Alassane Ouattara, a invité vendredi face à la presse, les politiques et la société civile à « une véritable réconciliation ».

« Sachez que notre priorité réside dans votre bien-être à travers l’instauration d’un état de droit et une meilleure gouvernance de nos ressources. Pour vous, nous irons jusqu’au bout de ce combat », a déclaré Mme Pulcherie Gbalet, lors d’une conférence de presse. 

 Elle a ensuite appelé « tous les acteurs politiques et ceux de la société civile à oeuvrer pour une véritable réconciliation », soutenant que « la réconciliation est en principe un vaste programme qui inclue la libération de tous les prisonniers politiques ».

Pour elle, la réconciliation renferme « le retour sécurisé des exilés et le règlement courageux de plusieurs questions sensibles dont  la nationalité, l’immigration, la gestion du foncier…Et cela ne peut se faire qu’à travers un dialogue inclusif ». 

 « Nous appelons de tous nos vœux depuis le début de notre lutte, pour un état de droit » et « demandons donc encore une fois ce dialogue inclusif après la libération de tous les prisonniers politiques et le retour de tous les exilés », a-t-elle ajouté. 

La présidente de ACI, mise en liberté provisoire avec des proches collaborateurs, a exprimé sa gratitude « à l’endroit des chancelleries qui ont fait un travail de fond » et particulièrement Emmanuel Macron qui a « porté une attention particulière à notre libération », a-t-elle ajouté.

Mme Pulcherie Gbalet a aussi remercié le député français Michel Larive de la « France insoumise » qui « n’a ménagé aucun effort pour demander notre libération tant par une conférence de presse que par des courriers à toutes les autorités et juridictions ». 

« Nos remerciements également à tous les leaders de l’opposition, avec à leur tête le Président Henri Konan Bédié, qui se sont mobilisés et qui ne nous ont jamais oubliés dans leurs discours et dans leurs négociations.

« Nous remercions les guides religieux qui sont connus pour agir efficacement dans l’ombre. Que le Seigneur vous rende vos démarches et vos prières en faveur de tous les prisonniers », a-t-elle poursuivi. 

 Selon elle, la plupart des personnes qui ont été « arrêtées dans le cadre de la désobéissance civile pour dire non au 3e mandat, n’ont pas été arrêtées régulièrement », car elles étaient d’abord enlevées et envoyées dans un lieu inconnu de leurs proches.

En dépit de morts, Pulcherie Gbalet « pense qu’il n’y a pas de regret à avoir, (car) dans toutes les luttes on laisse des plumes. C’est dommage qu’ il y ait eu des morts, ce n’était pas l’objectif ».

« Personnellement, on avait lancé un appel à des marches pacifiques et je ne pense pas que des marcheurs puissent s’auto-agresser. Nos marcheurs ont été agressés et ça c’est la justice qui peut nous le dire », a-t-elle laissé entendre.

« Dans tous les cas, le regret qu’ il y a, c’est un peu le manque de solidarité entre tous ceux qui défendent la même cause », a-t-elle souligné, assurant avoir un « moral très haut » et son expérience en prison lui a donné d’autres sujets, entre autres, les conditions de détention.  

Arrêtée le 15 août 2020, Pulcherie Gbalet a été mise en liberté provisoire mercredi à 23h, un peu plus de huit mois après sa détention. Lundi, le juge lui signifiera les termes de sa liberté provisoire. 

Tchad : l’UA dépêche une mission d’enquête

L’équipe dirigée par le Commissaire de l’Union africaine aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, séjourne au Tchad du 29 avril au 6 mai pour s’enquérir de la situation politique et sécuritaire.Le devenir du Tchad, dix jours après l’annonce de la mort au front de son président Idriss Déby Itno, intéresse au plus haut point la Commission de l’Union africaine.

Elle a ainsi envoyé à N’Djamena cinq membres de son Conseil de paix et de sécurité qui chercheront, selon un communiqué reçu ce vendredi à APA, « d’obtenir des informations de première main auprès des autorités et des parties prenantes » avant d’examiner « les stratégies visant à faciliter un retour rapide à l’ordre constitutionnel et à la gouvernance démocratique, tout en préservant la sécurité et l’intégrité territoriale du Tchad ».

La République démocratique du Congo, dont le chef de l’Etat Félix Tshisekedi assure la présidence tournante de l’UA, a été associée à cette mission d’enquête. Celle-ci devrait, en outre, « réaffirmer la solidarité de l’UA avec le gouvernement et le peuple tchadien, ainsi que son engagement indéfectible à soutenir le processus de transition ».

D’après le document, « la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, la rébellion armée et la criminalité transnationale organisée » seront entre autres les sujets que la mission abordera sur place.

Pour une issue heureuse à la crise, la mission d’enquête doit tenir des consultations avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le G5 Sahel et les Nations unies.

Le flou entoure toujours les circonstances du décès d’Idriss Déby. A en croire la version officielle, le maréchal du Tchad est mort en tentant de contrer une colonne de rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact). Toutefois, l’UA a proposé au Conseil Militaire de Transition, qui détient actuellement le pouvoir, de « soutenir l’enquête sur
le meurtre du défunt président ».

En principe, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine devrait recevoir, au plus tard le 8 mai prochain, les conclusions de la mission d’enquête pour juger sur pièces.

Bédié espère une libération des militants du Pdci pour « engager le dialogue »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, a dit jeudi avoir la conviction que dans les prochains jours, des militants détenus seront libérés afin d’engager le dialogue politique tant attendu.

M. Bédié a salué la mobilisation et la solidarité constante des militants qui ont permis d’obtenir la libération d’une partie des compatriotes emprisonnés dont Pulchérie Gbalet, leader d’une organisation de la société civile.

« J’ai la conviction que de nombreux autres vont suivre dans les prochains jours afin d’engager ce dialogue tant attendu », a déclaré M. Bédié, lors d’une cérémonie de lancement de la « campagne solidarité et recueillement » en hommage aux martyrs du parti. 

Le chef du Pdci a tenu à marquer de sa présence cette cérémonie, et exprimé sa libéralité à l’endroit  des martyrs. Il a offert la somme de 1 million de Fcfa pour soutenir les parents et les victimes des heurts survenus lors de la présidentielle du 31 octobre 2021. 

Cette solidarité, dira-t-il est adressée « à nos frères qui ont été violemment arrachés à notre affection, grièvement atteints dans leurs chairs ou qui ont perdu tous leurs biens à cause de leur combat pour la démocratie et pour la liberté d’expression ».

Il a exhorté les militants à continuer à manifester leur « amour pour leur sacrifice pour la Nation », tout en se félicitant de « l’engagement pour le non à la violation de notre constitution par un 3e mandant présidentiel anticonstitutionnel en octobre dernier ». 

Selon le président du Pdci, Henri Konan Bedie, les violences liées à l’élection présidentielle ont « coûté la vie à plus d’une centaine de nos frères et sœurs ou les a privés de leurs capacités physiques ».

« Aujourd’hui encore des centaines de jeunes, de femmes, de responsables d’associations de la société civile, des responsables politiques sont emprisonnés sans jugement dans des conditions qui ne respectent pas les droits de l’homme », a-t-il poursuivi. 

« Nous avons le devoir de les soutenir chacune de ces familles endeuillées et d’être à leur côté, nous avons aussi le devoir de soutenir, d’accompagner nos frères, nos sœurs blessés pour les aider à retrouver la joie de vivre », a-t-il lancé. 

M. Bédié a par ailleurs adressé à tous ses compatriotes toute sa gratitude pour leur grande mobilisation et pour l’élan de solidarité, ainsi que soutien pendant de nombreux mois en faveur de tous ces martyrs.

Durant cette semaine, les cadres et les militants du parti sont exhortés éclater l’expression de leur solidarité pour manifester leur générosité. Pour clore ses propos, l’ex-chef d’État a imploré Dieu afin qu’il protège la Côte d’Ivoire. 

L’ANC a échoué dans sa lutte contre la corruption (Ramaphosa)

Le président Cyril Ramaphosa a reconnu l’échec de son parti dans son combat contre la corruption.S’exprimant devant la Commission d’enquête sur « la prise de contrôle de l’État » ou « state capture, en anglais », le dirigeant a admis que le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) n’a pas réussi à combattre la corruption parmi ses cadres.

M. Ramaphosa a déclaré à la commission que le parti aurait pu faire davantage pour lutter contre la corruption, tant au sein du parti que dans le pays.

« Comme je l’ai dit dans ma déclaration liminaire ou dans l’essentiel de ma déclaration sous serment, certains de ces problèmes n’ont été mis en évidence qu’avec le temps, au fur et à mesure que nous avancions », a-t-il dit.

Selon lui, l’ANC a mis six ans avant de reconnaître le phénomène de prise de contrôle de l’État et de soutenir des enquêtes à ce sujet, malgré les rapports faisant état de son effet rampant et corrosif au sein de ses propres structures et du gouvernement.

Le président Ramaphosa a également admis que le parti au pouvoir avait mis du temps à prendre connaissance des allégations d’appropriation des fonds de l’État concernant les frères Gupta, une famille d’origine indienne qui a utilisé ses entreprises pour soutirer des millions de dollars de fonds publics, de connivence avec des cadres de l’ANC travaillant dans des entreprises publiques.

Il a ajouté qu’un domaine dans lequel les choses avaient « terriblement mal tourné » était le « déploiement de cadres » du parti parmi ses membres les plus anciens pour travailler dans les ministères et les entreprises publiques.

« La plupart des cadres déployés dans ces entités n’étaient pas suffisamment qualifiés pour mener à bien les missions qui leur étaient confiées », a-t-il reconnu.

Niger : le cerveau présumé du putsch manqué arrêté

Le présumé auteur de la tentative de coup d’Etat du 31 mars dernier au Niger, le capitaine Sani Gourouza, a été arrêté au Bénin.Fin de cavale pour le capitaine Sani Gourouza. Considéré comme l’instigateur du putsch manqué, il a été arrêté lundi au Bénin et remis à la police républicaine nigérienne. 

Le capitaine de l’Armée de l’air était accusé d’avoir dirigé une tentative de coup d’État, dans la nuit du 30 au 31 mars mars dernier, 48 heures avant l’investiture du nouveau président de la République élu Mohamad Bazoum. 

Les mutins qu’il commandait à la base aérienne 101 de Niamey, s’en étaient pris à un poste avancé de la garde présidentielle qui avait énergiquement riposté, obligeant les assaillants à battre en retraite. Dans leur tentative de repli, certains parmi eux avaient été arrêtés par la police républicaine.

Depuis ces évènements, le capitaine en fuite était activement recherché, obligeant les autorités locales à émettre un mandat d’arrêt contre lui.

Malgré la confirmation de son arrestation par une source sécuritaire, le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement.

Élu le 23 février dernier, Mohamed Bazoum doit faire face à la contestation de l’opposition dirigée par Mahamane Ousmane, qui ne reconnait pas sa victoire, dans ce pays marqué par trois coups d’Etat entre 1974 et 2010.

Dans un communiqué lu à la télévision publique, le ministre porte-parole du gouvernement, Abdourahamane Zakaria, avait soutenu quelques heures après cette tentative de coup d’Etat que « plusieurs personnes en lien avec la tentative de coup d’État ont été interpellées et que d’autres sont activement recherchées ».

Guinée : pressions des ONG pour la libération d’Oumar Sylla

L’activiste guinéen est détenu depuis maintenant sept mois à la prison centrale de Conakry à cause de son opposition au troisième mandat du président Alpha Condé.« Que le militant Oumar Sylla, comme de nombreux autres détenus arbitrairement, soit toujours en prison simplement pour avoir exercé ses droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, prouve la volonté manifeste du pouvoir guinéen de continuer à museler toute voix dissidente même après l’élection présidentielle », dénoncent les organisations non gouvernementaux.

Cette détention de même que celle de centaines d’autres opposants étant « arbitraire », « ils devraient tous être libérés immédiatement et sans condition », déclarent les ONG suivantes: Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), Agir ensemble pour les droits humains, Amnesty International, Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs de droits de l’Homme, Mêmes Droits pour Tous (MDT), l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs de droits de l’Homme et Tournons La Page

Oumar Sylla, coordinateur national adjoint de Tournons La Page Guinée et responsable de la mobilisation et des antennes du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a été arrêté en pleine rue le 29 septembre dernier à Conakry alors qu’il se rendait à une manifestation contre le projet de troisième mandat du président sortant Alpha Condé.

Selon les défenseurs des droits humains, M. Sylla a été ensuite emmené à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) où il a été interrogé sans que ses avocats n’aient pu l’assister, « ce qui est une atteinte aux droits de la défense ». Quelques heures plus tard, poursuivent-ils, le procureur du tribunal de Mafanco a décidé de poursuivre Oumar Sylla pour « attroupement illégal, trouble à l’ordre public, destruction de biens publics et atteinte à la sûreté de l’État », de le placer en détention provisoire et de le faire incarcérer à la prison centrale de Conakry.

Grève de la faim

Après près de trois mois de détention provisoire, Oumar Sylla a entamé une grève de la faim le 25 décembre 2020 pour exiger la tenue de son procès. Il a mis fin à sa grève le 8 janvier 2021, après que la date de son audience a été programmée. Très affaibli, il a dû être hospitalisé le jour même.

Le 28 janvier 2021, Oumar Sylla a été condamné à 11 mois de prison ferme par le tribunal de Mafanco à Conakry pour « participation délictueuse à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public ». Ses avocats ont immédiatement fait appel de la décision et la date de son appel est fixée au 20 mai 2021.

Le Parlement européen souligne le caractère stratégique des relations Maroc-UE

Le Parlement européen a souligné, mercredi, le caractère stratégique des relations entre le Maroc et le l’Union européenne (UE) et recommandé davantage de soutien au Royaume.Dans un rapport de décharge de l’exécution du budget général de l’UE pour l’exercice 2019 adopté en plénière, le Parlement européen a estimé que les fonds alloués dans le cadre des programmes d’appui budgétaire et de l’instrument de voisinage ont donné lieu à des résultats positifs dans le cadre de la coopération avec le Maroc, « voisin et partenaire stratégique de longue date ».

Soulignant que la coopération de l’UE a contribué à la mise en œuvre des réformes au Maroc ce qui a eu un impact positif sur le développement socio-économique du pays, le rapport recommande de renforcer l’orientation de l’appui budgétaire sectoriel et d’améliorer la stratégie de dialogue politique avec le Royaume.

Les relations entre le Maroc et l’UE datent de plus de 50 ans. Elles sont régies par un Accord d’Association et des instruments de coopération multisectoriels.

Le Royaume est le principal bénéficiaire de l’instrument de voisinage de l’UE dans la région. Disposant d’un Statut avancé auprès de l’UE, le Maroc entretient également des rapports distingués avec les Vingt Sept dans le cadre du dialogue politique et constitue leur partenaire clé dans la lutte antiterroriste et contre l’immigration clandestine.

Les membres du gouvernement ivoirien signent une Charte d’éthique

Les membres du nouveau gouvernement ivoirien, conduit par Patrick Achi, ont signé mercredi une Charte d’éthique intégrant entre autres des notions d’intégrité, de solidarité et de bonne gouvernance, lors d’un Conseil des ministres.

« Avant que les travaux du Conseil ne commencent véritablement, nous avons eu une signature de la Charte d’éthique du nouveau gouvernement (…) et chacun des membres du gouvernement a apposé sa signature », a dit le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly. 

Selon le porte-parole du gouvernement, « c’est une Charte d’éthique qui établit la relation de confiance » et le comportement éthique que gouvernement et les ministres doivent avoir envers le peuple, car ils sont « avant tout les serviteurs de la Nation ».   

« Il y a plusieurs lignes qui nous obligent à adopter un certain comportement qui va de la solidarité à la bonne gouvernance (en passant par) la notion d’intégrité », a résumé M. Coulibaly, évoquant ainsi « ce à quoi les ministres se sont engagés aujourd’hui ». 

Ramaphosa devant la commission d’enquête sur la prise de contrôle de l’État

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a témoigné devant la commission d’enquête sur « la prise de contrôle de l’État ».Il a fait sa première apparition ce mercredi devant cette commission pour lui assurer de son soutien en tant que leader du Congrès national africain (ANC, au pouvoir).

M. Ramaphosa a déclaré que son soutien à la commission s’inscrit dans le cadre du renforcement de la jeune démocratie du pays, qui a célébré hier mardi le 27eme anniversaire de la journée de la liberté.

« L’ANC a pris cette position (de soutenir la commission) en sachant que l’organisation elle-même serait soumise à un examen minutieux et que le processus d’examen de ces questions sera difficile et douloureux pour notre parti », a déclaré le dirigeant sud-africain.

Il a ajouté : « Néanmoins, l’ANC maintient que cette commission est nécessaire pour l’effort social plus large visant à mettre fin à toutes les formes de prise de contrôle de l’État et de corruption dans notre pays ».

Pour cette raison, il a affirmé n’avoir pas cherché à excuser l’ANC et à défendre l’indéfendable.

La comparution très attendue de M. Ramaphosa devant la commission, qui se déroulera en deux parties, devrait porter, entre autres, sur les événements survenus pendant son mandat de vice-président du parti auprès de l’ancien président de l’ANC, Jacob Zuma.

Le président de la commission et juge en chef adjoint, Raymond Zondo, a remercié le président d’avoir accepté de témoigner lors de la procédure de mercredi.

« Monsieur le président, nous sommes heureux que vous soyez ici pour représenter le parti au pouvoir. Nous sommes heureux que le président du parti soit celui qui vient témoigner devant la commission. Je tiens également à dire que votre présence devant cette commission n’est pas le résultat d’une décision prise récemment, mais une décision qui a été prise en 2018, comme vous vous en souvenez », a déclaré le juge Zondo.

Les Sud-Africains invités à « se battre pour leurs terres »

Le chef de file de l’opposition sud-africaine appelle ses compatriotes à se mobiliser contre l’accaparement des terres.Pour soutient le président du parti les Combattants de la liberté économique (EFF), Julius Malema, tous les Sud-Africains ont l’obligation de se battre pour les terres qu’ils ont perdues au profit des colonialistes européens et d’autres accapareurs pendant l’Apartheid.

S’adressant, hier mardi aux membres du parti lors des célébrations de la Journée de la liberté à Atteridgeville, à l’ouest de Pretoria, Malema a déclaré la liberté devait s’accompagner de l’accès de la majorité des citoyens noirs à leurs propres terres, ce qui n’est pas le cas actuellement.

« Il est inadmissible, a-t-il ajouté, que 90% des terres du pays soient toujours aux mains de la minorité blanche, 27 ans après l’indépendance. Pourtant, nous sommes appelés à célébrer la Journée de la liberté alors que nous sommes sans terre et sans nourriture ».

En ce qui concerne les prochaines élections locales prévues en octobre 2021, l’opposant a estimé que battre campagne pour les scrutins sera un défi en raison des restrictions sanitaires dues au coronavirus.

« Personne ne va nous dire que nous sommes trop nombreux aux rassemblements après que nous leur avons demandé de les (élections) reporter en raison de la pandémie », a-t-il indiqué, tout en exhortant les partisans de l’EFF à se présenter en grand nombre pour voter pour le parti.

À propos des prochains scrutins locaux, le président Ramaphosa a appelé les Sud-Africains à « démontrer, par leur vote, leur intolérance à l’égard de la corruption, du vol et de la mauvaise gestion des fonds qui sont censés leur profiter ».

Mali: l’OIF tient son premier Comité ad hoc sur la Transition

L’Organisation internationale de la francophonie est mobilisée pour accompagner le processus de transition au Mali.Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a réuni, hier mardi, un premier Comité ad hoc consultatif restreint sur la situation au Mali. La rencontre visait à suivre la résolution adoptée lors du Conseil permanent de l’organisation tenu les 4 et 5 novembre 2020.

Au cours de la réunion, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali, Zeïni Moulaye a partagé les avancées et défis, notamment aux niveaux sécuritaires, politiques et économiques, constatés dans la conduite de la transition mis en place après le putsch militaire d’août dernier.

Le ministre Moulaye a échangé avec les représentants des Etats et gouvernements membres de l’OIF, de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et de l’Association internationale des maires francophones…

De son côté, « l’Envoyé spécial de la Secrétaire générale pour le Mali, Cheick Tidiane Gadio, a présenté les constats et conclusions de la dernière mission d’information et d’évaluation des besoins qu’il a conduite il y a quelques semaines à Bamako », rapporte un communiqué de presse.

Les délégations ont échangé sur les nombreux défis à relever dans le contexte de préparation des différentes échéances électorales, tout en relevant les initiatives déjà engagées dans cette perspective par les autorités et leur engagement à respecter le calendrier de 18 mois prévu par la transition.

Elles ont également salué les efforts menés par les Forces de défense et de sécurité maliennes, les Casques bleus de la Minusma, la Force Barkhane et la Force du G5 Sahel, pour lutter contre l’insécurité qui demeure dans les régions du Centre et du Nord.

Les délégations ont encouragé toutes les parties prenantes à s’engager davantage pour renforcer la participation et l’adhésion de l’ensemble des acteurs et populations maliennes à ce processus, avec une attention particulière en faveur de l’inclusion des femmes et des jeunes. Cette mobilisation de la Francophonie veut concourir à la paix et à la stabilisation du Mali, ainsi qu’au bien-être de ses populations.

« Ce Comité ad hoc sur le Mali a permis de mobiliser, dans une logique de solidarité, la communauté institutionnelle francophone en soutien aux efforts des partenaires maliens dans la mise en œuvre des nombreux chantiers de la transition », poursuit le communiqué.

La Secrétaire générale en a profité pour présenter les grandes lignes du Plan d’action de l’OIF en appui au processus électoral ainsi qu’aux réformes institutionnelles engagées par le gouvernement malien de transition.

Six pro-Gbagbo en exil dont Koné Katinan attendus à Abidjan vendredi

Six pro-Gbagbo, notamment Justin Koné Katinan, Damana Pikass et Jeannette Koudou, la soeur cadette de l’ex-président ivoirien en exil au Ghana, sont attendus à l’aéroport d’Abidjan vendredi.

L’information a été annoncée, mardi, par Assoa Adou, le secrétaire général d’une aile du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti fondé par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dans un communiqué.  

Il s’agit de Justin Katinan Koné, Adia Damana Pikass, Tahi Zué Etienne, Jeannette Koudou, Véhi Tokpa et Innocent Kouabena Abouo. Le retour est organisé par le HCR dans le cadre de l’accord tripartite entre le gouvernement ivoirien, le gouvernement ghanéen et le HCR.  

« Compte tenu de la fermeture des frontières terrestres, leur retour se fera par vol Emirat n° EK 787 qui atterrira à l’aéroport Félix Houphouët Boigny le vendredi 30 avril à 13h50 (GMT, heure locale) », précise le communiqué.  

« La direction du parti invite les militants à réserver un accueil chaleureux et militant aux camarades qui regagnent le pays après 10 ans d’exil au cours desquels ils ont mené, en synergie avec le Parti, le difficile combat pour la libération de Laurent Gbagbo », poursuit le texte.  

Selon le parti, ceux-ci « viennent pour participer à l’organisation de son retour ». M. Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) est annoncé en Côte d’Ivoire, un événement que prépare sa formation politique. 

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la chambre d’appel de la CPI le 31 mars 2021. Leur retour imminent au pays devrait marquer un pas important vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. 

Tchad : « la guerre n’est pas finie » (Mahamat Idriss Déby)

Le président du Conseil Militaire de Transition (CMT) justifie la prise du pouvoir par l’impératif de lutter contre un « péril qui menace encore le Tchad ».Dans son premier discours officiel, prononcé ce mardi 27 avril, le fils du défunt président Idriss Déby Itno a expliqué que « les hauts dignitaires (des) Forces de Défense et de Sécurité (FDS) n’ont pas eu d’autre choix que d’emprunter la voie qui s’imposait dans ce contexte exceptionnel d’un chaos généralisé annoncé et d’implosion du pays ».

Après l’annonce de la mort au front du chef de l’Etat tchadien mardi dernier, l’armée s’est emparée du pouvoir avant de dissoudre la Constitution et l’Assemblée nationale. Selon le nouvel homme fort de N’Djamena, « le CMT obéit au souci cardinal de faire face à l’urgence absolue de défendre notre patrie contre l’agression qu’elle subissait, de préserver les acquis de paix et de la stabilité et de garantir l’unité et la cohésion nationale ».

Mahamat Idriss Déby a également souligné que les FDS ont pris « leurs responsabilités devant l’histoire et le peuple » puisque « la menace d’attaques par d’autres groupes armés venus de l’étranger demeure ».

Mais jusque-là, une frange de la population ne l’entend pas de cette oreille. D’ailleurs, des marches de contestation ont eu lieu aujourd’hui dans la capitale N’Djamena et dans d’autres localités. Leur répression a causé au moins deux morts.

Par conséquent, le président du Conseil Militaire de Transition s’est voulu rassurant par rapport aux craintes de confiscation du pouvoir : « Le CMT n’a pas d’autre objectif que d’assurer la continuité de l’État, la survie de la nation et l’empêcher de sombrer dans le néant, la violence et l’anarchie. Les membres du CMT sont des soldats qui n’ont d’autre ambition que celle de servir loyalement et avec honneur leur patrie. Toute autre attitude sera une atteinte impardonnable à la mémoire du maréchal (Idriss Déby) et à l’engagement face au peuple ».

Combler le vide

Avec le CMT qu’il préside, Mahamat Idriss Déby doit guider le Tchad vers des élections générales « démocratiques,
libres et transparentes » dans dix-huit mois.  Lors de son message à la nation, le Général a déclaré que « la démocratie et la liberté introduites au Tchad en 1990 sont et resteront des valeurs irréversibles ».

En plus du Conseil Militaire de Transition, la Charte de la transition publiée le 21 avril prévoit la mise sur pied de deux autres organes : le Conseil National de Transition et le Gouvernement de transition. Le Premier ministre de transition est déjà connu. Il s’agit d’Albert Pahimi Padacké (54 ans), arrivé deuxième à l’élection présidentielle du 11 avril.

Sa mission, à en croire le président du CMT, est de former un nouveau gouvernement de réconciliation nationale composé d’une équipe soudée, compétente, représentative du Tchad pluriel et qui va œuvrer pour « la paix, l’unité et la solidarité ».

Dans les prochains jours, a promis le néo-locataire du Palais rose, un Conseil National de Transition, (organe législatif) représentatif de toutes les provinces et de toutes les forces vives de la nation, sera mis en place.

En tout cas, les nouveaux gouvernants ont fait savoir que le peuple tchadien attend avec espoir « une transition apaisée, sereine et participative ». Pour ce faire, « un dialogue national inclusif » devrait se tenir durant cette période.

En outre, l’ancien Directeur Général des Services de Sécurité des Institutions de l’État (DGSSIE) a indiqué que le CMT veillera « sans relâche à la préservation de la stabilité, de la cohésion nationale et de notre souveraineté ».

Après quoi, il a sollicité le soutien de la communauté internationale : « Le Tchad a besoin de (vous) pour réussir cette transition tant les défis sont immenses. (Il) a besoin d’un soutien massif de ses partenaires pour stabiliser une situation économique et financière durement impactée par le contexte sécuritaire, sanitaire, humanitaire et social ».

L’hommage du fils

Idriss Déby Itno, qui a dirigé pendant 30 ans le Tchad d’une main de fer, est parti à jamais. Cependant, est persuadé le continuateur de son œuvre, il « a légué un héritage sur lequel nous pouvons capitaliser pour cimenter l’unité du pays et accélérer son progrès économique ».

Partant de là, il a appelé les Tchadiens à une union sacrée : « Nous devons être des citoyens pacifiques et trouver tous ensemble des solutions à nos dissensions pour surmonter nos défis communs. Notre pays a, dans son histoire, connu tant de vicissitudes et d’épreuves.  Dans les moments les plus critiques de son existence, le Tchad a toujours su trouver la force et la volonté pour ne pas flancher  ».

De l’avis de Mahamat Idriss Déby, la mort du maréchal du Tchad, qui tentait de repousser une colonne de rebelles venus de la Libye voisine, est « réservée aux grands destins » car il a donné « son dernier souffle et sa vie pour préserver le Tchad de la menace des groupes terroristes, des partisans de la guerre et des complotistes de tout bord ».

Le président du CMT a aussi salué la mémoire des « frères d’armes d’Idriss Déby qui ont combattu à ses côtés. Certains sont morts au champ d’honneur, d’autres en garderont des cicatrices indélébiles ».

Si le décès brutal du successeur d’Hissène Habré a autant ému l’Afrique, c’est bien parce qu’il s’était dressé en rempart contre le jihadisme dans le bassin du Lac Tchad et au Sahel. Par conséquent, « le Tchad continuera de tenir son rang et à assumer ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme et respectera tous ses engagements internationaux », a affirmé Mahamat Idriss Déby.

Somalie : la lutte pour le pouvoir s’intensifie

De nouveaux combats violents ont été signalés ce mardi dans la capitale, Mogadiscio.Le président Mohamed Abdullahi Farmajo a prolongé son mandat, malgré le fait qu’il soit arrivé à son terme le 8 février dernier avec la tenue d’élections pour choisir un nouveau chef d’Etat.

Depuis lors, des affrontements ont éclaté par intermittence entre ses partisans au sein de l’armée et les factions de l’armée soutenant l’opposition, qui considèrent son maintien au pouvoir comme un « coup d’État inconstitutionnel ».

Les deux camps se sont retranchés dans les environs de Mogadiscio où, selon des témoins, les forces en présence se sont livrées à des combats au corps à corps.

La plupart des violences, comme dans un passé récent, seraient basées sur le clan.

Les habitants terrifiés ont fui la ville en masse, craignant de nouveaux affrontements dans les jours à venir après les violents combats de dimanche.

Des médias indépendants ont été attaqués par les troupes fidèles à M. Farmajo, dont l’opposition ne reconnaît plus la légitimité.

La communauté internationale a également refusé de soutenir sa tentative de rester au pouvoir après l’échec de l’organisation d’élections cruciales au début de l’année.

Certains des mutins sont issus d’une ancienne milice intégrée à l’armée régulière.

Le président Mohamed Abdullahi Farmajo a unilatéralement prolongé son mandat contre l’avis de la communauté internationale. Depuis, la fédération somalienne s’est enfoncée dans une crise politique.

Le pays est secoué par l’instabilité depuis que Siad Barre, le dirigeant de longue date, a été renversé par une insurrection armée en 1991.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a appelé les Somaliens à opter pour le dialogue afin d’éviter une nouvelle escalade de la violence.

L’OIF annonce une mission au Tchad

L’Organisation internationale de la francophonie prévoit d’envoyer une mission au Tchad.Sa Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, dit suivre avec une grande attention l’évolution de la situation au Tchad, suite au décès du président Idriss Deby Itno.

« Après en avoir informé les autorités nationales, elle enverra dans les prochains jours une mission d’information et de contacts au Tchad. Cette mission rencontrera les autorités de la transition, les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux sur place, afin d’échanger sur la situation politique et sécuritaire du pays et sur les perspectives de gestion apaisée de la transition », rapporte un communiqué de presse.

La mission de la francophonie se concertera notamment avec celle mandatée par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

Selon le communiqué, Mme Mushikiwabo exprime « son ferme attachement à l’intégrité territoriale » de ce pays d’Afrique centrale. Elle condamne les violences et invite tous les acteurs tchadiens à préserver la stabilité et la paix sociale, à assurer la sécurité des populations civiles. La patronne de l’OIF rappelle la nécessité de garantir, en toutes circonstances, le respect et la protection des droits et libertés.

Elle dit prendre acte de la mise en place d’un Conseil Militaire de Transition (CMT), de la suspension de la Constitution ainsi que de la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement prononcées par le CMT.

La Secrétaire générale marque sa préoccupation devant la rupture de l’ordre constitutionnel et démocratique au sens de la Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000.

Louise Mushikiwabo encourage les autorités de fait à engager rapidement un dialogue avec l’ensemble des acteurs sociopolitiques en vue de préserver la paix et la stabilité du pays et de mettre en place une transition inclusive, devant conduire à des élections libres et transparentes.

Tchad : la junte réprime la marche contre le CMT

Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans des manifestations sporadiques à N’Djamena et dans le sud du Tchad contre la junte militaire.Des manifestants sont descendus dans les rues de N’Djamena, la capitale tchadienne, pour demander la dissolution du Conseil militaire de transition (CMT) qui a été installé la semaine dernière.

Deux personnes ont été tuées dans la capitale et dans le sud du pays précisément à Moundou selon le Procureur de la République de la deuxième ville du Tchad. La police anti-émeute ayant utilisé la force pour disperser des foules de manifestants.

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Les autorités militaires de transition avaient interdit toute manifestation car « susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public ».

Des panaches de fumée épaisse étaient visibles dans le ciel de N’Djamena où les manifestants s’étaient déchaînés pour brûler des pneus et des drapeaux français, appelant à la fin de ce qu’ils appelaient un régime autoritaire.

Les manifestants ont également exigé la tenue de pourparlers entre la société civile et les membres du conseil militaire sur la tenue d’élections démocratiques « pour un gouvernement tchadien plus représentatif ».

Cependant, le nouveau régime militaire dirigé par Mahamat Déby Kaka 37 ans, nommé Président du CMT au lendemain de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué, selon l’armée, au combat contre des rebelles dans le nord du pays, a répondu avec force.

Plusieurs arrestations ont été signalées et des manifestants étaient poursuivis dans les quartiers de N’Djamena et arrêtés par des gendarmes « lourdement armés » mardi matin, selon certaines sources, qui ajoutent qu’Internet et les autres services ont été coupés.

Le nouveau régime militaire fait face à une insurrection rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), qui tente de prendre le pouvoir à Ndjamena.

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Malgré une médiation entreprise par les pays du G5 Sahel notamment le Burkina Faso et le Niger, la junte tchadienne au pouvoir, refuse de négocier avec les rebelles du Fact.

RDC : le Parlement investit le nouveau gouvernement

L’Assemblée nationale vient d’investir à la majorité écrasante le Gouvernement de Jean-Michel Sama Lukonde.Dorénavant, l’équipe de 56 ministres conduite par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde peut se mettre au travail pour réaliser les objectifs assignés par le président Félix Tshisekedi. Ce dernier vise, en priorité, deux buts: : « amélioration des conditions de vie des Congolais et instauration d’un climat de paix sur toute l’étendue du territoire national ».

Avant le vote des députés, le nouveau chef du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a présenté son programme d’actions de trois ans.  Celui-ci est chiffré à 36 milliards de dollars.

Au total, 410 députés sur 412 présents à la séance de ce lundi ont approuvé ce gouvernement de l’Union sacrée formée le 12 avril dernier.

Le nouveau gouvernement, dont la moyenne d’âge est de 47 ans, comprend « 80 % de nouvelles figures » et « 27 % de femmes ».

Crise somalienne : l’OCI prône le dialogue

L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) appelle les Somaliens à privilégier cette voie pour éviter l’escalade de la violence.Mogadiscio, la capitale de la Somalie, a été le dimanche 25 avril, le théâtre de violents affrontements entre les forces spéciales de l’armée fédérale et des soldats mutinés. La raison de cette fissure est la prolongation de deux ans du mandat présidentiel de Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo.

Celle-ci est jugée illégale par l’opposition qui bénéficie du soutien de mutins issus d’une ancienne milice intégrée dans l’armée régulière. Le mandat du président Farmajo a expiré le 8 février dernier. Mais sans la tenue d’une élection, il a promulgué contre l’avis de la communauté internationale une loi pour le prolonger.

Depuis, cet Etat fédéral vit une crise politique. A travers un communiqué de son Secrétariat Général, reçu ce lundi à APA, l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) dit suivre « avec préoccupation la situation » et exhorte les différentes parties à dialoguer afin de « parvenir à un accord consensuel et global ».

En outre, cette organisation comptant 57 Etats membres dont la Somalie a réaffirmé sa disposition à aider pour que ce pays de l’Afrique de l’Est « surmonte les difficultés endurées, (puis) assure sa sécurité, sa stabilité et son unité ».

A ce jour, il n’y a aucun bilan officiel des heurts entre l’armée fédérale et les soldats mutinés.

Léon Monnet, cadre FPI, informe Affi de sa mission sur le retour de Gbagbo

Emmanuel Léon Monnet, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI) a annoncé lundi être le président du Comité opérationnel du retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, lors d’une audience à Abidjan avec Affi Nguessan qui dit prendre acte.

Le secrétariat général du FPI tendance Affi Nguessan indique dans une note que « M. Léon Emmanuel Monnet dit être venu de sa propre initiative informer le président du parti qu’il a été désigné président du Comité opérationnel d’organisation du retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ».

Selon le secrétaire général et porte-parole du parti, Issiaka Sangaré, « M. Léon Emmanuel Monnet, à sa demande, a été reçu en audience, au siège du parti, par le président du FPI, le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan ». 

« Le président du parti, le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan en a pris acte », poursuit le texte. 

Assoa Adou, le secrétaire général d’une autre frange du FPI, a au cours de la séance informé samedi le Comité Central du parti, de la mise en place « en accord » avec M. Gbagbo, de deux structures chargées de l’organisation et de la gestion du retour, au pays, de l’ex-président.  

Il s’agit, d’une part, du « Comité national d’accueil » de M. Gbagbo, composé de personnalités issues de toutes les régions du pays, officiellement installé le 24 février 2021, et, d’autre part, du « Comité Opérationnel d’Organisation » du retour de l’ex-président ivoirien. 

La frange du FPI dirigée par Assoa Adou considère M. Gbagbo comme le « président » du parti. L’ancien Premier ministre, Pascal Affi Nguessan, président statutaire, lui, entretient d’autres militants. Et ce, après des dissensions soutenues depuis quelques années. 

Pour le Comité Central, le retour de M. Gbagbo « sur la terre de ses ancêtres doit être un moment de grand rassemblement de tous les Ivoiriens, non pour célébrer une victoire, mais pour engager ensemble le combat de la réconciliation et de la cohésion » entre tous les fils du pays. 

M. Assoa Adou a eu des séances de travail avec l’ancien président les 03 et 04 avril 2021 à Bruxelles, relativement à la question de son retour en Côte d’Ivoire, après son acquittement définitif fin mars 2021.