eSwatini : la SADC envoie une mission d’intervention

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a envoyé une mission d’intervention dimanche en eSwatini pour résoudre la crise politique dans le royaume où des manifestations pro-démocratie ont éclaté au cours des dernières semaines.La délégation du SADC en charge de la politique, de la défense et de la sécurité est dirigée par le ministre des Affaires étrangères du Botswana, Lemohang Kwape. Elle est accompagnée de ministres du Botswana, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe.

M. Kwape a promis que la SADC s’engageait à aider le peuple d’eSwatini à résoudre ses différends, qui ont vu des manifestants pro-démocratie réclamer des réformes constitutionnelles, notamment une demande pour que le roi Mswati III quitte le pouvoir et autorise le multipartisme dans le royaume.

« La SADC est prête à soutenir le peuple du Royaume d’eSwatini dans sa quête de paix et de calme qui mènera au développement socio-économique de ce pays, ce qui nous tient à cœur dans la région », a déclaré M. Kwape dimanche.

Il a indiqué que la délégation rencontrera des responsables du gouvernement local et des représentants de la société civile.

Les vagues de protestations ont commencé en mai lorsque des étudiants et des enseignants ont protesté contre le meurtre présumé de Thabani Nkomonye, étudiant en droit de l’Université du Swaziland, par la police.

Les protestations se sont intensifiées fin juin lorsque des centaines de jeunes sont descendus dans les rues de Manzini, la plus grande ville du pays, à environ 30 kilomètres de la capitale Mbabane, pour réclamer des réformes démocratiques.

Les autorités ont réagi en interdisant les manifestations et en déployant des soldats et des policiers pour disperser les manifestants. Elles ont également ordonné aux fournisseurs de réseaux du pays de couper l’accès à Internet afin de tenter de mettre un terme aux manifestations.

De retour à Abidjan, Bendjo remercie Ouattara et l’invite au dialogue avec Bédié

De retour au pays après « trois ans d’exil », Noël Akossi Bendjo, l’ex-maire du Plateau, le centre des affaires d’Abidjan, a traduit samedi ses remerciements à Alassane Ouattara, tout en l’invitant à poursuivre le dialogue avec Henri Konan Bédié.

Devant des militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Akossi Bendjo, vice-président de cette formation politique, visiblement heureux de retrouver les siens, a demandé à son mentor, M. Bédié de transmettre ses remerciements au chef de l’Etat. 

Arrivé autour de 20h (GMT, heure locale) à l’aéroport d’Abidjan, Akossi Bendjo, est apparu dans la mythique salle Félix Houphouët-Boigny du siège du Pdci à Cocody (Est Abidjan) à 20h42, sous des salves d’applaudissements, des danses et des chants aux rythmes de la fanfare. 

Certains cherchaient à le voir, mais n’y arrivaient pas à cause de la foule compacte. Sur des T-shirts à son effigie ou des pancartes, l’on pouvait lire: « gloire à Dieu », « bienvenue au loyal et fidèle serviteur de Bédié ».

Vêtu d’un blazer bleu et d’un pantalon tirant sur le blanc, Akossi Bendjo, vice-président du Pdci, qui avait en charge l’organisation et la mobilisation au sein du Pdci, gardait toujours ses traits de visage et avait bonne mine.  

À l’entame de ses propos, il a manifesté sa reconnaissance à M. Basile Yao qui fut son tuteur durant son séjour à Paris, d’où il a regagné la capitale économique ivoirienne avec son épouse, Lydie Bendjo. 

« Éloignés, mon épouse et moi de notre pays, de notre famille politique, mais surtout de notre maison commune, la Maison du parti qui nous ouvre aujourd’hui grandement les portes avec tant de chaleurs », a déclaré M. Bendjo qui a exprimé sa joie et ses émotions, dans un discours, au siège du parti.

« Croyants que nous sommes, nous savons que le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes, et que les épreuves que Dieu dresse sur notre chemin, servent à sa gloire et que toute la gloire soit rendue à Dieu », a-t-il ajouté.

Il a en outre exprimé toute sa reconnaissance à Henri Konan Bédié, président du Pdci, et adressé ses « sincères remerciements » au président Alassane Ouattara pour avoir engagé le dialogue qui permet la libération des prisonniers dans le cadre de la crise socio-politique.  

L’ex-maire du Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, a invité MM. Bédié et Ouattara à « poursuivre le processus de décrispation qu’ils ont engagé en vue de la réconciliation totale des fils et des filles » du pays.

Cette mobilisation à son endroit, dira-t-il, montre que « le Pdci est debout ». Les membres du parti, durant ces trois années d’exil, lui ont apporté leur soutien à divers niveaux. Il a prié que Dieu le leur rende cela en grâces.

Pour lui, « la Côte d’Ivoire a besoin de réconciliation et de paix définitive » au regard de nombreux morts que le pays a enregistré pendant les précédentes crises, qui ont arraché à l’affection des siens certaines personnes.

« Je suis rentré d’exil sans haine, sans vengeance, je suis rentré avec amour, tolérance, esprit de paix et de réconciliation », a lancé l’ex-maire du Plateau, estimant que « nous devons tous à présent mettre de côté nos velléités partisanes qui ne servent que nos intérêts égoïstes ».

Et ce, « en désarmant nos plumes, nos langues, en désarmant nos coeurs, (car) aujourd’hui face au défi sanitaire de la Covid-19 et les défis sécuritaires, nous avons une seule et une seule arme, notre unité ». 

Selon M. Bendjo, les populations ont besoin de cohésion et de paix pour espérer vivre dignement, et cela ne peut se faire si les Ivoiriens ne sont pas tolérants et ne savent pas pardonner ou encore n’apprennent pas à s’aimer et respecter leurs différences. 

« Rien ne peut se faire sans sacrifices, et moi-même j’ai fait le sacrifice pour notre pays, surtout pour notre parti. Oui, nous devons relever ce défi, accepter de faire des sacrifices individuellement et collectivement afin de réussir cette réconciliation », a-t-il insisté.

Dans cet élan, il a relevé qu' »il faut saluer et soutenir la volonté de nos leaders et les encourager à poser chaque jour davantage des actes concrets » en termes de cohésion sociale. Et « c’est à juste titre que M. Bédié ne cesse d’appeler au dialogue inclusif qui aura l’avantage de traiter en profondeur tous les maux » de la société ivoirienne. 

« Cette unité nationale recherchée commence par l’unité au sein de tous les partis » politiques, qu’ ils soient de gauche, de droite ou centristes et cela doit être la « priorité » du Pdci actuellement, a fait remarquer M. Akossi Bendjo.

Son retour à Abidjan intervient près de deux semaines après l’arrivée en Côte d’Ivoire de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) suite à un procès à La Haye. 

L’ancien maire du Plateau, Akossi Bendjo avait quitté la Côte d’Ivoire en juillet 2018 à la suite de poursuites judiciaires le visant pour détournement de deniers publics. Il n’avait plus regagné son pays jusqu’à ce jour. 

Le Maroc demeure sincèrement attaché à la stabilité et au développement du Sahel (ministre des AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu, vendredi à Rabat, le Haut Représentant de l’Union Africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, Maman Sambo Sidikou.A cette occasion, le ministre a affirmé que le Maroc demeure sincèrement attaché à la stabilité et au développement du Sahel, une région avec laquelle le Royaume partage une histoire commune et des liens humains forts, rapporte un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec le Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, M. Bourita a relevé que le Roi Mohammed VI a toujours considéré que les approches simplistes au Sahel sont vouées à l’échec et que la région doit être appréhendée avec responsabilité et sérénité, tout en s’attaquant de manière globale à l’ensemble de ses contraintes.

Malheureusement, la dernière décennie a été marquée par une prolifération d’initiatives, une mobilisation de ressources et une multiplication d’événements diplomatiques avec peu de résultats, a-t-il regretté, ajoutant qu’il est aujourd’hui important pour la communauté internationale et pour l’UA de mettre à jour cette approche et de l’adapter aux nouvelles contraintes et réalités de la région, tout en tirant les enseignements nécessaires de l’expérience antérieure.

Le ministre a, par ailleurs, souligné le soutien total du Maroc à M. Sambo Sidikou après sa nomination comme Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel. Grâce à son expérience, sa connaissance de la région et son réseau, M. Sambo Sidikou apportera une valeur ajoutée à l’action de l’UA et de la communauté internationale concernant ce dossier, a soutenu M. Bourita.

Le Royaume, qui entretient des liens bilatéraux forts et importants avec chacun des pays du Sahel, continuera à s’impliquer de manière active et constructive pour agir, dans le cadre de l’effort international, en faveur de la stabilisation et du développement de cette région, a-t-il dit, rappelant que les pays de la région souhaitent que le Maroc reste actif et présent à leurs côtés dans cette phase particulière.

Gbagbo effectue un « voyage strictement privé » à Kinshasa

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, effectuera un « voyage strictement privé » à Kinshasa, en RDC, du 2 au 8 juillet 2021, annonce son porte-parole, Koné Katinan dans un communiqué.

« M. Gbagbo effectuera un voyage à Kinshasa, en République Démocratique du  Congo (RDC) du vendredi  02 juillet  2021 au  jeudi 8 juillet 2021 », indique un communiqué de presse signé par M. Katinan Koné.   

Selon le porte-parole de l’ancien président ivoirien, « ce voyage est d’ordre strictement privé ». Il prendra un vol commercial à partir de l’aéroport international Félix  Houphouët  Boigny  le  vendredi  2  juillet  2021.

Il regagnera Abidjan également par vol commercial le jeudi  8 juillet 2021, souligne le porte-parole de M. Gbagbo, Justin Katinan Koné. 

La RDC est le premier pays où l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, effectue un déplacement hors de son pays, depuis son retour en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021.

M. Gbagbo a été acquitté le 31 mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI) à la suite d’un procès dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postelectorales ivoiriennes de 2010 à 2011. 

Au cours de sa détention à la prison de shevenwingen, à La Haye, M. Laurent Gbagbo a rapporté avoir eu une amitié avec Jean-Pierre Bemba. En outre, a-t-il fait savoir que de nombreux chefs d’Etat l’ont soutenu durant son séjour carcéral. 

Présidentielle nigérienne : Mahamane Ousmane saisit la Cedeao

Débouté par les juridictions locales, Mahamane Ousmane se rabat vers la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).L’opposant continue de contester la victoire de l’actuel président Mohamed Bazoum déclaré vainqueur au second tour de la présidentielle le 21 février 2021. Le candidat du pouvoir avait récolté 55,66% des voix contre 44,34% pour le candidat du RDR Tchanji selon les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle.

Mahamane Ousmane revendiquant toujours la victoire, avait saisi d’une requête la cour constitutionnelle, mais la plus haute juridiction avait rejeté son recours confirmant la victoire de Bazoum. Défait au plan local, Ousmane saisi la juridiction de la Cedeao.

« Nous reprochons un certain nombre de violations de droits de l’homme et de discriminations » a soutenu d’emblé un de ses avocats maître Abdourahamane Lirwana. La robe noire rembobine: « la Commission électorale nationale indépendante chargée d’organiser les élections, et la Cour constitutionnelle, l’institution de l’Etat chargée du contrôle de la régularité et de la transparence des élections, n’ont pas joué leurs rôles, n’ont pas contrôlé le matériel électoral et les membres des bureaux de vote. La Cour constitutionnelle n’a pas accédé au recours du candidat Mahamane Ousmane, qui a fait l’objet d’un déni de justice. Voilà l’ensemble des reproches que nous avons constitués contre l’Etat du Niger. Et nous attendons une condamnation.»

Mahamane Ousmane a-t-il- été motivé par la récente condamnation de cette même cour à l’endroit de l’Etat nigérien à verser 50 millions Fcfa à un activiste dont la détention a été jugée illégale ? Lui qui a dirigé entre novembre 2006 et août 2011 le Parlement de la Cedeao espère obtenir gain de cause dans ce recours de la dernière chance.

L’organisation intergouvernementale et l’Organisation des nations unies (Onu) avaient condamné les violences survenues au Niger à la suite de l’annonce des résultats du second tour de l’élection présidentielle sans pour autant remettre en cause la fiabilité des résultats.

Mahamane Ousmane (71 ans) figure historique de la vie politique nigérienne est le premier président démocratiquement élu au Niger en 1993. Il a dirigé le pays pendant trois ans avant d’être renversé en 1996 par un coup d’Etat dirigé par le colonel Ibrahim Baré Maïnassara, assassiné à son tour le 9 avril 1999 lors d’un second coup d’Etat par des éléments de sa garde personnelle.

eSwatini : le roi Mswati III opte pour la répression

La dernière monarchie absolue d’Afrique vacille et a choisi la répression pour étouffer la révolte pro-démocratie.Le roi Mswati III soupçonné d’avoir fui le pays par les contestataires, a pris des mesures fortes. Mardi, son Premier ministre par intérim a annoncé l’instauration d’un couvre-feu pendant que l’armée était déployée dans les deux grandes villes du pays pour réprimer les manifestants pro-démocratie.

Cet État enclavé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique connu pour ses exportations de sucre, de concentré pour boissons gazeuses et de coton, est secoué depuis quelques jours par une série de manifestations qui réclament la démocratie et le retour au multipartisme.

Dirigé depuis 1986 par Mswati III couronné à 18 ans, le monarque est décrié pour sa poigne de fer dans la gestion du pays. Le roi, qui a 15 femmes et plus de 25 enfants, contrôle le parlement, nomme les juges et les ministres et interdit les partis politiques. Ces frasques et son train de vie dispendieux ont fini par révolter une bonne partie des 1,3 million d’habitants dont les deux tiers vivent sous le seuil de pauvreté.

« Les événements de ces derniers jours ont été assez alarmants et contrariants », a déploré le Premier ministre par intérim Themba Masuku. Ce dernier ajoute que « des scènes de violences dans plusieurs parties du pays sont perpétrées par une foule incontrôlable, avec des personnes attaquées et des biens détruits. Les forces de sécurité sont sur le terrain pour maintenir la loi et l’ordre. »

Face à une situation devenue incontrôlable, l’armée est réquisitionnée pour rétablir l’ordre public. Le gouvernement a instauré un couvre-feu entre 18h00 et 5h00 du matin justifiant cette mesure par la flambée des cas de Covid-19.

A Manzini et Mbabane, les deux grandes villes du pays, des militaires patrouillent pour évacuer les pneus brûlés et sécuriser les grandes artères. « Le roi Mswati a lâché hier des soldats et des policiers armés sur des civils non armés » a dénoncé Wandile Dludlu, secrétaire général du Front démocratique uni du Swaziland (SUDF). L’opposant évoque un bilan de 250 manifestants au moins blessés par balles par les éléments de la police et de l’armée.

Le Premier ministre a nié les informations selon lesquelles le roi Mswati III plongé dans un long mutisme aurait fui le pays. Le souverain est « dans le pays et continue à gouverner », s’est contenté de dire le chef du gouvernement.

Pour les dirigeants du parti communiste, le monarque a bien quitté le pays à bord d’un jet privé pour rejoindre l’Afrique du Sud. Dans un communiqué, les opposants à Mswati III estiment qu’il est « crucial de se débarrasser de la monarchie autocratique » face à cette détresse de la population.

En 2019, le pays était déjà secoué par une grève des fonctionnaires qui accusaient le monarque de vider les caisses de l’État.

Jacob Zuma condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice

À plusieurs reprises, l’ancien président sud-africain avait refusé de comparaître devant une commission anticorruption.Jacob Zuma, à force de braver la justice, s’est attiré ses foudres. « A la majorité des membres, la Cour constitutionnelle ordonne une peine d’emprisonnement sans sursis », a déclaré ce mardi la juge Sisi Khampepe.

Pour elle, il est inconcevable qu’un citoyen, ayant par deux fois a juré de respecter la Constitution et les lois du pays, puisse ignorer les différentes convocations de la Commission  Zondo chargée d’enquêter sur les soupçons de corruption.

« Ce genre de réticence et de défi est illégal et sera puni », a affirmé Sisi Khampepe. Dans son prononcé, la magistrate a dit espérer que cette sentence soit « un message sans équivoque » sur la primauté de l’Etat de droit. D’après la plus haute juridiction de la nation arc-en-ciel, Jacob Zuma, 79 ans, dispose désormais de « cinq jours » pour se rendre.

L’ex-chef de l’Etat est accusé d’avoir pillé les deniers publics durant ses neuf années au pouvoir (2009-2018). Mis en cause dans une quarantaine de témoignages, le politique tombé en disgrâce a multiplié les subterfuges pour se tirer d’affaire. Jusque-là, il n’a témoigné qu’une seule fois devant la commission anticorruption. C’était en juillet 2019.

Un an plus tôt, Jacob Zuma, sous le feu des critiques, a dû démissionner de son poste de président. Cyril Ramaphosa, qui a pris le relais, a fait de la lutte contre la corruption un cheval de bataille.

La situation en Libye et au Moyen-Orient au cœur d’entretiens entre le ministre marocain des AE et son homologue américain

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, lundi, avec son homologue américain, Antony Blinken, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Coalition internationale anti-Daesh, qui se tient à Rome.Selon un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, cet entretien a porté « sur l’évolution des relations bilatérales et des questions d’ordre régional, notamment la situation en Libye et au Moyen-Orient ».

Pour rappel, les deux ministres avaient eu, le 30 avril dernier, un entretien téléphonique au cours duquel ils s’étaient félicités du partenariat stratégique robuste et durable liant depuis des décennies le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d’Amérique.

A cette occasion, le Secrétaire d’Etat américain avait loué les avancées réalisées par le Maroc durant les deux dernières décennies au niveau des réformes politiques, du progrès économique et du développement social.

Le secrétaire d’Etat américain avait, en outre, salué le leadership du Souverain marocain dans la lutte contre les changements climatiques et l’investissement dans les énergies renouvelables et la promotion de l’économie verte.

Gbagbo rend hommage à Nady Bamba

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui est en instance de divorce avec Simone Ehivet, l’ex-Première dame, demande à ses parents de « remercier » sa « petite femme » Nady Bamba, devant des chefs traditionnels à Mama (Ouest), son village natal.

« Il faut la remercier parce que quand on est en palabre avec une femme on dit tout sur elle. Ce qu’elle a fait de bien aussi il faut dire. Nady a quitté Accra, où elle était en exil, pour demander l’asile au Pays-Bas, pour être à la Haye à côté de moi et venir me voir toujours », a dit M. Gbagbo.  

Il a fait savoir que « les Pays-Bas ne lui ont pas accordé l’asile et c’est la Belgique qui lui a accordé l’asile ». Étant à Bruxelles, distant de 200 km de La Haye, « elle a bloqué trois jours mardi, jeudi et samedi », où elle était avec lui à La Haye.  

Et depuis, « elle faisait 400 Km en voiture, au volant (aller-retour entre Bruxelles et La Haye). C’est ça qu’elle a fait pour moi principalement. Elle me nourrissait aussi, parce que je n’avais pas d’argent là-bas », a-t-il relaté aux chefs coutumiers.    

« C’est elle qui me donnait chaque mois de l’argent; parce qu’en prison, la nourriture n’est jamais bonne, même si c’est une prison de blancs. Donc, nous-mêmes on cotisait (…) il avait Taylor (Charles Taylor), Bemba (Jean-Pierre Bemba) et moi », a-t-il rapporté. 

« Après ils ont enlevé Taylor et on était deux à cotiser, après c’était Bemba et j’étais seul (…) mais c’est l’argent de Nady. Donc il faut la remercier », a lancé l’ancien président, debout devant ses parents, dans une allocution.

Il a encore témoigné de sa gratitude aux Ivoiriens et aux Africains qui lui rendaient toujours visite à la prison de shevenwingen, ce qui le réconfortait, avant de dire qu’au-début, il avait peur, mais après que l’ex-procureur Fatou Bensouda lui a exposé les charges, il a dit qu’ « il n’ y a rien ».

Pour M. Gbagbo ce procès, « c’était plus des amusements, ce n’était pas sérieux. Il fallait écarter un concurrent (politique) », c’est pourquoi il a été amené à la Cour pénale internationale (CPI), parce que même les Blancs ont su qu’ il n’était « pas un criminel ». 

Les chefs de villages de la région sont venus nombreux pour saluer leur fils. La rencontre a enregistré la présence du Collectif des cadres de la Région avec les présences du député-maire de Ouragahio, Antoni Garou, et du secrétaire exécutif du PDCI, Kakou Guikahué

La veille, M. Laurent Gbagbo, qui est rentré le 17 juin 2021 à Abidjan après 10 ans d’absence, s’est recueilli sur la tombe de sa mère à Blouzon, en présence d’une très forte délégation à ses côtés et des siens. 

Maroc : Approbation de 11 conventions internationales

Le Conseil des ministres au Maroc, présidé lundi à Fès par le Roi Mohammed VI, a approuvé 11 conventions internationales, dont trois conventions bilatérales et huit multilatérales.L’adoption de ces conventions interviennent dans le cadre du respect par le Maroc de ses engagements internationaux, et ses efforts pour le renforcement de la coopération et du partenariat avec un ensemble de pays frères et amis, rapporte un communiqué du Cabinet royal.

Sur le plan africain, ces conventions portent sur la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et des zones côtières, la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité, la protection des données à caractère personnel, ainsi que la charte africaine de la jeunesse qui vise à promouvoir la situation des jeunes dans le Continent, à réduire les disparités du revenu et à promouvoir les systèmes d’enseignement.

Sur le plan arabo-islamique, deux conventions portent sur la libéralisation du commerce des services entre les pays arabes et le statut de l’Organisation islamique pour la sécurité alimentaire, qui vise à mobiliser les ressources financières et agricoles en vue d’assurer la sécurité alimentaire des États membres.

Au niveau multilatéral, les conventions approuvées portent sur l’adhésion du Royaume à la Convention des Nations Unies sur les accords de règlements internationaux issus de la médiation, au Protocole relatif à la Convention internationale sur les lignes de charge et à l’Accord-cadre portant création de l’Alliance solaire internationale.

Le conseil des ministres a également adopté un projet de loi modifiant et complétant la loi sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction.

Ce texte de loi été adopté dans le cadre de la ratification par le Royaume de la Convention internationale à ce sujet.

Ce projet vise l’actualisation du tableau 1 annexé à ladite loi à travers l’ajout d’une série de produits chimiques, qui ont été ajoutés à l’occasion de la Conférence de La Haye, tenue en novembre 2019, ainsi que la révision des tableaux annexés à cette Convention, en vertu d’un texte organique vu leur aspect renouvelé.

S’agissant du domaine militaire, le Souverain a donné son approbation pour deux projets de décret relatifs respectivement à l’application de la loi relative aux matériels et équipements de défense et de sécurité, aux armes et aux munitions, et de celle ayant trait à la cybersécurité.

Le premier projet fixe les mesures permettant l’exercice des activités de fabrication des matériels et équipements liés à ce domaine, ainsi que les opérations d’importation, d’exportation et de transport y afférentes.

Quant au second projet, il fixe les règles applicables en matière de sécurité des systèmes d’information propres aux administrations de l’État, aux collectivités territoriales, aux établissements et entreprises publics ainsi qu’aux infrastructures de base à caractère vital et aux prestataires privés.

Le Rwanda prêt à envoyer des troupes au Mozambique

Le Rwanda est en train de finaliser les plans et processus de déploiement de ses troupes sur le territoire mozambicain pour combattre les insurgés islamistes, ont rapporté lundi les médias locaux citant une source militaire à Kigali.A en croire le porte-parole des forces de défense rwandaises, Ronald Rwivanga, il existe des plans de déploiement, mais que « ces plans ne sont pas encore finalisés ».

Cependant, il n’y a pas de communiqué officiel du gouvernement mozambicain.

Veronica Macamo, ministre des affaires étrangères du Mozambique, et Omar Saranga, porte-parole des forces armées, n’ont pas encore répondu aux demandes de commentaires de la presse concernant le déploiement prochain de troupes d’un pays non membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le Mozambique n’a pas encore informé la SADC du déploiement prévu de troupes rwandaises, a récemment déclaré Stergomena Tax, Secrétaire exécutive de la SADC.

Une insurrection affiliée à l’Etat islamique a incité un consortium dirigé par TotalEnergies SE à suspendre un projet de gaz naturel liquéfié de 25 milliards de dollars dans la région.

Des combats ont éclaté autour de la ville de Palma, près du projet, cette semaine.

L’insurrection au Mozambique a fait 2.800 morts, selon l’organisme de suivi des données sur les conflits ACLED, et 800.000 déplacés.

Elle représente également une menace régionale qui pourrait déborder les frontières et créer de l’instabilité dans une région.

L’intervention du Rwanda est largement considérée comme soutenue par la Tanzanie et la France.

Frontalière du Mozambique, la Tanzanie est directement touchée par la violence dans le nord, mais le pays semble peu enclin à intervenir directement dans la violence.

Le président Filipe Nyusi pourrait néanmoins chercher à obtenir une participation bilatérale en Afrique australe, notamment au Zimbabwe, qui dépend économiquement des ports du Mozambique.

Dans l’optique de l’ISS, « une intervention militaire régionale pourrait améliorer la sécurité à Cabo Delgado, mais affecter également l’accès direct du Mozambique à ses bailleurs traditionnels s’ils choisissent d’acheminer leur aide par le biais de la SADC ».

Secoué par les plus grands scandales de corruption de son histoire post indépendance, une dette cachée de 2,2 milliards de dollars US découverte en 2016, le Mozambique a perdu beaucoup de sympathie et de financements de la part de la communauté internationale.

Présidentielle malienne : Boubou Cissé, futur candidat ?

L’ancien Premier ministre malien Boubou Cissé ne fait plus mystère de sa candidature à la présidentielle malienne.Le Mali se dirige dans sept mois vers une élection présidentielle très ouverte. Et dans cette perspective, Boubou Cissé est annoncé parmi les candidats potentiels.

Le dernier PM du gouvernement d’Ibrahima Boubacar Keïta renversé le 18 août 2020 par l’armée, était arrêté, accusé de vouloir déstabiliser la transition au sein de cet État clé dans la lutte contre les jihadistes.

Une incarcération qu’il lie à ses ambitions pour la prochaine présidentielle que la junte doit organiser selon les recommandations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en février 2022. « C’est une possibilité à laquelle je n’ai pas encore réfléchi. Mais que ce soit en tant que candidat ou non, l’essentiel est de faire en sorte que nous puissions nous parler et trouver des solutions tous ensemble » disait-il après sa mise à l’écart par les mutins.

Blanchi de ces accusations par la justice, l’homme politique de 47 ans peaufine désormais sa stratégie en misant sur l’Union pour la république et la démocratie (URD) du défunt Soumaïla Cissé qu’il a intégré en juin dernier. Mais au sein de cette formation politique, la candidature du désormais secrétaire chargé des affaires économiques et financières du parti ne fait encore l’unanimité.

Candidat de l’URD?

Le chemin qui mène vers le Palais de Koulouba, passera probablement par quelques compromis pour Boubou Cissé, qui a besoin de l’appareil électoral de l’URD pour accéder à la magistrature suprême. Ce jeune politicien de 47 ans pourrait se frotter à l’expérience de trois anciens Premiers ministres Soumeylou Boubèye Maïga, Moussa Mara et Modibo Sidibé dont les candidatures sont aussi agitées tout comme celle de l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo, arrivé troisième à la présidentielle de 2018.

S’il bénéficie du soutien de certains poids lourds au sein de l’URD comme Gouagnon Coulibaly de Kati, du puissant ancien ministre Amadou Cissé de la section de Teninkou et de préjugés favorables au sein de la famille de Soumaïla Cissé, il devra rallier à sa cause deux potentiels candidats du parti : Demba Traoré et Amadou Diallo, respectivement porte-parole et ancien président du Mouvement national des jeunes.

Cet économiste, qui a abandonné une carrière à la Banque mondiale pour rentrer au Mali en 2013, devra convaincre les maliens et aussi les militaires de sa capacité à diriger le pays. Jusque-là, Assimi Goïta, devenu le factotum de cette transition après la destitution du président de la transition Bah N’daw, imprime sa marque dans la gestion du pays.

Gbagbo se recueille sur la tombe de sa mère à Blouzon, dans le Centre-ouest ivoirien

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est recueilli dimanche sur la tombe de sa mère à Blouzon, une localité dans le Centre-ouest de la Côte d’Ivoire, dix jours après son retour au pays.

A son arrivée à Abidjan, le 17 juin 2021, après dix ans d’absence en raison des procédures judiciaires liées à la Cour pénale internationale (CPI),  M. Gbagbo a promis se recueillir sur la tombe de sa génitrice avant les activités politiques.  

La traversée de certains axes routiers du pays n’a pas été aisée. En partance pour Gagnoa, sa ville natale, son cortège a été envahi par des populations à Sikensi, où des militants et sympathisants voulaient le voir.

Devant la résidence familiale à Blouzon, les populations scandent “on veut voir Gbagbo”, donnant du fil à retordre au cordon sécuritaire. Avec une forte délégation, il a pu se recueillir sur la tombe de sa mère, décédée pendant son incarcération à la CPI.

Le Parlement arabe rejette « catégoriquement » la décision du parlement européen sur le Maroc

Par Mohamed Fayed — Le Parlement arabe, réuni en urgence ce samedi au Caire, a exprimé son rejet « catégorique » de la résolution rendue par le Parlement européen le 10 juin 2021, relative à la politique du Maroc en matière d’immigration.Dans une décision, adoptée à l’unanimité, le parlement arabe considère que la résolution du parlement européen, qui comporte de fausses critiques et des accusations sans fondement, constitue un chantage et une politisation inacceptable des efforts du Maroc pour faire face au problème de l’immigration clandestine.

La Parlement arabe a également condamné fermement l’ingérence du Parlement européen et de son insistance à s’impliquer dans une crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne, laquelle peut être résolue par la voie diplomatique et la négociation bilatérale directe entre les deux pays.

Il a salué les efforts inlassables déployés par le Maroc dans la lutte contre l’immigration clandestine, qui découlent d’une volonté politique forte et des instructions du Roi Mohammed VI en tant que champion de la migration, en vue de résoudre les problèmes de la migration en Afrique.

Les parlementaires arabes ont exprimé aussi leur rejet total de l’approche « arrogante inacceptable » du Parlement européen dans le traitement des questions liées aux pays arabes, en publiant des résolutions qui contredisent les exigences du partenariat stratégique entre les pays arabes et ceux européens.

Ils ont appelé le Parlement européen à abandonner ces pratiques « provocatrices » et adopter des positions « pragmatiques » et « responsables » qui renforceraient la coopération et la coordination conjointe entre les pays arabes et européens.

A cet égard, ils ont plaidé pour la mise en place d’un plan d’action arabe unifié et intégré pour faire face à ces positions « irresponsables » du Parlement européen, et d’une manière qui garantisse le respect de la souveraineté des pays arabes et la non-ingérence dans leurs affaires.

Ils ont exhorté l’Union interparlementaire, le Parlement méditerranéen, l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (UpM) et tous les parlements régionaux, à rejeter et condamner la décision du parlement européen au sujet du Maroc, laquelle « s’inscrit en faux avec les règles internationalement reconnues de la diplomatie parlementaire ».

Soulignant sa position ferme et permanente de pleine solidarité avec le Royaume du Maroc, le parlement arabe a chargé son Président de prendre les mesures appropriées pour soutenir le Maroc dans la réponse à cette décision.

Par ailleurs, les parlementaires arabes ont mis l’accent sur le caractère arabe des villes marocaines de Sebta et de Melilla et des îles marocaines occupées, soulignant l’impératif et la nécessité d’ouvrir ce dossier, comme conséquences de la période coloniale.

L’organisation des élections en Libye, un objectif principal de la prochaine étape dans ce pays (ministre marocain)

Le Maroc se tiendra toujours aux côtés des institutions libyennes légitimes et soutiendra les efforts internationaux visant à résoudre la crise que traverse ce pays du Maghreb, dans le cadre de ce qui a été convenu entre les différentes parties libyennes, notamment la tenue des élections à leur date prévue, a affirmé, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Le Maroc considère que l’organisation des élections doit être l’objectif principal de la prochaine étape en Libye », a souligné M. Bourita dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens jeudi dans la soirée avec le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, indique vendredi un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Le ministre marocain a mis l’accent sur la nécessité de l’adhésion de toutes les institutions libyennes aux préparatifs de ces échéances pour qu’elles puissent se dérouler dans les meilleures conditions.

Le Maroc, a-t-il ajouté, est en contact permanent avec toutes les institutions libyennes, y compris la chambre des représentants en tant qu’institution clé dans le processus de préparation des élections en Libye (législatives et présidentielle), qui devront permettre aux Libyens d’élire les institutions qui les représentent.

Pour sa part, M. Saleh a affirmé que le Maroc joue un rôle central dans le processus de règlement de la crise libyenne, ajoutant que « le Royaume nous accompagne au quotidien et est en contact permanent avec nous pour atteindre cet objectif ».

Il s’est félicité des positions historiques du Royaume et de son soutien en vue de la concrétisation de la volonté du peuple libyen pour la tenue des élections présidentielle et législatives.

Le responsable libyen a, en outre, souligné la nécessité de tenir ces élections à leur date prévue (24 décembre), sous la supervision de la communauté internationale, tout en veillant à ce que ces scrutins soient honnêtes, notant que toutes les mesures ont été prises en prévision de ces échéances.

« Il n’est de solution à la crise libyenne que d’organiser des élections législatives et présidentielle honnêtes qui donneront lieu à des institutions ayant le soutien de tous les Libyens et qui œuvreront à la réconciliation et à l’unification des institutions de l’État », a-t-il insisté.

« Nous comptons beaucoup sur le rôle et le soutien du Maroc pour tenir ces échéances à leur date prévue et permettre au peuple libyen de choisir ses représentants avec transparence et honnêteté », a conclu M. Saleh.

Laurent Gbagbo se rend dans son village dimanche

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo se rend le dimanche prochain dans son village de Mama, dans le département de Gagnoa à 270 km d’Abidjan au Centre-ouest de la Côte d’Ivoire.

Dans un communiqué transmis à APA, le président de la Commission communication du Comité opérationnel d’accueil, Katinan Koné annonce que ce séjour prévu les dimanche 27 et lundi 28 juin 2021 se fera en deux étapes.

La première étape sera « un arrêt dans son village maternel (Blouzon) pour s’incliner sur la tombe de sa défunte mère, feu la matriarche Gadô Marguerite».  « Cette étape qui s’effectuera strictement dans l’intimité familiale, est formellement interdite aux médias et à toute couverture médiatique », précise le communiqué.

La deuxième étape sera consacrée aux cérémonies publiques à Mama, le dimanche et le lundi. Elle sera  ouverte à tous les « médias qui désirent en assurer la couverture ».

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011, est rentré à Abidjan le 17 juin 2021 après 10 ans d’absence.

Gabon : poursuite du procès du putsch manqué

Les auteurs du coup d’Etat manqué de 2019 contre le président gabonais Ali Bongo Ondimba comparaissent devant la cour militaire spéciale.Plus de deux ans après leur tentative de coup d’Etat avorté, le lieutenant Kelly Ondo et ses complices comparaissent devant la cour militaire spéciale. Les exceptions d’inconstitutionnalités soulevées par les avocats de la défense ont été finalement rejetées par la cour.

Les avocats des mutins avaient brandi comme arguments les dispositions du Code pénal gabonais qui indique que lorsqu’une procédure implique au moins un civil, cette cour militaire n’est plus compétente. Or, parmi les neuf accusés dont huit gendarmes, on retrouve l’opposant et seul civil Ballack Obame.

Les présumés putschistes entendus le 18 et le 21 juin sont désormais entendus sur le fond depuis hier jeudi. Ils risquent la « prison à vie » pour les délits « d’atteinte à la sûreté de l’Etat » après leur forfait.

Le 7 janvier 2019, alors que Ali Bongo est en convalescence au Maroc après un accident vasculaire cérébrale (AVC), un commando dirigé par le lieutenant Kelly Ondo Obiang membre de la garde républicaine (GR) tente de s’emparer du pouvoir pour dit-il sortir le pays du « chaos ».

Après avoir pris le contrôle de la radio nationale, ils annoncent la mise en place d’un Conseil national de restauration, avant d’être neutralisés quelques heures après par les forces loyalistes.

Procès: Soro « rejette » les verdicts les qualifiant d' »ordre politique »

L’ex-Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, condamné mercredi à vie pour complot contre l’autorité Etat, a rejeté les verdicts impliquant aussi ses proches, les qualifiant d' »iniques » et d' »ordre politique », assurant ne pas renoncer à son combat politique, dans une note.

« Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d’ordre politique », a réagi M. Guillaume Soro, condamné à vie par contumace par le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.  

Pour lui, « il n’est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d’arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m’écarter définitivement du jeu politique en Côte d’Ivoire. Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l’appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l’exécutif ».  

« Ces verdicts viennent renforcer ma conviction qu’il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l’État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions », a-t-il renchéri avant d’ajouter « je ne renoncerai pas à ce combat ». 

Selon M. Soro « la justice de Côte d’Ivoire vient de prendre devant l’histoire, la sinistre responsabilité » de prononcer contre ses compagnons, ses frères, certains membres de sa sécurité et lui-même, des condamnations allant de la perpétuité à 17 mois d’emprisonnement ferme.  

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a prononcé également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, dont M. Guillaume Soro est le président. Il a en outre ordonné la confiscation du siège au profit de l’Etat.  

M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sékongo. Le civil, Traoré Babou, a été  acquitté. 

Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul. 

Guillaume Soro condamné à vie pour complot contre l’autorité de l’Etat

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a condamné mercredi, par contumace, à vie l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro pour complot contre l’autorité de l’Etat.

Ses frères cadets, Soro Porlo Rigobert et Simon Soro, ont écopé de 17 mois d’emprisonnement, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo pour trouble à l’ordre public et publication de nouvelles fausses avec 500.000 Fcfa d’amende chacun, après une requalification des charges pesant contre eux. 

Seul, M. Traoré Babou, un civil, a été acquitté. L’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba-Lamine, a été condamnée à 20 ans de prison ferme, de même que Kamaraté Souleymane dit « Soul To Soul » (chef du protocole de Soro), Touré Moussa, son chargé de communication et Issiaka Fofona. 

Il a été en outre retenu 20 ans de prison ferme pour le sergent chef Fofana Kouakou, Souleymane Bamba, le commandant Kassé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Sess Soukou Mohamed. 

Le tribunal a prononcé à l’encontre de M. Alain Lobognon, Soro Simon, Sékongo Félicien et Rigobert Soro la privation de leurs droits pendant cinq ans et l’interdiction de paraître.  Il a ordonné la confiscation des armes et munitions saisies.

Il a également prononcé la dissolution du mouvement citoyen Générations et peuples solidaires  (GPS) fondé et présidé par Guillaume Soro et la confiscation au profit de l’Etat de ses biens, condamnant tous les accusés à l’exception de Traoré Babou à payer à l’Etat la somme de 1 milliard Fcfa à titre de dommages et intérêts.  

M. Soro et 19 de ses proches étaient accusés pour atteinte à l’autorité de l’Etat. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Les avocats de Soro feront appel de la décision visant leur client et ses proches

Le Conseil de Guillaume Soro, condamné mercredi à vie pour complot contre l’autorité de l’Etat de Côte d’Ivoire, assure faire appel de la décision du tribunal criminel d’Abidjan-Plateau visant leur client et ses proches.

M. Guillaume Soro « n’a point été inculpé et qui est jugé et condamné par contumace, ce sont ces grossièretés, et si nous faisons appel, c’est parce que nous disons encore qu’ il faut soumettre cette décision à la censure du juge en appel », a déclaré à la presse Me Raoul Gohi-Bi, avocat de la défense. 

« Ce n’est même pas une surprise pour la défense  parce qu’il s’agit d’une justice qui est aux ordres. Quand nous avons le président de la République, lui-même, qui a déjà préjugé la sanction de Soro Guillaume, c’est cette peine qu’elle prend », a-t-il affirmé,  ajoutant « ce procès n’est que politique ». 

Il a qualifié de « la monstruosité juridique qui est celle de pouvoir dissoudre un parti politique », faisant allusion au mouvement citoyen Générations et peuples solidaires (GPS, créé par Guillaume Soro), qui est « une personnalité juridique autonome de ses actes ».

« Ce n’est même pas un parti politique, mais une association. Il est impensable, inimaginable et invraisemblable qu’ un tribunal puisse dissoudre un tel mouvement politique, fuit-il proche de Soro Guillaume, alors qu’il  y a des règles pour poursuivre des personnes morales », s’est-il insurgé.

 Me Souleymane Diallo, lui également avocat de la défense, s’est interrogé de savoir « comment on peut condamner aussi lourdement des personnes sur la base d’un témoignage unique, d’une seule personne ». Pour lui, ce témoignage unique est nul.

« Ensuite, on a exhibé un certain nombre de preuves qu’ on a caché à la défense jusqu’au début du procès », a déploré Me Souleymane Diallo, pour qui le verdict est « une décision collective d’anéantissement d’opposants politiques ». 

Selon Me Abdoulaye Ben Méité, l’accusation avait souhaité 5 milliards Fcfa de dommages et intérêts, mais le tribunal a accordé la somme de 1 milliard Fcfa, somme à laquelle les accusés, à l’exception de Traoré Babou, acquitté, ont été solidairement condamnés.  

« Pour nous, dans tous les cas, il s’agit d’une très bonne décision (qui est) conforme à la profusion de preuves discutées à l’audience (où) les aveux ont été faits », a dit Me Ben Méité, qui estime que le tribunal a fait amende honorable à des prévenus.

M. Meité a réitéré que « pour l’Etat de Côte d’Ivoire, c’est une satisfaction », parce que c’est un procès qui s’est tenu et tout le monde a eu droit à la parole et les pièces, les preuves ont été discutées. 

M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Felicien Sekongo. Le civil, Traoré Babou, a été  acquitté. 

Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul. 

Le Togo inaugure une centrale solaire de 50 Mégawatt

Fruit d’un partenariat avec la multinationale AMEA Power, basée aux Emirats Arabes Unis, la centrale photovoltaïque de Blitta (plus de 250 kilomètres au Nord de Lomé) est, selon le Togo, la plus grande en Afrique de l’Ouest.C’est un coup double. La centrale solaire, baptisée du nom du prince émirati, Sheikh Mohamed Bin Zayed, est capable de générer 90.255 MWh d’énergie par an. Elle pourra donc fournir de  l’ « énergie propre et renouvelable » à 158.333 ménages.

En outre, la centrale solaire devrait contribuer à réduire l’empreinte carbone du Togo en évitant l’émission de « plus d’un million de tonnes de CO2 tout au long de sa durée de vie ». Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a procédé le 22 juin à l’inauguration de cette infrastructure qui s’inscrit dans le cadre d’un programme visant un « accès universel à l’électricité ».

Le président togolais s’est notamment félicité de la construction « en un temps record » de la centrale avec « 80 % de la main d’œuvre locale ». Faure Gnassingbé a également souligné que c’est « la consécration du premier projet d’énergie renouvelable à grande échelle » dans son pays, avant de souhaiter que les autres projets de ce genre connaissent la même « célérité » dans la réalisation.

Soudan : le PM appelle l’armée à l’unité

Le Premier ministre Abdallah soudanais Hamdock, prévient le pouvoir civilo-militaire contre toutes divisions.Le PM a appelé les factions politiques civiles et militaires soudanaises à l’unité alors que des fractures « profondément inquiétantes » sont notées au sein de l’armée. En août dernier, une transition politique menée par une administration civilo-militaire, a été mise en place, après la signature d’un accord de partage du pouvoir.

Mais cet accord ne tient désormais qu’à un fil face aux conflits répétés dans l’armée soudanaise depuis la chute de l’ex dictateur Omar el-Béchir, évincé du pouvoir le 11 avril 2019.

« Tous les défis auxquels nous faisons face émanent d’une crise plus profonde qui est politique avant tout », a déclaré M. Hamdok, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé une nouvelle initiative pour l’unité et la réconciliation des factions politiques soudanaises.

Le Premier ministre soudanais estime que la stabilité du Soudan repose sur le respect de l’accord de paix « historique » entre le gouvernement de transition et les rebelles. « Nous avons signé cet accord le 3 octobre dernier, et il reste encore trop d’étapes et de détails à mettre en œuvre, notamment les dispositions en matière de sécurité. Cette question doit être traitée sérieusement car elle constitue un point essentiel pour la stabilité du pays et la mise en œuvre de ce que nous avons convenu. » a ajouté le Premier ministre soudanais.

L’accord prévoit notamment que les mouvements armés issus pour la majeure partie de minorités ethniques devront à terme être démantelés et que leurs combattants devront rejoindre l’armée régulière.

Le Soudan est confronté à une grave crise économique depuis l’indépendance du Sud Soudan en 2011. De ce fait, le pays est amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole. Une situation sociale difficile à laquelle vient s’ajouter les divisions notées au sein de l’armée. Ces dissensions font planer le spectre d’une nouvelle crise politique au moment où le Premier ministre a enclenché ses réformes dans l’armée afin d’y intégrer les forces paramilitaires.

Mauritanie: L’ex-président Aziz incarcéré

L’ex-président mauritanien a été envoyé mardi soir en prison sur décision d’un juge.Un juge d’instruction du tribunal de Nouakchott, la capitale, qui a auditionné, mardi 22 juin, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a décidé de l’incarcérer.

Des mesures de sécurité strictes ont été imposées aux abords du palais de justice lors de l’audition de l’ancien chef de l’Etat, et en conjonction avec le prononcé de la décision de le renvoyer en prison.

Ould Abdelaziz serait placé dans un appartement privé pendant deux semaines, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie du Covid-19 avant d’être placé en détention à la prison.

L’ex-président mauritanien avait quitté le pouvoir mi-2019, mais une commission d’enquête parlementaire a émis des soupçons sur son implication dans des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite ou encore dilapidation de biens publics.

Depuis mars dernier, il est placé sous contrôle judiciaire strict.

Le juge d’instruction du tribunal de Nouakchott, la capitale, qui a auditionné, mardi 22 juin, l’ancien mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a décidé de l’incarcérer.

Des mesures de sécurité strictes ont été imposées aux abords du palais de justice lors de l’audition de l’ancien chef de l’Etat, et en conjonction avec le prononcé de la décision de le renvoyer en prison.

Ould Abdelaziz serait placé dans un appartement privé pendant deux semaines, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie du Covid-19 avant d’être placé en détention à la prison.

L’ex-président mauritanien avait quitté le pouvoir mi-2019, mais une commission d’enquête parlementaire a émis des soupçons sur son implication dans des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite ou encore dilapidation de biens publics.

Depuis mars dernier, il est placé sous contrôle judiciaire strict.

Ethiopie : l’UA valide le processus électoral

Le processus électoral éthiopien ayant abouti aux élections de ce lundi 21 juin 2021 a été crédible, selon la Mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA).L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, chef de la MOEUA a déclaré que « l’Ethiopie a organisé des élections bien meilleures que les précédentes, malgré quelques défis dans certaines localités ».

Selon M. Obasanjo, les sixièmes élections générales en Éthiopie se sont déroulées « bien mieux » que les précédentes.

« Sur ce que nous avons observé pendant cette journée de vote, l’impression a été bien meilleure que celle des élections passées en termes de mobilisation pour une bonne participation électorale, malgré quelques couacs », a-t-il souligné à des journalistes.

A son avis, les couacs « sont, bien sûr, compréhensibles » à cause du Copvid-19 et d’un problème de logistique.

Le chef de la délégation de l’UA a déclaré que les organes exécutifs électoraux du Conseil national électoral d’Éthiopie ont apporté une réponse rapide et résolu les problèmes de manière efficace.

Olusegun Obasanjo a affirmé que sa mission a observé des dizaines de bureaux de vote et constaté un bon déroulement du scrutin dans la capitale, Addis-Abeba.

« Aujourd’hui, j’ai visité des dizaines de bureaux de vote à Addis-Abeba. Et ce que j’ai vu ressemble à ce que vous avez vu ici. Certains électeurs sont sortis à six heures et d’autres même avant six heures. Ils ont tous été patients et ont voté », a expliqué Obasanjo.

Il a ajouté que les représentants des partis présents dans de nombreux bureaux de vote sont très satisfaits du déroulement des opérations.

Les Éthiopiens aux urnes sur fond de violences

Des millions d’électeurs éthiopiens votent ce lundi 21 juin 2021, dans un contexte de violences cycliques notamment au Tigré.Il s’agit des premières élections depuis l’entrée en fonction du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018.

La période précédant le scrutin a été marquée par le conflit au Tigré, où les troupes fédérales sont accusées de violations des droits de l’Homme depuis le début des troubles en novembre dernier.

Le scrutin a été retardé jusqu’à une heure alors que les responsables électoraux attendaient les représentants des candidats dans certains bureaux de vote.

Le Code électoral éthiopien exige que les représentants de tous les candidats soient présents dans les bureaux de vote avant que le scrutin ne puisse commencer.

Bien que les élections aient lieu après avoir été reportées deux fois en raison du coronavirus, l’Éthiopie reste en proie à une crise intérieure complexe de nature politique et sociale.

L’exercice est considéré comme un test crucial pour le poste de Premier ministre d’Abiy Ahmed, considérant les défis auxquels est confronté le lauréat du prix Nobel.

En raison du conflit en cours au Tigré, les élections dans la région déchirée par la guerre ont été reportées, tandis qu’un climat d’insécurité a incité les autorités à suspendre le vote dans d’autres circonscriptions à travers le pays. L’inscription des électeurs dans certains points chauds n’a pas pu avoir lieu.

Le vote ne peut avoir lieu dans la région d’Oromia et dans certaines parties de la région d’Amhara, a déclaré Soleyana Shimeles, porte-parole du Conseil électoral national d’Éthiopie (NEBE).

Dans une déclaration faite quelques jours avant le scrutin, l’Union européenne s’est dite préoccupée par la violence qui sévit dans le pays, les violations des droits de l’homme et les tensions politiques, le harcèlement des professionnels des médias et la détention de membres de l’opposition.

L’UE a exhorté les autorités fédérales, locales et régionales à assurer un processus transparent et sûr, garantissant la participation libre et égale de tous les partis politiques et candidats.

Côte d’Ivoire: Gbagbo demande officiellement le divorce à Simone Ehivet

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a saisi lundi la juctice ivoirienne d’une demande de divorce suite au « refus réitéré depuis des années de Simone Ehivet de consentir à une séparation amiable », selon une note dont APA a reçu copie.

« M. Laurent Gbagbo annonce qu’en raison du refus réitéré depuis des années de dame Simone Ehivet de consentir à une séparation amiable, au demeurant voie de règlement appropriée à leurs statuts personnel et politique réciproques, il s’est résolu à saisir ce jour le juge des affaires matrimoniales du tribunal de première instance d’Abidjan, d’une demande de divorce », indique une note de son conseil Me Claude Mentenon. La note précise que « cette annonce ne sera suivie d’aucun commentaire ».

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011, est rentré à Abidjan le 17 juin 2021 après 10 ans d’absence.

Côte d’Ivoire: les 12 nouveaux districts autonomes seront « improductifs », juge le Pdci

Le parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), ex-allié au pouvoir, juge la création des 12 nouveaux districts autonomes comme de nouvelles charges « exorbitantes et improductives », dans une déclaration.

« Quelles nouvelles charges encore exorbitantes et improductives va-t-on, une fois de plus, infliger au contribuable avec cette juxtaposition injustifiée de missions décentralisées ? », s’interroge le Pdci dans une déclaration transmise à APA.

Le Pdci estime que la création des districts autonomes avec à leur tête des ministres-gouverneurs intervient « pendant que l’État a déjà d’énormes difficultés à faire face aux charges de fonctionnement et d’investissement des nombreuses structures existantes que sont les Conseils régionaux et les mairies.

« Visiblement, ces nominations ne répondent pas à un souci de performance du service de proximité de l’État aux populations mais plutôt à une volonté manifeste de servir des intérêts d’amis et des calculs politiques partisans inavoués », martèle le parti.

Le Pdci « constate avec regret cette situation et la dénonce vigoureusement », indique la note qui mentionne que depuis le mois d’avril dernier, le pays connait une « inquiétante crise énergétique » et une inflation des prix de certaines denrées alimentaires et des produits de consommation qui frôlent une augmentation de plus de 50%. 

Pour le Pdci les espaces géographiques concernés par ces nouvelles nominations disposent déjà de Conseils régionaux contrairement aux districts autonomes de Yamoussoukro et d’Abidjan, dénonçant une « pléthore d’institutions décentralisées ».

En lieu et place d’un traitement d’urgence des questions touchant à l’amélioration du bien- être des Ivoiriens, « le chef de l’État a fait malheureusement le choix de la nomination à des postes de ministres-gouverneurs de personnalités récemment sorties de son gouvernement », s’insurge le Pdci.

Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a créé par décret le 9 juin 2021 douze nouveaux Districts autonomes en plus de ceux d’Abidjan et de Yamoussoukro et procédé à la signature d’un décret de nomination des ministres-gouverneurs des districts autonomes.

Zambie : Kaunda, héros de la libération de l’Afrique australe

Kenneth Kaunda, l’ex-président zambien, était le dernier d’une génération de dirigeants africains qui ont lutté pour la libération politique.M. Kaunda, décédé jeudi à l’âge de 97 ans dans la capitale Lusaka, a dirigé la Zambie de 1964 à 1991, date à laquelle il a gracieusement cédé le pouvoir au leader de l’opposition d’alors, Frederick Chiluba, qui avait remporté l’élection présidentielle.

Alors que les messages de condoléances affluaient après sa disparition, l’attention a été attirée sur la contribution de Kenneth Kaunda à la libération de l’Afrique australe.

Affectueusement connu sous le nom de KK, Kaunda a contribué à aider des pays comme le Zimbabwe, la Namibie et l’Afrique du Sud à arracher leur indépendance vis-à-vis du pouvoir minoritaire.

A Pretoria, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu hommage à l’engagement sans faille de Kaunda en faveur de la disparition du système d’apartheid.

« Inébranlable contre les intimidations de l’Etat d’apartheid, il avait offert Lusaka comme siège du Congrès national africain (ANC) en exil », a déclaré M. Ramaphosa.

Kaunda a risqué la sécurité de son propre peuple en offrant un refuge aux cadres de l’ANC dans les années 1980, Lusaka étant la cible de bombardements du régime sud-africain de l’apartheid.

« Il s’est tenu aux côtés du peuple sud-africain au moment où nous en avions le plus besoin et il était constant dans son désir de réaliser notre liberté », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a décrété un deuil de dix jours en mémoire du défunt dirigeant zambien.

Le président namibien, Hage Geingob, a décrit Kaunda comme un « géant » généreux et affable qui a consacré la majeure partie de sa vie à l’avènement de la liberté en Afrique australe.

« Les Africains en général, et les Namibiens en particulier, lui seront éternellement reconnaissants pour sa contribution exceptionnelle à notre liberté », a déclaré M. Geingob.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a décrit Kaunda comme un « combattant de la liberté, un homme d’Etat, un visionnaire et une icône de la lutte pour la libération ».

« Il incarnait le véritable sens du panafricanisme, mettant son propre pays, la Zambie, en grand danger, afin d’offrir un abri sûr aux mouvements de libération de l’Afrique australe, ainsi qu’à ses peuples », a déclaré M. Mahamat.

L’effusion de chagrin est également venue de l’extérieur de l’Afrique, avec le leader américain des droits civiques, le révérend Jesse Jackson, qui a déclaré que le continent s’est appauvri suite à la perte du défunt leader zambien.

« La Zambie et l’Afrique ont perdu un champion de la liberté et j’ai perdu un véritable ami en la personne de l’ancien président Kenneth Kaunda », a déclaré M. Jackson.

Fervent partisan de l’intégration et de la coopération régionales, M. Kaunda s’était fait le champion de la création de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en avril 1980, aux côtés de l’ancien président tanzanien Julius Nyerere, du président fondateur du Botswana Sir Seretse Khama, de l’ancien président du Mozambique Samora Machel et de l’ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe.

Il a accueilli le sommet inaugural de la SADC qui avait eu lieu au Centre de conférence de Mulungushi à Lusaka.

Kaunda est né à Lubwa Mission, dans la province de Chinsali, en avril 1924. Il était le plus jeune des huit enfants de ses parents enseignants.

Il était lui aussi enseignant de formation avant de rejoindre le Congrès national africain de Rhodésie du Nord (actuelle Zambie) en 1951.

Il avait fondé le Zambian African National Congress en 1959, mais le parti a été interdit et avait refait surface quelques années plus tard sous le nom d’United National Independence Party.

Kaunda est devenu le premier président de la Zambie après l’indépendance en 1964, à la suite d’une victoire écrasante aux élections organisées cette année-là.

Il est resté au pouvoir pendant 27 ans avant de perdre les élections multipartites de 1991, remportées par Chiluba du Mouvement pour la démocratie multipartite.

Il a consacré ses dernières années à la lutte contre le Vih/Sida, une maladie dont il a dit publiquement qu’elle avait emporté l’un de ses fils.

Le Maroc et la Guinée Equatoriale veulent imprimer un nouvel élan à leurs relations de coopération

La Guinée équatoriale veut imprimer un nouvel élan à ses relations de coopération avec le Maroc, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre équatoguinéen des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Simeón Oyono Esono Angue. »Les deux pays souhaitent diversifier leurs relations pour toucher les secteurs clés liés au développement », a précisé le responsable équatoguinéen dans une déclaration à la presse, à l’issue de ses entretiens avec marocain le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Il a aussi souligné que cette entrevue s’inscrit dans le cadre des consultations menées au sujet des questions d’intérêt commun, rappelant que le Maroc et la Guinée équatoriale entretiennent des relations de coopération depuis plusieurs décennies.

M. Esono Angue a, par ailleurs, annoncé la tenue d’une commission mixte à la fin de cette année, faisant savoir que les deux parties ont évoqué l’établissement d’une feuille de route pour la mise en oeuvre des accords bilatéraux déjà signés.

Évoquant le dossier du Sahara marocain, le chef de la diplomatie équato-guinéenne a réitéré le soutien de son pays à l’intégrité territoriale du Royaume.

« La Guinée équatoriale a soutenu, soutient et soutiendra l’intégrité territoriale du Maroc », a-t-il dit.

Zambie : la mort de Kenneth Kaunda endeuille l’Afrique

De nombreuses personnalités du continent noir ont, comme il se doit, salué la mémoire du tout premier président zambien décédé jeudi à l’âge de 97 ans.La faucheuse a frappé de plein fouet la Zambie. L’ancien protectorat britannique a perdu, ce 17 juin, le père de l’indépendance acquise en octobre 1964. L’actuel chef de l’Etat, Edgar Lungu, dit avoir ressenti « un profond regret et une grande tristesse » en confirmant dans un communiqué la mauvaise nouvelle à ses compatriotes.

La présidence de la République a précisé que Kenneth Kaunda s’est « paisiblement  » éteint à 14h 30 (12h 30 GMT) au Centre médical Maina Soko de Lusaka où il était admis pour soigner une pneumonie.

Pour honorer la mémoire de l’illustre disparu, le président zambien a décrété un deuil national de 21 jours sur l’ensemble du territoire national. « Durant cette période, toutes les activités de réjouissance sont suspendues avec effet immédiat et les drapeaux en berne », a souligné le document signé par Simon Miti, le Secrétaire Général du gouvernement.

En outre, la même source a indiqué qu’elle fournira au public « les détails du programme défini pour les funérailles et l’enterrement » conformément aux directives pour la lutte contre la Covid-19 du ministère de la Santé.

Kenneth Kaunda, surnommé « KK », a dirigé l’ancienne Rhodésie du Nord jusqu’en 1991. Le « Gandhi africain » a présidé aux destinées de ce pays de l’Afrique australe pendant vingt-sept ans.

  Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), a considéré la disparition du socialiste comme une « perte indescriptible ». Le Tchadien n’a pas manqué de rappeler que le défunt est « l’un des pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) », ancêtre de l’UA.

A en croire Paul Kagamé, l’ « engagement » de Kenneth Kaunda « pour la libération de l’Afrique ne sera jamais oublié ». Le président rwandais estime aussi que « son leadership sur le continent et l’héritage du panafricanisme vivront pour les générations à venir ».

« Profondément attristée », Samia Suluhu, la présidente de la Tanzanie, a abondé dans le même sens. De son côté, Yoweri Museveni, le chef de l’Etat ougandais pleure son « aîné ». Mzee, le sage comme il l’appelait affectueusement en swahili, avait encore selon lui un « cerveau vif ».

Pour Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, « le soleil s’est couché sur un grand et bon homme » ayant « combattu et libéré l’Afrique de la domination coloniale ». Boris Johnson, le Premier ministre du Royaume-Uni, a, quant à lui, présenté ses « sincères condoléances au peuple zambien en ces moments difficiles ».