Af’Sud : pas de funérailles nationales pour de Klerk

La famille de l’ancien président sud-africain Frederik de Klerk a annoncé qu’elle prévoyait de lui organiser des funérailles privées la semaine prochaine.La Fondation de Frederik Willem de Klerk a déclaré dimanche dans un communiqué que les Sud-africains ne pourraient pas assister aux funérailles de l’ancien dirigeant car il serait incinéré le 21 novembre prochain lors d’une cérémonie privée.

« La crémation et les funérailles de FW de Klerk auront lieu le dimanche 21 novembre. Il s’agira d’une cérémonie privée pour les membres de la famille et elle ne sera pas ouverte aux médias », a indiqué sa famille.

Selon le manuel funéraire du gouvernement, M. de Klerk avait droit à des funérailles d’Etat de Catégorie 1, réservées au président, au président élu et aux anciens présidents du pays.

La cérémonie étant fermée au public, il n’est pas confirmé que le président Cyril Ramaphosa prendrait part à la cérémonie funéraire organisée par la famille de Klerk.

M. de Klerk est décédé jeudi dernier, à l’âge de 85 ans, des suite d’un cancer du poumon. Il laisse derrière lui sa femme Elita, ses enfants Jan et Susan, et plusieurs petits-enfants. Il avait révélé le jour de son 85ème anniversaire, en mars dernier, qu’il souffrait d’un cancer du poumon.

Dans un message vidéo diffusé quelques heures après sa mort, le dernier président de l’apartheid a déclaré vouloir s’« excuser sans réserve pour la douleur, la souffrance, l’indignité et les dommages que l’apartheid a causés aux Noirs, aux Bruns et aux Indiens d’Afrique du Sud».

Le FPI, après le départ de Gbagbo, est « vivant et vivra toujours » (Affi)

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’Guessan a déclaré samedi à Abidjan que le parti, après le départ de Laurent Gbagbo, est « vivant et vivra toujours », à l’ouverture du 6e Congrès extraordinaire de la formation politique.

Devant des milliers de partisans, au Palais des sports de Treichville, M. Affi Nguessan, martèle que « la mobilisation extraordinaire de ce jour tranche le débat : le FPI est vivant. Le FPI vivra ; toujours plus fort ; toujours plus haut ». 

Pour lui, ce congrès extraordinaire est un événement qui traduit « le dénouement de la longue crise qui a secoué le parti à la suite de la perte tragique du pouvoir d’Etat en avril 2011 » et le départ de M. Laurent Gbagbo. 

Le FPI, à la suite du transfèrement de M. Gbagbo à la Cour pénale internationale après la grave crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, a connu des dissensions en interne, avec une aile dirigée par M. Affi. Acquitté en mars 2021, M. Gbagbo a pris du recul face au parti. 

« Le 9 août 2021, alors que nous étions en attente d’une audience que la direction du parti avait sollicitée à son retour, afin de lui livrer les nouvelles du pays depuis sa déportation à La Haye et d’engager avec lui les actions en faveur de l’unité du FPI, M. Gbagbo a décidé de façon inattendue, unilatérale et péremptoire de quitter le parti et de fonder avec ses fidèles une autre organisation politique », a indiqué M. Affi. 

 Selon M. Affi Nguessan, président statutaire du FPI, le fait que M. Gbagbo ait créée depuis le 17 octobre 2021 une nouvelle formation politique, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), cela montre que « la rupture est consommée ». 

« Cette rupture, nous ne l’avons pas désirée, nous avons même tout fait pour l’éviter, faisant preuve de patience, de tolérance et de persévérance dans la recherche de l’unité du parti. La rupture nous a été imposée; nous en avons finalement pris acte », a-t-il ajouté. 

« Je le dis avec sincérité et sans tristesse, cette rupture est une libération, un soulagement, une salutaire clarification ; j’ajouterais même une double victoire : victoire idéologique ; victoire de l’intelligence stratégique », a-t-il poursuivi. 

Il a estimé que ce congrès est « un test de la santé politique du parti, un contrôle technique des dommages que les nombreuses agressions des dissidents auraient causé », avant de lancer « le FPI s’est-il vidé de sa substance ? Est-il moribond ? L’enveloppe est-elle vide ? ».

Les militants clameront, non. Toutefois, fera-t-il observer, si le FPI célèbre aujourd’hui sa résilience, la sagesse commande d’interroger les causes et le sens de l’acte de rupture du 9 août 2021. 

« D’aucuns ont voulu faire de la crise que le FPI vient de traverser, une querelle de personnes, la prise en otage d’un parti. En réalité, derrière les propos diffamatoires, se posait en vérité la question des valeurs et du leadership, c’est-à-dire des convictions et de la vision », a-t-il dit.  

« Le parti a fait preuve de résilience, sa métamorphose est en marche pour produire une organisation dotée de qualités nouvelles et supérieures sur une identité valorisée dans l’adversité », a-t-il affirmé. 

Aujourd’hui, le FPI a réussi à ériger chaque sous-préfecture en fédération. Le nombre de fédérations a été ainsi presque multiplié par cinq et est passé de 150 en 2018 à 710, grâce à un maillage territorial, se félicite le parti. 

Pour booster sa communication, le FPI a décidé de créer une web TV, d’animer davantage son site Internet et d’occuper les réseaux sociaux pour faire de nouveaux adhérents, notamment les jeunes.   

 Une nouvelle structuration du Front populaire ivoirien devrait permettre la nomination d’une vice-présidence dédiée aux relations avec les syndicats et les organisations patronales, et une vice-présidence chargée des relations avec les organisations de masse.  

6e Congrès FPI: le Rhdp, le Pdci et l’Udpci apportent leur « soutien » à Affi

Plusieurs formations politiques, y compris le Rhdp (pouvoir), le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) et l’Udpci (opposition), ont pris part samedi au 6e Congrès du Front populaire ivoirien (FPI), apportant leur « soutien » à son président, Affi Nguessan.

Le 6e Congrès du FPI, tenu au Palais des sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, s’est ouvert avec la participation de partis de l’opposition et du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir, représenté par M. Adama Bictogo. 

Ces assises ont pour thème « Le Front populaire ivoirien mobilisé pour la renaissance d’une Côte d’Ivoire unie, démocratique et prospère ». Le FPI, après le départ de Laurent Gbagbo, son fondateur, veut se restructurer pour les joutes électorales à venir. 

« Notre présence ici traduit la volonté de son président, Alassane Ouattara, d’un rapprochement avec son jeune frère Affi Nguessan », a déclaré M. Adama Bictogo, ajoutant « nous devons nous rassembler nonobstant nos divergences » idéologiques. 

M. Bictogo a fait savoir que ce soutien s’inscrit, également, dans la dynamique de la récente rencontre entre le chef de l’Etat Alassane Ouattara et M. Affi Nguessan, à la présidence de la République, dans le sens du renforcement de la cohésion sociale.  

Pour sa part, M. Mabri Toikeusse, le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci, opposition), les leaders politiques devraient être des « instruments de paix » pour leurs citoyens et le pays, car « c’est ce à quoi les Ivoiriens aspirent ». 

Invité depuis le 4 octobre 2021 par M. Affi, le président du Pdci, l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, s’est fait représenter par son vice-président, M. Philippe Ezaley, secrétaire exécutif chargé des relations avec les partis politiques.

Le Pdci, dira M. Philippe Ezaley, est présent à ce congrès, car le parti, « l’aîné de tous les partis politiques de Côte d’Ivoire répondra toujours présent à toute invitation » en tant qu’un parti de paix et d’union. 

Le chef du FPI, l’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan, a indiqué que « c’est une profonde joie » pour lui de voir regroupées à « ce moment de communion », des formations politiques en Côte d’Ivoire et de l’extérieur. 

Ce congrès, selon M. Affi Nguessan, est « un test de la santé » du FPI à la suite du départ de l’ex-président Laurent Gbagbo, fondateur du FPI, qui a créé mi-octobre 2021 un nouveau parti, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), en raison de problèmes de leadership.  

Élections en Libye : Le Maroc plaide pour un cadre législatif « consensuel » et « inclusif »

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a présenté, vendredi à Paris, la vision royale pour parvenir à une solution à la crise libyenne, tout en appelant à un processus électoral « consensuel » et « inclusif ».Lors de la conférence internationale sur la Libye, qui se tient dans la capitale française, le ministre marocain a indiqué que cette approche royale, fondée sur le respect de la volonté libyenne et le bannissement de tout paternalisme, a permis des avancées majeures entamées par la conclusion en décembre 2015 de l’Accord politique de Skhirat (banlieue de Rabat).

Il a rappelé que les arrangements de Bouznika, du 6 octobre 2020 ont permis d’avancer vers la réunification des sept postes souverains, que le congrès parlementaire inter-libyen du 23 novembre 2020 a facilité la réunion, pour la première fois depuis 2011, de 123 parlementaires libyens de l’Est et de l’Ouest, et que plus récemment, l’engagement de Rabat de décembre 2020 a fait converger les opinions des Représentants de la Chambre des Représentants et le Haut Conseil d’Etat au sujet de la tenue des élections à la date prévue du 24 décembre 2021.

Par ailleurs, M. Bourita a appelé les participants à cette conférence à sortir avec des messages forts et clairs à l’adresse de la Libye et de la Communauté Internationale. Il a également appelé la Libye à s’engager vers un avenir meilleur pour préserver les avancées réalisées, soulignant que les élections peuvent transformer le cessez-le-feu en paix durable et régler définitivement la question de légitimité.

Le ministre n’a pas manqué de souligner, dans ce contexte, la nécessité de veiller à ce que le cadre législatif des élections en Libye soit « consensuel » et « inclusif », ajoutant que ces élections renforceront la souveraineté de la Libye et permettront à la communauté internationale d’avoir un seul interlocuteur libyen.

Et de conclure que le Maroc est prêt à soutenir tout accord entre Libyens, tout en réitérant le soutien de Rabat au gouvernement de Abdel Hamid Dbeibah.

Afrique du Sud : le message d’adieu de Frederik De Klerk

L’ancien chef de l’Etat, décédé hier jeudi d’un cancer des poumons, a présenté ses plates excuses à la nation arc-en-ciel pour l’apartheid.Frederik De Klerk, avant de s’éteindre à l’âge de 85 ans, a eu le temps d’enregistrer un message vidéo. Le dernier président blanc de l’Afrique du Sud, dans ce document publié à titre posthume, a tenu à s’expliquer sur le régime ségrégationniste.

« Je suis encore souvent accusé par des critiques d’avoir d’une façon ou d’une autre continué à justifier l’apartheid ou le développement séparé, comme nous préférions l’appeler par la suite.  Il est vrai que dans mes jeunes années, j’ai défendu le développement séparé car je n’ai jamais aimé le mot apartheid », a soutenu Frederik De Klerk.

Dans sa tentative de mise au point, le natif de Johannesburg a affirmé que, dès le début des années 1980, son point de vue a complètement changé : « C’était comme une conversion. J’ai réalisé, en mon for intérieur, que l’apartheid était une erreur ».

Partant de là, Frederik De Klerk a présenté « des excuses, sans réserve, pour la douleur, la souffrance, l’indignité et les dommages que l’apartheid a infligé aux Noirs, Bruns et Indiens d’Afrique du Sud ».

Tout compte fait, le successeur de Pieter Botha « restera dans les mémoires comme un homme d’Etat courageux qui adopta une position de principe, levant l’interdiction des organisations politiques et libérant les prisonniers politiques, aidant ainsi à tracer la voie d’une transition vers une Afrique du Sud démocratique », a déclaré Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies.

Le Roi Mohammed VI reçoit le président gabonais

Le Roi Mohammed VI a reçu, jeudi à Bouznika (banlieue de Rabat), le Président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui effectue une visite au Maroc.Cette rencontre traduit le caractère exemplaire du partenariat maroco-gabonais, ainsi que les relations d’amitié qu’entretiennent les peuples des deux pays.

Depuis de longue date, le Maroc et le Gabon entretiennent une excellente relation politique qui s’est reflétée sur le plan économique comme en témoignent la forte présence des entreprises marocaines en terre gabonaise avec des investissements couvrant les secteurs les plus stratégiques.

Aussi, le Royaume se positionne en tant qu’important pourvoyeur d’investissements directs étrangers (IDE) au Gabon. Plusieurs entreprises marocaines investissent dans de nombreux secteurs de l’économie gabonaise, notamment dans les banques, l’agriculture, les télécommunications, la microfinance, les infrastructures, le transport, et le BTP.

Mozambique : vers l’extradition de Manuel Chang aux Etats-Unis

L’ancien ministre des Finances du Mozambique, Manuel Chang pourrait être extradé vers les Etats-Unis pour répondre à des accusations dans le cadre du scandale de la « dette cachée » qui secoue son pays.Scandale de la « dette cachée » suite et pas fin. La Haute Cour de Gauteng (Pretoria) a ordonné l’extradition de Chang actuellement en prison en Afrique du Sud depuis 2018, vers les Etats-Unis pour être jugé dans le cadre des prêts secrets.

Le porte-parole du ministère de la Justice et des services correctionnels, Chrispin Phiri, a confirmé l’information jeudi, affirmant que le ministère étudierait le jugement pour voir la voie à suivre dans cette affaire.

« Le ministère va étudier le jugement écrit dès qu’il sera disponible et va informer de la marche à suivre en temps voulu », a déclaré M. Phiri.

Chang a été arrêté à l’aéroport international OR Tambo en décembre 2018 à Johannesburg à la demande des Etats-Unis qui veulent le juger devant les graves accusations liées à son implication présumée dans l’obtention de prêts frauduleux de plusieurs milliards pour trois entreprises publiques mozambicaines.

Les Etats-Unis et le Mozambique ont tous deux demandé l’extradition de Chang en début 2019, l’accusant de blanchiment d’argent, de détournement de fonds et d’abus de pouvoir.

Après avoir initialement décidé d’extrader Chang vers le Mozambique en mai 2019, l’Afrique du Sud avait suspendu sa décision le mois suivant pour permettre à la partie américaine de déposer une demande d’extradition.

Entre 2013 et 2014, trois entreprises publiques mozambicaines – ProIndicus, Ematum et Mam – contractent pour plus de deux milliards de dollars (1,8 milliards d’euros) des prêts secrets auprès du Crédit suisse et de la banque russe VTB garantis par le gouvernement, pour financer des projets de surveillance maritime, de pêche et de chantiers navals.

Seulement, ces opérations étaient couvertes dans une vaste entreprise de corruption pour enrichir des entreprises et des dignitaires du régime de l’ancien président d’Armando Guebuza (2005-2015). Elles portaient l’empreinte de Ndambi Guebuza, fils de l’ancien président, en prison depuis deux ans et Manuel Chang, ministre des Finances en détention en Afrique du Sud.

Afrique du Sud : décès de l’ancien président Frederik De Klerk

Le dernier président blanc de la nation arc-en-ciel est mort, ce jeudi, à l’âge de 85 ans des suites d’un cancer des poumons.Frederik De Klerk, figure de l’histoire contemporaine de l’Afrique du Sud, a tiré sa révérence à son domicile de Fresnaye, une banlieue résidentielle située au Sud-Ouest du Cap. Avec Nelson Mandela, il a réussi à mettre fin à l’apartheid.  

Né le 18 mars 1936 à Johannesburg, la capitale économique de l’Afrique du Sud, Frederik Willem De Klerk s’est lancé en politique en 1972. Il devient tour à tour député, ministre des Affaires sociales et ministre des Mines et de l’Energie. Une ascension facilitée notamment par le passé politique de son grand-père et de son père.

Pieter Botha, président sud-africain à partir de 1984, est victime d’une attaque cérébrale cinq ans plus tard. Incapable de gouverner, il est remplacé par Frederik De Klerk. A son accession au pouvoir, le pays est éprouvé par les sanctions économiques de la communauté internationale dues au régime ségrégationniste. En interne, la contestation sociale s’amplifie.

C’est dans ce contexte que Frederik De Klerk décide de lever l’état d’urgence en vigueur depuis 1985. En outre, il ordonne, le 11 février 1990, la libération des leaders du Congrès national africain (ANC, sigle en anglais) y compris Nelson Mandela. Ce dernier a passé vingt-sept ans derrière les barreaux.

Avocat de formation, De Klerk ne s’arrête pas là. Il ouvre le jeu politique avec la légalisation d’une trentaine de partis dont les activités étaient clandestines. Ces actions n’emportent pas l’adhésion des extrémistes afrikaners, blancs sud-africains, qui refusent de perdre leurs terres et leurs privilèges.

Malgré la pression, l’ex-époux de Marike Willemse organise des discussions avec la quasi-totalité des acteurs politiques pour réconcilier l’Afrique du Sud avec elle-même. Un référendum, tenu en mars 1992, le conforte dans cette démarche.

Bon gré mal gré, le processus se poursuit en avril 1993 et des élections multiraciales et démocratiques sont même prévues l’année suivante. Un saut démocratique qui vaut à Frederik De Klerk et Mandela le prix Nobel de la paix en 1993. De son côté, la communauté internationale dessert petit à petit l’étau.

En avril 1994, les premières élections démocratiques de l’Afrique du Sud sont remportées par l’ANC avec 62,65 % des suffrages valablement exprimés. Nelson Mandela est élu, par le nouveau parlement, président du pays avec comme vice-présidents Thabo Mbeki et Frederik De Klerk.

Après deux ans dans le gouvernement d’unité nationale, De Klerk démissionne en invoquant le fait que « les intérêts de la minorité blanche ne sont plus assurés ». Il se retire de la scène politique en 1997.

Toutefois, l’image de l’ancien président sud-africain (1989-1994) est davantage écornée par les révélations de la Commission vérité et réconciliation. Lors des auditions, la responsabilité de Frederik De Klerk, père de trois enfants, dans l’oppression de la population noire est pointée du doigt. Mais l’accusé n’admettra jamais une quelconque responsabilité personnelle dans les atrocités.

Libye : une réunion à Paris pour soutenir les élections

La conférence de haut niveau, prévue le 12 novembre, verra la participation du président français Emmanuel Macron, de la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris et de la chancelière allemande Angela Merkel.La Libye prépare l’élection présidentielle du 24 décembre prochain. Deux mois plus tard, les citoyens devraient se rendre aux urnes pour les Législatives. Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, Human Rights Watch déclare que « des élections nationales sont absolument nécessaires pour permettre à la Libye de sortir de sa violente transition, après le soulèvement de 2011 qui a mis fin à 42 ans de règne de Mouammar Kadhafi ».

Pour que le processus arrive à terme, les dirigeants d’une vingtaine d’États et le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, vont engager la discussion dans la capitale française.

En prélude à cette rencontre, l’organisation de défense des droits de l’Homme a identifié des questions essentielles : « Les autorités libyennes peuvent-elles garantir des élections sans coercition, discrimination et intimidation des électeurs, des candidats et des partis politiques ? Les règles électorales risquant d’exclure arbitrairement des électeurs ou des candidats potentiels, comment les autorités peuvent-elles garantir un vote inclusif ? Existe-t-il un plan de sécurité solide pour les bureaux de vote ? ».

En outre, Human Rights Watch se demande si « le système judiciaire est en mesure de traiter rapidement et équitablement les litiges liés aux élections ? Les organisateurs des élections peuvent-ils garantir que des observateurs indépendants auront accès aux bureaux de vote, même dans les zones reculées ? La Haute Commission électorale nationale a-t-elle organisé un audit externe indépendant du registre des électeurs ? ».

Les prochaines élections, à en croire l’Organisation Non Gouvernementale, sont l’occasion d’une remise à plat indispensable en Libye. Par conséquent, les parties prenantes à la réunion de Paris « devraient saisir cette opportunité pour s’assurer que les Libyens, lorsqu’ils iront voter, auront les meilleures chances d’élire leur nouveau président et leur nouveau parlement de manière libre et équitable ».

Mohamed Aujjar reconduit à la tête de la mission d’établissement des faits sur la Libye

La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet a renouvelé, mercredi, la nomination du Marocain Mohamed Aujjar en tant que président de la mission indépendante d’établissement des faits sur la Libye.Cette décision intervient à la suite de l’adoption, en octobre dernier par le Conseil des droits de l’homme, de la résolution prorogeant de neuf mois le mandat de ladite mission sur la Libye afin de lui permettre de s’acquitter de son mandat.

Lors de la 48ème session du CDH, tenue le mois dernier, M. Aujjar avait présenté le premier rapport de la mission indépendante d’établissement des faits sur la Libye devant le Conseil des droits de l’homme dont les membres avaient unanimement apporté leur appui au travail accompli par cette mission.

Le Conseil a demandé dans ce sens à la mission d’enquête « de lui présenter à sa 49ème session (mars 2022) un rapport de suivi sur ses conclusions, avec la participation du Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, et de lui soumettre à sa cinquantième session (juin 2022) un rapport complet sur la situation des droits de l’homme en Libye, notamment sur ce qui est fait pour prévenir les violations des droits de l’homme et les atteintes à ces droits et pour que les responsables répondent de leurs actes ».

Guinée : le Colonel Mamady Doumbouya récuse l’Envoyé spécial de la Cédéao

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait récemment choisi le Ghanéen Mohamed Ibn Chambas pour renforcer le « dialogue avec les autorités de transition » et favoriser « la réussite du processus dans les plus brefs délais ».Il n’y a pas de « crise interne » en Guinée d’après le Colonel Mamady Doumbouya. Le président de transition, dans une lettre adressée à Nana Akufo-Addo, chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a soutenu que la nomination d’un Envoyé spécial dans son pays n’est « ni opportun, ni urgent ».

Pour le tombeur d’Alpha Condé, la transition suit son cours normal étant donné que « la mise en place des organes se déroule dans un climat apaisé et en parfaite symbiose avec les forces vives » de la nation.

Toutefois, le Colonel Mamady Doumbouya, ancien légionnaire français, a réaffirmé sa disposition « à recevoir les missions ponctuelles de la Commission de la Cédéao comme celle qui a récemment séjourné à Conakry pour travailler avec le gouvernement sur les axes d’accompagnement technique en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel ».

Poursuivant, le chef de l’Etat a indiqué que le gouvernement est prêt à « entretenir un dialogue constant et une coopération étroite avec la Cédéao durant cette phase cruciale de la vie » de la Guinée.

Si pour l’heure la durée de la transition n’est pas précisée, le Colonel Mamady Doumbouya a fait part de sa « ferme » volonté à « tout mettre en ferme pour poursuivre ce processus de manière inclusive et concertée ».

Dans sa missive, l’homme fort de Conakry a apprécié « la reconnaissance » de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, réunie le 7 novembre dernier à Accra (Ghana), « des avancées enregistrées dans le déroulement » de la transition.

Présidentielle gambienne : un manifeste des droits humains en gestation

Amnesty International invite les six candidats en lice pour l’élection présidentielle du 4 décembre prochain à signer au préalable ce document.En Gambie, la campagne électorale a débuté hier mardi. Adama Barrow, le président sortant, brigue un second mandat. Cinq candidats, dont l’ancien vice-président Ousainou Darboe, font face au successeur de Yaya Jammeh.

Dans ce pays enclavé, au passé tourmenté, Amnesty International demande ce mercredi aux aspirants à la magistrature suprême de s’engager « publiquement à améliorer, une fois élus, la situation des droits humains dans sept domaines clés ».

Il s’agit pour l’Organisation Non Gouvernementale de « protéger le droit à la liberté d’expression, protéger le droit à la liberté de réunion pacifique, lutter contre l’impunité, mettre fin aux violences sexuelles et fondées sur le genre et aux discriminations touchant les femmes, promouvoir les droits économiques, sociaux et culturels, d’adopter une loi interdisant la torture et d’abolir la peine de mort ».

Samira Daoud, Directrice pour l’Afrique occidentale et centrale d’Amnesty International rappelle que « le régime répressif de l’ancien président Yaya Jammeh a été marqué par les arrestations arbitraires massives, la torture généralisée, les homicides extrajudiciaires et la persécution des voix dissidentes ».

Sous Adama Barrow, l’organisation de défense des droits de l’Homme constate que la situation s’est nettement améliorée. Toutefois, elle estime que « l’élection du mois prochain offre l’occasion à la Gambie de voir son bilan en termes de droits humains suivre la même voie ».

Cela passe par la signature de son manifeste mettant « en avant la nécessité de garantir et promouvoir les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique qui demeurent menacés dans le pays ». Pour Amnesty International, « les lois qui restreignent les libertés doivent être révisées ».

Dans son argumentaire, elle pointe du doigt le Code pénal qui notamment « (criminalise) la sédition en lien avec le président et l’administration de la justice et impose des peines sévères dont l’emprisonnement, la confiscation des publications et des machines d’imprimerie ».

En outre, Amnesty International fait savoir que « la Loi sur l’information et les communications, la Loi de 2001 relative à l’immunité et l’article 5 de la Loi relative à l’ordre public » posent également problème. L’ONG souhaite que le futur président de la Gambie abroge ou révise ces lois et veille à ce que « la législation soit conforme aux traités régionaux et internationaux relatifs aux droits humains que le pays a ratifiés ».

L’homme fort de Banjul devra aussi assurer « l’obligation de rendre des comptes pour les violations des droits humains » et mettre en œuvre « toutes les recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparation portant sur l’engagement de poursuites et la lutte contre l’impunité ».

Dans ce sens, plaide Amnesty International, les membres du régime de l’ancien chef de l’Etat Yaya Jammeh, accusés de crimes graves, doivent être traduits en justice et, si leur culpabilité est établie, suspendus sur-le-champ de leurs fonctions au sein des forces de sécurité. 

Enfin, le manifeste insiste sur « la nécessité de protéger les droits des femmes » en luttant entre autres contre les mutilations génitales et le mariage précoce.

RGPH 2021: le PPA-CI, parti de Gbagbo, invite ses militants à se faire enrôler

Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), la nouvelle formation politique de Laurent Gbagbo, invite ses militants à se faire enrôler massivement à l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) qui se déroule du 8 au 28 novembre 2021.

« La direction du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) demande à tous et aux populations vivant en Côte d’Ivoire d’adhérer totalement à cette opération » de recensement, dans un communiqué signé de Katinan Koné,  2e vice-président du Conseil stratégique et politique (CSP). 

Le parti fait observer que cette opération qui concerne toutes les populations ivoiriennes et étrangères vivant en Côte d’Ivoire, débouchera sur la planification du développement, sur les opérations de découpage électoral et de dressage des listes électorales pour les futures échéances. 

Cette opération de recensement de la population et de l’habitat (RGPH), la 5e que connait le pays, a démarré lundi sur toute l’étendue du territoire national pour s’achever le 28 novembre 2021, soit durant trois semaines.  

 Il va mobiliser quelque 38.000 personnes sur le terrain dont 28.500 agents recenseurs et devrait permettre de mieux connaître la structure de la population résidente en Côte d’Ivoire.

L’opération permettra d’établir des statistiques sur les habitants (nombre, âge, profession, logement…) et de mieux planifier le développement, tout en prenant en compte l’évolution quantitative de la demande sociale, notamment en matière d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, de centres de santé et d’addiction d’eau potable.

Ce 5e RGPH, qui intervient après celui de 1975, 1988, 1998 et 2014, vise à collecter les informations afin de les mettre à la disposition du gouvernement dans le cadre de la planification et de la politique de développement.  

Guinée : le processus de consolidation de la paix en marche

L’initiative de « Promotion de l’inclusivité et de la cohésion sociale en Guinée » sera officiellement lancée, mercredi 10 novembre à Nzérékoré, au Sud-Est du pays.La question ethnique divise en Guinée. Pour faire de la diversité un facteur d’unité, Mahamat Saleh Annadif, chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (Unowas) et Morissanda Kouyaté, ministre guinéen des Affaires étrangères lanceront les activités de l’initiative de « Promotion de l’inclusivité et de la cohésion sociale en Guinée ».

Un communiqué de l’Unowas, reçu mardi à APA, indique qu’« une caravane culturelle de sensibilisation sera déployée dans les quatre régions naturelles de la Guinée jusqu’en décembre 2022 ». Objectif : « promouvoir le dialogue inclusif, la paix, la diversité culturelle, et la cohésion sociale entre les communautés ».

A travers cette initiative des Nations Unies pour aider à faciliter une transition pacifique et inclusive en Guinée, ajoute la source, les communautés seront sensibilisées sur l’importance de consolider la paix, les droits de l’Homme et le vivre ensemble, et de favoriser une plus grande participation des femmes et filles dans la gouvernance locale.

Tout au long de l’année 2022, précise le communiqué, les villes de Nzérékoré, Macenta, Siguiri, Kankan, Dabola, Mamou, Labé, Koundara, Boffa, Kindia, et Conakry abriteront des « espaces d’échange et de dialogue pour débattre des préoccupations liées à la cohésion sociale et identifier des solutions locales endogènes pouvant contribuer à assurer une transition pacifique et inclusive en Guinée ».

Présidentielle zambienne : l’Ua présente son rapport final

Le chef de la mission d’observation électorale de l’Union africaine pour les élections générales zambiennes a présenté son rapport d’observation final au président zambien Hakainde Hichilema.Koroma qui dirigeait la mission de l’Ua, a fait noter que son rapport contenait certaines recommandations que les autorités zambiennes devraient prendre en compte pour améliorer les processus électoraux dans le pays.

Il a ajouté que l’Ua avait changé sa méthode d’opérations en ne se contentant pas de produire un rapport à la fin des missions d’observation mais elle apporte son soutien aux pays qui en ont besoin après les élections.

Il a révélé que son équipe rencontrerait les différentes parties prenantes zambiennes qui ont participé au processus électoral, notamment les ministères, la Commission électorale de Zambie, les partis politiques et les agences de sécurité.

Les réunions porteront sur la mise en œuvre des recommandations de la mission d’observation de l’Ua et sur l’identification des moyens pratiques permettant d’améliorer la qualité des élections afin de respecter les engagements de l’Ua et les autres obligations et normes internationales.

Hichilema a félicité M. Koroma et son équipe « pour le rôle crucial qu’ils ont joué lors de nos élections, en particulier dans la gestion de la transition pacifique et sans heurts du pouvoir ».

Hichilema a battu l’ancien président Edgar Lungu lors de la présidentielle du 12 août 2021. Un scrutin jugé comme « crédible » par les observateurs régionaux et internationaux.

L’Uemoa fait sa Revue annuelle 2020 au Sénégal

Dakar, la capitale sénégalaise, accueille, du 8 au 10 novembre, la 7e Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).Au total, 10 projets et 116 textes communautaires portant sur la gouvernance économique et la convergence, le marché commun et les réformes structurelles seront évalués pendant les trois jours de l’atelier.

S’exprimant hier lundi lors de la cérémonie d’ouverture de la phase technique, Bamba Kâ, Directeur Général du Secteur financier et de la Compétitivité, a réaffirmé « la ferme volonté » du Sénégal d’ « accélérer l’ensemble des actions favorisant le renforcement de l’intégration régionale ».

A en croire M. Kâ, dans son pays, « des avancées notables ont été notées aussi bien dans l’application des textes communautaires que dans la mise en œuvre des projets » depuis la revue de l’année précédente.

De son côté, Aïssa Kabo Sidikou, Représentant Résident de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine au Sénégal, a rappelé que l’exercice technique de la Revue annuelle « s’inscrit dans le processus d’identification des facteurs pouvant altérer les acquis des efforts communautaires, en vue d’anticiper les actions idoines pour une impulsion politique ciblée du processus d’intégration dans l’espace Uemoa ».

Poursuivant, elle a soutenu que « les résultats, obtenus à ce jour, témoignent de la forte contribution de cette initiative non seulement à l’effectivité de l’harmonisation des législations nationales mais surtout à la coordination du suivi de la mise en œuvre des politiques, programmes et projets communautaires ».

La Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Uemoa a été instituée en 2013 par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. L’objectif est de favoriser l’accélération de leur application au sein de la zone monétaire.

Mali : le gouvernement réagit aux sanctions de la Cédéao

Les autorités de transition « regrettent » les décisions récemment prises par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).À l’évidence, il n’y aura pas d’élections générales le 27 février 2022 au Mali. Le gouvernement de transition estime que les conditions ne sont pas encore réunies. Une excuse qui ne tient pas pour la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Les dirigeants ouest-africains ont prononcé, dimanche dernier à Accra, au Ghana, l’interdiction de voyager et le gel des avoirs financiers des autorités de transition du Mali à l’occasion de la 3e session extraordinaire portant sur ce pays ainsi que la Guinée. Ces sanctions s’appliquent également à leurs familles.

Dans un communiqué publié lundi soir, Bamako « prend acte » mais considère que les nouvelles mesures de la Cédéao « ne tiennent pas suffisamment compte des aspirations profondes du peuple malien et des efforts déployés au quotidien pour relever les défis multiformes auxquels le pays est confronté et pour une stabilité durable ».

Toutefois, les autorités de transition ont réitéré leur volonté de « poursuivre le dialogue avec la Cédéao en vue de permettre la tenue d’élections libres et crédibles dans les meilleurs délais et conditions d’organisation ».

Mali : la Cédéao sanctionne les autorités de transition

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’a pas supporté « l’absence de progrès dans les préparatifs des élections ».L’épée de Damoclès de la Cédéao s’est finalement abattue sur le Mali. Les autorités de transition de ce pays en guerre contre les jihadistes ont fait part à l’organisation régionale de leur « incapacité à respecter l’échéance » pour la transition fixée au 22 février 2022.

Réunis en sommet extraordinaire le 7 novembre à Accra, au Ghana, les dirigeants ouest-africains ont prononcé « des sanctions, avec effet immédiat, à l’encontre des individus et groupes identifiés, y compris l’ensemble des autorités de transition et les autres institutions de transition ». Il s’agit d’une interdiction de voyager et un gel des avoirs financiers qui s’appliquent aussi aux membres de leurs familles.

La Cédéao a déploré « l’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la (tenue) des élections aux dates convenues ». Dans le communiqué final du sommet, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a réitéré « la nécessité de respecter le calendrier de transition » et appelé « les autorités de transition à agir en conséquence pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel ».

Partant de là, la Cédéao a invité la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires afin de s’assurer que les autorités de transition respectent leur engagement en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Sur le plan sécuritaire, l’organisation régionale a exprimé sa préoccupation au vu de la détérioration de la situation qui, selon elle, est la conséquence « des incertitudes politiques accrues » dans le pays.

Pour inverser la tendance, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a demandé aux autorités de transition « d’accroître leurs efforts en assurant (notamment) une présence effective de l’Etat dans les zones affectées » par la menace jihadiste.

Dans le but d’aider le Mali à sécuriser son territoire, l’instance de la Cédéao a exhorté ses pays voisins à « renforcer la présence sécuritaire le long de leurs frontières ». Un mandat plus robuste et le renforcement de la capacité opérationnelle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) pourraient permettre, à en croire la Cédéao, de faire face aux défis du terrorisme.

A cet effet, l’organisation régionale a prévu de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies en vue d’apporter les modifications nécessaires au mandat de la Minusma.

D’ici le 12 décembre 2021, à l’occasion du sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, le président de la Commission, Jean-Claude  Kassi Brou, est chargé d’examiner la situation au Mali et de proposer au cas échéant des sanctions supplémentaires.

Mali : la Cédéao sanctionne les autorités de transition

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’a pas supporté « l’absence de progrès dans les préparatifs des élections ».L’épée de Damoclès de la Cédéao s’est finalement abattue sur le Mali. Les autorités de transition de ce pays en guerre contre les jihadistes ont fait part à l’organisation régionale de leur « incapacité à respecter l’échéance » pour la transition fixée au 22 février 2022.

Réunis en sommet extraordinaire le 7 novembre à Accra, au Ghana, les dirigeants ouest-africains ont prononcé « des sanctions, avec effet immédiat, à l’encontre des individus et groupes identifiés, y compris l’ensemble des autorités de transition et les autres institutions de transition ». Il s’agit d’une interdiction de voyager et un gel des avoirs financiers qui s’appliquent aussi aux membres de leurs familles.

La Cédéao a déploré « l’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la (tenue) des élections aux dates convenues ». Dans le communiqué final du sommet, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a réitéré « la nécessité de respecter le calendrier de transition » et appelé « les autorités de transition à agir en conséquence pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel ».

Partant de là, la Cédéao a invité la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires afin de s’assurer que les autorités de transition respectent leur engagement en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Sur le plan sécuritaire, l’organisation régionale a exprimé sa préoccupation au vu de la détérioration de la situation qui, selon elle, est la conséquence « des incertitudes politiques accrues » dans le pays.

Pour inverser la tendance, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a demandé aux autorités de transition « d’accroître leurs efforts en assurant (notamment) une présence effective de l’Etat dans les zones affectées » par la menace jihadiste.

Dans le but d’aider le Mali à sécuriser son territoire, l’instance de la Cédéao a exhorté ses pays voisins à « renforcer la présence sécuritaire le long de leurs frontières ». Un mandat plus robuste et le renforcement de la capacité opérationnelle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) pourraient permettre, à en croire la Cédéao, de faire face aux défis du terrorisme.

A cet effet, l’organisation régionale a prévu de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies en vue d’apporter les modifications nécessaires au mandat de la Minusma.

D’ici le 12 décembre 2021, à l’occasion du sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, le président de la Commission, Jean-Claude  Kassi Brou, est chargé d’examiner la situation au Mali et de proposer au cas échéant des sanctions supplémentaires.

Côte d’Ivoire: le PM annonce la reprise du dialogue politique « dès décembre »

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a annoncé lundi à Abidjan la poursuite du dialogue politique « dès décembre » 2021 avec les acteurs concernés, lors de son premier grand oral face à la presse.

Le chef de l’Etat « m’a instruit en ce qui concerne effectivement le dialogue politique mené précédemment par feu Hamed Bakayoko et Gon Coulibaly, de reprendre dès décembre la poursuite de ce dialogue politique avec les acteurs concernés », a dit M. Patrick Achi. 

« Dans les tout prochains jours, ils seront contactés », a-t-il ajouté, faisant observer que le dialogue politique « ne s’est jamais arrêté », à preuve, le chef de l’Etat a échangé avec les anciens présidents M. Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. 

En outre, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, mentionnera-t-il, procède depuis plusieurs années à libération de détenus et favorise le retour d’exilés de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.   

M. Ouattara « a la main tendue, il a le cœur ouvert (et) il fait la démonstration quotidienne et permanente du dialogue politique » avec des actes de cohésion sociale, a soutenu M. Patrick Achi, face aux caméras. 

« Il faut reconnaître qu’en matière de dialogue politique, au cours de ces derniers mois, le chef de l’Etat a posé des actes exemplaires et exceptionnels », a-t-il poursuivi, lors de la conférence de presse tenue à l’auditorium de la Primature.  

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’Guessan a plaidé en octobre pour la reprise du dialogue politique en vue d’un « consensus » autour de la présidentielle de 2025, lors d’une rencontre avec Alassane Ouattara au palais présidentiel.

« Il ne faut pas attendre au dernier moment pour engager des discussions. Je crois que le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques », avait déclaré M. Affi qui conduisait une délégation de son parti. 

Cette démarche, notera le chef du FPI, a lieu afin que « ce qui a été à l’origine des problèmes de 2020 puissent être discuté et que nous puissions trouver un consensus largement et longtemps avant l’échéance de 2025 ».

Le président du FPI a émis le vœu que 2025, une année électorale, puisse permettre à la Côte d’Ivoire de tourner la mage des élections contestées et des crises à l’instar du scrutin présidentiel qui s’est soldé par une crise ayant fait plus de 3.000 morts en 2010-2021.    

Côte d’Ivoire: le PM annonce la reprise du dialogue politique « dès décembre »

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a annoncé lundi à Abidjan la poursuite du dialogue politique « dès décembre » 2021 avec les acteurs concernés, lors de son premier grand oral face à la presse.

Le chef de l’Etat « m’a instruit en ce qui concerne effectivement le dialogue politique mené précédemment par feu Hamed Bakayoko et Gon Coulibaly, de reprendre dès décembre la poursuite de ce dialogue politique avec les acteurs concernés », a dit M. Patrick Achi. 

« Dans les tout prochains jours, ils seront contactés », a-t-il ajouté, faisant observer que le dialogue politique « ne s’est jamais arrêté », à preuve, le chef de l’Etat a échangé avec les anciens présidents M. Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. 

En outre, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, mentionnera-t-il, procède depuis plusieurs années à libération de détenus et favorise le retour d’exilés de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.   

M. Ouattara « a la main tendue, il a le cœur ouvert (et) il fait la démonstration quotidienne et permanente du dialogue politique » avec des actes de cohésion sociale, a soutenu M. Patrick Achi, face aux caméras. 

« Il faut reconnaître qu’en matière de dialogue politique, au cours de ces derniers mois, le chef de l’Etat a posé des actes exemplaires et exceptionnels », a-t-il poursuivi, lors de la conférence de presse tenue à l’auditorium de la Primature.  

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’Guessan a plaidé en octobre pour la reprise du dialogue politique en vue d’un « consensus » autour de la présidentielle de 2025, lors d’une rencontre avec Alassane Ouattara au palais présidentiel.

« Il ne faut pas attendre au dernier moment pour engager des discussions. Je crois que le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques », avait déclaré M. Affi qui conduisait une délégation de son parti. 

Cette démarche, notera le chef du FPI, a lieu afin que « ce qui a été à l’origine des problèmes de 2020 puissent être discuté et que nous puissions trouver un consensus largement et longtemps avant l’échéance de 2025 ».

Le président du FPI a émis le vœu que 2025, une année électorale, puisse permettre à la Côte d’Ivoire de tourner la mage des élections contestées et des crises à l’instar du scrutin présidentiel qui s’est soldé par une crise ayant fait plus de 3.000 morts en 2010-2021.    

Burkina : Luc Adolphe Tiao lance son parti politique

Le dernier Premier ministre du régime de Blaise Compaoré a lancé samedi dernier à Ouagadougou, son parti politique dénommé le Rassemblement Patriotique pour le Développement (RPD).Luc Adolphe Tiao, 67 ans, a signé son divorce avec le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) fondé en 2014 par l’ancien président burkinabé qui vit en exil en Côte d’Ivoire, depuis sa chute en 2014. Il a décidé de prendre son destin entre ses mains pour préparer les futures échéances électorales dans son pays.

« J’ai partagé la vision avec un certain nombre de camarades qui ont accepté qu’ensemble nous puissions créer un parti politique qui apportera sa contribution à l’édification du Burkina Faso » a-t-il déclaré devant ses sympathisants.

Journaliste de profession et ancien diplomate, Luc Adolphe Tiao avait été emprisonné le 16 septembre 2016 quelques jours après son retour volontaire d’un an et demi d’exil en Côte d’Ivoire.

La justice Burkinabé lui avait reproché la signature d’une réquisition spéciale, pour réprimer les manifestants de l’insurrection ayant conduit à la chute de Blaise Compaoré en 2014.

En créant son propre parti, l’ancien Premier ministre fait de la « sécurité et la réconciliation » ces deux priorités dans un pays en proie au jihadisme. « Nous ne pouvons pas continuer à vivre en ennemis. Nous ne pouvons pas laisser triompher la haine, nous ne pouvons pas continuer à tolérer la cassure sociale que nous observons chaque jour. Si nous aimons notre pays, nous devons travailler ensemble comme l’indique du reste notre logo, Rassemblement patriotique pour le développement », a-t-il indiqué.

 « S’unir pour bâtir » est le nouveau slogan du parti de Luc Adolphe Tiao dont le combat est de sortir le Burkina Faso de cette spirale de violence. « Notre pays a besoin de sécurité et de paix. Sans sécurité et paix, nous ne pouvons pas rêver. Sans sécurité et paix, nous ne pouvons pas vivre dans la cohésion. Sans sécurité et paix, nous sommes laissés à nous-mêmes. La question de la sécurité est fondamentale pour notre parti », a-t-il confié devant ses militants.

Burkina : Luc Adolphe Tiao lance son parti politique

Le dernier Premier ministre du régime de Blaise Compaoré a lancé samedi dernier à Ouagadougou, son parti politique dénommé le Rassemblement Patriotique pour le Développement (RPD).Luc Adolphe Tiao, 67 ans, a signé son divorce avec le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) fondé en 2014 par l’ancien président burkinabé qui vit en exil en Côte d’Ivoire, depuis sa chute en 2014. Il a décidé de prendre son destin entre ses mains pour préparer les futures échéances électorales dans son pays.

« J’ai partagé la vision avec un certain nombre de camarades qui ont accepté qu’ensemble nous puissions créer un parti politique qui apportera sa contribution à l’édification du Burkina Faso » a-t-il déclaré devant ses sympathisants.

Journaliste de profession et ancien diplomate, Luc Adolphe Tiao avait été emprisonné le 16 septembre 2016 quelques jours après son retour volontaire d’un an et demi d’exil en Côte d’Ivoire.

La justice Burkinabé lui avait reproché la signature d’une réquisition spéciale, pour réprimer les manifestants de l’insurrection ayant conduit à la chute de Blaise Compaoré en 2014.

En créant son propre parti, l’ancien Premier ministre fait de la « sécurité et la réconciliation » ces deux priorités dans un pays en proie au jihadisme. « Nous ne pouvons pas continuer à vivre en ennemis. Nous ne pouvons pas laisser triompher la haine, nous ne pouvons pas continuer à tolérer la cassure sociale que nous observons chaque jour. Si nous aimons notre pays, nous devons travailler ensemble comme l’indique du reste notre logo, Rassemblement patriotique pour le développement », a-t-il indiqué.

 « S’unir pour bâtir » est le nouveau slogan du parti de Luc Adolphe Tiao dont le combat est de sortir le Burkina Faso de cette spirale de violence. « Notre pays a besoin de sécurité et de paix. Sans sécurité et paix, nous ne pouvons pas rêver. Sans sécurité et paix, nous ne pouvons pas vivre dans la cohésion. Sans sécurité et paix, nous sommes laissés à nous-mêmes. La question de la sécurité est fondamentale pour notre parti », a-t-il confié devant ses militants.

Transition guinéenne : la Cédéao dans l’attente d’un chronogramme des élections

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, réunie pour la troisième fois en sommet extraordinaire pour débattre de la situation politique en Guinée, encourage les autorités de la transition à lui soumettre « rapidement » ce document.En Guinée, la Charte de la transition est entrée en vigueur le 28 septembre. Trois jours plus tard, le colonel Mamady Doumbouya a prêté serment comme président de la transition. Depuis, l’auteur du coup d’État contre Alpha Condé a nommé un Premier ministre civil et entamé la formation du gouvernement de transition.

Dans le communiqué final du sommet extraordinaire, tenu le 7 novembre à Accra, au Ghana,  la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a pris note de ces « derniers développements ».

Elle a demandé aux autorités de la transition de détailler, dans un chronogramme, les activités à entreprendre en vue d’assurer la tenue d’élections. Pour les inciter à respecter toutes les directives visant à rétablir l’ordre constitutionnel, les dirigeants ouest-africains ont maintenu « la suspension de la Guinée de toutes les instances de la Cédéao, outre l’interdiction des voyages et le gel des avoirs financiers des membres du CNRD (Comité National pour le Redressement et le Développement) et de leurs familles ».

Se prononçant sur le sort du président déchu, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a exigé « la libération immédiate et sans condition » d’Alpha Condé. Pour renforcer le « dialogue avec les autorités de la transition et favoriser la réussite d’un processus de transition dans les plus brefs délais », le diplomate ghanéen, Dr Mohamed Ibn Chambas, a été nommé Envoyé spécial en Guinée.

La Conférence chefs d’Etat et de gouvernement, avant de prendre des décisions, a suivi un rapport présenté par le président en exercice de la Cédéao, Nana Akufo-Addo, sur les résultats de la visite qu’il a effectuée en Guinée en compagnie d’Alassane Ouattara le 17 septembre ainsi que sa visite au Mali le 17 octobre.

L’instance a également examiné le rapport définitif relatif à la situation politique au Mali présenté par le Médiateur de la Cédéao dans ce pays ainsi que le mémorandum sur la situation politique en Guinée présenté par le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude  Kassi Brou.

Alassane Ouattara, Umaro Sissoco Embaló, Mohamed Bazoum et Macky Sall, respectivement présidents de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Niger et du Sénégal, ont effectué le déplacement à Accra.

Tout comme Mariam Chabi Talata, vice-présidente du Bénin, Yemi Osinbajo, vice-président du Nigeria, Seedy Keita, ministre gambien du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi, Dee-Maxwell Seah Kemayah, ministre libérien des Affaires étrangères, Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Belarmino Silva, ambassadeur du Cabo Verde au Nigeria et Francess Virginia Anderson, Haut-Commissaire de la Sierra-Leone au Ghana.

Transition guinéenne : la Cédéao dans l’attente d’un chronogramme des élections

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, réunie pour la troisième fois en sommet extraordinaire pour débattre de la situation politique en Guinée, encourage les autorités de la transition à lui soumettre « rapidement » ce document.En Guinée, la Charte de la transition est entrée en vigueur le 28 septembre. Trois jours plus tard, le colonel Mamady Doumbouya a prêté serment comme président de la transition. Depuis, l’auteur du coup d’État contre Alpha Condé a nommé un Premier ministre civil et entamé la formation du gouvernement de transition.

Dans le communiqué final du sommet extraordinaire, tenu le 7 novembre à Accra, au Ghana,  la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a pris note de ces « derniers développements ».

Elle a demandé aux autorités de la transition de détailler, dans un chronogramme, les activités à entreprendre en vue d’assurer la tenue d’élections. Pour les inciter à respecter toutes les directives visant à rétablir l’ordre constitutionnel, les dirigeants ouest-africains ont maintenu « la suspension de la Guinée de toutes les instances de la Cédéao, outre l’interdiction des voyages et le gel des avoirs financiers des membres du CNRD (Comité National pour le Redressement et le Développement) et de leurs familles ».

Se prononçant sur le sort du président déchu, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a exigé « la libération immédiate et sans condition » d’Alpha Condé. Pour renforcer le « dialogue avec les autorités de la transition et favoriser la réussite d’un processus de transition dans les plus brefs délais », le diplomate ghanéen, Dr Mohamed Ibn Chambas, a été nommé Envoyé spécial en Guinée.

La Conférence chefs d’Etat et de gouvernement, avant de prendre des décisions, a suivi un rapport présenté par le président en exercice de la Cédéao, Nana Akufo-Addo, sur les résultats de la visite qu’il a effectuée en Guinée en compagnie d’Alassane Ouattara le 17 septembre ainsi que sa visite au Mali le 17 octobre.

L’instance a également examiné le rapport définitif relatif à la situation politique au Mali présenté par le Médiateur de la Cédéao dans ce pays ainsi que le mémorandum sur la situation politique en Guinée présenté par le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude  Kassi Brou.

Alassane Ouattara, Umaro Sissoco Embaló, Mohamed Bazoum et Macky Sall, respectivement présidents de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Niger et du Sénégal, ont effectué le déplacement à Accra.

Tout comme Mariam Chabi Talata, vice-présidente du Bénin, Yemi Osinbajo, vice-président du Nigeria, Seedy Keita, ministre gambien du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi, Dee-Maxwell Seah Kemayah, ministre libérien des Affaires étrangères, Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Belarmino Silva, ambassadeur du Cabo Verde au Nigeria et Francess Virginia Anderson, Haut-Commissaire de la Sierra-Leone au Ghana.

Marche verte : Les cinq dimensions du discours royal

Propos recueillis par Hicham Alaoui — Le discours prononcé par le Roi Mohammed VI à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche verte reflète la force de l’engagement marocain et la profondeur des arguments et des réalisations tangibles qui consacrent la primauté de la question du Sahara comme priorité dans les politiques intérieure et étrangère du Royaume, a souligné Mohamed Bouden, politologue et président du Centre Atlas d’analyse des indicateurs politiques et institutionnels.Ce discours représente un message national qui consacre l’image que le Royaume mérite auprès de la communauté internationale et soutient ses aspirations internationales et régionales, a-t-il indiqué dans un entretien à APA.

Selon lui, le discours royal reflète de manière tangible que l’histoire moderne du Maroc est pleine de marches qui ont suivi la Marche verte aboutissant à des résultats fructueux et des bénéfices apparents.

Force est de constater que le discours royal comporte cinq dimensions, relève Mohamed Bouden. La première est liée au contexte riche en acquis et en défis. Concernant les acquis et le passage du Maroc d’une victoire à l’autre, il y a une dynamique qui résulte des acquis réalisés par le Maroc à travers l’intervention, le 13 novembre 2020, des Forces Armées Royales afin d’assurer la fluidité de la circulation des personnes et des marchandises au niveau du passage d’El Guerguerat, ainsi que l’impact de la reconnaissance des Etats Unis d’Amérique de la marocanité du Sahara sur la réalité stratégique dans la région et de la poursuite de la l’ouverture de consulats au Sahara, ce qui illustre le soutien international croissant à la marocanité du Sahara.

Il s’agit de décisions volontaires d’États souverains en harmonie avec le contenu de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963, a-t-il estimé.

Pour l’universitaire marocain, « c’est un élan qui ne peut être inversé dans le temps. Le Maroc affronte les défis avec clarté et sagesse, et consacre la marocanité du Sahara comme un fait qui représente sa propre norme avec la logique de l’histoire, de la réalité, de la reconnaissance internationale et de la volonté de la population du Sahara marocain.

La deuxième dimension renvoie au fait que le Roi Mohammed VI a affirmé dans les termes les plus clairs que le Sahara marocain « n’est pas à négocier et la marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation ». Aussi, le Souverain a exprimé son attachement à la légitimité internationale et aux références onusiennes depuis 2007, c’est-à-dire dans le cadre des 18 dernières résolutions du Conseil de sécurité, de la résolution 1754 à celle 2602.

La troisième dimension est liée au développement et au processus démocratique du Sahara marocain, qui ne dépend pas du cheminement international du dossier. Ainsi, le discours royal a mis en lumière le développement que connaît le Sahara marocain à différents niveaux, que ce soit à travers l’investissement national et la mise en œuvre du modèle de développement des provinces du sud ou au niveau des partenariats internationaux, ce qui se répercute sur les opportunités et l’environnement des affaires dans la région, a poursuivi M. Bouden.

Aujourd’hui, le Sahara marocain bénéficie d’éléments d’attractivité et de structures d’incubation de projets, et connaît un mouvement important et diversifié de citoyens et de capitaux, a-t-il noté.

Pour ce qui est de la quatrième dimension, elle est porteuse d’un message pour ceux qui ont des positions doubles et ambiguës concernant le Sahara marocain, dont le Maroc attend une autre logique qui traite de l’intégrité territoriale marocaine telle que les Marocains y croient pour atteindre des objectifs communs. Le Maroc veut travailler sur des bases claires et trouver des solutions aux crises.

Il est certain que le Maroc est attaché à des valeurs constantes envers ses partenaires traditionnels et nouveaux, mais il n’y a pas de place pour utiliser le dossier du Sahara marocain pour réaliser des gains géopolitiques avec duplicité ou ambiguïté des positions. Le Sahara marocain est la colonne vertébrale des partenariats internationaux avec le Maroc.

Pour la cinquième dimension, il est à signaler que le discours royal consolide les bases du destin commun entre les cinq peuples maghrébins, interagit avec le contexte sereinement et profondément et met certaines parties à l’heure de vérité. Par conséquent, le discours royal reflète la culture stratégique de l’Etat marocain qui relève les défis et défend avec une ferme conviction les efforts de prospérité, d’unité et de stabilité, soutient M. Bouden.

Marche verte : Les cinq dimensions du discours royal

Propos recueillis par Hicham Alaoui — Le discours prononcé par le Roi Mohammed VI à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche verte reflète la force de l’engagement marocain et la profondeur des arguments et des réalisations tangibles qui consacrent la primauté de la question du Sahara comme priorité dans les politiques intérieure et étrangère du Royaume, a souligné Mohamed Bouden, politologue et président du Centre Atlas d’analyse des indicateurs politiques et institutionnels.Ce discours représente un message national qui consacre l’image que le Royaume mérite auprès de la communauté internationale et soutient ses aspirations internationales et régionales, a-t-il indiqué dans un entretien à APA.

Selon lui, le discours royal reflète de manière tangible que l’histoire moderne du Maroc est pleine de marches qui ont suivi la Marche verte aboutissant à des résultats fructueux et des bénéfices apparents.

Force est de constater que le discours royal comporte cinq dimensions, relève Mohamed Bouden. La première est liée au contexte riche en acquis et en défis. Concernant les acquis et le passage du Maroc d’une victoire à l’autre, il y a une dynamique qui résulte des acquis réalisés par le Maroc à travers l’intervention, le 13 novembre 2020, des Forces Armées Royales afin d’assurer la fluidité de la circulation des personnes et des marchandises au niveau du passage d’El Guerguerat, ainsi que l’impact de la reconnaissance des Etats Unis d’Amérique de la marocanité du Sahara sur la réalité stratégique dans la région et de la poursuite de la l’ouverture de consulats au Sahara, ce qui illustre le soutien international croissant à la marocanité du Sahara.

Il s’agit de décisions volontaires d’États souverains en harmonie avec le contenu de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963, a-t-il estimé.

Pour l’universitaire marocain, « c’est un élan qui ne peut être inversé dans le temps. Le Maroc affronte les défis avec clarté et sagesse, et consacre la marocanité du Sahara comme un fait qui représente sa propre norme avec la logique de l’histoire, de la réalité, de la reconnaissance internationale et de la volonté de la population du Sahara marocain.

La deuxième dimension renvoie au fait que le Roi Mohammed VI a affirmé dans les termes les plus clairs que le Sahara marocain « n’est pas à négocier et la marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation ». Aussi, le Souverain a exprimé son attachement à la légitimité internationale et aux références onusiennes depuis 2007, c’est-à-dire dans le cadre des 18 dernières résolutions du Conseil de sécurité, de la résolution 1754 à celle 2602.

La troisième dimension est liée au développement et au processus démocratique du Sahara marocain, qui ne dépend pas du cheminement international du dossier. Ainsi, le discours royal a mis en lumière le développement que connaît le Sahara marocain à différents niveaux, que ce soit à travers l’investissement national et la mise en œuvre du modèle de développement des provinces du sud ou au niveau des partenariats internationaux, ce qui se répercute sur les opportunités et l’environnement des affaires dans la région, a poursuivi M. Bouden.

Aujourd’hui, le Sahara marocain bénéficie d’éléments d’attractivité et de structures d’incubation de projets, et connaît un mouvement important et diversifié de citoyens et de capitaux, a-t-il noté.

Pour ce qui est de la quatrième dimension, elle est porteuse d’un message pour ceux qui ont des positions doubles et ambiguës concernant le Sahara marocain, dont le Maroc attend une autre logique qui traite de l’intégrité territoriale marocaine telle que les Marocains y croient pour atteindre des objectifs communs. Le Maroc veut travailler sur des bases claires et trouver des solutions aux crises.

Il est certain que le Maroc est attaché à des valeurs constantes envers ses partenaires traditionnels et nouveaux, mais il n’y a pas de place pour utiliser le dossier du Sahara marocain pour réaliser des gains géopolitiques avec duplicité ou ambiguïté des positions. Le Sahara marocain est la colonne vertébrale des partenariats internationaux avec le Maroc.

Pour la cinquième dimension, il est à signaler que le discours royal consolide les bases du destin commun entre les cinq peuples maghrébins, interagit avec le contexte sereinement et profondément et met certaines parties à l’heure de vérité. Par conséquent, le discours royal reflète la culture stratégique de l’Etat marocain qui relève les défis et défend avec une ferme conviction les efforts de prospérité, d’unité et de stabilité, soutient M. Bouden.

Roi Mohammed VI : Le Maroc n’engagera aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara

Le Maroc n’engagera aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain, a déclaré le Roi Mohammed VI à l’adresse de ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes sur le sujet de l’intégrité territoriale du Royaume. »A ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, nous déclarons que le Maroc n’engagera avec eux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain », a dit le Souverain dans un discours prononcé samedi soir à l’occasion du 46ème anniversaire de la marche verte.

Il a exprimé, par ailleurs, sa considération aux pays et aux groupements qui sont liés au Maroc par des conventions et des partenariats et pour qui, les provinces du Sud constituent une partie intégrante du territoire national.

« (…) nous avons dans la région des partenaires internationaux de bonne foi qui, en toute clarté et en toute transparence, investissent aux côtés du secteur privé national et contribuent ainsi au bien-être de la population », a indiqué le Souverain.

Le Roi a également relevé que les développements positifs de l’affaire du Sahara confortent la dynamique de développement soutenue dans les provinces du Sud. Celles-ci, a-t-il poursuivi, connaissent un essor général, illustré par le développement des infrastructures et la réalisation de projets économiques et sociaux.

Grâce à ces projets, a affirmé le Souverain, les régions du Sahara sont devenues, désormais, un espace ouvert aux opportunités de développement et une plateforme propice à l’investissement national et étranger.

Par ailleurs, SM le Roi a souligné que les conseils élus démocratiquement, librement et de manière responsable dans les provinces et régions du Sahara sont les véritables représentants légitimes de la population locale.

« Notre souhait est que ces conseils soient une force motrice pour mettre en œuvre la régionalisation avancée, compte tenu de sa vocation à offrir de réelles perspectives de développement et à favoriser une véritable participation politique », a dit le Souverain.

Le Roi a saisi l’occasion de ce discours pour adresser aux cinq peuples du Maghreb, ses vœux les plus sincères d’unité et de stabilité, de progrès et de prospérité.

Roi Mohammed VI : Le Maroc n’engagera aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara

Le Maroc n’engagera aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain, a déclaré le Roi Mohammed VI à l’adresse de ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes sur le sujet de l’intégrité territoriale du Royaume. »A ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, nous déclarons que le Maroc n’engagera avec eux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain », a dit le Souverain dans un discours prononcé samedi soir à l’occasion du 46ème anniversaire de la marche verte.

Il a exprimé, par ailleurs, sa considération aux pays et aux groupements qui sont liés au Maroc par des conventions et des partenariats et pour qui, les provinces du Sud constituent une partie intégrante du territoire national.

« (…) nous avons dans la région des partenaires internationaux de bonne foi qui, en toute clarté et en toute transparence, investissent aux côtés du secteur privé national et contribuent ainsi au bien-être de la population », a indiqué le Souverain.

Le Roi a également relevé que les développements positifs de l’affaire du Sahara confortent la dynamique de développement soutenue dans les provinces du Sud. Celles-ci, a-t-il poursuivi, connaissent un essor général, illustré par le développement des infrastructures et la réalisation de projets économiques et sociaux.

Grâce à ces projets, a affirmé le Souverain, les régions du Sahara sont devenues, désormais, un espace ouvert aux opportunités de développement et une plateforme propice à l’investissement national et étranger.

Par ailleurs, SM le Roi a souligné que les conseils élus démocratiquement, librement et de manière responsable dans les provinces et régions du Sahara sont les véritables représentants légitimes de la population locale.

« Notre souhait est que ces conseils soient une force motrice pour mettre en œuvre la régionalisation avancée, compte tenu de sa vocation à offrir de réelles perspectives de développement et à favoriser une véritable participation politique », a dit le Souverain.

Le Roi a saisi l’occasion de ce discours pour adresser aux cinq peuples du Maghreb, ses vœux les plus sincères d’unité et de stabilité, de progrès et de prospérité.

_le Roi Mohammed VI réitère l’attachement du Maroc au processus politique conduit par l’ONU

Le Roi Mohammed VI a réaffirmé, samedi, l’attachement du Maroc au processus politique conduit par l’ONU au sujet du différend régional autour du Sahara, dont la marocanité, aujourd’hui comme dans le passé, « ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation ».Dans un discours à l’occasion du 46è anniversaire de la Marche verte, le Souverain marocain a réitéré également l’engagement du Royaume en faveur de la recherche d’une solution pacifique, pour le maintien du cessez-le-feu et de la poursuite de la coordination et de la coopération avec la Minurso, dans la stricte limite des attributions qui lui sont assignées.

Il a saisi l’occasion pour renouveler au Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres et à son envoyé personnel, le soutien total du Maroc pour les efforts qu’il déploie afin que soit relancé le processus politique dans les plus prompts délais.

Le Souverain a insisté dans ce cadre sur « la nécessité de se conformer aux paramètres définis par les résolutions successives du Conseil de sécurité depuis 2007 et qui ont été consacrés dans les rencontres tenues à Genève, sous l’égide des Nations Unies ».

Le Roi a précisé que si le Maroc engage des négociations, c’est essentiellement pour parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel, affirmant que pour le Maroc, son Sahara n’est pas à négocier.

Relevant que la cause nationale s’inscrit désormais dans une dynamique positive imparable, le Souverain a souligné que la Marocanité du Sahara est une vérité aussi pérenne qu’immuable, et ne souffre, de ce fait, aucune contestation.

« D’abord, parce que la légitimité de notre cause est validée par les annales de l’histoire, ensuite parce que tel est le vœu profond et le souhait ardent de la population sahraouie enfin parce qu’une reconnaissance internationale d’envergure vient l’entériner », a-t-il expliqué.

Le Souverain a souligné que le Maroc a progressé ces derniers mois, avec calme et sérénité, dans l’action engagée pour défendre son Sahara, saluant à ce propos les Forces Armées Royales qui, le 13 novembre 2020, ont restauré la libre circulation des personnes et des marchandises au point de passage Guerguerat, reliant les deux pays frères, le Maroc et la Mauritanie.

« Cette action pacifique ferme a mis un terme aux provocations et aux agressions dont le Maroc avait déjà signalé à la communauté internationale la gravité pour la sécurité et pour la stabilité de la région », a-t-il dit.

Se félicitant du soutien concret dont jouit la Cause nationale, le Souverain a affirmé que la décision souveraine des États-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara constitue un sujet de fierté pour le Royaume.

Cette reconnaissance est le corollaire naturel de l’appui constant des administrations américaines antérieures et l’illustration de leur apport constructif au processus de règlement de la question du Sahara, a souligné le Souverain.

« Cette orientation affermit le caractère irréversible du processus politique en marche : il est voué à mettre en place une solution définitive fondée sur l’Initiative d’autonomie, sous souveraineté marocaine », a-t-il poursuivi.

Dans le même ordre d’idées, la décision de plus de 24 pays d’ouvrir des consulats à Laâyoune ou à Dakhla vient confirmer le large soutien dont bénéficie la position marocaine, surtout au sein de l’environnement arabo-africain du Royaume, a fait observer le Souverain.

C’est assurément la meilleure réponse juridique et diplomatique à ceux qui prétendent que la reconnaissance de la Marocanité du Sahara n’a pas de visibilité franche et concrète sur le terrain, a signalé le Roi Mohammed VI.

« Aujourd’hui, nous sommes tout à fait fondés à attendre de nos partenaires qu’ils formulent des positions autrement plus audacieuses et plus nettes au sujet de l’intégrité territoriale du Royaume », a soutenu le Souverain, avant de conclure que telles positions sont de nature à contribuer à renforcer le processus politique en cours et à appuyer les efforts déployés pour parvenir à une solution définitive réalisable.