Lesotho : tenue des élections générales le 7 octobre

Le Lesotho organisera des élections générales le 7 octobre, a déclaré le président de la Commission électorale du pays, Mpaiphele Maqutu, dans une note publiée mercredi dernier.Selon Mpaiphele Maqutu, les résultats définitifs de ces joutes électorales seront publiés le lendemain du vote.

Le chef du parti ayant la majorité au parlement de 120 sièges est élu Premier ministre.

L’annonce de la date des élections intervient une semaine après la dissolution du parlement par le roi Letsie III, conformément aux procédures de préparation de nouveaux scrutins.

Le petit royaume d’Afrique australe, qui compte un peu plus de deux millions d’habitants, est secoué par une instabilité politique depuis son indépendance en 1966, une situation qui a donné lieu à plusieurs coups d’Etat et à de nombreuses élections au fil des ans.

Le pays a organisé trois élections entre 2012 et 2017 qui se sont soldées par des coalitions fracturées et des turbulences.

Aucun Premier ministre n’a effectué un mandat complet de cinq ans au cours de la dernière décennie, le royaume ayant connu deux Premiers ministres depuis les derniers scrutins de 2017.

Soudan : levée du blocus de la frontière avec l’Ethiopie

Le Soudan a ouvert le point de passage de Gallabat à l’Ethiopie voisine après des mois de blocus à cause des tensions sur leur frontière commune, a rapporté APA jeudi.La décision du Soudan d’ouvrir la zone frontalière répondrait à la volonté de résoudre la question frontalière avec l’Ethiopie par des moyens pacifiques.

Elle intervient quelques jours après que le gouvernement éthiopien a annoncé qu’il avait convenu avec l’agence des Nations Unies, UNOPS, de reconstruire les infrastructures de la région du Tigré, endommagées par la guerre.

L’Ethiopie n’a pas encore commenté la décision de Khartoum. Les dirigeants des deux pays se sont rencontrés au Kenya au début du mois, en marge d’une réunion de l’IGAD (Agence intergouvernementale pour le développement), et ont discuté des récentes tensions. Ils ont ensuite convenu de former un comité conjoint pour mettre fin au différend.

L’IGAD semble avoir travaillé en coulisses pour convaincre les deux pays d’éviter une guerre frontalière.

Dans un article publié lundi, The East African, citant Workeneh Gebeyehu, le Secrétaire exécutif de l’IGAD, a indiqué que l’IGAD « a amené les parties à s’asseoir à la table, mais il appartiendra entièrement aux deux parties de rédiger un accord pour résoudre les différends frontaliers persistants… ».

Il est également indiqué que les deux pays ont accepté de recourir au dialogue pour résoudre la question de la frontière.

Le Dr Workneh Gebeyehu a déclaré que « les deux parties conviennent de la nécessité du dialogue et ont accueilli favorablement les appels à la non-violence ».

Cependant, il a déclaré que le problème de la frontière, qui a été le théâtre de violences sporadiques pendant des années, nécessitait des discussions dont les termes devront être définis par les dirigeants des deux pays, comme le rapporte l’East African.

La tension entre le Soudan et l’Ethiopie s’est accrue le mois dernier après que Khartoum a affirmé que sept de ses soldats avaient été exécutés par les forces de défense éthiopiennes dans la région d’Al-Fashga.

Les forces de défense éthiopiennes ont démenti cette allégation, imputant les meurtres aux milices locales de la région. En effet, un milicien a été tué lors d’un accrochage avec les troupes éthiopiennes.

Législatives : un rendez-vous électoral bien ancré au Sénégal

Le premier scrutin législatif au Sénégal s’est déroulé le 31 octobre 1848 alors que le territoire était sous le joug français.Les Sénégalais devront choisir, le 31 juillet 2022, leurs représentants à l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. La campagne pour ces joutes électorales, lancée dimanche dernier, prendra fin le 29 courant.

Dans le pays de la téranga (hospitalité, en wolof), il y a une très longue tradition d’élections législatives. Depuis le 19e siècle et l’époque coloniale, des citoyens français puis sénégalais y élisent des députés.  

Barthélemy Durand Valentin fut ainsi le premier sénégalais à siéger au Palais Bourbon, en France. Blaise Diagne, Galandou Diouf et Léopold Sédar Senghor vont notamment marcher sur les traces du mulâtre saint-louisien.

L’institution de l’Assemblée nationale au Sénégal est l’aboutissement d’un processus marqué par plusieurs étapes : le Conseil général (1879-1920), le Conseil colonial (1920-1946), le Conseil général (1946-1952), l’Assemblée territoriale (1952-1958) et l’Assemblée constituante créée le 25 novembre 1958.

À l’éclatement de la fédération du Mali, l’Assemblée nationale sénégalaise est instaurée par la Loi n° 60-44 du 20 août 1960 pour devenir la deuxième institution du pays après le président de la République.

De 80 au début, l’effectif de l’hémicycle est passé à 100 en 1978, à 120 en 1983 et à 140 en 1998. Le nombre de députés est retombé à 120 en 2001 suite à la première alternance démocratique avant d’atteindre 150 en 2007. Depuis le référendum constitutionnel de 2016, il y a 165 représentants du peuple élus au suffrage universel direct.

Jusqu’en 1967, la durée du mandat des députés était de quatre ans. Actuellement, le quinquennat s’applique pour les différentes législatures. Lors des élections législatives de 1983, 60 parlementaires ont été élus au scrutin majoritaire tandis que l’autre moitié a été choisie au scrutin proportionnel sur une liste nationale présentée par chaque parti.

En septembre 1991, un changement s’opère. Le nouveau Code électoral dispose que les députés sont élus au scrutin majoritaire à un tour dans les départements jusqu’à concurrence de 70 sièges.

Une ordonnance présidentielle fixe, en février 2001, une autre clé de répartition. Soixante-cinq députés sont désormais élus au scrutin départemental à un tour et 55 au scrutin proportionnel national.

En décembre 2006, le président de l’époque, Abdoulaye Wade en l’occurrence, modifie encore le mode de désignation. Son décret n°2006-1350 du 8 décembre 2006 entérine l’élection de 90 députés au scrutin majoritaire à un tour au niveau départemental et 60 sur la liste nationale proportionnelle.

Grâce à la révision constitutionnelle de mars 2016, la diaspora sénégalaise fait entrer 15 députés à l’hémicycle pour la représenter. Le nombre total de parlementaires passe ainsi  de 150 à 165. Cette année, le ministère de l’Intérieur a essayé en vain d’ajouter sept sièges à la faveur de la création récente du département de Keur Massar, dans la banlieue de Dakar.

La 14e législature (2022-2027) sera donc composée de 150 députés représentant les Sénégalais résidant dans le territoire national (97 au scrutin majoritaire et 53 au scrutin proportionnel) et de 15 autres portant la voix des Sénégalais de l’extérieur.

Le FPI demande à Bamako la « libération des 49 militaires » ivoiriens

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) qui demande par ailleurs à l’Etat de Côte d’Ivoire de privilégier la voie diplomatique dans cette affaire, selon un communiqué parvenu à APA.« Le FPI demande la libération des 49 militaires, nos concitoyens, détenus au Mali, exprime sa solidarité avec leurs différentes familles et reste saisi du dossier », indique le communiqué signé de son secrétaire général et porte-parole, Issiaka Sangaré.

Le parti de l’ex-Premier ministre Affi N’Guessan dit suivre « avec beaucoup d’attention le déroulement du dossier des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali et encourage le gouvernement à privilégier l’axe de la diplomatie dans la quête de solutions pour le dénouement heureux et diligent de cette affaire ». 

Le dimanche 10 juillet 2022, 49 militaires ivoiriens ont été arrêtés, en début d’après-midi, à l’aéroport international de Bamako. Ces soldats ont été présentés par les autorités maliennes, lundi, comme des mercenaires.

Le mardi 12 juillet 2022, le gouvernement ivoirien a réagi, à travers le Conseil national de sécurité (CNS) qui a produit un communiqué en indiquant qu’il s’agit de « militaires régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne qui se trouvent au Mali ». 

Selon l’Etat ivoirien ces soldats interviennent dans le cadre des opérations des Eléments Nationaux de Soutien (NSE) » et que « la présence de ce détachement des Eléments NSE est conforme aux mécanismes des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes ».

Malgré les éclairages apportés par les autorités politiques et militaires ivoiriennes ainsi que les appels à la libération des prisonniers, les autorités maliennes campent sur leur position invoquant que la présence des militaires ivoiriens ne saurait se justifier.

Décrispation : Ouattara assure rencontrer Gbagbo et Bédié « régulièrement »

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, assure rencontrer « régulièrement » ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, en vue de la décrispation socio-politique.« Les autres considèrent que c’est une rencontre exceptionnelle, mais on doit considérer qu’elle est plutôt ordinaire et qu’elle sera régulière et chaque fois que mes prédécesseurs auront le temps de reprendre ces échanges », a déclaré le président de la république Alassane Ouattara.

« Je leur ferais appel pour recueillir leurs avis et leurs recommandations (et) je trouve que ce sera une très bonne chose pour la nation », a ajouté M. Ouattara, soutenant que cela permettrait « d’entendre et d’écouter les prédécesseurs et leurs expériences du pays ».

Gbagbo et Henri Konan Bédié sont les principaux leaders politiques du pays vu le poids politique qu’ils représentent et « nous aurons l’occasion de nous voir régulièrement en fonction de leur disponibilité », a-t-il poursuivi.

Le président Ouattara a dit avoir eu « une bonne séance de travail » avec ses prédécesseurs. M. Gbagbo a fait savoir que « le président de la République et ses deux prédécesseurs ont exprimé leur volonté de faire de cette première rencontre un levain de la décrispation du climat sociaux-politique national en Côte d’Ivoire ».

« Le président de la République a salué la spontanéité de la réponse réservée à son invitation », a indiqué M. Gbagbo, soulignant que lui et M. Bédié ont pour leur part « exprimé leur reconnaissance au président Alassane Ouattara pour son accueil fraternel ».

Cette rencontre intervient dans le cadre des recommandations du dialogue politique entre le gouvernement, les groupements et partis politiques, ainsi que la société civile.

Emirats : Le président Mohammed ben Zayed entend consolider les principes de la politique étrangère du pays

Le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane a prononcé, mercredi, un discours qui constitue une feuille de route du pays aux niveaux politique, économique et social.Dans ce discours, diffusé sur les chaines de télévisions et radios locales, le président émirati a tracé les contours de la politique des Emirats arabes unis qui est fondée sur les valeurs de la paix, de coexistence pacifique et de respect mutuel.

« Nous tendons la main de l’amitié à tous les pays qui partagent nos valeurs de coexistence pacifique et de respect mutuel, et ce en vue de parvenir au progrès et à la prospérité ».

Selon lui, les Émirats arabes unis continueront de « défendre la paix et la stabilité dans notre région et dans le reste du monde, en soutenant les autres et en prônant la sagesse et la coopération pour le bien de l’humanité. Nous poursuivrons notre travail pour renforcer la coopération et permettre un dialogue positif et respectueux entre les pays afin de parvenir à la stabilité et à la prospérité pour tous ».

Il a rappelé que depuis leur création, « les Émirats arabes unis ont noué des relations solides avec des pays du monde entier, fondées sur des bases solides d’ouverture et de coopération constructive. Cela a valu à notre pays une réputation régionale et internationale, grâce aux efforts de nos jeunes hommes et femmes, dont nous sommes très fiers ».

Le président émirati s’est également engagé à établir des « partenariats stratégiques » avec divers pays au cours de la prochaine étape. « Poursuivant l’approche de Cheikh Zayed, nous travaillerons à renforcer notre rôle parmi les principaux pays du monde en fournissant une aide humanitaire et en continuant à tendre la main aux communautés dans le besoin à travers le monde, sans distinction de religion ou de race », a-t-il promis.

Au volet de l’énergie, le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, a déclaré mercredi que son pays restera un fournisseur « fiable » d’énergie, au moment où le marché du pétrole reste tendu.

« Nous continuerons également à consolider la position de notre pays en tant que fournisseur d’énergie fiable et à soutenir la sécurité énergétique mondiale en tant que moteur fondamental de la croissance et du développement économiques mondiaux », a-t-il affirmé.

Le président émirati a qualifié les énergies de « colonne vertébrale de la croissance et du développement économiques ». Les cours du brut se sont envolés en raison de la guerre en Ukraine menée depuis février par la Russie, alimentant une inflation galopante à travers le monde.

Au registre interne, le chef de l’Etat émirati a affirmé que le peuple est au cœur des priorités du pays, soutant que la tranquillité et la prospérité du citoyen sont au centre de tous les plans de développement.

« Notre responsabilité est d’assurer un avenir radieux aux générations actuelles et futures », a-t-il encore insisté.

Sénégal : quels enjeux pour les Législatives 2022 ?

Les Sénégalais, six mois après les élections locales, sont encore appelés aux urnes pour le renouvellement de l’Assemblée nationale.En principe, les élections législatives du 31 juillet prochain sont le début d’un sprint sur une ligne droite qui mène directement vers la Présidentielle de 2024. « Du côté du pouvoir, l’enjeu est d’obtenir une majorité confortable qui puisse permettre au président de la République de poursuivre sa politique de la nation. Pour l’opposition, c’est d’inverser la tendance afin d’expérimenter probablement, pour la première fois au Sénégal, une cohabitation », analyse Maurice Soudieck Dione, enseignant-chercheur en Science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, Nord).

Au-delà des 165 sièges en jeu au parlement, ces joutes revêtent une importance capitale pour les formations politiques en lice. Comme on pouvait s’y attendre, la question d’un éventuel troisième mandat du président Macky Sall rend ces Législatives « décisives pour l’allocation des forces politiques », poursuit M. Dione.

En effet, explique le journaliste sénégalais Mor Amar, « si Macky Sall ne brigue pas un autre mandat, il y aura dès à présent des luttes de positionnement dans son camp pour sa succession. Si, comme le soupçonnent certains, le chef de l’Etat compte se présenter de nouveau, il va alors jauger sa cote de popularité lors de ces élections. Dans ce cas de figure, les perdre pourrait définitivement sonner le glas de telles ambitions si tant est qu’elles existent ».

Voilà pourquoi, « l’opposition joue sur ce registre. C’est une stratégie politique qui va lui permettre de présidentialiser les élections législatives tout en y excluant Macky Sall », souligne Maurice Soudieck Dione.

En l’absence de sondages fiables, officiellement interdits de diffusion depuis 1986 au Sénégal, les élections locales du 23 janvier dernier restent « l’unique baromètre » politique aux yeux de M. Amar du quotidien d’informations générales EnQuête.

Sur cette base, a-t-il soutenu, « la mouvance présidentielle est majoritaire dans bien des localités. Les tenants du pouvoir ont donc une longueur d’avance sur l’opposition d’autant qu’ils ont réussi à dépasser les clivages des élections territoriales » matérialisés par la constitution de listes parallèles.

La victoire de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en wolof) est à relativiser selon M. Dione car « dans les principaux bastions électoraux du pays, l’opposition s’est imposée par-ci et a réalisé des scores très appréciables par-là » alors que « l’électorat n’est pas très important » là où elle a généralement perdu.

Pour maximiser leurs chances, deux grandes coalitions de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en wolof) dont fait partie Ousmane Sonko et Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en wolof) dirigée par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), ont noué une alliance au niveau des départements qui élisent « le plus grand nombre de députés », précise Maurice Soudieck Dione, auteur d’une thèse de doctorat intitulée « Le processus d’institutionnalisation de la démocratie au Sénégal ».

Ce spécialiste de la politique sénégalaise considère que l’inter-coalition de l’opposition ainsi formée « peut avoir des suffrages forts importants même si la composante des titulaires sur la liste de Yewwi Askan Wi a été invalidée » par le Conseil constitutionnel pour l’inscription d’une personne comme titulaire et suppléant. De son côté, Mor Amar insiste sur la communication des alliés auprès de leurs électeurs pour que cette stratégie porte ses fruits dans les urnes.

Au total, huit listes ont été validées pour les Législatives du 31 juillet 2022. Il s’agit en outre de la coalition Bokk Gis Gis/Liggey (Vision partagée/Travail, en wolof), la coalition Naataange Askan Wi (Prospérité du peuple, en wolof), la coalition alternative pour une assemblée de rupture, la coalition Buntu Bi (La voix, en wolof) et la coalition Les Serviteurs.

Président de l’Assemblée nationale depuis 2012, Moustapha Niasse va quitter le perchoir au terme de la 13e législature élue en 2017. La campagne électorale, démarrée dimanche dernier, sera close le 29 juillet.

Les Emirats Arabes Unis s’engagent à continuer de défendre la paix et la stabilité dans le monde

Le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, a affirmé, mercredi, que son pays s’engage à continuer de défendre la paix et la stabilité dans sa région et dans le monde entier. »L’Etat des Émirats arabes unis continuera de défendre la paix et la stabilité dans sa région et dans le reste du monde, en soutenant les autres et en prônant la sagesse et la coopération pour le bien de l’humanité », a soutenu Mohammed ben Zayed al-Nahyane dans un discours prononcé deux mois après avoir été élu président suite au décès de son demi-frère Cheikh Khalifa.

Il s’est également engagé à poursuivre le travail « pour renforcer la coopération et permettre un dialogue positif et respectueux entre les pays pour parvenir à la stabilité et à la prospérité pour tous ».

« Depuis leur création, les Émirats arabes unis ont établi des relations solides avec des pays du monde entier, basées sur des piliers solides d’ouverture et de coopération constructive. Cela a valu à notre pays une réputation régionale et internationale, grâce aux efforts de nos jeunes hommes et femmes, dont nous sommes très fiers », a-t-il poursuivi.

Dans ce registre, le président émirati a promis de renforcer le rôle de son pays « parmi les principaux pays du monde en fournissant une aide humanitaire et en continuant à tendre la main aux communautés dans le besoin à travers le monde, sans distinction de religion ou de race ».

Au volet de l’énergie, le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, a déclaré mercredi que son pays restera un fournisseur « fiable » d’énergie, au moment où le marché du pétrole reste tendu.

« Nous continuerons également à consolider la position de notre pays en tant que fournisseur d’énergie fiable et à soutenir la sécurité énergétique mondiale en tant que moteur fondamental de la croissance et du développement économiques mondiaux », a-t-il affirmé.

Le président émirati a qualifié les énergies de « colonne vertébrale de la croissance et du développement économiques ». Les cours du brut se sont envolés en raison de la guerre en Ukraine menée depuis février par la Russie, alimentant une inflation galopante à travers le monde.

Depuis leur création, les Émirats arabes unis ont adopté une politique fructueuse et des relations distinguées avec tous les pays du monde fondées sur la paix et le respect mutuel, et la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.

Les Émirats arabes unis jouent un rôle central en s’efforçant de contenir les nombreuses situations de tension, de crises et de différends qui surviennent, que ce soit au niveau de la région ou à l’extérieur, et n’ont cessé de chercher à renforcer leurs divers programmes directs et indirects d’aide humanitaire et de développement et d’assistance économique au profit de nombreux pays en développement, en particulier ceux qui connaissent des situations de conflit ou des catastrophes naturelles.

Le pays a également contribué à de nombreuses opérations de maintien de la paix, de protection de la population civile et de reconstruction dans les zones de conflits, ce qui place ce pays en position avant-gardiste dans la réalisation des nobles objectifs de maintien et de stabilité de la paix et de la sécurité internationales.

On peut à cet égard les efforts de paix émiratis dans la Corne de l’Afrique ayant abouti à la conclusion de l’accord historique de paix entre l’Érythrée et l’Éthiopie le 25 juillet 2018, lequel accord qui a ouvert la voie à la reprise des relations entre les deux pays et a contribué à renforcer la sécurité et la stabilité dans les deux pays en particulier et dans la Corne de l’Afrique et la région en général.

Aussi, les Emirats Arabes Unis ont parrainé, après 17 ans de conflit, un accord de paix conclu entre le gouvernement de transition au Soudan et le Front révolutionnaire au Soudan du Sud.

Les Émirats arabes unis ont également signé un accord de paix avec Israël, en vertu duquel Israël s’engage à mettre fin à ses projets d’annexion en Cisjordanie occupée. Cet accord ne s’est pas fait au détriment de la cause palestinienne et des droits du peuple palestinien, ce qui constitue un acquis et une étape importante pour intensifier les efforts visant à résoudre le conflit au Proche-Orient.

Maroc : Les projets de loi-cadre sur la réforme de la Santé et la Charte de l’investissement approuvés en Conseil des ministres

Le Roi Mohammed VI a présidé, mercredi à Rabat, un Conseil des ministres au cours duquel il a été procédé à l’adoption de deux projets de loi-cadre, d’un projet de loi, de deux projets de décret et d’une série de conventions internationales, indique un communiqué du porte-parole du Palais Royal, M. Abdelhak Lamrini.Au début des travaux du Conseil, le ministre de la Santé et de la Protection sociale a présenté un exposé sur un projet de loi-cadre relatif au système national de santé, élaboré pour la révision du système de santé pour qu’il soit à la hauteur du chantier de la généralisation de la protection sociale.

Ce projet de réforme structurant est basé sur quatre piliers fondamentaux. Il s’agit en premier lieu de l’adoption d’une bonne gouvernance visant le renforcement des mécanismes de régulation de l’action des acteurs et la consolidation de la gouvernance hospitalière et la planification territoriale de l’offre sanitaire sur tous les niveaux notamment sur le plan stratégique à travers la création d’une Haute Autorité de la santé, d’une Agence des médicaments et des produits de santé et d’une Agence du sang et produits dérivés du sang.

Au niveau central à travers la révision des missions, fonctions et de l’organisation de l’administration centrale et au niveau territorial à travers la création de groupements sanitaires territoriaux, qui seront chargés principalement de l’élaboration et de l’exécution du programme national régional et du renforcement des mécanismes de coopération et de partenariat entre les secteurs public et privé.

Le deuxième pilier de ce projet de loi-cadre consiste en la valorisation des ressources humaines, notamment à travers l’élaboration de la loi sur la fonction publique sanitaire, en vue de motiver le capital humain dans le secteur public, réduire le manque actuel en ressources humaines, réformer le système de formation, outre l’ouverture sur les compétences médicales étrangères et l’encouragement des cadres médicaux marocains résidant à l’étranger à retourner exercer dans leur pays.

Le Troisième pilier porte sur la mise à niveau de l’offre sanitaire en vue de répondre aux attentes des Marocains en matière de facilitation de l’accès aux services médicaux, l’amélioration de leur qualité et la répartition équitable des services hospitaliers à travers le territoire national, via la réhabilitation des structures sanitaires primaires, la mise à niveau des hôpitaux, l’instauration de l’obligation de respect du parcours de soins, en plus de la création d’un système d’homologation des établissements de santé.

Le quatrième pilier a trait à la digitalisation du système de santé, à travers la mise en place d’un système informatique intégré pour le regroupement, le traitement et l’exploitation des principales informations ayant trait au système de santé.

Par la suite, le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques publiques a présenté un exposé sur le projet de la loi-cadre formant Charte de l’Investissement dans lequel il a souligné que ce projet vise à doter le Maroc d’une Charte de l’Investissement compétitive.

Ce projet a pour objectif d’améliorer l’impact de l’investissement, notamment en matière de création d’opportunités d’emploi permanent et de réduction des disparités entre les provinces et préfectures en termes d’attractivité des investissements.

Il tend aussi à orienter l’investissement vers des secteurs productifs à forte valeur ajoutée, à réaliser le développement durable, outre le renforcement de l’attractivité du Royaume à même d’en faire un pôle continental et international dans le domaine des investissements directs étrangers (IDE), l’amélioration du climat des affaires, la facilitation de l’opération d’investir et l’augmentation de la contribution de l’investissement privé national et étranger.

Afin d’atteindre ces objectifs, il a été mis en place un dispositif de soutien dédié aux projets stratégiques et de trois dispositifs de soutien spécifique à la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises marocaines qui envisagent développer leurs capacités à l’international.

Le ministre a affirmé que le gouvernement a adopté également une série de mesures parallèles pour accélérer les chantiers relatifs à la simplification et la digitalisation des procédures, à la facilitation de l’accès au foncier, à l’amélioration de la gouvernance et au renforcement de l’implication des secteurs privé et bancaire dans le domaine de l’investissement.

Le Conseil des ministres a adopté ces deux projets : Le projet de loi-cadre relatif au système national sanitaire et le projet de loi-cadre portant Charte de l’investissement.

Le Conseil a également adopté successivement un projet de loi et deux projets de décret. Il s’agit du projet de loi relatif aux armes à feu, leurs pièces, éléments, accessoires et munitions. Ce texte vise à moderniser et améliorer l’arsenal juridique relatif aux armes à feu à usage civil, pour qu’il accompagne les mutations sociales et technologiques, et ce à travers la mise en place d’un registre national électronique des armes à feu, et l’organisation et le contrôle des opérations de vente et de possession des différentes armes à feu. Le texte prévoit aussi des dispositions encadrant les opérations d’introduction et de sortie de ces armes du territoire national.

Le projet de décret relatif au contrôle de l’exportation et de l’importation des biens à double usage, civil et militaire, et des services qui leur sont liés. Ce texte détermine les représentants de l’Administration au sein de la Commission spéciale de ces biens et les modalités d’octroi, de modification, de suspension et de retrait des licences de leur exportation et importation, ainsi que les conditions et les modalités de désignation des agents habilités à identifier les infractions des dispositions de la loi relative à ces biens.

Le projet de décret complétant le décret relatif à la situation des attachés militaires, de leurs adjoints et des autres personnels militaires affectés auprès d’eux. Ce texte vise à créer le poste d’Attaché militaire auprès des ambassades du Royaume en Inde et en Turquie.

Dans le cadre du renforcement des réseaux de coopération et de partenariat liant le Maroc à nombre de pays frères et amis et la diversification de leurs domaines, le Conseil des ministres a approuvé seize conventions internationales, dont neuf bilatérales et sept multilatérales.

Les conventions bilatérales concernent l’espace africain dans les domaines du transport, de la logistique, de l’encouragement et de la protection des investissements, l’espace du Golfe et du Moyen-Orient dans les domaines de la coopération économique, commerciale, touristique et des affaires, l’espace européen dans les domaines de l’enseignement et des travailleurs marocains à l’étranger, ainsi que l’espace asiatique dans le secteur des services aériens.

S’agissant des conventions internationales, trois d’entre-elles portent sur la création du siège de l’Union panafricaine de la jeunesse au Maroc, la reconnaissance des diplômes de l’enseignement supérieurs et leurs niveaux dans les pays africains et la création d’un Programme africain de coopération technique.

Les conventions restantes concernent l’adhésion à la convention du Conseil de l’Europe sur la manipulation des compétitions sportives, la création de la Fondation internationale des aides à la navigation maritime, le paiement de la pension alimentaire (nafaqa) à l’étranger au profit des enfants et de la famille, et la protection des travailleurs des risques professionnels.

Crise guinéenne : le médiateur Yayi Boni chez Alassane Ouattara

L’ancien président béninois, Yayi Boni, désigné par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, comme médiateur pour la crise en Guinée, s’est entretenu mardi à Abidjan avec Alassane Ouattara, avant sa mission.« Désigné par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, le 3 juillet 2022 à Accra, comme médiateur de la Cedeao pour la Guinée, l’ancien président Yayi Boni, un frère et un ami, a souhaité venir s’entretenir avec nous avant de commencer sa mission », a dit AlassaneOuattara, président de la République de Côte d’Ivoire.

Le président ivoirien qui l’a reçu au palais présidentiel, l’a « remercié pour cette marque d’attention et lui souhaiter bonne chance » dans ce rôle qui consiste à trouver des points d’accord entre la junte militaire au pouvoir et la Cedeao sur un retour à l’ordre constitutionnel.

« Je lui ai dit que la Guinée est un pays voisin et ami de la Côte d’Ivoire, les Guinéens sont nos frères et nos sœurs, et que je comptais sur lui pour trouver une solution avec les autorités Guinéennes », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, M. Yayi Boni, a estimé qu’il était « nécessaire » qu’il puisse passer le voir et lui dire « merci pour cette marque de confiance (….) et surtout prendre des instructions » sur cette mission confiée par la conférence des chefs d’Etat.

« Je pense que je ne pouvais pas aller à Conakry sans venir le voir compte tenu pour tout ce qu’il est en train de faire, non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais au niveau de la sous-région », a-t-il ajouté, confiant qu’il est « une source d’inspiration ».

M. Yayi Boni a laissé entendre que les commentaires que le président Ouattara a fait l’ont « convaincu » et « conforté », toute chose qui lui donne des arguments pour mener à bon port le dossier afin que la paix et la stabilité trônent sur les résolutions dans la crise guinéenne.

Présidentielle kényane : Mogae à la tête de la mission d’observation du Commonwealth

L’ancien président du Botswana, Festus Mogae, dirigera le groupe d’observateurs du Commonwealth pour les prochaines élections générales au Kenya, a annoncé le groupe mardi.La secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, a déclaré que Mogae dirigerait une mission d’observation de 20 membres qui sera déployée le 2 août à l’invitation de la Commission électorale et des frontières indépendante du Kenya.

« Je suis reconnaissante au président Mogae et à tous les observateurs d’avoir accepté cette mission importante, alors que nous continuons à promouvoir et à protéger la démocratie électorale – et le droit des individus à participer aux processus qui façonnent leur société par des élections crédibles, inclusives et transparentes – conformément à la Charte du Commonwealth », a déclaré Mme Scotland.

 Les Kenyans doivent se rendre aux urnes le 9 août pour élire un président et des membres du parlement.

Mme Scotland a déclaré que le déploiement de la mission d’observation faisait suite à la visite d’une équipe d’évaluation préélectorale du Commonwealth en avril.

« L’observation électorale est une composante essentielle de nos efforts pour aider les pays membres à renforcer les processus, la culture et les institutions de la démocratie, et à permettre la participation et la représentation des citoyens à tous les niveaux.»

Avant l’arrivée de la mission d’observation, une équipe préliminaire du Commonwealth arrivera le 16 juillet pour rencontrer les principales parties prenantes telles que l’organe de gestion des élections, les partis politiques, les groupes de la société civile, les médias et d’autres observateurs internationaux.

 Le groupe d’observateurs du Commonwealth sera soutenu par une équipe du Secrétariat du Commonwealth dirigée par le secrétaire général adjoint Arjoon Suddhoo.

La présidentielle kényane mettra aux prises l’opposant historique Raila Odinga au vice-président du pays William Ruto. Fait marquant de ce scrutin, le président sortant Uhuru Kenyatta en froid avec son vice-président, soutient le candidat de l’opposition, Raila Odinga.

 « Nous avons choisi Raila Odinga pour être le 5e président du Kenya », a-t-il indiqué en mars dernier, scellant le rapprochement entre les deux grandes dynasties politiques qui se sont historiquement combattues dans les urnes depuis l’indépendance du pays.

Le parlement de la SADC planche sur la gestion des finances publiques

La 51e session de l’Assemblée plénière du Parlement de l’organisation sous-régionale se tient au Malawi.Une délégation sud-africaine de haut niveau est au Malawi pour assister à une session de quatre jours du Forum parlementaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, sigle anglais) qui se termine jeudi prochain. Elle est conduite par le chef du Conseil national des provinces, Seiso Mohai.

Le porte-parole du parlement sud-africain, Moloto Mothapo, a déclaré que le forum parlementaire de la SADC se veut « le porte-drapeau de la démocratisation et du développement socio-économique par l’harmonisation et la synchronisation des lois et des politiques dans la région ».

« C’est la première association interparlementaire dotée d’un organe dédié à la surveillance de la domestication des lois et des traités internationaux sous la forme du Comité régional de surveillance des lois modèles parlementaires », a expliqué Mothapo.

La 51e session est organisée conjointement par le forum parlementaire de la SADC et le parlement du Malawi.

Selon Mothapo, l’ordre du jour comprend l’examen et l’adoption du projet de loi type de la SADC sur la gestion des finances publiques et l’examen des rapports du comité exécutif et des motions des membres.

« Les autres objectifs et résultats attendus de la plénière comprennent la promotion de la solidarité et de la cohésion interparlementaire entre les parlements membres », a-t-il ajouté.

Il a informé que l’Afrique du Sud devrait accueillir la 52e session de l’assemblée plénière du forum l’année prochaine.

Malawi : le vice-président poussé vers la démission

Le numéro 2 du régime malawite soupçonné de corruption.La pression monte sur le vice-président du Malawi, Saulos Chilima, pour qu’il démissionne après avoir été cité dans un scandale de corruption et de blanchiment d’argent impliquant l’homme d’affaires britannique Zuneth Sattar.

Un groupe se présentant sous le nom de « Citizens for Integrity and Sanity for Public Offices (CISPO) » a informé, hier lundi, le commissaire du district de Blantyre de son intention d’organiser des manifestations le 20 juillet pour obliger Chilima à démissionner et permettre au Bureau de lutte contre la corruption (ACB) de mener une enquête sans entrave sur son implication présumée dans le scandale.

Chilima a été cité dans un rapport de l’ACB comme l’un des 84 fonctionnaires des secteurs public et privé ayant reçu des pots-de-vin de Sattar pour influencer l’attribution de contrats de ministères et d’agences gouvernementales à des sociétés appartenant à l’homme d’affaires.

Le vice-président a toutefois rejeté ces allégations, accusant l’ACB d’avoir mené une enquête « préjudiciable et partiale » sans lui donner l’occasion de se défendre.

Le président du CISPO, Frederick Billy Malata, a déclaré que le public a perdu confiance dans la capacité de Chilima à continuer d’exercer des fonctions publiques après qu’il a été mis en cause dans un scandale de corruption.

Le mois dernier, le président Lazarus Chakwera a réduit les pouvoirs de Chilima pour son rôle présumé dans le scandale de corruption de Sattar. Mais il a refusé de déléguer des fonctions à Chilima en attendant les résultats des enquêtes de l’ACB sur l’implication présumée du vice-président et d’autres hauts fonctionnaires dans ce scandale.

Mali : Des soldats ivoiriens arrêtés pour « mercenariat »

Selon Bamako, les militaires ivoiriens qui seraient arrivés « illégalement » sur le territoire malien ont été mis à la disposition de la justice malienne.Enfin, le gouvernement malien s’est exprimé sur l’interpellation de 49 soldats ivoiriens dimanche 10 juillet à l’aéroport de Bamako.

Selon un communiqué détaillé du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation diffusé le lendemain, lundi 11 juillet, ces militaires transportés par deux « aéronefs immatriculés ZS-BBI et UR-CTH, en provenance de la Cote d’Ivoire », seraient arrivés « illégalement » sur le territoire malien.

D’après les informations fournies par le gouvernement malien, ces militaires « dont une trentaine de forces spéciales, étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission » et auraient fourni des versions différentes sur le motif de leur présence sur le sol malien. L’une d’elles, est la « sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services partenaire de la mission onusienne au Mali, Minusma  

Convaincues qu’elles ont affaire à des « mercenaires », « après une analyse des faits », les autorités de Bamako ont décidé de les mettre à la disposition de la justice.

Quant à la compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services » qu’ils étaient censés sécuriser, elle a été invitée a confier désormais sa protection aux forces de défense et de sécurité maliennes.

Bamako a aussi décidé de mettre fin, « avec effet immédiat », au contrat allouant l’activité protection de cette compagnie par des forces étrangères, qui sont invitée à quitter le territoire malien.

Suite à l’interpellation des 49 militaires ivoiriens, l’une des versions les reliait aux « éléments de soutien nationaux » plus connus sous son acronyme anglais ( NSE).

Selon un document de l’Onu non classifié consulté à Apa, les NSE dont l’effectif ne doit pas dépasser 50 en principe, doivent leur existence aux besoins des pays contributeurs aux missions de maintien de la paix onusiennes de déployer des éléments supplémentaires pour fournir à leurs contingents des services administratifs et logistiques avec des normes nationales de soutien qui peuvent dépasser ou différer des besoins déclarés de l’Onu.

 « Étant donné que les NSE répondent à des besoins nationaux et non à ceux des Nations-Unies, leur effectif n’est pas considéré comme faisant partie de l’effectif global de la force, mandaté par le Conseil de Sécurité des Nations Unies », précise le document consulté par APA news.

Sur Twitter, Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma a rappelé ce principe, ajoutant que les « relèves des contingents de la Minusma sont planifiées et s’effectuent en accord avec les autorités maliennes ».

Le gouvernement malien indique s’être rapproché de la Mission onusienne qui lui a signifié qu’elle n’avait pas de rotation prévue le 10 juillet.

Le gouvernement ivoirien n’a pas encore réagi.

En août 2020, des militaires ont renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) et ont mis en place une transition qu’ils « rectifieront » moins d’un an plus tard.

A partir de janvier 2022, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a sanctionné le Mali pour contraindre les militaires à organiser des élections en vue d’une transmission du pouvoir à des autorités civiles élues.

Le jeu de bras de fer qui s’est alors installé entre les militaires maliens et la Cédéao a été aggravé par une tension diplomatique entre Paris et Bamako, dont le point de départ a été l’annonce en juin 2021 par le président Français, Emmanuel Macron de la réarticulation du dispositif militaire français au Sahel, Barkhane. Les autorités de la transition maliennes avaient accueilli la décision française comme un « lâchage en plein vol » et ont répondu en renforçant leur coopération avec la Russie, en faisant recours aux services de la compagnie militaire controversée, Wagner, pour remplacer les militaires français comme principal soutien dans la lutte contre les groupes jihadistes.

Alors qu’il ne reste qu’une seule étape du retrait définitif de la France du Mali, l’embargo de la Cédéao qui avait un cachet économique et financier a été levé à l’issue du dernier sommet de l’organisation tenu le 3 juillet dernier. 

Le 29 juin, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a renouvelé le mandat de la Minusma pour un an supplémentaire.

Drame de Melilla : « Si on changeait de politique ? » (Migrants)

Au sein de la communauté africaine au Maroc, on réclame un changement dans la gestion du problème des migrants en transit vers l’Europe.La bousculade mortelle survenue le 24 juin dernier entre la ville marocaine de Nador et l’enclave espagnole de Melilla, située au Nord du Maroc, a provoqué l’émoi dans le monde entier. 23 migrants, parmi plus d’un millier de ressortissants de divers pays africains ont trouvé la mort après avoir pris part à un assaut contre la clôture séparant la cité marocaine de l’enclave espagnole.
Deux semaines environ après l’incident, la communauté africaine installée dans le royaume chérifien, reste encore sous le choc. Comme le reste des habitants du pays.
Emmanuel le pasteur, Souleymane l’artiste, Marcel le juriste, ou encore Franck l’activiste, confient à APA news leur effroi, leur interrogation sur les causes réelles de ce drame, mais aussi leur espoir que la mortelle bousculade serve de leçon pour tous: le Maroc, l’Espagne, l’Union européenne pour qu’ils revoient leurs politiques de gestion des migrations. Mais aussi les migrants, eux-mêmes, qui ne sont pas souvent exempts de responsabilité, selon eux.

Marcel, juriste, militant des droits de l’Homme et consultant, consultant en droit de la migration : 

« De toute l’actualité qui se chevauche ces derniers jours. Il y a des versions qui sont dites et d’autres qui viennent les contredire. J’estime qu’il y a une évidence qui a été ignorée et qui devait être prise en compte, à savoir que ces incidents sont le fait d’un mouvement de foule qui est un tueur en puissance. Il faut garantir la dignité des migrants et œuvrer à les intégrer et à leur garantir une vie décente ».
Emmanuel Bamadu, pasteur et président l’Association pour l’intégration des migrants, du Nigeria : 
Personne ne sait exactement ce qui s’est passé. Si je dois m’adresser aux migrants, je leur dirai que l’Europe n’est pas une finalité. Mourir sur les frontières est triste. Tous les risquent ne valent pas l’Europe. Pourquoi d’ailleurs ne pas rester au Maroc et construire son avenir ici au lieu d’aller mourir sur les frontières ». 

Franck Nama, président du réseau Afrique-Migration-Intégration : 
«  Je pense qu’une réaction à chaud  sur ce qui s’est passé entre Nador et Melillia, est difficile. Nous sommes des migrants. Nous voyons d’autres migrants mourir de cette façon, comme des combattants tombés sur le champ d’honneur les armes à la main. Nous sommes sous le choc. Nous ne savons pas tout ce qui s’est passé. Des hommes sont morts. Certains étaient des migrants. Mais d’autres étaient dee éléments de forces de l’ordre. Notre douleur est la même dans les deux cas, l’Union européenne et le Maroc doivent être interpellés pour résoudre la question de la migration. J’espère qu’après ce drame, ce problème des migrants africains en route pour l’Europe à partir du Maroc, les différents acteurs concernés vont se mettre au travail pour trouver une solution à cette question. Il faut un changement de politiques de gestion de la question migratoire ».

 Souleymane, artiste : 
« C’est une vraie catastrophe. La communauté internationale doit réagir pour que les migrants ne meurent plus de cette manière. Le Maroc qui a adopté ces dernières années une politique de régularisation des migrants doit accorder davantage de titres de séjour. Nous voulons juste trouver une vie meilleure ». 

Balla Moussa, président de d’une association de défense des droits des migrants : 
« Il y a des responsables dans cette affaire. Il fallait laisser les migrants entrer tranquillement à Melilia, puis les expulser vers le Maroc. Pourquoi on en est arrivé à cela? Le gouvernement marocain doit nous faciliter l’obtention des titres de séjour. Si les migrants gagnent un salaire décent, ils n’ont pas besoin d’aller se jeter dans la mer ou tenter le passage en force vers l’Europe ».

Burkina : Damiba a tenu sa rencontre de « haut niveau »

Le président de la transition burkinabè a rencontré ce vendredi certains de ses prédécesseurs.Une réunion à trois. C’est le schéma qui s’est imposé au président de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait prévu ce vendredi 8 juillet de rencontrer ses quatre prédécesseurs, Jean Baptiste Ouedraogo, Yacouba Isaac Zida, Michel Kafando, Roch Marc Kaboré et Blaise Compaoré.

Yacouba Isaac Zida, qui a assuré la vacance du pouvoir pendant 21 jours après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, Michel Kafando, président de la transition de novembre 2014 à novembre 2015 et Roch Marc Christian Kaboré, élu démocratiquement en 2015 et renversé en janvier 2022 par le Mouvement population pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), étaient absents.

Selon le lieutenant-colonel Damiba, Michel Kafando, s’est absenté pour des raisons de santé, Isaac Zida pour des raisons administratives alors que Roch Kaboré a été empêché par ses partisans de participer à la réunion.

Du coup, seuls Blaise Compaoré, arrivé jeudi 8 juillet en provenance de Côte d’Ivoire où il était en exil depuis son renversement par un soulèvement populaire, et Jean Baptiste Ouédraogo, président du Burkina Faso de 1982 à 1983, ont rencontré le locataire du palais de Kosyam dans le cadre de la réconciliation nationale, portée par les nouvelles autorités du pays.

Au terme du huis-clos, le lieutenant-colonel Damiba a déclaré que « l’initiative de la rencontre avec les anciens chefs d’État poursuit un et unique objectif : la recherche de la cohésion sociale au regard de la situation difficile que traverse le Burkina Faso ».

« En plus des efforts fournis par les forces engagées et l’ensemble des populations contre le terrorisme, il nous est paru opportun d’examiner avec nos prédécesseurs les meilleures conditions qui pourront créer et forger une solide cohésion entre burkinabè », a ajouté l’actuel homme fort de Ouagadougou.

Des propos qui sonnent comme une justification de la présence très controversée de Blaise Compaoré à ce processus. L’ancien président du Burkina Faso a été condamné en avril 2022 à la prison à perpétuité par un tribunal militaire de Ouagadougou pour l’assassinat de Thomas Sankara en octobre 1987.

Interviewée par TV5 MONDE, la veuve du père de la révolution burkinabè estime qu’en posant ce geste, l’actuel chef de l’Etat « cautionné l’impunité ». « Blaise doit passer par la prison », a réclamé Mariam Sankara.

Les syndicats des magistrats ont, quant à eux, demandé à ce que les décisions de justice soient exécutées.

« Aux Burkinabè qui se sont exprimés en défaveur de notre démarche, nous leur disons que le processus ne vise pas à cautionner l’impunité mais à contribuer à la recherche de solutions pour un Burkina Faso de paix et de cohésion », a répondu le président Damiba.

Burkina : vers une rencontre à trois entre Damiba et ses prédécesseurs

Le président de la transition burkinabé rencontre ce vendredi les anciens dirigeants de son pays.Une réunion à trois. S’agissant de la rencontre « de haut niveau » prévue, ce vendredi 8 juillet à Ouagadougou, entre le président de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba avec ses prédécesseurs, Jean Baptiste Ouédraogo, Yacouba Isaac Zida, Michel Kafando, Roch Marc Kaboré et Blaise Compaoré, c’est à ce schéma qu’il faut s’attendre.

Seuls Blaise Compaoré, arrivé jeudi 8 juillet en provenance de Côte d’Ivoire où il était en exil depuis son renversement par un soulèvement populaire, et Jean Baptiste Ouédraogo, président du Burkina Faso de 1982 à 1983, devraient rencontrer le locataire du palais de Kosyam cet après-midi, dans le cadre de la réconciliation nationale, portée par les nouvelles autorités du pays.

Selon des sources concordantes, Yacouba Isaac Zida, qui a assuré la vacance du pouvoir pendant 21 jours après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, Michel Kafando, président de la transition de novembre 2014 à novembre 2015 et Roch Marc Christian Kaboré, élu démocratiquement en 2015 et renversé en janvier 2022 par le Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), seront aux abonnés absents.

Invité du journal télévisé du jeudi 7 juillet, le ministre de la Cohésion sociale et de la Réconciliation a rappelé que cette initiative du président Damiba de rencontrer ses prédécesseurs « s’inscrit dans le souci de créer une dynamique sociale favorable pour mieux mobiliser les forces autour de la question de la réconciliation nationale d’une part, et d’autre part, autour de la question sécuritaire qui est une question fondamentale aujourd’hui ».

Mais la participation de Blaise Compaoré à ce processus fait grincer des dents au Burkina Faso. L’ancien président a été condamné en avril dernier à la prison à perpétuité par un tribunal militaire de Ouagadougou pour l’assassinat de Thomas Sankara en octobre 1987.

Interrogée par TV5 MONDE, la veuve du père de la révolution burkinabé estime qu’en posant ce geste, l’actuel chef de l’Etat « a cautionné l’impunité ». « Blaise doit passer par la prison », a réclamé Mariam Sankara.

De son côté, les trois syndicats des magistrats du Burkina Faso se sont exprimés pour le respect des décisions de justice.

Angola : décès de l’ancien président Eduardo Dos Santos

José Eduardo dos Santos, ancien président angolais, est décédé vendredi 8 juillet à l’âge de 79 ans, a annoncé le gouvernement angolais.Malade, Dos Santos était hospitalisé dans une clinique de Barcelone depuis un arrêt cardiaque le 23 juin. Le gouvernement angolais a salué la mémoire d’une figure historique du pays.

« Le gouvernement angolais rapporte avec un sentiment de grande douleur et de consternation le décès » de José Eduardo dos Santos, affirme un court message, précisant que le décès est intervenu en fin de matinée.

L’Etat angolais « s’incline, avec le plus grand respect et la plus grande considération » sur cette figure historique qui, selon lui, a présidé « pendant de nombreuses années avec clarté et humanisme [au destin] de la nation angolaise, à des moments très difficiles », ajoute encore le communiqué.

A la tête de cet Etat pétrolier pendant 38 ans (1979-2017), Eduardo Dos Santos prend les rênes du pouvoir après le décès d’ Agostinho Neto, premier président de la République, le 10 septembre 1979 à Moscou (Russie). Durant son magistère, il doit faire face à une guerre civile avec l’UNITA (Union Nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) et principal mouvement rival du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir.

38 ans de pouvoir

Le décès du chef du mouvement Jonas Savimbi en février 2002 aboutit à la signature du processus de paix. Le 4 avril de cette même année, l’armée angolaise et les rebelles acceptent de signer un cessez-le-feu, et la paix est officiellement déclarée le 2 août. Le 26 septembre 2017, João Lourenço lui succède comme président de la République. 

Éjecté en 2018 à la tête du MPLA, l’empire Dos Santos s’effondre et doit faire face à au pouvoir de Lourenço, décidé à lutter contre la corruption.

Plusieurs anciens dignitaires de son régime et ses proches qui contrôlent la filière pétrolière sont emprisonnés pour corruption.

En juillet 2021, la justice angolaise somme sa fille Isabella Dos Santos, à restituer 422 millions d’euros d’actions de la compagnie nationale pétrolière Sonangol.

Burkina Faso : Blaise Compaoré de retour, huit ans après sa chute

Exilé depuis octobre 2014 en Côte d’Ivoire, l’ancien chef de l’Etat est arrivé jeudi en début d’après-midi dans la capitale burkinabé.Annoncé à 12 heures 30, l’avion transportant l’ancien président burkinabé arrivé a atterri à la base militaire de Ouagadougou, peu avant 14 heures. Blaise Compaoré est accompagné de son épouse Chantal Terrasson de Fourgès Compaoré et du ministre ivoirien de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur.

En exil en Côte d’ivoire depuis 2014 après son départ du pouvoir précipité par un soulèvement populaire, Blaise Compaoré va participer vendredi 8 juillet à une rencontre qui doit réunir les anciens chefs de l’Etat burkinabé et le président de la transition, le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

Cette rencontre de « haut niveau » s’inscrit dans le cadre de la réconciliation nationale, un thème cher à la junte au pouvoir à la recherche de solutions contre l’insécurité dans le Nord et l’Est du pays liée à l’activité de groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique ou à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Mais le retour temporaire de Blaise Compaoré n’est pas du goût d’une partie des burkinabé. Les avocats des ayant-droits de Thomas Sankara et de ses douze compagnons assassinés le 15 octobre 1987 ont demandé son arrestation à sa descente d’avion.

Blaise Compaoré qui a régné sur le Burkina Faso pendant 27 ans, a été condamné à la perpétuité par le tribunal militaire de Ouagadougou pour l’assassinat de Thomas Sankara. A la suite de ce verdict, un mandat d’arrêt avait été décerné à son encontre.

Mercredi 6 juillet, le gouvernement burkinabé a précisé dans un communiqué que la rencontre prévue demain « n’entrave pas les poursuites judiciaires engagées contre certains ».

Côte d’Ivoire : Ouattara rencontre ses prédécesseurs le 14 juillet

La rencontre s’inscrit dans le cadre des recommandations du dialogue politique.Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, va rencontrer les anciens présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié le 14 juillet 2022. Le tête-à-tête entre les trois ténors de la politique ivoirienne fait suite aux « recommandations du dialogue politique », explique le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

Il révèle que le président de la République s’entretient régulièrement par téléphone avec ses prédécesseurs.

Zambie : le président italien en visite officielle de trois jours

Le président italien Sergio Mattarella effectue une tournée en Afrique australe qui l’a déjà mené au Mozambique.Le président italien a été accueilli à l’aéroport international Kenneth Kaunda de Lusaka par le ministre zambien des Affaires étrangères, Stanley Kakubo.

 Selon un communiqué du ministère zambien des Affaires étrangères, M. Mattarella doit avoir des entretiens bilatéraux avec le président Hakainde Hichilema avant de s’adresser à l’Assemblée nationale de Zambie jeudi.

 Les entretiens avec Hichilema devraient porter sur des questions d’intérêt mutuel aux niveaux bilatéral, régional et international, a indiqué le ministère.

 Le dirigeant italien est en mission pour développer les liens économiques de Rome avec les pays africains et a rencontré cette semaine le président mozambicain Filipe Nyusi au cours duquel ils ont discuté du renforcement de la coopération dans le domaine de l’énergie.

Burkina-Faso : Blaise Compaoré, un retour qui gêne

Le retour annoncé de l’ancien président intervient alors qu’il a été condamné récemment à la prison perpétuité pour l’assassinat de Thomas Sankaré, le « héros de la révolution burkinabé », dont il était l’homme de confiance.Après huit ans d’exil en Côte d’Ivoire, l’ancien président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014 à la faveur d’un soulèvement populaire, est annoncé à Ouagadougou pour les prochains jours.

Selon le gouvernement burkinabé, Blaise Compaoré est attendu dans le cadre d’une rencontre entre d’anciens chefs d’Etats du Burkina et l’actuel président de la transition, le lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba au pouvoir depuis janvier 2022.

L’annonce du retour de celui qui a régné durant 27 ans sur ce pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, semble ne pas avoir le même effet dans l’opinion. « Seuls ses partisans et ses détracteurs s’agitent sur les réseaux sociaux. Sinon, le reste de la population le perçoit comme un non-évènement », relativise le journaliste burkinabé, Martin Kaba.

Pour ses détracteurs, le retour de l’ancien chef de l’Etat est d’autant plus surprenant que Blaise Compaoré, âgé de 71 ans, a été condamné récemment à la prison à perpétuité par le tribunal militaire de Ouagadougou pour l’assassinat du capitaine Thomas Sankaré, le « héros de la révolution burkinabé » dont il était le principal ami et homme de confiance lorsqu’il avait pris le pouvoir en 1983. Ils ne le voyaient pas de sitôt au Burkina-Faso que pour « purger sa peine ». Les avocats des ayants-droits de Sankara et de douze de ses compagnons d’armes assassinés le 15 octobre 1987, jour de l’accession au pouvoir de Compaoré, demandent l’arrestation de l’ex président dès qu’il met les pieds sur le sol burkinabé. Sauf que ce n’est pas dans les plans de l’homme qui préside aux destinées du Burkina-Faso depuis maintenant 6 mois.

A son arrivée au pouvoir en janvier 2022, après un coup d’Etat contre le régime de Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a fait de la « réconciliation nationale » une priorité.

« Les nouveaux dirigeants estiment que la situation sécuritaire est intimement liée à la question de la réconciliation », analyse le journaliste Martin Kaba.

Le nouvel homme fort du pays avait justifié le renversement de Roch Marc Christian Kaboré par l’impératif de la lutte contre les groupes jihadistes.

En avril, le président de la transition avait annoncé la création de comités locaux pour dialoguer avec les jihadistes locaux.

Mais ces initiatives n’ont pas encore donné les résultats escomptés. La situation sécuritaire s’est détériorée dans la région du Sahel, principal foyer de l’activité jihadiste au Burkina Faso.

Affaibli par le poids de l’âge et la maladie, Blaise Compaoré pourra-t-il aider dans la lutte contre les groupes jihadistes ? 

Au Burkina comme à l’étranger, tout le monde s’accorde sur le fait que le « Pays des Hommes intègres » était épargné par les islamistes armés sous son magistère. A plusieurs reprises, il s’était impliqué avec succès pour la libération d’otages occidentaux détenus par les groupes islamistes dans le Sahel, par l’entremise de son ancien bras droit, le nigéro-mauritanien Moustapha Ould Limam Chafi, aujourd’hui conseiller spécial du président du Niger, Mohamed Bazoum. 

UA: L’ECOSOCC lance le mois panafricain

Le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC-UA) de l’Union africaines lance, du 1er au 31 juillet 2022, le mois panafricain en commémoration du 20e anniversaire de la création de l’Union africaine.Cet événement permettra d’honorer et de mettre en valeur les Organisation de la Société Civile africaine quant à leur implication dans les questions relatives à l’avancement politique et socio-économique du continent africain dans leurs régions et pays respectifs, ainsi que pour raviver et renforcer l’esprit de Panafricanisme au sein de la société civile.

Crée en 2004, l’ECOSOCC est un organe consultatif de l’UA. Il est composé d’organisations de la société civile (OSC). Le principe du Conseil est que la société civile s’organise pour travailler en partenariat avec l’UA.

Il s’assigne pour objectifs de contribuer, par des conseils, à la traduction efficace des objectifs, des principes et des politiques de l’UA en programmes concrets, ainsi qu’à l’évaluation de ces programmes, d’entreprendre des études et faire des recommandations, de contribuer à la promotion et à la réalisation de la vision et des objectifs de l’UA, et de contribuer à la promotion des droits de l’Homme, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, des principes démocratiques, de l’égalité des sexes et des droits de l’enfant.

Il vise aussi à promouvoir et à soutenir les efforts des institutions engagées dans la révision de l’avenir de l’Afrique et la construction de valeurs panafricaines afin d’améliorer un modèle social et un mode de vie africains, à favoriser et consolider le partenariat entre l’UA et les OSC et à assumer les fonctions qui lui sont référées par d’autres organes de l’UA.

Mali : levée de l’embargo, le calme avant une nouvelle tempête ?

Selon l’analyste politique ivoirien, Yannick Houphouët Kouablan, un possible regain de tension est à craindre à l’approche du scrutin de février 2024.Pour le responsable du bureau veille et analyse de risques du cabinet de conseil en sûreté, ISAO au Sénégal, « cette levée partielle des sanctions pesant sur le Mali, devrait déboucher à court terme sur une baisse des tensions avec l’institution régionale », tempère Yannick Houphouët Kouablan.

Toutefois, Yannick Houphouët Kouablan n’écarte pas un possible regain de tension à l’approche du scrutin de février 2024. 

En effet, dans le communiqué final du 3 juillet, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, l’institution régionale met en garde les autorités de la transition contre toute tentation confiscation du pouvoir à la présidentielle de 2024. L’article 155 de la nouvelle loi électorale, laisse clairement une brèche à la junte la possibilité de se maintenir au pouvoir à la fin de la transition.

Cette loi dispose que les membres des forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats à la prochaine présidentielle doivent démissionner ou demander leur départ à la retraite au moins quatre mois avant le scrutin.

La Cedeao qui a fait du départ des militaires du pouvoir une priorité après 2024, acceptera-t-elle que des membres de l’ex Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP) briguent le fauteuil de président ? 

Le nouveau président en exercice de la Cedeao, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló a du pain sur la planche. Le successeur du président ghanéen, Nana Akufo-Addo à la tête de l’institution, tentera de maintenir le fil du dialogue avec les autorités de transition malienne.

Convergence de vues

A l’issue de son sommet du 3 juillet, la Cedeao a décidé de renoncer aux sanctions économiques et financières contre le Mali prononcées le 9 janvier 2022. 

Une nouvelle accueillie avec soulagement par les maliens qui saluent cette levée partielle des sanctions infligées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La décision prise à Accra, la capitale ghanéenne, porte essentiellement sur le volet économique et financier, à savoir le gel des avoirs maliens à la Bceao, la suspension des échanges commerciaux et financiers ou encore la fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Une décision qui était plutôt attendue selon Yannick Houphouët Kouablan. « Au cours de ces dernières semaines, le Mali s’est attaché à envoyer plusieurs signaux de bonne volonté à l’endroit de l’institution régionale : adoption d’une nouvelle loi électorale, proposition d’un nouveau chronogramme de la période de la transition (élections présidentielles prévues en février 2024), ou encore ouverture exceptionnelle de la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal, afin de convoyer du bétail, dans l’optique de la fête de Tabaski », décode cet analyste.

Vingt-quatre heures après la levée des sanctions, le gouvernement malien a réagi en notant « enfin une convergence de vues ayant permis de parvenir à un compromis et la prise en compte des demandes fortes du peuple malien, à savoir la nécessité de mener des réformes politiques et institutionnelles avant d’organiser des élections ».

Même s’il se réjouit de cette décrispation, Séga Diarrah soutient que la Cedeao n’aurait jamais dû en arriver là avec le Mali. « Un embargo est avant tout un acte politique qui utilise les besoins économiques d’un pays. C’est pourquoi le principe de liberté commerciale consacré par l’OMC interdit de son côté les embargos. De plus, l’Assemblée générale des Nations Unies a appelé dès 1989 la communauté internationale à renoncer à ce type de pratique, parce qu’elles favorisent les pays riches sur les pays pauvres », souligne-t-il en invitant la Cedeao à « humaniser ses embargos ».

L’hydrogène namibien, une alternative pour l’Europe au gaz russe ?

La guerre entre la Russie et l’Ukraine pourrait être une bénédiction pour la Namibie, futur exportateur d’hydrogène.La Namibie veut exporter ses énergies renouvelables sous forme d’hydrogène en Europe. En effet, des rapports indiquent que le pays d’Afrique du Sud-Ouest est la cible d’un nouveau plan de l’Union européenne (UE) visant à réduire la dépendance du bloc vis-à-vis des ressources énergétiques de Moscou.

La plupart des pays occidentaux ont imposé des sanctions à la Russie après son invasion de l’Ukraine en février dernier. Ces sanctions comprennent des mesures visant à réduire les importations de pétrole et de gaz russes.

La crise en Ukraine a poussé la Commission à élaborer le plan RePowerEU (booster l’énergie de l’Union européenne), afin de s’affranchir des hydrocarbures russes, et les besoins immenses en hydrogène vont nécessiter de faire appel à des partenaires extérieurs.

Parmi les objectifs, le plan REPowerEU évoque l’ambition de produire 20 millions de tonnes d’hydrogène vert supplémentaires d’ici à 2030.

Selon des informations recueillies dans la presse namibienne, l’UE envisage de soutenir le secteur naissant de l’hydrogène vert en Namibie, à un moment où le bloc européen cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de l’énergie russe.

Les autorités namibiennes affirment vouloir « aider l’Europe à se décarboner » via la production d’hydrogène et d’ammoniac vert issue de l’énergie solaire

Citant des responsables européens et namibiens, les agences de presse ont indiqué que l’UE envisage de signer un protocole d’accord avec la Namibie sur l’hydrogène et les minéraux, lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique, prévue en Egypte en novembre prochain.

L’UE s’est fixée pour objectif d’importer au moins dix millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030, une quantité similaire devant être produite au sein de l’Union.

La Namibie veut exploiter son énorme potentiel

L’hydrogène est devenu un sujet d’actualité dans la course mondiale vers des émissions nettes nulles à partir de sources d’énergie. Plusieurs pays, notamment la Colombie, l’Inde, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont récemment dévoilé des stratégies nationales visant à exploiter l’hydrogène comme source d’énergie propre.

La Namibie a dévoilé des plans visant à exploiter son énorme potentiel en hydrogène vert dans le cadre de son programme de transition énergétique.

Elle a jusqu’à présent conclu un accord avec l’Allemagne en vertu duquel Berlin fournira à Windhoek 40 millions d’euros pour stimuler sa production d’hydrogène vert, en échange d’un approvisionnement futur en gaz bon marché.

La majeure partie de la consommation de l’UE est constituée d’hydrogène dit « gris » ou « bleu » produit à partir de gaz, ce qui augmente les coûts et les émissions connexes. Il est donc prioritaire de faciliter l’accès à l’hydrogène vert, produit à partir d’énergies renouvelables.

Le coût d’un kilogramme d’hydrogène propre produit dans le pays devrait se situer entre 1,50 et 2 euros, et les exportations devraient commencer avant 2025.

L’OIF organise une 2e Mission économique au Gabon et au Rwanda

La rencontre va porter sur les filières de l’agro-industrie, des énergies renouvelables, des biens et services numériques.Après une première Mission économique et commerciale en Asie du Sud-Est, qui a réuni en mars dernier plus de 520 entrepreneurs et acteurs économiques provenant de plus de 20 pays de l’espace francophone, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) organise une deuxième Mission économique et commerciale en Afrique centrale (MEAC) en collaboration avec les autorités du Gabon et du Rwanda.

Elle sera conduite successivement par Geoffroi Montpetit, Administrateur de l’OIF, du 6 au 8 juillet 2022 à Libreville (Gabon) et par Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, du 11 au 13 juillet 2022, à Kigali (Rwanda).

Avec la participation d’environ 250 entreprises locales et de plus de 110 entreprises et acteurs économiques issus d’une trentaine de pays francophones, la MEAC offre l’occasion de développer les contacts d’affaires, trouver de nouveaux partenaires et négocier des contrats tout en bénéficiant d’une visibilité accrue auprès de la communauté d’affaires en Afrique centrale.

Cette mission sera également l’occasion de renforcer les réseaux entre les entreprises et entités économiques en provenance d’Afrique, d’Amérique du Nord, d’Asie, de l’Europe, du Proche-Orient et de l’océan Indien, explique la Francophonie dans un communiqué reçu ce lundi à APA.

Cette rencontre offre aussi l’opportunité de mieux comprendre l’environnement d’affaires, les spécificités et les enjeux d’investissement au Gabon et au Rwanda grâce aux visites de terrain auprès des entreprises locales et aux échanges d’expériences et de partage de perspectives d’affaires lors des forums économiques, mettant en avant les spécificités et les enjeux des trois secteurs ciblés.

Pensée dans un objectif d’intensification des relations économiques et commerciales entre les 88 Etats, des gouvernements membres et des observateurs de l’OIF, cette mission entend apporter aux entreprises de tout l’espace francophone un soutien à une croissance durable. Elle permettra en outre de valoriser leur potentiel économique, technologique et financier en Afrique centrale et au-delà, tout en capitalisant sur les liens privilégiés et les avantages comparatifs du partage d’une langue commune.

Sommet ordinaire de la Cédéao : de bonnes nouvelles pour le Mali

Les chefs d’Etats et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont levé les sanctions infligées à Bamako depuis janvier 2021.La décision était attendue. C’est désormais chose faite. Selon plusieurs sources présentes à Accra (Ghana), la Cédéao a levé les sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis janvier 2021. Le sommet d’Accra a également décidé du retour à Bamako des diplomates de la Cédéao.

Ces dernières semaines, Bamako a multiplié les actes de bonne volonté pour aboutir au résultat obtenu ce 3 juillet 2022.  

Une loi électorale fixant les modalités de l’organisation des élections a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT) et promulguée par le chef de l’Etat de transition, le colonel Goïta. De même, un projet de chronogramme des élections selon lequel la présidentielle est prévue en février 2024 a été présenté aux partis politiques. 

Dans deux mois, le Mali devrait également disposer de son projet de nouvelle Constitution. Les personnes chargées de le rédiger ont été nommées par décret mercredi dernier.

Les dirigeants ouest africains, réunis pour la 61e session ordinaire de l’organisation sous-régionale ont aussi acté une transition de 24 mois à compter du 1 juillet 2022 pour le Burkina Faso. Par la même occasion, ils ont rejeté la proposition de 39 mois de transition formulée par la junte en Guinée et décidé de la nomination d’un nouveau médiateur.

Sommet de la Cedeao: quel sort pour les putschistes ouest africains ?

A Accra, la capitale du Ghana, se réunissent ce dimanche 3 juillet 2022, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).Les dirigeants de la sous-région ouest africaine planchent sur la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. A l’issue de la présentation de rapports de médiateurs désignés pour ces trois pays, il est attendu que les dirigeants ouest africains prennent des décisions en faveur du maintien ou non des sanctions décidées par l’organisation sous-régionale contre ces pays depuis que des militaires y ont pris le pouvoir en 2020, 2021 et 2022. 

Réunis le 4 juin 2022 lors d’un sommet extraordinaire, les chefs d’Etats étaient divisés sur le sort à réserver au Mali qui, depuis le deuxième coup de force de mai 2021 mettant fin à la transition mise en place après le coup d’Etat d’août 2020, donne du grain à moudre à la Cedeao. 

Certains présidents étaient pour le maintien des sanctions pour contraindre le régime du colonel Assimi Goïta à réduire la durée de la transition à 16 mois conformément au souhait de la Cedeao, alors que d’autres avaient plaidé leur levée pour des raisons humanitaires. 

Contre toute attente, la junte malienne a décidé, au lendemain de ce sommet, de rester au pouvoir pour 24 mois supplémentaires. Une décision contestée par la Cedeao.

Pour autant, les échanges entre les deux parties se sont poursuivis pour aboutir à un « chronogramme mutuellement acceptable de transition ». 

Ces derniers jours, Bamako semble s’être inscrit dans une dynamique d’attendrissement de l’organisation régionale. Dans un premier temps, une loi électorale fixant les modalités de l’organisation des élections a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT) et promulguée par le chef de l’Etat de transition, le colonel Goïta. A cela s’ajoute la présentation aux partis politiques d’un projet de chronogramme des élections.   

S’agissant du cas burkinabè, des avancées ont été notées à l’issue de la visite du médiateur de l’organisation sous-régionale, l’ex-président nigérien, Mahamadou Issoufou, à Ouagadougou à la veille du sommet d’Accra de ce 3 juillet. 

Selon un communiqué sanctionnant la visite du médiateur, « le gouvernement (du Burkina Faso) s’est montré disposé à parvenir, avec la Cedeao, à une durée consensuelle de la transition », fixée à 36 mois par la Charte de la transition. 

Suspendue des instances de la Cedeao, la Guinée espère éviter un durcissement des sanctions. Dans cette perspective, le lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, auteur du coup d’Etat du 5 septembre 2021 contre le président Alpha Condé, a envoyé des missions diplomatiques dans plusieurs capitales ouest africaines pour plaider sa cause.

Cependant, ces efforts risquent d’être sapés par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui, à la veille du sommet du 3 juillet, « sollicite la bienveillance de la Cedeao » pour l’ouverture d’un cadre de dialogue avec les acteurs politiques et la société civile.

Cette principale organisation de la société civile et de l’opposition a aussi demandé à la Cedeao d’intervenir pour « la fixation d’un délai raisonnable et consensuel de la transition, au lieu des 39 mois imposés par le Comité national  du rassemblement pour le développement (CNRD) de manière unilatérale, le respect des droits et libertés fondamentaux, notamment le droit de manifester conformément aux engagements nationaux, régionaux et internationaux de la Guinée ».

Au-delà des décisions attendues sur le sort de ces trois pays, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement élira le remplaçant du président ghanéen, Nana Akufo Addo, ci-devant président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest  (Cedeao) et nommera le nouveau président de sa commission pour la période 2022-2026.

Le Parlement panafricain désigne son nouveau président

Elu président du parlement panafricain (PAP), le Zimbabwéen Fortune Charumbira succède au Camerounais Rodger Nkodo Dang.Le chef du Conseil des chefs traditionnels du Zimbabwe a été élu président du Parlement panafricain lors des élections qui se sont tenues mercredi 29 juin au siège du Parlement à Midrand, une ville industrielle à mi-chemin entre Johannesburg et Pretoria, en Afrique du Sud.

Fortune Charumbira a obtenu 161 des 203 voix. Trente et une abstentions et onze bulletins nuls ont été dénombrés.

La candidature du Zimbabwe était parrainée par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). M. Charumbira devient ainsi la première personne issue de la région à être élue président du parlement panafricain.

L’assemblée est composée de 265 députés. Pour le moment, seuls 44 des 54 pays membres de l’Union africaine (UA) ont ratifié l’acte constitutif du Parlement panafricain. A l’opposé des dix Etats restants, ils sont en mesure d’envoyer cinq députés qui sont élus ou nommés par les parlements nationaux.

Le Parlement panafricain est doté d’un rôle consultatif auprès des chefs d’État africains. S’exprimant après son élection, M. Charumbira a indiqué que son souhait est de transformer le Parlement de sorte qu’il puisse s’acquitter correctement de sa mission.

« Le Parlement panafricain doit être réformé. Il y a beaucoup de problèmes qui affectent les députés », a noté le nouveau président du PAP. « Nous devons accepter ce fait et ma présidence cherchera à mieux comprendre pourquoi le Parlement panafricain n’a pas fonctionné, et je vais travailler avec vous tous », a-t-il promis.

La période précédant les élections a été caractérisée par la politique régionale. La région de la SADC a insisté sur le fait que c’était son tour de diriger l’organisation continentale après que les autres régions africaines ont placé leurs candidats à la tête de l’organisation dans le passé.

Fortune Charumbira occupe un siège au sénat du Zimbabwe réservé aux chefs traditionnels. Il est également le vice-président du bureau du PAP depuis octobre 2018, représentant la région d’Afrique australe.

Les ministres de la Cedeao en conclave à Accra

Avant le sommet des chefs d’Etat du 3 juillet 2022, les ministre des Affaires étrangères de la Cedeao se réunissent à Accra, la capitale du Ghana.La 88ème session ordinaire du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se tiendra à Accra, au Ghana, du jeudi 30 juin au vendredi 1er juillet 2022.

Selon le communiqué de la Commission de la Cedeao, la session sera présidée par Shirley Ayorkor Botchway, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale de la République du Ghana et présidente du Conseil des ministres de la Cedeao.

Les ministres vont, entre autres, passer en revue le rapport intérimaire 2022 du président de la Commission de la Cedeao sur l’état de la Communauté, le rapport sur la situation financière de la Communauté et le rapport final de la 31ème réunion du Comité administratif et financier (CAF).

« La réunion est en préparation de la 61ème session ordinaire de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, prévue le 3 juillet 2022 à Accra, au Ghana », précise le communiqué.