Bénin : au vernissage des 26 trésors royaux, Nicéphore Soglo formule une demande

Patrice Talon a accueilli au palais de la présidence, l’ancien président Nicéphore Soglo qui a profité de l’occasion pour formuler des demandes.

L’ancien président Nicéphore Soglo était au palais de la présidence de la République le Samedi 19 Février 2022. Aux côtés du président Patrice Talon, l’ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale a pris part à la cérémonie d’ouverture de l’exposition des 26 trésors royaux restitués au Bénin par la France.

Après avoir parcouru une centaine d’œuvres contemporaines exposées à la salle du peuple du palais de la République, l’homme du premier mandat démocratique a fait des demandes au président de la République.

Le président d’honneur du parti de la Renaissance du Bénin, parti politique aujourd’hui disparu, a profité de sa présence au palais de la République, pour réitérer au chef de l’Etat, la nécessité de travailler à faire libérer les prisonniers politiques et à favoriser le retour des exilés, il l’invite aussi  à travailler à l’union des filles et fils du Bénin.

Bénin : Patrice Talon parle de sa relation avec Lionel Zinsou

L’ouverture de l’exposition des 26 trésors royaux a suscité un rapprochement entre Lionel Zinsou et le président Patrice Talon.

L’exposition des 26 trésors royaux a été une occasion pour certains acteurs politiques de se retrouver et de parler de la même voix. Pour le président Patrice Talon, « l’occasion a fait le larron ».

Sur ces rapports avec l’ancien premier ministre, Patrice Talon fait savoir qu’il n’y a jamais été question d’adversité au-delà de la compétition. « Nous avons été compétiteur. Les élections sont passées depuis. Il n’y a pas d’adversité durable en politique en dehors de la compétition », a-t-il confié.

Selon le Chef de l’État, il n’y a pas eu rupture de dialogue entre lui et son ex-challenger. « Nous avons continué à nous parler, à nous voir », a-t-il martelé.

Bénin : les nominations du Conseil des ministres du 02 février 2022

Au Bénin, les nominations sont intervenues au ministère de la Justice et de la Législation et au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts le mercredi 02 février en conseil des ministres.

Au ministère de la Justice et de la Législation

Secrétaire général du ministère : Monsieur Henri FADONOUGBO

Procureur général près la Cour d’Appel de Cotonou : Monsieur Comlan Christian ADJAKAS

Procureur général près la Cour d’Appel d’Abomey : Monsieur Amaté Christian Cyprien Serge ATAYI

Directeur général adjoint de l’Ecole de Formation des Professions Judiciaires : Madame Codjovi Bernadette HOUNDEKANDJI

A la chancellerie

Directeur de la Planification, de l’Administration et des Finances : Monsieur Akpaki Zoul-kifoulyLAWANI

Directeur des Services et Professions Judiciaires : Monsieur Hilaire BADJAGOU

Directeur des Droits Humains : Madame Inès TOFFOUN HADONOU

Dans les autres juridictions

Greffier en chef au Tribunal de Commerce de Cotonou : Madame Victoire OLADIKPO

Greffier en Chef au Tribunal de première Instance de Savalou : Monsieur Yaté Richard NAMBIME

Greffier en Chef au Tribunal de première Instance de Kandi : Monsieur Hilaire SIANKOU

Au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts

Directeur de la Planification, de l’Administration et des Finances : Monsieur Célestin G. ADANGO.

Bénin : les législatives de 2023 vers l’alignement des mandats

Dans un souci d’optimisation de la gestion des ressources publiques au Bénin, le gouvernement de Patrice Talon a proposé l’alignement des mandats. Le projet de réforme transmis aux députés de la huitième législature a été adopté.

Après les élections législatives de 2023, la République du Bénin va entrer dans l’expérimentation d’un nouveau cycle électoral qui sera marqué en 2026 par des élections générales ou en d’autres termes par le couplage des élections. Cette élection sera couplée aux législatives et aux communales municipales.

Du coup, les députés qui seront élus à l’issues des législatives de 2023 seront soumis aux nouvelles dispositions régissant l’élection et le mandat des députés.

Ainsi, la 9è législature, contrairement aux législatures antérieures ne durera que trois ans. Le mandat des députés de cette législature prendra fin en 2026 qui est l’année de l’élection du président de la République.

Les nouveautés qui s’annoncent

La loi N. 2019 – 40 du 07 novembre 2019 portant révision de la loi n° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin a introduit une modification au niveau du nombre de députés. Précédemment à 83 parlementaires, le nombre de députés va passer dès lors à 109. Le changement de l’effectif des représentants du peuple est induit par l’augmentation de la population.

L’autre nouveauté qui s’annonce est qu’il y aura désormais un peu plus de députés femmes dans l’hémicycle. Un quota de 24 sièges réservés aux députés femmes est retenu par les nouvelles dispositions.

En conséquence, il y aura une harmonisation au niveau des mandats des députés qui passent de quatre à cinq ans. Désormais, tous les mandats électifs seront de 5 ans. Il faut préciser que toutes les élections n’auront pas lieu le même jour mais se dérouleront dans la même année. Le choix des députés et élus locaux se fera lors d’un couplé quelques semaines au moins avant le choix du duo présidentiel.

Bénin : les cinq décisions du Conseil des ministres de ce 19 janvier 2022

Le gouvernement a tenu ce mercredi 19 janvier 2022 son conclave hebdomadaire sous la conduite du président de la République Patrice Talon.

A l’issu du Conseil des ministres tenu ce jour, cinq décisions ont été prises. Il s’agit de deux mesures normatives et de trois communications.

Les deux mesures normatives

Création, à la Présidence de la République, de la Cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations (CPD) ;

Abrogation du décret portant création, attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil national du Dialogue social (CNDS) et de ses démembrements.

Les trois communications

Agrément de trois sociétés au Code des investissements pour divers projets ;

Extension du programme national d’alimentation scolaire intégré ;

Compte rendu de la mission de suivi de la rentrée des classes 2021-2022 et du fonctionnement des cantines scolaires du 7 au 28 novembre 2021.

 

Bénin : tout appel de Reckya Madougou devant la Criet « est voué à l’échec » (Me Renaud Agbodio)

L’opposante béninoise Reckya Madougou condamnée le 11 décembre à 20 ans de réclusion criminelle par la Criet ne fait pas appel de la décision de justice pour au moins une raison.

15 jours après sa condamnation, Reckya Madougou ne fait pas appel de la décision de justice. Samedi 11 décembre 2021, l’ancienne garde des sceaux écope de 20 ans de réclusion criminelle et d’une amende de 50 millions de francs Cfa pour « terrorisme ».

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) déclare coupable l’opposante de Patrice Talon. A l’épuisement du délai pour interjeter appel, les avocats de Reckya ne trouvent pas de raison pour introduire le recours.

« Sa détention est politique et la Cour de répression des infractions économiques ne remplissant pas les garanties d’une juridiction indépendante, elle s’est dit, et ce qui est d’ailleurs légitime, que ce serait donner de faux espoirs à sa famille que de faire appel ». Ainsi explique l’un de ses avocats, Renaud Agbodjo.

L’homme de droit ne voit aucune possibilité pour la même juridiction de prendre une décision contraire à la décision antérieure. « Si, malgré la vacuité du dossier, elle a été condamnée par la Criet, alors tout appel devant la même juridiction est quasiment voué à l’échec. Donc, elle estime qu’elle n’a pas confiance en la justice de son pays », ajoute l’avocat au micro de rfi.

Pour rappel, Reckya Madougou est entre les mains des autorités béninoises depuis 08 mois. Son interpellation survient peu avant la tenue de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 à l’occasion de laquelle Patrice Talon est élu pour un second mandat. Lors de ce processus électoral, la candidature de Madougou est rejetée.

Bénin : Reckya Madougou « vit dans des conditions indignes » en prison

La famille de l’opposante  béninoise Rckya Madougou se révolte contre les conditions de sa détention et demande sa libération. Ceci après 10 mois de détention et 11 jours suite à sa condamnation à 20 ans de réclusion criminelle.

Samedi 11 décembre au matin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) condamne Reckya Madougou à 20 ans de prison ferme. 08 jours après la décision de justice, la mère de la condamnée lui rend visite. Au sortir de là dimanche 19 décembre, la veuve de Yaya Malam, 72 ans, s’insurge contre les conditions de détention de sa fille à la prison civile de Missérété.

« Elle vit dans des conditions indignes. Elle est dans un isolement continu sans possibilité de visite, de s’informer, de communiquer avec l’extérieur. Alors que les autres détenus y ont le droit. Elle est constamment surveillée, fouillée. C’est très pénible pour moi. Mais je n’ai pas le choix. Je l’accepte. Un jour ça finira par la grâce de Dieu », s’indigne la mère de Reckya au micro de BBC Afrique.

Pour la libération de Reckya Madougou

Celle qui a fondu en larme samedi 11 décembre 2021 lorsque le juge de la CRET inflige 20 ans de prison à Madougou, plaide pour sa libération. « Tout ce que je veux c’est la libération de ma fille. Afin qu’on en finisse avec cette torture. Elle n’a pas tué, elle n’a pas volé. Elle a juste voulu servir son pays en se présentant à l’élection présidentielle. Ce n’est  pas un crime. Je suis une mère de 72 ans. Vous imaginez bien la souffrance dans laquelle je suis depuis bientôt dix mois».

Les fêtes de fin d’année sans Reckya Madougou

La mère de l’ancien ministre exprime sa douleur en pensant que sa fille passera le Réveillons et la saint Sylvestre loin de ses deux enfants. « Mon cœur saigne quand je pense  aussi à ses enfants de treize et 08 ans. Ils vont passer les fêtes de fin d’année sans leur mère. Ça me brise mais je continue de garder la foi ». Elle termine en insistant sur l’innocence de sa fille. « Je sais l’éducation que son feu père Yaya Malam et moi avions donnée à Reckya. Je peux vous assurer qu’elle ne ferait même pas mal à une mouche encore moins ce qu’on tente de lui reprocher », soutient-elle.

Explications du centre pénitencier

Selon nos confrères de BBC Afrique, les autorités pénitentiaires ne font aucun commentaire à ces accusations. Le patron de la prison explique que les visites  aux détenus sont suspendues à cause du Covid-19. Les parents sont néanmoins autorisés à apporter des vivres à leurs proches en détention. En rappel, le 03 avril 2021, la mère de l’opposante de Patrice Talon décriait déjà les conditions de détention de sa fille. C’était au sortir d’une visite au centre pénitencier d’Akpro-Missérété.

 

Bénin : Sounon Bouko Bio installé député titulaire à l’Assemblée nationale ce 21 décembre

Le président de l’Assemblée nationale du Bénin a installé ce mardi 21 décembre 2021 Sounon Bouko Bio à ses fonctions de députés titulaire. L’ancien suppléant remplace Adam Bagoudou nommé ambassadeur.

Son installation a eu lieu ce mardi au siège de l’Assemblée nationale. L’honorable Sounon Bouko Bio quitte le siège de député suppléant. Le président de l’Assemblée nationale l’a installé sur le siège de Adam Bagoudou. Ancien député titulaire, il a été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Bénin auprès du Royaume d’Arabie Saoudite.

L’ancien maire de la ville de Tchaourou rejoint la 8è législature. Le nouveau député place son mandat sous le signe de la réconciliation. Il s’inscrit ainsi dans la logique de l’honorable Adam Bagoudou, qui au vu du conflit socio-politiqué survenu à Tchaourou, n’a de cesse de travailler pour la paix dans la localité dont est originaire l’ancien président Boni Yayi, grand opposant du régime en place.

Bénin : Patrice Talon pourrait-il accorder la grâce à Joël Aïvo et Reckya Madougou ?

Le président de la République du Bénin Patrice Talon prononcera un discours sur l’état de la Nation le 29 décembre 2021 devant l’Assemblée nationale. Sous la pression des USA, l’accord de la grâce présidentielle aux opposants condamnés par la Criet attendue par l’opinion.

Aux termes de l’article 72 de la constitution de la République du Bénin « le président de la République adresse une fois par an un message à l’Assemblée nationale sur l’état de la Nation (…) Ces messages ne donnent lieu à aucun débat ; ils peuvent toutefois inspirer les travaux de l’Assemblée ». Ainsi, selon les pratiques, le chef de l’Etat Patrice Talon prononcera son discours devant les parlementaires le 29 décembre 2021. Cette adresse porte sur l’état de la Nation, les grands sujets qui concernent l’ensemble de la Nation au cours de l’année civile écoulée.

A l’occasion de cet événement le président de la République pourra faire le bilan des premiers mois de son nouveau mandat à la tête du Bénin. Ce sera l’occasion d’évaluer la mise en œuvre de sa politique quinquennale basée sur l’action sociale. Ainsi pourra-t-il rendre compte de l’action gouvernementale depuis son investiture. Le chef des armées pourra sans doute revenir sur les attaques djihadistes qui ont tué deux militaires béninois à Banikora le 30 novembre et à Porga le 02 décembre 2021 au nord du pays.

L’hypothèse de la grâce présidentielle

Le locataire du Palais de la Marina est attendu sur la condamnation des opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) vient de condamner les deux personnalités politiques à la peine de réclusion criminelle. Aïvo à 10 ans de prison ferme avec amende et Madougou à 20 ans avec amende.

Le sujet suscite les débats au Bénin, hors du pays et l’indignation de l’opposition béninoise et du gouvernement américain. Le Parti les Démocrates s’en remet à la grâce présidentielle après la décision de la cour. Les Etats Unis dénoncent l’ingérence politique dans le système judiciaire pénal. Ils menacent de diminuer les financements accordés au Bénin à travers le programme Millenium Challenge Corporation (MCC). Une décision saluée par le parti Les Démocrates. A cette pression, le gouvernement béninois répond en dénonçant à son tour, l’ingérence des USA dans les  affaires du pays. Il soutient la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.

De ce fait, l’opinion attend du chef de l’Etat qu’il prononce le droit de grâce conformément à l’article 60 de la constitution. Un droit dont l’exercice ne dépend pas en totalité de lui. « Le Conseil supérieur de la Magistrature étudie les dossiers de grâce et les transmet avec son avis motivé au président de la République », précise l’article 130 de la loi fondamentale. Au final, Patrice Talon pourrait accorder la grâce présidentielle à ces deux opposants, mais lui seul est maître du temps et de l’opportunité.

 

Bénin : les USA s’inquiètent de l’ingérence politique dans le système judiciaire

Au Bénin, suite à la condamnation des opposants Joël Aïvo à 10 ans de réclusion criminelle et de Reckya Madougou à 20 ans par la Criet, le département d’Etat américain s’inquiète.

« Le récent procès et la condamnation des opposants politiques Reckya Madougou et Joël Aïvo soulèvent de graves inquiétudes quant à l’ingérence politique dans le système de justice pénale du Bénin ». Ainsi déclare le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, lundi 13 décembre 2021.

En effet, les Etats Unis d’Amérique expriment leur angoisse face à la série de restrictions des libertés au Bénin. Ce qui pour Ned Patrice constitue un frein à la démocratie.  « Nous sommes alarmés par la poursuite de l’érosion de l’espace pour la dissidence, l’augmentation globale des restrictions à l’autonomie participative et à la liberté d’expression, et le ciblage systématique des personnalités politiques de l’opposition », a-t-il ajouté.   

Ainsi, le gouvernement de Patrice Talon a un nouveau chantier sous la recommandation des USA. « Démontrer aux citoyens du Bénin et aux partenaires internationaux que le système judiciaire ne sera pas utilisé à des fins politiques est essentiel pour restaurer l’ancienne réputation du Bénin en tant que leader régional de la gouvernance démocratique et de l’État de droit », conclut l’Américain.

Cette déclaration vient à la suite de l’indignation des opposants béninois et surtout du parti Les Démocrates. Le mouvement avance la thèse de l’instrumentalisation de la justice pour museler l’opposition. La condamnation de Joël Aïvo et Reckya Madougou amène l’opposition à remettre en cause l’indépendance de la justice.

Bénin : l’opposition remet en cause l’indépendance de la Criet

Après la condamnation de Reckya Madougou à 20 ans de prison samedi le 11 décembre 2021 au Bénin, de Joël Aïvo à 10 ans de prison le 07 décembre, l’opposition dénonce la dépendance de la Cour à la volonté du système en place.

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) condamne samedi 11 décembre l’opposante Reckya Madougou à 20 ans de prison. La cour siégeant à Porto-Novo capitale du Bénin reconnaît l’ancienne garde des sceaux du gouvernement de Boni Yayi, coupable de « complicité d’actes terroristes ».

L’auteure de « Mon combat pour la parole » est accusée d’avoir financé une opération visant à assassiner les personnalités politiques pour empêcher le déroulement de l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Une procédure électorale au cours de laquelle la candidature de Mme Madougou a été rejetée. L’ancienne porte-parole du gouvernement, 47 ans, a plaidé non-coupable à la barre. « Cette cour a délibérément décidé de clouer au pilori une innocente. Je n’ai jamais été et je ne serai jamais une terroriste », a déclaré l’opposante. Mais la cour a prononcé contre elle la peine requise par le procureur.  

Reckya Madougou, un cas parmi tant d’autres

Le 07 décembre 2021, la même cour créée en 2018, condamne Joël Aïvo, une autre figure de l’opposition béninoise. La juridiction spéciale inflige 10 ans de prison ferme à l’agrégé de droit public pour « blanchiment de capitaux » et « financement du terrorisme ». C’est dans une affaire de déstabilisation de l’État. Tout comme Reckya Madougou, Joël Aïvo clame son innocence.

En 2018 et 2020, la Criet condamne Sébastien Ajavon par contumace à 25 ans de prison pour trafic de drogue, « faux, usage de faux et escroquerie ». L’opposant arrivé 3è lors de la présidentielle de 2016 vit en exil. Outre ces hommes et femmes politiques, une centaine de blogueurs, militants, manifestants sont en détention au Bénin.         

La Criet instrument du pouvoir ?

Cette condamnation successive des figures politiques au Bénin suscite des réactions au sein de l’opposition. Le parti Les Démocrate s’est mobilisé depuis samedi dernier pour accorder son soutien à Reckya Madougou. Ce parti dénonce à travers les réseaux sociaux et le rassemblement le musèlement de l’opposition. Le mouvement se mobilise pour saisir le chef de l’Etat Patrice Talon le seul qui selon lui, peut modifier la décision de la Criet. Les autres détracteurs de la cour soutiennent qu’elle est l’instrument du régime en place pour neutraliser les opposants.

Bénin : 10 ans de prison ferme pour l’opposant Joël Aïvo

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) du Bénin  condamne Joël Aïvo à 10 ans de prison ferme ce mardi 07 décembre 2021 vers 3 heures. Deux de ses co-accusés écopent d’une condamnation de 10 ans de détention criminelle.

Le verdict est enfin là. La Criet condamne l’opposant Joël Aïvo à une peine de 10 ans de réclusion criminelle et au paiement d’une amende de 45 millions de francs Cfa. Au terme des débats et plaidoiries, Joël Aïvo est reconnu coupable de « blanchiment de capitaux » et de « déstabilisation de l’Etat ». L’audience entamée lundi 06 décembre 2021 en matinée s’achève ce mardi 07 décembre vers 03 heures du matin.

Plaidant non coupable depuis le début du procès, le constitutionnaliste ne convainc pas la Cour. Au cours du procès, l’homme politique clame son innocence. « Il n’y a pas de preuve, je suis un homme honnête », réitère-t-il. L’opposant de Patrice Talon ne reconnait pas avoir reçu de l’argent de l’homme d’affaire Arnaud Houédanou. C’est le cerveau du coup d’Etat en fuite.

Deux coaccusés condamnés

Deux coaccusés n’échappent pas à la peine. La cour condamne l’ancien militaire Boni Saré Issiakou et l’Adjudant Ibrahim Bachabi à 10 ans de détention criminelle. Ils écopent aussi d’une amende de 5 millions 700 mille francs Cfa.

Dans sa déposition, Boni Saré Issiakou déclare avoir perçu en trois tranches un montant de 1 900 000 FCFA. 400 000 FCFA pour l’achat d’une moto, 800 000 FCFA pour la location de voitures et 700 000 FCFA à partager aux militaires pour l’achat de cartes SIM du Nigeria.

Une relaxation, le cerveau en fuite

Alain Gnonlonfoun, proche de Joël Aïvo bénéficie d’une relaxation au bénéfice du doute. Selon les enquêtes, le cerveau du coup d’Etat serait est en fuite. Il s’agirait d’un homme d’affaire identifié comme Arnaud Houédanou. Son présumé complice, Gilbert Zinsou est également en cavale, rapporte Beninwebtv.

Procès de Joël Aïvo : un accusé témoigne avoir perçu 1 900 000 pour préparer un coup d’Etat

L’ancien militaire Boni Saré Issiakou accusé dans l’affaire Joël Aïvo, reconnait avoir perçu 1 900 000 francs Cfa dans le cadre de la préparation d’un coup d’Etat au Bénin.

Le procès de Joël Aïvo se poursuit à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Tandis que les accusés et témoins se succèdent  à la barre, des révélations s’amoncèlent. Parmi les plus captivants, celle de l’ancien militaire Boni Saré Issiakou.

D’abord, selon Béninwebtv, Boni Saré Issiakou reconnait que le sieur Gilbert Zinsou l’a approché pour un projet de coup d’État commandité par Arnaud Houédanou.

Ensuite, l’accusé témoigne avoir reçu de l’argent pour préparer un coup d’Etat au Bénin. L’homme en tenue déclare avoir perçu en trois tranches, un montant de 1 900 000 FCFA. 400 000 FCFA pour l’achat d’une moto, 800 000 FCFA pour la location de voitures et 700 000 FCFA à partager aux militaires pour l’achat de cartes SIM du Nigeria.

Enfin, l’ex-militaire révèle qu’il existe une « Déclaration de la junte ». C’est le document que les militaires allaient lire après avoir évincé le régime de Patrice Talon. Rapporte la même source. Ces déclarations surviennent au cours du procès de l’opposant Joël Aïvo devant la CRIET.

 

Bénin : l’opposant Joël Aïvo devant la barre ce lundi

Après un séjour de 08 mois en prison, Joël Aïvo est de nouveau face aux juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) du Bénin ce lundi 06 décembre 2021.

Arrêté le 15 avril 2021 et placé en détention provisoire deux jours après. L’homme politique béninois est sur le point de connaître le dénouement de son affaire. Le procès de Joël Aïvo a lieu ce lundi 06 décembre 2021 devant la Criet. L’audience de ce jour porte sur  un nouvel examen du dossier. Elle vient à la  suite du renvoi en jugement de la Commission d’instruction.

En effet, l’arrestation de l’accusé intervient le 15 avril sur le pont de Godomey. C’est au lendemain de l’élection présidentielle d’Avril 2021. Une compétition politique à laquelle l’enseignant d’universités est candidat malheureux. Le Front pour la restauration de la démocratie (FRD) le désigne comme son candidat à cette échéance pour s’opposer  à Patrice Talon. Il est recalé pour faute de parrainage et s’engage dans la protestation.

Ainsi, 08 mois après sa présentation au procureur spécial de la Criet, Joël Aïvo est encore poursuivi. Les chefs d’accusation retenue contre le constitutionnaliste sont le « blanchiment d’argent »  et l’« atteinte à la sûreté de l’État ».

Kandi : des conseillers manquent au vote du budget primitif

02 conseillers ont manqué pour atteindre le quorum de 15 membres afin de pouvoir procéder au vote du budget de la commune de Kandi dans le département de l’Alibori au Bénin.

Le budget primitif de la commune de Kandi est encore en projet. Le rendez-vous prévu pour son adoption a lieu ce lundi le 29 novembre 2021. Mais la rencontre se tient en présence de moins de conseillers municipaux que demandent les textes. En effet, pour pouvoir procéder au vote du budget primitif de la commune dont la mairie dispose de 29 membres, la présence de 15 d’entre eux est nécessaire. Par conséquent le conseil ne peut pas voter le budget.

Selon les informations communiquées par Béninwebtv, 02 des 15 membres du parti majoritaire sont non présents. Pourtant, les membres du parti Force cauris pour le Bénin est majoritaire. La même source mentionne que l’absence de deux membres à la session serait forcée. Le témoignage du conseiller Imorou Moustapha sur Kandi fm révèle des informations à propos. Les membres de l’opposition « ont kidnappé » les deux conseillers de FCBE pour « empêcher la tenue de la session », a relevé le conseiller municipal.

Cotonou : le Sénégal reçoit le prix Coris Bank International au concours CAMES

La Sénégalaise Angelique Ngaha Bah, meilleure de la 20è édition, a remporté le prix d’une valeur de 2 millions de francs Fca. C’était à l’issue du concours  d’agrégation des Sciences juridiques, politiques économique et de gestion du CAMES à Cotonou.

Pour l’édition 2021, l’honneur revient à Angelique Ngaha Bah. La Sénégalaise a remporté le prix Coris Bank International pour ses performances lors du concours qui s’est déroulé à Cotonou au Bénin du 04 au 17 novembre 2021. Partie en qualité de candidate pour le grade de professeure agrégée, l’enseignante à l’université Alioune Diop de Bambey au Sénégal revient avec le grade. Le prix d’excellence d’une valeur de 2 000 000 F Cfa est aussi entre ses mains.

Les travaux du concours organisé par le Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES) ont pris fin mercredi 17 novembre. 198 candidats étaient en lice au départ. 77 ont pu braver les épreuves, devenant professeurs agrégés, soit un taux d’admissibilité de 38,89%. Un pourcentage qui est non loin de 41,54%, le meilleur taux enregistré en 2019, depuis la création du CAMES.

Le prix Coris récompense le meilleur lauréat du Concours d’agrégation des Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (SJPEG). Coris Bank international est une institution financière qui a fait de l’accompagnement des PME son cœur de métier.

En dehors du prix remporté par la Sénégalaise, les organisateurs ont attribué des distinctions. 17 professeurs ont reçu la décoration au grade d’Officier de l’Ordre International des Palmes académiques du CAMES. La remise des différentes distinctions a eu lieu lors de la cérémonie de clôture de la 20è édition, à Cotonou, capitale économique du Bénin. Pr Angélique Ngaha Bah du département de Management dans son université a bien défendu les couleurs du Sénégal. Au total, tout comme les Béninois, 09 Sénégalais ont obtenu leur agrégation à cette occasion dont 05 en Sciences de gestion. Dans cette section, la lauréate du prix Coris occupe le premier rang.

Bénin : 06 postes ouverts à la Commission électorale

Le Conseil électoral de la CENA recherche un directeur général des élections et 05 autres personnalités. L’appel à candidature signé du président dudit Conseil Sacca Lafia précise les profils, la procédure de désignation ainsi que les missions des concernés.

La Commission électorale nationale autonome (CENA) entend renforcer son personnel. Pour ce faire, la CENA vient de lancer un avis d’appel à candidatures pour le recrutement à 06 postes. Cet appel à candidature survient à quelques mois des échéances électorales de 2022 au Bénin.

En effet, outre le directeur général des élections, poste le plus convoité, 05 autres postes sont à pourvoir. Il s’agit d’un directeur des affaires administratives et financières, d’un directeur du matériel des opérations. C’est aussi le cas d’un directeur des systèmes d’information, d’un directeur de la communication et de l’information. Le dernier  concerne une personne responsable des marchés publics. L’organe en charge de l’organisation matérielle des élections existe depuis 1995 à la faveur de la loi loi N° 94-014 du 27 janvier 1995. Il reçoit les candidatures jusqu’au 30 novembre 2021 à  15h.

Par ailleurs, le document rendu public par la CENA précise le profil et les missions des différentes personnalités recherchées. Pour le cas du directeur général des élections, le texte exige des candidats certaines  aptitudes. Bac+5 ans en management des élections, en gestion des projets, en droit, science politique, administration générale ou encore en planification. A cela s’ajoute une expérience de 10 ans dans les domaines de l’administration, du management des services publics ou de la gestion des processus électoraux.

Enfin, pour les six postes, le processus de désignation se fait en cinq étapes. Il s’agit de l’appel à candidature avec la constitution des dossiers. La présélection qui consiste en l’étude des dossiers. La sélection qui se fera sur la base de l’étude des  dossiers avec un entretien. L’établissement par  liste d’aptitude de 03 personnes par poste. La nomination par le président sur proposition de la commission suite à l’enquête de moralité. Le détail est contenu dans l’appel à candidature relatif à ce recrutement.

CAMES : le Bénin a 09 nouveaux agrégés

A l’issue des résultats du 20è concours d’agrégation des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (SJPEG), 09 Béninois accèdent au grade de professeur agrégé des universités dans trois domaines.

Au total, 198 candidats africains étaient en lice. Pour cette 20è édition le pays hôte s’en sort avec 09 gradés dans 03 domaines. Ces domaines sont les Sciences économiques, les Sciences de gestion et le Droit privé. Le concours a eu lieu à Cotonou, capitale politique du Bénin, du 04 au 15 novembre 2021.

D’abord dans la section « Sciences de gestion », 05 Béninois ont bravé les épreuves sur les 24 admis au plan général. Il s’agit de Alidou Djaoudath 2è au classement général, Hounyovi Maxime Jean-Claude (5è), Agossou Patrice Aimé (6è), Agadamè Ahouanadi Jean Théophile (13è) et Abodohoui Alexis (20è).

Ensuite dans la section « Sciences économiques », 03 ressortissants du Bénin ont réussi au concours. Le total des admis dans le domaine est de 26. Classés par ordre de  mérite, les trois Béninois sont Hounmènou Godonou Bernard (11è), Babatoundé Latoundji Alain (13è) et Lokonon Kounagbè Odilon Boris (19è).

Enfin la section « Droit privé » a fait un seul heureux béninois. Le désormais agrégé de droit originaire de l’université de Parakou est Agossou Clautaire (2è). La section « Droit privé et Droit public » a enregistré 14 admis au classement général. La section « Sciences politique » a connu 03 admis dont aucun Béninois.

Présidentielle béninoise: des partis initiés au parrainage

La Commission électorale nationale autonome (Cena) du Bénin a convié mardi des partis politiques pour leur expliquer les modalités du controversé parrainage des candidats à l’élection présidentielle de mars 2021.

L’objectif de la rencontre était d’arrondir les angles après les nombreuses craintes soulevées par des opposants et la société civile face à l’application prochaine de ce système. Après le Sénégal en 2019 et la Côte d’Ivoire en octobre prochain, le Bénin va expérimenter ce procédé de sélection des candidatures pour la présidentielle de mars 2021.

Au moins 16 parrainages d’élus, notamment des maires et des députés, sont requis pour tout candidat, explique le commissaire Boucary Abou Soulé Adam dans le site du quotidien national La Nation. Cependant, à l’exception des partis soutenant le président sortant Patrice Talon, aucun autre ne serait en mesure de réunir ce nombre de parrains.

Cette situation est due par la modification de la loi électorale de novembre 2019. A cet effet, une dizaine d’organisations et d’associations de la société civile, de défense des droits de l’homme ont demandé, en début septembre, la suppression du parrainage.

Par ailleurs, poursuit la Cena dans les modalités de ce système, les candidatures seront présentées  en duo et un code barre comportant les informations d’identification de l’élu concerné apparaîtra sur chaque formulaire pré-imprimé. Après l’impression en double dudit document, un timbre holographique y sera également apposé par l’équipe technique de la commission électorale.

L’élu devra vérifier ensuite les données fournies  avant d’apposer sa signature sur le registre. A l’inverse, l’institution s’engage à garantir l’anonymat des parrains même si cette position n’est pas partagée par tous les représentants des partis.

Certains y voient un risque de fragilisation de leurs formations et demandent que cette mission leur soit dévolue. Mais le président Emmanuel Tiando est resté intransigeant, invitant les contestataires à saisir les juridictions compétentes. En outre, la Cena promet d’élargir, dans les semaines à venir, ces échanges avec les députés et maires.

Election communale : La liste électorale en débat

Tout se met en place progressivement pour l’organisation des élections communales au Bénin. Après le dépôt et l’étude des dossiers de candidatures des partis politiques, il est attendu la transmission à la Commission électorale nationale autonome (Céna), la liste électorale par le Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi). En effet, jusque-là ladite liste n’est pas encore transférée à la Cena.

Face à la presse nationale le 19 mars 2020, la vice-présidente de la Cena rassure l’opinion que la non transmission du fichier électoral n’entrave pas l’organisation et le bon déroulement des élections communales de mai 2020. Selon elle, la Cena devrait recevoir les listes d’émargement par poste de vote, les listes d’affichage par poste de vote et par centre de vote le 27 avril 2020.

Ces listes émanant de la Lepi devraient être livrées par l’Agence nationale de traitement. « A partir du moment où la date prévue pour recevoir ces différentes listes est à compter du 27 avril 2020, nous espérons qu’à cette date-là, nous aurons reçu la Lépi et les différentes listes dont nous avons besoin pour le processus électoral. Donc pas d’inquiétude pour le moment », a-t-elle déclaré. Cette sortie vient mettre un thème à la polémique sur la non-transmission de la liste électorale.

Conseil des ministres : Les grandes décisions du 5 février 2020

Le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 05 février 2020. Plusieurs décisions ont été prises dans plusieurs domaines par le gouvernement. Des nominations ont été par ailleurs prononcées dans des ministères. Voici l’intégralité du compte rendu du conclave gouvernemental.

 

Compte rendu du Conseil des Ministres

Le Conseil des Ministres s’est réuni ce mercredi 5 février 2020, sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement. Les décisions ci-après ont été prises.

  • Mesures normatives.

1-1. Régime de dématérialisation de la liasse documentaire du prédédouanement et de dédouanement en République du Bénin.
La dématérialisation de la liasse documentaire avait déjà fait l’objet d’une décision du Conseil des Ministres, lors de sa séance du 12 mai 2017.

Les Ministres concernés devaient réunir les services et acteurs portuaires à l’effet d’étudier et de proposer au Gouvernement, les modalités de la fusion des plateformes de la Société d’Exploitation du Guichet unique du Bénin (SEGUB S.A.) et du Guichet unique pour les Opérations du Commerce extérieur (GUOCE) en une seule entité pour toutes les formalités liées aux transactions de marchandises.
Le présent décret consacre cette uniformité et actualise celui du 12 mai 2017 en y intégrant les modifications retenues dans le but d’alléger les procédures à tous les acteurs portuaires concernés.

1-2. Règlementation du permis de construire et du permis de démolir en République du Bénin.
L’objectif visé par l’actualisation de cette réglementation est de faciliter les procédures d’instruction et de délivrance de ces documents administratifs. Il s’agit notamment de :

√ préciser les conditions d’octroi des différentes autorisations d’urbanisme ;

√ améliorer la qualité du service rendu aux usagers ;

√ clarifier les responsabilités respectives des autorités chargées de la délivrance desdites autorisations et des autres acteurs (constructeurs, architectes, ingénieurs) de façon à limiter l’insécurité juridique en la matière.

Par ailleurs, ce décret permettra de définir de façon exhaustive, le contenu du dossier à constituer et de renseigner sur les délais d’instruction et de délivrance des actes sollicités.

En d’autres termes, tout demandeur sait désormais, dès le dépôt de son dossier, le délai qui lui est applicable ainsi que les conditions dans lesquelles celui-ci peut être différé.
Quant à l’autorité compétente, elle dispose de quinze jours pour donner une suite au requérant, une fois la phase d’instruction normale achevée.

Enfin, ce décret établit que le processus de délivrance des autorisations d’urbanisme incombe à la collectivité territoriale ou à l’Etat selon le cas.

1-3. Mise en place du Fonds de Dédommagement foncier.

Aux termes de la loi portant code foncier et domanial, ce Fonds est destiné à intervenir dans l’opérationnalisation de la politique foncière, notamment en ce qui concerne l’accès de l’Etat et des collectivités territoriales à la terre.

Ainsi, il assurera le financement de la mise en œuvre du droit de préemption reconnu à l’Etat sur toutes les transactions opérées en milieu rural, assurera l’indemnisation des personnes affectées par les opérations d’expropriation pour cause d’utilité publique, de même que le désintéressement des personnes lésées par la délivrance de titres fonciers frauduleux ou dolosifs.

Pour l’implémentation diligente du Fonds, le Conseil a adopté le décret portant approbation de ses statuts ainsi que celui portant nomination des membres de son Conseil d’administration.

Le Ministre de l’Economie et des Finances mettra à la disposition du Fonds les moyens nécessaires et veillera au démarrage effectif de ses activités sous quinzaine.

Au titre des autres mesures normatives, le Conseil a adopté les décrets portant :

√ modalités de délimitation et d’occupation du domaine public maritime ;

√ agrément de la société NG ASSOCIATES pour l’exploitation de machines à sous dans des hôtels, restaurants et bars à grand standing ainsi que de jeux en ligne en République du Bénin ; puis

√ transmission à l’Assemblée nationale du projet de loi de règlement définitif du budget de l’Etat, gestion 2018.

 

11-1. Création de la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé et autorisation de participation de l’Etat dans la société chargée de sa gestion.

Cette zone a pour vocation de susciter l’intérêt des investisseurs dans divers domaines, notamment la transformation de produits agricoles, industriels ainsi que dans les activités connexes comme la logistique et l’entreposage. La contenance de la Zone économique spéciale est de 1414 hectares sur les 10.000 déclarés d’utilité publique dans la localité.

En vue de la mise en œuvre diligente du projet, le Gouvernement a, après les consultations engagées, identifié comme partenaire stratégique, le groupe ARISE, société détenue par Olam International & Africa Finance Corporation, qui dispose d’une solide réputation en la matière.

Afin de faciliter le démarrage des travaux, le Comité de suivi du projet de la Zone économique spéciale a convenu avec le partenaire, de la création de la société NewCo dont l’Etat détiendra 35% du capital.

En adoptant les textes réglementaires créant la Zone, le Conseil a marqué son accord pour que la Société des Patrimoines immobiliers de l’Etat (SoPIE), porte la participation de l’Etat dans le projet.

11-2. Contractualisation pour les travaux connexes à l’aéroport international Bernardin Cardinal GANTIN de Cotonou.

D’ici à la construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé, le Gouvernement a décidé d’entreprendre des travaux au niveau de celui de Cotonou. Les aménagements visent à donner une nouvelle dimension à l’ensemble des installations de la plateforme aéroportuaire, à améliorer les services aux passagers et à le conformer davantage aux standards internationaux.

Pour optimiser les résultats escomptés, il est apparu nécessaire d’étendre les travaux au hall « départ » de l’aérogare passagers et de faire des aménagements connexes au pavillon présidentiel ainsi qu’au salon d’honneur.
Par ailleurs, au titre des travaux de réaménagement et d’extension dudit hall, il est prévu l’acquisition et l’installation d’un système d’information moderne. Celui-ci regroupera plusieurs modules informatiques et permettra de gérer les opérations aéroportuaires de manière efficiente pour assurer une plus grande satisfaction aux voyageurs.

Il s’agira tout particulièrement de :

√ faciliter les formalités d’enregistrement ;
√ promouvoir l’affichage automatique des vols ;
√ garantir la corrélation bagages-passagers ;
√ et aider à une meilleure facturation des prestations.

Le Conseil a marqué son accord pour l’ensemble de ces travaux et instruit les Ministres concernés, à travers la Société des Aéroports du Bénin, de procéder à la signature des contrats y relatifs avec les prestataires retenus.

11-3. Réalisation des travaux d’aménagement et de bitumage de la Route des Pêches (phase 2) et de ses bretelles.

Ces travaux vont de la fin de la phase I du projet Route des Pêches, dans la localité d’Adounko jusqu’à la Bouche du Roy dans la commune de GrandPopo, en passant par la Porte du non-retour à Ouidah.

Le linéaire est de 35,80 km et les travaux prennent en compte les bretelles Adounko-Cococodji, Avlékété-Pahou et Porte du non-retour-Route nationale inter-Etats Ouidah-Hillacondji, d’une longueur cumulée de 17,95 km, soit au total, 53,75 km de voies à bitumer, assorties d’ouvrages de franchissement.

La réalisation de l’ensemble des ouvrages ainsi énumérés permet de finaliser ce projet d’envergure du Programme d’Action du Gouvernement, en vue de renforcer l’offre touristique des localités traversées.
L’attribution du chantier a été faite au Groupement SOGEA SATOM BENIN/SOGEA SATOM UK/SOGEA SATOM.

11-4. Missions d’études et de contrôle pour la réalisation des travaux de génie civil du Boulevard de la Marina, du Champ de Foire Sud, de la Place de l’Indépendance, de l’Esplanade des Amazones et du Jardin de Mathieu à Cotonou.

Les travaux de réaménagement du Boulevard de la Marina connaissent un niveau d’avancement conforme au planning de départ. En vue de les synchroniser avec la réalisation des projets d’aménagement urbain destinés à apporter une plus-value touristique à la zone desservie, le Conseil a autorisé la contractualisation avec diverses entreprises nationales et internationales pour :

√ la mission complète de maîtrise d’œuvre pour les travaux de génie civil du Boulevard de la Marina, du Champ de Foire Sud, de la Place de l’Indépendance, du Parc des Amazones et du Jardin de Mathieu ;

√ la mission d’élaboration des Etudes d’impact environnemental et social y relatives ,

√ les travaux de démolition de constructions situées sur l’emprise du Parc des Amazones ainsi que de son esplanade ;

√ la réalisation de la fondation du Monument Amazone ;

√ la commande complémentaire d’essences forestières ;

√ la conception et la réalisation du Monument aux Morts ; ainsi que la mission de contrôle et de surveillance de tous ces travaux.

11-5. Acquisition du foncier et réalisation des travaux de génie civil de réhabilitation et de construction des infrastructures de précollecte et de collecte des déchets dans les communes du Grand Nokoué : Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Ca1avi, Ouidah et SèmèPodji.

Le projet de modernisation de la gestion des déchets solides ménagers dans ces communes a effectivement démarré depuis le 18 décembre 2019, par des activités de salubrité, de désensablement, de désherbage et de destruction de dépôts sauvages.

La prochaine phase du projet consiste en la pré-collecte des déchets. Elle nécessite que les infrastructures, le matériel et les entreprises dédiés soient opérationnels.

A cet effet, après le diagnostic effectué, il s’avère nécessaire de procéder à
– la construction de plusieurs points de regroupement et la réhabilitation d’ autres ; la réfection du centre de transfert des déchets du quartier Gbégamey ; la réalisation de bacs de diverses dimensions destinés à l’entreposage de déchets.

Aussi, le Conseil a-t-il autorisé le Ministre du Cadre de Vie et du Développement durable à contracter, via la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité urbaine du Grand Nokoué, avec les entreprises sélectionnées, pour la réalisation de ces infrastructures ; et à finaliser les conditions d’acquisition ou de bail du foncier identifié devant servir à cette fin.

11-6. Revue des études et finalisation des conventions Etatcommunes.
Le Gouvernement, dans le cadre de la mise en œuvre de son Programme d’Action, a lancé plusieurs grands projets qui, de par leur nature, relèvent de la compétence des collectivités territoriales, mais dont la complexité, le caractère exceptionnel, l’ampleur des financements et la nécessité de l’ achèvement rapide au profit des populations, ont justifié son intervention. Pour rappel, il s’agit des projets de :

√ réhabilitation et aménagement de voiries primaires, secondaires et tertiaires (ASPHALTAGE) ;

√ modernisation de la gestion des déchets solides ménagers dans le
Grand Nokoué ;

√ plateforme agroalimentaire de l’agglomération du Grand Nokoué ;

√ modernisation et construction des marchés urbains et régionaux ;

√ puis assainissement pluvial de la ville de Cotonou.

Dans ce cadre et en conformité avec les textes de loi sur la décentralisation, il a été procédé à la signature avec les cinq communes bénéficiaires, d’une convention-cadre de partenariat sur des projets spécifiques destinés à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Cette convention-cadre confère à l’Etat la maîtrise d’ouvrage des projets jusqu’à la réception des infrastructures. Les conventions spécifiques porteront sur les conditions et mode de programmation, de financement, de réalisation, de gestion durable des infrastructures, ainsi que des modalités de transfert aux communes.

A cet effet, le Conseil a marqué son accord pour une contractualisation avec SELARL GB2A aux fins de :

√ élaborer les projets de conventions spécifiques entre l’Etat et les communes dans le respect des textes en vigueur ;

√ puis concevoir les modèles économiques et financiers de chaque projet.

III- Rencontres et manifestations internationales. Le Conseil a autorisé la participation du Bénin :
√ à la 33eme session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, du 6 au 10 février 2020, à AddisAbeba, en Ethiopie ;

√ au Forum des acteurs de l’Energie pour l’ Afrique, le 7 février 2020, à Lille, en France ; et à la définition du programme de travail commun pour la restitution des biens culturels du Bénin, à Paris, en France, du 18 au 22 février 2020.

 

  • Mesures individuelles.

Sur propositions des Ministres respectifs, les nominations ci-après ont été prononcées.
s/ Au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
Directrice générale de l’Agence territoriale de Développement agricole
(ATDA) Pôle 3
Madame Richikatou SALE

Directeur général de l’ATDA Pôle 5
Monsieur Didier AGONYISSA

Directrice générale de l’ATDA Pôle 6
Madame Adjoua Eudoxie Gladys TOSSOU épouse LOKOSSOU

Directeur général de l’ATDA Pôle 7
Monsieur Agossou Prosper Anthenne SAGBO

/ Au ministère des Enseignements Maternel et Primaire
Directeur adjoint de Cabinet
Monsieur Akanda Olouwa Raliou ARINLOYE

Conseiller technique à la décentralisation, à la déconcentration et à la coopération
Madame Alice MINGNINOU

Conseiller technique au suivi des Réformes et des Projets/Programmes Monsieur Nicodème Lawalé Mescario d’ALMEIDA.

 

Élections municipale et communale 2020 : le corps électoral convoqué

A cinq mois des élections municipales, communales et locales de 2020,  le corps électoral a été convoqué. Le conseil des ministres du 22 janvier 2020 à son terme a pris la décision de la tenue du scrutin pour le 17 mai 2020. Le corps électoral est ainsi fixé.

Le processus pour l’élection des conseillers communaux et maires pour la 4ème fois à l’avènement de la décentralisation est enclenché. En effet, le décret portant convocation du corps électoral est adopté. Par ailleurs, les services impliqués dans l’organisation desdites élections sont appelées à jouer leur partition pour une élection apaisée.

La Commission Électorale Nationale Autonome, organe chargé d’organiser les élections, a sorti un chronogramme provisoire des élections communale et  municipale 2020 le vendredi 24 janvier 2020. Les états-majors des partis politiques mettent les bouchés doubles pour participer effectivement à ces élections. Tout se met donc en place petitement pour la tenue des élections communale, municipale et locale.

Politique : le parti Bloc républicain reçoit du soutien

Le parti Bloc républicain de la mouvance continue de recevoir du soutien et d’adhérents. Ce samedi 18 janvier 2020, plusieurs une formation politique a fait son entrée dans la famille du cheval vert gagnant qui symbolise l’emblème de ce parti.

Désormais, l’Udd-Wologuèdè et son leader  autrefois rallié au parti Union Sociale Libérale ont rompu les amarres en rejoignant le Bloc républicain.  Pour le leader de l’Udd-Wologuèdè, son adhésion à la mouvance est une réponse à l’appel des militants et sympathisants afin d’accompagner les actions du président de la république.

Nombreux à la cérémonie de déclaration d’adhésion, les membres du bureau politique du Bloc Républicain de la 24ème circonscription électorale ont à tour de rôle salué cette adhésion et souhaité que cette nouvelle aventure soit profitable non seulement pour les populations à la base mais pour le Bénin tout entier.

Partis politiques : Réconciliation chez les FCBE

Les Forces Cauris pour un Bénin Émergent ont échappé de justesse à un clash interne. Boni Yayi, le Président d’honneur des FCBE est allé à la rescousse de son parti.

Courant le neuvième moi de l’année 2019, l’opinion apprend avec étonnement que le parti Forces Cauris pour un Bénin Émergeant a obtenu son récépissé d’existence légale. Dénonciations et contestation s’en sont suivies. Certains caciques du parti ont tôt fait de crier à une trahison d’autant que le récépissé serait obtenu dans des conditions qu’ils qualifiaient de ‘’négociation de couloirs’’. Ce document qui devait rassurer finit par diviser. Il y a eu les contestataires et les nouveaux dirigeants du parti qui se prévalent dudit document. Tout ceci se déroule alors que le Président d’honneur se retrouve hors du pays dans des conditions particulières suites aux événements d’émeute du 1er et 2 mai 2019 qui se sont déroulés à Cotonou.

Dans ce tohu-bohu, l’aile qui revendique et assume l’obtention du récépissé se représente au dialogue politique organisé en octobre par le pouvoir en place. Ce qui apparaît comme une défiance de trop, aux yeux de l’aile protestataire, et  qui corrobore, selon eux,  les soupçons de complot contre le parti. C’était le début des accusations, des justifications, des déballages médiatiques.

Lors de sa visite éclair à Cotonou le 20 novembre 2019, il fut accueilli par un camp. L’autre aile absente à l’aéroport disait ne pas être informée. Pour bon nombre d’observateurs, les dés  étaient pipés et Boni Yayi aurait pris parti.

Mais après son retour définitif à Cotonou à la veille des fêtes de fin d’année, Boni Yayi a procédé à l’unification de ses lieutenants divisés. Désormais l’aile qui a obtenu le récépissé et celle qui la contestait ont fumé le calumet de la paix. D’ailleurs, le document a été reconnu par tous.

 

Politique : Tamou Wahab n’est plus membre du bloc républicain

Le supplément de l’honorable Arifari Bako sur la liste du bloc républicain dans la première circonscription électorale Tamou Wahab, a organisée, ce samedi à son domicile dans l’arrondissement de Donwari, une rencontre avec les membres de son état-major pour les édifier sur la crise que traverse ce parti dans cette circonscription électorale et leur notifier son départ du Bloc Républicain.

En présence de quelques chefs de quartiers et de villages, des responsables d’étudiants et autres personnalités de la commune de Kandi que Tamou Wahab a fait le bilan de la participation de ce parti aux dernières élections législatives, avant de décrire les dysfonctionnements qui s’observent au sein de ce parti.

 »Les jeunes ayant senti les différents comportements de nos responsables m’ont demandé de rompre mes relations politiques avec ceux du bloc républicain et aller vers là où nous serons mieux pris en compte’‘, a fait savoir Tamou Wahab à la presse. Pour lui il n’est pas exclu d’aller vers les républicains.

Politique : Boni Yayi de retour à Cotonou

Parti de Cotonou en juin 2019  après les législatives d’avril contestés, les violences post-électorales et son blocus dans sa résidence,  Boni Yayi, ancien Président de la république du Bénin est retourné au bercail ce 29 décembre 2019. De bonnes sources, on apprend qu’il est arrivé à Cotonou vers 14h30, heures locales. Iles rentré par avion qui a atterri à l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin.

En fin novembre 2019, l’information du retour de Boni Yayi a circulé dans certains milieux politiques. Certaines presses l’ont annoncée. En son temps, l’un des proches, fidèle lieutenant de l’ancien Chef d’Etat avait confirmé l’information. Mais personne n’en avait fait une fixation en prenant comme une parole d’évangile l’annonce du retour du leader charismatique du parti Forces Cauris pour un Bénin Emergeant.

Il faut rappeler que Boni Yayi est un personnage important de l’univers politique béninois. Sa personnalité n’est pas les moindre sur l’échiquier national. D’ailleurs dans le cadre de trouver une solution à la crise socio-politique qui secoue le Bénin,  il devrait rencontrer son successeur à la présidence du Bénin avec une délégation de la CEDEAO. Le 20 novembre Boni Yayi a foulé le sol béninois à bord d’un avion nigérian « Air force ». Il était effectivement accompagné d’une délégation de la CEDEAO. Avant Cotonou, Boni Yayi et la délégation de la CEDEAO avaient fait escale au Niger pour discuter avec le Président du Niger qui serait médiateur dans cette crise. Mais in fine, Boni Yayi ne s’est pas rendu à la présidence de la république pour rencontrer l’actuel Chef de l’Etat. La délégation de la CEDEAO s’y est rendue seule. Pourtant  à quelques jours de l’arrivée de Boni Yayi, en ce temps,  le ministre de la communication de la poste, porte-parole du gouvernement a parlé d’une rencontre festive entre les deux hommes d’Etat. Les petits plats seraient mis dans les grands pour accueillir Boni Yayi à la Présidence de la république.

Après ce rendez-vous manqué entre les deux hommes, l’eau a coulé sous les ponts. Les négociations ont dû être menées dans des cercles fermés pour qu’il rentre à Cotonou. Mais la question qui reste non élucidée encore est de savoir si l’ancien président est définitivement de retour dans son pays, ou va-t-il repartir après la  fête du nouvel an.

Institutions : Les députés plaident pour une meilleure sécurisation des frontières Béninoises

Les députés, dans le cadre de la question d’actualité adressée au gouvernement suite à l’incursion de la douane et de la police nigériane le 14 novembre dernier en territoire béninoises, ont exhorté le ministre de la défense nationale, Alain Fortuné Nouatin représentant son collègue de l’intérieur, à mettre tout en œuvre pour une meilleure sécurisation des frontières Béninoises.

 

Sur la question de l’incursion des forces armées nigériane au Bénin, le gouvernement représenté par le ministre de la défense nationale, Alain Fortuné Nouatin, a affirmé qu’à la date indiquée, les agents des forces armées nigérianes ont effectivement procédé à des opérations de saisie de vivres dans des boutiques appartenant à des citoyens béninois en violation de l’intégrité du territoire du pays.

Il a cependant rassuré de la prompte réaction qu’a eu l’exécutif ainsi que des dispositions prises sur les plans diplomatiques et sécuritaires et même au plus haut niveau afin que de telles situations ne se reproduisent.

Non satisfait des réponses et des dispositions qu’auraient pris le gouvernement vue l’ampleur de la situation, le député Jean-Pierre Babatoundé auteur de la question et ses pairs ont déploré le comportement des forces de l’ordre nigérian et exprimé leur amertume avant d’appeler le gouvernement béninois à prendre des dispositions nécessaires pour une meilleure sécurisation des frontières béninoises. « Que le gouvernement prenne en compte les signaux au niveau des frontières pour la prise effective des dispositions en thème de défense de l’intégrité du territoire », ont-t-il entre autres exhorté. Ils n’ont pas manqué d’insister sur la nécessité d’indemniser les personnes dépossédées de leurs biens.

Le jeudi 14 novembre rappelle-t-on, des éléments des forces armées nigérianes ont fait intrusion sur le sol béninois. Elles auraient saisi des biens, notamment des sacs de riz et des produits de contrebande sur des étalages et magasins appartenant à des citoyens béninois en dépit de la fermeture de leur frontière depuis le 20 Août.

Bénin : Le Président de la république fait le bilan de l’année qui s’achève

Bénin : Le Président de la république fait le bilan de l’année qui s’achève

Ce vendredi 27 décembre 2019 Chef de l’Etat béninois était face à la représentation nationale. Il a satisfait, une fois encore, à l’obligatoire constitutionnelle de fait le bilan de l’état de la nation à la veille de chaque fin d’année.

Devant les députés ce jour, Patrice Talon, le Président du Bénin a prononcé un discours qui aborde le point de réalisation dans chaque secteur. En 52 minutes de discours, le Chef de l’Etat a présenté le point des réalisations du gouvernement au cours de l’année 2019 qui va s’achever ce 31 décembre. On peut dire qu’il s’agir d’un discours des records. Tant de performances ont été souligné dans plusieurs domaines.

 

Voici l’intégralité du discours du Président Patrice Talon sur l’état de la nation

 

En me soumettant, devant vous ce matin, à cet honorable exercice de message sur l’état de la nation, conformément aux prescriptions de la Constitution, je suis animé d’une foi inébranlable en l’avenir radieux de notre pays, le Bénin.
Cette assurance procède des résultats de plus en plus probants que nous engrangeons sur le chantier de la construction de notre Etat.

Eneffet, grâce au travail bien fait, avec abnégation et dans la discipline, nous consolidons les acquis de notre marche vers le développement pour offrir aux générations actuelles et futures, de meilleures conditions de vie.

Mesdames et Messieurs,

Iln’y a pas d’ambitions trop grandes pour un Etat, de même qu’il n’y a pas d’épreuves qu’il ne puisse surmonter.

Solidairesdans l’effort, pour relever les défis du progrès et du vivre ensemble, c’est la marque des grands peuples et nous en sommes bien sûr un.

Notre légitime marche vers la prospérité peut ainsi être éprouvée par des difficultés de parcours. Le cas échéant, il convient d’y faire face avec clairvoyance et sérénité.
C’est ainsi que notre volonté commune d’améliorer nos pratiques politiques et partisanes, à travers la réforme de la Charte des partis politiques et du Code électoral, a généré des incompréhensions qui ont conduit à des violences à l’occasion des élections législatives du 28 avril 2019.

Ces violences ont été, heureusement, vite maîtrisées.
Convaincus que les crises ont également une fonction de régulation de la société, nous avons tous, promptement, pris la mesure de la situation et organisé un Dialogue politique, du 10 au 12 octobre 2019.
Cette initiative a permis aux acteurs politiques de tous bords de se parler en toute responsabilité, de s’entendre sur les amendements utiles à apporter aux lois qui régissent notre vie politique, et de formuler des doléances dans le sens de la prise de mesures d’apaisement pour tourner la page des dissensions nées des élections législatives.

Avecdiligence et responsabilité, mon Gouvernement a accompli tous les actes à sa charge pour la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues de ce Dialogue politique.

Votre auguste Assemblée a également pris sa part dans cette œuvre visant à favoriser le vivre ensemble harmonieux de notre peuple, en votant les lois subséquentes et je voudrais vous en féliciter chaleureusement.

Il s’agit de la loi portant amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d’avril 2019, de la loi portant Code électoral, de la loi modifiant et complétant la Charte des partis politiques, de la loi portant financement public des partis politiques et de la loi portant statut de l’Opposition.

Il s’agit aussi et surtout de la loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990, rendue nécessaire par la mise en œuvre de certaines recommandations consensuelles du Dialogue politique, notamment l’alignement des mandats électifs pour favoriser l’organisation des élections générales à échéance régulière, ainsi qu’une meilleure représentation du peuple par les femmes.

Cette révision fut un moment historique car nous avons montré à la face du monde qu’en Afrique, il est aussi possible de procéder à une révision technique de la Constitution, pour en faire un véritable outil de développement prospectif.
Pour toutes les avancées contenues dans ces lois, je voudrais également féliciter tous nos partis politiques et leurs leaders qui ont joué leur partition de la symphonie nationale avec une conscience aigüe.

Ils l’ont fait sans jamais remettre en cause la nécessité pour les acteurs politiques eux-mêmes de consentir autant, sinon plus de sacrifices que le peuple, dans le sens de l’édification d’une nation moderne.

C’est tout à leur actif.
Ces différentes lois, ajoutées aux actions courantes du Gouvernement relatives notamment à l’amélioration de l’accès aux services judiciaires, à la modernisation du cadre législatif, normatif et institutionnel, puis à la protection des droits humains et des enfants en particulier, participent de la consolidation de l’état de droit et de la démocratie dans notre pays.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Sur le plan socioéconomique, la fermeture par le Nigeria, depuis le mois d’août 2019, de ses frontières avec tous ses voisins dont le Bénin, est source de préoccupations.

Evidemment, notre pays, champion de la libre circulation des personnes et des biens, salué et célébré comme tel par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ne saurait s’accommoder d’une telle situation nuisible aux activités de plusieurs de nos opérateurs économiques. C’est pourquoi mon Gouvernement ne ménage aucun effort, ni en direction des autorités nigérianes, ni en direction des organismes sous-régionaux, pour un retour à la normale.

Mais ce qu’il importe de retenir de ce choc exogène, c’est que les efforts de transformation structurelle de notre économie commencent à produire leurs effets.

Ainsi convient-il de comprendre la résilience dont notre pays fait preuve face à cette crise.
Désormais, nous savons donc mieux résister aux chocs de cette nature et nous continuerons à renforcer cet acquis.

C’est le sens de l’action que mène inlassablement mon Gouvernement depuis avril 2016 et qui s’est poursuivie tout au long de l’année qui s’achève.
Quel chemin avons-nous donc parcouru depuis mon message à cette même tribune, il y a un an ?

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Nous savons que l’être humain est le premier facteur de tout développement.

C’est pourquoi nous avons principalement intensifié notre action pour renforcer le secteur éducatif.

Ainsi, grâce aux réformes et politiques publiques entreprises, la qualité de l’enseignement et de l’offre éducative, les conditions de travail des enseignants, les conditions d’accès et de maintien à l’école des enfants se sont considérablement améliorées au cours de cette année 2019.

Au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire, le programme des cantines scolaires, l’initiation à l’informatique et l’introduction de l’anglais au primaire sont de plus en plus des réalités tangibles.

Dans la perspective de l’atteinte de l’objectif « une école, une cantine », l’action du Gouvernement a permis de doter, en 2019 comme prévu, 51% de nos écoles maternelles et primaires en cantines scolaires.

Ce faisant, le programme permet à plus de 800 mille enfants dans plus de 4000 écoles de disposer d’un repas chaud par jour.

Il s’agit là de performances jamais atteintes auparavant dans notre pays et qui concourent à l’éradication de la faim en milieu scolaire.
Pour y arriver, la dotation budgétaire accordée au fonctionnement des cantines scolaires, qui était d’un milliard de FCFA en moyenne annuelle jusqu’en 2017, est passée à 14 milliards de FCFA en 2019 et, pour 2020, une allocation de 15 milliards de francs CFA est prévue.
Nous voulons aller plus loin encore à la base en mettant en œuvre un nouveau Projet de Nutrition de la petite Enfance, au profit des tout petits de zéro à cinq ans, au cours des cinq prochaines années dans 48 communes de notre pays.
Au cours de l’année 2019, l’initiation à l’informatique au primaire a été renforcée et étendue à 160 écoles réparties dans nos douze départements, impactant plus de 36.000 écoliers.
L’expérimentation qui a suscité un grand enthousiasme au sein de l’institution scolaire, offre également aux enseignants des écoles bénéficiaires, l’occasion de se former à l’utilisation et à l’entretien des équipements.
Elle s’étendra au cours de cette année scolaire 2019-2020 à 20 nouvelles écoles primaires publiques.
Par ailleurs, en vue de garantir la qualité de l’éducation, mon Gouvernement a procédé à l’inventaire des infrastructures dans le primaire et le secondaire, ainsi qu’à l’évaluation des capacités intellectuelles des aspirants au métier d’enseignant et à celle des connaissances professionnelles des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général reversés en agents contractuels de l’Etat en 2008.
Cette opération a permis d’identifier avec pertinence les besoins en renforcement de capacités de ces derniers et de générer une base de données des aspirants.
Au secondaire général près de 16.000 enseignants provenant de cette base de données ont bénéficié d’un contrat de travail pour le compte de l’année scolaire en cours, une option qui améliore le sort des anciens vacataires, tandis qu’au primaire, environ 11.000 enseignants en sont issus pour combler le déficit observé à la rentrée.
De fait, pour la première fois depuis au moins deux décennies, notre pays a résorbé le déficit d’enseignants dans le primaire, et se rapproche plus que jamais de cet idéal au secondaire.
Le tout, afin de donner un sens au concept « une classe, un enseignant ».
Dans le même ordre d’idée, il convient d’évoquer, au titre de la rentrée scolaire 2019-2020, la distribution gratuite d’un million six cent mille (1.600.000) cahiers d’activités de français et de mathématiques au profit des classes de CI et CP.
Dans l’enseignement secondaire général, professionnel et technique, nous avons assuré au titre de la promotion de la scolarisation des filles et de leur maintien dans le système, l’exonération des frais de scolarité de 230.107 filles du 1er cycle, pour un montant d’environ deux milliards cinq cents millions de FCFA ; et fourni la subvention pour le fonctionnement de 6 lycées de jeunes filles.
De même, mon Gouvernement a subventionné le fonctionnement des établissements d’enseignement technique et professionnel et octroyé des bourses à un grand nombre de leurs apprenants.
Mieux, nous avons posé les bases pour l’opérationnalisation, dès l’année prochaine, de la stratégie de relance du sous-secteur à travers la mise en œuvre de son Plan d’Urgence en vue d’une véritable relance de l’enseignement technique et professionnel.
Au niveau de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous avons poursuivi le renforcement des infrastructures et équipements de recherche sur divers campus universitaires, ainsi que l’amélioration des curricula de formation.
De même, nous avons doublé le nombre d’allocataires de bourses et secours universitaires, qui est ainsi passé de 14.197 en 2017-2018 à 29.977 en 2018-2019, soit 15.780 nouveaux bénéficiaires et ce nombre est porté à 20.010 pour l’année 2019-2020, soit encore 27% d’augmentation.
Par ailleurs, nous avons procédé au recrutement de 200 assistants au titre de 2018 – 2019 pour renforcer le personnel enseignant et le processus de recrutement de 100 autres est en cours au titre de 2019 – 2020.
A côté de cela, l’assainissement dans le secteur des établissements privés d’enseignement supérieur s’est poursuivi, de même que l’organisation des examens nationaux de licence et master, pour restaurer la crédibilité de nos diplômes et rendre nos jeunes diplômés plus compétitifs.
Enfin, il importe de rappeler que grâce à la mise en œuvre des réformes dans les différents sous-secteurs de l’Education, les résultats aux examens de fin d’année 2018-2019 ont été d’un niveau satisfaisant, comparé à ceux des années écoulées.
Cette tendance, nous la voulons durable avec la mise en place du Conseil national de l’Education entièrement rénové et doté de larges attributions en vue de donner corps à la réforme du système éducatif béninois pour l’arrimer aux défis des temps modernes par ailleurs tributaires d’une ressource humaine en bonne santé.
Nous avons parfaitement conscience de cette exigence.
A cet égard, mon Gouvernement n’a pas lâché prise et a poursuivi les réformes engagées pour redorer le blason de notre secteur sanitaire.
Plusieurs textes ont ainsi été adoptés pour améliorer les conditions de travail, définir les normes et réguler la qualité des soins afin d’amener les praticiens hospitaliers à se faire plus disponibles au service de nos compatriotes.
Ceux-ci, au regard des efforts consentis par le Gouvernement pour renforcer le plateau technique dans de nombreux centres de santé sur toute l’étendue du territoire, peuvent avoir l’assurance d’une meilleure prise en charge dans nos formations sanitaires.
Celles-ci, nous les voulons de plus en plus modernes, proches de nos populations et disponibles partout.
A cet effet, les travaux de construction de l’hôpital de zone de Savè avancent à un rythme satisfaisant, l’extension de l’hôpital de zone d’Allada est actée et les remises de sites ont été effectuées en vue de la construction d’un hôpital de référence à Ouidah et d’un hôpital de zone dans l’agglomération d’Adjarra/Akpro-Missérété/Adjohoun.
Dans ce domaine, un autre motif de satisfaction réside dans l’accomplissement de toutes les diligences en vue du démarrage effectif des travaux de construction du Centre hospitalier universitaire de référence d’Abomey-Calavi.
Cet hôpital moderne de 400 lits disposera de services cliniques et d’un plateau technique de haut niveau, dans la plupart des spécialités médicales et chirurgicales.
Il offrira les commodités pour les explorations diagnostiques, avec des unités de biologie et d’imagerie.
Mais la santé, c’est aussi la prévention des risques et la maîtrise des facteurs qui peuvent la dégrader.
A ce propos, nous le savons tous, un cadre de vie insalubre est vecteur de maladies.
Aussi avons-nous, tout au long de l’année, renforcé le cadre législatif à travers notamment le vote et la promulgation de lois de grande portée comme la Loi-cadre sur l’aménagement du territoire, la loi sur l’interdiction des sachets plastiques non biodégradables, la loi sur la gestion du littoral.
Autant de textes qui ont vocation à protéger durablement notre environnement, tout comme la plantation de près de cinq millions d’arbres d’espèces diverses, sur une superficie de plus de 4.000 hectares lors de la 35ème édition de la Journée nationale de l’Arbre.
Toujours au titre de l’amélioration du cadre de vie, la poursuite des travaux de la première phase du projet Asphaltage est en cours dans les villes de Cotonou, Porto Novo, Parakou, Sème-Podji, Abomey-Calavi, Abomey, Bohicon, Lokossa et Natitingou.
Ces travaux qui prennent fin en 2020 augurent déjà des contours de modernisation de ces villes ainsi que de la facilité de circulation pour les populations.
Pendant ce temps, nous prenons les dispositions pour la mise en œuvre de la prochaine phase.
Au projet Asphaltage est adossé un autre non moins impactant sur la qualité de notre cadre de vie : celui de l’assainissement pluvial de Cotonou qui, après la phase de mobilisation des ressources, démarre effectivement l’année prochaine.
Il permettra de maîtriser durablement les inondations dans notre capitale économique.
En attendant, le projet de salubrité et de gestion des déchets solides ménagers dans les villes de Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi et Ouidah, est entré depuis quelques jours, dans sa phase d’équipement et de sélection des Petites et Moyennes Entreprises (PME) opératrices, pour toutes ses composantes « salubrité des villes », « collecte des déchets », « destruction des dépotoirs sauvages », et « curage des caniveaux ».
A cette étape, plus de 1.500 emplois seront créés et ce nombre devrait doubler très vite.
Par ailleurs, les travaux de la deuxième phase du projet de protection de la côte à l’Est de Cotonou se sont poursuivis avec le rechargement de certaines cellules de plage, par le dragage de près de 2 millions de m3 de sable marin, l’assainissement du site libéré d’Akpakpa-Dodomè et l’achèvement des travaux de construction de la digue de Donaten.
Vers l’Ouest, les travaux de construction de la digue immergée de 4.000 mètres à Avlékété sont pratiquement achevés, de même que la réalisation des études visant la mise en place d’une cité balnéaire à Ouidah et la protection du segment de côte entre Ouidah et Fidjrossè.
Au soutien de l’environnement assaini, mon Gouvernement a engagé des actions pour promouvoir l’habitat décent au profit des classes moyennes.
A cet effet, je puis vous assurer que les financements sont bouclés pour une première phase de 12.049 logements économiques et sociaux sur les 20.000 prévus, et que le site de Ouèdo à Abomey-Calavi, sera dans quelques semaines, le théâtre de grands mouvements d’engins et de milliers d’ouvriers pour la concrétisation des 11000 logements prévus pour y être érigés.
Ce serait déjà un bon début, sachant que ce nombre représentera plus de quatre fois, le nombre de logements économiques construits dans notre pays par l’Etat en plus de 50 ans d’indépendance.
S’agissant du vaste projet de modernisation de marchés urbains et régionaux, la première phase prioritaire, qui démarre, concerne 20 marchés que sont : Tokplégbé, Aïdjèdo, Gbégamey, Mènontin, Wologuèdè, Cadjèhoun, Midombo, PK3 et Sainte Trinité dans la commune de Cotonou, Guèma à Parakou, Houègbo à Toffo, Gbominan à Glazoué,  Azovè à Aplahoué, Cococodji dans la commune d’Abomey-Calavi, Pahou à Ouidah, Ahouangbo et Ouando à Porto-Novo, Houndjro à Abomey, et les marchés de Djougou et Natitingou.
Ces marchés de nouvelle génération, intégrant toutes les commodités requises, renforceront l’attractivité économique de nos villes et offriront à court terme, aux femmes et aux autres usagers, des cadres assainis et attrayants.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
La qualité de vie se mesure aussi à l’aune des indicateurs d’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique.
C’est pourquoi, dans le domaine de l’eau potable, en dehors de la redéfinition du modèle de gestion de la Société nationale des Eaux du Bénin (SONEB) en vue d’améliorer les performances, plusieurs programmes et projets ont été exécutés en milieu urbain et ont permis d’enregistrer les résultats probants tels que :
• l’amélioration de la capacité de stockage de plus de 143 mille m3 d’eau à travers le pays ;
• la réalisation des travaux de pose de réseaux de distribution et de d’adduction ;
• le raccordement de plus de 12.000 nouveaux abonnés.
A cela s’ajoute la réception, en cette fin d’année, d’ouvrages qui permettront d’améliorer de façon sensible le service aux populations dans plusieurs grandes villes.
Ainsi en est-il de la ville d’Abomey-Calavi où la capacité de production du système d’approvisionnement en eau potable passe, pour la première phase, de 600 m3 à peine par heure à 1.500 m3/h, soit plus du double de la capacité antérieure de production tandis que la capacité de stockage passe de 500 m3 à 4.000 m3, soit huit fois la capacité antérieure.
Dans cette même ville, on peut encore noter, toujours au titre de la première phase, un accroissement de 103 km du réseau de distribution et de 28 km de réseau d’adduction.
Au même moment, dans la ville de Parakou, ces ouvrages permettent d’accroître de près de 300 km le réseau de distribution et de réaliser 7.000 branchements à coût réduit, avec une capacité de production qui passe de 400 m3/h à 1.700 m3/h.
La même dynamique sera observée dans un très grand nombre de nos communes, aussi bien urbaines que rurales.
En tout, mon Gouvernement aura mobilisé en un temps record, la somme de 493 milliards de FCFA pour ses projets de fourniture d’eau potable dont plus de 300 milliards de FCFA pour l’approvisionnement en eau potable en milieu rural.
Il s’agit là d’une performance inédite quand on sait qu’auparavant la moyenne de mobilisation de ressources s’élevait seulement à environ 40 milliards de FCFA par quinquennat, soit 12 fois moins que ce qui est en cours.
Grâce à ces ressources, 199 forages à gros débit répartis dans tout le pays, sont en cours de réalisation au titre de la gestion 2019.
Quant aux travaux de mise en place de système d’Adduction d’Eau multi villages, 110 chantiers sont déjà en cours d’exécution et l’année 2020 marquera une phase d’intensification de ces travaux.
Par ailleurs, sur le plan de la gestion intégrée des ressources en eau, divers projets sont mis en œuvre avec pour effets attendus :
• l’atténuation d’environ 50% des risques liés à l’eau ;
• la mobilisation d’une importante quantité d’eau à des fins multi-usages ;
• le développement de l’écotourisme autour des barrages.
Ces projets en cours d’exécution portent notamment sur la réalisation de onze (11) micro-barrages, la construction de quatre (04) retenues d’eau totalisant un volume d’eau de plus de 8 millions de m3 et l’aménagement de 169 hectares de périmètre irrigué à des fins agropastorales.
Nos ambitions pour l’accès à l’eau potable pour tous ne nous empêchent pas d’accorder une attention particulière à nos ressources minières.
Ainsi, s’agissant de la gestion des mines, nous avons lancé le processus d’élaboration des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur, et procédé à la sécurisation de divers sites.
Puis, relativement aux hydrocarbures, nous avons doté notre pays d’un code pétrolier.
Mais ce qui retiendra le plus l’attention ici, c’est que nous avons réussi à décrocher, dans un contexte de rude concurrence avec d’autres pays, le projet de construction du pipeline pour le transport du pétrole nigérien depuis son site de production jusqu’à la côte béninoise à Sèmè-Podji pour son exportation.
Ce projet, porté par des opérateurs privés, comporte des retombées évidentes pour l’économie béninoise et démontre une fois encore, l’amélioration de l’attractivité de l’environnement des investissements dans notre pays.
S’agissant de la disponibilité de l’énergie électrique, la réhabilitation des centrales thermiques de la SBEE pour une capacité de 30 MW et l’achèvement de la construction de la centrale thermique de 127 MW de Maria Gléta 2 mise en service le 29 août 2019, permettent de disposer désormais d’une capacité propre de production d’environ 160 MW, soit la moitié de nos besoins aux heures de pointe.
Cette performance est une vraie première pour notre pays depuis les indépendances, mais mon Gouvernement ne compte pas s’en contenter.
Ainsi, en plus de la construction de lignes d’interconnexion nationales et régionales, s’est-il déjà engagé dans le projet de construction par des producteurs indépendants, d’une nouvelle centrale thermique à Maria Gléta.
Pour garantir l’alimentation en gaz de ces centrales thermiques, mon Gouvernement a conclu, dans le cadre d’un partenariat public-privé, la construction d’une unité flottante de stockage et de regazéification qui fera de notre pays un quasi fournisseur de gaz sans en être encore producteur.
En outre, dans le but de promouvoir un mix énergétique responsable, nous avons déjà procédé à la pré-qualification des entreprises pour la construction de centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 50 MW à Bohicon, Djougou, Parakou et Natitingou.
S’y ajoutera une cinquième d’une capacité de 25 MW, qui sera construite dans la région d’Onigbolo.

D’ores et déjà, grâce à la mise en œuvre de toutes ces actions, des améliorations significatives sont enregistrées dans la fourniture des services énergétiques à nos populations.
En effet, l’extension du réseau est en cours dans tout le pays et, depuis le mois d’octobre, la SBEE dont nous avons changé le modèle de gestion afin de la rendre plus performante, a réceptionné 75.000 compteurs électriques pour satisfaire les demandes en instance.
Mesdames et Messieurs les députés,
Plus de performance, c’est ce qui a caractérisé notre agriculture au cours de l’année qui s’achève.
C’est un motif de satisfaction de relever qu’au cours de la campagne 2018-2019, notre pays est devenu le premier producteur de coton en Afrique, avec 678.000 tonnes.
Une telle performance, remarquable en soi mais qui reste à améliorer encore, s’est doublée du positionnement du Bénin comme deuxième producteur de vivriers dans l’espace UEMOA.
Cela ne s’est pas fait sans le soutien de l’Etat qui a financé, sur ressources intérieures, les plans de développement des filières riz, maïs, manioc, anacarde, ananas, viande, lait et œufs de consommation, ainsi que des aménagements hydroagricoles.
Pour soutenir cette dynamique satisfaisante, nous avons particulièrement renforcé la conformité de l’ananas béninois aux normes à l’exportation, ce qui a permis d’écouler, au cours de l’année, une quantité record de près de 600 tonnes sur le marché européen.
Nul doute que ces chiffres seront améliorés les années à venir.
La même ambition justifie que nous ayons aménagé 42 hectares de plantations pilotes de mangues avec pratiquement 9.000 plants greffés de nouvelles variétés prisées à l’export.
C’est encore au nom de la performance que, dans le cadre de la promotion de l’entreprenariat agricole et rural, nous avons :
• financé des centaines de projets privés,
• engagé l’aménagement de plus de mille hectares et la construction de quatre grands marchés dans la vallée de l’Ouémé,
• réalisé plus de 250 hectares de nouveaux périmètres irrigués à Malanville et Karimama, ou encore
• aménagé et mis en valeur 530 hectares de périmètres maraîchers tandis que 1.100 autres hectares sont en cours d’aménagement.
A l’appui de tout ceci, une action majeure mérite d’être soulignée.
C’est l’assainissement, attendu depuis des décennies, des plans d’eau et pêcheries sur le Lac Ahémé, le Lac Nokoué, et la Lagune de Porto-Novo.
L’écosystème aquatique est désormais débarrassé des engins prohibés et offre de meilleures conditions de navigation et de développement des poissons.
Toutes ces actions ont permis de maîtriser les prix des principaux produits alimentaires de grande consommation, et d’améliorer le niveau global de sécurité alimentaire des populations.
Le taux des ménages en insécurité alimentaire dans notre pays est ainsi descendu à 9% contre 11% en 2018.
Au total, ces actions ont généré dans le secteur agricole, la création d’au moins 14.200 emplois directs et 51.300 emplois indirects.
Nous ne l’ignorons pas, la performance de l’agriculture est aussi fonction de bonnes conditions de transport des productions et des échanges commerciaux.
Mesdames et Messieurs les Députés,
Dans ce domaine, mon Gouvernement a, comme il l’a fait les années précédentes, procédé à la réfection de plus de 13.000 km de pistes rurales et routes classées pour favoriser l’écoulement des produits mais aussi la mobilité des populations.
Plus généralement au titre des infrastructures, trois projets représentant 123 km de routes aménagées et bitumées ont été achevés en 2019, trois sont en attente de réception et seize sont en cours de réalisation sur un linéaire de plus de 516 km à travers tous nos départements.
A ces données, il convient d’ajouter celles du Port et de l’aéroport de Cotonou en constante augmentation du point de vue du volume de marchandises traitées comme de celui du transport de passagers.
S’agissant tout particulièrement du Port de Cotonou, la mise en œuvre de la gestion déléguée permet déjà, moins de deux ans après, de moderniser ses pratiques et équipements, d’augmenter ses capacités et de le rendre plus compétitif, toutes choses qui améliorent ses rendements.
Le trafic global cumulé import et export s’établira à près de 11 millions de tonnes en 2019 contre 9,4 millions en 2017, soit une progression de 15% du trafic.
Désormais, le non encombrement de notre rade et l’enceinte portuaire ne sont plus synonymes de baisse d’activités portuaires, mais traduisent plutôt la performance des prestations portuaires et la fluidité des activités.
De ce fait, nous pouvons constater aisément que le Port de Cotonou contribue réellement au développement du pays et joue davantage son rôle de plateforme des échanges commerciaux entre le Bénin et le reste du monde.
Pour renforcer ce regain de dynamisme, notre action dans le sous-secteur de l’Industrie et du Commerce a singulièrement consisté à rendre nos produits plus compétitifs sur les marchés intérieur et extérieur.
Elle a aussi et surtout permis d’achever la réforme de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin pour promouvoir une gestion saine de cette institution, vitrine de notre commerce, dans un cadre nouveau de gouvernance consulaire.
En ce qui concerne la promotion de l’emploi ainsi que des petites et moyennes entreprises, en dehors du programme Emploi Jeunes qui a impacté 17 mille jeunes dont au moins 50% de femmes dans nos 77 communes, une étude a été réalisée pour la création d’un fonds de soutien aux micro, petites et moyennes entreprises ainsi qu’à l’entrepreneuriat féminin.
Sous ce chapitre, il convient aussi de souligner le démarrage, dans les prochaines semaines, du Programme spécial d’insertion dans l’emploi de 2000 jeunes.
Comme je l’avais annoncé, ce programme vise à recruter chaque année, à la charge de l’État, 2000 jeunes diplômés qui seront placés dans des entreprises privées ou publiques, sur une période de deux ans, avec l’espoir qu’ils sauront se rendre utiles et efficaces pour se faire recruter à l’issue de la période d’insertion, ou alors qu’ils sauront voler de leurs propres ailes dans l’auto-emploi.
De même, un partenariat pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin et la valorisation de nos matières premières a été mis en place.
Il a permis de construire 126 unités de transformation de nos matières premières au profit de nos braves populations dans 21 communes avec plus de 25 mille bénéficiaires dont au moins 8 mille femmes.
Mieux, grâce aux mesures de facilitation du climat des affaires, le guichet unique de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEX) a enregistré la création de près de 22 mille entreprises au cours des trois premiers trimestres de l’année.
Celles-ci constituent autant de sources potentielles d’emplois.
Comme autre action pertinente menée au cours de l’année, nous retiendrons le recensement national des artisans du Bénin.
L’opération a abouti à un effectif initial de plus de 241 mille artisans et conduira à la mise en place d’un registre biométrique des métiers dont sera issue une liste électorale en vue de la tenue des élections consulaires, pour l’avènement de la Chambre des Métiers de l’Artisanat du Bénin.
Elle servira, par ailleurs, de base à la délivrance de la carte professionnelle biométrique d’artisans qui facilitera l’accès de ceux-ci aux services du projet Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH).
Parlant précisément de l’ARCH, il est désormais effectif à travers ses volets « Assurance maladie » et « Micro-crédit » dont la phase pilote se déroule bien en attendant sa généralisation.
Mais déjà, nos compatriotes les plus démunis, qui en bénéficient, se réjouissent de sa portée sociale.
S’agissant particulièrement des micro-crédits, plus de 15 milliards de FCFA ont déjà été effectivement décaissés par le Fonds national de Microfinance au profit de milliers de bénéficiaires, majoritairement des femmes.
Au-delà de la mise en œuvre de l’ARCH, le volet social de notre action a consisté en un renforcement de la protection des plus vulnérables, et en dotations diverses pour les sortir de la précarité avec un accent particulier sur l’autonomisation économique des femmes.
Cette sollicitude à l’égard de nos compatriotes dans le besoin s’est manifestée sur toute l’étendue du territoire national, à travers nos communes où l’accompagnement de l’Etat central a été plus que jamais une réalité.
A titre d’illustration, 100% du Fonds d’Appui au Développement des Communes (FADEC non affecté), soit près de 39 milliards de FCFA ont été effectivement mis à la disposition des collectivités locales contre environ 27,3 milliards de FCFA en 2018, ce qui correspond à une augmentation de plus de 42% de l’enveloppe.
Une telle affirmation de la présence du Gouvernement aux côtés de nos communes vise à en faire de véritables espaces de vie, y compris dans les zones frontalières, où nos populations ont un meilleur accès aux services sociaux de base.
Aussi voudrais-je, dans la perspective des élections municipales et communales de l’année prochaine, inviter les acteurs politiques à poser les diagnostics les plus justes et à soumettre aux populations les propositions les plus pertinentes pour améliorer la gouvernance locale et impacter effectivement le développement à la base.
Pour sa part, mon Gouvernement continuera à améliorer la sécurité et la protection civile pour tous, en tout temps et en tout lieu.
En 2019, cela a été possible grâce notamment au renforcement des capacités opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité qui ont, dans une synergie remarquable, assuré la protection de notre territoire, le maintien de l’ordre public et de la paix, et œuvré à garantir la tranquillité à nos concitoyens et aux visiteurs de passage chez nous.
Ensemble, elles ont généralement veillé à promouvoir l’image de marque du Bénin, sur les théâtres internationaux de maintien de la paix où sont déployés leurs effectifs.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
A l’international justement, nous avons poursuivi la rationalisation de notre carte diplomatique sans pour autant renoncer à notre vocation d’être un acteur considéré et respecté de la scène mondiale.
Aussi avons-nous régulièrement pris part aux grandes concertations qui engagent l’avenir de notre sous-région, de notre continent et du monde, et avons-nous tâché de faire entendre, de façon responsable, la voix de notre pays, appelant toujours à la concorde, à la coopération internationale et au développement des communautés.
Enfin, il est loisible de constater que la judicieuse décision que nous avons prise d’exempter de visas tous les Africains qui désirent se rendre au Bénin, et la mise en place du visa électronique, renforcent l’attrait et la fréquentation de notre pays.
Mais la présence de notre pays sur la scène internationale, Mesdames et Messieurs, s’est davantage affirmée à travers les prouesses de nos sportifs.
En effet, en dehors des médailles décrochées par nos athlètes dans les sports individuels comme la gymnastique, l’athlétisme, le karaté, le Roller-Sport, le scrabble, pour ne citer que ceux-là, c’est la prestation de notre équipe nationale de football à la Coupe d’Afrique des Nations édition 2019, qui aura marqué les esprits et révélé un peu plus le Bénin dans le concert des nations.
Cette qualification en quarts de finale a procuré fierté et bonheur à notre peuple.
Désormais, nous pouvons aussi jouer dans la cour des grands.
D’ailleurs, depuis lors, les catégories d’âge et les clubs semblent s’inspirer de leurs aînés pour performer aussi.
Le vaste programme de construction de stades municipaux omnisports, dont 22 déjà en cours de réalisation, sera d’un concours précieux à l’expression des talents.
Mais à l’heure de la globalisation, un pays attrayant, c’est aussi celui qui sait s’ouvrir sur le monde et s’offrir en destination de rêve.
Mesdames et Messieurs,
C’est la raison pour laquelle les investissements structurants se poursuivent dans le domaine du tourisme pour implanter à terme, dans notre pays, des attractions qui forcent le détour chez nous.
Cet incident regrettable intervenu dans le Parc national de la Pendjari nous a conduits à y renforcer les mesures de sécurité pour rassurer la communauté des touristes.
Les efforts impressionnants de numérisation et de digitalisation en cours contribuent aussi à l’ouverture de notre pays sur le monde autant qu’ils ont vocation à faciliter les échanges.
La création de l’Agence nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information, pour combattre la cybercriminalité sous toutes ses formes en garantissant une sécurité à nos systèmes d’informations, répond aussi à cette logique.
Elle contribue à l’effectivité de l’administration intelligente tout comme l’achèvement de la phase 1 du système national de PKI qui a rendu effective la Signature Electronique au Bénin et la mise en service prochaine d’un data center national.
Mais déjà, pour démocratiser un peu plus l’internet, nous avons ouvert 24 salles multimédia de 40 positions de travail chacune, dans les établissements primaires et secondaires répartis dans les 12 départements de notre pays, et travaillons actuellement à la mise en place de points d’accès dans 4 établissements d’excellence.
S’intègre aussi dans cette dynamique numérique, l’achèvement de la construction du réseau de collecte et de diffusion sur les 29 sites de la Télévision Numérique Terrestre dont 14 sont déjà mis en service en vue de fournir à nos concitoyens, des programmes télévisuels en haute définition.
La même exigence de qualité vaut en ce qui concerne les prestations des opérateurs GSM en activité dans notre pays, afin que les consommateurs bénéficient de services de qualité, à la hauteur des frais qu’ils engagent.
Mesdames et Messieurs les Députés,
Avec la dématérialisation de la gestion des actes de carrière, des modules relatifs à l’avancement en grades, aux modèles-types de contrat et d’arrêté de mise à la retraite, plus de 54 mille situations administratives ont été traitées sans tracasseries pour les bénéficiaires.
Les avancées concernent également la numérisation et la mise en ligne systématiques des nouveaux actes, la mise à jour des dossiers individuels des agents, l’apurement et la mise en production des données pour 43 mille agents de l’Etat en liaison avec les ministères sectoriels.
Sous ce chapitre de la gestion des agents de l’Etat, le Gouvernement a pris la décision éminemment sociale de préserver les emplois de 5.641 d’entre eux, pourtant irrégulièrement reversés dans la Fonction publique depuis 2008.
Il a également mis en œuvre des mesures d’accompagnement au profit des agents contractuels de l’Etat admis prématurément à la retraite en application de la modification de la loi portant code des pensions civiles et militaires de retraite.
Cette décision impactera, à terme, 3.100 agents.
Comment aurions-nous pu engranger autant de succès si les ressources nécessaires à la mise en œuvre du Programme d’Action du Gouvernement n’étaient mobilisées et bien gérées ?

Mesdames et Messieurs les Députés,
C’est le lieu de saluer le travail qu’abattent les agents et les responsables de nos différentes régies que sont les Impôts, le Trésor, les Douanes et Droits indirects, ainsi que l’appréciable contribution des acteurs de la chaîne des dépenses publiques.
Grâce à eux, le niveau de mobilisation des ressources intérieures est en constante hausse et cela nous permet de solliciter nos partenaires dont les contributions à notre processus de développement sont hautement appréciées.
Ces ressources, une fois collectées, nous veillons à leur utilisation rationnelle et transparente.
C’est pourquoi, plus aucun acte de prévarication n’est toléré.
Nous mettons ainsi un point d’honneur à statuer avec diligence sur tous les rapports d’enquête puis à les transmettre à la justice.
C’est grâce à cette diligence que l’assainissement de la gestion des finances publiques se poursuit et que l’impunité est en recul.
Ces performances sont appréciées par les institutions internationales et nos partenaires techniques et financiers à qui nous renouvelons nos sincères remerciements pour leurs appuis et conseils.
Il va sans dire, vous en conviendrez, que notre pays, au prix d’efforts soutenus, s’installe de plus en plus dans le cercle vertueux de la bonne gestion de ses ressources pour ne plus jamais laisser place aux pratiques qui arrièrent et appauvrissent l’Etat, puis l’empêchent par voie de conséquence de se pencher efficacement sur la satisfaction des besoins vitaux des populations.
C’est pourquoi, avec mon Gouvernement, nous entendons maintenir le cap pour la mise en œuvre des conditions du développement durable de notre pays dans un environnement caractérisé par la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et l’impunité.
Sur ce chemin, celui de la vertu et de l’efficacité, je sais pouvoir compter sur le soutien et l’accompagnement de notre peuple, trop longtemps abusé par les discours et promesses stériles, trop longtemps déçu de l’inefficacité des politiques publiques, mais désormais convaincu que l’heure du développement du Bénin a enfin sonné.
Je vous remercie.

Conseil des ministres : 29 nominations prononcées dans trois ministères

Le gouvernement du Bénin a tenu ce mercredi 11 décembre 2019, sa traditionnelle session ordinaire du conseil des ministres. A l’issue de la  réunion gouvernementale, plusieurs décisions ont été prises dont des mesures de nomination à titre individuel. Vingt-neuf nominations ont été prononcées dans trois ministères. Voici la liste complète des personnes nommées et les postes de nomination.

 

 

  • Au ministère de la Défense nationale

 

Directeur de Cabinet :  Colonel H. Montan KEREKOU
Directeur adjoint de Cabinet : Colonel Sourou Mathias ALIZANNON
Inspecteur général des Armées : Colonel Abdoul Baki SANNI BACHABI
Inspecteur général adjoint des Armées : Colonel Fanou Bruno BABI
Inspecteur technique du Contrôle opérationnel :Colonel Gassin Edouard AGBEMADOKPONOU
Inspecteur technique de l’Administration et du Personnel : Colonel Sabi Bédari BIO-YO
Inspecteur technique du Soutien logistique : Lieutenant-Colonel Kassimou YOLOU
Secrétaire général du ministère : Colonel Blaise ADANDEDJAN
Secrétaire général adjoint du ministère : Colonel Norbert AGONTINGLO
Directeur de la Programmation et de la Prospective : Colonel R. Roland KOUTON
Directeur des Systèmes d’Information : Colonel Tchanpéga SANSIMA
Directeur de la Coopération militaire et des Opérations de maintien de la paix : Colonel B. L. Bouraïma YACOUBOU
Directeur de l’Organisation et du Personnel des Armées : Capitaine de Vaisseau K. Michel DAGUE
Conseiller technique aux Opérations et à la Lutte contre le Terrorisme : Colonel E. S. Enagnon DAZAN
Directeur des Ecoles et des Sports : Colonel Nicaise HOUNDJREBO
Chef pôle Soutien logistique : Colonel Gilbert LOSSITODE
Directeur des Transmissions et de l’Informatique : Colonel Idrissou SOULE CHABI

 

  • Au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts

Directeur adjoint de Cabinet : Monsieur Jacques AGUIA DAHO
Secrétaire général adjoint du ministère : Monsieur Chamss-Deen O. TAIROU
Conseiller technique juridique : Monsieur Saliou ODOUBO
Conseiller technique aux Arts : Madame Annette Carole BORNA
Conseiller technique à la Culture : Monsieur Florent COUAO-ZOTTI
Conseiller technique au suivi des Réformes et aux Projets : Monsieur Aboudou Fataï FADEYI
Directeur du Patrimoine culturel : Monsieur Paul AKOGNI

 

  • Au ministère de la Communication et de la Poste

 

Directeur de Cabinet : Monsieur Arnaud Wilfrid DJIDONOU
Directeur adjoint de Cabinet : Monsieur Comlan Gilles Expédit GOHY
Secrétaire général du ministère : Monsieur Kakpo Séraphin LOUSSIN
Directeur de la Programmation et de la Prospective : Monsieur Sosthène Ulrich GNANSOUNOU
Conseiller technique à la Communication : Monsieur Abimbola Clotaire OLIHIDE

 

Bénin : Une sortie médiatique de l’opposition perturbée par l’inaccessibilité de la salle réservée pour la circonstance

L’opposition béninoise a appelé ses militants, sympathisants et autres à une rencontre ce jour 10 décembre 2019. La rencontre prévue pour être tenue à un endroit privé n’a pas pu avoir lieu. Pour cause, la salle réservée pour l’occasion a été inaccessible. Les portes et entrées de la salle sont restées fermées.

Selon certains ténors de l’opposition présents sur le lieu prévu pour la manifestation, c’est sur place qu’ils ont constaté l’impossibilité d’accéder à la salle. Or,  ils auraient fait la réservation des lieux depuis le 6 décembre passé et auraient même payé les frais de location.

Sans autres explications, les opposants soupçonnent une pression du pouvoir sur l’opérateur privé qui loue la salle en question. Ils se font la conviction que l’opérateur a dû céder à la pression du régime à la dernière minute sans pour autant songer à les avertir quitte pour eux de délocaliser leur lieu de manifestation.

Sans démordre l’opposition a fait sa déclaration dans la cour de l’endroit initialement prévu.