Mali : statu quo dans le règlement de la crise sociopolitique

La médiation des cinq chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) achoppe sur le maintien d’Ibrahima Boubacar Keïta au pouvoir.A l’évidence, le désaccord entre le président malien et le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) est abyssal. La mission de haut niveau, menée par les présidents Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Mahamadou Issoufou (Niger), Nana Akufo-Addo (Ghana) et Muhammadu Buhari (Nigeria), s’en est rendue compte ce jeudi à Bamako. Car elle n’a pu pousser les différentes parties à trouver un terrain d’entente au terme d’une longue journée de pourparlers.

Malgré cet échec faisant écho à celui de la mission de médiation de la Cedeao conduite par l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, la sous-région n’abandonne pas le Mali à son sort puisqu’elle va tenir,  le 27 juillet prochain, un Sommet extraordinaire par visioconférence.

« J’espère qu’à l’issue de ce sommet des décisions fortes vont être prises par la Cedeao pour apporter une contribution à la mise en place d’une solution de sortie de crise », a déclaré le Nigérien Mahamadou Issoufou, par ailleurs président en exercice de la Cedeao.

Sans fard, il a indiqué que « le départ du président IBK est une ligne rouge pour la Cedeao régie par un protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance (qui) prévoit qu’il n’y a pas de changement anticonstitutionnel du pouvoir ».

Si un accord n’a pas été entériné aujourd’hui, c’est parce que le M5-RFP, selon l’influent imam Mahmoud Dicko, a refusé qu’on lui « impose des solutions ». Les farouches membres de cette structure inédite ne veulent pas imaginer l’avenir de leur pays avec Ibrahima Boubacar Keïta à sa tête. 

Fragilisé par la contestation, le chef de l’Etat malien s’est laconiquement félicité, sur le compte Twitter de la Présidence de la République, « de la forte implication de l’organisation sous-régionale et de sa qualitative contribution au règlement de la crise sociopolitique ».

Au cours des dernières années, le leadership d’IBK s’est effrité à cause notamment de la crise sécuritaire dans le nord ou encore de heurts ethniques au centre. Mais les dernières élections législatives, tenues en mars et avril 2020, sont la goutte d’eau ayant fait déborder le vase. La Cour constitutionnelle est accusée par l’opposition d’avoir agi en faveur de 31 députés de la mouvance présidentielle.

Acculé, le président malien s’est résolu à dissoudre cette haute juridiction avant de demander la désignation d’autres membres par les autorités compétentes pour que « la Cour constitutionnelle reconstituée aide à trouver des solutions au contentieux (électoral) ».

Par la suite, la Mission de médiation de la Cedeao dirigée par Goodluck Jonathan a recommandé que « la Présidence de la République et le Conseil Supérieur de la Magistrature nomment chacun trois membres ». Cela permettrait à la Cour Constitutionnelle de réexaminer les résultats des élections législatives. 

Après la résolution du contentieux électoral, I’Assemblée nationale pourra, sur une base consensuelle, nommer ses trois membres pour compléter la formation de la nouvelle Cour Constitutionnelle.

La Cedeao avait également proposé la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale avec 50 % des membres provenant de la coalition au pouvoir, 30 % de l’opposition et 20 % de la société civile.

Tout compte fait, le chemin pour y arriver risque d’être long à moins que les différentes parties accordent enfin leurs violons.

Crise malienne : mission de la dernière chance

Le peuple malien retient son souffle en attendant les résultats de la mission de haut niveau de cinq chefs d’État de la Cedeao.Ce jeudi 23 juillet fera date dans l’histoire politique du Mali. Durant cette journée où un soldat français de l’opération Barkhane a été tué dans des combats contre un groupe jihadiste, cinq présidents ouest-africains sont venus à Bamako pour essayer de faciliter un compromis entre le président Ibrahima Boubacar Keïta (IBK) et des constestaires réclamant sa démission. Il s’agit des présidents Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Mahamadou Issoufou (Niger), Nana Akufo-Addo (Ghana) et Muhammadu Buhari (Nigeria).

Leur arrivée en terre malienne intervient quelques jours après l’échec de la médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) conduite par l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan. Le président IBK et son Premier ministre Boubou Cissé ont accueilli leurs hôtes à l’aéroport Modibo Keïta de Bamako -Senou. Ces derniers ont aussitôt démarré un marathon au terme duquel ils voudraient obtenir un accord de sortie de crise.

Les cinq chefs d’État de la Cedeao se sont entretenus avec leur homolgue malien au palais Koulouba lors d’un déjeuner de travail. Ils ont également rencontré des membres du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) dans un hôtel de la capitale. Ce collectif hétérogène a organisé, ces dernières semaines, d’importantes manifestations pour renverser le régime d’IBK.

Président en exercice de la Cedeao, Mahamadou Issoufou a déclaré que « l’ennemi principal du Mali, et de manière générale des peuples du Sahel, c’est la pauvreté et le terrorisme ». Le chef d’État nigérien a souhaité que des solutions soient trouvées afin de « permettre au Mali de continuer son combat pour le développement économique et social ».

Le Sénégalais Macky Sall, dont le pays est frontalier avec le Mali, a souligné que c’est une « nécessité » pour les pays de l’Afrique de l’ouest d’être aux côtés du Mali en facilant la discussion entre toutes les parties concernées par le différend politique pour aboutir à « la paix ».

Un communiqué final, sanctionnant les négociations, sera lu par le président du Niger, Mahamadou Issoufou en fin de soirée.

Covid-19 : le Ghana promet la gratuité de l’électricité aux consommateurs

Le gouvernement ghanéen a annoncé aux consommateurs la gratuité de l’électricité pour les mois restants de l’année, dans le cadre du programme CARES (Programme d’atténuation du coronavirus et de revitalisation des entreprises).Le ministre ghanéen des Finances, Ken Ofori-Atta, qui a fait cette annonce jeudi au Parlement à Accra, a déclaré que tous les clients des lignes de vie bénéficieraient de l’électricité gratuite pour le reste de l’année.

 Ofori-Atta a déclaré aux législateurs que l’eau serait fournie gratuitement au cours des trois prochains mois et que ces programmes relèvent du programme gouvernemental de lutte contre le coronavirus et de revitalisation des entreprises (CARES).

 Selon le ministre, le programme CARES entraînera également la réduction de la taxe sur les services de communication (CST) qui va passer de 9% à 5% pour les six prochains mois.

 Selon les médias locaux, le ministre a confié au Parlement que le gouvernement établirait un mécanisme de garantie de deux milliards de cedi (GH ¢) pour soutenir tous les secteurs d’activité et le maintien de l’emploi. 

Les mêmes médias ont indiqué que ces programmes CARES annoncés par le ministre faisaient partie de la revue budgétaire à mi-parcours du ministre des Finances aux parlementaires, dans laquelle il expliquait qu’un investissement de 100 milliards de GH ¢ serait réalisé de 2021 à 2023 et que 70 milliards de GH ¢ proviendraient du secteur privé.

 Selon le ministre, ces mesures « permettront non seulement de survivre à cette pandémie, mais aussi de nous rétablir et de prospérer », ajoutant que « le gouvernement est en train de mener des actions de redressement et de revitalisation pour une durée de trois ans et demi ».

Covid-19 : l’Union européenne appuie le secteur privé sénégalais

La Banque européenne d’investissement (BEI), dans un communiqué parvenu ce jeudi à APA, annonce avoir alloué un prêt concessionnel de 49 milliards de FCFA à la République du Sénégal pour soutenir son secteur privé lourdement affecté par la pandémie du coronavirus.Ce financement, officialisé ce jour par M. Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération et M. Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement chargé des opérations en Afrique, représenté par Mme Irène Mingasson, Ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, vient en appui au mécanisme de financement de 200 milliards de FCFA mis en place par le Président Macky Sall, dans le cadre du Programme de résilience économique et sociale (Pres), souligne la note.

Cet appui soutiendra l’octroi de prêts par des institutions bancaires aux entreprises les plus touchées par la Covid-19. Il permettra, en outre, de mobiliser plus d’investissements du secteur privé, précise le document, ajoutant que ce financement bénéficiera d’une bonification d’intérêt apportée par l’Union européenne.

A travers cette action, note le communiqué, la BEI cible les entreprises les plus exposées à la pandémie notamment dans les secteurs de la pêche, de l’agriculture, du tourisme, de l’industrie manufacturière et du commerce de détail. L’institution financière contribue ainsi, selon les signataires du communiqué, à l’effort du Gouvernement du Sénégal dans sa stratégie d’appui au secteur privé pour faire face aux incertitudes et aux chocs résultants de la Covid-19.
Le Sénégal est le premier pays d’Afrique à bénéficier du dispositif de réponse accélérée à l’appui de la résilience économique mis en place par la BEI pour faire face à la pandémie de Covid-19, informe la note.

De nouveaux projets d’investissement dans la santé, y compris la chaîne d’approvisionnement et le soutien au secteur privé devraient être approuvés dans toute l’Afrique dans les semaines et mois à venir.
La BEI a promis plus de 6,7 milliards d’euros pour soutenir les investissements de la Covid-19 en dehors de l’UE. Cela comprend un soutien accéléré pour aider les partenaires publics et privés à réagir immédiatement à l’impact sanitaire, social et économique de la Covid-19.

Présidentielle 2020: le Rhdp désigne son candidat le 29 juillet, Ouattara réclamé

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, tient le 29 juillet 2020 un Conseil politique dans un contexte où le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, est appelé par les militants à revoir sa décision et à briguer un troisième mandat présidentiel.Cette réunion du 29 juillet 2020 marquera « le sacre » des différents appels au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président du Rhdp, à se porter candidat pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a annoncé Adama Bictogo, le directeur exécutif du Rhdp. 

M. Bictogo s’exprimait lors d’une rencontre avec les délégués départementaux, sous-préfectoraux et communaux du Rhdp, au palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan. Ces délégués ont via des applaudissements nourris donné leur accord pour que M. Ouattara porte le flambeau du parti. 

A travers cet appel à candidature, les bases du Rhdp veulent « faire triompher la mémoire » de Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre défunt, désigné candidat le 12 mars 2020, et qui a tiré sa révérence le 8 juillet 2020 des suites d’un malaise cardiaque, après un Conseil des ministres. 

« Vous savez, le président (du Rhdp Alassane Ouattara), ce qu’ il ne sait pas faire, c’est trahir la base », a dit M. Adama Bictogo, annonçant de manière voilée les couleurs pour l’approbation du chef de l’Etat suite aux appels des instances du parti à se représenter pour la présidentielle du 31 octobre 2020.

Après le décès de M. Gon Coulibaly, « dans la douleur, nous étions en train de scruter l’avenir pour les élections du 31 octobre 2020», a fait savoir le directeur exécutif du Rhdp, qui avait déclaré, il y a quelques jours, que M. Ouattara est le candidat qui peut battre Henri Konan Bédié.

« Nous allons lui demander de revisiter l’annonce qu’ il a faite le 5 mars 2020 à Yamoussoukro », devant le congrès, regroupant les sénateurs et les députés. M. Ouattara avait renoncé à un troisième mandat et assuré promouvoir une nouvelle génération dans la gestion des affaires du pays. 

Pour gagner ces joutes électorales, le Rhdp compte sortir sa plus grosse artillerie. Les cadres et la base estiment que M. Ouattara peut défaire, à cette élection présidentielle, Henri Konan Bédié, unique candidat au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir).  

Cet appel des délégués départementaux, sous-préfectoraux et communaux, suivi par celui des structures spécialisées, qui ont également soutenu la candidature de M. Ouattara, intervient après un engagement à cette même cause des élus du Rhdp et des 75 coordonnateurs régionaux de la formation. 

A l’ordre du jour, la direction exécutive et les militants, ont évoqué la question de parrainage citoyen qui a d’ailleurs démarré le 16 juillet 2020 et qui devrait durer sur 45 jours. Les bases du Rhdp ont assuré aller au-delà des quotas requis par le Code électoral.  

Pour la jeunesse du Rhdp, la candidature de M. Ouattara serait « rassurante et salutaire » surtout que « la Constitution ne lui interdit pas un troisième mandat ». La jeunesse féminine et professionnelle, elle, voit en M. Ouattara « une boussole » et un candidat sûr pour ces joutes électorales.   

Afrique subsaharienne: 4,6 milliards de dollars de l’IFC pour le secteur privé

La Société financière internationale (IFC) a investi, entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2020, 4,6 milliards de dollars en faveur d’entreprises privées en Afrique subsaharienne, rapporte un communiqué de l’institution parvenu ce jeudi à APA.Ce montant est supérieur aux engagements atteints au cours de l’exercice 2019, qui étaient ressortis à 4,1 milliards de dollars, et ce, malgré les difficultés opérationnelles causées par la pandémie, souligne la note, ajoutant que ces investissements ont porté sur les secteurs de la santé, de l’agro-industrie, de l’énergie solaire, du financement du logement et des infrastructures, ainsi que sur le financement des PME.

Les pays en situation de fragilité et de conflit ont été les principaux bénéficiaires de ces fonds. L’IFC y ayant engagé plus de 1,2 milliard de dollars du montant total.

Cet appui de la Société financière internationale s’inscrit dans le cadre global d’un investissement de 5,6 milliards de dollars en soutien au développement du secteur privé en Afrique et au Moyen-Orient.

Ainsi, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où la pandémie a provoqué une baisse de la production pétrolière, des recettes touristiques et des transferts d’argents, IFC a investi plus d’un milliard de dollars pour soutenir la construction d’hôpitaux et de cliniques en Iraq, en Jordanie, en Égypte et au Maroc.

En plus de ces investissements, poursuit la note, l’appui de l’IFC au Moyen-Orient et en Afrique a pris la forme de services-conseil, dont le montant s’est chiffré à plus de 590 millions de dollars répartis sur quelque 376 projets destinés à améliorer l’environnement des affaires et les politiques d’investissement, tout en mettant en avant et en créant de nouveaux marchés dans des secteurs prioritaires. Sur l’ensemble de ces projets, 45 % se sont évertués à améliorer l’égalité entre les femmes et les hommes.

Plus généralement, les activités d’investissement et de conseil aux entreprises de IFC au Moyen-Orient et en Afrique ont notamment permis d’étendre l’accès des petites entreprises aux financements, de mieux relier les petits agriculteurs aux marchés, de remédier aux perturbations des chaînes d’approvisionnement causées par la pandémie et d’accroître l’accès à l’électricité et à des sources d’énergie renouvelable, conclut le document.

Afrique de l’ouest : l’Uemoa au chevet de l’agriculture et de l’élevage

Le Programme de recherche sur les secteurs agricoles prioritaires (PreFAP) de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa) a permis d’améliorer la productivité et la compétitivité de cinq (05) filières agricoles stratégiques pour la sécurité alimentaire dans les huit pays de l’union douanière, souligne un rapport de l’institution rendu public mercredi.Grâce au PreFAP, « les secteurs ouest-africains du coton, du maïs, de l’élevage, de l’aquaculture et de la volaille sont plus compétitifs et offrent aux petits exploitants agricoles des revenus plus élevés aujourd’hui qu’il y a quelques années », note le document.

Financé à hauteur de 1,5 milliard de FCFA, le PreFAP a été mis en œuvre par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) sur une période de cinq ans (2014-2019). Il a permis à quelque « 8 546 ménages, dont vingt-trois pour cent de femmes, d’améliorer leur situation grâce à l’adoption d’innovations éprouvées diffusées par le CORAF et les partenaires nationaux des instituts de recherche ».

Le projet a par ailleurs permis la mise en place de « quinze plateformes d’innovation » dans les huit pays de la zone monétaire. Ces espaces virtuels sont des « lieux d’échange, d’apprentissage, de partage et d’adoption informels de technologies, d’innovations et de meilleures pratiques agricoles entre les principaux acteurs de la chaîne alimentaire d’une communauté donnée ».

« La plupart des technologies générées tout au long du projet y ont été diffusées », informe le document. 

Outre l’amélioration des revenus, le projet a permis de renforcer les liens sociaux entre des tribus auparavant antagonistes, souligne le document, avant d’ajouter que 25 étudiants, dont 36 % de femmes, ont également obtenu des masters et des doctorats grâce au PreFAP.

Ce dernier est structuré en trois grandes composantes que sont l’amélioration de l’accès au financement des acteurs du maillon commercialisation de la filière maïs (AMAFINE) ; la valorisation des tiges de coton en panneaux de particules (VATICOPP) et la valorisation des ressources génétiques animales et de l’aquaculture locale (PROGEVAL). 

Le premier programme a été mis en œuvre au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Le Bénin, le Mali et le Togo ont bénéficié du projet VATICOPP. Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Niger et le Sénégal pour le projet PROGEVAL.

Tous les huit pays de l’UEMOA ont bénéficié de ce projet qui vise à contribuer à la mise en œuvre de la Politique Agricole de l’Union (PAU). 

«Cet investissement a considérablement renforcé la résilience et les moyens de subsistance des bénéficiaires dans la communauté de l’UEMOA», s’est félicité le Directeur Exécutif du CORAF, Dr Abdou Tenkouano.

« Pour nous, ces résultats répondent de manière significative aux attentes qui étaient les nôtres lorsque nous signions cette convention avec le CORAF, en 2014, en collaboration avec l’ensemble des Systèmes Nationaux de Recherches Agricoles (SNRA) des Etats membres de notre Union », s’est réjoui de son côté le Président de la Commission de l’Uemoa, Abdallah Boureima.

Lutte contre la Covid-19: la société civile ivoirienne déploie des agents sensibilisateurs dans le pays

La Convention de la société civile ivoirienne a lancé mercredi un plan d’action de lutte contre la pandémie de la Covid-19, consistant à déployer des agents sensibilisateurs et des observateurs de l’organisation, à Abidjan et à l’intérieur du pays.La cérémonie officielle de déploiement de ces agents et observateurs de la société civile, s’est déroulée au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI), à Abidjan, en présence de plusieurs responsables d’organisations socio-professionnelles.

Le parrain de l’évènement, Faman Touré, le président de la CCI-CI, s’est félicité de cette initiative, faisant observer qu’ « on a l’impression que la maladie n’existe pas pour certains », au regard de quelques comportements. Or, le pays enregistre plus de 14 000 cas de personnes infectées.

Il a, au nom de la CCI-CI, offert pour le démarrage du plan de riposte de la société civile, 1 000 masques, huit sceaux, un carton de savon et des gels hydro alcooliques. Des accessoires devant permettre de freiner la contamination de la Covid-19.

Le représentant du ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, Emmanuel Tanni, a fait remarquer que la Covid-19 gagne du terrain dans le monde et en Côte d’Ivoire, appelant tous à respecter les mesures barrières, car cela y va aussi dans le sens de sauver l’économie.

Plusieurs acteurs de couches socio-professionnelles ont été impliqués dans cette sensibilisation, qui vise des milliers de personnes à l’échelle nationale. Le coordonnateur des gares routières, Adama Touré, a assuré que son organisation s’activera dans cette campagne.

Mahamadou Kouma, coordonnateur national de la société civile ivoirienne, a assuré que la faîtière, avec ses représentations dans les 31 régions et les deux Districts autonomes du pays, touchera une masse critique aux fins de casser la chaîne de contamination de la Covid-19.

L’Union européenne (UE) est un partenaire de ce plan d’actions de riposte contre la Covid-19, ainsi que le C2D (Contrat de désendettement) qui a déjà octroyé à l’Etat de Côte d’Ivoire 20 milliards Fcfa pour l’édification de sa stratégie de lutte contre la pandémie.

La représentante de l’UE à cette cérémonie, Delphine Van Lands, a indiqué que ce partenariat intervient dans le cadre de l’accord de partenariat économique intérimaire en la Côte d’Ivoire et l’Institution.

Cet élément (plan d’action de riposte) constitue une série d’activités prévue dans les 40 projets mis en place grâce à l’appui technique de la convention de la société civile ivoirienne. L’UE est d’ailleurs le principal marché investisseur étranger de la Côte d’Ivoire.

Sensibilisation à Abidjan sur les droits des filles en matière de santé sexuelle pendant la Covid-19

Le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) de concert avec ses partenaires dont l’Association ivoirienne pour le bien-être familiale ( AIBEF), a organisé mercredi à Abidjan un panel animé par des jeunes pour sensibiliser sur les droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive pendant la pandémie de la Covid-19.Cette activité qui s’inscrit dans le cadre de la 34è édition de la Journée mondiale de la population (JMP),  a pour objectif d’informer et d’éclairer les gouvernants, les décideurs et les populations ainsi que l’ensemble des acteurs au développement sur la nécessité de sensibiliser à la santé et aux droits des femmes et des filles en cette période de Covid-19.

Ainsi, ce panel qui avait pour thème: «Covid-19, comment protéger la santé et les droits des femmes en la situation actuelle », a été animé par quatre jeunes acteurs de la promotion des droits de la femme dont Euphrasie Coulibaly Kambou et N’Guessan Amany Philippe, respectivement présidente du réseau des jeunes ambassadeurs pour la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes et chargé de communication du Mouvement d’actions des jeunes de l’AIBEF.

« Les droits à la santé sexuelle des jeunes filles n’étaient pas totalement respectés même avant la Covid-19 », a fait remarquer M. N’Guessan souhaitant un renforcement de la sensibilisation.

Dans une allocution de clôture, le représentant résident de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, Caspar Peek a appelé à un investissement plus accru dans la santé sexuelle des femmes et des filles. De son côté Richard Allo, le directeur exécutif de l’AIBEF a dit sa gratitude à l’UNFPA pour sa contribution dans «le bien-être et la qualité de vie » des populations.

Coronavirus, politique et société au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets dont les principaux portent sur les conséquences de la Covid-19, l’actualité politique et les faits sociétaux.Face au rebond de la pandémie de Covid-19, Le Soleil souligne que le président « Macky Sall appelle à accentuer la sensibilisation ».

EnQuête, informé par des virologues, infectiologues et épidémiologistes « mécontents », épingle la gestion de la pandémie à cause des « péchés de l’Etat ». Ces spécialistes, « inquiets » de la flambée des cas, invitent l’Etat à « être ferme sur les masques ».

Aujourd’hui, le Sénégal a dépassé le cap des 9000 cas, d’après Vox Populi.

Le coronavirus impacte par ailleurs « le milieu du travail », selon L’AS qui note que « le chômage technique touche 11.901 salariés », citant un rapport de la Direction générale du Travail et de la Sécurité sociale (DGTSS).

Le Quotidien embouche la même trompette et souligne que « le virus étouffe l’informel ». En effet, les mesures restrictives « ont bloqué le secteur de la pêche et freiné les transports ».

L’Observateur fait des « révélations sur le labo politique de Macky Sall ». Le journal met des noms sur « les visages du réseau présidentiel » qui travaille sur les « stratégies ».

En revanche, l’ancien ministre d’Etat Habib Sy (sous Wade) propose dans Vox Populi « une présidentielle anticipée en 2022 sans Macky » Sall pour éviter une « instabilité » au Sénégal. « Notre pays ne sera pas exempt d’une contagion du virus d’instabilité dans la sous-région », analyse-t-il dans une tribune, soulignant que « les pouvoirs à l’origine de crises n’ont aucune chance de survie ».

Comme déçu du successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012), Dr Cheikh Tidiane Dièye note dans EnQuête que « Macky Sall avait tous les atouts pour changer le système ».

Sur l’affaire des armes saisies dans la cité religieuse de Touba, Libération rapporte « les aveux explosifs de Saliou Thiam et Cheikh Lô », parmi les mis en cause. Ce dernier « cachait des munitions de guerre dans les toilettes de son domicile ». Il renseigne aussi que ses fournisseurs sont « basés à Dakar ». A l’inverse, le premier a révélé aux policiers que « des dignitaires religieux » lui remettaient des armes destinées « à la vente ou à la réparation ».

Face à toutes ces révélations, EnQuête trouve ce « dossier complexe ».

En société, Le Soleil renseigne qu’un chauffeur perd le contrôle de son camion et tue trois personnes à Dakar. Cet accident qui s’est produit à Yoff-Apecsy a « écrasé un homme et tué deux enfants », précise L’AS.

Agés de 3 et 7 ans, ils ont été « écrasés dans un taxi » alors que la troisième victime est un marchand ambulant, informe Vox Populi. « Depuis l’arrivée des premières pluies, il y a eu beaucoup d’accidents à Dakar », explique le lieutenant-colonel Pape Ange Michel Diatta de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP).

En football, Stades note que Liverpool de Sadio Mané, brillant vainqueur hier soir de Chelsea (5-3), « termine en beauté » en soulevant le trophée de champion de Premier League anglaise. Dans leur stade d’Anfield, les Reds ont gagné 18 fois et fait un mlatch nul cette saison.

Record revient aussi sur la « soirée de gala pour Sadio et les Reds », avec « le trophée étrenné » et « Chelsea étrillé ».

Pendant ce temps, l’entraineur de Marseille André Villas-Boas « met une croix » sur le recrutement du Rennais Mbaye Niang : « Ni les moyens ni l’intérêt pour faire venir » l’attaquant international sénégalais, a-t-il expliqué dans le journal.

Présidentielle 2020: NICIN, un parti ivoirien, opposé « fermement » au parrainage citoyen

Le parti le Nouvel Ivoirien Côte d’Ivoire nouvelle (NICIN), se dit opposé « fermement » au parrainage citoyen, une condition d’éligibilité à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, pouvant donner du fil à retordre à tout prétendant n’ayant pas une assise nationale.Dans une déclaration rendue publique, mercredi, la présidente de NICIN, Marie Carine Bladi, a fait savoir que son parti est « catégorique » sur cette question, car « il s’agit ni plus ni moins que d’une volonté d’écarter des candidats à cette élection ». 

Cette nouvelle disposition du code électorale introduite par le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, est selon elle « totalement illégitime, inappropriée et sa mise en œuvre reste floue ». Et,  « il ne revient en aucun cas au pouvoir RHDP de sélectionner les candidats qui devront concourir à la magistrature suprême ».

En outre, souligne-t-elle, « le parrainage citoyen qui, contrairement au vote n’est pas secret, sert davantage l’oligarchie politique qui met à mal la Côte d’Ivoire depuis plus de 30 ans ». Et peut ouvrir la porte à l’achat du parrainage. 

« Comment comprendre qu’on demande  à des candidats de réunir chacun 1% de l’électorat quand on sait que celui-ci (enregistre plus de 6 millions d’électeurs à travers le pays) si ce n’est pour éliminer ? », s’interroge-t-elle.  

Dans le contexte politique actuel, le NICIN craint fortement la possibilité de voir des pressions exercées sur des citoyens du fait de leurs choix, fait remarquer Mme Carine Bladi, pour qui « ce système ne constitue en rien une avancée démocratique ». 

« Le RHDP utilise ces subterfuges pour non seulement éliminer des candidats mais aussi éloigner les Ivoiriens du vrai débat qui est celui de la réforme de la CEI (Commission électorale indépendante) », renchérit-elle. 

« Le NICIN s’oppose fermement au système de parrainage citoyen et appelle l’ensemble des acteurs politiques ainsi que la société civile à se mobiliser pour faire barrage à cette forfaiture », a-t-elle clamé.   

Pour ce qui est de la caution pour l’élection présidentielle, fixée à 50 millions de francs Cfa, le NICIN dit constater une « vision » visant à présenter l’élite politique comme « une classe aux ressources financières importantes et non comme celle porteuse d’idées novatrices et de saines ambitions » pour le pays. 

Le parti se dit convaincu que passer de 20 à 50 millions de F CFA comme caution pour l’élection présidentielle, « ne constitue en rien une avancée démocratique ». Car, le pouvoir politique ne doit pas être l’apanage des seuls riches.  

De ce fait, « le NICIN appelle à un retour de la caution à un montant plus raisonnable », insiste sa présidente Carine Bladi, tout en défendant que « l’élection présidentielle ne doit pas être un concours de fortunés ». 

Par ailleurs, la présidente de NICIN estime que la Commission électorale indépendante, en charge de l’organisation des élections, dans sa configuration actuelle, est « incapable de conduire un processus électoral juste et transparent » en Côte d’Ivoire. 

La formation, poursuivra-t-elle, se félicite de la récente décision de la Cour africaine des  droits de l’Homme et des peuples, appelant l’Etat de Côte d’Ivoire, dans un arrêt, à garantir des CEI locales équilibrées.  La Cour a reconnu un équilibre au niveau Commission centrale de la CEI, ce que contestait une partie de l’opposition.

Le parrainage électoral, un dispositif intégré dans le Code électoral, est une « caution donnée au accordée par des élus ou par des citoyens à un candidat à une élection ». Elle est matérialisée par une signature.

Il ne concerne que l’élection du président de la République. Le recueil des parrainages a lieu dans au moins 17 régions et Districts autonomes du pays. Et, chaque candidat devrait dans chacun d’eux, obtenir « au moins 1% de l’électorat» local. Cependant, un électeur ne peut parrainer qu’un candidat.

Presidentielle ivoirienne: les élus du RHDP appellent Ouattara à se représenter

Les élus du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, parti présidentiel), notamment les députés, sénateurs, maires et présidents de conseils régionaux, ont appelé mercredi à Abidjan le président ivoirien Alassane Ouattara à être le candidat de cette formation politique à la présidentielle d’octobre prochain estimant qu’il à la capacité de gagner ce scrutin au premier tour. « M. le président de la République, président du RHDP, nonobstant, votre volonté de passer le flambeau à une nouvelle génération, nous députés RHDP, vu votre bilan exceptionnel reconnu tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, conscients de votre capacité à fédérer toutes les énergies et nous garantir une victoire écrasante dès le premier tour, sollicitons votre candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020», a déclaré Fregbo Basile, le vice-président du groupe parlementaire RHDP après une rencontre avec Adama Bictogo, le directeur exécutif de ce parti et plusieurs autres cadres de la direction. 

« (…) Le groupe parlementaire RHDP au sénat voudrait prier avec insistance le président Alassane Ouattara de faire un nouveau sacrifice en acceptant d’être le porte-étendard du RHDP à la présidentielle du 31 octobre 2020», a dit Dr Souleymane Touré au nom des sénateurs du parti au pouvoir à l’issue d’une rencontre présidée également par M. Bictogo. 

Tour à tour, les maires et conseillers régionaux du parti présidentiel ont eux-aussi sollicité M. Ouattara pour briguer un troisième mandat invoquant un « cas de force majeure » avec le décès brusque de l’ancien premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui avait été désigné pour conduire le parti au pouvoir à la présidentielle d’octobre prochain. 

Auparavant dans un discours d’orientation, Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP a expliqué aux élus de son parti le bien-fondé du choix de M. Ouattara pour être le candidat de cette formation politique dans le contexte actuel. « La perte cruelle de Gon  a cassé un ressort. Les militants se sont trouvés désemparés… Mais Dieu ne nous a pas tout enlevé car nous avons notre manteau protecteur qui est Alassane Ouattara. Il est en même temps notre refuge », a soutenu M. Bictogo.

 Selon lui,  avec M. Ouattara, le RHDP va gagner le 31 octobre prochain au premier tour de l’élection présidentielle. Dans la foulée, M. Bictogo, s’adressant aux cadres du RHDP qui auraient une ambition affichée ou cachée pour être candidat à la présidentielle,  a estimé que  le « contexte nouveau » ne s’y prête pas reconnaissant toutefois que les ambitions sont légitimes. 

« Les ambitions sont légitimes. Mais le contexte et l’enjeu influencent la compétence des uns et des autres…Une élection, ça se prépare. C’est pourquoi le discours réaliste peut parfois gêner. Ce que je cherche c’est la victoire du RHDP», a-t-il insisté appelant également les élus de son parti à faire campagne dans leurs localités respectives pour obtenir le maximum de parrainages citoyens pour le candidat du RHDP. 

Depuis le décès le 08 juillet dernier d’Amadou Gon Coulibaly, l’ancien premier ministre ivoirien qui avait été officiellement désigné pour être le candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre prochain, le parti au pouvoir est à la recherche d’un nouveau candidat pour cette élection. 

Depuis lors des militants du parti présidentiel appellent de plus en plus Alassane Ouattara à être leur candidat pour ce scrutin alors  que ce dernier avait solennellement déclaré en mars dernier, son intention de ne pas briguer un troisième mandat et de « transférer le pouvoir à une nouvelle génération ».

Conventions locales Pdci: Guikahué invite les militants à « plébisciter » Bédié, candidat unique

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Kakou Guikahué, a appelé mercredi les militants à « plébisciter » le président de la formation, Henri Konan Bédié, seul candidat retenu pour les conventions locales prévues les 25 et 26 juillet 2020, en vue de l’élection présidentielle d’octobre 2020.« Je vous invite à plébisciter le président Bédié à cette convention locale d’investiture du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a lancé le secrétaire exécutif en chef du parti,  Maurice Kakou Guikahué, lors d’une conférence de presse.

Il a appelé, de ce fait, les militants à donner lors de ces conventions locales, une leçon de démocratie et montrer qu’ en Côte d’Ivoire, le Pdci est un parti organisé et « le plus crédible », dans une déclaration préliminaire.

Selon M. Guikahué, il y aura 148 conventions locales qui se dérouleront du 25 au 26 juillet 2020 dans toutes les bases du Pdci. Sur deux candidats, notamment M. Bédié et Kouadio Konan Bertin dit KKB, c’est le chef du parti qui a été retenu à l’issue des délibérations. 

Le Comité des candidatures qui avait dénoncé des « pièces fausses » et des « informations fausses », a jugé irrecevable le dossier de candidature de KKB, ancien leader de la jeunesse du Pdci qui s’était rapproché ces derniers mois de M. Bédié. KKB est soupçonné de jouer le jeu du pouvoir. 

Sont convoqués pour cette élection, le collège électoral, les membres du bureau politique,  du Comité des sages, les délégués du Grand conseil régional, les secrétaires généraux de section, les présidents départementaux, communaux et généraux du Pdci à jour des cotisations de l’année 2020. 

M. Bédié votera, dimanche, à l’occasion de ces conventions locales pour le choix du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. La proclamation des résultats définitifs de ces scrutins locaux est prévue le 29 juillet 2020.

La campagne s’achève le 24 juillet 2020. Inéluctablement,  l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, sera le candidat du Pdci pour l’élection présidentielle. La cérémonie d’investiture du candidat élu est prévue à Yamoussoukro. 

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon-Tanoh, se déclare candidat à l’élection présidentielle

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon-Tanoh, a annoncé mercredi à Abidjan avoir décidé de se porter candidat à l’élection présidentielle de la République du 31 octobre 2020, dans une déclaration face à la presse.« Au regard de l’expérience que j’ai acquise au service de mon pays, après avoir longuement écouté et mûrement réfléchi, j’ai décidé de me porter candidat à la prochaine élection présidentielle », a dit Marcel Amon-Tanoh, face aux caméras. 

 Il a soutenu vouloir « rassembler les hommes et fédérer des énergies, être le trait d’union entre l’Etat et le peuple », le trait d’union entre les respect de la tradition et le désire de modernité, entre les religions, les régions et les générations et le trait d’union entre tous les Ivoiriens.

« Note pays a besoin de quitter définitivement des sentiers improbables de la discorde et de la division, la Côte d’Ivoire nous invite à nous réinventer, elle nous exhorte à prendre ensemble un nouveau chemin, un chemin différent (…) ce chemin, je vous propose de l’emprunter avec moi », a-t-il lancé.

M. Amon-Tanoh propose une politique de proximité, agir pour tous, parler avec chaque Ivoirien et construire un pays de fraternité, libéré de tout germe de conflit, consolider une Côte d’Ivoire solidaire et la démocratie.

« J’ai une vision pour la Côte d’Ivoire, j’ai une ambition pour mon pays, j’ai construit un programme réaliste et pragmatique, j’ai rassemblé une équipe de jeunes et de femmes et d’hommes compétents, motivés et nourris à la sève des valeurs de notre nation » pour ce défi, a -t-il poursuivi.

A partir d’août 2002, Marcel Amon-Tanoh (68 ans), occupe différents postes ministériels en commençant par celui des Transports, puis il est successivement ministre du Tourisme de mars 2003 à décembre 2005, puis de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat de décembre 2005 à février 2010. 

Il devient directeur de cabinet du président de Alassane Ouattara en décembre 2010, tout en gardant cette fonction, est élevé au rang de ministre en mars 2012. 

M. Amon-Tanoh assume ensuite les fonctions de ministre des Affaires étrangères par intérim, cumulativement avec ses fonctions de directeur de cabinet à partir du 25 novembre 2016, avant d’être confirmé à ce portefeuille en janvier 2017. 

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne a remis sa démission au président de la République Alassane Ouattara le 19 mars 2020. Il dévoile cinq mois après ses ambitions pour l’élection présidentielle. 

Comptes et mécomptes du coronavirus en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA font la part belle à la pandémie de Covid-19, dans sa gestion par les autorités et les conséquences sociales entraînées.« Dakar dans l’œil du cyclone », titre Vox Populi, soulignant que 6000 cas de coronavirus sont recensés dans la région dont 56% dans les 19 communes du département de Dakar.

Le Quotidien épingle la gestion de la pandémie qui est d’une « opacité maladive », illustrant la formule par l’image du ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr. Le journal note en effet une « absence de données sur les malades et les cas de décès ».

Traitant un autre angle, L’Observateur dévoile « les incroyables secrets des internés du coronavirus » dont les balades amoureuses et le projet de mariage de deux malades rencontrés au centre de traitement de Diamniadio.

Pendant ce temps, des femmes enceintes voient leurs « vies en danger » avec l’abandon des visites médicales à cause de la Covid-19, constate le journal.

Dans le quotidien national Le Soleil, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye donne des « propositions » pour la relance de l’après-Covid-19 là où le ministre Mansour Faye se livre à un « exercice de transparence » dans la distribution de l’aide alimentaire d’urgence.

En effet « sur 146.000 tonnes de denrées expédiées, aucun kilogramme n’a été déclaré perdu ou détourné », souligne dans Vox Populi le colonel Moussa Bayo de la Direction du matériel des Armées.

Autre conséquence du coronavirus : l’île de Gorée se trouve « au bord du gouffre », selon EnQuête. Le site historique est « coupée du monde depuis 4 mois », le privant ainsi de 95% de ses ressources avec l’arrêt du tourisme. « Si l’Etat ne nous aide pas, on aura des problèmes », alerte le maire Augustin Senghor.

Sur les rapports de l’Inspection générale d’Etat (IGE), L’AS rapporte les observations du Forum Civil qui se défausse sur l’organe de contrôle de la bonne gouvernance des affaires publiques. « Dans les trois rapports, il n’y a aucune information sur le Pracas, le PUDC, le Prodac, les bourses familiales, Ila Touba, le building. Elle est restée muette sur les question essentielles », dénonce Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil.

Poursuivant dans L’Observateur, il déclare qu’il « y a une volonté de protéger des agents de l’administration centrale ».

En fait divers, Vox Populi et Le Quotidien rapportent que Ousseynou Diop encoure 20 ans de prison pour le meurtre du taximan Ibrahima Samb, il y a quatre ans. Suite à une banale histoire dans une station d’essence, le présumé aurait sorti son pistolet avant de lui viser une balle dans la tête. A la barre, la maman du taximan a dit à celui-ci : « Tu as tué mon unique fils, mais tu m’as tuée aussi, je suis un cadavre qui erre ».

En football, Record revient sur le sacre du club de l’international Demba Ba dans le championnat turc. « Il y a 4 ans, tout le monde me croyait fini », dit-il revanchard.

En lutte avec frappe, le journal s’attend à ce que Pikine réédite « l’exploit de 2018 » vu que Eumeu Sène, Ama Baldé et Boy Niang sont « en Nguimb » (pagne que nouent les lutteurs).

Après Standard and Poor’s, Fitch Ratings confirme la note triple A de la BAD

L’agence de notation Fitch vient de confirmer la note triple A (AAA) de la Banque africaine de développement (BAD), avec des perspectives stables, à la suite d’une attribution de la notation «AAA» à la banque, avec perspective stable, par Standard and Poor’s.Fitch Ratings, agence mondiale de notation de crédit, a confirmé la note de défaut d’émetteur à long terme (IDR) de la Banque africaine de développement (BAD) à « AAA », avec une perspective stable, indique une note de la BAD dont APA a reçu copie, mardi. 

Cette notation « AAA » de la Banque africaine de développement (BAD) est motivée par le « soutien extraordinaire » qu’elle reçoit de ses actionnaires, et que Fitch Ratings évalue à « aaa »», souligne le rapport de l’agence de notation. 

Il ressort que les politiques de gestion des risques de la banque sont conservatrices et excellentes, conformément aux pairs régionaux notés «AAA». Fitch Ratings a évalué «le profil de liquidité de la banque à « aaa », reflétant un « excellent » coussin de liquidité et la qualité des actifs liquides».

En outre, Fitch relève que «la capitalisation de la banque est jugée forte, reflétant un solide ratio capitaux propre /actifs». L’agence «suppose un capital souscrit de 125% à partir de 2021 conformément au 7è plan général d’augmentation du capital de la Banque approuvé en octobre 2019».

En avril 2020, le Conseil d’administration de la Banque a approuvé une facilité de réponse à la Covid-19 à l’échelle du groupe d’un montant estimé à 10 milliards de dollars US à mettre à la disposition des emprunteurs actuels pour atténuer l’impact économique de la crise de la Covid-19 en Afrique.  

«Nous sommes ravis de l’affirmation de la notation ‘AAA’ de la banque, avec une perspective stable, par Fitch Ratings, malgré la conjoncture économique mondiale et régionale et des défis de la pandémie Covid-19 », a déclaré le président de la BAD, Akinwumi Adesina, commentant cette évolution. 

La Banque continuera à « renforcer notre pertinente politique pour soutenir les pays membres régionaux, en particulier pendant et après la période de la Covid-19, tout en veillant à maintenir nos ratios prudentiels avec des coussins adéquats », a-t-il ajouté. 

Il a assuré qu’elle continuera également d’appliquer une solide gestion des risques, se disant convaincu que les économies des pays africains se rétabliront à mesure que la pandémie s’atténuera et que l’Afrique retrouvera une trajectoire de croissance positive du PIB. 

Pour sa part, le vice-président des finances et directeur financier de la Banque, Swazi Tshabalala, a estimé que «le ferme soutien » des actionnaires restera essentiel pour permettre à la BAD de continuer à jouer son rôle de premier plan dans le développement en Afrique.

La Banque s’attend toutefois à ce que tous les actionnaires non régionaux effectuent leurs premiers paiements avant octobre 2021. En dépit de cela, elle a fait l’objet d’une affirmation de la notation «AAA», avec perspective stable, par Standard and Poor’s.   

Affaire maltraitance d’animaux au zoo d’Abidjan: «c’est faux et fallacieux» (Richard Donwahi)

Le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi s’est inscrit en faux mardi à Abidjan contre les allégations selon lesquelles les animaux sont maltraités et malnutris au zoo national d’Abidjan.« Nous sommes venus ici pour rétablir la vérité pour que  vous-mêmes (les journalistes), vous puissiez faire le constat de ce qui a été fait au zoo depuis un an. Nous avons amélioré la gestion du zoo et aujourd’hui il est fallacieux de dire que ce zoo est mal entretenu et que les animaux sont maltraités. C’est faux», s’est offusqué M. Donwahi  lors d’une visite au sein de cette institution avec des journalistes.

Cette visite du premier responsable des Eaux et forêts en Côte d’Ivoire  intervient quelques jours seulement après la diffusion d’un article par Radio France internationale ( RFI) dénonçant une maltraitance d’animaux au zoo d’Abidjan qui a conduit à la mort d’un chimpanzé qui était malnutri.

 « Vous savez,  on peut mourir de maladie et ce singe  est mort de maladie. Il a été régulièrement, comme tous les autres animaux,  vu par un vétérinaire. Il  est mort chez le vétérinaire. Il a été soigné malheureusement nous l’avons perdu…  Mais, dire que ce singe est mort de malnutrition, c’est entièrement faux. Les animaux sont bien entretenus, ils mangent à leur faim. Il ne faut pas diffuser des images du passé»,  a dit M. Donwahi visiblement très remonté contre cet article de presse qui écorche l’image de cette institution qui est sous sa tutelle.

Au cours de cette visite dont l’objectif était de démontrer aux médias les réels progrès faits au zoo d’Abidjan en termes d’entretien des animaux contrairement à l’image péjorative qui a été véhiculée, M. Donwahi a pu constater de visu, en même temps que les journalistes, le bon état physique des animaux dont des panthères, des chimpanzés, des lions, des singes…

« Il ne s’agit pas d’aller raconter n’importe quoi sur les réseaux sociaux et sur les radios internationales alors que ce n’est pas la vérité… Nous avons même amélioré l’affluence au niveau des visites du zoo qui sont passées de 100 visites par jour à environ 500 par jour en moyenne. Et si les gens viennent au zoo,  c’est parce que c’est bien maintenu aujourd’hui», a estimé M. Donwahi réaffirmant son engagement à continuer d’améliorer la gestion de cette institution pour la mettre aux normes internationales. Poursuivant, il a dit son ambition de créer un zoo pour chaque région de la Côte d’Abidjan.

« Il n’y a pas de maltraitance d’animaux au zoo d’Abidjan… Comme tout écosystème, le zoo enregistre malheureusement des cas de décès d’animaux qui restent dans des taux raisonnables comparativement aux standards. Ces cas de décès sont fort heureusement compensés par un bon taux de natalité des animaux en raison des meilleures conditions d’alimentation et de traitement », a soutenu dans le même élan, Mariame Koné, la gestionnaire du zoo d’Abidjan.

« Au zoo d’Abidjan,  les animaux sont suivis médicalement. Et concernant la mort du chimpanzé il y a environ deux mois, nous avons pris soins de cet animal en l’examinant et  en lui administrant des soins. Malheureusement il n’a pas survécu », a regretté, de son côté, Eric Kouassi, le vétérinaire du zoo d’Abidjan.

Dimanche dernier, un article diffusé par Radio France internationale ( RFI) a relevé que les animaux sont maltraités au zoo national d’Abidjan liant la mort récente d’un chimpanzé à cette maltraitance. Crée il y a près d’une cinquantaine d’années, le zoo national d’Abidjan est une aire protégée située entre  les communes d’Abobo et d’Adjamé ( Nord d’Abidjan) abritant plusieurs classes d’animaux.

Plus de 1,5 milliard Fcfa d’un groupe agroalimentaire pour la restauration du couvert forestier ivoirien

Un groupe agroalimentaire opérant en Côte d’Ivoire, a signé un protocole d’entente avec le ministère ivoirien des Eaux et forêts en vue de la restauration du couvert forestier du pays, par la mise en œuvre d’un projet de réhabilitation de la forêt classée de Cavally (Ouest), pour un investissement de plus de 1,5 milliard Fcfa, indique une note transmise mardi à APA.La convention a été signée par le ministre ivoirien des Eaux et forêts Alain-Richard Donwahi, et M. Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, lors d’une cérémonie,  assistée via vidéoconférence par M. Magdi Batato, vice-président exécutif et directeur des opérations de Nestlé. 

A travers ce protocole, Nestlé devrait investir plus de 1,5 milliard de francs CFA dans la lutte contre la déforestation, en Côte d’Ivoire, aux côtés du ministère des Eaux et forêts. Le projet porte notamment sur la conservation et la réhabilitation de la forêt classée de Cavally.  

« Sur un coût total du projet estimé à 3.34 millions de francs Suisse, Nestlé contribue à hauteur de 2.5 millions, soit plus d’un milliard et demi de F CFA », précise la note, indiquant que le projet sera mis en œuvre par la Société de développement des forêts de Côte d’Ivoire (Sodefor) et la Fondation Earthworm qui le piloteront en synergie avec d’autres parties prenantes. 

Ce protocole vient renforcer une fois de plus l’engagement du groupe agroalimentaire dans la lutte contre la déforestation. En 2017, la firme a rejoint l’Initiative Cacao & Forêts (ICF) pour contribuer à mettre fin à la déforestation, en partenariat avec les gouvernements de la Côte d’Ivoire, du Ghana et des acteurs de l’industrie du cacao et du chocolat.  

La forêt de Cavally, située dans l’Ouest ivoirien, fait partie des 234 forêts classées que compte la Côte d’Ivoire dont le couvert forestier est menacé par des cultures intensives. Grâce aux efforts conjugués de ses partenaires, la Côte d’Ivoire a réalisé des progrès significatifs en matière de protection des forêts.

Le pays a perdu une bonne partie de son couvert forestier au cours des 60 dernières années. De 1960 à 2015, la superficie du couvert forestier de la Côte d’Ivoire est passée de 16 millions à 3,5 millions d’hectares, une perte causée en majorité par une agriculture extensive. 

« La lutte contre la déforestation liée au cacao fait partie de l’ambition de Nestlé de transformer sa chaîne d’approvisionnement agricole en la rendant plus respectueuse du climat et plus résiliente », a déclaré M. Magdi Batato, vice-président exécutif et directeur des opérations du groupe. 

M. Magdi Batato a fait savoir que « cette décision s’inscrit dans le cadre de notre engagement dans la lutte contre le changement climatique et contribuera à l’atteinte de notre objectif « zéro émission net » d’ici 2050 ». 

M. Thomas Caso a assuré que la firme continuera à « travailler avec les gouvernements et d’autres parties prenantes pour aider à protéger, restaurer les réserves forestières et améliorer la qualité de vie des communautés », ce qui devrait permettre de promouvoir une production de cacao durable. 

Le projet de restauration de la forêt classée de Cavally s’inscrit également dans des efforts plus larges du ministère des Eaux et forêts et de l’Indice de développement humain (IDH) « the Sustainable Trade Initiative ».   

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en 2018 une politique nationale de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts qui accorde une place de choix au secteur privé. 

Ce partenariat qui s’inscrit dans cette optique, vise à lutter contre la déforestation causée en partie par la culture du cacao, dont le pays est le premier producteur mondial, et à « renforcer la résilience des communautés et des producteurs de cacao », a dit M. Donwahi. 

Outre son objectif de protéger et de restaurer la forêt du Cavally, l’ambition du groupe agroalimentaire est que ce projet serve de modèle de production de cacao durable en Côte d’Ivoire, un cacao qui protège la forêt et permet aux communautés cacaoyères de prospérer.

Le groupe agroalimentaire a signé,  en avril 2020, un protocole avec IDH, dans le cadre du programme « Grown Sustainably in Africa » (GSA). Il s’agit d’un partenariat de trois ans qui vise à soutenir 25 000 agriculteurs et 50 petites et moyennes entreprises (PME).

Le protocole scellé avec IDH, dans le cadre du programme « Grown Sustainably in Africa », devrait également permettre l’ouverture de nouveaux marchés pour les paysans et les PME du secteur agricole en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Nigéria, renforçant l’emploi et la sécurité alimentaire. 

Formation professionnelle: 17 102 candidats affrontent les examens scolaires en Côte d’Ivoire

Les épreuves écrites des examens scolaires de la formation professionnelle de la session 2020, en Côte d’Ivoire, ont débuté mardi avec 17 102 candidats inscrits contre 12 423 pour la session 2019.Ces épreuves écrites ont été officiellement lancées par le secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Brice Kouassi, au Lycée professionnel hôtelier d’Abidjan, sis à Cocody, une cité dans l’Est d’Abidjan et se déroulent du 21 au 24 juillet 2020.

«Il nous fallait donc arriver ici pour encourager nos collaborateurs, les enseignants, le service administratif, pour leur dire félicitations pour le travail qui a été fait, parce que nous avons vu comment ils sont été à la tâche pour sauver l’année », a dit M. Brice Kouassi à la presse.

M. Kouassi a également « encouragé les élèves qui ont su faire preuve d’abnégation et surmonter le traumatisme lié à la Covid-19», leur souhaitant une « bonne chance » au nom de la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara. 

La tenue de ces examens à grand tirage, dira-t-il, montre « la résilience du système éducatif ivoirien». Avec un dispositif adapté qui impose aujourd’hui un nouveau comportement, selon les règles édictées pour lutter contre la Covid-19, ce département ministériel a sauvé l’année scolaire.

Pour la session 2020 des examens scolaires de la formation professionnelle, l’on enregistre une augmentation de 4 679 (36%). Les candidats comprennent 8 862 de sexes masculins, représentant 51,82% et 8 240 filles, soit 48,18%.

L’écart entre les candidats masculins et féminins dans les spécialités industrielles demeure encore très élevé  avec 5 849 garçons contre 903 filles. De même, l’écart entre les candidats des branches tertiaires et ceux des branches industrielles est remarquable avec 10 350 candidats au tertiaire contre 6 752 dans les filières industrielles. 

Concernant le statut des candidats, l’on enregistre 14 796 candidats officiels, soit 86,61% contre 2288 candidats libres, représentant 13,39%. En majorité, ces candidats sont issus de la filière Brevet de technicien (BT, 69,1%), au Certificat d’aptitude professionnelle (CAP, 27,3%).

Les candidats composent aussi dans les filières de Brevet d’études professionnelles (BEP) et le Brevet professionnel (BP). Selon les statistiques, 39,51% de l’ensemble des candidats sont dans les filières du secteur industriel contre 60,49% dans le secteur tertiaire.

Les 17084 candidats sont répartis dans 71 centres de composition (dont 25 à Abidjan et 46 à l’intérieur du pays) avec 36 jurys constitués pour les corrections et les délibérations. Les résultats de ces examens sont attendus le 14 août 2020 sur le site www.decob-ci.net

La session 2020 des examens de la formation professionnelle ont démarré depuis le 7 juillet 2020 avec les épreuves physiques et sportives (EPS) qui ont pris fin le 10 juillet 2020. Quant aux épreuves pratiques et orales, elles se sont déroulées du 14 au 17 juillet 2020.

Société, fait divers et justice alimentent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent particulièrement de trois sujets allant de l’affaire Ndingler à celle d’une femme accusée de vol et tripotée, en passant par le malaise dans la famille judicaire.Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent particulièrement de trois sujets allant de l’affaire Ndingler à celle d’une femme accusée de vol et tripotée, en passant par le malaise dans la famille judicaire.

« Les paysans retrouvent leurs champs aujourd’hui », titre le quotidien national Le Soleil, soulignant qu’une « solution définitive » est envisagée après l’hivernage.

Vox Populi et Le Quotidien s’accordent à dire que le président Macky Sall « rend » aux paysans leurs terres, même si c’est « en attendant la solution définitive ». Mais d’ici là, « c’est une issue heureuse pour les populations », se réjouit le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye qui a mené la médiation étatique en compagnie de son collègue de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana.

Sur « instruction présidentielles », l’homme d’affaires Babacar Ngom, patron de l’entreprise avicole Sedima, va arrêter ses travaux sur la partie concernée, selon Le Soleil. Mais il n’a pas tout perdu puisque que c’est une décision momentanée, précise EnQuête.

Par ailleurs, L’AS retient que « l’Etat abdique et diffère la confrontation ».

Le journal titre en outre sur un autre sujet qui a ému l’opinion : « Le destin tragique de F N », une dame accusée de vol, filmée, ses seins tripotés par des hommes dans un quartier de Dakar. Elle ne serait pas voleuse comme le prétendent ses bourreaux.

Cadre formée au Cesag, un institut supérieur de gestion, elle est âgée de 29 ans et vivait à Thiès (70 km de Dakar). Mais « c’est le jour de son recrutement qu’elle a commencé à avoir des problèmes mentaux », raconte L’AS qui informe que ses accusateurs ont été « arrêtés ».

Libération donne une version presque similaire de l’affaire. Hormis son statut de cadre dans l’administration, elle a séjourné à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye (banlieue dakaroise). Mais elle « a piqué une crise alors qu’elle faisait des achats dans une boutique prêt-à-porter ». C’est ainsi, selon le journal, qu’elle a été ligotée et conduite à l’arrière-cour où elle a « subi plusieurs sévices ».

Un des bourreaux actuellement recherché « a assouvi hors caméra tous ses fantasmes sur la victime ». Mais ils sont tous visés pour « agression sexuelle, coups et blessures volontaires, atteinte à la dignité humaine et collecte illicite de données », fait part Libération.

Sur la crise au temple de Thémis, EnQuête explique dans un large dossier ses « dessous ». En effet, la justice « est paralysée depuis quelques semaines et la situation s’enlise ». Elle est en partie liée à la grève du Syndicat des travailleurs (Sytjust).

Sur le protocole entre ce syndicat et l’Etat, Le Quotidien dévoile « les niches de l’extorsion » avec une hausse « vertigineuse » des frais de procédure. En bref, on va « vers une justice censitaire », résume le journal.

L’Observateur, sur un autre sujet, donne « les chiffres de l’effondrement de l’économie ». Tous les comptes « sont au rouge » avec « une dette considérable aussi bien intérieure qu’extérieure », note le journal.

Pour l’économiste Elhadj Mansour Sambe, dans EnQuête, « on a un secteur privé incapable d’accompagner le PSE », le Plan Sénégal émergent du président Macky Sall.

En sport, le lutteur Boy Niang 2 recadre dans Record certains observateurs. Après avoir signé avec la structure Leewto pour affronter Tapha Tine, un autre ténor de la lutte avec frappe, il précise que sa « carrière ne se résume pas à un lutteur », en l’occurrence l’ex-roi des arènes Balla Gaye 2. Leur combat était pressenti en effet.

En football, l’ancien international français Nicolas Anelka déconseille à Sadio Mané d’aller au Réal et donne les raisons dans le journal.

Il souligne toutefois dans Stades que la star sénégalaise de Liverpool, club dans lequel il a évolué, fait partie avec son coéquipier égyptien Mohamed Salah, « parmi les 5 meilleurs joueurs du monde ».

La desserte en eau potable connaîtra une «forte perturbation» dans l’Est d’Abidjan mercredi

La desserte en eau potable enregistrera une « forte perturbation» mercredi prochain (22 juillet) à partir de 09h dans plusieurs quartiers de Cocody et de Bingerville (Est d’Abidjan), a appris APA lundi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.La Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI) explique dans un communiqué cette situation par des travaux qu’elle effectuera à l’usine d’Abatta (Est d’Abidjan).

 « Toutes les dispositions sont prises pour limiter la durée de ces perturbations. Un ravitaillement régulier par camions-citernes sera assuré pendant la durée des travaux», assure cette entreprise, présentant ses excuses pour les désagréments que cette situation pourrait occasionner.

Les quartiers concernés par cette éventuelle perturbation de la desserte en eau potable sont Ephrata, Akandjé, Saint Viateur Sipim 4, Bingerville Santai, Cité des Lauriers, Synatresor, Feh Kesse, Sidex, 40HA Jules Verne, Oribat 1 et 2,  Immobiliare, AB Center et Abatta Village.

De notables de Zoukoukpeu accompagnés par Bakayoko-Ly Ramata pleurent Gon Coulibaly

De notables de Zoukoukpeu (Centre-ouest), accompagnés par la ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Bakayoko-Ly Ramata, ont, à la suite du décès du Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, présenté jeudi leurs condoléances chez le chef de canton de Korogho (nord).La délégation de Zoukoukpeu accompagnée par la ministre Bakayoko-Ly Ramata, a en dépit d’une pluie battante, ce jour, fait son entrée dans la résidence de sa Majesté Coulibaly Issa, le chef du Canton de Korhogo, sis au quartier de Kambolo, pour pleurer l’illustre disparu, Amadou Gon Coulibaly.   

Les funérailles de l’ex-Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly, un fils de Korogho, ont mobilisé toute la cité du Poro devenue la « capitale » d’une Côte d’Ivoire endeuillée par le décès brutal de cet arrière-petit-fils de Péléforo Gbon Coulibaly.

Le Palais du Chef du Canton, au cours de ce triste évènement, est devenu un des centres névralgiques de Korogho. Outre la délégation de Zoukoukpeu, se sont succédées de nombreuses délégations, en marge des cérémonies officielles des obsèques, tenues au stade de la ville.

Le porte-parole de la délégation de Zoukoupkeu a fait savoir que leur localité qui a bénéficié de tant d’actions en faveur du développement, ne pouvait rester en marge de ce deuil national, est donc venu exprimer sa compassion au peuple frère Sénoufo, dont est originaire l’ex-premier ministre.  

M. Gon Coulibaly, dira-t-il, avait commencé à « jeter les bases du développement du peuple Niamboua ». Les échanges, par ailleurs, étaient marqués d’émotions avec une poésie libérée par un des hommes de la délégation de Zoukoupkeu, en signe de compassion et de fraternité.  

La délégation de Zoukoupkeu devant leurs «parents» attristés ont fait parlé leur cœur en remettant de nombreux dons composés de pagnes traditionnels de chez eux mais aussi du riz, de la tomate, des aubergines, de la graine, du poisson frais et bien d’autres produits issus de leur terroir. 

La ministre Bakayoko-Ly Ramata avait déjà entamé un plan d’actions en faveur des populations du département abritant Zoukoukpeu sous la conduite éclairée du Premier ministre disparu. Ces actions aux yeux de ces notables « avaient fait sortir leur village de l’ombre ».   

Pour la ministre Bakayoko-Ly Ramata, c’est le Premier ministre qui avait permis que ces actions de développement soient faites, avant de rappeler que son patron n’entendait pas s’arrêter en si bon chemin. Mais hélas, la mort vient de leur arracher ce travailleur engagé, présent sur tous les fronts pour le développement de la Côte d’Ivoire.

Elle a été présentée comme « une fille de Zoukoukpeu » au regard des relations de travail qui les lient depuis 2015 et qui aujourd’hui sont devenues des relations professionnelles. Ces dignitaires coutumiers ont déclaré dans leurs pleurs « s’en remettre » à elle « afin qu’elle poursuive l’œuvre de développement dans leur département ». 

Le chef de canton et ses notables ont loué leurs visiteurs, surtout pour la démarche de ces « frères » qui ont fait le déplacement jusqu’à eux, représente pour les dignitaires Sénoufo, une illustration concrète de l’intégration des peuples, l’unité et la solidarité en Côte d’Ivoire. 

Présidentielle 2020 : le FPI, le parti de Gbagbo, ouvre un appel à candidatures

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, présidé par Affi N’Guessan, a ouvert lundi un appel à candidatures pour le choix de son candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, sur la période du 20 au 27 juillet 2020.Le parti assure lancer cet appel à candidatures, conformément aux dispositions statutaires et réglementaires, actées par le 4ème Congrès ordinaire du Front populaire ivoirien, un congrès réfuté par une autre frange de la formation politique dirigée par Assoa Adou.  

Le Comité de contrôle du FPI, en accord avec le secrétariat général, lance cet appel à candidature dont les dossiers de candidature sont reçus du 20 juillet 2020 au 27 juillet 2020 de 10 h à 17 h au siège du parti sis aux II Plateaux, les Vallons, à la Fondation Memel Foté. 

Selon les conditions d’éligibilité, le candidat doit avoir au moins dix années de présence continue dans le parti, appartenir à un organe central de direction ou de contrôle, et être ou avoir été un élu au niveau local ou national. 

En outre, il devrait avoir occupé de hautes fonctions dans l’administration publique ou privée, être porté par 50 signatures des membres des organes centraux de direction, de contrôle et du Conseil politique permanent ; et n’avoir jamais été sous le coup de sanctions disciplinaires au sein du parti. 

Concernant la composition du dossier du candidat à la candidature, le dossier doit comporter une demande manuscrite de candidat à la candidature dûment signée du postulant, mais en cas de proposition de candidature, le proposé doit signifier son accord par une lettre manuscrite signée de lui.

Dans ce contexte, si des membres du FPI souhaitent que l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, en attente de son acquittement définitif par la Cour pénale internationale (CPI) se présente, l’ex-chef d’Etat, d’ailleurs fondateur du parti, doit signifier son accord par une lettre manuscrite.  

Le reçu du droit de candidature à la candidature fixé à cinq millions de F CFA, est délivré par le secrétariat général adjoint chargé des Finances. Ce montant représente 10% de la caution pour l’élection du président de la République. 

Le traitement des dossiers et l’ouverture du contentieux sont prévus du mardi 28 au jeudi 30 juillet 2020. Quant à la publication des candidatures définitives, elle devrait se faire par voie d’affichage, le 31 juillet 2020.

Le Comité de contrôle, qui fait office de cellule électorale, précise que les conditions de candidature sont « cumulatives », dans un communiqué rendu public par son président Honoré Marcellin Koua Wognin. 

L’élection présidentielle d’octobre 2020 s’annonce épique. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) s’active à investir son président Henri Konan Bédié. Le Rhdp, parti au pouvoir qui a perdu son candidat, l’ex-Premier ministre défunt Gon Coulibaly, veut repositionner Alassane Ouattara.

M. Ouattara qui avait déclaré qu’il ne se présentera pas pour un troisième mandat devra se prononcer sur l’appel, en interne, de sa formation politique. Entre temps, le dépôt officiel des dossiers de candidature à l’élection présidentielle est ouverte depuis le 16 juillet 2020 pour une période de 45 jours. 

Crise malienne: trois chefs d’État en médiateurs après l’échec de la Cedeao

Plusieurs chefs d’État ouest-africains se rendent jeudi à Bamako pour tenter de trouver une issue à la crise sociopolitique qui secoue le Mali.En exclusivité, APA a appris qu’une délégation de chefs d’État membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se déplace jeudi à Bamako pour chercher une solution à la grave crise politique qui oppose le président Ibrahim Boubacar Keïta et ses opposants. Ces derniers réclament son départ immédiat.

La délégation présidentielle, composée notamment de l’Ivoirien Alassane Ouattara, du Nigérien Mahamadou Issoufou et du Sénégalais Macky Sall, se déplace au Mali suite à l’échec d’une première tentative de médiation de la Cedeao dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, qui a achevé dimanche une visite débutée mercredi dernier.

« Nous avons rencontré le M5-RFP quatre fois et nous n’avons pu rapprocher nos divergences », a reconnu Goodluck Jonathan lors d’une conférence de presse.

Le chef de l’État malien est acculé depuis plus d’un mois par le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui exige sa démission. Ce collectif, dirigé par l’influent imam Mahmoud Dicko, regroupe des chefs religieux et des personnalités du monde politique et de la société civile.

À l’issue de ses nombreuses consultations, la médiation ouest-africaine a émis une série de propositions pour l’essentiel identiques à celles rejetées la veille par le mouvement.

Les médiateurs ont demandé la nomination, « de toute urgence, d’un gouvernement d’union nationale, sur la base du consensus » avec 50 % des membres issus de la coalition au pouvoir, 30 % de l’opposition et 20 % de la société civile.

Les émissaires de la Cedeao ont recommandé également la nomination, via un mécanisme complexe, d’une nouvelle Cour constitutionnelle chargée d’examiner en priorité le litige sur les résultats des élections législatives de mars-avril 2020.

Cependant, le mouvement contestataire estime que les solutions proposées par la Mission de médiation « ne correspondent absolument pas aux aspirations et attentes exprimées par le M5-RFP et portées par l’écrasante majorité du peuple malien ». En réalité, les négociations butent sur le maintien au pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta prôné par la Cedeao.

Mais la Mission de médiation de l’organisation régionale a souligné, dans sa déclaration finale, qu’« aucune forme de changement non constitutionnel d’accession au pouvoir ne sera acceptée ».

Pour faire céder le régime d’IBK, le M5-RFP a tenu, chaque vendredi, une grande manifestation à la Place de l’Indépendance de Bamako. Celle du 10 juillet a dégénéré en trois jours de troubles. Les pires dans la capitale depuis 2012. Officiellement, les violences ont causé onze morts et fait plus d’une centaine de blessés.

Décès de Momodou Njie « Biri-Biri », légende du football gambien

La légende du footballeur gambien, Momodou Njie dit « Biri-Biri » est décédé à Dakar, la capitale sénégalaise, à l’âge de 72 ans, a confirmé dimanche son ancien club espagnol, Séville.Selon un communiqué publié sur le site web du club où il a passé cinq ans, « Biri-Biri » est décédé des suites d’une opération chirurgicale dans un hôpital de Dakar.

En signe de respect pour sa mémoire, les joueurs de Séville et de Valence portaient des brassards noirs lors de leur match de La Liga hier dimanche. 

« Biri-Biri » était choyé par les fans de Séville, où il est arrivé en provenance du Danemark en 1973. Ses 14 buts pour le club ont été déterminants pour la promotion du club en première division espagnole deux ans plus tard. Il compte 109 sélections avec le club, inscrivant 34 buts.

« De nombreux joueurs ont un meilleur palmarès dans l’histoire du club, mais peu ont laissé une telle marque pour les supporters. Ces cinq années ont permis à l’international gambien de laisser dans le cœur des fans de Séville un héritage qui ne sera jamais oublié, à la fois comme légende et comme idole. Il recevra l’insigne d’or du club devant un Ramón Sánchez-Pizjuán comble en 2017 », a déclaré le club.

En tant qu’international gambien, « Biri-Biri » a représenté son pays plus de 50 fois avant de prendre sa retraite au milieu des années 1980, mais il a continué à jouer au football de club avec Wallidan. Il a finalement rangé ses crampons en 1987. Plus tard, il deviendra adjoint du maire de Banjul entre 1994 et 2005 et directeur du marché Royal Albert de la ville. En 2000, le président de l’époque, Yahya Jammeh, lui a décerné l’ordre national du mérite en reconnaissance des services rendus au pays. Il fut élu, il y a six ans, « footballeur gambien du millénaire et de tous les temps ».

Crise malienne: Ouattara, Issoufou et Sall à Bamako (exclusif)

Des chefs d’État de la Cedeao dont le Sénégalais Macky Sall, l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Nigérien Mahamadou Issoufou se rendent, jeudi à Bamako, pour tenter une médiation entre le président Ibrahim Boubacar Keita et la coalition d’opposants qui réclame son départ.

Les décès de Seydou Diarra et de Mgr Pierre Marie Coty à la Une de la presse ivoirienne

Le décès de l’ancien premier ministre ivoirien Seydou Elimane Diarra et celui de Mgr Pierre-Marie Coty, l’évêque de Daloa (Centre-ouest ivoirien) et co-auteur de l’Abidjanaise (Hymne national ivoirien) survenus respectivement dimanche et vendredi, sont les principaux sujets qui alimentent la presse ivoirienne parue lundi sur l’ensemble du territoire.«Deuil/Décès de Seydou Diarra et de Mgr Pierre-Marie Coty», affiche le quotidien pro-gouvernemental Fraternité Matin. De son côté, Le Patriote, un journal proche du pouvoir barre à sa Une que «l’ancien premier ministre Seydou Diarra n’est plus » et « Mgr Pierre-Marie Coty rappelé à Dieu».

Dans la même veine, Le Nouveau Réveil, un quotidien proche de l’opposition annonce que «La Côte d’Ivoire est en deuil » avec le décès l’ancien premier ministre Seydou Elimane Diarra, survenu hier.

Quant au Quotidien d’Abidjan, un autre journal de l’opposition, il s’intéresse au parcours de Mgr Pierre-Marie Coty. « La Côte d’Ivoire est encore en deuil»,  estime pour sa part « l’Héritage» rapportant que « Pierre-Marie Coty et Seydou Diarra sont décédés ».

Le quotidien Soir Info parle de l’Église catholique qui est en deuil avec le décès de Mgr Marie-Coty, quand le journal Dernière Heure renchérit que Seydou Diarra est mort hier. Selon  L’Expression, un autre média proche du parti au pouvoir, la Côte d’Ivoire est à nouveau en deuil. « Seydou Elimane Diarra s’en est allé », ajoute le confrère.

Le Matin, proche également du parti d’Alassane Ouattara conclut que la Côte d’Ivoire est encore en deuil ave le l’ex-premier ministre Seydou Elimane Diarra qui «n’est plus».

Société, gouvernance et justice au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets, dominés par l’affaire Ndingler et le trafic d’armes à Touba.Le nouveau quotidien Lii titre sur l’affaire foncière qui oppose les paysans du village de Ndingler à l’homme d’affaires Babacar Ngom. « Nous allons reprendre nos terres cette semaine », lance en Une Abdoulaye Dione, visage du combat que porte cette localité située dans le département de Mbour, à quelque 80 km de Dakar.

EnQuête s’intéresse au litige et note que « Ndingler refuse la proposition de Babacar Ngom », propriétaire du groupe avicole Sedima. Le village « s’oppose » aussi à la proposition du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, consistant à réoccuper les hectares de terres le temps de l’hivernage vu que M. Ngom dispose d’un « titre foncier ».

Sur un autre sujet, Vox Populi et Le Quotidien font part d’un trafic d’armes de gros calibres dans la cité religieuse de Touba (centre). Il s’agit d’un « arsenal de plus de 110 armes à feu » dont des fusils et pistolets artisanaux et près de 1000 munitions trouvées dans le véhicule d’un trafiquant placé « en garde à vue ». Pour EnQuête, ce sont « 110 armes de divers calibres » sur lesquelles la police a mis la main.

Vox Populi souligne par ailleurs que 11 kilos de drogue ont également été saisis dans la même localité.

Le même journal rapporte, en outre, la mise en vente par l’Etat des biens de Karim Wade et Bibo Bourgi. Saisis par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), ce sont « sept appartements de luxe » qui sont fixés à 650 millions FCFA l’unité.

Le quotidien national Le Soleil fait un « éclairage » sur la déclaration de patrimoine, soulignant en revanche que « le président (Macky Sall) et certains ministres (ne sont) pas concernés ». Interrogeant un conseiller du chef de l’Etat, ce dernier explique que Macky Sall et les ministres ne sont « pas soumis au même régime » et que les membres du gouvernement qui ont rempilé « n’ont pas à faire une nouvelle déclaration ».

Dans la poursuite des révélations des rapports de l’Inspection générale d’Etat (IGE), Libération souligne que l’institution de contrôle « accable » le militant écologiste Aly Haidar dans un « conflit d’intérêts ». Alors qu’il était ministre de l’Environnement, « 150 millions de FCFA ont été remis à l’Océanium dont il assurait la présidence avant sa nomination ».

L’Observateur fait « des révélations sur les milliards FCFA du coronavirus ». Le journal se demande « où sont passés les 444,544 milliards FCFA décaissés depuis le début de la pandémie ».

Sur l’actualité de la famille judiciaire, EnQuête décèle « un règlement de comptes » lors de l’Assemblée générale des notaires. Pendant ce temps, magistrats et greffiers sont « à couteaux tirés », selon L’AS.

En sport, l’ancien président de la fédération sénégalaise de basketball, Baba Tandian, dans EnQuête, « exige la réponse » du ministre de tutelle Matar Ba dans le recours pour sa suspension. En conflit ouvert avec l’actuel patron du basket national, Babacar Ndiaye, il déclare dans Vox Populi : « S’il pense me clouer la bouche, il se trompe ».

En football, Stades rapporte qu’Ismaila Sarr est « au cœur du derby d’Angleterre ». L’ailier sénégalais est en effet « sollicité par Liverpool et Manchester United ».

Mali : le M5-RFP donne du fil à retordre à la Cedeao

La Mission de médiation dépêchée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) n’a pas convaincu le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).Le vent de révolte, qui souffle au Mali ces derniers temps, n’est pas prêt de s’arrêter. Et pour cause, le M5-RFP n’a pas favorablement répondu aux propositions de sortie de crise de la Mission de médiation de la Cedeao.

Aux termes d’un communiqué rendu public ce dimanche, les émissaires de cette organisation régionale se félicitent de « I’adhésion de toutes les délégations rencontrées aux mesures proposées à l’exception du Comité stratégique du M5-RFP ».

Ce collectif, composé de membres de la société civile, de religieux et d’opposants politiques, a organisé plusieurs rassemblements à la Place de l’Indépendance de Bamako pour pousser le président Ibrahim Boubacar Keïta à la démission. Ce dernier résiste mais a lâché pied suite aux violences ayant émaillé la dernière manifestation du M5-RFP.

Dans ce contexte, la Mission de médiation de la Cedeao condamne, avec fermeté, « toutes les violences et invite les parties à la retenue. Elle recommande aux autorités de finaliser toutes les enquêtes sur les décès survenus lors des manifestations des 10, 11 et 12 juillet 2020 ».

En outre, plaident les médiateurs, ces enquêtes doivent s’étendre à toutes les violences et destructions de biens publics tels que I’Assemblée nationale, I’Office de la Radio et Télévision du Mali (ORTM) et le Haut Conseil des Collectivités territoriales ainsi que de biens privés afin de situer toutes les responsabilités en vue de sanctions appropriées.

A la recherche d’une solution de sortie de crise, la Mission de médiation de la Cedeao a séjourné, du 15 au 19 juillet 2020, dans la capitale malienne. La délégation conduite par l’ancien chef d’Etat du Nigeria, Goodluck Jonathan a échangé avec le président IBK et son Premier ministre, Boubou Cissé, le ministre de I’Administration territoriale et de la décentralisation, l’imam Mahmoud Dicko, des représentants du Comité stratégique du M5-RFP, la majorité présidentielle et divers représentants de la société civile.

Elle a entre autres discuté avec Pierre Buyoya, le Haut Représentant de la Commission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), Annadif Mahamat Saleh, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la Minusma, les ambassadeurs de I’Union Européenne, des États-Unis, de la France, de la Russie et de la Chine.

Au sortir de ces rencontres, les envoyés spéciaux de la Cedeao ont constaté que les problèmes de la crise sociopolitique au Mali s’articulent essentiellement autour « des questions de gouvernance ».  

Il s’agit notamment de la reconstitution de la Cour Constitutionnelle après l’abrogation du décret de nomination de ses membres, de la résolution du litige concernant les 31 sièges contestés au parlement et de la formation d’un gouvernement d’union nationale.

A propos de la reconstitution de la Cour constitutionnelle, « la mission recommande, en attendant le règlement des différends sur les élections législatives, que la Présidence de la République et le Conseil Supérieur de la Magistrature nomment chacun trois membres ».

Poursuivant, elle précise que « les nominations, relevant du président de la République, se feront sur une base consensuelle, en associant toutes les parties prenantes, en conformité avec l’article 91 de la Constitution du Mali de 1992 ». 

Aussitôt reconstituée, la Cour Constitutionnelle « devra délibérer et réexaminer les résultats des élections législatives concernant les 31 députés en question », informe le document.

Après la résolution de ce litige, I’Assemblée nationale pourra à son tour, et sur une base consensuelle, nommer ses trois membres pour compléter la formation de la Cour Constitutionnelle.

Par ailleurs, la Mission de médiation a souligné la nécessité de mettre en place, en urgence, un gouvernement d’union nationale sur la base du consensus et tenant compte des recommandations du Dialogue National Inclusif.

Dans sa volonté de décrisper une situation sociale explosive, la Cedeao propose que 50 % des membres du gouvernement proviennent de la coalition au pouvoir, 30 % de l’opposition et 20 % de la société civile.

Poursuivant, l’organisation communautaire fixe le cap du futur gouvernement : « (il) accordera une priorité à I’amélioration de la gouvernance, aux réformes prévues dans les conclusions du Dialogue National Inclusif et à I’accélération de la mise en æuvre de I’accord d’Alger ». 

La Mission de bons offices rappelle également « I’importance et la nécessité du respect des Institutions de la République, notamment les voies constitutionnelles pour I’accession au pouvoir et ce, conformément au Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Cedeao ». A ce sujet, la Cedeao met en garde : « aucune forme de changement non constitutionnel d’accession au pouvoir ne sera acceptée ».

Pour le maintien de la paix et de la sécurité au Mali, l’organisation ouest-africaine « encourage toutes les parties prenantes à recourir au dialogue et aux négociations ». La Cedeao s’entoure néanmoins de précautions puisqu’elle va immédiatement « mettre en place un comité technique pour assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations ». 

Celui-ci sera composé des représentants du gouvernement, du parlement, de la société civile, de la Magistrature, des représentants des femmes et des jeunes et de la représentation de la Cedeao au Mali.

Enfin, la Mission réitère « la solidarité de la Cedeao au gouvernement du Mali et à la famille de Soumaïla Cissé, président de I’Union pour la République et de la Démocratie (URD), chef de file de I’opposition, enlevé depuis le mois de mars 2020. Elle invite le gouvernement malien à intensifier les efforts pour obtenir, sans délai, sa libération ».

Côte d’Ivoire: les nouveaux conseillers de l’ANP s’approprient les textes régissant la presse

Les nouveaux conseillers de l’Autorité nationale de la presse (ANP), se sont appropriés les textes régissant la presse imprimée et numérique en Côte d’Ivoire, au cours d’un séminaire de renforcement de leurs capacités tenu vendredi et samedi dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, au Sud-Est d’Abidjan.Ce séminaire a permis d’instruire les conseillers sur la loi portant régime juridique de la presse ainsi que sur le décret portant organisation et fonctionnement de l’ANP, le régulateur de la presse imprimée et numérique dans le pays.

 «L’objectif de ce séminaire a été atteint à 100%», s’est félicité le président de l’ANP, Samba Koné à la clôture de ces assises, relevant « une implication et une participation active des conseillers aux travaux».

Les participants se sont également appropriés les textes professionnels, notamment le code de déontologie du journalisme en Côte d’Ivoire et la charte des professionnels des médias pour la protection des droits de l’enfant.

Par ailleurs, en marge de ce séminaire, le règlement intérieur de l’ANP a été adopté au cours de la deuxième session extraordinaire du Conseil.

Nommés le 08 avril 2020, par décret pris en Conseil des ministres, les nouveaux membres du Conseil de l’Autorité nationale de la presse (ANP) ont prêté serment le 08 juin 2020 lors d’une audience solennelle devant la Cour d’appel d’Abidjan conformément aux dispositions de l’article 20 du décret portant organisation et fonctionnement de l’ANP.

Avec la nouvelle loi promulguée le 27 décembre 2017 et  portant régime juridique de la  presse en Côte d’Ivoire, le champ de régulation de l’ANP jusque-là limité à la presse imprimée, s’étend désormais à la presse en ligne ou numérique.

Ce régulateur a mis en place un  monitoring aux fins de veiller au respect des règles liées au métier de  la presse et à la déontologie, en vue de professionnaliser le journalisme en Côte d’Ivoire.