Elections au Niger: l’ONU salue la signature d’un code de bonne conduite

Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas, sigle anglais) salue la signature, par les parties prenantes d’une déclaration commune pour la bonne tenue des élections présidentielle, législatives et locales du 27 décembre 2020 au Niger.« Soulignant l’importance du rôle que doivent jouer tous les acteurs pour maintenir un climat apaisé, et faire de ces élections un succès national, le Représentant spécial a félicité les parties prenantes pour l’adoption de La déclaration commune, ainsi que pour la signature du code de bonne conduite des médias », rapporte l’Unowas.

Dans un communiqué rendant compte de la participation, hier jeudi à Niamey, de M. Chambas au forum des parties prenantes pour des élections apaisées et inclusives au Niger, l’Unowas souligne que ce dernier a salué les efforts fournis par toutes les parties prenantes pour assurer la tenue des élections locales, législatives et présidentielle dans les délais.

M. Ibn Chambas a rappelé que « nos préoccupations doivent également inclure le sort des communautés, dont les aspirations démocratiques se conjuguent aussi aux difficultés très concrètes rencontrées actuellement : l’insécurité, les déplacements de population, les aléas des récoltes, les intempéries et les inondations ».

Au cours de son intervention à l’ouverture du forum organisé avec l’appui de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union européenne (Ue), la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (Cen-Sad) et la Fondation Hans Seidl, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a déclaré « que malgré les défis importants auxquels le Niger fait face sur le plan sécuritaire, humanitaire et sanitaire, le pays a l’opportunité d’assurer un transfert paisible du pouvoir, un passage de témoin démocratique qui consolidera les gains obtenus ces dernières années ».

Pour ce faire, le forum avait pour objectif de faciliter le dialogue entre les partis politiques, les responsables des institutions nationales, les leaders d’opinion (chefs religieux, traditionnels et coutumiers), des personnalités indépendantes, des responsables des organisations de la société civile, des leaders des associations de femmes et des jeunes, des organisations professionnelles des médias.

Il devait également permettre de les sensibiliser sur les enjeux de l’organisation d’élections crédibles, inclusives et apaisées, en vue de consolider la démocratie et contribuer à la paix, la sécurité et la stabilité du pays.

La maladie des pêcheurs et Idrissa Seck à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent principalement des premières hypothèses tentant d’expliquer l’origine de la maladie mystérieuse qui touche les pêcheurs.EnQuête affirme que la maladie mystérieuse chez les communautés de pêcheurs est « critique et inquiétante ». Après Thiaroye et Saint-Louis, 215 nouveaux cas sont détectés à Mbour, Ndayane et Joal, note le journal qui souligne également les hypothèses dermatologiques prises en compte : varicelle, eczéma aigu, syndrome pied-main-bouche…

Si la piste du virus « est écartée », L’Observateur note que la maladie des pêcheurs est à « l’origine toxique », citant les analyses réalisées par l’Institut Pasteur de Dakar. Le journal souligne aussi que « 10 échantillons de tests de toxicité » sont prélevés hier sur des poissons, des algues et de l’eau de mer.

Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, soupçonne lui également dans EnQuête une « origine toxique, mais cela reste à confirmer ». Il écarte cependant dans L’AS « les thèses virale, contagieuse et Covid ».

L’Observateur titre en outre sur « l’enfer continu des étudiants (sénégalais) de Wuhan », douze mois après l’apparition de la Covid-19 en Chine. « Ils sont toujours enfermés dans le campus. Même pour sortir, il leur faut une autorisation », selon certains témoignages recueillis par le quotidien.

Le Soleil rapporte que le projet immobilier Dakar First ou « Pékin Sénégalais » à Diamniadio vient d’être lancé. L’objectif est de bâtir « 67 villas et 5 tours de 30 étages dans 22 mois ».

En politique, Walf Quotidien fait le calcul des budgets alloués aux présidents de l’Assemblée nationale, du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et arrive à la conclusion que les alliés du président Macky Sall sont « chers ». En 2021, relève le journal, Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Aminata Mbengue Ndiaye « +coûteront+ 34 milliards ».

L’un d’eux, en l’occurrence Idrissa Seck, s’est expliqué hier jeudi lors de son installation « sans convaincre » sur les motifs de son ralliement à la mouvance présidentielle, d’après L’AS. 

Idy était « en scène », relève pour sa part Sud Quotidien. Mais pour Le Quotidien : « Idy Cese de rêver ». Pour le désormais président du Cese, et non moins président du parti Rewmi, arrivé deuxième à la dernière présidentielle, « l’homme est maître de ses actes, mais son destin relève de la volonté divine ». Il entend « agir au bénéfice des populations, peu importe le coup pour notre image ».

Avec son nouvel allié, il décline une feuille de « route pour 2035 et au-delà ». « Entre Macky et moi, c’est comme +mburu ak soow+ ». Comprenez une idylle politique qui ne vient que de commencer.

Sur l’inventaire qu’il fait de la gestion de son prédécesseur, Aminata Touré, Idrissa Seck précise dans Vox Populi qu’il « ne fouille (…) personne, mais il était impératif de faire un état des lieux sur la situation de l’institution avant (sa) prise de fonction ». 

Cette réaction a suscité une « cinglante réplique de Mimi Touré : +Il n’a pas travaillé depuis longtemps, l’administration a évolué, ce n’est plus comme il y a 17 ans, le système est informatisé ».

En sport, Stades donne les raisons qui font que Sadio Mané « peut porter le Sénégal », précisément son équipe nationale de football. Il est « proche de dépasser Diouf » et se met déjà « sur les traces de Drogba et Eto’o ».

Interrogé par Record, l’attaquant Opa Nguette déclare qu’« on veut gagner tous les matches » malgré la qualification des Lions à la Can Cameroun-2022, à deux journées de la fin des éliminatoires.

En basket, le Sénégalais Amadou Gallo Fall, président de Basketball Africa league (Bal), annonce un changement pour cette compétition de la NBA réservée aux clubs africains : « Organiser la première saison au premier semestre 2021 ».

Covid-19 : l’OMS appelle les pays africains à la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année

L’Organisation mondiale de la santé ( OMS) a appelé ses Etats membres en Afrique dont la Côte d’Ivoire, à rester «extrêmement vigilants» face à une possible forte hausse du nombre de cas de la Covid-19 à l’approche des fêtes de fin d’année où l’on note généralement des rassemblements dans les familles. « Alors que nous nous approchons de la période de l’année lors de laquelle les gens se déplacent pour passer les fêtes ensemble, le risque de transmission de la Covid-19 est plus élevé. De nouveaux foyers de cas peuvent émerger dans des endroits qui n’ont pas été touchés jusqu’à présent, du fait des déplacements ou des rassemblements pour les festivités», a fait remarquer Dr Matshidiso Moeti, la directrice générale de l’OMS Afrique dans une note d’information parvenue jeudi à APA.

 Poursuivant, elle s’est inquiétée d’une tendance au relâchement des populations dans plusieurs pays vis-à-vis des mesures barrières contre la Covid-19.

 « Face à la Covid-19, le relâchement peut être dangereux. En ce moment critique, alors que l’Afrique commence à voir une hausse du nombre de cas, nous avons besoin de redynamiser et nous réengager à porter des masques. Je sais que beaucoup trouvent les mesures de santé publique fastidieuses, mais sans l’action de chacun d’entre nous, l’Afrique risque de faire face à une nouvelle hausse des cas de la Covid-19 », a fait savoir Dr Moeti.

Après avoir enregistré une tendance à la baisse, l’Afrique connaît une augmentation du nombre de cas de Covid-19, depuis début octobre, a souligné la note.

« Contrairement à la première vague de cas qui a été déclenchée par des zones à risque élevé en Afrique subsaharienne, la récente hausse a lieu principalement dans la région nord-africaine, où les températures commencent à baisser», a précisé l’OMS.

 Dans les 47 pays de la région africaine de l’OMS, 19 pays ont signalé une augmentation de plus 20 % de nouveaux cas au cours des derniers 28 jours par rapport aux quatre semaines précédentes.

Néanmoins, 17 pays enregistrent aussi une diminution de plus de 20 % du nombre de nouveaux cas au cours des derniers 28 jours, en comparaison des quatre semaines précédentes.

A la date du 19 novembre 2020, la Côte d’Ivoire compte 21 083 cas confirmés dont 20 729 personnes guéries, 129 décès et 225 cas actifs.

Côte d’Ivoire: l’IGE traduit un quotidien en justice suite à des accusations de détournement

L’inspecteur général d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire, Théophile Ahoua N’Doli a traduit en justice le quotidien ivoirien «Abidjan 24» à la suite d’un article l’accusant d’avoir détourné 450 millions Fcfa, reçus de la direction de campagne du Rhdp, le parti au pouvoir, lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, selon une note transmise à APA, jeudi.Le journal «Abidjan 24», a dans sa parution du mercredi 18 novembre 2020, accusé M. Ahoua N’Doli d’avoir « détourné, sans aucun début de preuve, 450 millions de Fcfa qu’il aurait reçu de la direction de campagne du candidat du RHDP », indique la note. 

Fort de cette gravissime accusation, l’intéressé a saisi le procureur de la République afin que le journal « Abidjan 24 », l’auteur de l’article et les commanditaires de cette opération répondent de cette « diffamation et atteinte à son honorabilité » devant la justice.

M. Ahoua N’Doli, « dans sa longue et riche carrière tant professionnelle que politique, a toujours privilégie l’intérêt général (et) ne fait pas partie du lot des petites gens qui s’adonnent à des détournements et autres magouilles de bas étage », souligne le texte. 

« Pour prouver qu’il n’a pas peur que la vérité éclate, il a saisi la justice pour que la lumière soit faite sur cette grave accusation qui a pour seul but de le salir », conclut la note qui mentionne que l’Autorité nationale de la Presse (ANP, organe de régulation de la presse imprimée  et numérique), a été également saisie.

La Cemac lève 3,8 milliards d’euros pour des projets en énergie et transport

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) annonce, dans un communiqué parvenu ce jeudi à APA, avoir levé 3,8 milliards d’euros de fonds pour financer onze projets d’intégration régionale sur la période 2021 et 2025 dans les six pays membres.« Le montant total des financements annoncés ou mobilisés (à l’issue de la table ronde avec les bailleurs) s’élève à environ 3,8 milliards d’euros, bien au-delà des montants recherchés », a déclaré le Secrétaire permanent du Programme de réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), Michel-Cyr Djiena Wembou, cité par la note.

A en croire M. Wembou, le financement de huit projets sur les onze « est entièrement bouclé ».

Le coût total des projets s’élève à 4,072 milliards d’euros, dont 596,74 millions d’euros (14,65%) étaient déjà mobilisés avant la table ronde. Le financement recherché était donc de 3,48 milliards d’euros (85,35%), renseigne le document.

Plus d’une dizaine de partenaires multilatéraux et d’investisseurs privés ont manifesté leur intérêt à contribuer au financement de ces projets de façon multiforme.

« Certains bailleurs et partenaires ont indiqué les projets pour lesquels ils étaient intéressés, notamment sur les axes 2 et 3 (…) et ont sollicité des informations complémentaires pour affiner leurs intentions. D’autres bailleurs et partenaires ont manifesté leurs intérêts de financement sous réserve de la réception des études de faisabilité et autres documents, ce qui leur permettrait de préciser les montants et les formes d’intervention », a précisé Michel-Cyr Djiena Wembou.

Le chef de la Division infrastructures/Afrique centrale à la Banque africaine de développement, Joseph Kouassi N’Guessan, a quant à lui assuré que la BAD allait contacter les partenaires pour leur fournir toutes les informations nécessaires « car nous avons contribué au financement de la majorité des études de faisabilité des projets concernés par cette table ronde ».

Par ailleurs, il a indiqué que la BAD, en sa qualité de chef de file pour la mobilisation des ressources, va accompagner la Cemac dans la coordination des engagements pris par les partenaires présents à la table ronde, en vue d’aider à la concrétisation de ces annonces.

La Banque a mobilisé, pour des projets de transport en Afrique centrale, 1,13 milliards d’euros sur la période 2015-2019. Environ 30% de ces financements ont été consacrés au développement et à la rénovation de corridors routiers entre les États de la région, informe le communiqué.

Concours AgriPitch de la BAD : 120 000 $ attribués à de jeunes «agri-preneurs »

Le concours AgriPitch de la Banque africaine de développement (BAD) a attribué 120 000 dollars, soit plus de 66 millions de FCfa à trois jeunes « agri-preneurs » africains, rapporte un communiqué de l’institution financière parvenu ce jeudi à APA.L’entreprise de transformation du manioc au Kenya, Mhogo Foods, Releaf, une nouvelle start-up technologique de transformation des aliments et Foodlocker, une société d’approvisionnement alimentaire pour petits exploitants au Nigéria sont les bénéficiaires de l’édition 2020 d’AgriPitch.

«Par le biais du concours AgriPitch, la Banque s’est engagée à soutenir les jeunes ambitieux, créatifs, férus de technologie et qui ont l’esprit d’entreprise pour créer des petites et moyennes entreprises rentables pour une Afrique prospère et inclusive», a déclaré Edson Mpyisi, Coordonnateur du programme « Enable Youth » de la BAD et responsable de l’événement.

Le programme « Enable Youth » vise à autonomiser les jeunes à chaque étape de la chaîne de valeur de l’agro-industrie en exploitant des compétences, des technologies et des approches de financement nouvelles et innovantes, afin que les jeunes puissent créer de petites et moyennes entreprises viables et rentables.

Tenu virtuellement, AgriPitch a vu la participation de plus de 2 500 candidatures et 605 propositions de 30 pays présélectionnés à 25 finalistes de 12 pays. Les finalistes se sont qualifiés pour un camp d’entraînement de deux semaines sur le développement des affaires, puis les 9 meilleurs concurrents d’AgriPitch ont fait leur présentation finale devant un panel en ligne de juges et d’investisseurs.

Macky Sall crée un nouvel organe pour l’emploi des jeunes

Le président sénégalais a annoncé la mise en place en mi-décembre d’un Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes (CNIEJ).Critiqué pour son mutisme sur la vague de départs de jeunes dans l’émigration dite clandestine et son lot croissant de victimes, Macky Sall s’est « enfin » exprimé sur le sujet, selon la formule du quotidien EnQuête, lors du Conseil des ministres du mercredi 18 novembre. La mesure phare qu’il a annoncée est la création du CNIEJ, un « organe consultatif stratégique d’impulsion, qui sera mis en place dans la deuxième quinzaine de décembre 2020 ».

A ce propos, le chef de l’Etat dit avoir donné des instructions aux ministres en charge de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, du Travail et de la Jeunesse de lui soumettre, par le biais du ministre-secrétaire général du gouvernement, un projet relatif à la création de cette structure. Il sera examiné en Conseil des ministres avant la fin du mois de décembre 2020, a indiqué le communiqué.

Abordant la question liée à la recrudescence de l’émigration irrégulière à partir des côtes sénégalaises « et sa médiatisation », le Chef de l’Etat a insisté auprès des ministres concernés et des forces de défense et de sécurité, « sur la nécessité impérative et systématique de renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle de l’espace maritime national, et particulièrement du littoral ». Pour lui, l’accent doit être mis « sur les zones de pêche qui sont les principaux points de départ des migrants clandestins ».

Macky Sall a également demandé à son gouvernement d’accorder une attention plus soutenue à la redynamisation économique et à la situation sociale des populations des zones de pêche. « Ces dernières doivent être davantage sensibilisées et accompagnées, avec diligence et efficacité, par les mécanismes d’encadrement et de financement publics à déployer rapidement et efficacement dans les localités ciblées », a-t-il noté.

Depuis quelques mois, l’émigration irrégulière maritime s’est accrue de façon fulgurante. Chaque semaine presque, de nouvelles pirogues débarquent sur les îles Canaries même si plusieurs migrants laissent leurs vies en mer.

Dans le lot des voyageurs, figurent en grande partie des pêcheurs qui déplorent la rareté du poisson en mer, grevant de ce fait leurs recettes journalières et même hebdomadaires. Certains d’entre eux accusent l’Etat d’avoir privilégié les bateaux de pêche étrangers, notamment occidentaux, qui arrivent à récolter avec leurs puissants filets la quasi-totalité des poissons.

La semaine dernière, l’Union européenne (UE) a renouvelé ses accords de pêche avec le Sénégal. Le protocole permet à 45 navires européens de pêcher au moins 10.000 tonnes de thon et 1750 tonnes de merlu noir par an pour une contrepartie financière de 15 millions d’euros, soit près de 10 milliards FCFA, sur cinq ans. Mais ce renouvellement a créé un tollé auprès de l’opinion vu le contexte marqué par les nombreuses victimes du fameux « Barça wala Barsakh ». Un slogan en wolof voulant dire « atteindre coûte que coûte l’Europe quitte à y laisser sa vie ».

En revanche, le président Sall a rappelé « les nombreuses réalisations » faites par le gouvernement dans le secteur de la pêche avant d’instruire au ministre des Pêches et de l’Economie maritime à « accentuer la sensibilisation des acteurs » du secteur sur les problématiques de sécurité en mer. A ce propos, il lui a demandé de veiller à la reprise satisfaisante du programme de dotation des pêcheurs en gilets de sauvetage.

Sénégal : découverte d’une maladie mystérieuse touchant les pêcheurs

Des personnes de plusieurs zones côtières du Sénégal, ayant contracté depuis quelques jours une maladie dermatologique pour le moment inconnue, sont placées en quarantaine.Elle défraie la chronique depuis le début de semaine, reléguant au second plan la Covid-19 qui continue sa tendance baissière. Si les premiers cas ont été signalés à Thiaroye-sur-mer, en banlieue dakaroise, cette maladie, qualifiée de « mystérieuse » par plusieurs journaux, s’est répandue à l’intérieur du pays, entre Mbour, Joal et Saint-Louis.

Le quotidien Libération ajoute que près de 400 malades sont identifiés à Thiaroye-sur-mer en deux jours. Mais le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, qui s’est rendu hier mercredi dans ce quartier de pêcheurs, a indiqué que seules 200 personnes sont pour le moment touchées.

« Des jeunes étaient partis pêcher. A leur retour, leurs corps présentent des dermatoses qui se sont même étendues à leur visage. Le phénomène a augmenté d’hier à aujourd’hui. Hier nuit, la liste qu’on nous avait présentée faisait état de 82 personnes. Aujourd’hui, ce sont plus de 200 personnes », a-t-il déclaré dans des propos relayés par des médias locaux.

Outre le visage, cette maladie cutanée touche également les lèvres et les parties intimes selon les témoignages de certains pêcheurs victimes. Ils sont d’ores et déjà mis en quarantaine et une partie d’entre eux est prise en charge à la maison des femmes de la localité.

Il est en outre demandé aux pêcheurs de suspendre momentanément leurs activités, histoire d’avoir une parfaite maîtrise de la situation.

Si les suspicions vont déjà bon train sur une supposée pollution de la mer, le gouverneur préfère attendre les résultats « des prélèvements » qui sont « effectués pour connaître l’origine du mal et comment le traiter ».

L’autorité annonce par ailleurs la mise en place d’un comité de crise sous sa tutelle. Il « s’appuiera sur des cellules, dont une technique comprenant une équipe de médecins, mais aussi des acteurs de la pêche, de la sécurité et de l’environnement », a expliqué Al Hassan Sall.

Macky Sall, société et politique à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent, en dehors des sujets politiques, des mesures présidentielles pour répondre au défi de l’émigration dite clandestine, mais également de la découverte d’une maladie mystérieuse touchant depuis quelques jours des pêcheurs.EnQuête pousse un ouf de soulagement : « Enfin, Macky réagit ! » Attendu sur la question de l’émigration irrégulière, le chef de l’Etat répond par la création du Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes (CNIEJ) hier en Conseil des ministres.

Le CNIEJ est un « organe consultatif stratégique d’impulsion, qui sera mis en place mi-décembre 2020 », souligne le journal, rapportant que Macky Sall demande le renforcement des dispositifs de surveillance et de contrôle de l’espace maritime. Sur cette question, le directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE), Cheikh Bakhoum, est prêt à apporter son appui en utilisant « des drones pour empêcher les départs de migrants ».

Le phénomène perdure malgré tout, puisque Libération rapporte que « 256 migrants et trois corps » bloqués au Maroc depuis plusieurs jours viennent d’être « rapatriés » au Sénégal.  

A propos de la mystérieuse maladie de la peau chez les pêcheurs, le journal souligne dans sa manchette que de nouveaux cas sont signalés dans plusieurs villes côtières comme Mbour, Joal et Saint-Louis. Si les premiers cas sont déclarés à Thiaroye, en banlieue dakaroise, la « psychose » est déjà installée dans cette localité, d’après Le Quotidien.

De 80, leur nombre passe à 200 en 48 heures là où les pêcheurs touchés sont mis en quarantaine. Localisant pour sa part les cas à Thiaroye et Mbour, le quotidien national Le Soleil note qu’ils sont « atteints d’irritations cutanées mystérieuses ».

Sur la production agricole, Le Soleil note qu’on va « vers un record de plus de 1,8 million de tonnes ». La campagne de commercialisation serra lancée le 23 novembre, d’ici quatre jours. Et le prix du kilogramme est fixé à 250 FCFA, soit 40 FCFA de plus que l’année dernière, souligne le quotidien national.

En politique, Vox Populi informe qu’Idrissa Seck, le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), sera installé aujourd’hui. C’est un « retour en grâce de Idy, 15 ans après ».

Il remplace à ce poste Aminata Touré dite « Mimi », qui est désormais « face à son destin » d’après Walf Quotidien. Saisissant bien les enjeux, L’AS informe que « l’alliance anti-Macky » comprenant Mimi, Moussa Diop et Moustapha Diakhaté, entre autres, est en gestation ». Macky Sall n’est pas aussi resté les bras croisés face à la grogne au sein de son parti, selon le journal, notant qu’il « convoque une réunion pour armer ses cadres ».

Sud Quotidien note aussi que le jeu d’alliances en perspective des Locales se poursuit, avec « le duo Khalifa Sall-Sonko (qui fera face) au défi du +Macky+ ».

En football, Record souligne que le néo Lion « Boulaye (Dia) bouscule Habib (Diallo) et Famara » Diédhiou en attaque. Selon le technicien Badara Sarr, le joueur de Reims est « un avaleur d’espaces, mobile, technique et explosif ». Le journal constate pour sa part que Famara et Habib « jouent dos au but » là où Boulaye est « toujours face à la défense ».

Mais quoi qu’il en soit, affirme Stades, décryptant la prestation des Lions face à la double confrontation avec la Guinée-Bissau, Boulaye Dia, Franck Kanouté, Pape Alioune Ndiaye et Opa Nguette « ont séduit ».

Environ 11 700 voies et plus de 36 000 carrefours du District d’Abidjan feront l’objet d’adressage dès janvier 2021

Environ 11 700 voies et plus de 36 000 carrefours du District d’Abidjan feront l’objet d’adressage « courant janvier » 2021, et ce sur trois ans, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, après un Conseil des ministres. »Environ 11 700 voies et plus de 36 000 carrefours (ainsi que les monuments sur les parcours dans le District d’Abidjan) feront l’objet d’adressage », a dit le porte-parole du gouvernement ivoirien, après un Conseil des ministres.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, cela s’inscrit dans le cadre du Projet d’adressage du District d’Abidjan qui devrait s’étendre sur trois ans à compter de janvier 2021.

« Courant janvier » 2021, ce projet devrait démarrer, a-t-il fait savoir, laissant entrevoir qu’au premier et au second  semestre, des rues et des espaces publics devraient déjà porter des marques d’adressage.

« C’est un projet dont le financement est en train d’être stabilisé pour les besoins du démarrage sur les trois prochaines années », a-t-il poursuivi.

Il a par ailleurs ajouté que « le financement a été acquis avec la contribution de l’Etat de Côte d’Ivoire et des partenaires techniques et financiers ».

Une centrale d’adressage a été mise en place au sein du Bureau national d’études et de développement technique (Bnedt) pour l’opérationnalisation du projet. 

Le Conseil des ministres a adopté en avril 2018 les conclusions de l’étude de faisabilité du Projet d’adressage du District d’Abidjan qui rentre dans une vision de modernisation du pays et de la cartographie administrative.  

Can 2022 : déjà quatre pays qualifiés et trois éliminés

Quatre pays viennent de valider leurs billets pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can), prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun, après avoir disputé juste quatre journées dans les éliminatoires.Le quarté gagnant ! Au sortir des troisième et quatrième journées des éliminatoires de la Can, jouées entre le 11 et le 17 novembre, les Lions du Sénégal sont la première équipe à valider leur ticket, pour une 16eme qualification à cette compétition qu’ils n’arrivent toujours pas à remporter malgré leur éternel statut de leader africain dans le classement Fifa. Ils sont suivis dans l’ordre de qualification à Cameroun-2022 par les Aigles du Mali, les Fennecs d’Algérie et les Aigles de Carthage de la Tunisie.

Le Sénégal sera donc à la grand-messe du football continental après sa victoire à Bissau dimanche face aux Djurtus (0-1). Le leader technique Sadio Mané, auteur de deux buts et d’une passe décisive lors de cette double confrontation, a grandement contribué au sans-faute des Lions. A deux journées de fin des éliminatoires, ils ont récolté 12 points dans le groupe I qu’ils partagent avec le Congo (7 points), leur prochain adversaire et candidat à la deuxième place, la Guinée Bissau (3 points) et l’Eswatini (1 point).

Dans le groupe A, le Mali a aussi validé son ticket en ramenant la victoire de Windhoek devant la Namibie 1-2. Après quatre sorties, les Aigles totalisent 10 points contre huit pour la Guinée, qui est en ballotage favorable devant la Namibie. Le Tchad, lanterne rouge, est déjà éliminé de la course.  

L’Algérie tient son rang. Les hommes de Djamel Belmadi, champions en titre, ont validé leur qualification après un nul 2-2 à Harare devant la Zimbabwe. Le second ticket du groupe H se jouera entre le Zimbabwe (5 pts), le Botswana (4 pts) et la Zambie (3 points). Vainqueurs de la Can en 2012, les Chipolopolos sont condamnés à l’exploit face aux Fennecs à Lusaka, en mars prochain, afin de s’offrir une « finale » lors de la dernière journée contre le Zimbabwe.

La Tunisie a pour sa part composté son billet pour le Cameroun après son nul à Dar es Salam devant la Tanzanie 1-1. La deuxième place, loin d’être attribuée, se jouera entre la Guinée équatoriale, dauphine avec 6 points, la Tanzanie troisième avec 4 points et la Libye quatrième avec 3 points.

Ténors ballottés, Togo éliminé

Le Maroc y presque après sa victoire (0-2) en Centrafrique. Toutefois, les Lions de l’Atlas devront négocier leur prochain déplacement à Nouakchott devant la Mauritanie (5 pts) sous la pression du Burundi candidat à la deuxième place. Le Maroc va clôturer sa campagne qualificative par la réception des Hirondelles qu’ils avaient battu 0-3 à Bujumbura, lors de la manche aller.

Le Ghana et l’Afrique du Sud dominent le groupe C avec 9 points. Les deux sélections vont mener la bataille de la première place en mars 2021. Derrière, le Soudan qui s’est relancé en s’offrant les Blacks Stars à Omdurman 1-0, peut rêver de qualification avec la réception du Sao Tomé-et-Principé déjà éliminé.

Dans le groupe L, le Nigeria garde le fauteuil malgré deux nuls lors de ses deux dernières sorties. Les Super Eagles sont néanmoins en ballotage favorable pour se qualifier en compagnie du Bénin (7 points).

Le Burkina Faso fait la course en tête dans le groupe B avec 8 points devant l’Ouganda (7 points), le Malawi (4 pts) et le Soudan du Sud (3 points). Les quatre sélections sont toujours en course pour accrocher les deux tickets qualificatifs. Les Etalons sont en position idéale, puisqu’une victoire voire un nul face à leurs prochains adversaires Sud-soudanais les enverraient au Cameroun, au moment où l’Ouganda, deuxième de la poule, affrontera le Malawi pour le second ticket.

Dans le groupe G, l’Egypte, en tête (8 points), s’est rapprochée de la qualification après son double succès sur les Éperviers du Togo qui ratent à nouveau la qualification. Les Pharaons sont talonnés par la surprenante sélection des Comores (8 points), en passe de décrocher une première qualification historique à la CAN. Ce qui pourrait être une grosse performance pour cette sélection affiliée à la FIFA seulement en 2005. Les Cœlacanthes n’ont besoin que d’un point lors de leurs prochaines sorties face au Togo et l’Egypte pour réussir l’exploit.

Dans le groupe K, la Côte d’Ivoire (7 points), Madagascar (7 points) et l’Ethiopie (6 points) se tiennent dans un mouchoir de poche. Les Eléphants, en tête, auront l’opportunité de valider leur billet lors de la réception du Niger (3 points) en mars prochain. Le duel entre les Walya et les Barea s’annonce épique pour la deuxième place.

Le suspense reste entier dans le groupe D après la victoire de la Gambie sur le Gabon à Banjul. Les deux sélections sont désormais à égalité (7 points). La RDC s’est relancée après trois nuls consécutifs en battant l’Angola. Panthères et Léopards, séparés par un seul petit point, se retrouveront à Libreville dans une rencontre décisive pour la qualification. La Gambie, de son côté, ira à Luanda pour chercher son ticket face à l’Angola (1 point) qui est au bord de l’élimination.

Le Groupe F n’attribuera qu’un seul billet puisque le Cameroun pays organisateur est qualifié d’office. Le seul ticket pour la qualification se jouera entre le Mozambique (4 points), le Cap Vert (4 points) et le Rwanda (2 points) qui gardent encore leurs chances de disputer la prochaine CAN.

Initialement prévue au Cameroun en 2021, cette compétition a été reportée en janvier 2022 à cause de la pandémie de Covid-19. Comme en 2019 en Égypte, elle regroupera 24 sélections.

 Classement des équipes après la 4ème journée :

Groupe A : 1er Mali (10 pts), 2ème Guinée (8 pts), 3ème Namibie (3 pts), 4ème Tchad (1 point)

Groupe B : 1er Burkina Faso (8 pts), 2ème Ouganda (7 points), 3ème Malawi (4pts), 4ème Soudan du Sud (3 pts)

Groupe C : 1er Ghana (9 pts), 2ème Afrique du Sud (9 pts), 3ème Soudan (6 pts) 4ème Sao Tomé-et-Principe (0 pt)

Groupe D : 1er Gambie (7 pts) 2ème Gabon (7 pts) 3ème RDC (6 pts) 4ème Angola (1 pt)

Groupe E : 1er Maroc (10 pts), 2ème Mauritanie (5 pts), 3ème Burundi (4 pts), 4ème Rep. Centrafricaine (3 pts)

Groupe F : 1er Cameroun (10 pts), 2ème Mozambique (4 pts), 3ème Cap-Vert (4 pts) 4ème Rwanda (2 pts)

Groupe G : 1er Egypte (8pts), 2ème Comores (8 pts), 3ème Kenya (3 pts), 4ème Togo (1 pt)

Groupe H : 1er Algérie (10 pts), 2ème Zimbabwe (5 pts), 3ème Botswana (4pts), 4ème Zambie (3 pts)

Groupe I : 1er Sénégal (12 pts), 2ème Congo (7 pts), 3ème Guinée-Bissau (3 pts), 4ème Eswatini (1 pt)

Groupe J : 1er Tunisie (10 pts), 2ème Guinée équatoriale (6 pts), 3ème Tanzanie (4 pts), 4ème Libye (3 pts)

Groupe K : 1er Côte d’Ivoire (7 pts), 2ème Madagascar (7 pts), 3ème Ethiopie (6 pts), 4ème Niger (3 pts) 

Groupe L : 1er Nigeria (8 pts), 2ème Bénin (7 pts), 3ème Sierra Leone (3 pts), 4ème Lesotho (2 pts)

Présidentielle burkinabè : treize candidats à l’assaut du palais de Kossyam

Douze prétendants tenteront, le 22 novembre prochain, de battre Roch Marc Christian Kaboré qui brigue un second mandat à la tête du Burkina Faso.A moins d’une semaine du Jour-J, la campagne électorale bat son plein. Roch March Kristian Kaboré, élu en 2015 après l’insurrection qui a chassé Blaise Compaoré de la présidence, va de nouveau solliciter les voix de ses compatriotes. S’il est le favori de ce scrutin, le président sortant devra tout de même batailler dur pour convaincre ses concitoyens très affectés par la dégradation de la situation sécuritaire depuis son arrivée au pouvoir.

Et c’est justement sur cette question que comptent notamment s’appuyer certains candidats pour le malmener. Parmi eux, figure Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, arrivé deuxième à la présidentielle de 2015.

L’ancien ministre de l’Economie et des Finances des années 90, dans le gouvernement Kaboré, est le leader de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) créé en 2010. Il promet une révolution dans trois secteurs : l’industrie, l’agriculture et l’éducation.

Originaire de la province du Zoundwéogo (centre-sud), cet ancien fonctionnaire international, 61 ans, s’est fait remarquer en 2015 par son opposition à la modification de l’article 37 de la Constitution qui devait permettre à Compaoré de se maintenir au pouvoir.

Deux autres participants à la présidentielle de 2015 vont également retenter leur chance. Il s’agit de Tahirou Barry et d’Ablassé Ouedraogo. Le premier, classé 3e il y a cinq ans avec 3 % des suffrages exprimés, avait claqué la porte du premier gouvernement du président Kaboré. A 45 ans, ce juriste de formation espère tirer profit de cet acte politique, surtout dans la zone du Sahel d’où il est originaire.

Ablassé Ouedraogo est, quant à lui, présenté comme le plus expérimenté de tous. En effet, l’ancien Directeur Général adjoint de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a derrière lui une riche carrière internationale. A 67 ans, l’ex-ministre des Affaires étrangères vise le fauteuil présidentiel pour la seconde fois.

Exclus de la course en 2015 pour avoir soutenu le projet de modification de la Constitution voulu par Blaise Compaoré, Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), l’ex-parti au pouvoir, et Gilbert Noël Ouédraogo de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération-Rassemblement Démocratique (ADF/RDA) effectuent leur come-back.

Homme d’affaires, M. Komboïgo est parvenu à s’imposer face aux caciques du CDP. Grâce à ses importants moyens financiers, le fondateur du cabinet comptable Kafec-KA rêve d’un destin à la Patrice Talon (président du Bénin). Pour ce faire, l’implantation solide de son parti est un atout de taille.

Gilbert Noël Ouédraogo veut également rebondir. A 51 ans, il bénéficie de l’assise traditionnelle de l’ADF/RDA. Principalement dans le nord du pays.

Figure de l’aile dissidente du CDP, Kadré Désiré Ouédraogo a affûté ses armes dans les institutions de la sous-région puisqu’il a été vice-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Le candidat d’Agir ensemble a aussi occupé la fonction de Premier ministre dans son pays.

En exil au Canada depuis 2016, Yacouba Isaac Zida est aussi en lice. L’ancien Premier ministre de la transition est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour « désertion en temps de paix et refus d’obéissance ». En son absence, les cadres du Mouvement du Peuple pour le Salut (MPS) entendent œuvrer pour sa victoire.

Quelques novices vont essayer de jouer les trouble-fêtes. C’est le cas de Do Pascal Sessouma, président de Burkina vision. Cet ancien journaliste de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB, publique) et de Télé Québec (Canada) propose un projet de société qui place le citoyen au cœur de ses préoccupations.

De son côté, Claude Aimé Tassembedo est l’unique candidat indépendant. Originaire de Bobo-Dioulasso, la capitale économique du pays, il dirige depuis 2007 un Cabinet de conseil en Ressources Humaines nommé Africa Knowledge.

Ségui Ambroise Farama porte les couleurs de l’Organisation des peuples africains-Burkina Faso (Opa-BF). Cet avocat de formation dit incarner la rupture et ambitionne de donner corps au panafricanisme.

Abdoulaye Soma, leader de Soleil d’Avenir, est le benjamin des postulants. A 41 ans, l’avocat constitutionnaliste mise sur le vote des jeunes pour se distinguer.

Enfin, Monique Yeli Kam du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRF) est la seule femme engagée dans la course présidentielle. Elle promet, si elle est élue, de réduire les inégalités à travers une politique éducative.

Burkina : la menace jihadiste, un enjeu électoral

Au pays des hommes intègres, la situation sécuritaire s’est beaucoup dégradée ces dernières années au point que les élections présidentielle et législatives du 22 novembre prochain ne se tiendront pas sur toute l’étendue du territoire national.L’extrait des minutes du Greffe du Conseil constitutionnel en dit long sur la déliquescence du Burkina. Sur saisine du président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, la plus haute juridiction du Faso a considéré que « la non couverture de 17,70 % du territoire national par l’opération d’enrôlement constitue un cas de force majeur ».

En fait, le Conseil constitutionnel s’est basé sur un rapport concluant que « six régions touchées par le phénomène d’insécurité n’ont pu être couvertes entièrement par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ». Ainsi, il n’y aura pas de vote dans près de 1500 villages (sur plus de 8000) et dans 22 communes (sur plus de 300).

Mais comment en est-on arrivé là ? « La situation sécuritaire est délétère. Elle n’est pas très bien maîtrisée par les autorités. Il n’y a pas de réponses adaptées à la crise. Donc, elle ne fait qu’évoluer négativement et se complexifier davantage », explique Mahamoudou Savadogo, chercheur sur les questions de l’extrémisme violent au Sahel.

Tout récemment, le chef de l’Etat a dû suspendre sa campagne électorale pendant deux jours en hommage aux soldats tués, le 11 novembre dernier, dans « l’embuscade » survenue à Tin-Akoff (nord).

Depuis 2015, le Burkina est souvent la cible d’attaques jihadistes ayant causé plus d’un millier de morts et forcé le déplacement d’un million de personnes. Malgré tout, soutient M. Savadogo, ce pays ouest-africain peut juguler la menace terroriste « pour deux raisons essentielles ».

En premier lieu, « le Burkina n’est pas aussi grand que le Mali ou le Niger. C’est un territoire (274.220 km²) qui peut être surveillé par les forces de défense et de sécurité ». En second lieu, « puisque la situation est encore nouvelle, on peut réussir à la cerner. On connaît les zones sous contrôle et celles qui sont menacées. Dès lors, on peut trouver des solutions pour que ça ne se propage pas ».

Au centre des préoccupations

Après l’élection de Roch Marc Christian Kaboré, la capitale burkinabè a subi une série d’attentats meurtriers contre l’hôtel Splendid, le café Capuccino, le café-restaurant Aziz Istanbul, l’état-major des armées et l’ambassade de France.

Logiquement, des candidats en lice pour la présidentielle de cette année se sont emparés de la problématique pour discréditer le président sortant. Ce dernier s’en est offusqué : « Faire de la lutte contre le terrorisme un enjeu politicien de campagne n’est ni correct ni sérieux ».

Pourtant, « lorsqu’on lit le phénomène terroriste comme étant le corollaire de la pauvreté, du manque d’emplois, on peut en faire un thème de campagne. Car le terrorisme se nourrit de la misère. Celle-ci fournit des candidats aux mouvements jihadistes », tempère Daniel Kéré, Maître-assistant à l’Université Thomas Sankara de Ouagadougou.

C’est clairement un enjeu pour la classe politique mais, selon Mahamoudou Savadogo, cette question « ne doit pas être traitée sur le terrain de la propagande ou dans les meetings. Elle doit être discutée sérieusement. La lutte contre le terrorisme doit être menée de façon stratégique ».

Dans ce débat public, certains adversaires de Kaboré comme Monique Yeli Kam du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRF) pensent qu’ « une négociation avec les terroristes est indispensable pour le retour de la paix ». Pour l’actuel locataire du palais de Kossyam, il est hors de question de discuter « avec ceux qui ont pour projet de démanteler le Burkina Faso et de mettre à mal (son) vivre-ensemble ».

Pour sa part, M. Savadogo a une opinion moins tranchée : « Négocier ne veut pas dire capituler. Lorsqu’il y a des violences, des pertes en vies humaines, on ne doit faire l’économie d’aucune solution. Cela permettra à l’Etat de mieux comprendre le phénomène pour se réajuster. Si nous refusons, nous allons toujours nous cantonner à des suppositions sans avoir de certitudes ».

Les premiers remparts

Pour affronter les jihadistes, une loi promulguée autorise des civils, appelés « volontaires pour la défense de la patrie », à prendre les armes principalement dans le monde rural. Cette initiative vise, à en croire le chef de l’Etat, à « anticiper sur les attaques des terroristes dans les villages ».

Est-ce un aveu d’impuissance ? Pas forcément pour le spécialiste de l’extrémisme violent dans l’espace sahélien : « Ces communautés maîtrisent mieux les zones où l’armée n’a, peut-être, jamais mis les pieds. Ça peut être une bonne stratégie pour peu qu’on ait un contrôle absolu sur ces groupes d’autodéfense. Sinon ils vont devenir la prochaine menace que l’Etat aura à combattre ».

En effet, le recours à la formation et à l’armement des civils dans un pays en proie à des heurts intercommunautaires pourrait revenir en pleine figure à Kaboré. C’est pourquoi le premier président civil démocratiquement élu de toute l’histoire du Faso a multiplié les messages à ce sujet. Sur son compte Twitter, il a invité ses concitoyens à « éviter la stigmatisation et le repli identitaire. Le Burkina Faso s’est construit sur l’entente entre toutes les communautés. Certes nous devons rester vigilants face au terrorisme mais nous devons être tolérants ».

De l’avis de Mahamoudou Savadogo, « les groupes terroristes opposent deux communautés afin de récupérer l’une d’elles. C’est un mode de recrutement qui a fait ces preuves.
Les conflits communautaires s’expliquent également par la rareté des ressources minéralières et fauniques. Il y a des problèmes autour des mines d’or artisanales ».

Quelle que soit l’issue du scrutin présidentiel, la riposte face au jihadisme sera toujours l’un des principaux défis du Burkina Faso durant le prochain quinquennat.

Roch Marc Christian Kaboré, cinq ans en demi-teinte

Roch Marc Christian Kaboré (RMCK), candidat à sa réélection à la présidentielle du dimanche 22 novembre, présente un bilan mitigé dans un contexte sécuritaire angoissant.A deux jours de la fin de la campagne, le président sortant a déjà pris date. Comme en 2015, il promet de réaliser un « coup K.O. » en dépit d’un quinquennat qui semble plus marqué d’échecs que de réussites.

A 63 ans, RMCK se considère comme l’homme de la situation au Burkina Faso. Pourtant, sous son magistère, le pays des hommes intègres a fortement été éprouvé par la menace terroriste. Et cette année, la Covid-19 a davantage compliqué sa tâche.

L’analyste politique Lionel Bilgo note que le tableau « est moins lumineux » au plan social où le chef de l’Etat n’a pas su, dès l’entame de son mandat, recoller les morceaux fragmentés sous le poids des crises ayant émaillé le pays avant son accession au pouvoir.

« Le climat social s’est vite dégradé avec des grèves à répétition tant les attentes sociales étaient nombreuses. Dépassé, me semble-t-il, ses gouvernements n’ont pas su asseoir une confiance avec les acteurs du monde syndical. Un autre point noir c’est la lutte contre le terrorisme qui vient entacher le quinquennat par des chiffres macabres : plusieurs millions de déplacés internes, des milliers de morts et des attentats jusqu’au cœur du commandement militaire à Ouaga. Pour finir, la corruption qui s’est amplifiée sous sa gouvernance et cela contre toute attente », a listé le directeur Afrique de Teminiyis Media.

Insécurité permanente

Les exactions jihadistes dans le pays, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait depuis 2015 plus de 1200 morts, majoritairement des civils, et un million de déplacés. Le dernier épisode est intervenu mercredi 11 novembre. En pleine campagne électorale pour la Présidentielle et les Législatives du 22 novembre. Quatorze soldats ont péri dans une embuscade dans le nord. C’est l’une des plus graves attaques contre l’armée depuis cinq ans.

Malgré tout, le président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) promet de ramener « la paix » sans convaincre son principal opposant, Zéphirin Diabré. « Comment peut-on parler développement s’il n’y a pas de sécurité ? Il y a là un enjeu très important auquel il va falloir s’attaquer de manière frontale et réussir à renverser définitivement la tendance », a déclaré le candidat de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC).

Avant l’apparition du nouveau coronavirus, la santé économique du pays avait pris un coup du fait de l’insécurité. « Le Burkina n’était plus recommandable et plusieurs chancelleries mettaient en garde leurs ressortissants. Les investisseurs restaient dubitatifs pour s’engager ouvertement sur certains projets. Heureusement que la production de l’or, dont le cours n’a pas beaucoup chuté, a permis de garder le pays sur une pente en progression. La Covid-19 est venue accentuer la morosité économique qui se faisait déjà sentir poussant l’Etat à faire des bandages pour limiter l’hémorragie dans certains secteurs », analyse M. Bilgo qui appelle à « se pencher sur les leviers pour donner de l’oxygène » à l’économie nationale après cette parenthèse électorale.

Croissance et chômage

La Banque africaine de développement (Bad) évaluait le taux de croissance du PIB au Burkina Faso à 6% pour 2019 contre 6,8% en 2018. Le Produit Intérieur Brut est tiré principalement par le dynamisme du secteur secondaire (8,3%), des services (6,6%), de la progression soutenue de la consommation privée (7,5%) et de la consommation publique (6%), mentionnait l’institution financière.

Deux ans auparavant, le chômage concernait 6,6% de la population active. Mais à la décharge du président Kaboré, l’éditorialiste Dieudonné Zoungrana fait remarquer que « les attaques terroristes peuvent bien expliquer pourquoi il n’a pas pu réaliser certains chantiers. Ce n’est pas une excuse absolutoire, mais une raison valable ».

Au-delà du bilan sécuritaire, Lionel Bilgo retient que le chef de l’Etat a fait « de certaines promesses une réalité ». Après avoir succédé à Blaise Compaoré après 27 ans de règne, le « président des grandes premières au Burkina » a instauré le vote des Burkinabè de l’étranger et la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, a-t-il illustré.

Banquier de formation, Roch Marc Christian Kaboré a été plusieurs fois ministre, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale et chef de l’Etat. A l’image de Macky Sall en 2012 au Sénégal, le candidat du MPP avait, en mars 2015, effectué une tournée dans les treize régions du Faso pour aller à la rencontre des populations et présenter son programme. Il s’était engagé lors de la campagne à valoriser le capital humain afin d’améliorer les conditions de vie de ses compatriotes en boostant les secteurs porteurs de l’économie et les emplois.

Embellies

« Malgré que son quinquennat soit lesté par la problématique sécuritaire, la fronde sociale avec les grèves, le président sortant peut se prévaloir de la prime au sortant. Tout n’a pas été que noir », a relativisé Dieudonné Zoungrana. En guise d’illustration, le Directeur de publication du quotidien Aujourd’hui au Faso énumère « les infrastructures routières, la gratuité des soins pour les enfants de zéro à cinq ans et les femmes indigentes, la construction des lycées scientifiques, et (l’ancrage) de la démocratie ».

Pour cette élection, le chef de l’Etat peut tirer profit de la division de l’opposition. D’ailleurs, c’est l’une des raisons qui font que les militants du MPP croient à la victoire dès le premier tour là où leurs adversaires répètent que « c’est impossible ». « Les deux scénarios sont possibles. Si Rock (Kaboré) passe au premier tour, personne ne crierait au scandale. S’il y a ballotage aussi, c’est un scénario possible », a fait savoir M. Zoungrana.

Toutefois, Lionel Bilgo prévient que ces élections « sont particulières en ce sens que l’exclusion en 2015 de certains partis politiques n’est plus de mise. En plus, des candidats sérieux (13 au total) dotés d’atouts forts il y en a ». Par ailleurs, l’éventualité d’un second tour « est risquée » pour RMCK en raison de l’accord de l’opposition consistant à soutenir le candidat qualifié pour le dernier round.

Réformes

Quoi qu’il en soit, le Burkina Faso a besoin d’un « toilettage structurel », surtout au niveau de l’administration publique et des institutions. C’est d’ailleurs une promesse de campagne du président sortant. « Ce sont des réformes impopulaires qui demandent du courage et de la rigidité pour être appliquées. Ce mandat est le dernier pour lui et s’il veut vraiment marquer l’histoire du Burkina, faire des réformes structurelles est l’un des moyens. Je ne sais pas s’il aura le courage et les coudées franches pour parvenir à de telles réformes », se perd en conjectures M. Bilgo.

Comme pour répondre à cette préoccupation, l’analyste Dieudonné Zoungrana déclare de manière lapidaire : « Il faut attendre de voir, comme on dit (au Burkina Faso), le maçon au pied du mur ».

Des entreprises primées pour leurs «solutions innovantes» contre l’érosion côtière en Afrique de l’ouest

Cinq entreprises dont les «solutions» ont été considérées comme les plus innovantes en matière de lutte contre l’érosion côtière en Afrique de l’ouest, ont été primées mercredi à l’issue d’un concours « d’appel à innovation » co-organisé par la Banque mondiale et le Programme de gestion du littoral ouest-africain ( WACA).Il s’agit des entreprises ayant proposé les projets dénommés « Trans-Sand», « Wac-App», « Besand», « Coastalprotectafrica,» et « Sa-Pod». L’objectif de cette compétition était de trouver des idées innovantes d’ingénierie, de gestion et de partenariats public-privé qui permettront un développement durable et une résilience côtière en Afrique de l’ouest.

Ces solutions permettront de résoudre les problèmes de dégradation côtière et surtout, l’impact des grands ports commerciaux sur le mouvement des sédiments et l’érosion du littoral.

« Mon pays la Côte d’Ivoire, comme ses voisins, souffrent depuis plus d’une décennie des effets néfastes de l’érosion côtière exacerbés par les changements climatiques, mettant en péril le fort potentiel socioéconomique, environnemental et culturel qu’offrent les zones côtières », a fait remarquer Pr Ochou Abe Delfin, le coordonnateur du programme WACA en Côte d’Ivoire au cours de cette cérémonie de remise de prix retransmise par visioconférence.

 Se félicitant de cet appel à innovation, Pr Ochou a soutenu que le secteur privé est « essentiel » dans la problématique de la gestion intégrée des zones côtières.

« (…) Il est important de préciser que littoral est un énorme atout économique avec ses lagunes, îles barrières, mangroves qui attirent nos touristes», a par ailleurs souligné Pr Ochou appelant à l’engagement des jeunes et des étudiants dans la recherche de solutions innovantes pour lutter contre l’érosion côtière.

En 2017, la  Banque mondiale relevait que l’érosion côtière a coûté environ 5% du PIB en Côte d’Ivoire. Le projet WACA est un projet régional  dont l’objectif général  est de renforcer la résilience des communautés et des zones ciblées de la zone côtière ouest-africaine. En Côte d’Ivoire, le projet a été lancé en 2018 pour une durée de cinq ans (2018-2023) et d’un coût d’environ 16 milliards FCFA.

Le gouvernement ivoirien réduit les dotations de quatre fonds de soutien

Le gouvernement ivoirien, soumis à des contraintes budgétaires dues à la Covid-19, a réduit au titre de l’année 2020 les dotations au profit de quatre fonds de soutien, a annoncé mercredi son porte-parole Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres. »Compte tenu des contraintes budgétaires, les dotations au profit des fonds de soutien au titre de l’année 2020 ont été révisés », a expliqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, face à la presse.

Il a indiqué que le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE) a été fixé à 38 milliards Fcfa contre 50 milliards Fcfa initialement prévus, tandis que le Fonds de soutien aux PME (FSPME) à 40 milliards Fcfa contre 50 milliards Fcfa initialement prévus.   

En outre, le Fonds de solidarité et de soutien d’urgences humanitaires (FSS) a été arrêté à 60 milliards Fcfa contre 90 milliards Fcfa initialement prévus, et le Fonds d’appui des acteurs du secteur informel (FASI) à 20 milliards Fcfa contre 40 milliards Fcfa prévus auparavant.

Évoquant la situation détaillée des opérations réalisées à fin octobre 2020, il a relevé que 55 grandes entreprises ont bénéficié du fonds de soutien du FSGE pour un montant total de 14,39 milliards Fcfa soit 75,5% des ressources disponibles pour les prêts directs.

Par ailleurs, 325 PME ont bénéficié de soutien du FSPME pour un montant total de 13 milliards Fcfa. Pour le seul mois d’octobre 2020, 168 dossiers ont été adoptés et ont bénéficié d’un montant de 7,137 milliards Fcfa soit 54,8% de la totalité des montants octroyés aux PME.

M. Sidi Touré a souligné que 48 152 acteurs ont bénéficié de l’appui du FASI pour un montant total de 10, 7 milliards Fcfa. Les bénéficiaires notamment issus des secteurs de l’artisanat, du commerce, de la restauration, du transport, de la culture, des loisirs et des services.

Le montant global des interventions du FSS, lui, s’élève à 24,24 milliards Fcfa, a-t-il poursuivi, mentionnant que les opérations réalisées ont notamment porté sur les transferts monétaires au profit de 143 424 ménages vulnérables dont 124 245 bénéficiaires issus du Grand Abidjan et 19 139 de l’intérieur du pays.

Des soutiens ont été aussi apportés à 15 857 personnes licenciées ou mises en chômage sur une cible de 20 706 travailleurs, soit un total de 76,58% de prise en compte de la cible, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré. 

Entretien téléphonique entre Ramaphosa et Biden

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a eu un entretien téléphonique avec le président élu des Etats-Unis, Joe Biden, mardi soir, pour discuter des moyens de renforcer les relations entre les USA et l’Afrique et de surmonter la pandémie de Covid-19, a appris APA mercredi.Selon l’Agence de presse publique, M. Ramaphosa, président en exercice de l’Union africaine (Ua), a déclaré à M. Biden qu’il espère que la nouvelle administration américaine s’efforcera de renforcer le partenariat entre les États-Unis et le continent africain, en promouvant la paix et la stabilité dans les relations internationales et en faisant progresser le multilatéralisme.

Les deux dirigeants sont revenus sur la visite de Biden en Afrique du Sud pendant les jours sombres de l’apartheid, au cours de la laquelle, le nouveau président américain avait démontré son engagement en faveur des droits de l’homme et de la dignité de tous les Sud-Africains.

Biden a exprimé son admiration pour ce que l’Afrique du Sud démocratique a accompli.

M. Ramaphosa a déclaré qu’il se réjouit d’un partenariat solide au niveau bilatéral et entre les États-Unis et le continent africain.

Le FMI et l’Etat ivoirien d’accord sur une croissance de 1,8% en 2020 et 6,5% en 2021

Le gouvernement ivoirien et le Fonds monétaire international (FMI) ont convenu d’une croissance économique de 1,8% à fin 2020 en Côte d’Ivoire contre 6,5% en 2021 et un déficit budgétaire de 5,9% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020, dans un contexte marqué par la Covid-19, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré.M. Sidi Touré a indiqué ces données suite à l’adoption par le Conseil des ministres d’une communication relative à une mission du FMI portant sur la 7e et la 8e revue du Programme économique et financier, tenue du 15 septembre au 4 octobre 2020 par visio-conférence.

« La croissance économique devrait atteindre 1,8% en 2020 et 6,5% en 2021 malgré l’environnement international toujours marqué par la Covid-19, (tandis que) l’inflation devrait être maîtrisée en dessous du seuil de 3% de la norme communautaire de l’Uemoa », a dit M. Sidi Touré.

Au terme de l’évaluation du portefeuille du pays, le FMI a salué les efforts fournis par le gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre du programme en dépit de la situation de la pandémie de Covid-19.  

Pour faire face aux défis importants, les parties ont convenu d’un déficit budgétaire de 5,9% du PIB en 2020″, un taux qui devrait être réduit à 4,6% du PIB pour converger vers la norme communautaire de l’Uemoa de 3% du PIB en 2023, a-t-il ajouté.  

Ces deux dernières missions du FMI ont relevé une « performance satisfaisante du programme à fin décembre 2019 », selon la communication qui note un cadre macroéconomique « solide » en dépit de l’impact négatif de la pandémie sur plusieurs secteurs économiques. 

La réponse rapide et adéquate du gouvernement et la solidité des fondamentaux de l’économie ont toutefois permis une croissance plus résiliente, avec des perspectives macroéconomiques qui demeurent favorables à moyen terme. 

La croissance économique de la Côte d’Ivoire s’était établie à 7,2% en 2019. Malgré, la chute du Produit intérieur brut, le pays affiche toujours un taux de croissance positif (1,8%) contrairement à plusieurs économies du monde impactées par la Covid-19.  

Détention de Affi et autres: le gouvernement ivoirien juge le rapport d’Amnesty « partisan »

Le rapport de l’ONG Amnesty International sur la détention de l’opposant ivoirien Affi N’Guessan et d’autres détenus dans le cadre de la crise liée au scrutin présidentiel est « partisan », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres. »Nous avons effectivement été surpris, mais pas étonné de la tonalité de cette communication d’Amnesty international », publiée le 16 novembre 2020, a dit le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, face à la presse. 

Il a soutenu que le gouvernement tient à « son profond attachement au respect des droits de l’Homme y compris les libertés d’expression, d’association et de manifestations publiques, (qui) n’a jamais fait défaut en Côte d’Ivoire ».  

Dans ce rapport d’Amnesty International, M. Sidi Touré a relevé « la singularité partisane qui fait fi des efforts entrepris par le gouvernement dans un contexte particulier et socio-politique que nous connaissons, qui prévaut en Côte d’Ivoire ».

« Nous avons constaté quelques allégations non circonstanciées et souvent sans fondement qui dénotent un petit peu du caractère orienté du communiqué », s’est insurgé M. Sidi Touré,  dénonçant « certaines contre-vérités dans le contenu du communiqué ». 

Pour le porte-parole du gouvernement ivoirien « leur arrestation n’est aucunement arbitraire », citant le procureur de la République qui au regard des infractions notamment passibles de poursuites au vue de la loi pénale, a engagé des poursuites judiciaires.  

Le leader de l’opposition Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a appelé avec l’ancien président Henri Konan Bédié à la désobéissance civile et au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, ce qui a engendré des violences et des morts.  

Selon M. Sidi Touré, « le cas de Affi N’guessan est encore plus fragrant dans la mesure où ce dernier s’est affirmé comme étant le porte-parole d’un certain Conseil national de transition » dont l’objectif est de se substituer aux institutions républicaines, ce qui est « gravissime et ne saurait être toléré ». 

Il a fait observer que « le respect des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire ne saurait faire l’économie de la justice et nous sommes tous justiciables, que nous soyons chef de parti politique ou citoyen lambda ». 

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a estimé que Amnesty International devrait équilibrer sa communication avec ces éléments factuels et afficher « un peu plus de rigueur dans la production de ses différents rapports ». 

M. Affi Nguessan et plusieurs responsables de l’opposition politique, actuellement en détention, sont accusés entre autres, de complot et d’atteinte à l’autorité de l’Etat, de meurtres, de destruction de biens publics et privés, et de violences sur le matériel électoral.

Recours à la science pour renforcer la résilience des agriculteurs africains

Un consortium d’acteurs a lancé, sous l’égide du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique ex-Pilier 4 (PDDAA-XP4), axé sur la science pour renforcer la résilience des agriculteurs au climat.Financé par l’Union européenne et lancé le 12 novembre dernier, le PDDAA-XP4 aidera le Coraf et ses partenaires à tirer parti de la science, des technologies et des innovations, pour faire progresser les objectifs de productivité alimentaire, explique un communiqué reçu ce mercredi à APA.

« Ce projet est conçu pour déployer la science et l’innovation pour arriver à une transformation inclusive, durable et adaptée au climat, de l’agriculture et des systèmes alimentaires connexes en Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré le Dr Abdou Tenkouano, Directeur exécutif du Coraf cité par le texte.

Le consortium d’acteurs de mise en œuvre comprend le Forum pour la recherche agricole en Afrique (Fara), le Forum africain pour les services consultatifs agricoles (Afaas), l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique de l’Est et du Centre (Asareca) et le Centre de Coordination de la Recherche et du Développement Agricoles pour l’Afrique Australe (CCARDESA).

Le PDDAA-XP4 est administré par le Fonds international de développement agricole (Fida).

« (…) l’objectif du PDDAA-XP4 est de contribuer à la mise en œuvre de l’Agenda 2030, en particulier l’objectif 2 (zéro faim), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 10 (réduire les inégalités), l’objectif 12 (consommation responsable) et l’objectif 13 (lutter contre le changement climatique), ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine et la Déclaration de Malabo », a expliqué de son côté, Dr Malu Ndavi, Spécialiste technique mondial en chef du Fida.

Le montant total du don de quatre ans est d’environ 30 millions d’Euros pour tous les partenaires d’exécution, avec un cofinancement potentiel du Fida et d’autres organisations.

Le PDDAA-XP4 fait partie du projet Développement de l’Innovation Intelligente grâce à la Recherche en Agriculture (en anglais, Development Smart Innovation through Research in Agriculture, DeSIRA), une initiative de l’Union européenne.

La procréation des Sénégalais est en baisse (enquête)

L’Enquête Démographique et de Santé (EDS-continue)-2019 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), rendue public hier, montre une tendance baissière de l’Indice Synthétique de Fécondité (ISF) au Sénégal.Les Sénégalais font de moins en moins d’enfants. Une comparaison selon différentes sources, montre en effet que depuis 2005 l’ISF est passé de 5,3 enfants par femme en 2005 à 4,7 en 2019.

Toutefois, relativise le rapport, les taux de fécondité par groupe d’âges augmentent rapidement avec l’âge, passant de 71 ‰ à 15-19 ans pour atteindre un maximum de 228 ‰ à 25-29 ans, et demeurent relativement élevé dans les groupes d’âges 30-34 ans (195 ‰) et 35-39 ans (171 ‰).

Au-delà, fait remarquer l’étude, le niveau de la fécondité décroit assez rapidement pour s’établir à 74 ‰ à 40-44 ans et 21 ‰ à 45-49 ans.

Plus en détail, les données mettent en évidence des différences très nettes de fécondité selon le milieu de résidence et la région.

Les femmes du milieu urbain ont ainsi une fécondité nettement plus faible que celles qui vivent en milieu rural (3,8 enfants par femme contre 5,6 enfants par femme), selon l’Ansd. De même, les résultats par région montrent que le nombre moyen d’enfants par femme est plus élevé dans les régions Centre et Sud qu’au niveau national respectivement 5,4 et 5,3 contre 4,7.

Par ailleurs, soulignent les experts de l’Ansd, la proportion de femmes qui veulent limiter leur descendance augmente rapidement avec le nombre d’enfants vivants : d’environ 1 % chez les femmes sans enfant ou ayant un enfant vivant, elle passe à 3 % chez les femmes ayant deux enfants vivants, à 21 % chez celles en ayant quatre pour atteindre un maximum de 60 % chez les femmes ayant six enfants ou plus.

La proportion de femmes ne désirant plus d’enfants n’a quant à elle pas varié au cours des dernières années, étant de 20 % en 2014 et 19 % en 2018 et 2019.

En outre, l’étude révèle qu’une comparaison avec les enquêtes précédentes montre que la proportion d’adolescentes ayant déjà commencé leur vie procréative a tendance à diminuer depuis une dizaine d’années, passant de 19 % en 2010-11 à 14 % en 2019.

Une mortalité infantile en baisse

L’EDS-continue-2019 s’est également penchée sur la mortalité infantile et juvénile. Et à ce propos, souligne le document, un examen de l’évolution de la mortalité des enfants au cours des 15 dernières années en utilisant les données des différentes enquêtes confirme que, quelle que soit la composante de la mortalité des enfants, les niveaux ont nettement fléchi dans la période après 2005.

Ainsi, précise le rapport, de 61 ‰ selon l’EDS 2005, le taux de mortalité infantile est passé à 39 ‰ à l’EDS-Continue 2015 et à 29 ‰ à l’enquête actuelle. Dans la même période, poursuit-il, la baisse de la mortalité juvénile se continue également : le taux est passé de 64 ‰ à 21 ‰ et à 8 ‰.

Globalement, conclut l’Ansd, la mortalité infanto juvénile est passée de 121 ‰ à 59 ‰ et à 37 ‰.

De façon plus spécifique, l’EDS-Continue 2015 soutient que la mortalité infantile aurait baissé, passant de 48 ‰ dans la période 10-14 ans avant l’enquête à 44 ‰ 5- 9 ans avant l’enquête pour atteindre 29 ‰ dans la période 0-4 ans avant l’enquête. Dans cette période, la mortalité juvénile aurait également baissé, et cela de manière plus importante, (de 29 ‰ à 8 ‰) et la mortalité infanto-juvénile serait passée de 75 ‰ à 37 ‰.

Sur un tout autre point, l’étude de l’Ansd revient sur l’état nutritionnel des enfants. Les résultats montrent que, dans l’ensemble, 8 % des enfants sont émaciés, y compris 1 % sous la forme sévère. Le pourcentage le plus élevé d’enfants atteints de malnutrition aiguë concerne le groupe d’âges 48-59 mois (13 %). Le niveau de malnutrition aiguë est plus élevé dans les régions Nord et Sud (13 % et 11 %).

Sénégal : vers l’approbation de la 2ème revue du programme triennal au titre de l’ICPE

Le Fonds monétaire international (Fmi) a conclu avec les autorités sénégalaises un accord devant conduire à l’approbation de la deuxième revue de leur programme triennal au titre de l’Instrument de Coordination de la Politique Économique (ICPE), a appris APA mercredi.Le Fmi est satisfait de l’exécution du 1er programme de l’ICPE au Sénégal. En effet, à la fin juin, cinq des sept objectifs quantitatifs étaient atteints, s’est félicitée, dans un communiqué parvenu à APA, Mme Corinne Deléchat. Cette dernière dirigeait une mission virtuelle effectuée du 5 au 16 novembre 2020 à Dakar pour mener des discussions dans le cadre de la deuxième revue de l’accord avec le Fmi au titre de l’ICPE.

Les objectifs de réforme relatifs à l’achèvement de la stratégie de recettes à moyen terme, à la réalisation d’études sur la chaîne de dépenses et sur la suppression des obstacles à l’éducation des filles, ainsi qu’à l’établissement du Comité National de la Dette Publique (CNDP) ont également été atteints, s’est encore réjouie Mme Deléchat.

Partant de ces constats, la fonctionnaire de la Fmi a déclaré que « les résultats du programme au titre de l’ICPE restent solides ».

Au vu de ces performances, « l’équipe des services du Fmi a conclu un accord avec les autorités en ce qui concerne les mesures économiques et financières qui pourraient conduire à l’approbation de la deuxième revue de leur programme triennal au titre de l’ICPE », a-t-elle informé.

Elle ajoute que « le conseil d’administration du Fmi pourrait examiner cette revue durant la première moitié du mois de janvier 2021 ».

Par ailleurs, la mission dit noter avec satisfaction les priorités du projet de loi de finances 2021, qui visent à soutenir la reprise tout en mettant le cap sur un retour progressif, d’ici à 2023, au seuil fixé par l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa) en matière de déficit.

Toutefois, relativise-t-elle, ces perspectives favorables sont soumises à une incertitude considérable et dépendront en grande partie de l’évolution de la pandémie dans le monde et au Sénégal.

L’équipe de Mme Deléchat a ainsi souligné la nécessité de rationaliser les exonérations et se félicite de l’engagement pris par les autorités de publier à nouveau un rapport annuel sur les dépenses fiscales, qui sera également joint aux documents du budget, ainsi que d’améliorer la fiscalité liée au pétrole.

De même, le renforcement de la gestion des finances publiques devra se poursuivre en 2021, notamment par le basculement au budget-programme et par la réduction, consacrée dans le projet de loi de finances 2021, des dépenses exécutées au moyen de comptes de dépôt.

De plus, les experts du Fmi ont salué l’intention des autorités d’actualiser et d’élargir le registre national unique des ménages vulnérables afin de faciliter l’expansion des dispositifs de protection sociale après la pandémie.

Mme Deléchat et son équipe ont encore exhorté l’Etat du Sénégal à poursuivre les réformes en cours pour améliorer le climat des affaires, notamment les réformes du « Compact avec l’Afrique » et la rationalisation des entités et fonds de soutien aux PME, qui sont essentielles pour une croissance inclusive tirée par le secteur privé.

La mission s’est enfin félicitée des progrès accomplis dans la révision du cadre juridique des partenariats public-privé (PPP) et dans la définition d’un cadre légal approprié pour gérer les recettes des hydrocarbures. Elle a émis des recommandations en vue de maintenir l’alignement de ces projets de loi sur les meilleures pratiques internationales.

L’opposant ivoirien Affi N’Guessan, «en isolement», échange avec l’un de ses avocats

L’opposant ivoirien, Pascal Affi Nguessan, « en isolement », a échangé avec l’un de ses avocats « hier (mardi) » à Abidjan, a indiqué mercredi à APA Me Godé Dagbo, un membre de son Conseil, assurant qu’ « il se porte bien ».M. Affi, président du Front populaire ivoirien (FPI), détenu dans une cellule, à l’isolement, a communiqué mardi avec Me Bredou Josiane, un membre de son Conseil, a déclaré Me Godé Dagbo, tout affirmant qu’ «il n’est pas malade » mais « se porte bien ».

Il est toutefois « en isolement », alors que les autres détenus arrêtés « pour les mêmes charges », entre autres, Kakou Guikahué secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et le sénateur Seri Bi N’guessan sont à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a refusé de participer à l’élection avec l’ancien président Henri Konan Bédié. Ces deux personnalités ont appelé au boycott du scrutin, ce qui a entraîné des morts.

Suite à une déclaration de l’opposition, disant ne pas reconnaître cette élection présidentielle, elle a annoncé la mise en place d’un Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions. Les autorités ont interrompu cette entreprise, interpellant certains opposants.  

Dans ce contexte, l’ancien Premier ministre Affi N’guessan, a été arrêté dans la nuit du 6 novembre 2020 et « détenu au secret ». Selon Amnesty, « durant ces quelques jours, il n’a pas pu communiquer avec sa famille ni son avocat ».

En outre, M. Affi N’Guessan, visé par 30 chefs d’accusation, notamment attaque et complot contre l’autorité de l’État, assassinat et actes de terrorisme « n’avait pas vu la lumière du jour pendant 60 heures », a insinué l’ONG de défense des droits de l’Homme.  

Selon une source judiciaire, M. Affi Nguessan, le président du FPI, le parti fondé par l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est détenu à l’école de gendarmerie d’Abidjan, située à Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan.   

Sénégal : l’ITFC appuie la modernisation de la Sonacos

La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) vient d’obtenir de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), un accord de subvention afin d’acquérir de nouveaux équipements d’analyse de laboratoire.L’assistance technique aidera la Sonacos à acquérir des équipements qui lui permettront de s’assurer que son huile d’arachide répond toujours aux normes internationales de qualité et de sécurité, et ainsi être en mesure de conquérir de nouveaux marchés internationaux, souligne un communiqué parvenu ce mardi à APA.

La subvention servira aussi à former le personnel du laboratoire à l’utilisation et à l’entretien du nouvel équipement et à mener des recherches sur la composition en acides gras des huiles végétales comestibles, poursuit la note.

A en croire le Directeur général de l’ITFC, Hani Salem Sonbol, « l’assistance technique (…) aidera l’entreprise à améliorer la qualité et la quantité d’huile d’arachide produite localement. Cela apportera une contribution importante aux capacités d’exportation du pays alors que l’entreprise cherche à pénétrer de nouveaux marchés et à améliorer la contribution de la Sonacos aux chaînes de valeur mondiales ».

Par ailleurs, a souligné M. Sonbol, cet appui « permettra également de sauvegarder les emplois agricoles, de soutenir une relance durable de la filière arachide et de permettre à la Sonacos de répondre aux normes internationales en matière d’alimentation et de sécurité ».

Depuis sa création en 2008, l’ITFC soutient activement le développement du commerce au Sénégal avec plus de 764 millions de dollars US de financement et de programmes de facilitation du commerce en faveur de ce pays d’Afrique de l’Ouest et de ses secteurs stratégiques, notamment l’énergie et l’agriculture.

Le Sénégal invité à impliquer la société civile dans sa stratégie de protection sociale

Pour un meilleur impact à sa stratégie nationale de protection sociale, le Sénégal doit impliquer davantage les Organisations de la société civile (OSC) et des Collectivités territoriales, a recommandé, mardi à Dakar, Amadou Kanouté, Directeur exécutif de l’Institut panafricain de recherche, de formation et d’action pour la citoyenneté, la consommation et le développement en Afrique (Cicodev Afrique).« Depuis 1960, le Sénégal a mis en place des politiques sociales (…) L’approche considérait les populations comme des bénéficiaires et non des acteurs. Mais la conception et la mise en œuvre de la Stratégie nationale de la protection sociale ont montré l’importance de la participation de la société civile et l’appropriation par les collectivités territoriales de la politique publique de protection sociale, parmi les compétences transférées de la politique de décentralisation », a notamment dit M. Kanouté.

Il s’exprimait en marge du lancement du projet de Renforcement de la société civile pour une protection sociale efficace au Sénégal (Reprosoc).

D’une durée de trois ans et doté d’un budget de 550.000 euros, le Reprosoc est mis en œuvre dans les département de Rufisque (Ouest), Fatick (Centre), Matam (Nord), Kédougou (Est) et Sédhiou Sud. Il est initié par un consortium constitué de Cicodev Afrique, de GRDR-migration-citoyenneté et développement, du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES- IFAN) et du Conseil départemental de Rufisque.

De l’avis d’Amadou Kanouté, avec le Reprosoc, « la société civile veut mettre en place, à travers une démarche holistique, un système de veille communautaire sur les programmes de protection sociale, et redynamiser sa plateforme pour faire des recommandations en direction des autorités et autres parties prenantes ».

Pour ce faire, le projet a trois composantes articulées autour de la recherche sur la protection sociale, de la mobilisation des Organisations de la société (OSC) et des parties prenantes, et du plaidoyer.

« Ses trois axes de recherche sont le +benchmarking+ (technique marketing ou de gestion de la qualité) d’évaluation des politiques de protection sociale, l’étude de l’impact des politiques de protection sociale et le financement des politiques de protection sociale », a expliqué le Directeur exécutif de Cicodev Afrique.

Dans son exécution, le projet de Renforcement de la société civile pour une protection sociale efficace au Sénégal s’intéressera également à la Couverture Maladie Universelle (CMU), à la lutte contre la vulnérabilité alimentaire, et au Programme national de Bourses de Sécurité familiale (PNBSF).

Covid-19 : près d’un milliard f cfa de l’Italie pour la relance économique et sociale du Sénégal

Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a signé, mardi à Dakar, avec l’ambassadeur d’Italie, Giovanni Umberto De Vito, une convention de financement relative au Projet d’appui à la résilience des ménages et groupes vulnérables contre la Covid-19 (Parem).Le financement concerné porte sur une enveloppe financière globale de 1,5 million d’euros, soit environ 984 millions f cfa, explique le ministère de l’Economie, soulignant que le Parem est destiné à soutenir le Plan de relance économique et social à travers le renforcement de la résilience des familles pauvres et des groupes vulnérables (femmes, handicapés et enfants de la rue).

Son objectif global est de contribuer à la mise en œuvre et au suivi du Plan national de riposte du Sénégal contre la Covid-19 et ciblera principalement les ménages pauvres et groupes vulnérables, les ménages bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale, et les personnes impactées par la Covid-19, notamment les jeunes et les femmes entrepreneurs du secteur informel. C’est environ 25.000 ménages.

D’une durée d’une année, le Parem aura comme zones d’intervention les régions suivantes : Dakar (ouest), Thiès (ouest), Louga (nord), Saint-Louis (nord), Ziguinchor (sud) et Kolda (sud).

« Nous sommes heureux de constater depuis quelques temps que notre pays observe une tendance baissière du nombre de cas de Covid-19. Toutefois, vu que la menace est toujours présente, nous devons rester d’attaque. C’est pourquoi, au-delà des ressources mises en place par le gouvernement, il reste impératif de devoir continuer à mobiliser des financements supplémentaires pour assurer la résilience des populations, en particulier les familles et groupes vulnérables », a déclaré Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Il a salué la constance de l’engagement de l’Italie dans la lutte contre la pauvreté et le développement humain, conformément aux lignes directrices de sa politique de coopération au développement.

Côte d’Ivoire: une femme succombe suite à l’agression d’un chimpanzé, son bébé épargné

Une femme, agressée par un chimpanzé dans la forêt classée de Yalo dans le département de Sipilou (Ouest ivoirien) a succombé, mais son bébé a été épargné par le primate, selon une note du ministère ivoirien des Eaux et forêts reçue à APA, mercredi. »Découverte agonisante par des villageois, celle-ci a rendu l’âme lors de son déplacement vers le campement Binkadi situé à 3 km de Yalo. Le bébé qui était avec elle n’a pas été agressé par le primate », indique la note.

Selon la note, le cantonnement des Eaux et forêts de Sipilou a été saisi le dimanche 15 novembre 2020 du décès d’une dame mortellement agressée par un chimpanzé dans la Forêt classée de Yalo.  

Une équipe composée d’agents de la SODEFOR (Société de développement des forêts) et du Cantonnement forestier de Sipilou a été mise en place afin d’organiser des patrouilles pour localiser le chimpanzé et organiser sa capture, mentionne la note.  

Avec la collaboration des autorités administratives et coutumières, des messages de sensibilisation sont diffusés en langues locales et en français, pour demander aux populations de s’abstenir de se rendre dans la Forêt classée de Yalo, en attendant les résultats des patrouilles, souligne le texte. 

Le ministre des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, rassure toutefois les populations sur le fait que les services forestiers de la localité sont à pied d’œuvre afin que cet animal ne présente plus aucun danger. 

Il a rappelé également que l’installation des populations dans les forêts classées est formellement interdite car elles constituent l’habitat naturel de la faune sauvage, invitant les riverains à faire attention aux animaux de cette forêt classée.  

L’accès des forêts classées en Côte d’Ivoire ne peut être autorisé que dans le cadre de l’exercice des droits d’usage prévus par la réglementation en vigueur, prévient le ministère des Eaux et forêts afin que les riverains ne s’aventurent pas dans cette faune sauvage au péril de leur vie.  

«Il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire », rassure Alassane Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara réélu pour un nouveau mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, a rassuré mardi à Abidjan lors d’un Conseil politique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti présidentiel), « qu’il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire ».« Nous  avons choisi  l’hôtel du golf (parlant de sa rencontre avec Bédié au Golf hôtel d’Abidjan mercredi dernier) pour tous ceux  qui se font des idées sur une transition, ils peuvent toujours rêver,  il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire », a soutenu M. Ouattara estimant que « l’opposition a voulu nous entraîner vers la violence et le chaos ».

L’opposition ivoirienne qui a rejeté l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre  dernier, a annoncé la mise en place d’un Conseil national de transition ( CNT), un organe dit de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition) et qui devrait mettre en place un gouvernement de transition. 

Poursuivant, M. Ouattara s’est dit « révolté » par les empêchements de vote et autres incidents consécutifs au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne.

«  Tout le monde savait que l’élection présidentielle devait avoir lieu le 31 octobre 2020 et ce,  depuis 2016. Donc,  tout d’un coup, d’où vient l’idée de transition ? Trois ans avant on sait qu’il y une élection. On s’assoit dans son salon et puis on dit, on veut une transition…», a déploré M. Ouattara avec un brin d’humour.

Mon objectif, a fait savoir le chef de l’exécutif ivoirien, « est de rétablir la confiance entre toutes les filles et tous les fils de la Côte d’Ivoire ».

Selon M. Ouattara qui est également le président du RHDP, l’élection présidentielle du 31 octobre dernier était « essentielle pour la stabilité de la Côte d’Ivoire ». « Je vous demande de retourner sur le terrain pour apaiser  les cœurs et les esprits», a-t-il dit aux cadres de son parti, estimant que la Côte d’Ivoire « a été ébranlée mais elle est revenue».

Cette réunion du Conseil politique du RHDP est le premier du parti présidentiel ivoirien après l’élection présidentielle  du 31 octobre dernier. Ce scrutin qui a été boycotté par une partie de l’opposition ivoirienne, a été remporté par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des voix contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB. Cette élection a enregistré 53,90% de taux de participation.

Politique, économie et société alimentent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets partagés entre l’actualité politique, la recrudescence de l’émigration maritime dite clandestine et la situation socio-économique.Les relations tendues entre Idrissa Seck et Aminata Touré exhalent « un parfum de vendetta », selon EnQuête, notant que la « vieille inimité se transforme en guerre ouverte ». Depuis 2013, souligne le journal, l’ex-présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) « s’est fait un point d’honneur de répondre à toutes les attaques » de son successeur dirigées « contre le Macky » qu’il a finalement rejoint.

Le journal estime qu’Idrissa Seck est « désormais en position de force » et « se montre intraitable ». Mais « Mimi (surnom d’Aminata Touré) contre-attaque » d’après L’Observateur, avec lequel elle s’est longuement entretenue.

« Je demande que le Cese soit audité de sa création en 2013 au jour de mon départ », lance-t-elle, notant que « mon intégrité et mon honneur n’ont pas de prix » et que « l’ambition (présidentielle) n’est pas un délit à ce que je sache ».

En outre, Idy (surnom d’Idrissa Seck) est une « énigme » pour Walf Quotidien, rappelant l’affaire des chantiers de Thiès, son supposé statut d’«homme fauché » et l’alliance avec Macky Sall entre autres. Mais l’entrisme d’Idrissa Seck et Oumar Sarr « indispose » la majorité du président Sall, estime par contre Sud Quotidien.

Sur d’autres sujets, Le Soleil rapporte le « satisfécit du FMI » dans la deuxième revue du programme triennal de l’ICPE. Au même moment, le quotidien national mentionne le « protocole d’entente entre Sénégalais et Canadiens » pour la relance des chemins de fer au Sénégal.

Par ailleurs, Tribune pointe du doigt « la guerre salée du sucre » après l’augmentation des besoins sur le marché estimés à 63.000 tonnes en lieu et place de 40.000. Le journal note que 5000 personnes sont menacées de chômage technique, la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) trempée dans des difficultés là où des commerçants se défendent.

Sur la recrudescence de l’émigration irrégulière maritime, le directeur général de la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der) « assène ses vérités aux jeunes » dans L’AS. Pour Pape Amadou Sarr, « même si on met 500 milliards FCFA à leur disposition, les jeunes qui auront les moyens de partir partiront ».

Libération donne la parole à un des rescapés après le nouveau drame au large du Cap-Vert : « En quittant Mbour, nous étions 150. (…) A l’arrivée, nous étions 66. C’est douloureux et terrible. Nous sommes très fatigués ».

L’Observateur et Tribune rapportent qu’une « maladie mystérieuse » attaquant les pêcheurs est apparue à Thiaroye-sur-mer, en banlieue dakaroise. Elle est caractérisée par « des boutons au visage, sur le corps et les parties intimes ». Les pêcheurs « soupçonnent un produit déversé en mer ».

Le Quotidien titre sur l’exploitation minière autour du fleuve et note que « la Falémé (est) maudite par ses richesses ». Selon le journal, l’orpaillage a pollué l’eau du fleuve alors que trois pays riverains se mobilisent pour sauver la ressource.

Indice Mo Ibrahim 2020: la Côte d’Ivoire classée 18e en matière de bonne gouvernance

La Côte d’Ivoire occupe le 18e rang dans le classement de l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG), un outil qui mesure et suit annuellement les performances de gouvernance dans 54 pays africains.L’édition précédente, la Côte d’Ivoire était classée 22e sur 54 pays sur le continent. Le pays a affiché une progression dans plusieurs indicateurs, soutenue par une performance économique performante.  

L’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique 2020 montre une performance « en recul pour la première fois depuis dix ans », un recul inédit du niveau de gouvernance globale, souligne le rapport. 

Avec 0,2 point de moins en 2019 qu’en 2018, la moyenne africaine de la Gouvernance globale enregistre sa première baisse annuelle depuis 2010. Ce recul récent résulte de la détérioration simultanée de trois des quatre catégories de l’IIAG : Participation, droits et inclusion, Sécurité et état de droit et Développement humain.

Ce mauvais résultat s’inscrit dans la suite du ralentissement de la progression depuis déjà 2015. De 2015 à 2019, on constate un affaissement des progrès tant en matière de Développement humain que de Fondements des opportunités économiques. 

Il reste que sur la décennie écoulée, la gouvernance globale s’est légèrement améliorée. De fait, en 2019, plus de six citoyens africains sur dix vivent dans un pays ou le niveau de Gouvernance globale est meilleur qu’en 2010, note le rapport. 

Dans vingt pays, représentant 41,9 % de la population africaine, l’amélioration sur la décennie des catégories Développement humain et Fondements des opportunités économiques s’accompagne en parallèle d’une détérioration des catégories Sécurité et état de droit et Participation, droits et inclusion, poursuit le texte. 

Seuls huit pays – Angola, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Madagascar, Seychelles, Soudan, Tchad et Togo – réussissent à progresser dans chacune des quatre catégories.

Par ailleurs, la COVID-19 risque d’aggraver les détériorations déjà en cours et d’inverser les progrès enregistrés. L’impact actuellement constaté risque d’aggraver les détériorations déjà à l’œuvre en matière de participation et de l’état de droit. 

Les résultats de la nouvelle section Voix des citoyens – qui couvre 39 pays et un échantillon représentant actuellement environ 87% de la population du continent – montrent que la Perception des citoyens en matière de gouvernance globale atteint son niveau le plus bas de la décennie, suivant une détérioration dont le rythme a quasiment doublé depuis 2005. Ils indiquent une insatisfaction croissante des citoyens africains à l’égard de la gouvernance de leur pays.

Dans cette édition 2020, Maurice occupe le Premier rang, suivi du Cap Vert (2e), Seychelles (3e), Tunisie (4e), Botswana (5e), Afrique du Sud (6e), Namibie (7e), Ghana (8e), Sénégal (9e), Maroc (10e), le Rwanda (11e). Le Bénin, 13e, arrive devant le Burkina Faso (17e) et la Côte d’Ivoire (18e), le Togo (25e) et le Niger (28e).  

Fondée en 2006, la Fondation Mo Ibrahim axe ses activités sur le rôle essentiel du leadership politique et de la gouvernance publique en Afrique, en proposant des outils visant à améliorer le leadership et la gouvernance, avec pour objectif de susciter un changement positif sur le continent.