L’affaire Sonko résume l’actualité sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus, ce lundi à APA, traitent largement de l’affaire de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage, se focalisant ainsi sur les émeutes et les appels au calme.« 72 heures de manifs, audition de Sonko…Ligne haute tension », titre Walf Quotidien, informant que le médiateur de la République, Alioune Badara Cissé dit ABC pointe la responsabilité du chef de l’Etat, mais le pouvoir voit l’invisible.

Profitant de la Journée internationale des femmes célébrée ce jour, L’Observateur fait état d’une « journée de flamme » et note que le Procureur décrispe la situation en levant la garde à vue de Sonko, de son garde du corps et de son caméraman.

De ce fait, nos confrères indiquent que le leader du parti Pastef va vers le contrôle judiciaire.

« Vent d’apaisement dans l’affaire Sweet Beauté-Sonko vers le contrôle judiciaire ? », s’interroge Sud Quotidien.

Selon L’As, « Macky desserre un peu l’étau » suite à une audience avec les émissaires de khalifes généraux dans l’affaire Sonko.

Toutes choses qui poussent Vox Populi à renseigner que « les médiations décrispent les relations Sonko-pouvoir ».

Ce journal ajoute : « Trouble à l’ordre public : sa garde à vue levée par le Procureur, pourquoi Sonko a passé la nuit à la Section de recherches ».

De son côté, le quotidien national Le Soleil met l’accent sur ces « appels au calme à l’unisson » avec des « religieux, politiques, diplomates et société civile (qui) invitent à la sérénité ».

Dans ce journal, les émissaires des khalifes généraux informent que « le président a promis de donner une suite favorable à notre demande ».

Le Soleil souligne que les cours sont suspendus dans les écoles et universités jusqu’au 15 mars.

« Journée droits des femmes-Les oubliées du 8 mars », titre EnQuête, qui fait le portrait d’Aïssatou Diallo qui, de salariée à ménagère, est contrainte de rester à la maison à cause de sa belle-mère.

« 8 mars en période de Covid-19-Femme, gardienne de la paix et de famille », écrit L’As.

En sport, Stades titre : « Premier League-12 matchs sans encaisser : Edouard Mendy, roi des clean-sheets. Sur 20 gardiens, (il est) le seul a réaliser une telle performance ».

Mahamadou Issoufou lauréat 2020 du Prix Mo Ibrahim

Le Prix Ibrahim 2020 est décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou.La Fondation Mo Ibrahim l’a annoncé, hier dimanche, à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant.

« Le président Issoufou a effectué deux quinquennats présidentiels, de 2011 à 2020. Il est le sixième lauréat du Prix Ibrahim, qui récompense et met à l’honneur le leadership africain d’excellence », explique la fondation dans un communiqué de presse.

Elle rappelle que ce Prix Ibrahim, décernée pour la dernière en 2017 à l’ex présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, « vise à distinguer les dirigeants exceptionnels qui, au cours de leur mandat, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et l’état de droit pour le bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens ».

Le Prix Ibrahim est une récompense d’une valeur de cinq millions de dollars US versée sur dix ans. Il permet au continent africain de continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat achevé.

Le Comité du Prix souligne le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d’un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables. « Tout au long de son mandat, il a conforté la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique », poursuit notre source.

« Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, le président Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 %, contre 48 % il y a dix ans », affirme Festus Mogae, président du Comité du Prix et ancien président du Botswana.

Toutefois, il note : « Bien évidemment les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur ».

Mahamadou Issoufou a été élu président par la voie démocratique pour la première fois en 2011, après de nombreuses années de régime militaire au Niger. Il a été réélu pour un second mandat en 2016. Son dauphin Mohamed Bazoum est élu président de la République, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier, avec 55,75% des voix, devant son adversaire Mahamane Ousmane qui a récolté 45,25% des suffrages.

Législatives ivoiriennes: le Pdci dénonce des « résultats gonflés » au profit du pouvoir

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) a dénoncé dimanche des résultats des élections législatives du 6 mars 2021 « gonflés » au profit du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir.

Cette information a été portée à la presse par le coordonnateur général du comité de gestion et de suivi des élections du 6 mars 2021 du Pdci, Niamkey Koffi, lors d’une conférence. Selon lui, il y a eu « des manipulations marquées par des tentatives d’inversion des résultats ».

Cela, dira-t-il, a été perpétré avec « la complicité de quelques présidents de la CEI (Commission électorale indépendante) qui sont aux ordres » dans les circonscriptions de Grand-Bassam, Port-Bouët, Daloa, Yamoussoukro commune, Toulepleu, Abobo, Marcory, Anyama et Bédiala.

M. Niamkey Koffi a notamment dénoncé des « résultats préfabriqués de sorte qu’ils donnent la victoire au régime ».

Il a fait savoir que des violences ont été exercées sur des présidents de commissions électorales qui voulaient faire leur travail dans les règles de l’art, martelant que « la corruption a joué un rôle très important ».

Le Pdci note par ailleurs que le « faible taux de participation » à ces législatives, porteuses d’espoirs pour un climat sociopolitique apaisé, est dû au fait que « les Ivoiriens n’ont pas confiance en la capacité du gouvernement à assurer leur sécurité ». 

La Fondation Djigui juge le scrutin législatif ivoirien crédible

La mission d’observation de la Fondation Djigui La Grande espérance juge le scrutin législatif ivoirien du 6 mars 2021 crédible et transparent, en dépit de quelques incidents ayant émaillé le vote, dans une déclaration dimanche.

« La Fondation Djigui La Grande espérance note qu’en dépit des incidents relevés par endroits, le scrutin de l’élection des députés s’est déroulé dans des conditions satisfaisantes de transparence et de crédibilité », a dit son directeur exécutif Coulibaly Sibiri, face aux caméras dimanche à Abidjan.  

Selon la Fondation, « la participation globale a été ordonnée et calme » dans plusieurs régions et Districts avec des votes opérés sans incidents majeurs, tandis que le scrutin a été émaillé d’incidents dans certaines circonscriptions, entraînant l’interruption momentanée du vote. 

A Man, dans l’Ouest du pays, la mission mentionne que des incidents ont eu lieu, mais le calme est revenu. En outre, de brèves échauffourées sont survenues au Plateau, à Marcory et à Port-Bouet sur la possibilité pour les représentants des candidats de détenir une copie du listing électoral. 

Le jour du scrutin, la Fondation indique avoir observé à l’ouverture des bureaux, sur 562 lieux de vote soit 5,22% correspondant à 1802 bureaux de vote, un taux de 8,14% sur l’ensemble du territoire national, principalement en milieu urbain. 

Il ressort selon ces observations que 85% des bureaux ont ouvert à l’heure d’ouverture réglementaire (8h00 GMT, heure locale), alors que 15% ont ouvert au-delà de l’heure légale avec des retards n’excédant pas plus d’une heure.

Selon les rapports, les retards constatés étaient dus au « mélange des bulletins des candidats entre les bureaux de vote notamment dans les circonscriptions 73 et 74 dans la zone de Bondoukou et au retard du personnel de la CEI (à Marcory, Biankouma, Duekoué, Abobo…) », a-t-il fait observé. 

Sur la participation électorale, la mission souligne que contrairement à l’élection présidentielle qui a connu un appel au boycott, les électeurs de toute tendance et obédience politique ont pris part à ce scrutin législatif.

« Si la campagne électorale a été globalement apaisée et ouverte, il faut toutefois observer qu’ elle a été émaillée par endroits d’incidents circonscrits sans impact majeur sur le déroulement global », a relevé M. Coulibaly Sibiri. 

La Fondation Djigui La Grande espérance note par ailleurs, avec regret le faible taux de participation des femmes à ces élections législatives malgré les dispositions définies dans le protocole de Maputo, ratifié par la Côte d’Ivoire. 

La mission d’observation note avoir enregistré 210 femmes candidates titulaires et 242 suppléantes sur 1300 dossiers de candidatures pour 255 sièges. Le taux de candidatures féminines passe de 10,56% à 12,27% en 2011 et 14,54% en 2021, soit une progression de 2,27%.

La Sodeci fait don de kits médicaux à un centre de santé à Séguéla

En vue d’une meilleure prise en charge des patients, la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci) a offert, il y a quelques jours, des équipements médicaux au centre urbain Dominique Ouattara de Séguéla, dans le nord-ouest du pays, selon une note de l’entreprise.

« Cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre de la politique RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) portant entre autre sur notre implication dans la communauté et le développement local » a déclaré le directeur général de la Sodeci, Ahmadou Bakayoko.  

Ce soutien à l’endroit du centre de santé de Séguéla se veut une initiative qui traduit l’engagement de l’entreprise en faveur du bien-être des populations partout en Cote d’Ivoire, à l’instar de toutes les actions sociales et citoyennes de la société.  

La société a apporté une contribution en matériels médicaux s’élevant à hauteur de 4 793 000 FCFA pour soutenir le fonctionnement de cet établissement de santé, tout en  répondant aux attentes des parties prenantes.

Ce don est constitué de boîtes d’accouchements complètes, de boites de pansement, aspiration de mucosite (bébé-enfant), de tensiomètres électriques, de tensiomètres stéthoscopes, de thermomètres infrarouges, de pèse personne, de  pèse bébé et d’écho doppler.

Il comprend également des lampes chauffantes, paravents 3 volets, des agitateurs d’hémoglobine, des embouts bleu P/500, embouts jaune P/1000, des tubes à hémolyse P/500, tubes rouges P/100, tubes violets P/100, tubes gris P/100, diluants URIT 20 L, Lyse URIT et Rinse URIT. 

M. Ahmadou Bakayoko avait à ses côtés une délégation de la société, composée du directeur de l’exploitation intérieur, du directeur régional, du sous- directeur RSE et des équipes en charge de la communication.

Le directeur départemental de la santé, Dr Vé Blé Jérôme, après avoir réceptionné le matériel, a exprimé toute sa gratitude et sa reconnaissance à la Société de distributrice d’eau de Côte d’Ivoire. 

Ces équipements visent notamment à l’amélioration des conditions de vie des populations, à contribuer à la bonne santé des populations, et à favoriser les soins de  proximité avec la population. 

Des autorités administratives et politiques de la ville ont aussi pris part à la cérémonie de remise des dons, parmi lesquelles le préfet de Séguéla Karim Diarrassouba et le président du Conseil régional du Worodougou, Boiké Fofana.  

Le maire de la cité, Diomandé Lancina, a également participé à la cérémonie, ainsi que le directeur régional de la Santé, Dr Brou Gbotto Raymond, le directeur départemental de la santé et le directeur du CHR de Séguéla Konaté Pelaya Moussa. 

Météo: la Côte d’Ivoire connaît une vague de chaleur

Les mois de février et mars en Côte d’Ivoire sont les plus chauds, ce qui engendre actuellement une vague de chaleur dans le pays, indique une note de la Société d’exploitation de développement aéroportuaire, aéronautique, météo (Sodexam).

Sur la période du 8 au 15 mars 2021, de fortes chaleurs persistent sur l’Afrique du nord et le sud-ouest Sahel, précise la Sodexam qui relève que « les températures restent au-dessus de la moyenne climatique au Nord et au Centre-Nord de la Cote d’Ivoire ».

Ces fortes chaleurs sur le pays sont des phénomènes cycliques, mentionne la Sodexam. De ce fait, durant les mois de février et mars, le rayonnement solaire est quasi direct et le ciel peu nuageux sur l’ensemble du pays. 

Ce rayonnement ajouté à la circulation atmosphérique favorise des élévations de température sur le pays, relève cet organisme, qui prévient que ces fortes chaleurs seront aussi régulées par les pluies orageuses prévues sur la Côte d’Ivoire.  

En fonction de la position géographique, des villes devraient connaître des rayonnements solaires relativement différents. Les températures maximales pour le District d’Abidjan devraient afficher des tendances supérieures à 37°C.

La ville de Bouaké, dans le centre du pays, elle connaïtra pour ces mois de février et mars des températures supérieures à 38°C. C

ette vague de chaleur pourrait engendrer une forte consommation d’électricité, d’eau et de carburant etc.

La Sodexam est une société d’État, chargée de la gestion, de l’exploitation et du développement des aéroports, de la météorologie et des activités aéronautiques en Côte d’Ivoire.

La structure est également chargée de toutes opérations industrielles, commerciales, mobilières, immobilières et financières permettant de développer les 15 aéroports et les 14 stations météorologiques de l’intérieur du pays. 

Législatives ivoiriennes: la CEI travaille «en toute transparence» ( Kuibiert)

Le président de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, qui a voté samedi au Lycée Sainte-Marie de Cocody à l’Est d’Abidjan pour les élections législatives ivoiriennes a assuré candidats et électeurs de ce scrutin que son institution «travaille en toute transparence».

«C’est la loi qui prescrit à la CEI de donner la possibilité à tout candidat ou parti politique ayant parrainé une candidature de se voir délivrer le listing électoral de la circonscription électorale concernée. Donc quand ils viennent, ils font la demande au président de la CEI et celui-ci ordonne à l’imprimerie nationale de leur tirer copie ou exemplaire de la liste électorale concernant la circonscription concernée», a entre autres, expliqué M. Coulibaly-Kuibiert après avoir accompli son devoir civique. 

Selon lui, « le fait de détenir un listing relatif à la liste électorale ne pose pas de problème. Ce n’est pas une irrégularité ». Par ailleurs, M. Coulibaly-Kuibiert a également fait savoir  que le fait d’avoir dans un bureau de vote, la liste d’émargement de la distribution de la carte d’électeur et la liste d’émargement relative au vote  « n’est pas irrégulier  ». 

Plus de sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes dans le cadre de ces élections législatives pour élire les 255 députés que compte l’Assemblée nationale ivoirienne. 

Législatives ivoiriennes : forte mobilisation des électeurs au Plateau

Le scrutin législatif ivoirien s’est ouvert samedi à 08h (heure locale et GMT) sur l’ensemble du territoire de la Côte d’Ivoire avec une forte mobilisation des électeurs au Plateau, le quartier administratif d’Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

En effet, dans cette commune qui est également le centre des affaires d’Abidjan, l’ambiance n’était pas celle des jours ordinaires. Ainsi l’on a pu constater plusieurs mini-cars transportant des électeurs vers leurs centre de vote dans ce quartier. Que ce soit au Collège Notre Dame ou au Collège moderne, deux centres  de vote de cette commune, les électeurs se bousculaient peu avant la mi-journée pour accomplir leur devoir devoir civique. 

Contrairement à la commune du Plateau, les électeurs ont manifesté peu d’engouement à Yopougon, un quartier populaire à l’ouest d’Abidjan.  « Il n’y pas trop d’engouement. C’est un peu lent », a dit à APA, M. Doumbia, l’un des superviseurs de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) dans le centre du Lycée moderne d’Andokoi qui compte neuf bureaux de vote. 

Le même constat a été fait au groupe scolaire mosquée de Wassakara, un autre centre de Yopougon où l’affluence des électeurs a été jugée moyenne par M. Coulibaly, l’un des présidents des neuf bureaux de vote de ce centre. 

Aux environs de 14h ( heure locale et GMT), a-t-il fait savoir à APA, à peine la moitié des électeurs inscrits dans son bureau de vote avaient accompli leur devoir civique. Quelque 1511 candidats dont 1305 hommes et 206 femmes s’affrontent pour ce scrutin législatif pour 255 sièges de députés à pourvoir.

Législatives: des heurts font trois blessés à Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan

Trois personnes ont été blessées dont un dans un état critique à la suite d’heurts, samedi, dans un centre de vote à Port-Bouët, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, selon des témoins.

L’incident s’est déroulé à 7h30 GMT (heure locale), peu avant 8h00, heure d’ouverture réglementaire des bureaux de vote du Centre du Groupe scolaire Selmer Vridi. Selon Franck Anouan, blessé au genou et qui se réclame de l’opposition, ils ont été agressés par une trentaine d’individus non identifiés.  

Ces derniers, dira-t-il, sont venus à bord de deux véhicules de type 4×4 pick up, munis de marchettes et de bois. Et, alors qu’il allait « défendre » le chef de la sécurité du camp du Pdci, Jule Assalé, il a pris un coup au genou. 

L’on enregistre trois blessés dont l’un  a été évacué au Centre hospitalier universitaire  (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, a-t-il ajouté.   

Relatant les faits, M. Jule Assalé, blessé au doigt, a déclaré : « nous nous sommes faits surprendre par des éléments venus avec des bois, des machettes et qui nous ont attaqué sauvagement ».

M. Assalé a fait savoir que le militant de leur bord se trouvant dans un état critique, devrait « subir une intervention chirurgicale ». Peu après les échauffourées, le scrutin a poursuivi son cours normal. 

Interrogé, Coulibaly Yamoussa, commissaire à la Commission électorale indépendante locale, a expliqué que « les échauffourées étaient dues au fait que les représentants de l’opposition ont amené un listing qui semble-t-il date de 2018 ».

L’opposition s’est emmenée avec son listing, « demandant que quand un électeur arrive, son nom soit dit à haute voix pour qu’ils constatent que l’électeur est sur leur listing, sinon ils vont s’opposer au fait qu’ il vote », a expliqué M. Coulibaly.

« C’est devant ces désaccords qu’il y a eu des échauffourées », a poursuivi M. Coulibaly Yamoussa, qui a soutenu « qu’il y a un seul listing référentiel qui prévaut pour la situation, c’est le listing qui a été donné par la CEI ».

A Marcory (Sud d’Abidjan), le scrutin s’est déroulé dans le calme. Au terme de son vote à l’EPP Grand Moulin de Biétry, Georges Yves Monney, candidat du Rhdp (pouvoir), a assuré donner la majorité à son parti, présidé par Alassane Ouattara, pour poursuivre l’oeuvre de construction du pays.

« Le sentiment que j’ai, c’est un sentiment de joie. J’ai fait un peu le tour des centres de vote et j’observe de petites poches de regroupement çà et là que l’adversaire est en train de préparer, parce que nous savons qu’au terme de ce scrutin, ça sera le Rhdp » qui gagnera, a-t-il affirmé. 

Au niveau de Kouassi, toujours dans le Sud d’Abidjan, le maire de la commune, Cissé Bacongo, candidat du Rhdp (pouvoir) pour ces législatives, a jugé dans la matinée « acceptable » le taux de participation après des visites de plusieurs bureaux de vote.

« Je suis très confiant, mais je reste très vigilant de sorte à m’assurer que les choses se passent bien, dans la paix et la tranquillité », a-t-il laissé entendre, tout en soulignant que « pour le moment tout se passe bien, dans la sécurité et même dans la bonne humeur ».

Les bureaux de vote ferment à 18h00. Mais, là où des retards ont été constatés, il devraient poursuivre de sorte à faire 10 heures de vote réglementaire. A travers ce scrutin, les Ivoiriens devront choisir 255 députés sur les 1232 candidats retenus. 

Côte d’Ivoire : Ouattara demande une union de prière pour Hamed Bakayoko

Le président ivoirien Alassane Ouattara a demandé samedi à Abidjan, une union de prière des ivoiriens pour le premier ministre Hamed Bakayoko évacué en France depuis le 17 février dernier pour des raisons de santé.

 « Nous, nous prions pour qu’il ( Hamed Bakayoko) recouvre la parfaite bonne santé. Et je demande à tous nos concitoyens, au  gouvernement, à ses collaborateurs, à ses proches, que nous soyons tous en prière pour la bonne santé de mon fils, le premier ministre et un bon retour en Côte d’Ivoire », a souhaité M. Ouattara. 

Il s’exprimait à l’issue de son vote pour les législatives ivoiriennes au Lycée Sainte Marie de Cocody ( Est d’Abidjan) où il était en compagnie de son épouse Dominique Ouattara. 

Par ailleurs, le président ivoirien qui dit avoir rendu  visite  « à maintes reprises », au premier ministre Hamed Bakayoko lors de son récent séjour en France, a indiqué que « compte tenu de son état de santé,  je lui ai demandé, et ses médecins pensent la même chose, qu’il devra rester encore quelques temps en hospitalisation».

 Concernant l’élection législative, M. Ouattara a encouragé les ivoiriens à voter massivement, se félicitant de ce que ce scrutin législatif est la première élection pluraliste depuis 20 ans en Côte d’Ivoire.  

«  Je viens de voter pour l’élection législative. Je me réjouis de l’avoir fait et j’encourage tout nos concitoyens à le faire d’autant plus que c’est la première élection pluraliste depuis 20 ans parce que de 2000 à 2010 le Rassemblement des républicains ( RDR) n’avait pas pu participer aux élections législatives et de 2010 à 2020, le Front populaire ivoirien ( FPI) n’avait pas voulu participer au scrutin», a-t-il expliqué.

 En outre, M. Ouattara a souhaité que  « l’épisode malheureux  »  des élections présidentielles de 2010 et 2020  « soient définitivement derrière nous et  que les ivoiriens puissent choisir à compter de maintenant en toute quiétude et dans la paix leurs représentants». 

Selon le président ivoirien, ce scrutin législatif se déroule bien et  « il n’y a aucune tension dans l’air  ».  Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affrontent pour ces élections législatives en Côte d’Ivoire.

Législatives ivoiriennes : Bédié invite la CEI à «faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition) qui a voté samedi aux environs de 10h20mn ( heure locale et GMT) au Lycée Sainte Marie de Cocody ( Est d’Abidjan) pour les élections législatives ivoiriennes, a appelé la Commission électorale indépendante ( CEI), l’organe électoral ivoirien, « à faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie ».

« Je viens de voter et j’invite tous les ivoiriens  à se rendre massivement aux urnes pour donner leurs voix à leurs candidats. Je profite pour lancer un appel à la CEI pour que tout ce processus se déroule de façon paisible et de faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie et de troubles», a dit M. Bédié après son vote. 

Poursuivant le président du PDCI qui était en compagnie de son épouse, a également invité le gouvernement ivoirien à prendre toutes les mesures nécessaires pour la sécurisation de ce scrutin. 

Par ailleurs, il a demandé à l’exécutif ivoirien de prendre des mesures  « pour empêcher les troubles et aussi les microbes et encagoulés qui empêchent les électeurs de voter librement  ». 

Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affrontent pour ce scrutin législatif en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: ouverture des bureaux de vote pour les législatives

Les bureaux de vote pour les élections législatives en Côte d’Ivoire, ont ouvert samedi à Abidjan, la capitale économique, et à l’intérieur du pays à 8h00 GMT (heure locale), un scrutin inclusif et ouvert depuis 26 ans.

A Marcory, une commune située dans le Sud d’Abidjan, l’on observait une affluence dans certains centres de vote. Depuis 7h00, des électeurs ont pris d’assaut des lieux de vote pour exprimer leur devoir citoyen.

Cependant, quelques retards étaient constatés. A l’École publique primaire (EPP) Grand Moulin de Bietry, le bureau de vote 5 a ouvert à 8h55, en raison d’une lenteur dans la mise en place des kits de vote. 

Binaté Assane, un jeune électeur,  qui vient d’accomplir son droit de vote dans un autre bureau, se dit « heureux ». Dans ce quartier huppé de cette commune, les électeurs venaient au compte-goutte dans la matinée. 

Pour ces élections législatives, la Commission électorale indépendante (CEI) indique que 1232 candidatures ont été retenues après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel.

L’Assemblée nationale ivoirienne compte 255 sièges. Les Ivoiriens sont appelés à élire leurs représentants à l’hémicycle dans 205 circonscriptions à travers le territoire national. 

Les charges du ministre de l’Intérieur contre Sonko à la Une

Les quotidiens sénégalais reçus, ce samedi à APA, mettent le focus sur la sortie du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, sur les manifestations suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage.« Sanctions contre les auteurs de troubles, menaces contre Sonko-L’Etat se radicalise », titre L’As, dans lequel journal, Antoine Félix Diome soutient : « Toutes les personnes auteurs d’actes criminels seront recherchées, arrêtées et traduites devant la justice ».

Selon ce journal, le ministre de l’Intérieur parle de « conspirations contre l’Etat et de terrorisme ».

Faisant état de « réquisitoire à charge », Le Quotidien écrit que « Diome charge Sonko » et condamne des « actes de terrorisme et une conspiration ».

« Sonko inculpé pour appel à l’insurrection. Au moins cinq morts dans les violences et plusieurs arrestations », rapporte le journal, soulignant que l’Etat va retirer l’agrément de la fondation Osiwa pour financement au mouvement citoyen « Y’en a marre ».

« D’un fait divers à des actes de terrorisme-Le ministre de l’Intérieur alourdit le dossier Sonko. Antoine Diome parle d’actes de terrorisme, voies de fait, saccages et pillages, réunions, regroupements, conspirations contre l’Etat », détaille Vox Populi en première page.

« Actes de terrorisme », renchérit Les Echos, constatant que la défense de l’opposant est « ivre de rage » après avoir été interdite d’accès au bureau du doyen des juges qui a collé le délit de l’insurrection à Ousmane Sonko.

De ces manifestations pour la libération de Sonko, acte 3, le journal Libération note que « la liste macabre s’allonge » avec des morts à Dakar et à Bignona où Famara Goudiaby, un jeune de 23 ans, a succombé après Cheikh Ibrahima Coly.

Toutes choses qui poussent L’Observateur, qui dénombre déjà quatre morts, à s’exclamer : « A mort la violence ! »

Pour Walf Quotidien, à Dakar, Thiès, Mbacké, Ziguinchor, « la chienlit s’installe », faisant dire à Sud Quotidien que « la rue dicte sa loi ».

Décès à Abidjan de Colette Irié Lou , une femme leader du monde agricole

Colette Irié Lou, une femme leader du monde agricole en Côte d’Ivoire, est décédée vendredi à Abidjan des suites d’une hospitalisation.

Son décès est survenu au Centre hospitalier universitaire   (CHU) d’Angré, dans l’Est d’Abidjan, indique la direction de la communication de la Fédération qu’elle dirige.

Mme Collette Irié Lou est la présidente du Conseil d’administration de la Fédération nationale des sociétés coopératives du vivrier en Côte d’Ivoire (Fenascovici). 

Femme d’affaires, elle fait partie des figures de proue du leadership féminin en Côte d’Ivoire. Vendeuse de fruits et légumes, elle a réussi à fédérer des entités coopératives du pays.

La Côte d’Ivoire reçoit 50 000 nouvelles doses de vaccin contre la Covid-19

Le Côte d’Ivoire a réceptionné à l’aéroport international Félix Houphoüet Boigny d’Abidjan, 50 000 nouvelles doses de vaccin contre la Covid-19, a appris APA vendredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Selon une note d’information du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, ces nouvelles doses de vaccin anti-covid 19 qui ont été offertes par le gouvernement indien à travers son ambassadeur en Côte d’Ivoire, Salias Thangal, ont été réceptionnées par Pr Joseph Acka, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique. 

Lundi dernier, rappelle-t-on, les autorités ivoiriennes ont réceptionné 504 000 doses de vaccins AstraZeneca/Oxford via le mécanisme Covax. Le vaccin AstraZeneca sera administré en deux doses espacées d’un mois. 

Pour la première phase de vaccination, la campagne va concerner uniquement le District d’Abidjan qui constitue l’épicentre de l’épidémie au niveau du pays avec 95% des cas positifs.

 Ainsi cette première phase de vaccination contre la Covid-19, selon les autorités ivoiriennes, concerne le personnel de santé, les forces de défense et de sécurité et les enseignants. Les personnes âgées de plus de 50 ans feront l’objet de la deuxième phase et celles de 18 à 49 ans, la troisième phase.

Une ONG ivoirienne appelle Ouattara et Bédié à « reprendre sans délai le dialogue »

Le président de la Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), Rémi Ebrin Yao, a appelé vendredi Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié à « reprendre sans délai le dialogue’ afin de « préserver l’unité nationale », lors d’un point de presse à Abidjan.

« Nous invitons MM. Henri Konan Bédié, président de la CDRP (la plateforme de l’opposition), et le président Alassane Ouattara à reprendre sans délais le dialogue direct et franc entamé, en associant tous les partis politiques y compris la société civile significative, afin de préserver l’unité nationale garant d’une paix durable », a dit M. Yao.  

Selon le président de la PEC-CI, « la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de sa léthargie de démocratie » et la meilleure manière de créer un État de droit, c’est d’associer pleinement la jeunesse qui représente plus de 70% de la population ivoirienne ainsi que toutes les forces vives de la nation à la gestion du pays. 

A l’orée des élections législatives prévues le 6 mars 2021, la plateforme invite « le peuple de Côte d’Ivoire, et plus particulièrement la jeunesse ivoirienne à sortir massivement pour exprimer en toute liberté son droit de vote », a lancé M. Rémi Ebrin Yao. 

Il a en outre appelé « le peuple souverain de Côte d’Ivoire et plus particulièrement la jeunesse à l’apaisement, à la mobilisation totale et à éviter les troubles, afin qu’au soir du samedi 06 mars 2021, la démocratie sorte vainqueur de cette élection tant attendue, qui constitue un premier test vers un Etat de droit ».  

La PEC-CI est une organisation des jeunes de la société civile ivoirienne. C’est pourquoi « nous demandons à toute la jeunesse ivoirienne de s’approprier cette élection en évitant les violences d’où qu’elles viennent », a-t-il déclaré.  

Pour M. Ebrin Yao, il est du devoir des jeunes de Côte d’Ivoire de ne pas être des instruments de fraude au cours de ces élections législatives, tout en les invitant à être vigilants dans tous les bureaux de vote.

La Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI) regroupe 35 Organisations de la société civile ivoirienne. Son objectif est la recherche de l’épanouissement de la jeunesse dans un État démocratique.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé fin décembre 2020, dans un discours à la nation, un dialogue avec son aîné Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et doyen d’âge de l’opposition. 

Les deux personnalités s’étaient déjà rencontrées après le boycott électoral de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, par l’opposition qui a refusé de participer au scrutin. Leur entrevue avait brisé le mur de glace. 

Les élections législatives ivoiriennes de 2021, les plus ouvertes depuis 26 ans

Les élections législatives ivoiriennes de 2021, prévues le 6 mars, sont les plus ouvertes et inclusives depuis 26 ans, en raison de la participation de tous les grands partis politiques, ce qui élève le niveau de compétition et aussi le risque de conflits.

Depuis 1995, il n’y a pas d’élection législative qui a mis autant en compétition tous les partis politiques, notamment le parti de Alassane Ouattara, celui de Laurent Gbagbo et de l’ex-président Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), l’ex-parti unique.  

En 2000, des candidatures ont été rejetées ce qui avait conduit au retrait de certains partis, tel le Rassemblement des républicains (Rdr) dirigé par Alassane Ouattara. Il avait ordonné que ses partisans ne prennent pas part au scrutin, estimant que l’élection n’était pas ouverte.

Au lendemain de la grave crise postélectorale de 2010-2011, Alassane Ouattara accède au pouvoir, suite à une alliance avec le Pdci. Le Front populaire ivoirien  (FPI, opposition), le parti de Gbagbo boycotte les législatives ainsi que celles de 2016.

Aujourd’hui, le paysage politique a changé. Le Pdci qui a refusé d’intégrer le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, la coalition au pouvoir), présidé par M. Ouattara s’est rapproché du FPI, une stratégie visant la conquête du pouvoir d’Etat. 

Des législatives ouvertes  

Pour ces élections législatives 1232 candidatures ont été retenues après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel pour 255 sièges à pouvoir à l’Assemblée nationale au terme du scrutin qui devra se dérouler dans les 205 circonscriptions à travers le pays.

En dépit du boycott électoral de l’opposition lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, tous les partis de l’opposition ont à la faveur du dialogue entre le gouvernement et l’opposition, décidé d’aller en rang serré à ces élections législatives pour contrôler le pouvoir législatif.

En démocratie, l’action législative est primordiale pour une parfaite exécution de sa vision, à défaut de faire des compromis avec le parti qui a une forte coloration à l’hémicycle, d’où l’enjeu de ces élections.

Le Rhdp a présenté 254 candidats titulaires avec leurs suppléants, tandis que les principaux partis de l’opposition n’ont pas couvert tous le territoire. Le parti au pouvoir est conscient que la bataille est rude et a dû intégrer parmi les candidats titulaires des personnalités locales.

Enjeux du scrutin et risques de conflits 

L’opposition, qui reproche au président Ouattara de s’être présenté au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 en violation de la Constitution, ne va pas faire de cadeau à l’actuel chef de l’Etat si elle tient le pouvoir législatif qui lui donne de remettre en cause les lois du pays.

Pour mener à bien ses projets, le pouvoir veut continuer de diriger le Parlement. Mais, pour ce faire, il devra convaincre les électeurs mais dans les fiefs de l’opposition pour gagner plus de sièges.

Selon des missions d’observation, le climat socio-politique est globalement « calme », mais il existe des foyers de tension, malheureusement exacerbés par des discours à tendance tribale ou régionale de la part de certains candidats. 

Aube Nouvelle, une organisation non gouvernementale conduite par l’ex-préfet d’Abidjan,  Vincent Toh Bi, note sur sa page Facebook des « incidents sans blessés à Adjamé, Plateau, Dahouo (Vavoua ), Guibéroua, Assikoi et Moapé (Adzope), Zouan Hounien, Affery, Bangolo ».

L’organisation qui a dressé une cartographie des zones à risques appelle à la plus grande vigilance dans des circonscriptions qu’elle considère à risques d’affrontements localisés:  Yopougon, Plateau, Port-Bouët, Anyama, Adjamé, Koumassi, Treichville, Grand-Bassam.

Elle note également comme zones à risques « Bonoua, Divo, Oumé, Guibéroua, Duékoué, Attiégouakro, Affery, Agboville, Daloa, Zuénoula, Man, Bongouanou, Adzopé, Tiébissou, Lakota, Gagnoa, Bondoukou », et note que cette cartographie peut être évolutive.

« Cependant, eu égard aux enjeux, des conflits peuvent éclater dans n’importe quelle circonscription électorale, en dehors de celles citées plus haut », mentionne l’ex-préfet d’Abidjan qui appelle les forces de l’ordre à plus de vigilance.

« Nous appelons donc la CEI (Commission électorale indépendante) à travailler avec le plus grand professionnalisme, dans la justice, l’équité et le respect des textes, procédures et modes opératoires », lance-t-il.

Les populations étant des acteurs majeurs dans un vote électif « nous demandons de la retenue de la part des populations et des partis politiques, en cas de différence d’appréciation » et « demandons la plus grande vigilance aux forces de sécurité », a-t-il insisté.

Cette élection s’annonce épique. Selon Aube Nouvelle l’on a enregistré des destructions d’affiches de campagne à Agboville, Guibéroua, Plateau, Yopougon, Port-Bouët. Et, des candidats surtout indépendants font état d’intimidations proférées à leur endroit dans quelques circonscriptions.

Une candidate indépendante a été agressée à Zanzra (Département de Zuénoula),  note l’ONG qui relève une « altercation entre partisans de candidats d’une même liste à Koumassi », dans le Sud d’Abidjan entre des candidats du Rhdp.

Présidence CAF: Jacques Anouma renonce à sa candidature

L’Ivoirien Jacques Anouma, a annoncé vendredi, avoir décidé de renoncer à sa candidature pour l’élection à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), sur la RTI 1, la télévision publique ivoirienne.

« Après mûre réflexion, concertations et consultations, inspiré par les valeurs d’entente, d’union que la Côte d’Ivoire a toujours promues (…) j’ai décidé de renoncer à ma candidature », a déclaré M. Jacques Anouma au journal télévisé de 20h.

Il a expliqué être « convaincu qu’il est aujourd’hui préférable de créer les conditions d’un rassemblement des meilleures intelligences afin de faire triompher l’intérêt collectif du football africain ».

Bien qu’ayant réussi à faire adhérer nombre de personnes à sa candidature, Anouma estime qu' »en réalisant cette union sacrée des meilleures volontés africaines autour de la CAF avec un programme commun (les candidats) pourront contribuer ensemble à son redressement ».  

« Je le ferai avec l’expérience qui est mienne, toujours soucieux des intérêts de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique. C’est ainsi que je mettrai mon expérience unique du football continental et mondial au service de la nécessaire reconstruction du football africain et de l’organisation prochaine de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté. 

Il a en outre adressé ses sincères remerciements à toutes les files et fils du continent africain qui lui ont exprimé « sympathie et attention durant ce parcours exaltant ».

L’ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a aussi exprimé sa gratitude à Alassane Ouattara ainsi qu’au Premier ministre Hamed Bakayoko ainsi qu’ à l’ensemble du gouvernement.

Pour accompagner sa candidature, un Comité des sages avait été mis en place, avec une équipe de campagne. En dépit de ce revirement, il dit croire « en une Afrique du football uni, forte et respectée ».  

« Demain, je ferais tout pour remporter aux côtés de la prochaine équipe dirigeante issue des accords, la victoire cruciale de la renaissance de la Confédération africaine de football », a t-il poursuivi.

Une rencontre des candidats est prévue samedi à Nouachott, en Mauritanie, en vue d’accorder leur violon sur un « programme commun » dont les réflexions ont débuté la semaine derrière ensemble à Rabat.

Au Maroc, ils ont « paraphé un accord de principe sur la manière de diriger la CAF avec à la base un programme commun à tous les candidats » et ce programme devrait être débattu pour « finalement arriver à un accord définitif ». 

« Tous les candidats seront présents avec des fédérations sœurs pour parachever le début des accords de rabat qui deviendra un accord qui sera porté par l’ensemble des associations nationales », a-t-il fait savoir. 

Côte d’Ivoire: prolongation de l’hospitalisation d’Hamed Bakayoko en France

La présidence ivoirienne a annoncé vendredi dans un communiqué transmis à APA, la prolongation de l’hospitalisation du Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko en France où il séjourne depuis mi-février pour des raisons de santé.

« Au cours de son séjour ( En France), le Président Alassane Ouattara a rendu visite au Premier ministre, Hamed Bakayoko, actuellement hospitalisé à Paris. Compte tenu de l’état de santé du Premier ministre, il a été recommandé une prolongation de son hospitalisation », a indiqué l’exécutif ivoirien.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, a effectué un séjour en France du 26 février au 4 mars dernier  au cours duquel il a eu un entretien suivi d’un dîner avec le président  français Emmanuel Macron.

Depuis le 18 février dernier, Hamed Bakayoko, le chef du gouvernement ivoirien, par ailleurs ministre de la défense, séjourne à Paris en France pour des raisons de santé.

 Selon la primature ivoirienne, M. Bakayoko devrait y effectuer une série d’analyses médicales et observer par la suite, un repos médical avant de rejoindre Abidjan.

Législatives ivoiriennes: la CEI dénonce des propos d’une «extrême gravité» de Lida

La Commission électorale indépendante (CEI) , l’organe électoral en Côte d’Ivoire a condamné vendredi dans un communiqué des propos d’une «extrême gravité» de Moïse Lida Kouassi, un candidat de l’opposition ivoirienne aux prochaines élections législatives à Lakota (Centre-ouest du pays ) à l’endroit de son adversaire du parti au pouvoir.

Selon  la CEI,  M. Lida a tenu des propos d’une  « extrême gravité» dans une vidéo abondamment diffusée sur les réseaux sociaux où l’on entend s’en prendre à un autre candidat de ladite circonscription.  

« Il dénonce notamment le parachutage de ce dernier dans une circonscription dont il ne serait pas sociologiquement originaire et lui recommande d’aller se présenter chez lui et de laisser le poste aux autochtones », a fait savoir la Commission électorale.  

« La CEI condamne ces propos qui portent atteinte à la Constitution et violent le Code pénal, ainsi que le Code de bonne conduite des partis et groupements politiques, des candidates et candidats aux élections en Côte d’Ivoire», a dénoncé l’institution électorale ivoirienne. 

Ainsi l’organe électoral estime que les propos tenus par le candidat Lida Kouassi   « sont de nature à troubler le climat de paix sociale et affecter l’unité nationale. Ils sont surtout indignes d’un candidat aux élections législatives », a ajouté le communiqué.

 La CEI, a poursuivi le texte, interpelle par conséquent, l’observatoire du Code de bonne conduite sur de tels discours qui tombent, de son avis, sous le coup d’une qualification pénale. M. Lida Kouassi Moïse, rappelle-t-on, est le candidat titulaire investi par le Groupement politique Ensemble pour la démocratie et la Souveraineté ( Eds), une plateforme de l’opposition ivoirienne proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. 

Le scrutin législatif ivoirien est prévu samedi dans 22 135 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire ivoirien pour élire 255 députés. Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affronteront au cours de ce scrutin.

Législatives ivoiriennes: le climat socio-politique « reste tendu » dans des localités (observateur)

Indigo, une mission d’observation, note un climat pré-électoral apaisé en Côte d’Ivoire, mais relève cependant un contexte socio-politique qui « reste tendu » dans des localités à quelques heures des élections législatives du 6 mars 2021.

« A l’approche du scrutin législatif prévu le 6 mars 2021, Indigo Côte d’Ivoire note avec regret que le contexte socio-politique reste tendu dans 30% des localités d’observations », indique l’organisation dans une note transmise à APA.  

Selon l’Organisation non gouvernementale « ces tensions restent particulièrement palpables dans les régions de l’Iffou, du Gbeke, du N’zi et de la Marahoué », dans l’Est et le Centre de la Côte d’Ivoire, des localités où il avait été relevé un fort boycott électoral lors de la présidentielle du 31 octobre 2020.  

Dans son observation, Indigo mentionne « des incidents sécuritaires, mais aussi en lien avec le choix des candidats » et « des incidents en lien avec le choix des candidats au sein des partis politiques pour les élections législatives observés dans 15 % des localités d’observation, notamment dans la région du Worodougou, de la Bagoué, du Folon pour la zone Nord, et les régions du Bélier, de l’Iffou pour la zone centre ». 

Les observateurs d’Indigo Côte d’Ivoire ont aussi relevé « des incidents sécuritaires, notamment des actes d’agressions par des individus utilisant des armes légères, dans 18% des localités, principalement à Abidjan », poursuit le texte.  

Toutefois, l’organisation fait remarquer que les échanges entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, et le dialogue entre le gouvernement et l’opposition, ont favorisé un environnement apaisé du climat socio-politique dans le pays.  

Indigo Côte d’Ivoire note « dans l’ensemble que l’accalmie de l’atmosphère sociopolitique consécutive à la rencontre entre les présidents Ouattara et Bédié, puis au dialogue politique pouvoir/opposition qui perdurent dans le temps. Ce qui a contribué à un environnement pré-électoral relativement apaisé, contrairement au dernier scrutin présidentiel » tenu le 31 octobre 2020.  

L’Organisation non gouvernementale qui enregistre une « baisse relative des tensions socio-politiques » après la reprise du dialogue politique, indexe la responsabilité des acteurs politiques dans l’apaisement du climat social. 

Elle relève à la suite des discours et actes des leaders « une désescalade de la violence, avec baisse de tensions communautaires en toile de fond dans la plupart des localités observées ».  

« Actuellement, on observe un environnement sociopolitique relativement calme dans 64% des localités observées, impliquant des initiatives de dialogue dans 29% des localités observées, malgré une très faible persistance d’appel à la violence de certains acteurs politiques contre leurs adversaires », mentionne le communiqué. 

La mission d’observation se félicite par ailleurs du déroulement de la campagne législative dans un « climat apaisé ». Et dans 92% des localités observées, des actions ont été menées par les acteurs politiques du RHDP (pouvoir) en vue de mobiliser leurs électeurs pour les prochaines échéances électorales législatives. 

« Il en est de même pour les acteurs politiques de l’opposition dont on a observé une mobilisation non négligeable dans 16% des localités observées », ainsi que les acteurs politiques indépendants qui ont mené également « des actions de mobilisation de leurs sympathisants dans 81 % des localités observées », renseigne l’ONG. 

La phase de pré campagne et campagne électorale a été marquée, selon les observateurs d’Indigo, par « des cas d’utilisation de moyens de l’Etat, principalement des véhicules, dans 18% des 120 départements observés, en violation de la loi électorale et du code de bonne conduite des partis et groupements politiques », fait observer l’organisation.  

Par ailleurs, elle s’inquiète du fait que « des acteurs politiques ont privilégié les références ethniques ou religieuses dans leurs discours et leurs relations aux populations dans 20% des départements ».  

Depuis mars 2020, Indigo, dans le cadre de sa mission d’Observation Long Terme (OLT), observe l’environnement sociopolitique avant, pendant et après le scrutin présidentiel de 2020 qui s’est déroulé dans un contexte de violences.

En vue de contribuer à créer les conditions d’un processus électoral inclusif, apaisé, transparent et sans violence pour les échéances électorales à venir, Indigo Côte d’Ivoire appelle à un dialogue entre toutes les franges de la société politique ivoirienne afin d’apaiser le climat et trouver des solutions pacifiques à leurs différends.

La mission d’Observation Long Terme (OLT) s’est appuyée sur une cohorte de 120 observateurs OLT répartis dans les 107 départements de l’intérieur du pays et dans les 13 communes du District d’Abidjan. 

Elle s’inscrit dans le cadre du Programme Transition et Inclusion Politique (PTI) mis en œuvre par le National Democratic Institute (NDI), avec l’appui financier de l’Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID). 

Les manifestations liées à l’affaire Sonko à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus, vendredi à APA, se focalisent sur les manifestations liées à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage.« Deux jeunes tués à Yeumbeul et Bignona-Folie meurtrière », rapporte Walf Quotidien, constatant des « écrans noirs sur Walf Tv et SenTv » dont les signaux sont coupés par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra).

A propos de ces « violentes manifestations dans le pays », Vox Populi note : « Déjà 3 morts : ça suffit ! Une fille poignardée par des manifestants agresseurs aux Parcelles, un jeune mécanicien abattu à Yeumbeul, un autre jeune tué à Bignona. Tous trois lors des manifestations ».

Libération ajoute : « Manifestations pour la libération de Sonko : 2 morts déjà ! »

Selon nos confrères, Cheikh Ibrahima Coly a reçu une balle en pleine région du cœur à Bignona ; capturé, un agent de sécurité de proximité sauvé de justesse après avoir été aspergé d’essence ; le domicile du Préfet caillassé.

Le Quotidien note « une journée mouvementée » et fait état de « chauds faits d’hiver ».

Ce journal révèle que le juge Mamadou Seck s’est désisté du dossier Sonko pour « convenances personnelles… » et des raisons familiales, poussant Samba Sall à décerner un mandat d’amener contre Sonko.

« Inacceptable ! », s’exclame L’Observateur, qui déroule le film de l’attaque du siège du Groupe futurs médias auquel il appartient.

Pendant ce temps, Sud Quotidien s’intéresse à la grande marche de l’opposition pour le respect de l’Etat de droit, ce jour et alerte : « Vendredi de tous les dangers ! »

« Violences, pillages, destruction de biens publics et privés…Le Gouvernement condamne et annonce des poursuites », conclut Le Soleil.

La facilitation des investissements, un pilier de la Zlecaf (CEA)

Les négociations imminentes de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) doivent se focaliser sur la facilitation des investissements.Stephen Karingi de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) qui a fait ce plaidoyer, estime que la facilitation des investissements devient de plus en plus un domaine d’intérêt dans le discours sur l’investissement en Afrique.

S’exprimant lors d’une table ronde virtuelle de haut niveau sur la facilitation des investissements pour le développement, M. Karingi, directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA, met l’accent sur les avantages et les défis des cadres internationaux de facilitation des investissements pour le développement des économies africaines.

Il fait remarquer que les Investissements directs étrangers (IDE) en Afrique ont diminué à la suite de la pandémie de COVID-19 et que les décideurs en matière d’investissement ont un énorme défi pour redresser la tendance.

« La facilitation des investissements sera essentielle pour promouvoir une plus grande valeur ajoutée et une plus grande industrialisation en Afrique qui, comme vous le savez, est l’un des piliers fondamentaux de la Zlecaf », a-t-il affirmé.

Dans son propre discours, la Directrice exécutive du Centre du commerce international, Pamela Coke-Hamilton, appelle à un « partenariat en action et un partenariat pour l’action » afin de faire face aux difficultés sanitaires et économiques créées par le Pandémie de covid-19.

« Nous devons mettre en commun nos ressources et notre expertise pour reconstruire les voies d’investissement en Afrique », la pandémie ayant laissé des effets dévastateurs sur l’investissement, illustrés par la baisse d’environ 40% des IDE africains en 2020, déclare Coke-Hamilton.

Des médias en ligne ivoiriens interpellés sur la diffusion d’images de présumés innocents

Sur quinze organes de presse en ligne monitorés entre le 1er et le 28 février 2021, l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), dans un rapport, dénonce des manquements relatifs à la diffusion d’images de présumés innocents.

« Sur 15 médias monitorés entre le 1er et le 28 février 2021, des manquements ont été relevés dans deux médias « , souligne l’OMENCI dans son rapport de février 2021. 

Selon cet observatoire « ces manquements ont été enregistrés dans deux articles « , et ceux-ci « portent essentiellement sur la violation de l’article 11 du code de déontologie du journaliste qui exhortent respectivement à ne jamais publier d’image sans s’être préalablement assuré qu’elle ne viole pas la présomption d’innocence ». 

« Nous constatons que malgré les interpellations sur ces types de manquements, il n’y a pas eu de changement au niveau des rédactions », note l’OMENCI qui relève qu’ils « reviennent à chaque fois dans les articles ».  

L’OMENCI est un organe technique d’autorégulation du Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), la faîtière de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Il est dirigé par un secrétaire exécutif, nommé par le président du REPPRELCI.

L’Observatoire a pour missions de faire le monitoring des médias numériques de Côte d’Ivoire, de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie. Durant le mois de février 2021 les 15 médias ont été suivis par l’équipe de monitoring selon une grille élaborée à cet effet.

L’équipe parcoure quotidiennement les articles publiés par ces médias afin de s’assurer que les productions journalistiques sont conformes aux textes et au code de déontologie. Tous les manquements constatés sont relevés.  

Pour renforcer le respect des règles du métier de journaliste et le professionnalisme dans les médias, l’OMENCI recommande dans ce rapport le renforcement des capacités des journalistes sur le code de déontologie du journaliste et le cadre réglementaire sur la presse en vue de leur appropriation effective.

Par ailleurs, il demande une facilité de l’accès des journalistes aux informations d’intérêt public et aux sources officielles, en communiquant notamment aux médias les contacts des responsables de l’information des différentes administrations.

Et ce, pour éviter la publication d’information incomplète, inexacte ou susceptible de contribuer à la manipulation de l’opinion ou à la désinformation, mentionne le rapport qui invite les journalistes à davantage de professionnalisme.

Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

La démocratie est «mise en congé» en Côte d’Ivoire, selon Yasmina Ouégnin

La démocratie a été mise en congé en Côte d’Ivoire, a estimé jeudi à Abidjan, Yasmina Ouégnin, une candidate de la liste Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition )- Ensemble pour la souveraineté et la démocratie ( EDS,opposition) aux législatives ivoiriennes du 06 mars prochain à Cocody, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan.

Elle s’exprimait dans un meeting de clôture de sa campagne électorale pour ce scrutin législatif en compagnie de son colistier, le candidat de EDS, Kety Lanciné Soumahoro.

 «  Aujourd’hui, la démocratie en Côte d’Ivoire a été mise en congé. L’équilibre des pouvoirs absolument rompu. Notre démocratie est mise à mal. Il est impérieux pour la survie de notre pays de revenir aux valeurs de la démocratie », a estimé la candidate de la liste PDCI-EDS.

 Selon elle, pour avoir un État démocratique en Côte d’Ivoire, les populations  de Cocody en particulier et de tout le pays en général, doivent porter leur choix  pendant cette élection sur les listes de l’opposition.

 « Le vote de samedi prochain est avant tout le vote du oui à la réconciliation nationale. Notre pays a mal parce que fracturé. 2020 a été émaillé de violence dans notre pays. Cela ne doit plus se répéter dans le pays d’Houphouët-Boigny», a exhorté Mme Ouégnin. 

Poursuivant, elle a soutenu que « nous sommes les derniers remparts sur lesquels la Côte d’Ivoire peut compter pour préserver les libertés acquises». Pour ce faire, elle a invité les électeurs  « à travailler pour une Côte d’Ivoire définitivement unie  ».

Avant elle, Kety Lanciné Soumahoro, son colistier de EDS, une plateforme de l’opposition qui a pour référent politique l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a appelé à son tour, les électeur à sortir massivement pour participer à ce scrutin de samedi prochain.

Par ailleurs, il a appelé ses adversaires à accepter les résultats qui sortiront des urnes. Ouverte depuis le 26 février dernier, la campagne électorale des élections législatives ivoiriennes, s’est achevée ce jeudi à minuit. Quelque 1511 candidats titulaires dont 1305 hommes et 206 femmes s’affronteront pour ce scrutin législatif prévu samedi prochain.

Côte d’Ivoire: 691 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés au terme de la campagne législative

Six cent quatre vingt et un (691) nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés jeudi au terme de la campagne pour les élections législatives en Côte d’Ivoire.

Selon le ministère de la Santé et de l’hygiène publique 691 nouveaux cas de Covid-19 ont été notifiés sur 3 518 échantillons prélevés soit 19,6 % de cas positifs, 208 guéris et deux décès.

A la date du 4 mars 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 33 976 cas confirmés dont 32 245 personnes guéries, 196 décès et 1 535 cas actifs, précise le bilan du ministère de la Santé. 

Mercredi, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 a connu un pic avec 356 cas de personnes infectées,  portant à 870 les cas actifs et les cas confirmés à 33.285. Un mort enregistré a accru les décès à 194. 

Or, le mardi 2 mars 2021, seulement 138 nouveaux cas ont été relevés. Les deux derniers jours de la fin de campagne pour les législatives ont enregistré une hausse remarquable des cas de positivité.

La Côte d’Ivoire a lancé lundi la campagne de vaccination contre la Covid-19, trois jours après avoir été le premier pays d’Afrique Francophone à recevoir 504.000 doses du vaccin AstraZeneca via le mécanisme Covax. 

Législatives ivoiriennes: la CEI juge la campagne « globalement satisfaisante »

La Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, juge « globalement satisfaisante » la campagne pour les législatives qui s’est déroulée du 26 février au 4 mars 2021.

« La période de campagne ouverte depuis le vendredi 26 février à 00 heure prend fin ce jour jeudi 04 mars à minuit. Elle se déroule de façon globalement satisfaisante », a déclaré Alain Dogou, 2e vice-président de la CEI, lors d’une rencontre avec des observateurs électoraux, jeudi. 

Il a fait marquer qu' »avec la confiance retrouvée, il y a lieu de constater que tous les partis politiques ivoiriens ont appelé à la participation effective aux élections législatives du 6 Mars 2021; (mais) mieux, le 18 février 2021 ils ont signé un code de Bonne conduite ». 

La Commission électorale, indiquera-t-il, a reçu 1291 dossiers de candidatures qu’elle a examinés, avant que la liste provisoire des candidats ne soit publiée le 31 janvier 2021.

Après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel, la CEI a arrêté la liste définitive des candidatures au nombre de 1232. Il ressort 1511 candidats titulaires dont 1305 hommes et 206 femmes.

Ces candidats compétissent pour 255 sièges à pouvoir dans 205 circonscriptions à travers la Côte d’Ivoire. Le pays est engagé depuis 2020 dans un cycle électoral qui a connu comme première échéance l’élection du président de la République qui a suscité beaucoup d’incompréhensions et plusieurs actes de violences. 

« Aujourd’hui, les incompréhensions ont trouvé des solutions grâce au dialogue politique entre tous les acteurs politiques et le gouvernement. L’environnement actuel est véritablement apaisé. Le processus se déroule convenablement », s’est-il réjoui. 

La CEI a accrédité pour les élections législatives du 6 mars 2021, une cinquantaine de structures pour observer l’intégrité du scrutin. 7212 badges d’accréditations ont été délivrés aux observateurs. 

Plus de 150 prisonniers jugés en Côte d’Ivoire depuis janvier (Officiel)

Plus de 150 détenus ont été jugés en Côte d’Ivoire depuis le début de l’année 2021, a révélé le ministère ivoirien de la justice et des droits de l’homme dans un communiqué transmis jeudi à APA.

« (…) En vue de résorber le nombre des détentions avant jugement, les juridictions criminelles ont commencé, depuis la nouvelle année, à tenir les sessions de jugement. A ce jour, les audiences tenues ont permis le jugement de plus 150 détenus », a indiqué le ministère de la justice. 

Ce communiqué intervient pour démentir l’information donnée par les  ONG dénommés respectivement  « Fédération Internationale de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (FIACAT) et l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture de Côte d’Ivoire (ACAT-CI), qui ont révélé lors d’un point de presse fin février dernier à Yamoussoukro ( Centre ivoirien), l’existence dans les prisons ivoiriennes de 486 cas de détention préventive injustifiée. 

Ces organisations ont ajouté  que «leur intervention a permis la mise en liberté de 92 détenus, la condamnation de 45 détenus, la transmission de 205 et de 41 dossiers respectivement à la Chambre d’instruction et au parquet pour règlement définitif. Elles ont conclu que 103 procédures sont en cours d’instruction», rapporte le communiqué.

 Le ministère ivoirien de la justice a « marqué sa surprise » face à ces déclarations  s’inscrivant en faux sur les chiffres données. 

«Les personnes détenues le sont en vertu de titre régulier. Dès le renvoi du détenu devant une juridiction de jugement, les délais de détention préventive ne s’appliquent plus (article 168 du Code de procédure pénale) ; de sorte que l’on ne saurait parler de détention injustifiée en ce qui concerne les détenus avant jugement», a précisé dans le communiqué le service de communication de ce département ministériel. 

Depuis l’entrée en vigueur du nouveau Code de procédure pénale, a expliqué auparavant le texte, des mesures ont été prises à l’effet d’assurer le contrôle du respect des délais de détention préventive et d’éviter ainsi les détentions injustifiées.  Les cabinets d’instruction, a ajouté le communiqué, s’attellent à observer scrupuleusement les délais légaux. 

Le ministère de la justice a conclu en rassurant l’opinion publique nationale et internationale  «sur le fait que les juridictions œuvrent à rendre la Justice dans des délais raisonnables». 

Législatives: le Pdci dénonce des actes de vandalisme dans des localités

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) dénonce des actes de vandalisme et des menaces visant ses militants et sa campagne pour l’élection législative du 6 mars 2021, dans certains circonscriptions.

« Dans certaines localités, à savoir Abobo, Toulepleu, Adjamé…, des actes de vandalisme ont été observés par endroits », a indiqué Niamkey Koffi, coordonnateur général du comité de gestion et de suivi des élections du 6 mars 2021 du Pdci, lors d’une conférence de presse.

Il a fait savoir que des affiches de candidats du Pdci ont été déchirées par des individus, tandis que des candidats subissent des menaces pour empêcher le bon déroulement de la campagne dans des localités. 

Pour M. Niamkey Koffi, cela est « en déphasage avec la démocratie », car tous les candidats ont tous le même droit, et autant les candidats du Rhdp (pouvoir) circulent, autant ceux de l’opposition peuvent le faire. 

« Au regard de cette situation, le Pdci et EDS (Ensemble pour la souveraineté), par la voix de leurs leaders respectifs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo interpellent les autorités compétentes à jouer leur rôle, car il y va de la sécurisation du scrutin », a-t-il dit.

« L’opposition ivoirienne, consciente de sa majorité ne se laissera pas voler sa victoire. Nous ne nous laisserons pas intimider par les agissements des cadres du Rhdp et leurs sbires », a lancé M. Niamkey Koffi.

L’objectif de ces actes de vandalisme « c’est de faire en sorte que nos militants aient peur (…). A Yopougon, on a eu un incident qui était isolé, un jeune qui partait coller nos affiches a été découpé à la machette », a déploré Augustin Dia Houphouët, un candidat tête de liste du Pdci de cette circonscription.  

Il a ajouté que cela « traumatise tous les électeurs », s’inquiétant que les violences reviennent à la suite de ces joutes électorales via cette « intimidation » faite par leurs adversaires lors de la campagne législative qui s’achève ce jeudi 4 mars 2021.

Par ailleurs, M. Niamkey a attiré l’attention de la Commission électorale indépendante (CEI) sur le mode de scrutin, insinuant qu' »il est dit que sans la CNI (Carte nationale d’identité) ni carte d’électeur toute personne inscrite peut accomplir son droit citoyen »; une trouvaille qui laisse la porte ouverte à la fraude. 

« Le Pdci et EDS appelle à la vigilance et invite la CEI à créer les conditions pour des élections justes et équitables », a déclaré M. Niamkey Koffi, lors de la conférence de presse qui s’est tenue au dernier jour de la campagne ouverte depuis le 26 février 2021.

Côte d’Ivoire: le pasteur Monney, un candidat tête de liste Rhdp aux législatives

Le pasteur ivoirien Georges Yves Monney (GYM), candidat tête de liste du Rhdp (pouvoir) aux législatives du 6 mars 2021 à Marcory, dans le Sud d’Abidjan, se félicite du « casting » de Alassane Ouattara à son endroit pour ces joutes électorales.

Coiffé d’une casquette noire, d’un jean sombre et d’un t-shirt blanc, frappé du logo du Rhdp, Georges Yves Monney, coordonnateur régional associé du Rhdp Treichville-Marcory, a rencontré mercredi les femmes du Grand marché de la cité pour expliquer ses motivations. 

« Nous sommes dans la saison des élections législatives, le 6 mars, il vous reviendra à vous toutes de décider de la suite de l’avenir de la commune de Marcory, à travers vous les femmes du marché », a lancé M. Georges Yves Monney à un meeting en face du marché.  

Pour lui, « le 6 mars, c’est le jour du grand rendez-vous pour le changement de la destinée de toutes les femmes de Marcory et en particulier celles du marché ». Dans cet esprit, lui et les candidats désignés par le Rhdp, veulent apporter le renouveau dans la commune. 

M. Monney, candidat indépendant aux municipales en 2013 et en 2018, n’a pu remporter les scrutin devant Aby Raoul, porte flambeau du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir). Ce scrutin apparaît comme une revanche qu’il assure être plus qu’à la hauteur. 

Son statut de pasteur suscite des débats dans la cité. Il soutient avoir été choisi par le président Alassane Ouattara qui, selon lui, a « cette qualité de pouvoir faire le casting des leaders et des hommes différents des autres ». 

Le chef de l’Etat, président du Rhdp, reconnaît « ceux-là qui sont marqués dans leurs démarches dans la qualité des actions menées sur le terrain en respectant la vision d’être au service des autres pour promouvoir la paix, le social et le développement », a-t-il ajouté.

   

C’est « M. Ouattara, l’homme le plus renseigné de Côte d’Ivoire, qui a regardé à Marcory et il a dit, ce monsieur, c’est un fils qui travaille pour la commune, j’ai besoin de lui pour me représenter à l’hémicycle et pour défendre les intérêts de la Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.

En outre, dira-t-il,  « au niveau de la commune de Marcory, toutes les populations sont unanimes à dire que Georges Yves Monney, hormis les partis politiques, hormis les ethnies, les religions, est cette personne qui travaille dans le social sans discrimination ».  

Dans le dossier de candidature pour ces législatives, il a été indiqué « pasteur », a admis cet homme de Dieu, soulignant avoir préféré dans le cadre de son parcours « mettre en avant la mission de Dieu » qui lui a fait tant de grâces dans sa vie.  

Ancien élève du lycée classique d’Abidjan, il entre en faculté de pharmacie après le BAC. Quelques années plus tard, il va au Canada pour terminer ses études et devient pharmacien. Pour lui, « Dieu prime sur tout », c’est pourquoi il préfère mettre en avant la mission de Dieu.

« Dieu m’a fait la grâce de m’appeler à son service, et je suis au service de Dieu avec mon épouse qui est à la tête du ministère que nous conduisons et c’est elle qui est pasteur principal de la mission, le Centre chrétien de transformation (CCT) », rapporte-t-il. 

Bien que vice-président de cette mission, M. Monney se dit « homme politique » et qualifie son épouse de « femme de Dieu ». Le Centre chrétien de transformation est situé à Marcory, où des fidèles les accompagnement dans leur vision.  

« On pourrait croire qu’il n’y a pas de compatibilité entre le service de Dieu et la fonction politique, mais la fonction politique a été préalablement définie par Dieu lui-même », a fait observer GYM, un surnom marqué sur des t-shirts de campagne.   

Il note toutefois que dans la pratique de la gouvernance au plan politique « les hommes ne suivent pas au pied de la lettre ce que Dieu a recommandé », si non « un homme politique, c’est celui qui fait la promotion et le développement des hommes et c’est de ça dont il s’agit ». 

« Je suis très heureux de constater que le président Alassane Ouattara fait (la politique) de façon originelle telle que prévu par Dieu », estime-t-il, tout en lui disant « merci » de l’avoir choisi comme candidat et tête de liste Rhdp à Marcory.  

A Marcory, cinq listes s’affrontent pour deux sièges. M. Monney qui a pour suppléante Mme Awa Koné, veut donner ces deux sièges au président Ouattara qui lui a dit: « j’ai besoin de Georges Yves Monney pour briguer le mandat des législatives ».  

Le Rhdp, créé en 2005 sous forme de plate-forme, regroupant un ensemble de partis politiques, a été constitué en janvier 2019 comme une formation politique. M. Monney, à la base Pdci a rejoint le Rhdp à la suite du retrait du Pdci. 

« Je n’ai pas voulu suivre le Pdci, je suis resté au Rhdp parce que j’ai reconnu, apprécié à un haut niveau l’oeuvre du président Alassane Ouattara qui manifestement ressemblait à l’oeuvre du président fondateur de la Côte d’Ivoire, feu le président Félix Houphouët-Boigny », a affirmé GYM.  

« Les résultats passés, il y a beaucoup à redire », dit-il, mais pour ces joutes électorales, il se dit confiant. A Anoumabo Aliodan, Koné Awa, sa suppléante a invité les militants et sympathisants à sortir massivement le 6 mars pour voter le Rhdp.  

« A Marcory, nous donnerons ces chaises au président Ouattara », a-t-il lancé devant les populations d’Anoumabo. Cependant, il devra encore affronter l’actuel maire Aby Raoul et François Heilms (député sortant), titulaires de la liste Pdci.