Le mouvement « S’engager pour le Bénin » dénonce les conditions d’organisation des présidentielles

Le mardi 13 octobre 2020, la coalition « S’engager pour le Bénin » a demandé au gouvernement actuel, l’annulation de l’ensemble des lois électorales déjà établies. Ce plaidoyer a été émis par la coalition au cours d’une déclarations de presse.

Le collectif s’affiche ainsi en tant qu’une nouvelle plateforme d’opposition afin de contester les conditions d’organisation des prochaines élections et pour dénoncer la « privatisation » du pays.  En effet le système de parrainage établi en vue des présidentielles d’avril 2021, a été largement controversé puisqu’il exclurait les principaux opposants de la course au fauteuil présidentiel.
Par ailleurs, souligons que ce mouvement qui ne se définit pas comme un parti politique, est présidé par l’ancien ministre chargé de l’Économie, des Finances et des Programmes de dénationalisation de l’Économie et des Finances, Monsieur Komi KOUTCHÉ. Rappelons que ce dernier se trouve actuellement en exil aux Etats-Unis, après avoir été condamné par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), et ce, à 20 ans de prison par contumace.
Cependant, dans un interview accordé à Radio France Internationale (RFI) ce dernier a notamment déclaré : « Le seul opérateur économique, c’est le chef de l’État, à travers ses prête-noms… Tout l’espace institutionnel est privatisé, l’espace électoral vient d’être privatisé… Cela veut dire que sur plusieurs décennies, Patrice Talon et son clan sont les seuls à pouvoir dire qui peut être candidat, qui peut être opposant. Nous, notre rôle pour le moment, c’est de mobiliser tous nos réseaux et d’appeler à la mise en commun de l’énergie de tous les autres réseaux. Une fois que c’est fait, ce qui sera décidé sera ce qui sera fait ».

Politique : Boni Yayi de retour à Cotonou

Parti de Cotonou en juin 2019  après les législatives d’avril contestés, les violences post-électorales et son blocus dans sa résidence,  Boni Yayi, ancien Président de la république du Bénin est retourné au bercail ce 29 décembre 2019. De bonnes sources, on apprend qu’il est arrivé à Cotonou vers 14h30, heures locales. Iles rentré par avion qui a atterri à l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin.

En fin novembre 2019, l’information du retour de Boni Yayi a circulé dans certains milieux politiques. Certaines presses l’ont annoncée. En son temps, l’un des proches, fidèle lieutenant de l’ancien Chef d’Etat avait confirmé l’information. Mais personne n’en avait fait une fixation en prenant comme une parole d’évangile l’annonce du retour du leader charismatique du parti Forces Cauris pour un Bénin Emergeant.

Il faut rappeler que Boni Yayi est un personnage important de l’univers politique béninois. Sa personnalité n’est pas les moindre sur l’échiquier national. D’ailleurs dans le cadre de trouver une solution à la crise socio-politique qui secoue le Bénin,  il devrait rencontrer son successeur à la présidence du Bénin avec une délégation de la CEDEAO. Le 20 novembre Boni Yayi a foulé le sol béninois à bord d’un avion nigérian « Air force ». Il était effectivement accompagné d’une délégation de la CEDEAO. Avant Cotonou, Boni Yayi et la délégation de la CEDEAO avaient fait escale au Niger pour discuter avec le Président du Niger qui serait médiateur dans cette crise. Mais in fine, Boni Yayi ne s’est pas rendu à la présidence de la république pour rencontrer l’actuel Chef de l’Etat. La délégation de la CEDEAO s’y est rendue seule. Pourtant  à quelques jours de l’arrivée de Boni Yayi, en ce temps,  le ministre de la communication de la poste, porte-parole du gouvernement a parlé d’une rencontre festive entre les deux hommes d’Etat. Les petits plats seraient mis dans les grands pour accueillir Boni Yayi à la Présidence de la république.

Après ce rendez-vous manqué entre les deux hommes, l’eau a coulé sous les ponts. Les négociations ont dû être menées dans des cercles fermés pour qu’il rentre à Cotonou. Mais la question qui reste non élucidée encore est de savoir si l’ancien président est définitivement de retour dans son pays, ou va-t-il repartir après la  fête du nouvel an.

Bénin : Une sortie médiatique de l’opposition perturbée par l’inaccessibilité de la salle réservée pour la circonstance

L’opposition béninoise a appelé ses militants, sympathisants et autres à une rencontre ce jour 10 décembre 2019. La rencontre prévue pour être tenue à un endroit privé n’a pas pu avoir lieu. Pour cause, la salle réservée pour l’occasion a été inaccessible. Les portes et entrées de la salle sont restées fermées.

Selon certains ténors de l’opposition présents sur le lieu prévu pour la manifestation, c’est sur place qu’ils ont constaté l’impossibilité d’accéder à la salle. Or,  ils auraient fait la réservation des lieux depuis le 6 décembre passé et auraient même payé les frais de location.

Sans autres explications, les opposants soupçonnent une pression du pouvoir sur l’opérateur privé qui loue la salle en question. Ils se font la conviction que l’opérateur a dû céder à la pression du régime à la dernière minute sans pour autant songer à les avertir quitte pour eux de délocaliser leur lieu de manifestation.

Sans démordre l’opposition a fait sa déclaration dans la cour de l’endroit initialement prévu.

L’opposition béninoise en assise à Paris

Le samedi 23 novembre 2019, les forces de l’opposition au pouvoir du président Patrice Talon, à l’exception des partis Union Sociale Libérale, Restaurer l’Espoir et une frange de Forces cauris pour un Bénin Emergeant  ont tenu une assise à Paris.

Cette rencontre a mobilisé les militants de l’opposition de la diaspora et certains  politiciens  en exil dans ce pays. Essentiellement, au cours de cette rencontre les participants ont passé aux peignes fins la gouvernance du Président Patrice Talon. Ils ont reformulé les critiques et exigences habituelles à l’endroit de son régime. Une déclaration finale a sanctionné les travaux de leurs assises que voici :

 

ASSISES DE PARIS

 

PARIS SAINT-OUEN, LE 23 NOVEMBRE 2019

 

MANIFESTE SUR LA SITUATION NATONALE AU BENIN

 

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités et personnalités,

Chers compatriotes de la diaspora venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie,

Chers amis panafricains,

Chers compatriotes venus du Bénin,

Mesdames et Messieurs,

 

Depuis le 06 avril 2016, date de l’avènement au pouvoir de Monsieur Patrice Talon, le Bénin vit une crise sévère et profonde. Cette crise est à la fois politique, économique, sociale, institutionnelle, morale et éthique.

 

Au plan politique et des libertés, il est singulier de noter le recul démocratique manifeste du Bénin, avec une violation permanente des libertés et des droits, la mainmise absolue sur le fonctionnement des institutions de la République, toutes à la solde du pouvoir, la désintégration des partis politiques historiques à coup de corruption, d’audits sélectifs et d’acharnements incessants.

 

En effet, très tôt, les partis politiques traditionnels ont été désintégrés (FCBE, RB, PSD et MADEP). Tous les maires qui n’ont pas fait allégeance au nouveau pouvoir ont été purement et simplement destitués ou révoqués et remplacés immédiatement par des personnes qui fléchissent facilement les genoux (Allada, Parakou, Ouidah, Cotonou, Gogounou, Bonou…).

 

Tous les partis d’opposition ont été écartés de la parodie d’élections législatives du 28 avril 2019, par des mesures d’exclusion financières (il faut déposer 249 millions de F CFA, soit 380.000 euros de caution !) et par des mesures d’exclusion administrative (fourniture de certificat de conformité dont l’existence légale ne se trouve dans aucun texte de la République et dont l’obtention dépend uniquement du bon ou mauvais vouloir du ministre de l’Intérieur!). Au titre des mesures d’exclusion administrative, il y a aussi le quitus fiscal délivré, de façon ciblée et arbitraire, par le ministère des Finances.

Au final, seuls y ont participé les deux fan-clubs qui soutiennent Talon ! Malgré ce braquage électoral, le pouvoir de Patrice Talon n’a obtenu que moins de 10% de participation au plan national, soit plus de 90% de boycott, une première depuis le renouveau démocratique.

 

Le pouvoir actuel transforme notre pays, de façon accélérée, en dictature : vassalisation du pouvoir judiciaire (trois magistrats ont été suspendus de leurs fonctions par le Conseil Supérieur de la Magistrature dirigé par le président de la République pour n’avoir pas suivi les instructions irrégulières du pouvoir contre des opposants), soumission des partis politiques empêchés de faire des alliances et empêchés de fonctionner, exil de la plupart des responsables politiques en Europe, aux Etats-Unis d’Amérique et dans des pays voisins du Bénin en Afrique, censure de la presse par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), restriction du droit de grève à dix jours par an non consécutifs, refonte du Code du travail avec suppression des CDI, suppression des primes aux travailleurs, suspension illégale des centaines d’enseignants, fusion en un seul corps de répression de la police et la gendarmerie, et interdiction des manifestations publiques. Le Bénin est le seul pays au monde où constitue une infraction, un « attroupement non armé de 3 personnes ». Quel drame et quel recul démocratique pire qu’en Corée du Nord.

 

Après l’échec de la tentative abjecte de révision de la Constitution du 11 décembre 1990, à deux reprises, la menace autocratique s’est transformée en traque des opposants et en chantage de toutes les voix critiques.

 

Plusieurs personnalités (députés, maires, chefs de partis, anciens députés et anciens ministres) ont dû s’exiler pour éviter l’emprisonnement, l’empoisonnement ou l’enlèvement ; tant de personnalités syndicales, politiques, de responsables étudiants, journalistes et web activistes sont jetés en prison dans des conditions inhumaines.

 

Au titre des otages politiques victimes de ce régime totalitaire et mafieux, on peut citer : Laurent Mètongnon, Bertin S. Koovi, Eléonore Okoumassoun, Sabi Sira Korogoné, Sanni Zakari, Gafari Adéchokan, Chabi Khader, Philippe Aboumon, Habib Ahandessi, Ousmane Tadjoudine, Laourou Moudjibou, Affadjo Bernardin, Jacob Biaou, Thibaut Ogou, Dassi Hyppolite Djidjoho, Joseph Aïmassè, Ismaël Gbodogbé, Nestor Ayédégué, Alain Dakpanon, Josué Houngbédji, Rachidi Yessoufou, Sounon Kanni Orou, Yann-Meryl Djokoui, Bienvenu Lèdjè, Aganni Balogoun, Albert Afouda, Afouda Timothée, Mama Kassim, Olou Albert, Alexandre Hounyo, Ibrahim Camara (IB) et d’autres,  injustement emprisonnés.

 

Récemment, sous pression nationale et internationale, le pouvoir en place s’est caché derrière le prétexte de la fameuse loi d’amnistie votée par son assemblée personnelle pour libérer 63 otages politiques. A ce jour, il en reste encore des dizaines dans les prisons.

 

Léonard Biaou, Hugues Sossoukpè, Kamar Ouassagari, Franck Kpassassi, Bill Souleymane et bien d’autres jeunes sont toujours dans la clandestinité, laissant derrière eux femmes et enfants.

 

Au titre des exilés politiques, on peut citer par exemple : Sébastien Ajavon, Komi Koutché, Valentin Djènontin, Léonce Houngbadji, Léhady Soglo, Francis Loko, Fatouma Amadou Djibril, Joël Ajavon, Simplice Codjo, Jean Panti, Renaud Bossou et bien d’autres encore.

 

Du 1er mai au 22 juin 2019, l’ancien président Boni Yayi a été séquestré à son domicile à Cotonou, placé en résidence surveillée pour ses opinions politiques. Mais avant, lui et le président Nicéphore Dieudonné Soglo et la présidente Rosine V. Soglo avaient été gazés et violentés par la police au marché Dantokpa à Cotonou.

 

Lionel Zinsou, ancien Premier Ministre du Bénin, adversaire politique de Patrice Talon au second tour de la présidentielle de 2016, est condamné à six mois de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et 50 millions de F CFA d’amende pour des accusations farfelues, sans fondement, fabriquées de toutes pièces. Il vient s’ajouter à la longue liste des persécutés.

 

Dans le même registre, plusieurs médias indépendants tels que « La Nouvelle Tribune » et la télévision panafricaine « Sikka TV » ont été fermés ou interdits de diffusion au Bénin. La radio d’expression libre Soleil Fm, quant à elle, subit un piratage d’Etat de ses émissions, ses fréquences sont brouillées aux heures de grande écoute dans plusieurs régions du pays, depuis deux ans.

Dans le même temps, les journalistes d’investigation sont traqués dans l’exercice de leur profession :

 

  • Parfait Folly, journaliste, directeur de publication du journal « Le Devoir », a été arrêté le mercredi 13 mars 2019. Accusé d’avoir critiqué le ministre de l’Economie et des Finances dans un article de presse, il a été gardé à vue et présenté au Procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou, le lundi 18 mars 2019. Ce même jour, il a été jeté à la prison civile de Cotonou. Le 26 mars 2019, il a comparu devant un juge qui l’a condamné à 06 mois d’emprisonnement avec sursis et à une amende de 500.000 F CFA.

 

  • Empêchée de couvrir les grèves des enseignants, la journaliste Emmanuelle Sodji, correspondante de France24/TV5Monde au Bénin, a été séquestrée avec son assistant Wilfrid Codo, dans le collège Océan, à Cotonou. Clairement identifiés en tant que journalistes étrangers, ils ont néanmoins été arrêtés, menacés et présentés au Procureur de la République, le 23 janvier 2018. L’accréditation de la journaliste Emmanuelle Sodji n’est toujours pas renouvelée par la HAAC qui l’empêche ainsi d’exercer librement son métier.

 

  • Casimir Kpédjo, journaliste, spécialiste des questions économiques, directeur de publication du journal « La Nouvelle Economie », a été interpellé dans la matinée du jeudi 18 avril à la suite d’une interview télévisée. On lui reproche d’avoir diffusé de fausses informations sur la situation économique du Bénin. Enlevé à son domicile entre 7 heures et 8 heures du matin, par des éléments de la police républicaine, il a été gardé à vue à l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc). Présenté au Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, Casimir Kpédjo a été libéré et placé sous contrôle judiciaire.

 

  • Ignace Sossou, journaliste du site Internet d’actualités http://xn--bninwebtv-b4a.com/, est actuellement sous contrôle judiciaire pour ses écrits.

 

La répression postélectorale des 1er et 2 mai 2019 a fait une vingtaine de morts, des blessés graves et 64 manifestants arrêtés pour avoir défendu leurs droits de vote :

 

  • Prudence Vioutou Amoussou : mère d’un bébé de neuf mois et de six autres enfants dont le plus âgé a 17 ans, froidement abattue par les forces armées de Patrice Talon le 1er mai 2019 à Cotonou, par des tirs à balles réelles dans le dos ;

 

  • Kandissounou Abdoul Djayané : 19 ans, décédé des suites de ses blessures. La veille, il avait reçu une balle de la police à l’abdomen lors d’une manifestation pacifique à Kandi, au nord du Bénin, le 2 mai 2019 ;

 

  • Souley Mama Assouma : tué à Cotonou le 2 mai 2019 par l’armée, des tirs à balles réelles ;

 

  • Ambroise Biaou : cultivateur originaire de Kilibo, torturé à mort à la prison civile d’Abomey, après les manifestations populaires des 25 et 26 février 2019 ;

 

  • Rahmane Sito : assassiné au quartier Kpérouguèra à Parakou, au nord du Bénin, le 28 avril 2019 par des partisans de Patrice Talon ;

 

  • Dénis Djossou : 35 ans, détenu arbitrairement à la prison civile de Cotonou depuis le 8 mai 2019 pour « attroupement non armé ». Il a été blessé le 1er mai et sa main droite amputée, pour avoir tenté de se débarrasser d’une grenade lacrymogène lancée par les forces de l’ordre sur la population civile. Il se trouvait à Cadjèhoun à Cotonou non loin du domicile de l’ancien chef de l’Etat Yayi Boni.

 

Les familles des victimes peinent à récupérer les corps du fait d’obstacles administratifs. Des manifestants blessés sont jetés en prison et empêchés d’accéder aux soins.

Lors des affrontements survenus en juin 2019 au centre et au nord du Bénin, notamment à Savè et à Tchaourou, la chaîne de télévision France24 nous renseigne qu’au moins 10 personnes (des populations civiles) ont été tuées par l’armée dont 6 à Tchaourou et 4 à Savè.

La tendance du gouvernement du Bénin à la restriction de la liberté d’expression, d’association, de manifestation et à l’intimidation à l’égard de ceux qui expriment des opinions critiques concernant ses actions est notoire. Il s’agit d’une politique de répression légalement mise en place.

Telle est la « démocratie » à la mode Talon : censitaire et mafieuse. Le but de ce régime autocratique et ploutocratique est bien de disposer d’une Assemblée privée à sa botte afin de modifier le contenu de la Constitution à son profit. Effectivement, avec un parlement illégal et illégitime, Patrice Talon et ses députés nommés ont attaqué, après deux tentatives infructueuses, notre Constitution en procédure d’urgence, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2019. C’est la constitution halloween.

Ce coup de force contre notre loi fondamentale touche 30 % des articles de la Constitution du 11 décembre 1990 avec de nouvelles dispositions de constitutionnalisation d’un vice-président et de renforcement des pouvoirs du Président de la République.

Le projet machiavélique adopté par les députés nommés contient des incongruités inadmissibles pour une loi fondamentale. Notre Constitution est défigurée et taillée sur mesure pour faire de Patrice Talon, un superman politique, intouchable, au-dessus de la loi, omnipotent et omniscient. Le projet :

–  reformule plusieurs articles de la Constitution ;

– affecte certaines institutions de la République (leur mode d’organisation, leurs attributions, leurs règles de fonctionnement) ;

– soustrait désormais le Chef de l’État à la Justice, y compris à la fin de ses fonctions, quel que soit le délit ou le crime commis;

– confisque la signature du peuple en retirant au parlement un droit fondamental, celui de ratifier les accords internationaux ;

Ce hold-up sur la loi fondamentale et sur notre démocratie chèrement acquise montre clairement que Patrice Talon et son clan de prédateurs sont décidés à s’éterniser au pouvoir, en empêchant les partis d’opposition de participer aux compétitions électorales et le peuple souverain de choisir librement ses dirigeants à divers niveaux.

C’est d’ailleurs ce qui justifie la précipitation avec laquelle le code électoral, la charte des partis politiques et la loi sur le financement public des partis politiques, déjà contestés, ont été amendés par les membres du conseil d’administration de l’Etat Talon dans le sens du renforcement de l’exclusion de l’opposition à toute élection au Bénin.

Le code électoral voté à 8 heures du matin par l’Assemblée illégitime siégeant à Porto-Novo a été déclaré conforme à la Constitution le même jour, avant même 12 heures par la Cour constitutionnelle ; une nouvelle preuve de la vassalisation des institutions de la République, transformées en caisse de résonnance ou en chambres d’enregistrement.

Ce code institue la création d’un conseil électoral pour remplacer la Commission électorale nationale autonome (Cena), une direction générale des élections, définit le nombre de députés ou de maires pour le parrainage des candidats à la présidentielle, crée un poste de vice-président de la République, etc. Une vraie bombe à retardement.

 

Au plan économique, tout se passe aujourd’hui comme si le régime dit du « nouveau départ » n’avait réellement pas un programme économique. Tout laisse à croire plutôt que le programme de ce régime s’articule autour des rêves de son chef d’assouvir une vengeance personnelle tout en s’emparant des secteurs vitaux de l’économie nationale au profit de ses sociétés personnelles et de celles de son clan.

 

On assiste ainsi à l’accaparement total de l’économie nationale au profit d’un groupe d’intérêt dont le président de la République se trouve être le chef. Aucun secteur ne lui échappe : l’agriculture (coton, acajou…), le port, les transports, l’énergie, l’aéroport, les hydrocarbures, le numérique, le bois, les télécommunications…

Les budgets successifs dont il a obtenu le vote de l’Assemblée nationale n’ont cessé d’accroître les charges fiscales des contribuables alors que l’on observe un étouffement de l’activité économique dans le pays. De nombreuses entreprises ont fermé, déversant dans les rues des centaines de milliers de travailleurs désespérés. De nombreuses entreprises publiques ont été liquidées (Société Nationale pour la Promotion Agricole, l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire, l’Office National De Stabilisation et de Soutien des Prix des Revenus Agricoles, la Centrale d’achat des intrants agricoles…) sans aucune procédure judiciaire appropriée, mettant au chômage des milliers de travailleurs ne sachant à quel saint se vouer.

La pression fiscale, la morosité économique et l’environnement peu propice aux affaires ont conduit plusieurs entreprises privées à baisser les rideaux. Plusieurs salariés renvoyés au chômage.

Au niveau des banques, la situation est identique. Plusieurs agences ferment leurs portes et des centaines de travailleurs se retrouvent à la maison, sans emploi.

 

Des pseudos réformes entreprises par le gouvernement ont modifié profondément le cadre institutionnel de la gouvernance publique affectant négativement la capacité de mobilisation de ressources du pays. Ceci justifie la baisse drastique des recettes intérieures et extérieures allant même à la perte de certains financements déjà acquis (annulation le 8 janvier 2018 de deux prêts accordés au Bénin par la Banque islamique de développement basée à Djeddah) et la perte de confiance sur le marché financier sous régional.

 

La confusion est totale entre intérêts privés et intérêt de l’Etat. Ceci n’est que l’exemple le plus flagrant d’une prédation généralisée de la part de celui qui est devenu le plus grand népotiste et prédateur du Bénin, allant même jusqu’à annexer un important domaine de l’Etat jouxtant son domicile privé.

 

Le programme d’actions du gouvernement qui remplit des projets à très fort taux capitalistiques peine à se concrétiser. Les Béninois ne voient rien de concret en dehors des maquettes mensuelles publiées par le pouvoir.

 

La fermeture des frontières du Nigéria avec notre pays a plombé l’économie nationale déjà en agonie. Les recettes de l’Etat sont en baisse. Le Gouvernement poursuit follement l’endettement massif du pays sans que la contrepartie ne soit visible sur le terrain en termes de réalisations physiques.

 

Au plan social, la destruction de l’économie nationale a induit des problèmes sociaux graves se traduisant par les pertes massives d’emploi tant dans le secteur formel que dans le secteur informel qui a subi une destruction sauvage et inhumaine sous le fallacieux prétexte de « libération des espaces publics », aggravant la paupérisation des populations. Cette situation cumulée avec les conséquences des orientations politiques et de la gouvernance économique du président de la République expose le pays à une crise sociale sans précédent. La misère, la pauvreté et la famine sont déjà présentes dans les ménages.

 

Le dernier fait en date qui illustre la nature cynique et inhumaine du régime, c’est bien la suspension abusive, le 25 septembre 2019, des 503 enseignants qui ont refusé de se soumettre à son évaluation illégale. Bientôt deux mois que ces pères et mères de familles sont à la maison, laissés à eux-mêmes, sans défense.

 

Au plan institutionnel, les institutions qui devraient de par leur rôle constitutionnel, contrôler l’action du gouvernement, sont inféodées au pouvoir exécutif. L’Assemblée privée installée à Porto-Novo apporte son assistance au chef de l’Etat dans tous les montages scandaleux visant à démolir entièrement la démocratie et l’Etat de droit.

 

Les institutions sont appelées à faire profil bas ou allégeance, sinon, elles sont ignorées, banalisées, fragmentées et descendues de leur piédestal.

 

La justice est vassalisée. La manipulation de certains magistrats contre les opposants est un secret de polichinelle. En trois ans de gouvernance catastrophique, avec l’aide de la justice politique aux ordres de Patrice Talon, nos prisons civiles sont remplies de plusieurs détenus politiques. A l’extérieur, la traque contre les voix critiques se poursuit.

 

Le 29 juillet 2019, Patrice Talon interdit « la délivrance des actes de l’Autorité aux personnes recherchées par la justice en République du Bénin ». Sont considérés comme « Actes de l’Autorité », « les extraits d’actes d’état civil ; le certificat de nationalité ; la carte nationale d’identité ; le passeport ; le laissez-passer ; le sauf-conduit ; la carte de séjour ; la carte consulaire ; le bulletin N°3 du casier judiciaire ; le certificat ou l’attestation de résidence ; le certificat de vie et de charges ; l’attestation ou le certificat de possession d’État ; le permis de conduire ; la carte d’électeur ; le quitus fiscal… »

 

Le journal Le Télégramme, dans sa parution du mercredi 31 juillet 2019, précise qu’il s’agit de « 323 personnes recherchées par la justice ». C’est une violation du principe de la présomption d’innocence consacré par la Constitution béninoise en son article 17.

 

Depuis le 06 avril 2016, l’horreur de la dictature et de l’arbitraire s’est abattue sur notre peuple. Le peuple béninois fait face à un régime d’iniquité, de frustration, de privation et de paupérisation accélérée qui fonde l’urgence pour les Forces Vives de la Nation d’agir conséquemment.

 

La mauvaise situation actuelle de notre pays sur tous les plans crée de nouvelles responsabilités qui interpellent les Béninois, les forces politiques de l’opposition, toutes les organisations citoyennes du monde, les panafricains, les démocrates, les associations de défense des droits de l’homme… Il nous revient d’aller au chevet du peuple béninois affligé et désespéré, et de l’aider à sortir de la maltraitance du pouvoir autocratique ultralibéral, à travers des actions citoyennes et politiques fortes, afin de restaurer la démocratie et l’Etat de droit et proposer une alternance responsable et crédible pour une gouvernance de probité centrée sur le bien-être du peuple, respectueuse de la démocratie, des libertés, des Droits de l’Homme tels qu’ils sont inscrits dans la Constitution du 11 décembre 1990.

 

Nous avons un devoir incontournable de mutualiser nos forces, de réaliser notre unité d’actions, en vue d’atteindre nos objectifs.

 

Lorsque l’injustice devient la loi, la Résistance est un devoir ! Face au chaos qui règne actuellement au Bénin, il y a une seule réponse appropriée : la Résistance structurée menée par des patriotes, des hommes intègres, désintéressés, loyaux envers la République. Cette Résistance va de soi, et les énormes mobilisations des mois passés au Bénin et dans la diaspora pourraient le confirmer, mais il ne faut pas se faire d’illusions : c’est une bataille difficile qui est engagée, dont l’issue dépendra en grande partie de la capacité des forces véritablement et sincèrement engagées au sein de l’opposition béninoise et dans la diaspora à offrir des perspectives crédibles à la population partagée entre combativité de masse et risque de découragement devant l’ampleur des obstacles.

 

La mise en œuvre de cette volonté agissante appelle l’expression forte d’une part, de l’adhésion consciente et déterminée de notre peuple à rejeter définitivement toute gestion mafieuse du pouvoir d’Etat et d’autre part, de la capacité des Béninois à s’unir et à lutter pour le triomphe des intérêts supérieurs de la Nation, la patrie de Béhanzin, Bio Guerra, Kaba… pour que le Bénin retrouve sa place de pionnier dans le concert des nations démocratiques d’Afrique et du monde entier.

 

L’appel est ainsi lancé à tous les fils et filles du Bénin, au Peuple du Bénin, à la jeunesse, aux femmes, aux travailleurs de toutes catégories, aux Béninois de la diaspora, aux amis du Bénin, aux panafricains dans la diaspora, aux patriotes et aux démocrates pour s’engager résolument dans la Résistance agissante et organisée conduite par des hommes et des femmes crédibles.

 

Enfants du Bénin, debout !

 

Osons lutter, osons vaincre !

 

Vive le Bénin !

 

Nous vous remercions

 

 

La loi portant statut de l’opposition adopté à l’Assemblée Nationale

Les députés de la huitième législature ont adopté jeudi à l’unanimité par 83 voix pour, la loi N°2019-45 portant statut de l’opposition en République du Bénin, au palais des gouverneurs à Porto-Novo.

Composé de 22 articles répartis en quatre titres, la loi n°2019-45 portant statut de l’opposition permettra, selon les députés de la huitième législature, de clarifier le paysage politique national.

Au cours des débats, ceux qui sont intervenus sont revenus sur l’importance et la nécessité d’une telle loi pour l’animation de la vie politique au Bénin.

A les en croire, ce nouveau texte stipule que « l’opposition est constituée de l’ensemble des partis politiques représentés ou non à l’Assemblée Nationale et qui soutiennent des positions différentes de celles du gouvernement et envisagent de construire une alternative politique dans le cadre démocratique ». « L’appartenance à un parti d’opposition doit faire l’objet d’une déclaration officielle enregistrée au ministère de l’intérieur », ont-ils indiqué lisant le contenu dudit texte.

Après une étude minutieuse du contenu du document, les députés de la huitième législature ont adopté à l’unanimité par vote, 83 voix pour, zéro abstention la loi n°2019-45 portant statut de l’opposition en République du Bénin.

Réactions des membres de l’opposition après le vote du Code électoral

Le 14 novembre 2019, le parlement béninois a adopté une nouvelle loi portant code électoral en république du Bénin. Le même jour la loi a été rendue conforme à la Constitution par la Cour constitutionnelle avant d’être promulguée. Des réactions fusent du camp de l’opposition pour fustiger le nouveau texte de loi.

Voici ce qu’en pensent deux personnalités de l’opposition béninoise.       

« Ça ne fait pas sérieux.

Le Bénin ne vit pas dans un microcosme isolé. Le Bénin dépasse toutes les limites de l’innommable.

Un code voté ce matin du 14/11/2019 est déjà transmis par le Président de l’Assemblée Nationale  au Président de la République. Ce dernier a pu saisir la Cour Constitutionnelle aussitôt; laquelle Cour  qui a eu le temps de se réunir automatiquement aux fins de l’étude, de  l’examen et de la  validation du code électoral voté quelques heures plus tôt !

Quand même!

En moins d’une 1/2 journée, trois institutions différentes dont deux font office de contre-pouvoir ont pu réussir cette performance jamais égalée nulle part au monde.

Même si le Parlement, le Gouvernement et la Cour Constitutionnelle dormaient dans le même lit, cette célérité n’est pas envisageable.

Le Bénin continue d’étonner le monde surtout dans son format révélé.

Après une constitution élaborée, étudiée, examinée et votée nuitamment en l’espace d’une semaine, c’est le tour du code électoral dont la dernière version qui a exclu l’opposition des législatives est âgé d’à peine un an.

Même une simple note de service ne peut être ainsi prise.

Le monde entier observe le Bénin et son Gouvernement.

Que Dieu sauve le Bénin, la terre de nos aïeux. »  Valentin Djenontin.

Un autre membre de l’opposition, Nourénou Atchadé, l’ancien député et porte-parole du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), désapprouve. . Il l’a exprimé à travers un post sur sa page Facebook. Il a indexé le Chef de l’Etat en insinuant que l’adoption du nouveau code est un fait du régime.

L’opposition se prononce sur l’actualité politique nationale

Ce jeudi 31 octobre 2019, alors que le processus de la révision de la Constitution est enclenché au parlement, l’opposition a tenu une conférence de presse pour regretter le coup de force.

Elle est revenue sur les sujets qui ont alimenté l’actualité politique telle que le dialogue politique, le comité des experts, les formulations en vue de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique.

Les forces de l’opposition baptisées « La résistance nationale » ont, à travers leur déclaration, pris la communauté nationale et internationale à témoin pour et tiennent le Président de la République responsable de l’aggravation de la crise qui secoue le Bénin.

Voici l’intégralité de la déclaration des forces de la résistance nationale :

Declaration-de-La-Resistance-Nationale

« La révision constitutionnelle initiée par quelques députés, à l’assemblée nationale du bénin est anticonstitutionnelle » dixit un politologue béninois

A l’annonce de la proposition de la révision de la Constitution du Bénin, les voix se soulèvent pour apporter des explications et contre-arguments. C’est le cas du béninois Boni Richard Ouorou, Politologue qui démontre pourquoi la révision de la Constitution en Procédure d’urgence est contraire à la même Constitution qui a prévu les mécanismes de sa révision.

Voici son point de vue :

 

Révision anticonstitutionnel en procédure d’urgence.

Crise d’une énième initiative anticonstitutionnelle de révision de la constitution du 11 février 1990.
La révision constitutionnelle initiée par quelques députés, à l’assemblée nationale du bénin est anticonstitutionnelle.
À la question de savoir si les députés ont le droit d’amender la constitution, la réponse est bien évidemment oui.
À la suivante de savoir s’ils peuvent le faire en procédure d’urgence, la réponse est non, car ni la constitution ni le règlement de l’Assemblée nationale ne leur accorde ce privilège.
Cela étant, la question que l’on est en droit de se poser pour répondre efficacement à la première préoccupation est la suivante : comment peuvent-ils alors le faire ou comment doivent-ils le faire?
En effet, si les députés peuvent voter des lois, le constituant ne leur faisait pas si confiance, qu’il a distingué des lois ordinaires; les lois constitutionnelles.
Les députés peuvent dès lors, voter des lois; mais ne peuvent pas â eux seuls prendre l’initiative d’amender la constitution. Article 154 de la constitution du 11 février 1990. Nous y reviendrons plus bas.
Mieux, le règlement de l’Assemblée nationale concernant les discussions immédiates ou procédures d’urgences ne reconnait pas l’amendement constitutionnel comme faisant partie des dispositions pouvant faire l’objet d’une procédure d’urgence.
En matière de procédure d’urgence.
*Règlement intérieur assemblée nationale :
Article 78.- Initiatives des députés ou du gouvernement
« La discussion immédiate d’un projet de loi, d’une proposition de loi, ou d’une proposition de résolution peut être demandée par le gouvernement ou par dix députés au moins. L’Assemblée nationale statue et se prononce sur l’opportunité de la discussion immédiate à main levée et sans débat. »
La différence entre projet de loi et proposition de loi est que le projet de loi est un texte destiné à devenir une loi et qui provient du gouvernement après avoir été adopté en conseil des ministres; alors que la proposition de loi est un texte législatif soumis à délibération, qui émerge le plus souvent de l’intérieur de l’assemblée nationale ou transmis par des personnes ou groupes habilités à faire une telle proposition.
Mais il faut aussi, faire la différence entre les lois ordinaires et les lois à caractère constitutionnelles.
Commençons par définir ce que c’est qu’une loi ordinaire et une loi constitutionnelle. Les lois ordinaires sont des actes votés par le parlement selon une procédure législative établie par la constitution et dans l’une des matières, que la Constitution lui réserve expressément. En la matière, voilà ce que dit notre constitution du 11 février 1990 : Article 96 : « L’Assemblée nationale vote la loi et consent l’impôt. » elle ne les autorise donc pas jusque-là, à amender la constitution.
Mais alors, qu’est qu’une loi constitutionnelle ? Une loi constitutionnelle : est une loi de révision de la Constitution qui en modifie, abroge ou complète des dispositions.
Que dis alors la constitution du 11 février 1990 ? elle dit expressément ceci :
TITRE XI : DE LA RÉVISION
Article 154
« L’initiative de la révision de la constitution appartient — concurremment— au Président de la République, après décision prise en Conseil des ministres et aux membres de l’Assemblée nationale. »
En terme clair,les députés ainsi que le président de la république, ont a pouvoir égal le droit de prendre l’initiative d’une révision de la constitution. Toutefois, il n’y a révision, du moins celle-ci n’est acquise que lorsqu’elle est approuvée par référendum prioritairement. le constituant a privilégié la voie référendaire, avant de lui suppléer la voie législative. Selon l’article 155 de la constitution du 11 février 1990.
Pour finir, je voudrais vous convaincre du manque de respect que les initiateurs de ce sinistre projet ont pour eux-mêmes, pour la république et par extension pour le peuple tout entier, je vous laisse lire les conditions préalables à remplir pour une discussion immédiate ou mesure d’urgence :
*Règlement intérieur assemblée nationale
48.2 – « Aucune affaire ne peut être soumise aux délibérations de l’Assemblée nationale sans avoir, au préalable fait l’objet d’un rapport écrit (ou verbal en cas de discussion immédiate) de la commission compétente au fond. »
Les initiateurs supposent donc qu’en l’espèce, toute discussion de la révision de notre constitution peut être faite par un rapport verbal ? Quelle indignité !!!
Cher.e.s compatriotes, en de pareilles situations, je vous renvoie au préambule de notre constitution qui de façon claire et nette nous indique a toutes et a tous, la voie a suivre.
Je vous laisse lire, car elle dit tout ce que j’aurais voulu dire pour conclure, mais en mieux.
Préambule : NOUS, PEUPLE BÉNINOIS
– « Réaffirmons notre opposition fondamentale à tout régime fondé sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, le népotisme, la confiscation du pouvoir et le pouvoir personnel ;
– Exprimons notre ferme volonté de défendre et de sauvegarder notre dignité aux yeux du monde et de retrouver la place et le rôle de pionnier de la démocratie et de la défense des Droits de l’Homme qui furent naguère les nôtres ;
– Affirmons solennellement notre détermination par la présente constitution de créer un État de droit et de démocratie pluraliste, dans lequel les droits fondamentaux de l’homme, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine et la justice sont garantis, protégés et promus comme la condition nécessaire au développement véritable et harmonieux de chaque béninois tant dans sa dimension temporelle, culturelle que spirituelle. »
Bien à vous,
Richard Boni OUOROU
Politologue

Politique :  » TALON doit reculer  » dixit l’opposant Candide Candide Armand-Marie AZANNAÏ

Au Bénin, le ton d’une partie de l’opposition reste endurci. Rien ne semble les rallier aux propositions du camp du gouvernemental telles que les formulations de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique.

L’un des membres de la ‘’Résistance nationale’’, Candide Armand-Marie AZANNAÏ, ancien ministre de la défense du Président Patrice Talon ne démord pas malgré  l’initiative du dialogue politique pour la décrispation de la tension socio-politique. A travers sa page facebook, il s’est opiné sur l’actualité politique béninoise en réitérant brièvement les exigences qui sont celles partagées pas les membres de l’opposition qui forment la ‘’Résistance’’.  Voici son adresse :

«  » TALON doit reculer  »

Il faut dissoudre maintenant l’UP et le BR.
Il faut abroger maintenant toutes les lois liberticides, toutes les lois et tous les actes publics vecteurs d’exclusion électorale, de discriminations et de sectarismes politiques.
Il faut dissoudre le parlement illégitime et illégal (illégitime parce que n’étant pas l’émanation de l’ensemble du peuple et illégal car ne disposant pas d’opposition).
Ce n’est pas seule la classe politique de notre Pays qui a été offensée, la communauté nationale toute entière est déçue et le monde entier s’interroge. »

Cotonou, le 22 octobre 2019,
Candide Armand-Marie AZANNAÏ.
Président du Parti « RESTAURER L’ESPOIR » (RE)

Bénin : Désormais le chef de file de l’opposition pourrait être nommé en Conseil des ministres

Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations su dialogue politique, le Chef de l’Etat a mis en place un comité d’experts pour réfléchir sur la formulation technique des recommandations issues de ce dialogue. Ce  vendredi 25 octobre 2019, le comité d’experts  transmis son rapport au Chef de l’Etat.  Au sujet de la mise en œuvre effective du statut de l’opposition, le comité propose la relecture de la loi 2001-36 du 14 octobre 2002 sur le statut de l’opposition dans son intégralité avec une prise des décrets d’application.

En annexe à ce rapport, le comité a fait une proposition de loi sur le statut de l’opposition. Aux articles 6 et 7 de cette proposition, il est fixé les critères d’appartenance à l’opposition. Le dernier alinéa de l’article 8  stipule que : « Le chef de file de l’opposition politique est nommé par décret pris en conseil des ministres ».

L’opposition béninoise aussi en conclave le 10 octobre ?

Le  10 octobre prochain est la date retenue pour que démarre le dialogue politique national annoncé par le Chef de l’Etat, Patrice Talon. A l’arrivée seulement neuf partis sont conviés à ce rendez-vous politique. Il s’agit des partis politiques qui ont pu se conformer à la Charte des partis politiques. L’opposition est quasi absente de ce dialogue à part le parti  Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui se retrouve divisé.

Ce même jour, le 10 octobre 2019, on apprend que sous la houlette de des anciens Président de la république Nicéphore SOGLO et Boni YAYI, l’opposition se préparerait à tenir elle aussi sa rencontre (dialogue) parallèle.

Nicéphore SOGLO serait le chef de file de l’opposition qui va conduire cette sorte d’assise qui selon certains pourrait s’étendre aux opposant au régime qui sont en exil. Ces derniers auraient à intervenir en direct et participer aux travaux en ligne.

Les conclusions de ces assises vont être transmises à qui et serviront à quoi ? Serait une réponse  réponse du berger à la bergère ?