Maroc/ECOSOCC : La gouvernance de la migration s’invite à Rabat

Un séminaire sur la « Gouvernance de la migration et les dividendes de la paix » a ouvert ses travaux, lundi à Rabat, à l’initiative du Conseil Economique, Social et Culturel de l’Union Africaine (ECOSOCC-UA).Initié en partenariat avec la l’Agence de Coopération Internationale Allemande (GIZ) et le Conseil Economique, Social et Environnemental au Maroc, ce séminaire se penche, cinq jours durant, sur la question de la migration et ses répercussions économiques et sociales sur les pays d’accueil et la nécessité de la mise en place d’une politique économique et sociale volontariste, basée sur une approche globale pour gérer la migration et corriger les stéréotypes liés à ce phénomène.

Ce conclave est marqué par la participation de responsables gouvernementaux, de diplomates, d’experts et de chercheurs dans les domaines de la paix et la sécurité et de la migration, ainsi que des représentants de la Commission de l’Union Africaine (CUA) et des Organisations des Nations Unies, outre des représentants d’Organisations de la Société Civile Africaine.

Ouvrant ce séminaire, le Chef du secrétariat de l’ECOSOCC, Wiliam Carew a indiqué que cette rencontre vise sensibiliser et donner de la visibilité à l’une des principales initiatives de développement de l’Union africaine, à savoir le protocole sur la libre circulation des personnes sur le continent, ajoutant que l’ECOSOCC, en tant qu’organe de l’union, a un rôle essentiel à jouer dans la vulgarisation du plan continental de l’UA, l’Agenda 2063.

« Il est impératif d’établir le fait que l’espace accordé à la société civile et aux acteurs non étatiques dans le programme de développement de l’UA n’est pas symbolique mais fait partie intégrante d’un processus plus large visant à contribuer de manière significative à la mise en œuvre de l’Agence 2063, qui constitue un cadre stratégique pour la transformation socio-économique du continent africain au cours des 50 prochaines années.

Selon lui, la question des déplacements transfrontaliers est très importante pour l’Union africaine à tel point qu’elle est ancrée dans les projets phares de son Agenda 2063 en vue d’accélérer la croissance économique et le développement de l’Afrique. « Dans ses efforts pour réaliser cette priorité de projet phare, l’UA est allée plus loin et a établi plusieurs cadres politiques pour orienter et promouvoir la migration et la mobilité sur le continent. Le Cadre de politique migratoire pour l’Afrique (MPFA) et le Plan d’action (2018-2030), ainsi que le Protocole de l’UA sur la libre circulation (FMP), en sont des exemples éloquents, a-t-il rappelé.

De son côté, le vice président de l’ECOSOCC-UA pour la région de l’Afrique du Nord, Khalid Boudali a fait savoir que ce Forum africain vise également à faire entendre les voix Africaines au niveau mondial au sujet de la politique migratoire, afin que certains pays ne se transforment pas en plateformes de rassemblement de migrants ou de garde des frontières pour des pays d’autres Continents, soulignant la nécessité de construire des passerelles de dialogue entre les cultures en tant que source de richesse sur le continent et œuvrer pour renforcer la confiance des peuples africains en leurs capacités

Et d’ajouter que cette rencontre s’inscrit dans le sillage du Cadre de politique migratoire pour l’Afrique (2018 – 2030) de l’UA, de l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) et de la politique africaine de gouvernance (AGA), et ce en harmonie avec les principes de l’Agenda 2063 de l’UA en la matière.

Selon Boudali, ce conclave évoquera également l’expérience marocaine pionnière dans le domaine de la migration, ainsi que les acquis juridiques, administratifs, sociaux, sanitaires et éducatifs réalisés par les migrants et leurs familles au Maroc, devenu un pays d’accueil et de stabilité pour de nombreux migrants.

Plusieurs thématiques meubleront les travaux de ce séminaire Au programme de ce séminaire figurent notamment, la « sensibilisation des organisations de la société civile au protocole sur la libre circulation des personnes», la « conscientisation des médias au protocole sur la libre circulation des personnes » ou encore « les ponts pour un dialogue interculturel ».

Créé en 2004, le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif de l’UA composé d’organisations de la société civile (OSC).

Il s’assigne pour objectifs de contribuer, par des conseils, à la traduction efficace des objectifs, des principes et des politiques de l’UA en programmes concrets, ainsi qu’à l’évaluation de ces programmes, d’entreprendre des études et faire des recommandations, de contribuer à la promotion et à la réalisation de la vision et des objectifs de l’UA, et de contribuer à la promotion des droits de l’Homme, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, des principes démocratiques, de l’égalité des sexes et des droits de l’enfant en Afrique.

Développement et économie au menu des quotidiens marocains

Le développement des Provinces du Sud et les enjeux de la hausse du taux directeur sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que l’évolution fulgurante qu’ont connue les provinces du sud, abandonnées par le colonisateur, il y a 50 ans, dans un état de délabrement et d’indigence patent, est une démonstration de la force de l’attachement du Maroc à son histoire, ses racines légitimes et son héritage sociétal, culturel, humain.

Car contrairement aux ennemis et imposteurs, pour le Maroc le Sahara n’est pas une question de domination et de possession ou non d’un bout de territoire mais une question bel et bien existentielle et identitaire, explique le journal.

C’est là que réside véritablement la force qui a permis à la nation, toutes catégories confondues, de maintenir intacte la foi en sa cause et de la transmettre avec la même intensité à travers les générations, ajoute-t-il.

Plus que pour célébrer une date anniversaire historique et importante, fêter le 6 Novembre de chaque année l’événement fondateur de la Marche Verte est le symbole du renouvellement perpétuel de la foi du Maroc en ses origines et son identité comme l’avaient fait, en 1975, les 350.000 Marocaines et Marocains venus des quatre coins du pays, souligne-t-il.

Même son de cloche chez +L’Économiste+, qui souligne que quiconque foule cette région constate de lui-même les grandes avancées en matière de développement des infrastructures de base, soulignant que les visiteurs nationaux comme étrangers peuvent prendre conscience des profondes métamorphoses des villes du Sahara marocain au point que Dakhla est désormais sur les tablettes du tourisme mondial.

Cet essor a visiblement eu un effet positif sur ces populations, qui l’ont montré à l’occasion des différentes élections dont la participation a enregistré des taux très élevés dépassant parfois les 70%, relève le journal.

Cela montre qu’elles adhèrent massivement au processus démocratique enclenché par le Maroc, un processus politique qui a fait émerger des élites locales, qui prennent en charge les destinées de ces provinces, note le quotidien.

Conscients que le futur du Sahara marocain est entre leurs mains, ces mêmes responsables politiques jouent leur rôle en tant que représentants légitimes de ces populations, ajoute-t-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux de la hausse du taux directeur, écrit que cette mesure pourrait aggraver les risques d’un repli de l’activité à un moment de grande incertitude, du moment que la hausse du taux directeur déterminera le coût de l’emprunt (à la hausse), ce qui aura un impact négatif sur la demande de crédit et, par ricochet, sur la croissance.

Une telle mesure entraînerait certainement une décrue de l’activité, surtout de certains secteurs tels que l’immobilier, dont les marges de manœuvre rétrécissent avec les nouvelles mesures du PLF-2023, relève la publication.

Pour les experts du FMI et du Conseil économique, social et environnemental, ce scénario est inévitable et n’incite nullement au désancrage des anticipations des agents économiques par rapport à l’évolution des prix.

Ainsi, les banques devront fixer de nouvelles conditions d’emprunt aux entreprises et aux particuliers, mais ceci reste peu probable du fait des nouvelles pressions financières imposées par le PLF 2023.

Mais, pour l’instant, les concertations entre la Banque centrale et les banquiers vont dans le sens du compromis, car après tout, l’enjeu aujourd’hui est d’éviter la surchauffe, contenir l’inflation et accompagner la relance, estime-t-il.

Le Sommet de la Ligue arabe au menu des hebdomadaires marocains

Le Sommet de la Ligue arabe, tenu les 1er et 2 novembre à Alger, est le thème principal traité par les la presse hebdomadaire marocaine parue ce samedi.+Finances news hebdo+ écrit que les enjeux politiques liés à cet événement, dont notamment la question palestinienne, le conflit arabo-israélien et ses évolutions, l’évolution de la crise syrienne, l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures des pays arabes, ou encore la lutte contre le terrorisme, « ont été éclaboussés en arrière-plan par les tensions diplomatiques entre Rabat et Alger ».

Les premiers incidents sont apparus samedi, lors de la réunion préparatoire, avant même que ne commencent les travaux du Sommet: la délégation marocaine avait en effet protesté contre le non-respect par une chaîne algérienne de la carte du Royaume, telle qu’elle est reconnue, ce qui a contraint la Ligue arabe à publier une mise au point et la présidence de la séance à présenter des excuses.

S’en est suivi l’épisode des journalistes marocains maltraités à leur arrivée à l’aéroport Boumediene, et qui ont dû quitter le territoire algérien sans pouvoir s’acquitter de leur mission d’informer, explique l’éditorialiste.

“On savait que ce Sommet ne se déroulerait pas sans couacs, le régime algérien étant adepte de la provocation à l’égard du Maroc”, relève-t-il.

Si Alger aspire réellement à normaliser ses relations avec Rabat, le président algérien pourrait alors répondre favorablement à la «main tendue» encore une fois par SM le Roi et venir dialoguer au Maroc, soutient-il.

Même son de cloche du côté de La +Vie éco+, qui rappelle que le Souverain a toujours tendu la main aux dirigeants algériens pour résoudre définitivement ce différend de voisinage autour du Sahara marocain.

En tout cas, tout a été fait pour éviter que le Royaume “vole la vedette” et “marque des points à l’extérieur…, sur le terrain algérien”, résume l’hebdomadaire, soulignant que “la liste des entorses protocolaires et diplomatiques est fournie”, dont les péripéties de nos confrères de la télévision nationale ou encore toute l’intox autour du retrait du ministre des Affaires étrangères marocain.

En fait, Nasser Bourita ne s’est jamais retiré de cette fameuse réunion préparatoire du Sommet, tenue le 29 octobre: il a même représenté le Royaume à cet événement marqué par une participation distinguée et agissante de la délégation marocaine qui a contribué à faire aboutir un consensus autour de formules adaptées, concernant la majorité des résolutions du Sommet, explique-t-il.

Donc s’il y a une «occasion ratée», c’est plutôt celle de voir “nos chers voisins” arrêter leur « sitcom diplomatique », et finir par reconnaître que “ce conflit préfabriqué du Sahara n’a plus lieu d’être”, estime-t-il.

Pour sa part, +Maroc hebdo+ estime que ce que le régime algérien recherchait comme impact médiatique qui redorerait son blason diplomatique sur la scène internationale, il ne l’a finalement pas obtenu, car “le Royaume a bel et bien volé la vedette de ce Sommet”.

“Dans toutes les chaînes de télévision du monde entier, même celles algériennes, on ne parle que du Maroc, du Roi du Maroc et du ministre des Affaires étrangères du Maroc”, explique la publication.

Ce Sommet a été centré sur le Maroc, qui a desservi la thèse algérienne en démontrant au monde entier le vrai visage d’une Algérie “qui cherche noise à son voisin de l’ouest, ajoute-t-il.

“À Alger, le Sommet a permis au Maroc de rayonner internationalement et de recueillir l’appui et le soutien sans faille des pays arabes”, estime-t-il, regrettant de voir Alger en pas “lésiner sur les moyens, comme de coutume, pour financer une campagne médiatique féroce et pour intimider la délégation diplomatique et séquestrer avant d’expulser des journalistes accrédités pour la couverture”.

Maroc : L’ECOSOCC-UA sensibilise à la gouvernance de la migration et à la libre circulation des personnes

Le Conseil Économique, Social et Culturel de l’Union Africaine (ECOSOCC-UA), organise, du 7 au 11 novembre 2022 à Rabat, trois séminaires sur les thèmes « Gouvernance de la migration et les dividendes de la paix », « Sensibilisation des organisations de la société civile au protocole sur la libre circulation des personnes» et la « conscientisation des médias au protocole sur la libre circulation des personnes».Initiés en partenariat avec la l’Agence de Coopération Internationale Allemande (GIZ) et le Conseil Economique, Social et Environnemental au Maroc, ces séminaires verront la participation de responsables gouvernementaux, de diplomates, d’experts et de chercheurs dans les domaines de la paix et la sécurité et de la migration, ainsi que des représentants de la Commission de l’Union Africaine (CUA) et des Organisations des Nations Unies, outre des représentants d’Organisations de la Société Civile Africaine.

Les participants se pencheront, cinq jours durant, sur la question de la migration et ses répercussions économiques et sociales sur les pays d’accueil, tout en soulignant que la réalisation de la paix et de la sécurité face à la vague croissante de migrations dans les Sociétés Africaines requiert la mise en place d’une politique économique et sociale volontariste, basée sur une approche globale pour gérer la migration et corriger les stéréotypes liés à ce phénomène, indique vendredi un communiqué de l’ECOSOCC-UA

Ce Forum africain vise également à faire entendre les voix Africaines au niveau mondial au sujet de la politique migratoire, afin que certains pays ne se transforment pas en plateformes de rassemblement de migrants ou de garde des frontières pour des pays d’autres Continents, avec la nécessité de construire des passerelles de dialogue entre les cultures en tant que source de richesse sur le continent et œuvrer pour renforcer la confiance des peuples africains en leurs capacités, ajoute la même source.

Cette rencontre s’inscrit dans le sillage du Cadre de politique migratoire pour l’Afrique (2018 – 2030) de l’UA, de l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) et de la politique africaine de gouvernance (AGA), et ce en harmonie avec les principes de l’Agenda 2063 de l’UA en la matière.

Et considérant que, les lois et les textes ne peuvent avoir d’impacts que s’ils sont ancrés dans la culture des sociétés, les participants débattront aussi de l’importance de la sensibilisation des organisations de la Société Civile Africaine aux dispositions du Protocole sur la Libre Circulation des Personnes à l’intérieur du Continent, partant de la nécessité de mettre en œuvre la Politique Africaine de paix et de sécurité, en vue de prévenir les conflits et le crises politiques et de contribuer à la promotion de la paix, de la stabilité et de la bonne gouvernance sur le Continent.

Conscient du rôle des médias dans la diffusion de l’information au sein des sociétés, une thématique est dédiée à la sensibilisation des médias africains aux dispositions du Protocole sur la libre circulation des personnes et à la nécessité de le mettre en œuvre.

Ce conclave évoquera également l’expérience marocaine pionnière dans le domaine de la migration, ainsi que les acquis juridiques, administratifs, sociaux, sanitaires et éducatifs réalisés par les migrants et leurs familles au Maroc, devenu un pays d’accueil et de stabilité pour de nombreux migrants.

Créé en 2004, le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif de l’UA composé d’organisations de la société civile (OSC).

Il s’assigne pour objectifs de contribuer, par des conseils, à la traduction efficace des objectifs, des principes et des politiques de l’UA en programmes concrets, ainsi qu’à l’évaluation de ces programmes, d’entreprendre des études et faire des recommandations, de contribuer à la promotion et à la réalisation de la vision et des objectifs de l’UA, et de contribuer à la promotion des droits de l’Homme, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, des principes démocratiques, de l’égalité des sexes et des droits de l’enfant en Afrique.

Maroc: Interpellation de 10 individus suspectés de fabrication d’armes à feu

Les services sécuritaires marocains ont réussi, ce vendredi, à interpeler dix personnes, dont trois ayant des précédant judiciaire, soupçonnées d’être liées à un réseau criminel spécialisé dans la préparation et la fabrication d’armes à feu, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Ces interventions sécuritaires simultanées menées dans les zones montagneuses de la province de Taza ont nécessité la mobilisation de 153 éléments des forces de l’ordre et 34 véhicules, précise la même source.

Ces opérations ont également permis la saisie de 10 fusils, des cartouches et d’autres équipements intervenant dans le processus de fabrication d’armes à feu, ajoute-t-on.

Les mis en cause ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, en vue d’identifier les éventuels complices et ramifications de cette activité criminelle.

Message du président du Niger au Roi Mohammed VI

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu, vendredi à Rabat, le ministre d’Etat, ministre de l’Énergie et des Énergies Renouvelables du Niger, Ibrahim Yacoubou, porteur d’un message du Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, au Roi Mohammed VI. »Je suis porteur d’un message du président de la République du Niger à la Très Haute attention de S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste », a affirmé Yacoubou dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec Bourita.

M. Yacoubou s’est félicité, à cette occasion, des relations excellentes et historiques unissant les deux pays et qui « se sont diversifiées progressivement dans plusieurs domaines », réitérant « la volonté du président de la République du Niger de tout mettre en œuvre pour que ces relations s’approfondissent et se consolident ».

 

L’Afrique face aux chocs pandémique, climatique et géopolitique (rapport)

Ces dernières années, le continent noir subit les conséquences de crises qu’il n’a pourtant pas provoquées.« L’Afrique sous le triple choc pandémique, climatique et géopolitique ». C’est le thème du 3e rapport économique de l’influent Think tank marocain Policy Center for the New South (PCNS) dont la présentation a eu lieu vendredi 4 novembre à Rabat.

À l’ouverture des travaux par visioconférence, Fathallah Oualalou, chercheur senior au PCNS, a déclaré que « ce rapport met en évidence les trois chocs qui ont traversé le monde ces dernières années, mais qui ont affecté l’Afrique ».

« Le premier, c’est le choc pandémique 2020/2021. Le deuxième est géopolitique avec la guerre en Ukraine et ses conséquences pour l’Afrique dans le domaine énergétique aussi bien pour les pays producteurs que pour les pays importateurs, mais aussi alimentaire et économique. Le troisième choc est climatique », explique M. Oualalou.

Coordinateur du rapport annuel du PCNS sur l’économie en Afrique, Larabi Jaidi soutient que l’activité économique sur le continent a été perturbée par les restrictions mises en place pour lutter contre la Covid-19, malgré le faible taux de prévalence. Pour amortir le choc, l’Afrique croyait pouvoir compter sur son secteur informel qui, selon le chercheur Akram Zaoui, « a toujours joué un rôle d’amortisseur dans des moments de récession en permettant à une certaine catégorie de travailleurs de basculer dans le secteur informel ».

« Avec le coronavirus, c’est le secteur informel qui a été le plus impacté et au lieu de jouer le rôle de stabilisateur économique, l’informel a joué un rôle de déstabilisateur », fait noter M. Zaoui lors du premier panel consacré aux performances, vulnérabilités et transformations en Afrique

Au sujet du choc climatique, le constat n’est pas non plus reluisant, selon les conclusions du rapport présentées à un public trié sur le volet ce vendredi. « L’Afrique représente l’une des régions les plus touchées par le réchauffement climatique », rapporte Larabi Jaidi, relevant qu’elle « fait face en 2021 à un nombre élevé de chocs naturels liés au climat : la diminution des précipitations montre une augmentation du stress hydrique dans diverses régions du continent, particulièrement en Afrique du Nord, de l’Ouest et en Afrique australe ».

À l’en croire, « les caractéristiques économiques de la plupart des pays d’Afrique, notamment dans les régions subsahariennes, ont amplifié les effets du changement climatique sur l’état social des populations ». Ce qui fait du changement climatique une réelle menace pour la stabilité des prix et la stabilité financière des pays d’Afrique.

Le continent noir doit aussi faire face à un troisième choc lié à la guerre russo-ukrainienne. En février dernier, la Russie a lancé une opération de « dénazification » en Ukraine voisine, entraînant des conséquences sans précédent sur le commerce international. « L’Afrique a connu la récession la plus grave de son histoire », souligne le rapport du PCNS, précisant que « le choc a pesé à travers un certain nombre de canaux ».

« Le premier concerne le prix des matières premières. La guerre en Ukraine n’affecte pas seulement le prix de l’énergie, mais aussi ceux d’un ensemble de matières premières, notamment les produits alimentaires », explique M. Jaidi. Selon ce dernier, « le deuxième canal est celui des tensions financières et plus globalement de l’incertitude qui affectent négativement l’investissement et la consommation ».

Enfin, « le troisième est celui du commerce extérieur. Au-delà du canal de la demande externe, il est probable que les économies soient aussi affectées par des perturbations sur les chaînes de production », détaille-t-il, prédisant « un risque croissant d’insécurité alimentaire et de troubles sociaux » pour « les pays fortement dépendants des importations de céréales en provenances d’Ukraine et de Russie tels que l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et la Tanzanie ».

Le malheur, c’est que « tant qu’il n’y a pas de possibilités de sortie de crise, il y aura toujours cette incertitude dans l’avenir ». En revanche, tout ne semble pas perdu. Face à ces chocs, « l’Afrique est porteuse d’espoir », soupire Fathallah Oualalou, préconisant « la nécessité de transformer les tissus productifs des pays africains, de diversifier leur économie pour qu’ils puissent sortir progressivement de leur dépendance par rapport aux matières premières ».

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment, la taxation des avocats, les recommandations de la banque mondiale pour économie marocaine résiliente et le soutien du gouvernement aux familles vulnérables.+Le Matin+ rapporte que le gouvernement et les avocats auraient trouvé un terrain d’entente pour désamorcer la crise provoquée par les mesures fiscales du PLF 2023. C’est ce qu’affirment des sources professionnelles. Cet accord a été conclu jeudi lors d’une réunion qui s’est tenue en présence des membres de l’Association des barreaux du Maroc, du ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa et du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. A l’ordre du jour figurait l’objet principal de la discorde, à savoir le régime fiscal applicable à certaines professions libérales réglementées, dont celle d’avocat, proposé dans le projet de budget 2023.

En premier lieu, il a été décidé de supprimer la mesure concernant l’impôt sur le revenu (IR) qui prévoyait l’imposition aux avocats de verser une avance sur l’IR pour chaque dossier déposé auprès des différentes juridictions. Les avocats auront donc deux choix : payer 300 DH sur chaque affaire présentée de manière définitive auprès du Tribunal de première instance, des Cours d’appel et de cassation, après le prononcé final du jugement non susceptible de recours, ou bien effectuer une déclaration semestrielle, en signifiant le nombre de cas, croit savoir la publication.

Par ailleurs, les deux parties ont convenu de l’exonération d’impôt des affaires soumises en vertu de l’article 148 du Code de la procédure civile. Pour les affaires de proximité, les litiges du travail, ainsi que les accidents du travail, ces derniers seront exemptés d’impôt jusqu’à l’exécution du jugement. Il a été également décidé d’exonérer de tout impôt les avocats nouvellement inscrits aux barreaux pendant les trois premières années de leur exercice professionnel. Les avocats récemment inscrits auprès de l’administration fiscale bénéficieront également d’une exonération jusqu’à fin décembre prochain. Les discussions sur la TVA se poursuivront l’année prochaine. 

+L’Economiste+ souligne que les vacataires de l’enseignement et de la formation professionnelle privés verront leur rémunération baisser sensiblement, à partir du 1er janvier 2023. En effet,  le projet de loi de finances pour 2023 prévoit de relever le montant de la retenue à la source de 17% à 30%. 

Une mesure assortie de l’obligation de déclarer l’ensemble des revenus générés au cours de l’année. La même ponction concernera également les enseignants auto-entrepreneurs. Une autre mesure portera sur le doublement du taux de taxation qui passera d’ici 2026 de 10% à 20% pour les sociétés réalisant un bénéfice net de moins 300.000 DH.

+Les Inspirations Eco+, qui évoque les recommandations de la banque mondiale, écrit que pour ancrer le Maroc sur une trajectoire de résilience et bas carbone à l’horizon 2050, il faut mobiliser des investissements de l’ordre de 78 milliards DH. C’est la principale recommandation du rapport sur le climat et le développement, qui vient d’être publié par la Banque mondiale. En effet, ce rapport met l’accent sur l’importance que l’investissement dans le climat peut procurer comme avantages pour le Royaume. 

« Cela permettra de créer de nouveaux emplois, de redynamiser les zones rurales et de transformer le pays en un pôle industriel ‘vert’ tout en l’aidant à atteindre plus largement ses objectifs de développement », dixit la Banque mondiale, citée par le quotidien.Parmi les bénéfices escomptés, figurent également l’environnement attractif pour les investissements étrangers directs, un centre d’exportations, en plus de la stimulation de la croissance économique.

+Aujourd’hui le Maroc+ précise que le taux de chômage a baissé de 0,4 point au niveau national entre le troisième trimestre de 2021 et celui de 2022, en passant de 11,8 à 11,4%. 

Dans sa note d’information sur la situation du marché du travail au troisième trimestre 2022, le Haut Commissariat au Plan  précise que le taux de chômage a régressé de 1 point en milieu urbain, passant de 16 à 15% alors qu’il a stagné en milieu rural en s’établissant à 5,2%. 

En l’espace d’une année, le nombre de chômeurs a baissé de 70.000 personnes, passant de 1.447.000 à 1.378.000 chômeurs, ce qui correspond à une baisse de 5%. Cette tendance baissière résulte d’une diminution de 62.000 chômeurs en milieu urbain et de 8.000 en milieu rural.

+Bayane Al Yaoum+ se fait l’écho des recommandations du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) au sujet du soutien aux familles vulnérables. Ainsi, dans son dernier rapport annuel, le CESE recommande d’envisager la distribution d’aides ciblées aux catégories les plus vulnérables afin de faire face au choc inflationniste récent. 

S’agissant des actions à caractère immédiat, et outre la distribution d’aides ciblées aux catégories les plus vulnérables, le CESE a également recommandé le maintien des droits de douane sur certains produits de base importés à des niveaux bas, ainsi que le renforcement du contrôle du respect de la concurrence dans les différents secteurs, en particulier ceux relatifs aux biens de première nécessité et produits de base, avec des sanctions suffisamment dissuasives en cas d’infractions.

Maroc/Afrique: Inauguration de la plaque commémorative représentant le point kilomètre 0

La plaque commémorative représentant le point kilomètre zéro de la voie de la coopération entre le Nord et le Sud de l’Afrique, a été inaugurée mardi, à Tanger, en présence de personnalités africaines, et d’élus de gouvernements régionaux et locaux d’Afrique.Selon le ministre des Sports de Côte d’Ivoire, Paulin Claude Danho, il s’agit d’une cérémonie très importante, qui marque un point de départ de l’ensemble des collectivités africaines installées à Tanger, pour marcher résolument ensemble vers le développement.

«C’est un acte très symbolique et fort du rassemblement de l’Afrique au Maroc, à Tanger, pour améliorer la gouvernance locale et le développement des territoires en Afrique», a-t-il ajouté.

 De son côté,  maire de Tanger, Mounir Laymouri, a souligné que la cérémonie d’inauguration de cette plaque représentant le point kilomètre zéro à Tanger témoigne de la position géographique stratégique de Tanger, porte d’entrée vers l’Afrique et l’Europe.

L’actualité économique au menu des quotidiens marocains

Le projet de loi de finances pour 2023 et les répercussions de la flambée des prix à l’international sur l’économie marocaine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Opinion+, qui aborde le projet de loi de finances pour 2023 (PLF 2023), actuellement débattu au parlement,  écrit qu’au même moment où les robes noires crient leur rejet des prochaines dispositions fiscales programmées dans le cadre de ce Projet pour soumettre leur activité, comme celles du commun des mortels, à un nouveau dispositif de taxes, Mohamed Salah Tamek, le geôlier en chef du Royaume se plaint, lui, de la maigreur du budget qui est alloué par le même PLF aux prisons marocaines.

Le patron de la la Délégation Générale de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion réclame légitimement plus de fonds, afin de garantir un minimum de décence aux conditions de vie des détenus, ainsi qu’à leurs surveillants, relève le quotidien.

En parallèle, les prisonniers, notamment ceux en détention provisoire, en leur qualité de justiciables et donc de clients majoritaires des avocats, n’ont pour le moment pas voix au chapitre, en dépit du fait qu’ils se feront certainement endosser les frais de l’inéluctable hausse des frais de justice qu’entraînera l’imposition de leurs vénérables défenseurs.

Une certaine logique simpliste voudrait que les recettes des nouvelles taxes soient reversées à l’administration des prisons afin qu’elle puisse assurer un niveau respectable de prestations aux prisonniers, à charge pour eux d’assumer, ne serait-ce qu’en partie, l’impact financier de cette hausse des frais de justice inhérente à la taxation des avocats, et la boucle serait ainsi bouclée.

Mais ainsi ne va pas notre monde puisqu’on se retrouvera certainement en fin de boucle dans un scénario analogue à celui des vignettes de voitures et des amendes des infractions de la circulation routière dont les recettes sont loin d’être reversées à l’entretien des routes, fait-il remarquer.

+L’Économiste+ constate que le PLF 2023 « fait énormément du bruit », notant que dès sa publication, des corporations sont montées au créneau, telles que des professions libérales, qui font de la résistance, des avocats qui bloquent des tribunaux, et des professionnels de l’immobilier, qui se disent sceptiques quant aux nouvelles mesures sur les logements sociaux.

Ce projet de loi de finances est celui confectionné par l’équipe au pouvoir depuis un an et “c’est véritablement maintenant qu’il sera jaugé et jugé”, estime la publication.

Dans cet exercice d’équilibrisme, face à un contexte des plus tendus, “il faudra faire preuve de doigté chirurgical” pour éviter les “mines”, soutient-il, soulignant que “ce sont les arbitrages définitifs autour du futur budget qui serviront de véritable baptême du feu de cet exécutif”.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les répercussions de la flambée des prix à l’international sur l’économie marocaine, écrit que la hausse des cours mondiaux des matières premières ou des services et prestations comme le fret, entre autres, induit, certes, une explosion de la facture énergétique du Maroc par exemple.

Mais en même temps, elle profite aussi à l’économie marocaine, notamment pour ce qui est des produits exportés, comme l’attestent les évolutions records des recettes générées par les exportations que l’Office des changes rend publiques chaque mois.

Pour le champion de l’export, à savoir la famille des phosphates et dérivés, les exportations au titre des neuf premiers mois de l’année frôlent les 92 milliards DH, soit une évolution remarquable de +66% par rapport à leur niveau de 2021, constate la publication .

Les produits agricoles, agroalimentaires, les produits manufacturés et autres ont eux aussi tiré profit de la hausse des prix à l’international.

Comme quoi, la poussée inflationniste est finalement un phénomène qui agit dans les deux sens et le tout est de trouver les mécanismes en interne pour amortir les chocs, déduit-il.

Le débat sur la subvention du gaz butane et la réforme des entreprises publiques au menu des quotidiens marocains

Le débat sur la subvention du gaz butane, dont la levée éventuelle provoque déjà des remous, et les enjeux de la réforme des entreprises publiques sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui aborde sur une éventuelle levée de la subvention du gaz butane, écrit que selon certaines estimations, 40% des bonbonnes de gaz écoulées sur le marché vont aux agriculteurs et que ce n’est pas la récente sortie rassurante de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, qui a clairement signifié que la décompensation n’est pas prévue pour 2023, qui parviendra à dissiper les craintes des Marocains.

Ceci en dépit du fait que les Marocains sont de plus en plus conscients que la politique de subventions des produits de première nécessité profitait plus aux grands consommateurs et aux riches, qu’au petit peuple, relève le journal.

D’où la nécessité d’une approche spécifique, individualisée et plus humaine en matière de décompensation, à même de répondre aux réalités du vécu marocain. Car sinon, priver certaines catégories de la population de leur pain quotidien, serait une catastrophe sociale qu’il faudra un jour ou l’autre compenser, souligne-t-il.

+L’Economiste+ estime que des « bombes », comme le dossier de la décompensation du gaz butane, risquent de faire beaucoup de dégâts.

Car, en l’absence d’explications officielles, les fake news prennent le relais, une option dangereuse dans un contexte de crise, estime la publication.

Les ménages, dont les bourses sont déjà crevées par les hausses des prix, craignent le pire, d’autant que le climat d’incertitude au niveau mondial alimente ces suspicions, constate-t-il.

Le déficit de communication doit être comblé, car, en période de crise, communiquer permet de limiter le doute et les spéculations, et de montrer que la situation est prise au sérieux, soutient-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur les enjeux de la réforme des entreprises publiques, écrit que le sujet des entreprises publiques revient avec force dans le débat sur le projet de loi de finances pour 2023, car ces entreprises étant par excellence le bras économique de l’État, leur performance pèsera encore plus lourd dans la balance à un moment où la pression budgétaire se fait de plus en plus grande.

En 2023, le gouvernement donnera probablement et logiquement un net coup d’accélérateur en ciblant les secteurs les plus prioritaires comme l’énergie, les infrastructures comme les ports, aéroports, autoroutes ou encore le transport, note l’éditorialiste.

La réforme des entreprises publiques n’est pas seulement dictée par la nécessité d’optimisation des moyens et des investissements, souvent lourds, mais aussi et surtout par des impératifs de cohérence et de rationalisation de l’intervention publique, estime-t-il.

Maroc/Culture : le CCM décidé à promouvoir l’industrie cinématographique

Le Centre du cinématographique marocain (CCM) vient de tenir son conseil d’administration sous la présidence du ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, et avec la participation des organisations professionnelles du cinéma.Au début de ce Conseil, le ministre a souligné que le gouvernement est déterminé à poursuivre la réforme du secteur cinématographique conformément à une vision moderniste qui vise à faire passer le cinéma d’un service purement culturel à un vecteur de développement économique.

A cet égard, le ministre a ajouté que parmi les réformes entreprises par le gouvernement durant l’année en cours figure le relèvement de 20% à 30% du pourcentage du soutien public accordé aux œuvres cinématographiques et audiovisuelles étrangères tournées au Maroc, afin d’accroître la compétitivité et d’attirer investissements étrangers actifs dans ce domaine.

Ces réformes ont également porté sur la révision de l’arrêté conjoint relatif à l’accompagnement à la numérisation, à la modernisation et à la construction de salles de cinéma, en y incluant des amendements qui favoriseraient le processus de création de nouvelles salles et complexes de cinéma qui permettraient aux producteurs de films, notamment marocains, de disposer de nouveaux espaces pour promouvoir leurs œuvres cinématographiques.

Le ministre a souligné que l’objectif du projet de création de 150 salles de cinéma dans les maisons de la culture, que le ministère travaille en partenariat avec le ministère de l’Économie et des Finances et le Centre cinématographique marocain (CCM) pour le mettre en oeuvre, s’inscrit dans le cadre de la diffusion de la culture cinématographique et créer un public de cinéma dans les régions qui ne disposent pas de salles de cinéma.

Pour sa part, le directeur par intérim du CCM a qualifié de « positif » le bilan cinématographique durant l’année 2021 et la moitié de 2022, malgré, selon lui, les contraintes que le secteur a fait face au regard de l’état d’urgence sanitaire, soulignant que la production cinématogreaphique ne cesse d’augmenter et la production étrangère réalise un chiffre d’affaires important devant atteindre 1 milliard de dirhams à la fin de cette année.

 Il a rappelé que le CCM à mis en œuvre un programme intégré de transition numérique afin de numériser l’ensemble des services rendus à ses usagers, dans le cadre de la simplification et de l’accélération des démarches administratives et de l’accompagnement du dynamisme des investissements dans tous les pôles de l’industrie cinématographique.

Les organisations professionnelles du cinéma ont exprimé leur volonté de participer à la dynamique de réforme que connaît le secteur, que ce soit au niveau législatif, réglementaire ou procédural, appelant à réfléchir à des solutions pour favoriser la promotion de la cinéma en augmentant le nombre de salles de cinéma et en recherchant un mécanisme pour obliger les distributeurs et les exploitants à programmer des films marocains, et rationaliser les festivals de cinéma en leur établissant un classement annuel.

Enfin, le Conseil d’administration a approuvé le bilan du CCM pour l’année 2021 et la moitié de 2022, ainsi que les rapports d’audit comptable et financier du Centre.

Sommet arabe : Le Conseil marocain de la presse dénonce les pratiques « répressives » des autorités algériennes

Des journalistes marocains ont été empêchés de couvrir le 31e sommet de la Ligue arabe, prévu les 1 et 2 novembres à Alger. En effet, les autorités algériennes ont refusé d’autoriser la délégation marocaine, composée d’une équipe de journalistes d’accéder au territoire algérien pour couvrir l’évènement, Le Conseil marocain de la presse, l’Association Nationale des Médias et des Éditeurs et l’Union générale des journalistes arabes ont condamné ces agissements.Ainsi, le Conseil National de la Presse (CNP) a envoyé une lettre au Secrétaire Général de la Ligue Arabe, Ahmed Abou Ghiel dénonçant ce qui est arrivé à la délégation marocaine qui s’est rendue en Algérie afin de couvrir les travaux du sommet arabe 2022, et lui demandant par ailleurs, d’intervenir en urgence pour exiger aux autorités de ce pays de permettre à la délégation marocaine d’accomplir son devoir professionnel. 

Le Conseil a également adressé un message similaire aux ambassadeurs des pays arabes au Maroc les informant que la délégation des journalistes marocains qui s’est rendue en Algérie afin de couvrir les travaux du Sommet arabe 2022, a été empêchée d’entrer sur le sol algérien et abusée de surcroit par les autorités d’accueil dudit sommet ; ceci, en totale contradiction avec les traditions diplomatiques et avec ses obligations envers la Ligue Arabe, qui sont censées être respectées par ce pays hôte. 

La délégation de journalistes marocains, qui s’est rendue en Algérie dans le cadre de son devoir professionnel, a subi divers types d’abus et de désagréments, bien qu’elle ait pris toutes les dispositions administratives mises en place par les autorités de ce pays. Malgré cela, elle a été confrontée, depuis son arrivée à l’aéroport de la capitale algérienne, à la répression systématique. En effet, la délégation a été retenue arbitrairement à l’aéroport d’Alger pendant de longues heures, sans aucune justification légale, ses équipements techniques de captage ont été confisqués, et les accréditations lui permettant de couvrir les travaux du sommet ne lui ont pas été remises, à date d’aujourd’hui, et ce, sans oublier le traitement désenchanté et l’attitude provocatrice, des employés de l’aéroport et de la police algérienne.

Le Conseil National de la Presse constate avec stupeur et désarroi que ces pratiques répressives et intimidantes sont devenues redondantes et systématiques, de la part des autorités algériennes, à l’égard des journalistes marocains. Faut-il le rappeler, il y a à peine quatre mois, l’État Algérien avait expulsé des journalistes marocains, qui étaient en mission pour couvrir les Jeux méditerranéens d’Oran, sous prétexte qu’ils sont des espions et des agents de renseignement. 

Le CNP dénonce ces pratiques « systématiques » et « préméditées » par l’État Algérien, soulignant que ses agissements « contredisent les principes les plus élémentaires de la liberté de la presse et des médias tels qu’ils sont mondialement reconnus ». 

De son côté, l’Association Nationale des Médias et des Éditeurs (ANME) a annoncé avoir recueilli les témoignages et déclarations de journalistes faisant partie de la délégation officielle marocaine, dans lesquels ils relatent les souffrances qui leur ont été infligées pendant plus de six heures, ainsi que les formes abjectes de traitement subies de la part des différents services sécuritaires algériens, bien que les journalistes aient fourni tous les documents, données et cartes attestant de leurs identités.

Les autorités algériennes ont refusé l’accès à la délégation marocaine via une ligne aérienne directe, souligne un communiqué de l’ANME, précisant que les journalistes marocains ont été contraints de voyager par avion en transitant par Paris pour arriver à Alger, en vue de s’acquitter de leur devoir professionnel, avant d’être soumis à ce qui ressemble à une détention arbitraire, leur déniant le statut de journaliste, les dépossédant de leurs matériels et de leurs caméras et les autorisant à accéder au territoire algérien en tant que simples voyageurs ordinaires et non en tant que professionnels des médias.

Face à ces nouveaux agissements « odieux », qui se sont reproduits pour la deuxième fois en l’espace de trois mois avec des délégations médiatiques marocaines, l’ANME fait part de sa « condamnation de ce comportement qui témoigne de l’absence d’un État civil dans ce pays, attaché à la liberté de la presse, d’expression et de mouvement des journalistes pour qu’ils puissent rapporter les informations en toute indépendance ».

L’ANME dénonce le traitement policier et de renseignement excessif auquel ont été exposés les collègues de la première chaine de TV marocaine en les obligeant à rentrer au Maroc sans pouvoir assurer la couverture des travaux d’un Sommet arabe auquel participe pourtant le Maroc, ajoutant que cette attitude « dévoile la vraie nature du slogan colporté par le gouvernement algérien pour ce Sommet, à savoir le bon voisinage et l’unification des peuples et des pays arabes, qui n’est en fait qu’une pure allégation, les militaires ne supportant plus d’accueillir des journalistes, et encore moins s’ils sont marocains ».

Pour sa part, l’Union générale des journalistes arabes a condamné la manière dont les autorités algériennes ont traité l’équipe de journalistes de la télévision marocaine.

Il a aussi condamné la manière dont les autorités algériennes ont traité la délégation de presse d’«un pays frère» la contraignant à quitter le territoire algérien sans pouvoir assurer la couverture du Sommet de la ligue arabe, prévu demain, mardi 1er novembre.

Pour l’Union générale des journalistes arabes, il est indispensable de respecter les journalistes et de leur permettre d’exercer librement leur mission, et ce, conformément aux lois et coutumes internationales, explique le communiqué.

Secteur hydrique, social et énergie éolienne au menu des quotidiens marocains

Le secteur de l’eau, les enjeux des aides directes prévues pour les pauvres et le potentiel de l’énergie éolienne au Maroc, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Economiste+ souligne la nécessité d’insuffler à l’industrie nationale de l’eau, un secteur vital pour le Maroc, la même dynamique qui avait permis de faciliter l’investissement et créer le mastodonte automobile. « Le besoin est urgent et les programmes sont là », estime le quotidien.

A l’instar de l’automobile ou de l’aéronautique, il faudra s’employer à créer un écosystème autour de cette ressource qui se raréfie, afin de renforcer l’autonomie du Maroc et pourquoi pas vendre son savoir-faire à l’étranger.

Expertise dans la construction des barrages, 3.500 km de côtes, compétences dans les énergies renouvelables et la gestion de l’eau… Tous les ingrédients sont là pour réussir ce pari.

Cela permettrait au Maroc de se positionner comme leader sur le continent dans l’industrie de l’eau et du dessalement, estime-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que les premiers jalons d’un système d’aides directes ciblées sont en train d’être posés, à savoir le Registre national de la population et, surtout, le Registre social unifié.

Ce sont là les deux outils indispensables à la mise en œuvre à l’avenir d’un dispositif d’aides directes efficace, c’est-à-dire bénéficiant aux catégories de la population qui en ont véritablement besoin, constate le journal.

Car le système de la subvention «anonyme» et aveugle, indexé sur le produit au lieu de la personne, a montré depuis longtemps ses limites, et son insoutenabilité économique est encore plus exacerbée avec une conjoncture, semblable à celle d’aujourd’hui, marquée par les flambées de cours mondiaux et la pression sur les finances publiques, relève-t-il.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ rapporte que l’énergie éolienne représente près de 13,4% du total de la capacité installée au Maroc. Mais malgré les potentialités de cette filière, le Maroc ne compte qu’un seul projet en autoproduction, il s’agit du parc éolien Lafarge à Tétouan. 

Le projet de loi 82.21 relatif à l’autoproduction d’énergie électrique, actuellement en discussion au Parlement, devrait encourager à investir davantage dans cette énergie. Cependant, d’autres freins persistent, notamment en ce qui concerne l’accès au foncier et les autorisations nécessaires au déploiement d’un parc éolien. Les autorités locales peuvent également contribuer au développement de ce chantier, en fluidifiant les démarches administratives, bête noire des investisseurs.

Élection de Lula : une aube nouvelle pour les relations entre le Brésil et l’Afrique

Après quatre ans d’indifférence de Jair Bolsonaro, le retour aux affaires de Luiz Inácio Lula da Silva est globalement salué sur le continent noir.

Tel un phénix, Lula, 77 ans, renaît de ses cendres. Passé par la case prison d’avril 2018 à novembre 2019, le chef de file du Parti des Travailleurs (PT) a su reconquérir le cœur de ses concitoyens après avoir exercé deux mandats entre 2003 et 2010.

Dimanche 30 octobre, le socialiste a remporté d’une courte tête le second tour de l’élection présidentielle avec 50,90 % des suffrages valablement exprimés contre 49,10 % pour le président sortant Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite.

Depuis l’annonce des résultats, les réactions des dirigeants du monde affluent de partout, y compris de l’Afrique. Sur le continent noir, le triomphe de Lula da Silva a été singulièrement salué.

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, lui a adressé de « chaleureuses félicitations », non sans souhaiter « ses meilleurs vœux de réussite » à cette figure de la gauche en Amérique latine.

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a congratulé l’ancien syndicaliste « pour sa belle victoire » et promis d’œuvrer « pour des relations bilatérales solides et prospères entre le Brésil » et son pays.

« L’Afrique se réjouit de travailler avec le gouvernement brésilien sous la direction de M. da Silva », projette déjà le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour qui « le peuple brésilien a mené avec succès cette élection » à hauts risques.

L’engouement du continent africain, à travers ses dirigeants, n’est pas anodin. Dès son premier passage au sommet de l’État, « Lula da Silva a montré un intérêt assez particulier pour l’Afrique », explique l’écrivain et analyste géopolitique, Khalifa Mohamed Touré.

En effet, durant les huit années de sa présidence, Lula da Silva a visité pas moins de 27 pays africains dont le Sénégal. « Sa conception de l’économie  sociale fait des émules sur notre continent », souligne M. Touré qui s’attend alors à une redynamisation des relations africano-brésiliennes sur les plans diplomatique, économique et culturel.

Surnommé le « Trump des Tropiques », en référence à Donald, l’ancien président des États-Unis, Jair Bolsonaro n’a pas mis les pieds en Afrique pendant ses quatre années de présidence, privilégiant les pays de l’hémisphère nord. Pourtant, entre 2000 et 2010, les échanges commerciaux entre le Brésil et l’Afrique sont passés de 4 à 20 milliards de dollars.

Par conséquent, « le retour de Lula da Silva ne peut être qu’une bonne chose pour le continent africain », soutient Khalifa M. Touré. Toutefois, la troisième élection du septuagénaire dans ce grand pays sud-américain intervient dans un contexte de lutte d’influence des puissances mondiales en Afrique. « Il est vrai que le Brésil connaît depuis les années 90 un boom économique, devenant une puissance économique. Il peut jouer sa partition, mais il lui sera difficile de s’affirmer d’un point de vue diplomatique et d’être aussi présent que des pays comme la France, les États-Unis… », estime M. Touré.

Pour raviver la flamme presque éteinte entre son pays et l’Afrique, le président nouvellement élu pourrait néanmoins tirer profit de « l’affection que lui porte une certaine jeunesse africaine friande de liberté, de panafricanisme et d’éloignement par rapport à l’Occident », conclut cet analyste géopolitique.

RAM renforce son engagement en faveur de la durabilité environnementale

La compagnie marocaine de l’aviation civil,e Royal Air Maroc (RAM) a annoncé, lundi, rejoindre la communauté des compagnies aériennes qui adhèrent au programme d’évaluation environnementale de l’Association Internationale du Transport Aérien – IATA- (IEnvA).Il s’agit d’une « étape importante sur la voie de la durabilité pour la compagnie nationale dont la mobilisation pour la responsabilité environnementale est reconnue et consacrée par plusieurs labels », indique la RAM dans un communiqué parvenu à APA.

Ce nouvel engagement a été pris avec l’IATA lors d’une réunion de signature qui s’est tenue récemment à Abu Dhabi en marge de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Compagnies Aériennes Arabes (AACO).

L’IATA, qui regroupe quelque 290 compagnies internationales (dont la compagnie marocaine) soit 83% du trafic aérien total, joue un rôle clé pour l’élaboration d’une politique globale de l’industrie du transport aérien sur des sujets critiques, souligne le communiqué, précisant que la question de la durabilité environnementale est une de ces problématiques majeures d’actualité.

Le programme IEnvA – IATA Environmental Assessment – est un système d’évaluation indépendant conçu pour évaluer et améliorer la gestion environnementale des compagnies aériennes. Mis en œuvre de façon volontaire par les opérateurs, ce programme est fondé sur le principe de respect des obligations environnementales et un engagement d’amélioration continu de leur processus de management en la matière.

L’IEnvA est un un outil clé pour les compagnies aériennes, les services de maintenance des appareils, mais aussi de restauration à bord et d’assistance au sol, visant à atteindre la durabilité dans tous les domaines des opérations aériennes et au sol.

Le programme identifie l’impact et les risques environnementaux et il fournit les outils pour accompagner la compagnie dans le cadre de sa politique environnementale. Cela va des émissions de CO2 jusqu’à l’utilisation de plastiques à usage unique, en passant par le traitement des déchets des cabines et la lutte contre le trafic d’espèces protégées pouvant être transportées de façon illégale à bord des appareils.

Le système d’évaluation est fondé sur la norme de gestion environnementale ISO14000. Sa mise en œuvre complète peut prendre entre six et dix-huit mois, aboutissant à un examen final. Tous les deux ans, le processus est audité par des experts tiers indépendants et la compagnie aérienne est ensuite certifiée IEnvA.

« Pour Royal Air Maroc, déjà engagée dans une démarche volontariste de responsabilité environnementale, l’IEnvA constituera un outil supplémentaire pour renforcer ses efforts et les confirmer à travers une certification d’envergure internationale », affirme le communiqué.

La compagnie s’est ainsi dotée d’un Comité Environnement chargé du suivi de tous ses projets liés au management environnemental. De nombreuses initiatives ont été réalisées dans différents domaines : économie d’énergie, gestion des déchets, lutte contre le stress hydrique, achats responsables, etc.

Royal Air Maroc est signataire de la Charte Qualit’Air auprès de la Fondation Mohammed VI pour l’Environnement visant à suivre et réduire son impact carbone. La compagnie œuvre également avec son écosystème dans le cadre de l’Objectif NZE 2050 pour la recherche de solutions SAF (Sustainable Aviation Fuel).

« L’adhésion de Royal Air Maroc à IEnvA souligne son engagement à améliorer les pratiques de gestion environnementale de l’entreprise et la durabilité en général », a déclaré Kamil Alawadhi, vice-Président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient lors de la cérémonie de signature.

« Nous sommes très heureux que RAM se soit associé à l’IATA sur cette thématique et nous lui faisons confiance pour travailler avec elle afin de progresser davantage. La durabilité environnementale est un défi existentiel pour l’ensemble de l’industrie du transport aérien. L’IATA est fière de travailler avec sa compagnie membre pour introduire des pratiques de gestion environnementale de classe mondiale dans l’industrie aéronautique », a ajouté M. Alawadhi, cité dans le communiqué.

« Il s’agit d’une étape de plus, dans l’amélioration de nos pratiques liées à la responsabilité sociale et environnementale de notre compagnie et nous resterons très actifs au sein de l’association internationale pour contribuer à faire progresser notre industrie sur une problématique véritablement cruciale », a souligné, pour sa part, Hamid Addou, Président Directeur Général de Royal Air Maroc.

Le développement durable est au centre des ambitions de développement de toute l’industrie aéronautique et du transport. L’engagement Zéro émission nette d’ici 2050 est ambitieux mais réalisable. Les compagnies aériennes et les autres acteurs de l’industrie doivent disposer des bons outils pour soutenir l’objectif global d’une industrie neutre en carbone.

Le DG des Opérations de la BM entalme mardi une visite au Maroc

Le Directeur général des Opérations de la Banque mondiale (BM), Axel Van Trotsenburg, effectuera une visite au Maroc du 2 au 4 novembre 2022.Cette visite réaffirme «l’engagement de la BM à s’associer au Maroc en vue d’obtenir de meilleurs résultats en matière de développement pour tous ses citoyens, notamment face au changement climatique», indique la Banque mondiale dans un communiqué, indiquant qu’il s’agira du premier voyage d’Axel Van Trotsenburg au Maroc en sa qualité de Directeur Général.

Au cours de sa visite, le Directeur général des Opérations de la Banque mondiale rencontrera de hauts fonctionnaires, des représentants du secteur privé, des organisations de la société civile ainsi que des jeunes.

Il présidera également un évènement visant à initier un nouveau rapport de la Banque mondiale: le Rapport sur le Climat et le Développement du Maroc (CCDR), à l’Université internationale de Rabat (UIR), le 3 novembre 2022. 

 Ce rapport permet une nouvelle analyse du double défi climatique et de développement auquel le Maroc est confronté, et recommande des actions prioritaires qui lui permettront d’atteindre conjointement ses objectifs climatiques et de développement économique.

«Le Royaume du Maroc est un partenaire de longue date du Groupe de la Banque mondiale, et nous sommes heureux de soutenir ses efforts pour mener une action climatique tout en réalisant son programme de développement, notamment en mettant en œuvre des réformes structurelles. Le lancement du CCDR, juste avant la COP27, envoie un signal fort selon lequel, le climat et le développement peuvent être intégrés de manière à soutenir les priorités de croissance d’un pays», a déclaré Axel Van Trotsenburg, cité dans le communiqué. 

«Explorer l’impact des défis climatiques actuels, tout en poursuivant une relance à grande échelle est très pertinent pour le Royaume. Je me réjouis également qu’il accueille l’année prochaine, en 2023 à Marrakech, les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international», a-t-il également ajouté. 

Axel Van Trotsenburg sera accompagné de Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, et de Jesko Hentschel, Directeur de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte.

Le portefeuille actif actuel de la Banque mondiale au Maroc se compose de 24 projets évalués à 6,61 milliards de dollars américains. Au cours de la dernière année fiscale, l’institution a accordé un prêt record de 1,8 milliard de dollars. Il s’agit là de l’un des programmes les plus importants de la région.

Culture, enseignement et politique au menu des quotidiens marocains

L’industrie culturelle marocaine, la répartition géographique des universités et la participation de la délégation marocaine à la réunion préparatoire du Sommet arabe, tenue à Alger, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui s’intéresse à l’industrie culturelle marocaine, déplore que le Royaume ait, pendant plusieurs années, « laissé le terrain vide à Internet et sa culture de divertissement », au moment où il devait développer une industrie culturelle capable de forger des générations immunisées, ne serait-ce qu’en partie contre les effets ravageurs des réseaux sociaux.

Des générations, qui dans leur temps libre chercheraient à se développer, car c’est le temps de l’inactivité qui rend possible l’activité d’inventer, de créer, de rêver, bref de se soustraire réellement aux injonctions du monde post-moderne, relève la publication.

Les jeunes ont exprimé, devant la Commission spéciale sur le modèle de développement, leur volonté quant au développement et à la multiplication des espaces dédiés à l’expression culturelle et artistique, rappelle-t-il, appelant les institutions marocaine à “emboîter réellement le pas”.

+L’Economiste+, qui revient sur le problème de la répartition géographique des universités, indique que le gouvernement n’envisage pas d’implanter des antennes universitaires dans toutes les régions qui en ont besoin.

“Pour l’actuelle équipe chargée de l’enseignement supérieur, ce n’est pas à l’université de se déplacer auprès des étudiants, mais l’inverse”, déplore le quotidien, se demandant si c’est raisonnable de pousser des milliers de jeunes à l’abandon, car incapables de subvenir à leurs besoins loin de leurs familles.

Parmi les étudiants qui quittent chaque année les facultés à accès ouvert sans diplôme, il y a ceux qui ont commis une erreur d’orientation, ceux qui ne se retrouvent pas parmi des effectifs pléthoriques, mais aussi ceux qui, sans ressources, sont contraints de décrocher, constate-t-il.

Des régions de 80.000 ou 100.000 habitants, produisant des milliers de bacheliers, ne mériteraient-elles pas de recevoir des antennes universitaires? regrette-t-il, soulignant que le système d’enseignement gagnerait à garantir une vraie «équité territoriale».

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui évoque la participation de la délégation marocaine à la réunion préparatoire au Sommet arabe tenue à Alger, qualifie d’“intox de bas de gamme” tentée par Alger au sujet d’un prétendu retrait de la délégation marocaine de la salle où se tenait cette réunion.

La risée dans l’histoire est que les membres des délégations des pays arabes présentes dans la salle ont tous constaté de visu que les représentants du Royaume étaient bien là.

Plus que ça, la délégation marocaine a protesté officiellement et conformément aux règles de l’art diplomatiques contre les agissements provocateurs des organisateurs algériens.

Tout cela s’est produit séance tenante devant des centaines de témoins oculaires on ne peut plus officiels, relève le journal.

L’action du gouvernement au menu de la presse hebdomadaire marocaine

L’action du gouvernement est le thème principal traité par la presse hebdomadaire parue ce samedi.+Finances News Hebdo+ écrit que le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a défendu, avec un brin de triomphalisme, son bilan au Parlement, égrenant, une à une, les différentes actions mises en œuvre par l’équipe gouvernementale depuis qu’elle a pris les rênes du pays.

Tout ce qui a été initié jusque-là est en phase avec les engagements électoraux des partis de la majorité, devenus des engagements gouvernementaux après les élections du 8 septembre 2021, constate l’éditorialiste.

Les priorités pour 2023, consignées dans le projet de Loi de Finances pour 2023, sont circonscrites autour de quatre axes : le renforcement des fondements de l’État social, la relance de l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement, la consécration de la justice spatiale et le rétablissement des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes, relève-t-il.

Pour sa part, +La Vie éco+ écrit que l’enveloppe d’investissement prévue dans le projet de Loi de finances 2023, un montant record de 300 milliards de dirhams, a de quoi faire saliver les «spécialistes» de la commande publique.

Cette cagnotte mirobolante, qui viendra garnir le carnet de commandes des entreprises nationales et internationales, est une nouvelle démonstration du rôle des marchés publics en tant que levier de développement économique, de propulseur à la consommation et à la croissance, estime l’éditorialiste.

Mais ce qui est encore plus réconfortant, c’est que cet effort budgétaire colossal, dans un contexte de crise, est couplé à un chantier de refonte de tout l’arsenal législatif en la matière, relève-t-il, soulignant que le futur décret sur les marchés publics sera l’occasion de tirer vers le haut notre tissu économique.

Il devrait intégrer les dimensions sociales et de développement durable, renforcer les mécanismes de préférence nationale, consolider les dispositifs de facilitation d’accès aux PME, aux auto-entrepreneurs et coopératives, note-t-il.

Un référentiel unique applicable aux marchés passés par l’Etat, la dématérialisation de la chaîne comptable et financière, ainsi que la mise en place d’un Observatoire national de la commande publique sont également dans le pipe, ajoute-t-il, estimant que ces dispositifs devraient verrouiller davantage les process des marchés publics de manière à les rendre imperméables aux tentatives de corruption.

La commande publique ne sera plus ni un moyen de pression, ni un outil de rétribution de privilèges et encore moins une vache à lait pour engraisser des fonctionnaires et entrepreneurs dépourvus de sens moral, estime-t-il.

+Maroc Hebdo+, qui relève l’absence de communication du gouvernement, constate que plus d’un an après sa prise de fonction officielle, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch n’a accordé qu’une maigre interview, et ce le 19 janvier 2022 à la radiotélévision publique.

Ce dont, à l’occasion de l’Université d’été de la jeunesse du RNI tenue les 9 et 10 septembre 2021 dans la ville d’Agadir, il se targuait même, en affirmait qu’il n’était pas de « ceux qui aiment trop parler avant d’agir ».

Dans le fond, peut-être qu’il a raison et qu’il vaut mieux ne pas céder au verbiage, mais la nature ayant, in fine, horreur du vide, celui-ci finit nécessairement toujours par être comblé, et pas toujours dans le sens que les concernés espèrent, fait-il remarquer.

Certes, du temps où il n’était que simple ministre, Akhannouch avait indéniablement réussi à jouer d’une réserve que ceux qui le côtoient de près disent également être sienne dans le privé, mais en tant que chef de parti, puis deuxième personnalité de l’État, “la paire de manches est fatalement différente et, à l’évidence, épineuse”, commente-t-il.

Akhannouch se doit à coup sûr de refaire ses gammes, et ce autant pour son propre bien que celui du Maroc: en ces temps de défiance à l’égard de nombreuses institutions nationales, dont la gouvernementale, le moins que l’on puisse dire est qu’une majorité impopulaire n’est pas ce qui va faire pièce au nihilisme, indépendamment de “ce qui a été véritablement réalisé”, soutient-il.

Sahara : Le Conseil de sécurité renouvelle pour une année le mandat de la MINURSO

Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, jeudi, de proroger pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, encore une fois, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre ce différend régional.Le Conseil de sécurité « décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2023 », lit-on dans le texte de la résolution 2554, dont les Etats-Unis sont le porte-plume. La résolution a été adoptée par 13 voix pour et deux absentions. 

Dans cette nouvelle résolution, l’instance exécutive des Nations-Unies a réaffirmé son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, présentée par le Maroc en 2007, en tant que base sérieuse et crédible à même de mettre fin au différend régional sur le Sahara, tel que consacré dans les résolutions du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont en outre réitéré leur soutien aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU visant à relancer le processus politique en vue d’une solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis.

TIC, lutte contre la corruption et finances au menu des quotidiens marocains

Les nouvelles technologies au Maroc , la lutte contre la corruption et le projet de loi de finances pour 2023 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur les nouvelles techniques de l’information et de la communication, estime que malgré les progrès importants réalisés dans ce domaine, notamment en matière de télécoms, d’Internet et de digital, le fait est que le Maroc accuse encore à ce jour un retard manifeste sur certains aspects qui constituent déjà les tendances lourdes de la nouvelle économie mondiale, à savoir la fibre optique et la 5G.

Pour la première, le Maroc compte moins de 500.000 abonnés tandis que la deuxième n’est pas encore d’actualité ni même en préparation, explique le quotidien.

Pourtant, dans un futur très proche, toutes les industries de pointe sur lesquelles le Maroc entend se positionner comme plateforme compétitive ainsi que les domaines de la santé, de la médecine, de l’éducation et même les services publics de base, seront tributaires de ces technologies, fait-il remarquer.

Abordant la lutte contre la corruption, +L’Économiste+ écrit que la nomination des derniers membres de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption est un « grand pas » pour cette instance dont l’architecture définitive est maintenant en place pour passer à l’action.

Le journal estime que l’inquiétante dégradation du classement marocain ne doit pas être prise à la légère sur un sujet qui charrie des enjeux de confiance et d’attractivité-pays.

Combattre les profondes racines de ce mal qui a abîmé des valeurs et des références sera long, mais vital, estime-t-il. C’est non seulement une nécessité politique mais aussi un outil de mutation profonde de la vie, privée ou publique, des Marocains, ajoute-t-il.

Car, “ce sont eux qui devront aussi faire bouger les choses et prendre conscience que c’est un jeu pernicieux. Sinon, cela ne servirait à rien », relève-t-il.

+Al Bayane+, qui revient sur le projet de loi de finances pour 2023, présenté par le gouvernement le 20 octobre dernier devant le parlement, estime que nos finances publiques, contrairement aux affirmations officielles qui prétendent qu’elles montrent une certaine résilience, connaissent une certaine “fragilité”.

D’où l’urgence de procéder à une réforme fiscale en profondeur afin de mobiliser tout le potentiel fiscal dont nous disposons, soutient la publication.

Cette fragilité, on la retrouve d’une façon plus nette au niveau de la structure du Budget général, étant donné que la part de lion, soit les deux-tiers, de ce budget de 408 milliards DH, revient au fonctionnement, alors que le tiers restant se partage entre l’investissement (26%) et le remboursement des intérêts de la dette (7,6%), explique-t-il.

Les dépenses relatives au “matériel et dépenses diverses” absorbent 24 % des dépenses de fonctionnement, soit 64,8 milliards DH avec une augmentation de 16,5% par rapport à 2022.

Ce qui s’inscrit non seulement en contradiction avec la note de cadrage du Chef du gouvernement incitant les différents départements ministériels et l’administration en général à suivre un régime d’amaigrissement en réduisant le train de vie de l’Etat, mais aussi avec l’une des orientations affichées du PLF consistant à « rétablir des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes», relève-t-il.

Maroc : Interpellation de cinq partisans de Daech

Cinq individus affiliés à Daech l’organisation terroriste Daech ont été interpellés pour leur implication présumée dans la préparation de plans terroristes en lien avec un projet prémédité individuel ou collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public selon un communiqué de la Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ).Ce mardi soir et mercredi matin, cinq individus partisans de Daech ont été arrêtés. Les mis en cause, âgés entre 20 et 45 ans, ont été interpellés sur la base d’informations précises fournies par les services de la direction générale de la surveillance du territoire.

Les interpellations ont eu lieu dans la province de Kénitra, à Sidi Yahia Zaër, dans la région d’Inzegane-Aït Melloul, plus précisément à Dcheira, ainsi que dans la communie de Bouaboud,  province de Chichaoua et à Casablanca.

Les mis en cause ont tous prêté allégeance à Daech. Ils prévoyaient, selon un communiqué du BCIJ, d’agir en « loups solitaires » contre plusieurs cibles sensibles du royaume. Ils avaient également pour plan d’utiliser des charges explosives.

Le Maroc engagé à infuser davantage le nexus paix, sécurité et développement en Afrique

Le Maroc réitère son engagement pour une réorientation des efforts pour infuser davantage le triple nexus paix, sécurité et développement au sein de l’architecture institutionnelle africaine, a souligné mardi, à Tanger, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita.Intervenant par visioconférence à l’occasion de l’ouverture de la Policy Conference de Tanger organisée en partenariat avec le Département aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine (UA), le ministre a plaidé pour la mise en place d’un Fonds de l’UA pour le Développement, à l’instar du Fonds pour la Paix, dédié à financer l’action collective africaine en matière de développement socio-économique et humain.

Il a également appelé à explorer les pistes et mécanismes susceptibles de renforcer les synergies et la coordination entre les différents organes en charge du développement durable, de la paix et de la sécurité et de la gouvernance en Afrique, plus singulièrement entre l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA), l’Architecture Africaine de Gouvernance (AGA), l’AUDA-NEPAD et la BAD.

Par ailleurs, le ministre a préconisé l’instauration de la continuité de cette Policy Conference en l’institutionnalisant en tant que « Processus de Tanger », qui impliquera toutes les parties prenantes y compris le secteur privé dans la création d’un momentum positif en faveur de la stabilité et de l’essor du Continent, notant que l’objectif sera aussi d’élaborer des données fiables sur la mise en place du triptyque « paix, sécurité et développement » dans la concrétisation de l’Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable.

Le choix du Maroc pour l’accueil de cette conférence constitue un gage de reconnaissance envers la contribution du Royaume à la thématique puisque SM le Roi a érigé l’approche basée sur le « nexus paix, sécurité et développement » au cœur de l’engagement du Maroc pour l’Afrique depuis le retour du Royaume à l’UA, a-t-il relevé.

Au niveau de l’institution panafricaine, le Maroc, dès son premier mandat au sein du Conseil Paix et Sécurité entre 2018 et 2020, avait veillé à inscrire le triple nexus à l’ordre du jour des travaux de ce Conseil, a-t-il rappelé, ajoutant que la vision du Royaume se traduit aussi au niveau international, en plaidant au sein des plateformes multilatérales et particulièrement au sein de l’ONU, à factoriser les besoins africains et les réalités africaines dans toute initiative visant la paix, la sécurité et le développement du Continent, dans une démarche « partenariale » et non « d’assistance ».

A cet égard, l’engagement de l’Afrique à relever les défis sécuritaires qui sont multiples et de nature complexe et multidimensionnelle doit se baser sur des approches nouvelles qui permettent d’anticiper et intervenir au lieu de constater et réagir. De ce fait, a ajouté le ministre, « le Maroc estime que le temps et l’ordre de l’action devraient inviter plus de confiance en nos capacités africaines collectives pour relever nos propres défis et avancer de l’avant », rappelant à cette occasion, l’appel Royal qui est resté célèbre : « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ».

« C’est bien cette confiance que nous estimons fait défaut aux efforts pour la paix, la sécurité et le développement du continent pour ainsi débloquer son potentiel d’intégration continentale et mondiale », a-t-il poursuivi, soulignant que la confiance signifie « un partenariat d’égal à égal, affranchi de tous les relents de prédation et d’influence orientés vers le profit ».

La confiance dépend également, a-t-il enchainé, d’une « solidarité active, au-delà de l’intérêt immédiat et pour une construction panafricaine qui requiert un engagement sincère et une mutualisation des moyens au service des populations africaines », précisant que la confiance signifie aussi « la centralité de la dimension humaine à travers une coopération concrète tournée vers et tournant autour des populations ».

Et de conclure que cette confiance constitue la clé de voûte pour mettre en route tous les projets fédérateurs de l’Afrique visant le développement et l’intégration de l’espace continental.

Economie et protection sociale au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la production des bus électriques au Maroc, la couverture sociale universelle et la problématique de la fuite des cerveaux sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux de la production des bus électriques au Maroc, écrit que cela serait possible si l’orientation nationale s’attelait dès aujourd’hui à faire éclore ce potentiel et ses retombées positives qui se déclineraient à divers niveaux.

La mise en branle au Maroc d’un écosystème industriel de production de bus et minibus électriques pourra bénéficier d’un taux d’intégration très important en capitalisant sur les atouts nationaux en matière de savoir-faire industriel, de production d’énergies renouvelables et de disponibilité des minerais stratégiques, souligne le journal.

Pour y arriver, encore faut-il que les décideurs politiques cessent de s’approvisionner exclusivement en bus thermiques, même si ces véhicules sont assemblés localement, suggère-t-il.

Dans le même élan, donner sa chance à l’entreprise et à l’investisseur marocains de s’atteler au défi pourrait se révéler « un tournant stratégique » pour l’atteinte des objectifs nationaux en matière de décarbonation et de production de valeur ajoutée locale, ajoute-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que la couverture sociale universelle, un chantier royal, permettra à des millions de Marocains et leurs familles, jusqu’ici sans couverture sociale, de bénéficier d’un accès équitable aux soins et d’aspirer à des allocations familiales et une pension de vieillesse. “C’est un chantier royal titanesque qui est en train de prendre forme”, relève le quotidien.

Le gouvernement, en dépit de la conjoncture économique internationale et nationale, maintient la même cadence des réalisations et préparatifs pour respecter le calendrier annoncé par le Souverain, souligne-t-il.

Il faut dire que le secteur de la prévoyance sociale a été érigé en une priorité gouvernementale dès l’investiture de l’équipe gouvernementale il y a plus d’une année, note-t-il, rappelant que plusieurs décrets ont été adoptés en un temps record par l’Exécutif permettant à des millions de professionnels et d’actifs non salariés d’intégrer le système de la prévoyance sociale avec leurs ayants droit.

+L’Economiste+, qui commente la problématique de l’exode des cerveaux, préconise de leur offrir les “bonnes conditions” pour rester, notamment “un niveau de vie plus important” et “plus de perspectives”.

“Pour réussir ce challenge, il faut investir, réformer, tenir ses promesses… Il faut que l’herbe soit plus verte chez nous”, note la publication.

“Sachant qu’un migrant sur 3 dans le monde s’installe en Europe, que cette même Europe vieillissante est en quête effrénée de jeunes compétences, alors que les conditions restent inchangées au Maroc”, déplore-t-il, appelant à arrêter cette “grande saignée”.

Forum d’Asilah : Le journaliste et écrivain Abdallah Mohamadi signe son nouveau livre « Témoins du Temps »

Le journaliste et écrivain mauritanien Abdallah Mohamadi vient de signer, dimanche, son livre « Témoins du temps : Des amitiés sur les chemins de la presse », en marge de la session d’automne de la 43ème édition du Moussem culturel international d’Assilah, au Maroc.Dans son ouvrage (170 pages de taille moyenne), dont la première édition a été publiée à Beyrouth, en août dernier, relate les accointances de l’écrivain avec un groupe de journalistes qui les a croisés durant sa carrière journalistique, entamée dans les années 80 du siècle dernier.

Préfacé par le journaliste Iyad Abou Chakra, le livre comprend des témoignages sur les amitiés qu’a nouées Abdallah Ould Mohamadi avec des journalistes de différents pays du monde. Il s’agit dnotamment e Robert Fisk, Othman Al-Omair, Sadamori Daiji, Qusai Saleh Al-Darwish, Kim Amor, Bashir Al-Bakr, Dominic Derda, Abdelwahab Badrakhan, Sidi Al-Amin, Sami Kulaib, Habib Mahfoud, Mohamed Boukhazar, Mohamed Lachhab et Abdelaziz Dahmani, et Hatem Batioui.

« Cet ouvrage est un témoignage d’amitiés envers plusieurs journalistes, que je considère comme une génération en voie de disparition à un moment où la presse était au summum de sa gloire et de son prestige », a déclaré à la presse l’écrivain mauritanien.

L’auteur compte à son actif déjà publié plusieurs ouvrages, notamment « Tombouctou et ses sœurs : Ruines de villes de sel et lignes » (2009), « Journal d’un journaliste en Afrique » en 2013, « les oiseaux du printemps » (2017), et « Le Maroc et l’Afrique : Vision d’un Roi » en 2022.

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

Les enjeux du PLF 2023, le financement par l’Allemagne d’une usine à hydrogène au Maroc et le développement de l’industrie militaire, sont les principaux sujets traités par la presse nationale parue ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le projet de loi de Finances 2023 muscle le dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent. Alors que le Maroc s’apprête à quitter la liste grise du Groupe d’action financière, les autorités continuent de mettre en œuvre des mesures destinées à endiguer tous risques liés au blanchiment de capitaux ou bien au financement du terrorisme. 

Le Projet de loi de finances 2023 permet aux autorités compétentes de procéder à des saisies en cas de soupçons. Par ailleurs, ce projet de loi fixe un autre défi tout aussi stratégique et important pour le pays, à savoir la récupération de «l’investment grade». Cet objectif devient une priorité pour le gouvernement qui espère retrouver sa note souveraine d’avant la crise sanitaire dès l’année prochaine, souligne le journal.

+L’Opinion+, qui s’intéresse à la réforme de l’impôt sur les sociétés, estime que peu de temps après l’adoption de la loi-cadre relative à la réforme fiscale, le gouvernement a commencé à appliquer l’une de ses mesures phares, en entamant l’harmonisation du barème de l’Impôt sur les Sociétés. 

Une mesure qui signifie la marche vers un taux unifié de 20% pour une grande partie d’entreprises avec une augmentation à 35% du taux appliqué aux bénéfices supérieurs à 100 millions DH. D’aucuns y voient une hausse de la pression fiscale, d’autres une façon de trouver un équilibre. En tout cas, le gouvernement compte, pour sa part, accroître les recettes de l’IS en 2023, au moment où l’investissement public a atteint un niveau record.

+Le Matin+ fait savoir que l’Allemagne soutient le Maroc dans ses grands projets de développement économique et social, notamment le chantier de la généralisation de la protection sociale, l’eau et les énergies renouvelables. Ainsi, une importante délégation marocaine s’est rendue cette semaine en Allemagne dans le cadre des sessions de négociations gouvernementales entre les deux pays dans plusieurs domaines. 

Il a été convenu dans ce cadre de lancer l’exécution d’un nouveau programme d’appui au Maroc d’un montant de plus de 243 millions d’euros au titre de l’année 2023. Ce programme concerne plusieurs domaines, en particulier ceux liés au développement social et à l’économie durable, indique le quotidien.

La même publication relève que dans le cadre de la stratégie de modernisation de ses capacités militaires, le Maroc multiplie les initiatives pour développer une industrie de la Défense performante. En témoignent les partenariats signés dernièrement avec Israël en vue de fabriquer des drones. 

Or, fabriquer des drones et acquérir des avions et appareils militaires de dernière génération ne peut se concrétiser en l’absence de centres de maintenance et d’entretien de ces équipements. Pour combler ce vide, un partenariat a été bouclé avec le groupe Orizio, en vue de mettre en place un centre dans la région de Benslimane dédié à la maintenance et à l’entretien des appareils militaires nationaux et même ceux des pays de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique (EMOA), croit savoir le journal.

Royal Air Maroc renforce son programme de vols

Lancement de deux nouvelles lignes touristiques reliant Paris CDG à Marrakech, et Séville à Casablanca via Tanger. Reprise de trois routes aériennes directes reliant Casablanca à Porto, à Tenerife et à LuandaDepuis la réouverture des frontières et la reprise du trafic durant la saison d’été 2022, Royal Air Maroc renforce progressivement son programme de vols. A partir de fin octobre, la compagnie lancera deux nouvelles routes aériennes (Paris CDG-Marrakech et Séville-Tanger-Casablanca) et rouvrira trois lignes suspendues depuis la crise sanitaire du Covid 19 (Tenerife, Porto et Luanda au départ de Casablanca), indique lundi un communiqué de la compagnie parvenu à APA.

Renforçant son positionnement sur les lignes touristiques et en tant qu’acteur majeur du secteur, Royal Air Maroc reliera, à compter du 31 octobre, Paris Charles de Gaulle (CDG) à Marrakech à raison de trois fréquences par semaine (lundi, jeudi et samedi). Le départ de l’aéroport international Marrakech-Menara sera effectué à 09h15 (heure locale) pour une arrivée à l’aéroport CDG à 12h25 (heure locale). Le départ de l’aéroport Paris CDG sera programmé à 13h25 et l’arrivée à 16h45 à Marrakech. Ces vols seront opérés par des appareils Boeing B737-800 d’une capacité de près de 160 sièges.

Une nouvelle route aérienne reliant Casablanca et Tanger à Séville permettra de satisfaire la demande des touristes espagnols et marocains ainsi que les Marocains résidant en Espagne. Proposée à des jours et horaires adaptés à ces clientèles, la ligne sera opérée, à partir du 4 décembre prochain, tous les vendredi et dimanche. Le départ sera programmé à 16h15 de l’aéroport Mohammed V de Casablanca (heure locale) pour une arrivée à Tanger à 17h35. Le départ de Tanger est prévu à 18h15 pour une arrivée à Séville à 19h10 (heure locale). Les vols au départ de Séville sont prévus à 19h55 pour une arrivée à Tanger à 21h00 et à Casablanca à 23h00 (heure locale).

Par ailleurs, Royal Air Maroc rouvrira également trois lignes suspendues depuis la crise sanitaire du Covid 19. La compagnie rétablira ainsi les routes aériennes directes à partir de Casablanca et à destination de Porto, Tenerife et Luanda qui seront lancées à compter du 9 décembre prochain.

Le marché lusophone est également concerné par le renforcement du programme de vols. Royal Air Maroc rétablira, à partir du 9 décembre 2022, la ligne Casablanca-Porto à raison de deux fréquences par semaine (Lundi et vendredi) à 16h15 au départ de Casablanca (heure locale) pour arriver à Porto à 16h55 (heure locale). Quant aux vols retour, ils seront programmés au départ de Porto à 17h55 pour une arrivée à Casablanca à 20h30.

Dans le cadre du renforcement du positionnement de Casablanca en tant hub africain, Royal Air Maroc rouvrira la ligne directe Casablanca-Luanda à partir du 9 décembre. Elle sera lancée à raison de trois fréquences par semaine : mercredi, vendredi et dimanche au départ de Casablanca et lundi, jeudi et samedi au départ de Luanda.

« Avec la reprise du trafic, Royal Air Maroc s’engage à renforcer son offre pour confirmer son statut d’acteur de référence du tourisme marocain et de compagnie majeure dans notre continent. Nous nous mobilisons ainsi pour consolider notre position sur les grands marchés émetteurs de touristes tels la France et l’Espagne et pour appuyer notre ancrage en Afrique où notre réseau comprend désormais 27 destinations. Notre engagement se poursuit également auprès des diasporas marocaines et africaines en lançant et en rétablissant des lignes directes qui les rapprochent de leurs mères-patries », indique le Président Directeur Général de Royal Air Maroc, Hamid Addou, cité par le communiqué.

Maroc/Foot : Le derby casablancais tourne en faveur du Wydad (2-1)

Le Wydad de Casablanca (WAC) s’est imposé, dimanche, face à son rival le Raja de Casablanca sur le score de 2 buts à 1, lors du derby qui les a opposés pour le compte de la 6è journée de championnat marocain de football.Les deux buts du WAC de Casablanca ont été inscrits en deuxième période par Ayman Hassouni à la 57ème minute du jeu et à la 80 minute par le congolais Arsene Zola.

Le Raja de Casablanca a réduit la marque par l’intermédiaire de Mohamed Nahiri à la 90ème minute du point de penalty. Les tentatives du Raja de revenir au score, n’ont pas abouti, le match s’étant achevé en faveur des rouges et blancs.

Grâce à cette victoire, le WAC prend les commandes du championnat avec 14 points, suivi des FAR et du FUS de Rabat avec 12 points. Quant au Raja, il pointe à une modeste 12e place avec six points.

Politique et santé au menu de la presse hebdomadaire marocaine

Le discours royal adressé au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de l’année législative en cours, les enjeux du partenariat vert signé entre le Maroc et l’Union européenne et la réduction de la TVA sur les médicaments sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire.+La Vie éco+, qui s’attarde sur le discours adressé par le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne, écrit que la cérémonie solennelle d’ouverture de cette session est porteuse d’un message d’une forte symbolique : le Maroc a définitivement laissé derrière lui les affres de la pandémie et ses restrictions contraignantes.

Aujourd’hui, il est question de relancer la machine tout en gérant les séquelles et en faisant face aux nouveaux défis qui s’imposent, relève l’éditorialiste.

Le Souverain a pris le soin de signifier aux Marocains qu’il est soucieux de leurs préoccupations, estime-t-il.

Son discours devant les élus a d’abord traité de la problématique pénurie d’eau et de la sécheresse qui vient rendre encore plus complexe une conjoncture des plus défavorables.

Il a livré dans ce sens une feuille de route à suivre par les responsables, les exhortant à faire preuve de responsabilité et de transparence envers les citoyens, explique-t-il.

La thématique de l’investissement a eu également la part belle dans le discours royal, ajoute-t-il. Dans ce domaine, le Souverain a même procédé, quelques jours plus tard, à la nomination du premier directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement à l’issue d’un Conseil des ministres, constate-t-il, y voyant une suite logique, étant donné que l’activation de ce véhicule constitue une pièce-maîtresse du puzzle qui recompose l’offre Maroc en matière d’investissement.

+Finances News Hebdo+, qui aborde le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne, écrit que ce partenariat vient de franchir une nouvelle étape majeure, les deux parties ayant signé un mémorandum d’entente portant sur l’établissement d’un Partenariat vert, ce qui fait du Royaume le premier pays à conclure un partenariat de ce type avec Bruxelles.

Il permettra de placer la lutte contre les changements climatiques, la promotion et l’avancement de la transition énergétique, la protection de l’environnement et la transition vers l’économie verte et juste parmi les priorités des relations entre l’UE et le Maroc, estime l’éditorialiste.

Bref, il s’agit d’un partenariat que l’on peut qualifier de «classique», qui lie deux parties qui ont une tradition de coopération profonde, estime-t-il.

Mais, l’on s’en doute, les ennemis du Royaume n’ont jamais vu d’un bon œil les accointances entre le Maroc et l’UE, relève-t-il. « C’est pourquoi ils tambourinent constamment aux portes de la Cour de justice de l’UE, multipliant les recours », fait-il remarquer.

La même publication rapporte que la taxe sur les médicaments importés sera réduite. Cette décision sera actée dans le cadre du Projet de loi de finances 2023. D’un côté, l’entrée en vigueur de cette mesure va contribuer à la baisse des prix des médicaments ainsi qu’à la préservation de la pérennité des caisses, mais, d’un autre, la réduction de la TVA posera un problème au niveau de la trésorerie des industriels pharmaceutiques. 

“Ces derniers acquièrent les équipements avec une TVA s’élevant à 20% au moment où les médicaments sont taxés à 7% ou 0%. Cela génère donc un crédit TVA qui s’accumule pendant plusieurs années avant que les opérateurs ne soient remboursés par l’Etat. Au cas où la TVA sur les médicaments serait carrément supprimée, cela va nécessiter une épuration continue du crédit TVA et non pas une accumulation de ce crédit pendant plusieurs années», explique Abdelmadjid Belaiche, expert en industrie pharmaceutique, et membre de la Société marocaine de l’économie des produits de santé, cité par l’hebdomadaire.

Accord libyen à Rabat sur la mise en œuvre des résultats du dialogue inter-libyen

Le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, et le président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al-Mishri, ont convenu, vendredi à Rabat, de mettre en œuvre les résultats du dialogue inter-libyen de Bouznika (région de Rabat), portant sur les postes de souveraineté et l’unification du pouvoir exécutif.S’exprimant lors d’un point de presse conjoint tenu à l’issue d’une rencontre avec M. Al-Mishri, M.Aguila a indiqué qu’il a été convenu de « mettre en œuvre les outputs du dialogue inter-libyen de Bouznika portant sur les postes de souveraineté dans les prochaines semaines et avant la fin du mois de décembre ».

Il a également été décidé « d’œuvrer à ce qu’il y ait un seul pouvoir exécutif en Libye et ce, dans les plus brefs délais, et de poursuivre le dialogue pour faire ce qu’il faut afin d’entamer des élections présidentielles et législatives conformément à une feuille de route claire et des législations sur la base desquelles se dérouleront les élections en accord entre les deux institutions », a-t-il ajouté lors de ce point de presse qui s’est déroulé en présence du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

A cette occasion, le président de la Chambre des représentants libyenne a hautement salué le rôle joué par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui « veille toujours sur la stabilité de la Libye et la préservation de son territoire et de son unité », exprimant ses vives remerciements au Souverain, au gouvernement et au peuple marocain frère pour leur accueil chaleureux et leur hospitalité.

Pour sa part, M. Al-Mishri a relevé que la « scission des institutions n’a fait qu’exacerber la crise et il était impératif de les unifier », soulignant qu’il a été convenu de poursuivre l’entente en ce qui concerne les mesures nécessaires au déroulement des élections présidentielles et parlementaires dans les plus brefs délais.

L’unification des institutions souveraines et du pouvoir exécutif va baliser la voie pour le déroulement de ces échéances dans les plus brefs délais, a-t-il insisté.

Il a, dans ce sens, rappelé la réunion tenue à Bouznika entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État et qui a été sanctionnée par un accord sur l’unification du pouvoir ou des institutions souveraines, notant que cet accord a été appliqué au sujet de deux postes de souveraineté sur sept.

« Nous poursuivrons nos rencontres au Maroc durant la prochaine période et suivrons avec diligence l’exécution saine de ce qui a été convenu », a-t-il poursuivi.

M.Al Mishri a, à son tour, exprimé sa gratitude au Souverain et au gouvernement marocain pour les efforts déployés en faveur de la stabilité de la Libye, précisant que ces efforts remontent à 2014 lorsque le Maroc évitait les conflits, veillait à resserrer le rang libyen et à trouver les solutions à travers l’accueil des parties libyenne sans aucune ingérence.

Voici par ailleurs les principaux points de l’accord pour la mise en œuvre des dispositions du dialogue inter-libyen tenu à Bouznika, portant sur les postes de souveraineté et l’unification du pouvoir exécutif:

– Mettre en œuvre les outputs du dialogue inter-libyen de Bouznika portant sur les postes de souveraineté dans les prochaines semaines et avant la fin du mois de décembre.

– Œuvrer à ce qu’il y ait un seul pouvoir exécutif en Libye et ce, dans les plus brefs délais.

– Poursuivre le dialogue afin d’entamer des élections présidentielles et législatives conformément à une feuille de route claire et des législations sur la base desquelles se dérouleront les élections en accord entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État.

– Poursuivre la coordination concernant les mesures nécessaires au déroulement des élections présidentielles et parlementaires dans les plus brefs délais.

– Reprendre les rencontres au Maroc durant la prochaine période et suivre avec diligence l’exécution saine de ce qui a été convenu.