Bénin : mobilisation pour l’accueil des 26 œuvres restituées par la France

Les Béninois accueillent ce mercredi 10 novembre le retour des 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey pillées il y a 130 ans. Un jour après la signature de l’acte du transfert de propriété à Paris, les autorités et la population s’apprêtent à marquer d’un cachet particulier le retour des objets royaux au Bénin, pays d’origine.

De Cotonou à Abomey en passant par le Palais de la Marina, la mobilisation n’est pas des moindres. Les Béninois dans l’ensemble attendent avec intérêt l’arrivée des 26 œuvres restituées mardi le 09 novembre au Bénin par la France. Ces pièces pillées lors  de la colonisation au XIXè siècle, arrivent à l’aéroport de Cotonou ce mercredi par un vol cargo affrété par le gouvernement béninois.

Invité de BBC Afrique ce  matin, directeur de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et le développement du tourisme (ANPT) du Bénin José Pliya  a dévoilé la stratégie d’accueil. Tout débute par  l’aéroport de Cotonou. Puis, des camions militaires précédés de 08 chevaux vont transporter les pièces vers le Palais de la Marina. Le long des rues, les lampadaires portent des kakemonos aux effigies de ces objets royaux. Les populations mobilisées vont saluer au passage le cortège.

Le Bénin Se mobilise pour accueillir les trésors royaux restitués par la France
José Pliya, directeur ANPT-Bénin-DR

Une fois  au palais présidentiel les festivités vont se poursuivre. L’accueil traditionnel, l’hymne national, le discours du président Patrice Talon, vont marquer la cérémonie. Cette dernière prendra fin avec l’installation des trésors nationaux dans une  pièce sécurisée du palais.

Du côté d’Abomey, la cité royale a reçu une cure de circonstance. Tandis que certains descendants Du roi Béhanzin prennent part aux festivités à Cotonou, d’autres resteront marquer des pas de danse au palais royale d’Abomey. La mairie de la localité a procédé au nettoyage des lieux.

Après l’accueil des œuvres, il est prévu une exposition de trois mois dès la mi-janvier à la présidence. Puis suivra leur transfert au musée international des  mémoires de l’esclavage à Ouidah pendant 2 ans. Une fois le musée d’Abomey terminé, il sera la destination finale des objets  nationaux.