Mozambique: la corruption vide les caisses du fisc

La corruption est devenue un casse-tête pour le gouvernement mozambicain, suite à des révélations selon lesquelles les fuites du système sont en forte hausse et coûtent des millions de dollars au fisc.Le chef du Bureau central de lutte contre la corruption, Miguel Candido, a confié jeudi aux médias locaux que l’Etat a perdu plus de 1,2 milliard de meticais (environ 16 millions de dollars) au cours des six premiers mois de 2020, contre 500 millions de meticais enregistrés pendant toute l’année 2019.

« Rien qu’au premier semestre, environ 340 cas de corruption ont été enregistrés et le montant qui a été soustrait des caisses de l’Etat est d’environ 1,2 milliard de meticais », a déclaré Candido.

Au total, 764 cas de corruption ont été enregistrés en 2019. Les principaux programmes de déjudiciarisation comprennent le détournement de fonds et l’abus de pouvoir.

Il s’agit notamment de cas impliquant des membres de l’agence de recouvrement des recettes du pays.

Humanitaire : l’Onu lance un appel record de 35 milliards de dollars

Pour faire face aux « ravages » causés par la pandémie de la Covid-19, l’Organisation des Nations unies (Onu) et ses partenaires ont lancé, mardi, un appel humanitaire record de près de 35 milliards de dollars américain pour 2021, a appris APA.Jamais, dans l’histoire récente de l’humanité, les besoins humanitaires n’avaient atteint un tel niveau. Les nécessiteux aussi. En effet, selon le rapport « Global Humanitarian Overview » de l’Onu 235 millions de personnes dans le monde auront besoin d’une assistance humanitaire en 2021.

Pour la plupart, souligne le document, ce sont des millions de personnes, parmi les plus vulnérables, qui sont confrontées à la faim, aux conflits, aux déplacements et aux conséquences du changement climatique et de la pandémie de Covid-19.

« Les budgets de l’aide humanitaire font face à des coupes terribles alors que l’impact de la pandémie mondiale continue de s’aggraver », a constaté, pour s’en émouvoir, le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres. Il appelle donc le monde à « se tenir aux côtés des populations dans les moments les plus sombres de leur vie ». Il s’agit ainsi, d’après lui, de se mobiliser pour éviter la famine, lutter contre la pauvreté et maintenir les enfants vaccinés et scolarisés.

En 2020, fait remarquer le document onusien, la pandémie de la Covid-19 a modifié le paysage de la réponse humanitaire en rendant 235 millions de personnes tributaire de l’aide internationale. Il s’agit d’une augmentation de 40 % par rapport à la même période l’année dernière (160 millions), renseigne le document.

Indice Mo Ibrahim 2020: la Côte d’Ivoire classée 18e en matière de bonne gouvernance

La Côte d’Ivoire occupe le 18e rang dans le classement de l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG), un outil qui mesure et suit annuellement les performances de gouvernance dans 54 pays africains.L’édition précédente, la Côte d’Ivoire était classée 22e sur 54 pays sur le continent. Le pays a affiché une progression dans plusieurs indicateurs, soutenue par une performance économique performante.  

L’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique 2020 montre une performance « en recul pour la première fois depuis dix ans », un recul inédit du niveau de gouvernance globale, souligne le rapport. 

Avec 0,2 point de moins en 2019 qu’en 2018, la moyenne africaine de la Gouvernance globale enregistre sa première baisse annuelle depuis 2010. Ce recul récent résulte de la détérioration simultanée de trois des quatre catégories de l’IIAG : Participation, droits et inclusion, Sécurité et état de droit et Développement humain.

Ce mauvais résultat s’inscrit dans la suite du ralentissement de la progression depuis déjà 2015. De 2015 à 2019, on constate un affaissement des progrès tant en matière de Développement humain que de Fondements des opportunités économiques. 

Il reste que sur la décennie écoulée, la gouvernance globale s’est légèrement améliorée. De fait, en 2019, plus de six citoyens africains sur dix vivent dans un pays ou le niveau de Gouvernance globale est meilleur qu’en 2010, note le rapport. 

Dans vingt pays, représentant 41,9 % de la population africaine, l’amélioration sur la décennie des catégories Développement humain et Fondements des opportunités économiques s’accompagne en parallèle d’une détérioration des catégories Sécurité et état de droit et Participation, droits et inclusion, poursuit le texte. 

Seuls huit pays – Angola, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Madagascar, Seychelles, Soudan, Tchad et Togo – réussissent à progresser dans chacune des quatre catégories.

Par ailleurs, la COVID-19 risque d’aggraver les détériorations déjà en cours et d’inverser les progrès enregistrés. L’impact actuellement constaté risque d’aggraver les détériorations déjà à l’œuvre en matière de participation et de l’état de droit. 

Les résultats de la nouvelle section Voix des citoyens – qui couvre 39 pays et un échantillon représentant actuellement environ 87% de la population du continent – montrent que la Perception des citoyens en matière de gouvernance globale atteint son niveau le plus bas de la décennie, suivant une détérioration dont le rythme a quasiment doublé depuis 2005. Ils indiquent une insatisfaction croissante des citoyens africains à l’égard de la gouvernance de leur pays.

Dans cette édition 2020, Maurice occupe le Premier rang, suivi du Cap Vert (2e), Seychelles (3e), Tunisie (4e), Botswana (5e), Afrique du Sud (6e), Namibie (7e), Ghana (8e), Sénégal (9e), Maroc (10e), le Rwanda (11e). Le Bénin, 13e, arrive devant le Burkina Faso (17e) et la Côte d’Ivoire (18e), le Togo (25e) et le Niger (28e).  

Fondée en 2006, la Fondation Mo Ibrahim axe ses activités sur le rôle essentiel du leadership politique et de la gouvernance publique en Afrique, en proposant des outils visant à améliorer le leadership et la gouvernance, avec pour objectif de susciter un changement positif sur le continent.

Maroc : le CNDH appelle les autorités à voter en faveur du moratoire de l’ONU sur l’application de la peine de mort

Le Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH) a appelé les autorités à voter en faveur de la résolution relative au moratoire universel sur l’application de la peine de mort, lors de la prochaine session de la 3ème commission de l’ONU, prévue en décembre prochain.Dans un appel aux autorités marocaines pour voter en faveur de la résolution onusienne relative à un moratoire sur l’application de la peine de mort, le CNDH a souligné que ce vote « constituera la mise en œuvre de l’article 20 de la Constitution stipulant que la loi protège le droit à la vie en tant que droit premier de tout être humain ». Il s’agit d’une occasion de faire progresser le débat public et la sensibilisation à la dimension humaine de l’abolition légale de la peine de mort, a souligné le conseil.

Tout en mettant en avant les acquis enregistrés au Maroc sur ce registre, le CNDH rappelle avoir recommandé d’abolir la peine de mort dans son mémorandum publié en octobre 2019 relatif à la révision du Code pénal.

« L’abolition de la peine de mort est plus qu’un prérequis à l’État de droit, elle est une nécessité dans toute société juste et libre où la dignité des citoyens est non seulement respectée mais protégée », a-t-il affirmé, ajoutant que cette peine « reste l’une des atteintes les plus graves au droit à la vie, ce droit originel, suprême et absolu sans lequel aucun droit, aucune liberté, aucune justice ne peut exister ».

Depuis le début des années 90, il y a plus d’un quart de siècle, le Royaume a suspendu l’application de la peine de mort, rappelle le Conseil, notant que la mobilisation croissante, forte et large en faveur de l’abolition de la peine capitale dans le pays, une mobilisation marquée notamment par les activités de la Coalition marocaine pour l’abolition de la peine de mort qui est soutenue par des réseaux d’avocats, de parlementaires, de journalistes, du personnel éducatif et de la société civile.

La résolution relative au moratoire universel sur l’application de la peine de mort sera au menu de la prochaine session de la Troisième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, dans la perspective du vote de l’Assemblée générale sur cette résolution le mois de décembre prochain.

Sénégal: Macky Sall dit impulser un gouvernement «d’attaque»

Le président Macky Sall a assuré, mercredi 4 novembre, que le nouveau gouvernement est une « équipe d’attaque » qui doit incarner sa vision et sa doctrine du « Fast Track ».Quatre jours après la nomination de 33 ministres et quatre Secrétaires d’Etat, le chef de l’Etat sénégalais a présidé le premier Conseil des ministres du deuxième gouvernement de son second mandat. Il a rappelé à ses nouveaux collaborateurs les grandes lignes de leurs missions, soulignant que chaque membre « est un pilier déterminant de l’action gouvernementale, un socle indispensable de l’excellence du travail gouvernemental ».

Macky Sall a dès lors invité l’équipe à « asseoir en permanence, son accessibilité, l’écoute et la prise en charge optimale des aspirations des populations ». Elle doit, selon lui, « maintenir à un haut niveau » les performances sectorielles et interministérielles dans la mise en œuvre des politiques publiques, à la satisfaction des concitoyens.

Pour ce gouvernement qualifié d’ouverture suite à la cooptation de certains opposants, le chef de l’Etat souhaite qu’il œuvre pour « une gestion axée sur les résultats ». Il entend mettre pleinement en œuvre le concept du « Fast Track », né après sa réélection en 2019 et dont l’objectif est de donner plus de rapidité à la réalisation des projets et programmes publics.

« Nous sommes, alors, plus que jamais dans le temps de la transformation et des réformes pour impulser et intensifier, dans tous les secteurs, la relance économique, et assurer la stabilité sociale durable », a soutenu le président Sall. Ainsi, il faudra plus que jamais « agir avec détermination, méthode, courage et résilience pour faire face aux défis complexes nés des incertitudes liées à la pandémie de la Covid-19 ».

Dans la perspective de la continuité de l’action gouvernementale, il a demandé en outre aux nouveaux ministres de « former sans délais leurs cabinets » qui doivent répondre aux critères de « l’assiduité, la réactivité et l’efficacité ».

Sur la gestion des affaires de l’Etat, le chef de l’Etat a rappelé aux ministres « l’impératif de veiller » à l’impulsion régulière, à la supervision permanente des activités gouvernementales et à la gestion vertueuse et transparente des ressources des administrations, établissements publics, agences et sociétés placés sous leurs tutelles ou sous leurs contrôles. A cet effet, il a souligné qu’ils ont reçu des instructions pour signer des contrats de performance avec les structures relevant de leur responsabilité.

A 39 mois de la fin de son mandat, le président Sall insiste particulièrement sur plusieurs priorités. Il s’agit, entre autres, de la sécurité, la souveraineté alimentaire, la santé, l’éducation, la formation professionnelle et l’emploi.

Malawi : Un ex-ministre condamné pour escroquerie au passeport

L’ancien ministre de l’Intérieur du Malawi, Uladi Mussa a été condamné jeudi à six ans de prison pour son implication présumée dans une arnaque sur des passeports.Mussa est accusé d’avoir abusé de son autorité en aidant des étrangers à obtenir des passeports malawites pendant qu’il était ministre de l’Intérieur entre avril 2012 et mai 2014.

Il a été conjointement inculpé avec un ancien agent de l’immigration, David Kwanjana.

Le juge de la Haute Cour Chifundo Kachale a condamné Mussa à cinq ans de prison pour abus de fonction publique et à une autre année pour négligence dans ses fonctions officielles.

Af’Sud : Marche des travailleurs contre la corruption et l’instabilité économique

Des milliers de travailleurs sud-africains sont descendus dans la rue mercredi pour protester contre la corruption endémique, le chômage élevé et la mauvaise gestion de l’économie du pays.Regroupés sous la bannière du Congrès des syndicats sud-africains (COSATU) et de la Fédération sud-africaine des syndicats (SAFTU), les travailleurs ont déclaré qu’ils ne permettraient pas au gouvernement d’utiliser la Covid-19 comme excuse pour ne pas payer les travailleurs de première ligne, ou les entreprises de licencier les travailleurs sous prétexte que la pandémie a affecté leur viabilité.

Dans un communiqué publié avant la manifestation, surnommée la Journée nationale d’action, la SAFTU a déclaré qu’elle « encourage les travailleurs à exercer leur droit de contester et de dénoncer ce système économique truqué ».

« Nous ciblons le gouvernement, le patronat du secteur privé et les organismes d’application de la loi. La seule façon de défaire ce système corrompu est de le perturber, de faire de la non-coopération et de l’obstruction », a déclaré la Fédération.

Et d’ajouter : « Nous devons prendre position et repousser ce vol flagrant des fonds des contribuables et l’abandon honteux de la classe ouvrière par les décideurs politiques ».

Les représentants syndicaux ont accusé le gouvernement de ne pas avoir tenu ses promesses envers les travailleurs, de ne pas protéger les travailleurs de première ligne et de ne pas les respecter en tant que serviteurs du peuple.

Selon les travailleurs du secteur public, le gouvernement les avait négligés et trahis en ne respectant pas un accord salarial signé il y a deux ans.

S’il avait été mis en œuvre, l’accord aurait permis d’augmenter les salaires à compter d’avril de cette année, mais le gouvernement n’a pas respecté sa part de l’accord, ont poursuivi les travailleurs du secteur public.

La grève a perturbé les services gouvernementaux, les transports et les écoles, alors que des travailleurs portant des pancartes sont descendus dans les rues du pays, en exhortant les collègues incapables de sortir de chez eux de minimiser le risque de contracter Covid-19.

Une zimbabwéenne nommée ambassadrice de l’UA à Washington

La diplomate zimbabwéenne Hilda Suka-Mafudze a été nommée nouvelle ambassadrice de l’Union africaine aux États-Unis, rapporte la presse locale parcourue pas APA mercredi, Selon l’agence privée NewsDay, Mme Suka-Mafudze, qui est actuellement ambassadrice du Zimbabwe au Malawi, remplace une autre diplomate zimbabwéenne, Arikana Chihombori-Quao, en tant qu’envoyée principale de l’Afrique à Washington.

 Selon le journal, l’ambassadrice désignée de l’UA reçoit actuellement des informations au siège du bloc africain à Addis-Abeba, en Ethiopie, et devrait prendre ses fonctions à Washington la semaine prochaine.

 « Je suis très honorée et reconnaissante de pouvoir représenter mon continent aux États-Unis », a déclaré Suka-Mafudze.

 Elle s’est engagée à utiliser son poste pour « mieux contribuer à l’Afrique que nous voulons ».

 L’envoyée a déclaré qu’elle ferait pression pour soutenir l’Accord de libre-échange continental africain, l’un des projets phares de l’Agenda 2063 qui « représente une étape cruciale pour l’avenir de l’Afrique ».

Soudan du Sud: un service d’administration en ligne pour lutter contre la corruption

Le gouvernement sud-soudanais a annoncé l’introduction de services de l’administration en ligne dans le cadre de ses efforts visant à lutter contre la corruption et garantir l’efficacité, a appris APA mardi.L’initiative est un partenariat entre le ministère de l’Information, de la communication, des technologies et des services postaux et Crawford Capital.

La raison des services d’administration en ligne est de trouver un équilibre entre l’objectif économique et les exigences sanitaires dans un contexte de pandémie de coronavirus qui modifie le mode de fonctionnement des gouvernements.

Dans le cadre de ce nouveau partenariat, les citoyens pourront accéder à des services d’acquisition de passeports, de visas et d’autres documents d’immigration en ligne par l’intermédiaire de portails d’administration en ligne.

« Cette initiative permettra de réduire les formalités administratives, d’éliminer la corruption, d’améliorer la transparence, de fournir des services sûrs et pratiques à la population et d’encourager les citoyens à donner leur avis et à participer » a déclaré Bona Nyang Madut, chef de l’unité d’administration en ligne.

Selon le fonctionnaire, ces services réduiront au minimum, voire élimineront, la paperasserie et la corruption tout en améliorant la transparence du gouvernement.

L’actuelle pandémie de coronavirus a eu des effets néfastes sur tous les aspects de la vie au Soudan du Sud, notamment sur l’économie et la gouvernance.

Cedeao : Issoufou, une présidence au goût d’inachevé

Mahamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger, boucle une année de présidence de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pertubée par le nouveau coronavirus.Un an avant la fin de son second quinquennat au Niger, Mahamadou Issoufou a transmis les rênes de la Cedeao au Ghanéen Nana Akufo-Addo. Le président nigérien n’aura pas eu le temps de mener à terme les projets phares de l’organisation régionale. À sa prise de fonction, il avait promis à la communauté « un saut qualitatif » dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et de l’intégration.

À l’heure du bilan, force est de constater que tous les voyants ne sont pas au vert. La menace jihadiste est loin d’être endiguée en Afrique de l’ouest. Il y a seulement quelques jours, deux militaires français de l’opération Barkhane, sont morts à Tessalit (Mali). Une bombe artisanale a fait s’exploser leur véhicule blindé. Auparavant, une dizaine de soldats maliens ont perdu la vie dans une embuscade près de la frontière mauritanienne.

Dans le bassin du lac Tchad et dans le Sahel, la montée en puissance des armées de la coalition de lutte contre le terrorisme se heurte au déficit de financement des États membres. Au-delà, la Cedeao n’a toujours pas mobilisé sa force en attente.

« Personne ne peut comprendre que des forces spéciales européennes, à travers les opérations Barkhane et Takuba, participent (à la lutte contre le terrorisme) pendant que notre organisation continue à y être absente et n’assume pas les obligations qu’elle a prises dans le cadre du Protocole du 10 décembre 1999 relatif au Mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité », fustige M. Issoufou.

Sous sa direction, la Cedeao n’est pas parvenue à « mettre en œuvre une véritable politique de défense et de sécurité commune ». En Afrique de l’ouest, les défaillances de l’État central contribuent au développement de mouvements radicaux, notamment jihadistes. C’est pour cette raison que la consolidation des institutions démocratiques est primordiale. En Guinée Bissau, un président a été démocratiquement élu après des années d’instabilité politique. Il s’agit d’Umaro Sissoco Embalo.

« Grâce aux efforts d’accompagnement de notre communauté, le climat politique a été apaisé et toutes les institutions de gouvernance du pays sont en place. (C’est) un succès indéniable », s’est félicité le président du Niger.

Mais en République de Guinée, la quête d’un troisième mandat pour Alpha Condé menace de troubler la fragile quiétude de ce pays. Idem pour la Côte d’Ivoire qui porte encore les stigmates de la guerre civile de 2011. Si la Cedeao est très à cheval sur le mécanisme légal d’accession au pouvoir, elle demeure souvent impuissante face à l’appétence de certains chefs d’État.

« Les démocraties, pour réussir, ont besoin d’institutions fortes. Dans ce domaine, il y a à la fois des avancées et des reculs mais globalement notre région a accompli des progrès remarquables », a relativisé Mahamadou Issoufou.

Dans le passif de son bilan à la tête de la Cedeao figure la controverse sur la monnaie unique. Le respect des critères de convergence n’est pas garanti par l’ensemble des États membres. Il s’y ajoute que l’adoption d’une nouvelle monnaie commune, l’Éco, par les pays de l’Union économique et monétaire des États de l’Afrique de l’ouest (Uemoa) complique davantage la concrétisation d’une union monétaire de toute la région.

Dans l’immédiat, l’espace communautaire doit se battre pour ne plonger à cause de la Covid-19. Depuis 2011, le taux de croissance économique moyen est supérieur à 4% dans presque la totalité des États membres. Pour cette année, a renseigné le chef de l’État nigérien, notre région connaitra un taux moyen de croissance de -2,1% au lieu de 3,3% prévu.

Un obstacle majeur sur la voie du progrès économique. Plus que jamais, l’Afrique de l’Ouest doit faire bloc. C’est en tout cas la conviction du président sortant de la Cedeao qui a paraphrasé Kwamé Nkrumah, le premier chef de l’État du Ghana indépendant : « Nous devons nous unir ou périr ».

Zambie : le chef de l’opposition visé par une enquête pour arnaque

Le gouvernement zambien a annoncé l’ouverture d’une enquête sur des allégations selon lesquelles le chef de l’opposition, Hakainde Hichilema aurait profité de manière illicite de la vente d’actifs de l’Etat, alors qu’il était consultant pour l’Agence de privatisation du pays dans les années 1990.Le dirigeant du Parti uni pour le développement national n’aurait pas déclaré son intérêt personnel en tant que consultant lors de la privatisation des actifs de la Zambie dont il est accusé d’avoir bénéficiés.

L’enquête a été réclamée par un autre chef de l’opposition, Edith Nawakwi du Forum pour la démocratie et le développement (FDD) qui était ministre des Finances au moment de la cession des actifs du gouvernement sous l’administration de feu le président Frederick Chiluba.

Nawakwi a accusé Hichilema, lors d’un entretien avec la Zambia National Broadcasting Corporation, dimanche dernier, d’avoir omis de déclarer que sa société était intéressée par les actifs, dont certains ont finalement été acquis. Hichilema dirigeait l’équipe de négociation de l’Agence de privatisation de la Zambie au moment de la privatisation des actifs de l’Etat.

En réponse aux allégations, la ministre zambienne de l’Information, Dora Siliya, a déclaré que le gouvernement enquête sur la question et prendrait les mesures appropriées si de telles accusations se révèlent fondées.

« Le gouvernement est secoué par les révélations faites par Edith Nawakwi, ancienne ministre des Finances du gouvernement qui a mis en œuvre la privatisation des entreprises publiques, à l’effet que M. Hichilema, en tant que président de l’équipe de négociation de privatisation pour la vente de l’hôtel Musi-o-Tunya Intercontinental, Rainbow Lodge et National Heritage Park, a vendu l’entité à lui-même », a déclaré Siliya dans un communiqué publié ce mercredi.

Elle a ajouté qui si cela est vrai, la conduite de Hichilema serait « un cas clair de pratiques de corruption, à la limite de la non-déclaration d’intérêts, pour gagner un marché ».

« Le gouvernement étudie donc la question et suit de près la réaction des citoyens qui sont les véritables propriétaires de la propriété en question », a déclaré le ministre.

Hichilema nie tout acte répréhensible et affirme qu’il s’agit d’une campagne politique visant à ternir son image avant les élections prévues pour l’année prochaine.

« Aucune manipulation ne change les faits. La bonne chose à propos des faits est qu’ils vous regarderont toujours en face. Ils essaieront de mentir, mais les faits leur rappelleront qu’ils mentent », a dit l’opposant.

Lutte contre le blanchiment d’argent: la qualité des données reste un défi (Dg GIABA)

La mauvaise qualité des données sur la Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) reste un défi à relever par les pays membres du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), a soutenu, vendredi, son Directeur général, le juge Kimelabalou Aba.« Le GIABA est toujours confronté à plusieurs défis, au nombre desquels, la mauvaise qualité des données (qui) reste un défi pour faire progresser les travaux liés à la LBC/FT dans la région. Car de nombreux pays manquent de données fiables et accessibles », a notamment dit le Togolais Kimelabalou Aba.

Il animait une conférence de presse virtuelle en prélude à la 33e réunion plénière du GIABA qui se tiendra par vidéoconférence du 24 au 28 août 2020.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, le Dg du GIABA a également cité d’autres défis relatifs au faible niveau de connaissance et d’implication en matière de LBC/FT dans la région et au grand fossé dans la pénétration et la qualité d’Internet dans les régions. Ce qui rend, selon lui, l’engagement virtuel assez difficile à entreprendre.

Dans ce contexte de Covid-19, M. Aba a affirmé que sa structure a continué à s’efforcer et à être le chef de file dans la région et à assurer la sécurité et la solidité des dispositifs financiers et des économies des États membres de la CEDEAO et d’autres Etats membres.

Cela a été matérialisé par l’organisation de programmes majeurs et importants. Ces derniers comprennent un atelier virtuel d’examen/validation d’un travail de recherche portant sur le renforcement des capacités pour une supervision efficace des Entreprises et Professions Non Financières Désignées (EPNFD) en Afrique de l’Ouest ; un atelier national virtuel sur le renforcement de la conformité à la LBC/FT par les EPNFD (négociants des métaux précieux et des pierres précieuses) de la Sierra Léone.

« Nous avons tenu également un atelier régional virtuel sur la mise en œuvre des exigences en matière d’information sur les bénéficiaires effectifs et deux réunions régionales avec les parties prenantes/Correspondants Nationaux et Responsables des Cellules Nationales de Traitement des Informations Financières (CENTIF) sur la planification des programmes et la réorientation des efforts en vue d’obtenir des résultats et de garantir que la pandémie n’entraîne pas de lacunes dans les efforts de LBC/FT de notre espace », a indiqué Kimelabalou Aba.

Mauritanie : l’ex président Abdel Aziz entendu par la Sûreté nationale

Accusé de corruption dans un rapport de la Commission d’enquête parlementaire qui s’est penchée sur sa gouvernance, l’ex président mauritanien, Mohamed Oul Abdel Aziz, est entendu depuis lundi dernier par la Sûreté nationale.C’est une première dans l’histoire récente de la Mauritanie indépendante. Un ancien président convoqué par la justice pour s’expliquer sur sa gestion des affaires de l’Etat. Tout a commencé lundi à 16 h quand des éléments de la police sont arrivés au domicile de l’ex président pour lui notifier une convocation de la direction générale de la Sûreté nationale fixée à 17h30.  

Arrivé à l’heure indiquée à la Sûreté nationale, Mohamed Ould Abdel Aziz a été entendu par 5 officiers de la police qui lui ont notifié les raisons de sa convocation. Dans un premier temps, il se serait braqué avant de finir par collaborer avec les enquêteurs après deux heures d’attente, rapportent des médias locaux.

Au-delà des accusations portant sur sa gestion, il est également reproché d’atteinte à la « Sûreté de l’Etat ». 

Ses avocats, avec à leur tête Me Mohameden O. Ichidou, ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils ont déclaré que leur client « était détenu en dehors de la loi » et qu’ils ont été empêchés de l’assister lors de son interrogatoire.

Ils ont ainsi demandé aux autorités judicaires de respecter les procédures et les règles, réaffirmant leur attachement à tous les droits de leur client, dont notamment la présence de ses avocats lors de son interrogatoire et au cours de l’enquête.

Les défenseurs de M. Aziz ont par ailleurs démenti l’information selon laquelle les véhicules, récemment découverts dans différents hangars, soient la propriété de leur client.

Les forces de l’ordre ont en outre tué dans l’œuf un rassemblement en soutien à Mohamed Ould Abdel Aziz. Un important dispositif sécuritaire était également visible tout autour des locaux de la Sûreté nationale.

Mauritanie : Mohamed Ould Abdel Aziz auditionné

L’ancien président de la République islamique a été entendu ce lundi par la Police des crimes économiques dans le cadre d’une procédure de reddition des comptes.L’appareil judiciaire mauritanien, après les conclusions de la Commission d’enquête parlementaire sur la gestion des deniers publics entre 2008 et 2019, s’est saisi du dossier.

Durant cette période où Mohamed Ould Abdel Aziz présidait aux destinées de la Mauritanie, les députés ont remarqué des « irrégularités » dans l’attribution de marchés publics notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, de la pêche et du foncier.

Il s’agit entre autres du Terminal à conteneurs et hydrocarbures du Port de Nouakchott dit Port de l’Amitié, du Fonds National des Revenus des hydrocarbures (FNRH) et de la cession d’une île faisant partie du territoire mauritanien à un souverain étranger.

Selon la presse locale, un parc automobile de Mohamed Ould Abdel Aziz a été placé sous scellés et les comptes bancaires de personnalités proches de l’ancien chef de l’État ont été saisis à titre conservatoire.

Covid-19: une ministre Sud-africaine réfute les allégations de corruption

La ministre de l’Education de base, Angie Motshekga a nié être impliquée dans une affaire de corruption présumée dans l’acquisition de biens et services destinés aux écoles dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, a appris APA mercredi.La ministre a déclaré que les allégations selon lesquelles son mari était impliqué dans des achats présumés de produits Covid-19 étaient « désespérés et farfelus ». 

Sur les réseaux sociaux, le mari de la ministre, Mathole Motshekga, qui est également un universitaire et un politicien, a été accusé d’implication dans la production de produits d’assainissement pour les écoles dans le cadre de la lutte du pays contre le virus.

« Ces allégations sont absolument fausses et totalement malveillantes », a martelé la ministre. 

« Le Dr Mathole Motshekga, époux de la ministre Angie Motshekga, ne possède pas ou ne prévoit pas de posséder une usine qui produit ou fournit des assainisseurs ou des équipements de protection individuelle aux écoles », a déclaré le bureau de la ministre dans un communiqué.

Le bureau a souligné que le mari de la ministre était en effet un politicien à part entière et un membre de longue date du Parlement, en plus d’être professeur de droit et de sciences politiques.

Mais il n’était pas impliqué dans les allégations de malversations rapportées sur les réseaux sociaux, a déclaré le bureau. 

« Professeur de droit et de sciences politiques reconnu par de nombreuses universités prestigieuses du pays, le Dr Motshekga passe son temps à lire, écrire et donner des conférences locales et internationales sur le patrimoine africain, les lois et les sciences politiques », a ajouté le bureau.

Af’Sud: un comité ministériel va enquêter sur la corruption liée à la Covid-19

Un comité ministériel chargé de faire la lumière sur les allégations de corruption liées à la riposte du pays face à la pandémie de coronavirus a été nommé, a annoncé hier jeudi le président Cyril Ramaphosa.La mise sur pied de ce comité fait suite à une décision du Cabinet prise lors de sa réunion, qui a également nommé le ministre de la Justice et des Services correctionnels, Ronald Lamola à la présidence du groupe, a déclaré le président.

Le comité examinera les allégations de corruption dans l’achat d’équipements de protection individuelle, de biens et de services fournis dans le but de contenir et de répondre à la pandémie de Covid-19, a poursuivi Ramaphosa.

Le président a également indiqué qu’il avait demandé à tous les ministres et Premiers ministres régionaux de fournir des informations sur les marchés publics de Covid-19, sur les noms des entreprises et les détails des appels d’offres et des contrats attribués par les ministères nationaux, les gouvernements provinciaux et les entités publiques pendant l’état actuel de la catastrophe.

Le gouvernement a été critiqué à la suite d’informations selon lesquelles des appels d’offres et des contrats d’achat de biens et de services auprès de divers clients avaient fait l’objet de malversations au cours des quatre derniers mois du virus.

En fait, les procédures d’achat habituelles strictes de l’administration pour sécuriser les biens et services de l’État ont été levées afin d’accélérer le processus de sécurisation des équipements et services d’urgence nécessaires pour arrêter la maladie.

Le comité devra rédiger un rapport complet que le président a l’intention de publier à titre d’information publique, a expliqué le président.

Outre le comité ministériel, Ramaphosa a également ordonné aux agents de sécurité d’enquêter sur les personnes soupçonnées de corruption lors de l’acquisition des biens et services pour endiguer la Covid-19.

Covid-19: Ramaphosa promet de mettre fin aux détournements de fonds

Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, a dit être prêt à faire face aux détournements présumés de fonds publics destinés à atténuer les effets de la pandémie de coronavirus pendant ces quatre mois de confinement, a appris APA mercredi.Le président s’exprimait, hier lundi, en réponse aux plaintes du public concernant la gestion, par son gouvernement, des 29 milliards de dollars américains de fonds d’aide accordés à des institutions et des individus qui n’ont pas été correctement gérés en raison de prétendus « détournements » par des fonctionnaires.
 
Ces fonds de secours étaient destinés à l’achat d’équipements médicaux nécessaires aux hôpitaux et aux travailleurs de la santé, et à la protection de ceux qui ont perdu leur emploi en raison du confinement en leur versant 20 dollars par mois.
 
Selon les allégations, les fonds de secours ont plutôt été utilisés pour acheter des équipements de protection individuelle à des prix gonflés, des colis de nourriture sont stockés au lieu d’être distribués aux nécessiteux, et d’autres ressources de l’État destinées aux vulnérables et aux démunis sont détournées.
 
M. Ramaphosa a déclaré que toutes ces manigances allaient bientôt cesser, qualifiant ces pratiques d’« odieuses » et que leurs auteurs seraient traités « avec fermeté et sévérité ».
 
« Tenter de tirer profit d’une catastrophe qui coûte la vie à notre peuple chaque jour est un acte de charognard », a déclaré M. Ramaphosa.
 
Il a ajouté: « Alors que nous nous trouvons en proie à la plus grande urgence sanitaire que notre pays ait connue depuis plus d’un siècle, nous sommes témoins de vols commis par des individus et des entreprises sans conscience. Malheureusement, ce comportement insidieux ne se limite pas aux petites entreprises, mais aussi aux grandes », a-t-il martelé.

Af’Sud: Ramaphosa poussé à limoger une assistante accusée de corruption

Quelques jours à peine après avoir annoncé à ses compatriotes qu’il avait ordonné une répression sévère contre les personnes corrompues qui abusent des contrats de la Covid-19, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, fait l’objet de pressions pour renvoyer une proche collaboratrice accusée des mêmes pratiques.L’assistante en question est la porte-parole du président, Khusela Diko, dont le mari a obtenu un contrat de 7,4 millions de dollars avec le ministère de la Santé du gouvernement de la province de Gauteng pour lui fournir des équipements de protection individuelle (EPI).

Alors que Diko et son mari ont nié tout acte répréhensible, le chef du Parti des combattants de la liberté économique (EFF), Julius Malema, a déclaré hier mardi que le mari de Diko n’aurait pas pu remporter le contrat de fourniture d’EPI au gouvernement provincial de Gauteng sans l’influence de son épouse.

Et Malema de déclarer : « Le président doit faire la chose honorable et lui demander de se retirer pour défendre l’intégrité et l’image de ce Bureau (Présidence) ».

En tant que dirigeant qui a fait campagne pour la présidence pour mettre fin à la corruption dans le pays, Ramaphosa « doit montrer l’exemple », a ajouté Malema.

Pour sa part, la Présidence a indiqué que le Bureau attendait plus d’informations sur les événements liés à l’attribution du contrat au mari de Diko et à son entreprise.

En outre, la Présidence a déclaré que Diko avait pris un congé et renoncerait temporairement à son rôle au sein du gouvernement, remerciant la Présidence d’avoir accepté sa demande.

Sénégal : Macky Sall reçoit trois rapports « introspectifs » de l’IGE

L’Inspection générale d’Etat (IGE) du Sénégal a publié lundi trois rapports annuels épinglant la gestion d’entités publiques et vus par le président Macky Sall comme une invite « à l’introspection et à la responsabilité ».Les rapports susmentionnés que beaucoup d’observateurs demandaient déjà la publication, concernent les périodes 2016, 2017 et 2018-2019. Ce mardi, plusieurs quotidiens ont relégué le coronavirus au second plan pour titrer sur cette actualité. 

« L’IGE sort de sa quarantaine », souligne Le Quotidien là où L’AS note que « l’IGE expose les manquements de l’administration ». Ils concernent entre autres les procédures d’acquisition des marchés, la gestion du parc automobile de l’Etat, les prisons et les bourses de l’enseignement supérieur.

Le premier rapport présente dans sa conception une triple orientation « à la fois éclectique, thématique et didactique », écrit le Vérificateur général François Collin. Il fait état des dysfonctionnements relevés par les rapports des différentes missions de contrôle, conduites par l’IGE entre avril 2015 et juillet 2016, sur diverses entités constituées de quelques administrations centrales, de plusieurs agences d’exécution, d’un certain nombre d’établissements publics de santé et des collectivités locales. 

« Ces dysfonctionnements se rapportent non seulement à la gestion administrative de ces structures, mais encore à leur gouvernance économique et financière », note l’IGE.

Pour sa part, le rapport de 2017 couvre l’intervalle de temps compris entre août 2016 et décembre 2017. Il s’articule sur l’Administration centrale et sur diverses administrations décentralisées et autres organismes publics. La gouvernance de ces différentes entités est analysée aussi bien sous l’angle de la gestion administrative que sous celui de la gestion financière.

Enfin, pour le rapport 2018-2019 qui couvre la période du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019, il se consacre à l’Administration centrale et aux administrations décentralisées dans leur « sens fonctionnel ou technique ».

Mais de façon ramassée, « les rapports sur l’état de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes, produits par l’IGE invitent à l’introspection et à la responsabilité, individuelle et collective, afin d’avancer résolument dans la transformation de l’action publique pour consolider un Etat performant », a twitté le chef de l’Etat Macky Sall peu après la publication des trois documents.

Il a par ailleurs magnifié « la compétence, l’expertise, la loyauté, la réserve et la culture du secret » des Inspecteurs généraux d’Etat. « Je tiens à les féliciter pour l’appropriation remarquable de ces valeurs fondamentales d’éthique et de déontologie ».

L’IGE est une institution administrative supérieure de contrôle placée sous l’autorité directe du président de la République. Il reçoit primo le rapport sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes qui est le moyen pour l’IGE de rendre compte de la gestion publique, durant une période donnée, « dans le respect du secret qui caractérise ses travaux ».

Nigéria: suspension du président de la Commission des crimes économiques

Le président par intérim de la Commission des crimes économiques et financiers du Nigeria, Ibrahim Magu, a été suspendu.Cette suspension a reçu l’approbation de la présidence de la République, qui a déclaré que l’enquête en cours sur le président en exercice de la Commission des crimes économiques et financiers prouve que personne sous l’administration actuelle n’était au-dessus de tout soupçon. 

Cette suspension fait suite à un panel mis en place par le président Muhammadu Buhari et dirigé par le juge Ayo Salami pour enquêter sur les différentes allégations portées contre Magu. Ce dernier a été interrogé lundi dernier pendant des heures lors de sa comparution devant le panel, à la Villa présidentielle, à Abuja, avant d’être placé en garde à vue. 

Mais selon la chaîne de télévision Channels qui cite une source à la présidence, l’interrogatoire du patron de l’agence anti-corruption devait lui donner l’opportunité de se dédouaner d’allégations pesantes de corruption. L’enquête sur Ibrahim Magu devait renforcer l’engagement de l’administration Buhari en faveur de la transparence et de la responsabilité, et que le titulaire d’une fonction aussi élevée doit être au-dessus de tout soupçon.

Malawi: dissolution des conseils d’administration de 60 entreprises parapubliques

Le nouveau président du Malawi, Lazarus Chakwera, a supprimé les conseils d’administration d’au moins 60 structures parapubliques, quelques jours seulement après sa prise de fonction.Un communiqué du gouvernement reçu mercredi à APA indique que la mesure de dissolution de ces conseils d’administration prend effet immédiatement, Chakwera ne perdant pas de temps pour respecter sa promesse électorale de « désinfecter et restaurer la santé mentale du système ».

Chakwera, qui a prêté serment dimanche dernier après avoir battu le président sortant, Peter Mutharika lors de la reprise du scrutin présidentiel de la semaine dernière, est arrivé au pouvoir en promettant de vastes réformes des institutions de l’Etat.

Parmi les structures touchées par l’ordonnance de dissolution, figurent la Malawi Broadcasting Corporation (radiotélévision nationale), l’Autorité de régulation des communications et des normes, la Commission de l’approvisionnement en électricité et la Commission nationale des examens.

Rwanda: arrestation de hauts fonctionnaires pour détournement de fonds publics

Le Secrétaire permanent du ministère rwandais des Finances et de la planification économique, Caleb Rwamuganza, a été arrêté avec d’autres hauts responsables pour détournement et mauvaise gestion des fonds publics alloués à la relance du secteur énergétique, a confirmé lundi une source judiciaire à APA à Kigali.Selon le ministère public, les enquêtes et les arrestations subséquentes sont basées sur les audits effectués cette année, qui a mis au jour des actes frauduleux par lesquels d’énormes sommes ont été détournées.

 Ces interpellations interviennent après que des acteurs locaux du secteur des énergies renouvelables, sous l’égide de leur organisme de tutelle, Energy Private Developers, ont cherché à obtenir des financements pour aider à atteindre les objectifs nationaux.

 Les derniers rapports officiels indiquent que le Rwanda compte actuellement plus de 100 acteurs du secteur privé dans le secteur local des énergies renouvelables, avec un impact limité en raison principalement des difficultés de financement.

 Dans le sous-secteur de l’énergie solaire, les opérateurs existants ont jusqu’à présent contribué à environ 11% de la pénétration nationale.

 Le gouvernement rwandais a une stratégie visant à étendre l’électricité à l’ensemble du pays d’ici 2024.

 Cette petite nation d’Afrique de l’Est est dotée de ressources énergétiques naturelles, notamment l’hydroélectricité, l’énergie solaire et le gaz méthane.

 À ce jour, 54,5% des ménages rwandais ont accès à l’électricité, selon les données officielles.

RD Congo: le procès de Vital Kamerhe renvoyé au 25 mai

Le Tribunal de grande instance de la Gombe, à Kinshasa, a renvoyé au 25 mai le procès de Vital Kamerhe, ouvert ce lundi.Ce renvoi des audiences pour poursuivre les instructions a été demandé par les avocats de M. Kamerhe, directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi. Ils veulent ainsi pouvoir mieux prendre connaissance du dossier.

Vital Kamerhe est en détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, pour un détournement présumé de plus de 50 millions de dollars de fonds destinés au Programme des cent jours.

Il comparaît en même temps que l’homme d’affaires libanais Jammal Samih et le chargé du service import-export à la présidence de la République Jeannot Muhima Ndoole.

Bénin : Le Président de la république fait le bilan de l’année qui s’achève

Bénin : Le Président de la république fait le bilan de l’année qui s’achève

Ce vendredi 27 décembre 2019 Chef de l’Etat béninois était face à la représentation nationale. Il a satisfait, une fois encore, à l’obligatoire constitutionnelle de fait le bilan de l’état de la nation à la veille de chaque fin d’année.

Devant les députés ce jour, Patrice Talon, le Président du Bénin a prononcé un discours qui aborde le point de réalisation dans chaque secteur. En 52 minutes de discours, le Chef de l’Etat a présenté le point des réalisations du gouvernement au cours de l’année 2019 qui va s’achever ce 31 décembre. On peut dire qu’il s’agir d’un discours des records. Tant de performances ont été souligné dans plusieurs domaines.

 

Voici l’intégralité du discours du Président Patrice Talon sur l’état de la nation

 

En me soumettant, devant vous ce matin, à cet honorable exercice de message sur l’état de la nation, conformément aux prescriptions de la Constitution, je suis animé d’une foi inébranlable en l’avenir radieux de notre pays, le Bénin.
Cette assurance procède des résultats de plus en plus probants que nous engrangeons sur le chantier de la construction de notre Etat.

Eneffet, grâce au travail bien fait, avec abnégation et dans la discipline, nous consolidons les acquis de notre marche vers le développement pour offrir aux générations actuelles et futures, de meilleures conditions de vie.

Mesdames et Messieurs,

Iln’y a pas d’ambitions trop grandes pour un Etat, de même qu’il n’y a pas d’épreuves qu’il ne puisse surmonter.

Solidairesdans l’effort, pour relever les défis du progrès et du vivre ensemble, c’est la marque des grands peuples et nous en sommes bien sûr un.

Notre légitime marche vers la prospérité peut ainsi être éprouvée par des difficultés de parcours. Le cas échéant, il convient d’y faire face avec clairvoyance et sérénité.
C’est ainsi que notre volonté commune d’améliorer nos pratiques politiques et partisanes, à travers la réforme de la Charte des partis politiques et du Code électoral, a généré des incompréhensions qui ont conduit à des violences à l’occasion des élections législatives du 28 avril 2019.

Ces violences ont été, heureusement, vite maîtrisées.
Convaincus que les crises ont également une fonction de régulation de la société, nous avons tous, promptement, pris la mesure de la situation et organisé un Dialogue politique, du 10 au 12 octobre 2019.
Cette initiative a permis aux acteurs politiques de tous bords de se parler en toute responsabilité, de s’entendre sur les amendements utiles à apporter aux lois qui régissent notre vie politique, et de formuler des doléances dans le sens de la prise de mesures d’apaisement pour tourner la page des dissensions nées des élections législatives.

Avecdiligence et responsabilité, mon Gouvernement a accompli tous les actes à sa charge pour la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues de ce Dialogue politique.

Votre auguste Assemblée a également pris sa part dans cette œuvre visant à favoriser le vivre ensemble harmonieux de notre peuple, en votant les lois subséquentes et je voudrais vous en féliciter chaleureusement.

Il s’agit de la loi portant amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d’avril 2019, de la loi portant Code électoral, de la loi modifiant et complétant la Charte des partis politiques, de la loi portant financement public des partis politiques et de la loi portant statut de l’Opposition.

Il s’agit aussi et surtout de la loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990, rendue nécessaire par la mise en œuvre de certaines recommandations consensuelles du Dialogue politique, notamment l’alignement des mandats électifs pour favoriser l’organisation des élections générales à échéance régulière, ainsi qu’une meilleure représentation du peuple par les femmes.

Cette révision fut un moment historique car nous avons montré à la face du monde qu’en Afrique, il est aussi possible de procéder à une révision technique de la Constitution, pour en faire un véritable outil de développement prospectif.
Pour toutes les avancées contenues dans ces lois, je voudrais également féliciter tous nos partis politiques et leurs leaders qui ont joué leur partition de la symphonie nationale avec une conscience aigüe.

Ils l’ont fait sans jamais remettre en cause la nécessité pour les acteurs politiques eux-mêmes de consentir autant, sinon plus de sacrifices que le peuple, dans le sens de l’édification d’une nation moderne.

C’est tout à leur actif.
Ces différentes lois, ajoutées aux actions courantes du Gouvernement relatives notamment à l’amélioration de l’accès aux services judiciaires, à la modernisation du cadre législatif, normatif et institutionnel, puis à la protection des droits humains et des enfants en particulier, participent de la consolidation de l’état de droit et de la démocratie dans notre pays.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Sur le plan socioéconomique, la fermeture par le Nigeria, depuis le mois d’août 2019, de ses frontières avec tous ses voisins dont le Bénin, est source de préoccupations.

Evidemment, notre pays, champion de la libre circulation des personnes et des biens, salué et célébré comme tel par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ne saurait s’accommoder d’une telle situation nuisible aux activités de plusieurs de nos opérateurs économiques. C’est pourquoi mon Gouvernement ne ménage aucun effort, ni en direction des autorités nigérianes, ni en direction des organismes sous-régionaux, pour un retour à la normale.

Mais ce qu’il importe de retenir de ce choc exogène, c’est que les efforts de transformation structurelle de notre économie commencent à produire leurs effets.

Ainsi convient-il de comprendre la résilience dont notre pays fait preuve face à cette crise.
Désormais, nous savons donc mieux résister aux chocs de cette nature et nous continuerons à renforcer cet acquis.

C’est le sens de l’action que mène inlassablement mon Gouvernement depuis avril 2016 et qui s’est poursuivie tout au long de l’année qui s’achève.
Quel chemin avons-nous donc parcouru depuis mon message à cette même tribune, il y a un an ?

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Nous savons que l’être humain est le premier facteur de tout développement.

C’est pourquoi nous avons principalement intensifié notre action pour renforcer le secteur éducatif.

Ainsi, grâce aux réformes et politiques publiques entreprises, la qualité de l’enseignement et de l’offre éducative, les conditions de travail des enseignants, les conditions d’accès et de maintien à l’école des enfants se sont considérablement améliorées au cours de cette année 2019.

Au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire, le programme des cantines scolaires, l’initiation à l’informatique et l’introduction de l’anglais au primaire sont de plus en plus des réalités tangibles.

Dans la perspective de l’atteinte de l’objectif « une école, une cantine », l’action du Gouvernement a permis de doter, en 2019 comme prévu, 51% de nos écoles maternelles et primaires en cantines scolaires.

Ce faisant, le programme permet à plus de 800 mille enfants dans plus de 4000 écoles de disposer d’un repas chaud par jour.

Il s’agit là de performances jamais atteintes auparavant dans notre pays et qui concourent à l’éradication de la faim en milieu scolaire.
Pour y arriver, la dotation budgétaire accordée au fonctionnement des cantines scolaires, qui était d’un milliard de FCFA en moyenne annuelle jusqu’en 2017, est passée à 14 milliards de FCFA en 2019 et, pour 2020, une allocation de 15 milliards de francs CFA est prévue.
Nous voulons aller plus loin encore à la base en mettant en œuvre un nouveau Projet de Nutrition de la petite Enfance, au profit des tout petits de zéro à cinq ans, au cours des cinq prochaines années dans 48 communes de notre pays.
Au cours de l’année 2019, l’initiation à l’informatique au primaire a été renforcée et étendue à 160 écoles réparties dans nos douze départements, impactant plus de 36.000 écoliers.
L’expérimentation qui a suscité un grand enthousiasme au sein de l’institution scolaire, offre également aux enseignants des écoles bénéficiaires, l’occasion de se former à l’utilisation et à l’entretien des équipements.
Elle s’étendra au cours de cette année scolaire 2019-2020 à 20 nouvelles écoles primaires publiques.
Par ailleurs, en vue de garantir la qualité de l’éducation, mon Gouvernement a procédé à l’inventaire des infrastructures dans le primaire et le secondaire, ainsi qu’à l’évaluation des capacités intellectuelles des aspirants au métier d’enseignant et à celle des connaissances professionnelles des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général reversés en agents contractuels de l’Etat en 2008.
Cette opération a permis d’identifier avec pertinence les besoins en renforcement de capacités de ces derniers et de générer une base de données des aspirants.
Au secondaire général près de 16.000 enseignants provenant de cette base de données ont bénéficié d’un contrat de travail pour le compte de l’année scolaire en cours, une option qui améliore le sort des anciens vacataires, tandis qu’au primaire, environ 11.000 enseignants en sont issus pour combler le déficit observé à la rentrée.
De fait, pour la première fois depuis au moins deux décennies, notre pays a résorbé le déficit d’enseignants dans le primaire, et se rapproche plus que jamais de cet idéal au secondaire.
Le tout, afin de donner un sens au concept « une classe, un enseignant ».
Dans le même ordre d’idée, il convient d’évoquer, au titre de la rentrée scolaire 2019-2020, la distribution gratuite d’un million six cent mille (1.600.000) cahiers d’activités de français et de mathématiques au profit des classes de CI et CP.
Dans l’enseignement secondaire général, professionnel et technique, nous avons assuré au titre de la promotion de la scolarisation des filles et de leur maintien dans le système, l’exonération des frais de scolarité de 230.107 filles du 1er cycle, pour un montant d’environ deux milliards cinq cents millions de FCFA ; et fourni la subvention pour le fonctionnement de 6 lycées de jeunes filles.
De même, mon Gouvernement a subventionné le fonctionnement des établissements d’enseignement technique et professionnel et octroyé des bourses à un grand nombre de leurs apprenants.
Mieux, nous avons posé les bases pour l’opérationnalisation, dès l’année prochaine, de la stratégie de relance du sous-secteur à travers la mise en œuvre de son Plan d’Urgence en vue d’une véritable relance de l’enseignement technique et professionnel.
Au niveau de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous avons poursuivi le renforcement des infrastructures et équipements de recherche sur divers campus universitaires, ainsi que l’amélioration des curricula de formation.
De même, nous avons doublé le nombre d’allocataires de bourses et secours universitaires, qui est ainsi passé de 14.197 en 2017-2018 à 29.977 en 2018-2019, soit 15.780 nouveaux bénéficiaires et ce nombre est porté à 20.010 pour l’année 2019-2020, soit encore 27% d’augmentation.
Par ailleurs, nous avons procédé au recrutement de 200 assistants au titre de 2018 – 2019 pour renforcer le personnel enseignant et le processus de recrutement de 100 autres est en cours au titre de 2019 – 2020.
A côté de cela, l’assainissement dans le secteur des établissements privés d’enseignement supérieur s’est poursuivi, de même que l’organisation des examens nationaux de licence et master, pour restaurer la crédibilité de nos diplômes et rendre nos jeunes diplômés plus compétitifs.
Enfin, il importe de rappeler que grâce à la mise en œuvre des réformes dans les différents sous-secteurs de l’Education, les résultats aux examens de fin d’année 2018-2019 ont été d’un niveau satisfaisant, comparé à ceux des années écoulées.
Cette tendance, nous la voulons durable avec la mise en place du Conseil national de l’Education entièrement rénové et doté de larges attributions en vue de donner corps à la réforme du système éducatif béninois pour l’arrimer aux défis des temps modernes par ailleurs tributaires d’une ressource humaine en bonne santé.
Nous avons parfaitement conscience de cette exigence.
A cet égard, mon Gouvernement n’a pas lâché prise et a poursuivi les réformes engagées pour redorer le blason de notre secteur sanitaire.
Plusieurs textes ont ainsi été adoptés pour améliorer les conditions de travail, définir les normes et réguler la qualité des soins afin d’amener les praticiens hospitaliers à se faire plus disponibles au service de nos compatriotes.
Ceux-ci, au regard des efforts consentis par le Gouvernement pour renforcer le plateau technique dans de nombreux centres de santé sur toute l’étendue du territoire, peuvent avoir l’assurance d’une meilleure prise en charge dans nos formations sanitaires.
Celles-ci, nous les voulons de plus en plus modernes, proches de nos populations et disponibles partout.
A cet effet, les travaux de construction de l’hôpital de zone de Savè avancent à un rythme satisfaisant, l’extension de l’hôpital de zone d’Allada est actée et les remises de sites ont été effectuées en vue de la construction d’un hôpital de référence à Ouidah et d’un hôpital de zone dans l’agglomération d’Adjarra/Akpro-Missérété/Adjohoun.
Dans ce domaine, un autre motif de satisfaction réside dans l’accomplissement de toutes les diligences en vue du démarrage effectif des travaux de construction du Centre hospitalier universitaire de référence d’Abomey-Calavi.
Cet hôpital moderne de 400 lits disposera de services cliniques et d’un plateau technique de haut niveau, dans la plupart des spécialités médicales et chirurgicales.
Il offrira les commodités pour les explorations diagnostiques, avec des unités de biologie et d’imagerie.
Mais la santé, c’est aussi la prévention des risques et la maîtrise des facteurs qui peuvent la dégrader.
A ce propos, nous le savons tous, un cadre de vie insalubre est vecteur de maladies.
Aussi avons-nous, tout au long de l’année, renforcé le cadre législatif à travers notamment le vote et la promulgation de lois de grande portée comme la Loi-cadre sur l’aménagement du territoire, la loi sur l’interdiction des sachets plastiques non biodégradables, la loi sur la gestion du littoral.
Autant de textes qui ont vocation à protéger durablement notre environnement, tout comme la plantation de près de cinq millions d’arbres d’espèces diverses, sur une superficie de plus de 4.000 hectares lors de la 35ème édition de la Journée nationale de l’Arbre.
Toujours au titre de l’amélioration du cadre de vie, la poursuite des travaux de la première phase du projet Asphaltage est en cours dans les villes de Cotonou, Porto Novo, Parakou, Sème-Podji, Abomey-Calavi, Abomey, Bohicon, Lokossa et Natitingou.
Ces travaux qui prennent fin en 2020 augurent déjà des contours de modernisation de ces villes ainsi que de la facilité de circulation pour les populations.
Pendant ce temps, nous prenons les dispositions pour la mise en œuvre de la prochaine phase.
Au projet Asphaltage est adossé un autre non moins impactant sur la qualité de notre cadre de vie : celui de l’assainissement pluvial de Cotonou qui, après la phase de mobilisation des ressources, démarre effectivement l’année prochaine.
Il permettra de maîtriser durablement les inondations dans notre capitale économique.
En attendant, le projet de salubrité et de gestion des déchets solides ménagers dans les villes de Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi et Ouidah, est entré depuis quelques jours, dans sa phase d’équipement et de sélection des Petites et Moyennes Entreprises (PME) opératrices, pour toutes ses composantes « salubrité des villes », « collecte des déchets », « destruction des dépotoirs sauvages », et « curage des caniveaux ».
A cette étape, plus de 1.500 emplois seront créés et ce nombre devrait doubler très vite.
Par ailleurs, les travaux de la deuxième phase du projet de protection de la côte à l’Est de Cotonou se sont poursuivis avec le rechargement de certaines cellules de plage, par le dragage de près de 2 millions de m3 de sable marin, l’assainissement du site libéré d’Akpakpa-Dodomè et l’achèvement des travaux de construction de la digue de Donaten.
Vers l’Ouest, les travaux de construction de la digue immergée de 4.000 mètres à Avlékété sont pratiquement achevés, de même que la réalisation des études visant la mise en place d’une cité balnéaire à Ouidah et la protection du segment de côte entre Ouidah et Fidjrossè.
Au soutien de l’environnement assaini, mon Gouvernement a engagé des actions pour promouvoir l’habitat décent au profit des classes moyennes.
A cet effet, je puis vous assurer que les financements sont bouclés pour une première phase de 12.049 logements économiques et sociaux sur les 20.000 prévus, et que le site de Ouèdo à Abomey-Calavi, sera dans quelques semaines, le théâtre de grands mouvements d’engins et de milliers d’ouvriers pour la concrétisation des 11000 logements prévus pour y être érigés.
Ce serait déjà un bon début, sachant que ce nombre représentera plus de quatre fois, le nombre de logements économiques construits dans notre pays par l’Etat en plus de 50 ans d’indépendance.
S’agissant du vaste projet de modernisation de marchés urbains et régionaux, la première phase prioritaire, qui démarre, concerne 20 marchés que sont : Tokplégbé, Aïdjèdo, Gbégamey, Mènontin, Wologuèdè, Cadjèhoun, Midombo, PK3 et Sainte Trinité dans la commune de Cotonou, Guèma à Parakou, Houègbo à Toffo, Gbominan à Glazoué,  Azovè à Aplahoué, Cococodji dans la commune d’Abomey-Calavi, Pahou à Ouidah, Ahouangbo et Ouando à Porto-Novo, Houndjro à Abomey, et les marchés de Djougou et Natitingou.
Ces marchés de nouvelle génération, intégrant toutes les commodités requises, renforceront l’attractivité économique de nos villes et offriront à court terme, aux femmes et aux autres usagers, des cadres assainis et attrayants.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
La qualité de vie se mesure aussi à l’aune des indicateurs d’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique.
C’est pourquoi, dans le domaine de l’eau potable, en dehors de la redéfinition du modèle de gestion de la Société nationale des Eaux du Bénin (SONEB) en vue d’améliorer les performances, plusieurs programmes et projets ont été exécutés en milieu urbain et ont permis d’enregistrer les résultats probants tels que :
• l’amélioration de la capacité de stockage de plus de 143 mille m3 d’eau à travers le pays ;
• la réalisation des travaux de pose de réseaux de distribution et de d’adduction ;
• le raccordement de plus de 12.000 nouveaux abonnés.
A cela s’ajoute la réception, en cette fin d’année, d’ouvrages qui permettront d’améliorer de façon sensible le service aux populations dans plusieurs grandes villes.
Ainsi en est-il de la ville d’Abomey-Calavi où la capacité de production du système d’approvisionnement en eau potable passe, pour la première phase, de 600 m3 à peine par heure à 1.500 m3/h, soit plus du double de la capacité antérieure de production tandis que la capacité de stockage passe de 500 m3 à 4.000 m3, soit huit fois la capacité antérieure.
Dans cette même ville, on peut encore noter, toujours au titre de la première phase, un accroissement de 103 km du réseau de distribution et de 28 km de réseau d’adduction.
Au même moment, dans la ville de Parakou, ces ouvrages permettent d’accroître de près de 300 km le réseau de distribution et de réaliser 7.000 branchements à coût réduit, avec une capacité de production qui passe de 400 m3/h à 1.700 m3/h.
La même dynamique sera observée dans un très grand nombre de nos communes, aussi bien urbaines que rurales.
En tout, mon Gouvernement aura mobilisé en un temps record, la somme de 493 milliards de FCFA pour ses projets de fourniture d’eau potable dont plus de 300 milliards de FCFA pour l’approvisionnement en eau potable en milieu rural.
Il s’agit là d’une performance inédite quand on sait qu’auparavant la moyenne de mobilisation de ressources s’élevait seulement à environ 40 milliards de FCFA par quinquennat, soit 12 fois moins que ce qui est en cours.
Grâce à ces ressources, 199 forages à gros débit répartis dans tout le pays, sont en cours de réalisation au titre de la gestion 2019.
Quant aux travaux de mise en place de système d’Adduction d’Eau multi villages, 110 chantiers sont déjà en cours d’exécution et l’année 2020 marquera une phase d’intensification de ces travaux.
Par ailleurs, sur le plan de la gestion intégrée des ressources en eau, divers projets sont mis en œuvre avec pour effets attendus :
• l’atténuation d’environ 50% des risques liés à l’eau ;
• la mobilisation d’une importante quantité d’eau à des fins multi-usages ;
• le développement de l’écotourisme autour des barrages.
Ces projets en cours d’exécution portent notamment sur la réalisation de onze (11) micro-barrages, la construction de quatre (04) retenues d’eau totalisant un volume d’eau de plus de 8 millions de m3 et l’aménagement de 169 hectares de périmètre irrigué à des fins agropastorales.
Nos ambitions pour l’accès à l’eau potable pour tous ne nous empêchent pas d’accorder une attention particulière à nos ressources minières.
Ainsi, s’agissant de la gestion des mines, nous avons lancé le processus d’élaboration des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur, et procédé à la sécurisation de divers sites.
Puis, relativement aux hydrocarbures, nous avons doté notre pays d’un code pétrolier.
Mais ce qui retiendra le plus l’attention ici, c’est que nous avons réussi à décrocher, dans un contexte de rude concurrence avec d’autres pays, le projet de construction du pipeline pour le transport du pétrole nigérien depuis son site de production jusqu’à la côte béninoise à Sèmè-Podji pour son exportation.
Ce projet, porté par des opérateurs privés, comporte des retombées évidentes pour l’économie béninoise et démontre une fois encore, l’amélioration de l’attractivité de l’environnement des investissements dans notre pays.
S’agissant de la disponibilité de l’énergie électrique, la réhabilitation des centrales thermiques de la SBEE pour une capacité de 30 MW et l’achèvement de la construction de la centrale thermique de 127 MW de Maria Gléta 2 mise en service le 29 août 2019, permettent de disposer désormais d’une capacité propre de production d’environ 160 MW, soit la moitié de nos besoins aux heures de pointe.
Cette performance est une vraie première pour notre pays depuis les indépendances, mais mon Gouvernement ne compte pas s’en contenter.
Ainsi, en plus de la construction de lignes d’interconnexion nationales et régionales, s’est-il déjà engagé dans le projet de construction par des producteurs indépendants, d’une nouvelle centrale thermique à Maria Gléta.
Pour garantir l’alimentation en gaz de ces centrales thermiques, mon Gouvernement a conclu, dans le cadre d’un partenariat public-privé, la construction d’une unité flottante de stockage et de regazéification qui fera de notre pays un quasi fournisseur de gaz sans en être encore producteur.
En outre, dans le but de promouvoir un mix énergétique responsable, nous avons déjà procédé à la pré-qualification des entreprises pour la construction de centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 50 MW à Bohicon, Djougou, Parakou et Natitingou.
S’y ajoutera une cinquième d’une capacité de 25 MW, qui sera construite dans la région d’Onigbolo.

D’ores et déjà, grâce à la mise en œuvre de toutes ces actions, des améliorations significatives sont enregistrées dans la fourniture des services énergétiques à nos populations.
En effet, l’extension du réseau est en cours dans tout le pays et, depuis le mois d’octobre, la SBEE dont nous avons changé le modèle de gestion afin de la rendre plus performante, a réceptionné 75.000 compteurs électriques pour satisfaire les demandes en instance.
Mesdames et Messieurs les députés,
Plus de performance, c’est ce qui a caractérisé notre agriculture au cours de l’année qui s’achève.
C’est un motif de satisfaction de relever qu’au cours de la campagne 2018-2019, notre pays est devenu le premier producteur de coton en Afrique, avec 678.000 tonnes.
Une telle performance, remarquable en soi mais qui reste à améliorer encore, s’est doublée du positionnement du Bénin comme deuxième producteur de vivriers dans l’espace UEMOA.
Cela ne s’est pas fait sans le soutien de l’Etat qui a financé, sur ressources intérieures, les plans de développement des filières riz, maïs, manioc, anacarde, ananas, viande, lait et œufs de consommation, ainsi que des aménagements hydroagricoles.
Pour soutenir cette dynamique satisfaisante, nous avons particulièrement renforcé la conformité de l’ananas béninois aux normes à l’exportation, ce qui a permis d’écouler, au cours de l’année, une quantité record de près de 600 tonnes sur le marché européen.
Nul doute que ces chiffres seront améliorés les années à venir.
La même ambition justifie que nous ayons aménagé 42 hectares de plantations pilotes de mangues avec pratiquement 9.000 plants greffés de nouvelles variétés prisées à l’export.
C’est encore au nom de la performance que, dans le cadre de la promotion de l’entreprenariat agricole et rural, nous avons :
• financé des centaines de projets privés,
• engagé l’aménagement de plus de mille hectares et la construction de quatre grands marchés dans la vallée de l’Ouémé,
• réalisé plus de 250 hectares de nouveaux périmètres irrigués à Malanville et Karimama, ou encore
• aménagé et mis en valeur 530 hectares de périmètres maraîchers tandis que 1.100 autres hectares sont en cours d’aménagement.
A l’appui de tout ceci, une action majeure mérite d’être soulignée.
C’est l’assainissement, attendu depuis des décennies, des plans d’eau et pêcheries sur le Lac Ahémé, le Lac Nokoué, et la Lagune de Porto-Novo.
L’écosystème aquatique est désormais débarrassé des engins prohibés et offre de meilleures conditions de navigation et de développement des poissons.
Toutes ces actions ont permis de maîtriser les prix des principaux produits alimentaires de grande consommation, et d’améliorer le niveau global de sécurité alimentaire des populations.
Le taux des ménages en insécurité alimentaire dans notre pays est ainsi descendu à 9% contre 11% en 2018.
Au total, ces actions ont généré dans le secteur agricole, la création d’au moins 14.200 emplois directs et 51.300 emplois indirects.
Nous ne l’ignorons pas, la performance de l’agriculture est aussi fonction de bonnes conditions de transport des productions et des échanges commerciaux.
Mesdames et Messieurs les Députés,
Dans ce domaine, mon Gouvernement a, comme il l’a fait les années précédentes, procédé à la réfection de plus de 13.000 km de pistes rurales et routes classées pour favoriser l’écoulement des produits mais aussi la mobilité des populations.
Plus généralement au titre des infrastructures, trois projets représentant 123 km de routes aménagées et bitumées ont été achevés en 2019, trois sont en attente de réception et seize sont en cours de réalisation sur un linéaire de plus de 516 km à travers tous nos départements.
A ces données, il convient d’ajouter celles du Port et de l’aéroport de Cotonou en constante augmentation du point de vue du volume de marchandises traitées comme de celui du transport de passagers.
S’agissant tout particulièrement du Port de Cotonou, la mise en œuvre de la gestion déléguée permet déjà, moins de deux ans après, de moderniser ses pratiques et équipements, d’augmenter ses capacités et de le rendre plus compétitif, toutes choses qui améliorent ses rendements.
Le trafic global cumulé import et export s’établira à près de 11 millions de tonnes en 2019 contre 9,4 millions en 2017, soit une progression de 15% du trafic.
Désormais, le non encombrement de notre rade et l’enceinte portuaire ne sont plus synonymes de baisse d’activités portuaires, mais traduisent plutôt la performance des prestations portuaires et la fluidité des activités.
De ce fait, nous pouvons constater aisément que le Port de Cotonou contribue réellement au développement du pays et joue davantage son rôle de plateforme des échanges commerciaux entre le Bénin et le reste du monde.
Pour renforcer ce regain de dynamisme, notre action dans le sous-secteur de l’Industrie et du Commerce a singulièrement consisté à rendre nos produits plus compétitifs sur les marchés intérieur et extérieur.
Elle a aussi et surtout permis d’achever la réforme de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin pour promouvoir une gestion saine de cette institution, vitrine de notre commerce, dans un cadre nouveau de gouvernance consulaire.
En ce qui concerne la promotion de l’emploi ainsi que des petites et moyennes entreprises, en dehors du programme Emploi Jeunes qui a impacté 17 mille jeunes dont au moins 50% de femmes dans nos 77 communes, une étude a été réalisée pour la création d’un fonds de soutien aux micro, petites et moyennes entreprises ainsi qu’à l’entrepreneuriat féminin.
Sous ce chapitre, il convient aussi de souligner le démarrage, dans les prochaines semaines, du Programme spécial d’insertion dans l’emploi de 2000 jeunes.
Comme je l’avais annoncé, ce programme vise à recruter chaque année, à la charge de l’État, 2000 jeunes diplômés qui seront placés dans des entreprises privées ou publiques, sur une période de deux ans, avec l’espoir qu’ils sauront se rendre utiles et efficaces pour se faire recruter à l’issue de la période d’insertion, ou alors qu’ils sauront voler de leurs propres ailes dans l’auto-emploi.
De même, un partenariat pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin et la valorisation de nos matières premières a été mis en place.
Il a permis de construire 126 unités de transformation de nos matières premières au profit de nos braves populations dans 21 communes avec plus de 25 mille bénéficiaires dont au moins 8 mille femmes.
Mieux, grâce aux mesures de facilitation du climat des affaires, le guichet unique de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEX) a enregistré la création de près de 22 mille entreprises au cours des trois premiers trimestres de l’année.
Celles-ci constituent autant de sources potentielles d’emplois.
Comme autre action pertinente menée au cours de l’année, nous retiendrons le recensement national des artisans du Bénin.
L’opération a abouti à un effectif initial de plus de 241 mille artisans et conduira à la mise en place d’un registre biométrique des métiers dont sera issue une liste électorale en vue de la tenue des élections consulaires, pour l’avènement de la Chambre des Métiers de l’Artisanat du Bénin.
Elle servira, par ailleurs, de base à la délivrance de la carte professionnelle biométrique d’artisans qui facilitera l’accès de ceux-ci aux services du projet Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH).
Parlant précisément de l’ARCH, il est désormais effectif à travers ses volets « Assurance maladie » et « Micro-crédit » dont la phase pilote se déroule bien en attendant sa généralisation.
Mais déjà, nos compatriotes les plus démunis, qui en bénéficient, se réjouissent de sa portée sociale.
S’agissant particulièrement des micro-crédits, plus de 15 milliards de FCFA ont déjà été effectivement décaissés par le Fonds national de Microfinance au profit de milliers de bénéficiaires, majoritairement des femmes.
Au-delà de la mise en œuvre de l’ARCH, le volet social de notre action a consisté en un renforcement de la protection des plus vulnérables, et en dotations diverses pour les sortir de la précarité avec un accent particulier sur l’autonomisation économique des femmes.
Cette sollicitude à l’égard de nos compatriotes dans le besoin s’est manifestée sur toute l’étendue du territoire national, à travers nos communes où l’accompagnement de l’Etat central a été plus que jamais une réalité.
A titre d’illustration, 100% du Fonds d’Appui au Développement des Communes (FADEC non affecté), soit près de 39 milliards de FCFA ont été effectivement mis à la disposition des collectivités locales contre environ 27,3 milliards de FCFA en 2018, ce qui correspond à une augmentation de plus de 42% de l’enveloppe.
Une telle affirmation de la présence du Gouvernement aux côtés de nos communes vise à en faire de véritables espaces de vie, y compris dans les zones frontalières, où nos populations ont un meilleur accès aux services sociaux de base.
Aussi voudrais-je, dans la perspective des élections municipales et communales de l’année prochaine, inviter les acteurs politiques à poser les diagnostics les plus justes et à soumettre aux populations les propositions les plus pertinentes pour améliorer la gouvernance locale et impacter effectivement le développement à la base.
Pour sa part, mon Gouvernement continuera à améliorer la sécurité et la protection civile pour tous, en tout temps et en tout lieu.
En 2019, cela a été possible grâce notamment au renforcement des capacités opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité qui ont, dans une synergie remarquable, assuré la protection de notre territoire, le maintien de l’ordre public et de la paix, et œuvré à garantir la tranquillité à nos concitoyens et aux visiteurs de passage chez nous.
Ensemble, elles ont généralement veillé à promouvoir l’image de marque du Bénin, sur les théâtres internationaux de maintien de la paix où sont déployés leurs effectifs.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
A l’international justement, nous avons poursuivi la rationalisation de notre carte diplomatique sans pour autant renoncer à notre vocation d’être un acteur considéré et respecté de la scène mondiale.
Aussi avons-nous régulièrement pris part aux grandes concertations qui engagent l’avenir de notre sous-région, de notre continent et du monde, et avons-nous tâché de faire entendre, de façon responsable, la voix de notre pays, appelant toujours à la concorde, à la coopération internationale et au développement des communautés.
Enfin, il est loisible de constater que la judicieuse décision que nous avons prise d’exempter de visas tous les Africains qui désirent se rendre au Bénin, et la mise en place du visa électronique, renforcent l’attrait et la fréquentation de notre pays.
Mais la présence de notre pays sur la scène internationale, Mesdames et Messieurs, s’est davantage affirmée à travers les prouesses de nos sportifs.
En effet, en dehors des médailles décrochées par nos athlètes dans les sports individuels comme la gymnastique, l’athlétisme, le karaté, le Roller-Sport, le scrabble, pour ne citer que ceux-là, c’est la prestation de notre équipe nationale de football à la Coupe d’Afrique des Nations édition 2019, qui aura marqué les esprits et révélé un peu plus le Bénin dans le concert des nations.
Cette qualification en quarts de finale a procuré fierté et bonheur à notre peuple.
Désormais, nous pouvons aussi jouer dans la cour des grands.
D’ailleurs, depuis lors, les catégories d’âge et les clubs semblent s’inspirer de leurs aînés pour performer aussi.
Le vaste programme de construction de stades municipaux omnisports, dont 22 déjà en cours de réalisation, sera d’un concours précieux à l’expression des talents.
Mais à l’heure de la globalisation, un pays attrayant, c’est aussi celui qui sait s’ouvrir sur le monde et s’offrir en destination de rêve.
Mesdames et Messieurs,
C’est la raison pour laquelle les investissements structurants se poursuivent dans le domaine du tourisme pour implanter à terme, dans notre pays, des attractions qui forcent le détour chez nous.
Cet incident regrettable intervenu dans le Parc national de la Pendjari nous a conduits à y renforcer les mesures de sécurité pour rassurer la communauté des touristes.
Les efforts impressionnants de numérisation et de digitalisation en cours contribuent aussi à l’ouverture de notre pays sur le monde autant qu’ils ont vocation à faciliter les échanges.
La création de l’Agence nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information, pour combattre la cybercriminalité sous toutes ses formes en garantissant une sécurité à nos systèmes d’informations, répond aussi à cette logique.
Elle contribue à l’effectivité de l’administration intelligente tout comme l’achèvement de la phase 1 du système national de PKI qui a rendu effective la Signature Electronique au Bénin et la mise en service prochaine d’un data center national.
Mais déjà, pour démocratiser un peu plus l’internet, nous avons ouvert 24 salles multimédia de 40 positions de travail chacune, dans les établissements primaires et secondaires répartis dans les 12 départements de notre pays, et travaillons actuellement à la mise en place de points d’accès dans 4 établissements d’excellence.
S’intègre aussi dans cette dynamique numérique, l’achèvement de la construction du réseau de collecte et de diffusion sur les 29 sites de la Télévision Numérique Terrestre dont 14 sont déjà mis en service en vue de fournir à nos concitoyens, des programmes télévisuels en haute définition.
La même exigence de qualité vaut en ce qui concerne les prestations des opérateurs GSM en activité dans notre pays, afin que les consommateurs bénéficient de services de qualité, à la hauteur des frais qu’ils engagent.
Mesdames et Messieurs les Députés,
Avec la dématérialisation de la gestion des actes de carrière, des modules relatifs à l’avancement en grades, aux modèles-types de contrat et d’arrêté de mise à la retraite, plus de 54 mille situations administratives ont été traitées sans tracasseries pour les bénéficiaires.
Les avancées concernent également la numérisation et la mise en ligne systématiques des nouveaux actes, la mise à jour des dossiers individuels des agents, l’apurement et la mise en production des données pour 43 mille agents de l’Etat en liaison avec les ministères sectoriels.
Sous ce chapitre de la gestion des agents de l’Etat, le Gouvernement a pris la décision éminemment sociale de préserver les emplois de 5.641 d’entre eux, pourtant irrégulièrement reversés dans la Fonction publique depuis 2008.
Il a également mis en œuvre des mesures d’accompagnement au profit des agents contractuels de l’Etat admis prématurément à la retraite en application de la modification de la loi portant code des pensions civiles et militaires de retraite.
Cette décision impactera, à terme, 3.100 agents.
Comment aurions-nous pu engranger autant de succès si les ressources nécessaires à la mise en œuvre du Programme d’Action du Gouvernement n’étaient mobilisées et bien gérées ?

Mesdames et Messieurs les Députés,
C’est le lieu de saluer le travail qu’abattent les agents et les responsables de nos différentes régies que sont les Impôts, le Trésor, les Douanes et Droits indirects, ainsi que l’appréciable contribution des acteurs de la chaîne des dépenses publiques.
Grâce à eux, le niveau de mobilisation des ressources intérieures est en constante hausse et cela nous permet de solliciter nos partenaires dont les contributions à notre processus de développement sont hautement appréciées.
Ces ressources, une fois collectées, nous veillons à leur utilisation rationnelle et transparente.
C’est pourquoi, plus aucun acte de prévarication n’est toléré.
Nous mettons ainsi un point d’honneur à statuer avec diligence sur tous les rapports d’enquête puis à les transmettre à la justice.
C’est grâce à cette diligence que l’assainissement de la gestion des finances publiques se poursuit et que l’impunité est en recul.
Ces performances sont appréciées par les institutions internationales et nos partenaires techniques et financiers à qui nous renouvelons nos sincères remerciements pour leurs appuis et conseils.
Il va sans dire, vous en conviendrez, que notre pays, au prix d’efforts soutenus, s’installe de plus en plus dans le cercle vertueux de la bonne gestion de ses ressources pour ne plus jamais laisser place aux pratiques qui arrièrent et appauvrissent l’Etat, puis l’empêchent par voie de conséquence de se pencher efficacement sur la satisfaction des besoins vitaux des populations.
C’est pourquoi, avec mon Gouvernement, nous entendons maintenir le cap pour la mise en œuvre des conditions du développement durable de notre pays dans un environnement caractérisé par la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et l’impunité.
Sur ce chemin, celui de la vertu et de l’efficacité, je sais pouvoir compter sur le soutien et l’accompagnement de notre peuple, trop longtemps abusé par les discours et promesses stériles, trop longtemps déçu de l’inefficacité des politiques publiques, mais désormais convaincu que l’heure du développement du Bénin a enfin sonné.
Je vous remercie.

Edition 2019 des journées nationales de la gouvernance : l’éducation citoyenne pour mieux lutter contre la corruption

La troisième édition des Journées nationales de la gouvernance a eu lieu du 10 au 11 décembre 2019 à Cotonou autour du thème : « L’éducation à la citoyenneté: défis, enjeux et perspectives pour le développement du secteur de l’éducation au Bénin ».  Depuis 2017, l’initiative de l’organisation de la journée nationale de la gouvernance est prise par  l’Autorité nationale de lutte contre la Corruption (Anlc) et du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac) pour sensibiliser sur les causes et conséquences de la corruption au Bénin. Aussi, la tenue de cet événement, vise-t-elle à trouver des mécanismes pour lutter contre la corruption.

La trouvaille et l’innovation de cette édition 2019 des  Journées nationales de la gouvernance est la focalisation sur l’éducation citoyenne pour mieux lutter contre la corruption. Ainsi, acteurs du monde éducatifs sont appelés à ‘’ ’analyser les défis et les enjeux en la matière et de proposer des stratégies et actions pour améliorer l’éducation à la citoyenneté dans l’enseignement au Bénin’’. Plusieurs représentants d’autres pays : le Sénégal, la Guinée, le Mali, le Togo, le Burkina Faso, le Niger, Île Maurice et Madagascar, ont participé à cette édition 2019 pour un échange d’expérience.

Au bout de 48h de travaux, l’introduction dans les curricula des écoles, établissements, centres de formation et d’éducation du Bénin des cours sur l’éducation à la citoyenneté et  le renforcement des compétences des acteurs du système de l’éducation à la citoyenneté sont acquis. A l’issue de cette 3ème édition, l’implication des acteurs du système éducatif ainsi que la mise en place d’un programme d’orientation professionnelle préventive des apprenants en vue de réduire le taux de déperdition, de déscolarisation et d’échec scolaire dans l’enseignement secondaire est recommandée.

Pour le  président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), « La bonne gouvernance est un élément capital dans la gestion du bien public ; la jeunesse constitue le fer de lance, la relève et le vivier dans lequel on va prélever les futurs responsables du Bénin. De ce point de vue, nous estimons que sa formation est primordiale à tous les niveaux de l’enseignement en vue du respect du bien public ». À l’en croire, l’éducation à la citoyenneté est un gage de développement. Pour cela il renchérit en déclarant : « En faisant ce travail, nous mettrons à la disposition des dirigeants des moyens nécessaires en vue des programmes de développement durable au profit de l’emploi des jeunes ».

L’édition 2019 des journées nationales de gouvernance se ferme avec la principale résolution de faire de l’éducation citoyenne un moyen de lutte contre la corruption.

Le Bénin se dote d’une base de données de cadres à nommer aux différents postes de la chaine de dépenses publiques

Dans le but de rendre davantage performant l’administration publique béninoise, l’exécutif a mis en place un  fichier national d’admission et de nomination des cadres aux emplois de la chaîne de dépenses publiques. Tant attendu depuis l’avènement du nouveau régime au Bénin, la promesse de campagne devenue un projet du gouvernement prend corps. En effet, le gouvernement vient de doter l’administration d’une basse de données de cadres susceptibles de briguer des postes de responsabilités dans l’administration publique en occurrence au niveau des postes de gestion financière. Il s’agit d’un fichier national des cadres aux emplois dans la chaîne des dépenses publiques.

Instauré par décret  n°2016-477 du 16 août 2016, la constitution d’une base de données de cadres aux emplois et hautes fonctions publics vise à créer une liste de compétences nationales pour faciliter les nominations. Cela va permettre de lutter contre la politisation de l’administration publique et le système de parrainage. Ce fichier se veut également comme un outil de gestion rationnelle des compétences et du personnel de l’Etat.

Après appel à candidature, une procédure rigoureuse et transparente a permis de retenir les candidats les plus méritants à différents postes. Cinquante-sept cadres ont été retenus. Il s’agit de trois fonctionnaires pour le poste de Coordonnateur de projet, quarante-six  cadres pour la fonction de Directeur de l’administration et des finances et huit cadres pour le poste de Personne responsable des marchés publics.

Liste des cadres inscrits par ordre alphabétique

Coordonnateur de projet: 3

  1. Agounkpé François
  2. Donou Codjo Anselme
  3. Koumassou Massan Thréance

Directeur de l’administration et des finances : 46

  1. Adadja Sènoudé Jonas Olivier
  2. Adango Godonou Célestin
  3. Adinanon Akakpo Julien
  4. Adjibola Ganiatou Carole
  5. Agani Yaï Narcisse Akambi
  6. Akpata Cocou Wilfried
  7. Allognon Ahogbédji Gabin
  8. Amadou Jacques Rolland
  9. Amoussou Sèchéton Paterne
  10. Avodaho Désiré
  11. Awéha Guédou Sêlidji José
  12. Awo Kayodé Biaou
  13. Ayatodé Placide Jonas Sètondé
  14. Bambani Chabi Roger
  15. Barassounon Abdou-Naser
  16. Bio Djarra Amratou
  17. Boni Yalla Mémanton
  18. Cakpo Tognissé Augustine
  19. Dansou Eric Séyini Jean
  20. Djédou Sègbé Hermann
  21. Elégbédé Afolabi Ichola Armand
  22. Ewassadja Justin Joachim
  23. Gado CharafDineOlatoundéIchola
  24. Gankpin Mikpayi Roger
  25. Gbadago BrigeRophi
  26. Gbaguidi Hyacinthe
  27. Gbèhoundji SymphorienElognissè
  28. Gnidété Iréné
  29. Gohounti GbèmagniadanGrégoire
  30. Houannou Yélogbo Edmond
  31. Hounkanrin Homagnissin Paterson Hermann
  32. Hounkpè Athanase
  33. Hounsonlon Comlan Charles
  34. Kékérégué Cocou Oscar
  35. Kotègnon Zoundémin Gildas Borgia
  36. Madindé Afia Marcelle ép. Oké
  37. Méhou Gabin Théotime
  38. Mignanwandé Dossou Nestor
  39. Odjo Olagnika Adétonah Souradjou
  40. Oké Mahutondji Dossa Eric
  41. Pèdé Eric Brice Edjrossè
  42. Quenum Simplice Serge
  43. Tcholé Inès Olatoundé
  44. Tossou Fidèle Yaovi
  45. Yèkpon Togbédji Daladier Caryl
  46. Zohoun Laurette Nelly

Personne responsable des marchés publics : 8

  1. Adjovi Coffi Maurice
  2. Adjovi Comlan Léonard
  3. Agbossou Roland Arnaud
  4. Barra ép. Godjo Mariham Dolorès
  5. Houessou Togodo Paulin
  6. Hounyo Florent
  7. Seini Yaye Idrissou
  8. Yetin Emmanuel

Vulgarisation des actions du gouvernement : Le Directeur de la communication de la présidence expose les réalisations majeures

En tournée dans le nord du Bénin, Le Directeur de la communication de la présidence de la république du Bénin, Wilfried Léandre Houngbédji, a exposé aux populations les grandes réalisations du gouvernement.

Kandi et Djougou sont, entre autres, les villes du nord du Bénin qui ont un reçu un hôte de la sphère présidentielle pour leur expliquer les réalisations du régime de la rupture dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement (Pag).

Respectivement sur les radios ‘’Kandi Fm’’ le mercredi dernier et ‘’Solidarité Fm’’ de Djougou le jeudi passé, le Directeur de la communication de la présidence de la république du Bénin a, à travers des émissions interactives, expliqué aux populations certaines décisions du gouvernement après leur avoir rappelé les réalisations de ce dernier dans le domaine de l’énergie électrique, l’éclairage public, l’eau potable, l’asphaltage etc.

Les dernières mesures sociales prises par le gouvernement lors du dernier conseil des ministres ont été présentées aux populations. Il s’agit notamment du maintien en service des agents reversés de 2008  malgré les constats d’irrégularités. Aussi, a-t-il été fait savoir aux populations la régularisation à titre exceptionnel de la situation des agents restés en service sans rémunération depuis 2007.

Plusieurs d’autres sujets concernant l’actualité socio-politique ont été abordés tels que les réformes dans le secteur de l’éducation, la fermeture des frontières du Nigéria, la construction du stade, la fourniture d’énergie électrique, les travaux de réaménagement et de bitumage des routes Djougou-Savalou et Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara, la fermeture du centre universitaire et l’arrêt des travaux de construction d’une usine d’égrenage du coton à Djougou.

A ces préoccupations, Wilfried Léandre Houngbédji a rassuré les populations de l’engagement et de la disponibilité du gouvernement de la rupture à travailler pour rendre leur condition de vie meilleure.