Bénin : Emmanuel Macron chez Patrice Talon

Le président français est ce mercredi 27 juillet au Bénin, où il sera reçu en fin de matinée par son homologue beninois.

 

Après une visite au Cameroun mardi, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le président Biya, le président français est ce mercredi 27 juillet au Bénin, où il sera reçu en fin de matinée par son homologue, le président Patrice Talon. Les deux hommes visiteront ensuite l’exposition consacrée aux 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey restituées par Paris en novembre dernier. La culture sera donc au menu de ce déplacement, tout comme les questions sécuritaires.

Les incursions sporadiques de groupes terroristes se multiplient en effet depuis des mois dans le nord du Bénin. La visite du président français sera l’occasion pour les deux hommes d’État d’aborder le sujet.

En mai, les autorités béninoises avaient affirmé avoir recensé près d’une vingtaine d’attaques de groupes armés depuis fin 2021. La situation est scrutée de très près par Paris. Le sujet sera donc au centre des discussions entre les deux présidents. Cotonou devrait ainsi formuler des demandes d’appui.

La France se dit, elle, prête à apporter un soutien concret au Bénin en matière d’appui aérien, de renseignement et d’équipement, ainsi que dans le domaine de la formation, même si Paris s’occupe déjà de former des militaires béninois dans le nord du pays.

Coopération muséale

À côté du sujet sécuritaire, il sera aussi question de culture. La France s’est engagée depuis près de quatre ans dans une politique de coopération muséale avec le Bénin. Cette politique s’est traduite par la restitution en novembre dernier de 26 œuvres d’art et par un soutien financier pour la construction du musée qui accueillera à terme ces pièces à Abomey.

Sur le sujet des restitutions d’œuvres d’art à l’Afrique, Emmanuel Macron franchira-t-il une nouvelle étape aujourd’hui en annonçant la mise sur pied d’une loi-cadre pour simplifier ces retours ?

« C’est une hypothèse », confie-t-on dans son entourage. L’idée d’une telle loi avait été formulée en 2018 par Felwine Sarr et Bénédicte Savoy dans leur rapport sur les restitutions. L’historienne sera d’ailleurs ce mercredi à Cotonou aux côtés du président français.

Attentes de la classe politique

Le programme du président français ne prévoit aucune rencontre avec l’opposition. Et pourtant les adversaires politiques de Patrice Talon l’accusent d’avoir abîmé le modèle démocratique béninois. L’opposition souhaite qu’Emmanuel Macron évoque le sujet avec son homologue béninois, rapporte notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan.

Les attentes de l’opposition sont essentiellement politiques. Un des leaders du parti Les Démocrates, Tigri Alassane, estime que « la démocratie, les droits de l’homme, sont sérieusement au creux de la vague ». Il explique que les attentes de l’opposition « sont celles de tous les Béninois à savoir la libération de tous les détenus politiques dont Joël Aivo et Reckya Madougou et la tenue d’élections inclusives et paisibles ».

« C’est le minimum que le président Macron de la France, pays des droits de l’homme, est en droit d’exiger du président Talon », ajoute Tigri Alassane. « Le Bénin est à l’opposé des valeurs démocratiques en cours chez Macron » renchérit, Candide Azanaï du parti Restaurer l’espoir.

Pour le député de la majorité Abdoulaye Gounou, « ne fait pas venir le président Macron qui veut. Il est à Cotonou grâce à une diplomatie béninoise offensive. » Face aux critiques de l’opposition, Urbain Amégbedji, militant de l’Union progressiste, fait cette mise au point : « Il n’appartient pas à un pays démocratique de demander à un autre de ne pas respecter des lois et les textes. Cela serait surréaliste. Je n’attends pas ça du président Macron, j’attends qu’il nous aide à approfondir la démocratie qui est la dictature des textes. »

L’entourage du président français avait indiqué avant cette tournée africaine que les situations individuelles feraient l’objet de conversations entre chefs d’État. Le tête-à-tête entre les deux présidents est prévu pour durer une heure.

France : un Béninois condamné pour escroquerie

Le tribunal correctionnel de Cahors en France a condamné un Béninois pour des faits d’escroquerie sur internet.

 

L’affaire concerne de fausses annonces qui avaient été publiées sur le site le Bon Coin. « 12 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans, obligation d’indemniser les parties civiles, une amende de 3 000 €, et l’interdiction de travailler dans le secteur bancaire et gestion de patrimoine ».

C’est le verdict du tribunal correctionnel de Cahors contre A, un béninois ayant rejoint la France en 2015 et titulaire d’une licence en comptabilité gestion.

Les faits remontent en 2018 et deux personnes étaient au départ suspecté. Il s’agit des sieurs A. et P. P. (déjà décédé) qui serait le principal accusé, le cerveau concepteur des fausses annonces. « De fausses annonces avaient été publiées sur le site le Bon Coin, mettant en vente des appareils photo haut de gamme, mais proposant aussi la location saisonnière d’appartements. Les personnes intéressées payaient naïvement par virement bancaire et ne recevaient rien en retour », a rapporté Le média français La Dépêche du Midi.

Pour récupérer les sous payés par les clients, la bande de P adressait un Relevé d’Identité Bancaire (RIB) d’une banque française. Des cartes bancaires avaient été également éditées par P. pour pouvoir encaisser l’argent. A. a confié que P, après avoir prélevé une commission, envoyait l’argent à une connaissance « habitant au Bénin ».

Les comptes de P. piraté par A.

Le Béninois A. est intervenu dans le dossier suite à la sollicitation de l’ami béninois de P.. « A. aurait été contacté par l’ami béninois de P. car il trouvait que ce dernier ne gérait plus très bien ses affaires », informe La Dépêche du Midi.

Pour accéder aux comptes de P., A. s’est créée une adresse IP. Avec les cartes bancaires de P., il prélevait sa propre commission de 10 % sur les transactions. A la barre, A. déclare n’avoir jamais rencontré P., mais ne nie pas avoir participé à une escroquerie.

Selon Me Belteau, conseil de A., la participation de son client à ce processus frauduleux est « d’une ampleur relative. Rien ne le met en cause dans les annonces parues sur le Bon Coin ».

Bénin : affluence à l’exposition des 26 œuvres restituées par la France

Cet événement se double d’une exposition d’art contemporain, avec une centaine de créations d’artistes béninois.

Au Bénin, il faut faire la queue pour voir l’exposition des 26 œuvres du royaume d’Abomey restituées par la France : plus de 67 000 visiteurs se sont déplacés depuis l’ouverture le 20 février. Les trônes, les statues, la tunique d’amazone sont présentés dans une aile du palais présidentiel à Cotonou, transformée en musée et exceptionnellement ouverte au public.

C’est en fon, une des langues du Bénin, qu’un guide présente la statue du roi Guézo à des vendeuses des marchés de Cotonou regroupées devant la vitrine. Invitées, elles sont une centaine, pour voir de leurs propres yeux ces pièces dont on a tant parlé. Parmi elles, Nan Guézo, de la famille royale d’Abomey : « Maintenant, on est sûrs que les [œuvres] sont arrivées. Pour dire la vérité, c’est la joie pour moi. Tout ce qui est là maintenant, c’est pour les Béninois », se réjouit-elle.

Les visiteurs viennent de tout le pays. Comme ces élèves d’une école privée de Porto Novo, dont les parents ont cotisé pour payer le bus. Pour Issa Elegbede, l’un des enseignants, la démarche est essentielle : « en classe, explique-t-il, on leur apprend cela, mais ils n’y ont pas accès de visu. C’est notre devoir de les conduire ici, afin qu’ils soient au contact de l’Histoire. »

Des Béninois de la diaspora organisent même leur séjour au pays pour l’exposition. Christian Adjamonsi vit avec sa famille dans l’ouest de la France : « Tout a été fait exprès pour qu’on vienne visiter. On ne peut pas la rater, c’est une occasion unique », affirme-t-il.

« Il y avait vraiment un manque, une soif, une attente »

Car en plus des 26 œuvres, l’exposition d’art contemporain, aménagée comme dans les plus grandes galeries, suscite également l’engouement. Astrid Akoudawa, jeune entrepreneuse, se photographie devant les créations. « Je ne m’attendais pas à voir de telles merveilles, s’exclame la jeune femme. Si j’étais ailleurs et qu’on me disait que c’était au Bénin, je ne l’aurais pas cru. Je vais encore revenir. »

Alain Godonou, spécialiste du patrimoine, et responsable du programme musée à l’Agence nationale de promotion des Patrimoines et du Tourisme, donne les raisons de ce succès : « l’exposition des Trésors royaux étaient attendue, analyse-t-il. Il y a eu beaucoup d’intérêt politique et médiatique. Quand on les a exposés, on a senti qu’il y avait une véritable attente. Cela a été comme une délivrance populaire et chacun veut regarder de ses yeux, presque toucher de ses mains. Là, on vient en groupe, ou quand on vient en famille, c’est plutôt la grande famille, le clan en quelque sorte. Il y a toute sorte de groupes, des associations diverses et variées, des groupes d’entreprise… Nous avons reçu jusqu’à 200 ou 300 personnes, ce qui pose par ailleurs des problèmes de gestion de flux. Il y avait vraiment un manque, une soif, une attente de venir redécouvrir ce patrimoine et peut être quelque chose de plus profond encore, qui était de découvrir ce que nous étions. »

L’exposition doit durer jusqu’au 22 mai 2022.

Décès de Vivi l’Internationale: la France pleure « une femme de cœur et de combat pour la paix »

L’ambassadeur de la France au Bénin, Marc Vizy, a exprimé jeudi 17 février, sa profonde tristesse suite au décès de la chanteuse béninoise Vivi l’Internationale.

Les hommages à la grande figure de la musique béninoise, Vivi l’internationale, décédée dans la nuit du mardi à mercredi 16 février 2022 affluent de partout.  Jeudi, c’est la France qui saluait la mémoire de l’illustre disparue. « Je souhaite saluer la grande artiste Vivi l’Internationale, une femme de cœur et de combat pour la paix et le droit des femmes, dont la voix a bercé des générations de béninoises et de béninois », a déclaré le diplomate Français en  poste à Cotonou, Marc Vizy« Nous nous associons à la peine du Bénin. », a-t-il conclu.

De sources familiales, Vivi l’internationale n’était pas souffrante et ne présentait aucun signe de malaise. Dans la journée du mardi, elle a mené ses activités habituelles. « Maman s’est couchée et puis maman ne s’est plus réveillée », a confié à Frissons radio Solange Gbéssi, l’une des filleules de la défunte. Selon ses dires, Vivi s’est couchée un peu avant 22 heures et c’est au milieu de la nuit que son décès a été constaté par Marlène, qui était couchée auprès d’elle.

Vivi l’internationale, nom de scène de Victorine Agbato, a consacré toute sa vie à chanter pour la paix et lutter contre la violence à travers ses chansons. L’un de ses titres mythiques qui a marqué sa carrière c’est « N’dokolidji », produit à l’occasion de la Conférence des forces vives de la nation.

Bénin : Patrice Talon vers une acceptation de la présence militaire française dans son pays ?

Patrice Talon s’est rendu en France pour une rencontre avec Emmanuel Macron. Paris négociera le redéploiement de ses forces Avec les autres chefs d’Etat africains invités.

La présence de Patrice Talon parmi les invités de Macron pour discuter de la crise au Sahel n’est pas anodine. Le président béninois devrait être dragué par la France pour qu’il accepte des opérations militaires françaises sur son territoire.

Lors du dîné de mercredi soir en France, il pourrait avoir été question pour Paris, de tenter de convaincre Patrice Talon d’accepter d’accueillir une partie des forces françaises qui quitteront le Mali, sur son territoire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le Bénin est de plus en plus cité dans la liste des pays où devraient débarquer les forces françaises et il reviendra à Patrice Talon de décider de cette situation.

Le Bénin est touché par l’insurrection djihadiste venue du Mali qui s’est propagé dans les pays environnants malgré la présence militaire importante de la France et des forces européennes.

Il est donc important pour le président béninois de tenir compte de toutes les situations et de tous les événements qui ont contribué au départ de Barkhane du Mali, avant de prendre une décision.

Bénin : la France assiste l’armée béninoise dans la lutte contre les djihadistes

Après les trois attaques djihadistes survenues au nord du Bénin, la France offre son soutien technique à l’armée béninoise.

Le Bénin de Patrice Talon n’accueille pas encore une base militaire française sur son territoire. Mais la menace djihadiste amène le pays à recourir à l’expertise française. Les Eléments français au Sénégal (EFS) sont sur le territoire du Bénin. À travers ces hommes, l’armée française renforce les capacités des militaires béninois.

A l’issue de la formation, les éléments de l’armée locale pourront mieux faire face aux attaques djihadistes auxquelles ils ne sont pas habitués. Cet accompagnement des EFS concerne en particulier les soldats béninois en patrouille dans les zones frontalières du pays, qualifiées de « zones rouges », rapportent LNT et BéninWebtv.

Contre toute attente, le Bénin est victime de trois attaques djihadistes entre fin novembre et début décembre 2021. Ces attaques survenues dans les localités de Banikoara et Porga au nord du pays tuent au moins deux soldats béninois et quatre djihadistes. Lors de ces événements au moins une dizaine de militaires béninois sont blessés et conduits dans des formations sanitaires pour des soins.

Bénin : le peuple béninois accueille les œuvres au palais de La Marina

Les 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey sont déjà au Bénin depuis quelque temps. Pour les accueillir, la cérémonie de circonstance s’ouvre au palais de la Marina sous la présidence de Patrice Talon, chef de l’Etat.

La décoration au Palais de La Marina est celle des grands jours. Le peuple béninois accueille ce mercredi 10 novembre 2021, les 26 œuvres en provenance de la France. La cérémonie qui démarre au Palais présidentielle  s’annonce riche en sons et couleurs. Le président Patrice Talon vient de faire son entrée au palais, tandis que les trois camions transportant les pièces s’immobilisent. sont présentes, les têtes couronnées de la République ainsi que l’ambassadeur de France.

Au menu de la cérémonie, chants, danses, allocutions. Entre autres axes, trois tableaux essentiels pour ponctuer la cérémonie.  Après le rituel traditionnel d’accueil, l’on entend les coups de canon résonner. Viendront par la suite les prestations artistiques et culturelles. L’intervention du président de la République viendra clore l’événement.

Les groupes de danse sont parés pour offrir au public des prestations artistiques et culturelles. Quatre groupes sont présents.  Le groupe des femmes formées par le Conservatoire des Danses Cérémonielles et Royales d’Abomey, la troupe des « adjogan si » qui vient du palais du roi de Toffa de porto Novo, la troupe de « ankoua anmon » de Prarakou qui va danser le têkê, un rythme traditionnel bariba  et le groupe « Chœur d’enfants du Bénin qui va exécuter l’hymne national en langue nationale fon.

Le Bénin accueille les 26 œuvres au Palais de la Marina à Cotonou
Chœur des enfants du Bénin-ortb

Le Bénin a accueilli cet après-midi à l’Aéroport international Barnardin Cardinal Gantin de Cotonou le Boeing 737. Un avion-cargo qui a ramené les 26 œuvres de la France. Puis transporté sur trois camions militaires, le cortège s’est  ébranlé vers le palais de  la Marina sous les ovations de la population massée de long de l’itinéraire.

Bénin : mobilisation pour l’accueil des 26 œuvres restituées par la France

Les Béninois accueillent ce mercredi 10 novembre le retour des 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey pillées il y a 130 ans. Un jour après la signature de l’acte du transfert de propriété à Paris, les autorités et la population s’apprêtent à marquer d’un cachet particulier le retour des objets royaux au Bénin, pays d’origine.

De Cotonou à Abomey en passant par le Palais de la Marina, la mobilisation n’est pas des moindres. Les Béninois dans l’ensemble attendent avec intérêt l’arrivée des 26 œuvres restituées mardi le 09 novembre au Bénin par la France. Ces pièces pillées lors  de la colonisation au XIXè siècle, arrivent à l’aéroport de Cotonou ce mercredi par un vol cargo affrété par le gouvernement béninois.

Invité de BBC Afrique ce  matin, directeur de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et le développement du tourisme (ANPT) du Bénin José Pliya  a dévoilé la stratégie d’accueil. Tout débute par  l’aéroport de Cotonou. Puis, des camions militaires précédés de 08 chevaux vont transporter les pièces vers le Palais de la Marina. Le long des rues, les lampadaires portent des kakemonos aux effigies de ces objets royaux. Les populations mobilisées vont saluer au passage le cortège.

Le Bénin Se mobilise pour accueillir les trésors royaux restitués par la France
José Pliya, directeur ANPT-Bénin-DR

Une fois  au palais présidentiel les festivités vont se poursuivre. L’accueil traditionnel, l’hymne national, le discours du président Patrice Talon, vont marquer la cérémonie. Cette dernière prendra fin avec l’installation des trésors nationaux dans une  pièce sécurisée du palais.

Du côté d’Abomey, la cité royale a reçu une cure de circonstance. Tandis que certains descendants Du roi Béhanzin prennent part aux festivités à Cotonou, d’autres resteront marquer des pas de danse au palais royale d’Abomey. La mairie de la localité a procédé au nettoyage des lieux.

Après l’accueil des œuvres, il est prévu une exposition de trois mois dès la mi-janvier à la présidence. Puis suivra leur transfert au musée international des  mémoires de l’esclavage à Ouidah pendant 2 ans. Une fois le musée d’Abomey terminé, il sera la destination finale des objets  nationaux.

Bénin-France : signature du transfert des 26 œuvres ce 09 novembre 2021 à Paris

Paris sert de cadre ce mardi 09 novembre 2021 à la cérémonie de signature du transfert des 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey au Bénin. Les ministères en charge de la Culture des deux Etats procéderont à la  signature en présence d’Emmanuel Macron et de Patrice Talon.

La promesse de restituer 26 œuvres des trésors royaux pillés au Bénin prend effet ce 09 novembre à Paris. Une cérémonie se déroule à cet effet dans la capitale de la République française. Y prennent part, les chefs d’Etat du Bénin Patrice Talon et de France Emmanuel Macron. L’acte dont la signature déclenche le processus de transfert, recevra la griffe des ministres de la Culture des deux parties. Il s’agit pour le Bénin de Jean-Michel Abimbola et pour la France de Roselyne Bachelot.

Pour la première fois, à compter de ce 09 novembre, la France restitue 26 œuvres pillées par les colons en Afrique. La cérémonie qui se veut officielle vient boucler un processus enclenché depuis 2018. Au départ de la démarche, la remise du rapport sur commande de Macron par  Bénédicte Savoy et Felwine Sarr. Après cela, Elysée a annoncé le 23 novembre 2018 la restitution. S’en est suivie la visite au Bénin des ministres de la Culture puis des Affaires étrangère.

L’élément  le plus déterminant dans le processus arrive en décembre 2020. Il s’agit du vote de la loi par le Parlement français, laquelle prévoit dès son entrée en vigueur, le transfert des 26 œuvres. Le mois dernier, le gouvernement béninois a invité le public à célébrer la semaine culturelle béninoise à Paris. Cet événement a connu l’exposition des 26 œuvres au musée Quai Branly Jacques-Chirac, une façon de leur dire au revoir.

Après la signature de l’acte de transfert, « les 26 pièces conditionnées » (rfi) retourneront à Cotonou. Les œuvres arriveront  mercredi 10 novembre 2021 dans l’après-midi à Cotonou par un avion-cargo. Pour fêter leur retour, le chef de l’Etat Patrice Talon a prévu une cérémonie au palais présidentiel.

Bénin : plus d’un milliard d’euros investi pour rénover et construire les musées

Depuis l’année 2016, le Bénin a engagé des travaux de rénovation et de construction des infrastructures muséales. L’enveloppe déjà mobilisée pour ces travaux s’évalue à plus d’un milliard d’Euros. L’information est du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Aurelien Agbenonci représente le président Patrice Talon à la semaine culturelle du Bénin à Paris ce 27 octobre 2021.

Le Bénin et ses partenaires ont engagé des moyens considérables pour remettre à niveau les infrastructures muséales. L’information est rendue publique en marge de la célébration de la semaine culturelle du Bénin à Paris France. Une exposition est en cours depuis mardi le 26 octobre 2021 Musée du Quai Branly–Jacques Chirac. Les 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey qui vivent leurs derniers en France constituent le centre d’attraction et d’activités.

A l’occasion de cette cérémonie, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Bénin a pris la parole au nom du président Patrice Talon.  Aurelien Agbenonci. Le représentant du chef de l’Etat fait une ouverture sur le cadre infrastructurel qui va accueillir les trésors dès leur arrivée à Cotonou. Des ouvrages qui se bâtissent en mettant des moyens financiers non négligeables.

« Le Gouvernement béninois a investi d’importants moyens financiers depuis 2016, pour un montant total de plus d’un milliard d’euros, pour la rénovation et la construction d’infrastructures muséales, culturelles et touristiques répondant aux normes et standards internationaux. En particulier, le Fort portugais de Ouidah a été complètement rénové pour accueillir en exposition temporaire les 26 œuvres restituées dès leur retour au Bénin », a communiqué le ministre.

C’est juste une partie des réalisations. « A côté, quatre (04) chantiers de construction de nouveaux musées sont lancés, à savoir : i) le Musée International de la Mémoire et de l’Esclavage (MIME) à Ouidah ; ii) le Musée de l’Epopée des Amazones et des Rois du Danhomè (MEARD), destination finale des 26 œuvres restituées, qui bénéficie d’un soutien financier très appréciable de l’Agence française de Développement (AFD) ; iii) le Musée Vodou à Porto-Novo ; et iv) le Musée des arts contemporains à Cotonou », a-t-on appris de Aurelien Agbenonci.

Restitutions d’œuvres au Bénin : Emmanuel Macron présidera la cérémonie le 27 octobre 2021

Le chef de l’État français présidera la restitution d’œuvres des trésors royaux d’Abomey mercredi le 27 octobre. Ce sera au musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris.

La célébration de la semaine culturelle du Bénin a débuté ce mardi à Paris. Dans la foulée, en marge de cet événement culturel qui s’étend jusqu’au 31 octobre prochain, l’on annonce la participation du président français. Sahel intelligence annonce que Emmanuel Macron présidera la restitution des 26 œuvres du trésor Béhanzin ce mercredi 26 octobre. La cérémonie aura lieu au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, où l’exposition de ces œuvres se fait depuis ce mardi.

C’est en novembre 2017 que le président français a fait la promesse de restituer le patrimoine culturel des Africains en Afrique. C’était à l’université de Ouagadougou au Burkina Faso. Une loi adoptée en 2020 en France a renforcé l’engagement et fixé l’échéance à fin 2021.

A quelques mois de la fin de l’année, la promesse devient peu à peu une réalité. Bientôt, les statues totems du royaume d’Abomey, le trône du roi Béhanzin pillés par les colons français retourneront au Bénin.

France : la semaine culturelle du Bénin s’ouvre ce mardi 26 octobre 2021 à Paris

Avant la restitution des 26 œuvres des trésors royaux au Bénin, elles feront l’objet d’une exposition à Paris. Du mardi 26 au dimanche 31 octobre 2021, plusieurs activités vont meubler cette exposition au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac.

Le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac et le gouvernement du Bénin organisent une semaine d’activités à Paris. Il s’agit de la semaine culturelle du Bénin. Du 26 au 31 octobre 2021, 26 des œuvres des trésors royaux d’Abomey feront l’objet d’une exposition. L’événement se tient en prélude à la restitution de ces œuvres au Bénin. La promesse est du président français Emmanuel Macron, un engagement consignée dans une loi adoptée en 2020.

Alors que le public attend la signature de l’acte de restitution Cotonou l’invite plutôt à l’exposition. Selon le gouvernement béninois, l’événement « met à l’honneur les arts, la culture et les traditions du Bénin ».

Plusieurs activités seront au centre du rendez-vous de Paris. Il s’agit entre autres d’échanges, de débats avec, la tenue d’un colloque scientifique international. A cela s’ajoutent une matinée de rencontres et de discussions sur les projets muséographiques au Bénin. La semaine fait aussi la place à la programmation de visites guidées, de spectacles et d’un cycle de cinéma. L’ensemble du package se déroulera au Théâtre Claude Lévi-Strauss entre mardi et dimanche.

France-Bénin : le 10 novembre, les 26 œuvres d’art seront à Cotonou

Lors de la conférence de presse organisée le 21 octobre 2021, le ministre de la Culture du Bénin a émis cette hypothèse. Les œuvres d’art que la France restituent arriveront à Cotonou le 10 novembre prochain.

Au Bénin, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts annonce le retour des œuvres d’art provenant de la France pour la 10 novembre. Mais rien n’est encore certain, puisque Jean-Michel Abimbola parle de probabilité. Il reste encore 19 jours environ, pour que les procédures relatives à la restitution et au transfert se terminent.

En effet, le Bénin recevra ses œuvres après l’aboutissement des formalités. Paris et Cotonou vont d’abord signer l’acte de restitution. Cette signature est prévue avoir lieu le 9 novembre prochain. Puis viendra le moment du transfert et de l’arrivée de ces œuvres du trésor Béhanzin sur la terre d’Abomey.

Néanmoins, la loi française relative à la restitution des 26 œuvres d’art dispose que la restitution se fera avant la fin de l’année 2021. Si l’on s’en tient à cette disposition législative, deux mois et moins de deux semaines restent encore pour l’année 2021. D’où l’accélération des procédures et la fixation des délais par les deux pays concernés. Tout compte fait, dès leur arrivée en terre béninoise, les autorités exposeront ces œuvres au Palais de la Marina de Cotonou.

France-Benin : le report de la restitution des œuvres suscite des réactions

L’annonce du report de la restitution des 26 œuvres du trésor de Béhanzin en février 2022 plutôt qu’avant la fin de l’année 2021 comme prévu, ne laisse pas les Béninois indifférents.

Les 26 œuvres du trésor Béhanzin ne retourneront plus au Bénin à la date initialement prévue, notamment avant la fin de l’année 2021. Le rendez-vous vient d’être reportée en février 2022, en prélude au déroulement de deux évènements culturels.

Le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’ouest souhaite organiser en janvier 2022 à Paris deux expositions. Ces dernières associeront ces œuvres à de l’art contemporain béninois. La première se tiendra probablement du 26 au 31 octobre au Quai Branly où est organisée une semaine béninoise. C’est probablement lors de cette exposition que l’acte de transfert entre le Bénin et la France sera signé. La deuxième exposition aura lieu en fin janvier au palais d’Iéna.

Cependant, l’annonce ne laisse pas les Béninois indifférents. Parmi les réactions les plus remarquables, figure celle de l’historienne de l’art, Marie-Cécile Zinsou, relayée sur le site rfi.fr. La présidente de la fondation Zinsou exprime son incompréhension face à ce report. Pour elle, ces œuvres n’ont que trop duré en France. « Ces objets, ils sont visibles en France depuis 129 ans. Il est temps qu’ils reviennent au Bénin et qu’ils soient vus par les personnes ici. »

Tout compte faits, dès leur transfert au Bénin en 2022, les œuvres seront exposées dans un premier temps dans la maison du gouverneur du Fort portugais de Ouidah. En rappel, c’est en 2016 que le Bénin avait réclamé la restitution de ses œuvres d’art à la France.

 

France-Benin : le report de la restitution des œuvres suscite des réactions

L’annonce du report de la restitution des 26 œuvres du trésor de Béhanzin en février 2022 plutôt qu’avant la fin de l’année 2021 comme prévu, ne laisse pas les Béninois indifférents.

Les 26 œuvres du trésor Béhanzin ne retourneront plus au Benin à la date initialement prévue, avant la fin de l’année 2021. Le rendez-vous vient d’être reportée en février 2022, en prélude au déroulement de deux évènements culturels.

Le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’ouest souhaite organiser en janvier 2022 à Paris deux expositions associant ces œuvres à de l’art contemporain béninois. La première se tiendra probablement du 26 au 31 octobre au Quai Branly où est organisée une semaine béninoise. C’est probablement lors de cette exposition que l’acte de transfert entre le Benin et la France sera signé. La deuxième exposition aura lieu en fin janvier au palais d’Iéna.

L’annonce ne laisse suscite pas les Béninois indifférents. Parmi les réactions les plus remarquables, figure celle de l’historienne de l’art, Marie-Cécile Zinsou, relayée sur le site rfi.fr. La présidente de la fondation Zinsou exprime son incompréhension face à ce report. Pour elle, ces œuvres n’ont que trop duré en France. « Ces objets, ils sont visibles en France depuis 129 ans. Il est temps qu’ils reviennent au Bénin et qu’ils soient vus par les personnes ici. »

Dès leur transfert au Bénin en 2022, les œuvres seront exposées dans un premier temps dans la maison du gouverneur du Fort portugais de Ouidah. En rappel, c’est en 2016 que le Bénin avait réclamé la restitution de ses œuvres d’art à la France.

Des biens culturels détenus par la France sont restitués au Bénin et au Sénégal

Le mardi 06 octobre, l’Assemblée Nationale française a voté une loi en faveur de la restitution avec transfert de propriété, de biens culturels au Bénin et au Sénégal. Cette décision a été prise dans le cadre de la politique de transfert d’œuvres culturelles, initiée en 2017 par le président français, Emmanuel Macron.

Adopté à l’unanimité avec 49 voix pour et aucune contre, le texte marque une certaine rupture, quant au principe d’inaliénabilité des collections d’art françaises. De ce fait, le Bénin comme le Sénégal, reprennent une pleine possession de ces pièces faisant partie de leur histoire respective.

Dans le cas du Bénin, 26 pièces au total seront restituées. Ce sont essentiellement des totems et des sceptres de la collection ‘‘Trésor de Béhanzin’’ pillée en 1892 dans le palais d’Abomey. Quant au Sénégal, le pays de la Teranga doit récupérer un sabre et son fourreau, appartenant selon les experts au célèbre El Hadj Omar Tall. Ces pièces officiellement détenues par le Musée de l’Air à Paris, font actuellement l’objet d’un prêt à longue durée, qui permet leur exposition à Dakar.

Pour l’hexagone, ce premier pas en avant dans le processus de restitution des œuvres d’art africaines, est perçu comme l’entrée dans une nouvelle dynamique des relations franco-africaines. Pour le président béninois Patrice TALON, la restitution de ces 26 œuvres, reste un un strict minimum. Selon lui, il faudrait voter une « loi générale” permettant de procéder à “une restitution globale sur la base d’un inventaire précis”.

Dominique Tchimbakala : « Il est temps que d’autres femmes sortent de l’ombre et libèrent leur parole »

L’affaire Rokia Traoré – du nom de la chanteuse malienne arrêté et incarcérée à Paris suite à une affaire l’opposant à son ex-mari – continue de susciter de l’indignation. Alors que l’écrivain Felwin Sarr s’est porté solidaire de la chanteuse en expliquant que statistiquement, les femmes africaines perdaient leurs droits parentaux à la suite d’un contentieux post-union, la journaliste Dominique Tchimbakala (d’origine congolaise) apporte un témoignage personnel pour l’étayer.

« Pour la plupart des couples mixtes, les femmes quand elles sont africaines perdent souvent à l’issue de contentieux post-union, leurs droits parentaux. C’est une donnée statistique et structurelle ».

Felwine Sarr, merci d’ouvrir cet espace de parole. Nous sommes trop nombreuses à vivre les situations dont vous vous faites le porte-voix. Sidérées par le choc, anéanties par la violence des institutions sensées nous protéger, nous nous enfermons dans la honte et dans un mutisme traumatique.

La plupart d’entre nous avons été traitées comme des criminelles, insultées, montrées du doigt, jugées folles, hystériques, déséquilibrées et bien sûr, jugées incapables d’être de bonnes mères. Parce que ces mots ont été prononcés, répétés, écrits, validés par des représentants d’institutions ou des autorités administratives, ils ont acquis la puissance d’une vérité judiciaire.

Puisque c’est par les mots que nous avons été enfermées, alors il est temps de reprendre possession de notre récit pour dire qui nous sommes et ce que nous subissons. C’est la raison pour laquelle je décide de m’affranchir de la honte pour témoigner de ce que j’ai vécu.
Que vous soyez une honnête travailleuse, une mère de famille consciencieuse, investie dans la vie scolaire et associative, journaliste reconnue ou artiste de renommée internationale, face à des représentants d’institutions, vous n’êtes rien d’autre qu’une femme noire. C’est-à-dire rien.

Peu importe que vous soyez victime de violences conjugales. Peu importe que vos enfants soient instrumentalisés. Peu importe que votre ex-compagnon ait reçu un rappel à la loi pour possession d’armes sans autorisation. Peu importe votre plainte pour harcèlement (qui sera d’ailleurs classée). Peu importe votre demande de protection à la police, c’est vous qui serez placée en garde à vue. Peu importent les antécédents judiciaires et les articles de presse sur le caractère violent du personnage, si votre ex-compagnon est un homme blanc, il sera tout-puissant.

A l’issue du contentieux post-union, il obtiendra tout. Non seulement vous pourrez perdre la garde de vos enfants mais en effet, perdre jusqu’à vos droits parentaux. Vous serez traitée comme une mère-porteuse. Toutes les institutions juridiques, éducatives, psychologiques, sociales vous regarderont comme suspecte. Et parce que vous ne leur ressemblez pas, parce qu’ils ont du mal à vous mettre dans une case, intuitivement –à leurs yeux- vous serez coupable. Vous serez jugée illégitime pour élever vos enfants. Et plus vous serez calme, plus vous tenterez d’expliquer l’absurdité de la situation, l’absurdité des décisions de justice, plus les institutions deviendront violentes à votre égard. Pour vous remettre à votre place, ou plutôt à celle qu’elles vous assignent.

Oui, les séparations dans les couples mixtes sont souvent plus violentes et traumatisantes que dans les couples non-mixtes. Au moment de la rupture, en particulier si nous en avons pris l’initiative, nous découvrons un autre visage de ces hommes que nous avons aimés, avec qui nous avons vécu et eu des enfants. Nous découvrons des individus capables de se comporter comme le faisaient les grands-bourgeois du 19è siècle ou les colons de la même époque : en maîtres et possesseurs de leurs épouses, de leurs compagnes et de leur progéniture. En conséquence, ils vous prendront tout, à commencer par vos enfants, pour vous punir d’avoir voulu exister en dehors d’eux.

Cette violence post-séparation est malheureusement la réalité de beaucoup de femmes, quelle que soit leur couleur. Mais il faut être une mère noire pour expérimenter la violence des institutions supposées nous protéger.
Cela commence avec une directrice d’école qui alerte les services sociaux en dehors des règles énoncées par l’Education Nationale.

Vient ensuite l’institutrice frustrée, jalouse, envieuse du statut que -vous une femme noire- avez pu atteindre dans SON pays. L’institutrice qui vous insulte devant vos enfants, refuse de vous laisser les récupérer à la sortie de l’école, en l’absence de toute décision de justice ! La même personne rongée par le sentiment de déclassement que vous entendez vous cracher sa haine et vous dire : « ah… Vous parlez bien, hein… Vous parlez bien !»
Puis l’inspectrice d’académie qui refusant de reconnaître la validité de vos arguments conclut par un argument d’autorité spécieux : « Madame nous sommes en France et en France il y a des règles et des lois ».

Puis l’expert-psychiatre désigné par la Cour pour juger de votre santé mentale et déterminé si les enfants sont ou non instrumentalisés. Un « expert » qui ne vous verra jamais interagir avec vos enfants. Une « expert » qui, alors que vous lui exposez les violences auxquelles vous avez été soumises de la part de votre ex-compagnon, vous répond : « Madame vous m’avez l’air volcanique, j’ai du mal à croire que vous vous soyez laissée faire ».
Enfin, le Juge des Affaires Familiales qui- contre l’avis du Juge des enfants !- décide de ne plus vous laisser voir librement votre fils.

Mais tout au long de la procédure, il y a un ex-compagnon, qui vous décrit auprès de tous les intervenants comme une femme «privilégiant sa carrière au bien-être des enfants », comme une personne déséquilibrée se livrant à des « crises d’hystérie sexualisée », bref l’archétype de la femme noire sauvage et sexualisée. Des propos tellement outranciers qu’ils pourraient faire rire si la situation n’était pas dramatique mais qui ne font réagir aucun des éducateurs, assistantes sociales, psychologues et autres supposés experts.

Peu importent les éléments tangibles, peu importent les documents que vous pourrez produire, la justice adoptera à l’égard de votre ex-compagnon une indulgence complice. Quand vous êtes une femme noire, face à un homme blanc et que vous êtes en situation de vulnérabilité, les institutions qui devraient être protectrices deviennent prédatrices.

D’un trait de stylo, elles peuvent vous faire basculer de la case « famille modèle » à la catégorie « cas social ». En une expertise, un jugement, elles peuvent anéantir votre vie et mettre en danger la construction psychique de vos enfants. C’est ainsi que des familles entières sont détruites en France.

Oui, Felwine Sarr, cette réalité est une donnée statistique et structurelle. Et j’ajouterai, pour paraphraser une citation célèbre, qu’il y a quelque chose de pourri en France dans le fonctionnement des institutions et de la justice familiale.
Il est temps que d’autres femmes sortent de l’ombre et libèrent leur parole pour qu’enfin, nous puissions ouvrir ce débat.

Restitution des œuvres culturelles : Le pas de la concrétisation posé

On tend vers la concrétisation de la restitution au Bénin de ses biens culturels déportés en France.  La question abordée par le président béninois, Patrice Talon, et son homologue français Emmanuel Macron, en mars 2018 refait surface en cette année 2019 mais dans une dimension active.

Depuis 2016 le président béninois réclame formellement la restitution des œuvres culturelles du Bénin. En 2018, le président Eammanuel Macron a, enfin, cédé à cette requête. Ce dernier a alors commis  une de ses compatriotes, historienne d’art,  pour étudier la restitution à des pays africains des œuvres d’art actuellement en France.

Des mois après, un pas important a été posé dans le cadre de la restitution de ces biens. En effet, le ministre français en charge de la culture, Franck Riester, a foulé le sol béninois le dimanche 15 décembre dans le cadre d’une visite officielle consacrée au dossier de la restitution des biens culturels du Bénin. Il s’agit des biens pillés en 1892 dans des palais royaux.

A l’issue de cette visite, le Bénin et la France ont signé un programme de travail commun dans le cadre d’une coopération culturelle et de la restitution des œuvres

Un grand coup est ainsi marqué sur ce dossier. Lequel va consacrer sa concrétisation rapide. D’ailleurs, il est évoqué la possibilité d’une exposition ou d’un prêt de quelques œuvres concernées. Cette démarche vise une restitution temporaire en attendant que  la France modifie son Code du patrimoine qui lui permettra de sortir les œuvres concernées du domaine public. Le processus de la restitution des œuvres culturelles au Bénin est ainsi en marche.