Bénin : plus de 6,5 millions de personnes pratiquent l’agriculture

L’hôtel Azali à Cotonou a abrité le mardi 25 Janvier 2022 la cérémonie de présentation officielle du module de base du recensement national de l’agriculture au Bénin. Une cérémonie qu’a présidée le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Cossi Doussouhoui. 

De la présentation faite par le directeur de la statistique agricole Alexandre Biaou, il en ressort que 926.539 ménages pratiquent l’agriculture au Benin. La population agricole est de 6.506.980. Les décomptes ont dénombré 915.423 exploitations agricoles avec une moyenne de 3.3ha par exploitations.

700.000ha des superficies disponibles au sein desdites exploitations restent en jachère de longue date ou sont inexploités. Moins de 4% des exploitations agricoles sont irriguées. 606.112 ménages pratiquent la production animale. 49.990 ménages pratiquent la pêche continentale et maritime. Et quelques 3.464 autres élèvent les espèces halieutiques.

Avec ces chiffres, le Benin sort donc de la liste des pays africains inscrits sur le tableau sombre des pays à statistiques agricole incertains. C’est grâce aux initiatives mise en œuvre depuis 2016 par le gouvernement de Patrice Talon. Le chef de l’Etat a décidé d’assurer le financement intégral de l’opération de décompte pour un montant de 3.021.450.235 FCFA.

Pour Alastaire Alinsato président de la commission nationale de supervision du RNA, l’agriculture est une activité séculaire qui a toujours rythmé le quotidien de nos ancêtres et qui aujourd’hui encore se révèle être un secteur prépondérant de notre économie contemporaine comme le démontrent les résultats.

A cette cérémonie ont pris part au côté du ministre Gaston            Cossi, le ministre de l’enseignement Supérieur et de la recherche scientifique Eléonore YAYI LADEKAN le représentant résident de la FAO, le préfet du département du Littoral et plusieurs acteurs du secteur.

Des alternatives locales pour une meilleure protection de l’écosystème des montagnes

Préserver l’écosystème des montagnes, c’est amené les populations qui y vivent à se défaire de certaines pratiques qui impactent négativement l’environnement, d’où l’engagement de l’Ong Bénin Culture Développement et Amitié (BCDA), structure organisatrice de la Journée internationale de la montagne (JIM) au Bénin, à proposer des alternatives locales aux populations pour leur mieux être », a indiqué, dans un entretien accordé à l’Agence Bénin Presse, le directeur exécutif de l’Ong, Michel Nahouan.

Les ambitions des Nations Unies et de la FAO en initiant la Journée Internationale de la Montagne, ont fait savoir les responsables de BCDA, est de préserver l’écosystème des montagnes et en même temps attirer l’attention sur les communautés qui y vivent et qui sont décrites comme étant les plus pauvres et les mal-nourries.

C’est pour rester dans cette philosophie des Nations Unies et de la FAO, ont-ils indiqué, que BCDA, en collaboration avec les autorités départementales et communales de l’Atacora, a lancé quelques activités, dont une enquête de terrain de 10 jours dans 07 communes sur les 09 que compte l’Atacora, pour voir dans le patrimoine global culturel et identitaire des communautés, s’il n’existe pas des pistes qui peuvent être porteuses de richesses.

A les en croire environ 307 personnes ont été interrogées lors de cette enquête et plus de 20 métiers profondément identitaires et qui caractérisent la vie des communautés recensés. « Nous avons par exemple la métallurgie primaire qui a complètement disparu, mais qui permettait à nos parents de trouver du fer pour fabriquer leurs outils, notamment les flèches les couteaux et autres », ont-t-ils illustré.

Il est évident, ont rassuré les responsables de l’Ong, qu’en organisant, en intéressant et en accompagnant les communautés dans le processus de conservation et de valorisation de ces métiers, il est possible d’en faire des niches de richesses et de ce fait des métiers alternatives pour une meilleure protection de l’environnement.

En témoignant leur gratitude à la Coopération Suisse pour avoir accepté d’accompagner cette première phase du projet, les organisateurs ont indiqué que l’objectif poursuivi, est de trouver des alternatives pour le mieux-être des communautés des montagnes cataloguées comme étant parmi les plus pauvres de la terre et qui pourtant, sont des gardiens d’un écosystème indispensable à la vie de la planète.

« Nous savons que la tâche ne sera pas aisée, nous savons aussi que tout ne peut pas être récupéré et tout ne pas être conservé, mais nous avons espoir que quelque chose peut être rattrapé et que c’est urgent de le faire maintenant et l’une des raisons d’espérer c’est déjà l’appui de la préfecture de l’Atacora », ont salué les responsables de l’Ong.

Ils ont par ailleurs annoncé les couleurs de l’édition 2020 de la Journée Internationale de la montagne, qui entend impliquée plus de communes dans la mise en œuvre des différentes activités prévues et surtout faire un focus sur les communautés qui habitent ces régions.