Bénin : les enseignants aspirants suspendent la grève

Après 48h, les aspirants au métier d’enseignant suspendent les manifestations d’une grève de 72h au Bénin. Cette décision tombe au lendemain de la menace de suspension des contrats des grévistes par le gouvernement.

La Fédération nationale des collectifs des enseignants pré-insérés du Bénin (FéNaCEPIB) annonce la reprise systématique des cours. Les aspirants au métier d’enseignant (AME) lèvent au deuxième jour, la motion de grève sensée durer trois jours. Une reprise activée suite à la menace du gouvernement de suspendre les contrats des signataires de la motion.

En effet, des enseignants aspirants signent il y a quelques jours une motion de grève. Entre autres motifs, ils revendiquent le retour au quota hebdomadaire normal. Aussi, ils réclament un contrat de 12 mois sur 12 avec les mêmes avantages que les permanents. Les grévistes demandent enfin une insertion définitive, rappelle Beninwebtv.

Face à cette pression, le gouvernement de Patrice Talon ne reste pas muet.  Par correspondance, le directeur de cabinet du ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, instruit la suspension des contrats des aspirants concernés. Le message s’adresse aux directeurs départementaux du Mono, Ouémé et de l’Atlantique. Le motif de la suspension est la violation de l’article 12 du contrat de travail. Allant plus loin, le gouvernement prescrit l’interdiction d’accès des grévistes aux établissements.

Ainsi, au regard de cette décision du gouvernement, les aspirants procèdent par l’abandon. Ils rejoignent les salles pour dispenser les enseignements.

Bénin : Salimane Karimou va en guerre contre les tenues extravagantes à l’école

Le ministre des enseignements maternel et primaire du Bénin décrie l’extravagance observée sur l’habillement des instituteurs. Dans une correspondance signée le 13 octobre, Salimane Karimou retrace la frontière à ne pas franchir par les enseignants au sein des écoles.

Le ministre des enseignements maternel et primaire du Bénin n’entend pas fléchir. Face aux dérives vestimentaires au sein des établissements scolaires, le membre du gouvernement réagit de nouveau. Salimane Karimou rappelle que les tenues extravagantes sont interdites. Pour lui, cet habillement « n’est pas de nature à faire de l’enseignant un modèle pour l’apprenant et son milieu de travail ».

De ce fait, dans une correspondance datant du mercredi 13 octobre, le responsable en charge de l’éducation interpelle ses collaborateurs. Il invite les directeurs départementaux à veiller au respect de la norme vestimentaire chez les enseignants. La règle pour ce qui est de l’habillement des instituteurs est connue.

En effet, en 2019 dans une autre correspondance, le ministre béninois avait précisé la qualité de la tenue. Il s’agit par exemple pour les hommes d’une chemise à longues ou à courtes manches sur un pantalon, le tout repassé. Les chaussures quant à elles devraient être fermées ou ouvertes comportant des lacets. Par contre, chez les dames, il est question de mettre les robes ou jupes de taille raisonnable.

Par conséquent, Salimane Karimoun rappelle que le port des décolletés, pantalons collants ou cintrés, robes et jupes mi-cuisses est interdit. Il en est de même pour les pagnes qui exigent d’ajuster à tout moment et des talons hautes qui exposent aux chutes.