Société : Deux éléphants sortis du Parc W en divagation dans des contrées du Borgou et de l’Alibori

La divagation constatée de deux pachydermes depuis le 20 juin 2019 dans plusieurs communes du Borgou et de l’Alibori, a fait réagir le Lieutenant-colonel Théophile Sinadouwinrou, Chef d’inspection forestière (CIF) du Borgou, appelant la population à la vigilance, dans une interview accordée mercredi à l’ABP.

Dans son message, l’agent des eaux et forêts invite les populations desdits départements à « plus de vigilance et à ne point menacer ces pachydermes » au cours de leur passage. Ces deux éléphants, tous mâles dont un adulte et un sub-adulte sont sortis du Parc W depuis le 20 juin dernier ont été localisés dans leur progression dans les communes de Bembèrèkè, Kalalé, Sinendé et N’Dali jusqu’au 1 er Novembre 2019 où les agents des eaux, forêts et chasse ont pu leur poser de colliers pouvant permettre un meilleur suivi, a confié le Chef inspection forestière du Borgou. Au lendemain de la pose de colliers, informe Lieutenant-colonel Théophile Sinadouwinrou, les deux éléphants se sont séparés. Le sub-adulte s’est retrouvé dans la forêt classée de l’Alibori supérieur où il séjourne jusqu’à ce jour du 22 janvier 2020, alors que l’adulte informe l’agent, après la pose de collier, est resté pendant une semaine dans la commune de N’Dali, avant de se diriger vers Kokabo, Bouanri dans la commune de Bembèrèkè et Kossia dans la commune de Sinendé jusqu’en mi-décembre dernier.

Cet éléphant adulte a migré vers la forêt classée de Ouénou-Bénou, une forêt située entre Bembèrèkè et Sinendé plus précisément dans les villages de Saouré et Kossia, jusqu’au 07 janvier 2020, où il a progressé vers le Nord prenant ainsi la direction des parcs W et Pendjari. Pour éviter donc des incidents lors de la divagation de ces deux espèces fauniques protégées, M. Sinadouwinrou a exhorté la population à accompagner l’inspection forestière dans la conservation de ces éléphants en évitant de les provoquer, afin de permettre leur progression empêchée par les mouvements des populations, vers le Parc W dans l’intervalle d’une semaine.

Quant à l’évitement de ces pachydermes dans la destruction des récoltes et autres biens, l’officier a conseillé aux populations riveraines, surtout les agriculteurs de mettre en place dans leurs champs, des objets tels que les fils des supports magnétiques de vieilles cassettes et feuilles de tôles, pouvant faire de bruit sous l’effet du vent, afin de repousser ces animaux. Il a aussi défendu de prendre des photos, très proche de ces éléphants en divagation.