Bénin : trois citoyens attaquent une disposition de la constitution devant la Cour

Trois citoyens béninois, ont saisi la haute juridiction à l’effet de lui faire dire que l’alinéa 2 de l’article 26 de la constitution de 2019 n’est pas conforme au Droit.

S’appuyant sur l’article 3 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) qui dispose que toutes les personnes bénéficient d’une égalité totale devant la loi, les requérants invitent les sept conseillers de la cour constitutionnelle à déclarer la non conformité de l’article 26 alinéa 2 de la loi N°2019-40 portant révision de la loi N°90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin

Les requérants, ont saisi les conseillers de la cour constitutionnelle à l’effet de leur faire dire que cette disposition de la loi modifiée est contraire à la constitution. Selon la disposition attaquée par les requérants, «  l’homme et la femme sont égaux en droit. Toutefois, la loi peut fixer des dispositions spéciales d’amélioration de la représentation du peuple par les femmes ».

Un recours en contrôle de constitutionnalité de l’alinéa 2 de l’article 26 de la loi N°2019-40 portant révision de la loi N°90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin est enregistré le 27 janvier dernier au secrétariat de la Cour constitutionnelle.

Pour les trois auteurs de ce recours, la femme n’a pas besoin de dispositions spéciales pour être l’égale de l’homme devant la loi. Ils jugent en conséquence cette disposition de la loi comme du favoritisme et de la discrimination positive à l’égard de la femme. La décision de la cour est donc attendue.

Cotonou : le Sénégal reçoit le prix Coris Bank International au concours CAMES

La Sénégalaise Angelique Ngaha Bah, meilleure de la 20è édition, a remporté le prix d’une valeur de 2 millions de francs Fca. C’était à l’issue du concours  d’agrégation des Sciences juridiques, politiques économique et de gestion du CAMES à Cotonou.

Pour l’édition 2021, l’honneur revient à Angelique Ngaha Bah. La Sénégalaise a remporté le prix Coris Bank International pour ses performances lors du concours qui s’est déroulé à Cotonou au Bénin du 04 au 17 novembre 2021. Partie en qualité de candidate pour le grade de professeure agrégée, l’enseignante à l’université Alioune Diop de Bambey au Sénégal revient avec le grade. Le prix d’excellence d’une valeur de 2 000 000 F Cfa est aussi entre ses mains.

Les travaux du concours organisé par le Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES) ont pris fin mercredi 17 novembre. 198 candidats étaient en lice au départ. 77 ont pu braver les épreuves, devenant professeurs agrégés, soit un taux d’admissibilité de 38,89%. Un pourcentage qui est non loin de 41,54%, le meilleur taux enregistré en 2019, depuis la création du CAMES.

Le prix Coris récompense le meilleur lauréat du Concours d’agrégation des Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (SJPEG). Coris Bank international est une institution financière qui a fait de l’accompagnement des PME son cœur de métier.

En dehors du prix remporté par la Sénégalaise, les organisateurs ont attribué des distinctions. 17 professeurs ont reçu la décoration au grade d’Officier de l’Ordre International des Palmes académiques du CAMES. La remise des différentes distinctions a eu lieu lors de la cérémonie de clôture de la 20è édition, à Cotonou, capitale économique du Bénin. Pr Angélique Ngaha Bah du département de Management dans son université a bien défendu les couleurs du Sénégal. Au total, tout comme les Béninois, 09 Sénégalais ont obtenu leur agrégation à cette occasion dont 05 en Sciences de gestion. Dans cette section, la lauréate du prix Coris occupe le premier rang.

CAMES : le Bénin a 09 nouveaux agrégés

A l’issue des résultats du 20è concours d’agrégation des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (SJPEG), 09 Béninois accèdent au grade de professeur agrégé des universités dans trois domaines.

Au total, 198 candidats africains étaient en lice. Pour cette 20è édition le pays hôte s’en sort avec 09 gradés dans 03 domaines. Ces domaines sont les Sciences économiques, les Sciences de gestion et le Droit privé. Le concours a eu lieu à Cotonou, capitale politique du Bénin, du 04 au 15 novembre 2021.

D’abord dans la section « Sciences de gestion », 05 Béninois ont bravé les épreuves sur les 24 admis au plan général. Il s’agit de Alidou Djaoudath 2è au classement général, Hounyovi Maxime Jean-Claude (5è), Agossou Patrice Aimé (6è), Agadamè Ahouanadi Jean Théophile (13è) et Abodohoui Alexis (20è).

Ensuite dans la section « Sciences économiques », 03 ressortissants du Bénin ont réussi au concours. Le total des admis dans le domaine est de 26. Classés par ordre de  mérite, les trois Béninois sont Hounmènou Godonou Bernard (11è), Babatoundé Latoundji Alain (13è) et Lokonon Kounagbè Odilon Boris (19è).

Enfin la section « Droit privé » a fait un seul heureux béninois. Le désormais agrégé de droit originaire de l’université de Parakou est Agossou Clautaire (2è). La section « Droit privé et Droit public » a enregistré 14 admis au classement général. La section « Sciences politique » a connu 03 admis dont aucun Béninois.

Bénin : une veuve et son amant ligotés et fouettés pour sacrilège

Dans le village Ouassa-Kpodji, au Bénin, la population a lynché une veuve de 60 ans et son amant de 40 ans à la demande des sages. Les deux partenaires ont violé la tradition de la localité.

Pour n’avoir pas respecté la tradition du village, deux amoureux ont frôlé le pire. Une veuve âgée d’une soixantaine d’années et un homme d’une quarantaine, ont reçu une fessée de la population à la place publique. Les habitants les ont ligotés et fouettés. Ils les ont soumis au paiement d’une amende.  En plus les deux partenaires doivent remettre 04 bouteilles du vin traditionnel « sodabi » aux sages en guise de réparation.

En effet, les faits ont eu lieu au village Ouassa-Kpodji le 09 novembre 2021. Nishamag qui publie l’information révèle que la veuve et son amant ont été pris en plein ébat sexuel chez l’amant. Un homme a suivi la veuve lorsqu’elle se rendait chez son amoureux. Puis il a porté la nouvelle aux sages qui ont fait la descente sur les lieux pour vivre la réalité des faits. Confirmation faite, les sages ont donné instruction de ligoter la veuve et de son amant et de les emmener à la place publique pour leur appliquer la sanction.

Dans ce village, après le décès de leurs maris ou le divorce, la tradition « salhouè » est stricte. Les veuves n’ont pas le droit d’voir des rapports sexuels ou de se remarier dans le même village. En cas de violation de cette règle la sanction de la femme est encore plus sévère. Outre la bastonnade à la place publique, elle fait l’objet d’isolement pendant une période. Elle perd la liberté de sortir, de parler à quelqu’un, d’effectuer des achats.