Société : Les mosquées fermées à Djougou et à Natitingou pour lutter contre la propagation du COVID – 19

Les mosquées sont restées fermer à Djougou et à Natitingou ce vendredi, jour de la grande prière musulmane, conformément à la décision du gouvernement, relative à la fermeture des lieux de culte pour prévenir la propagation du coronavirus, a constaté l’Agence Bénin Presse.

Aussi bien à Djougou qu’à Natitingou, toutes les mosquées, y compris les moquées centrales qui accueillent habituellement accueillent la grande prière du vendredi, sont restées fermées.

« Une fois que la décision gouvernementale est arrivée au niveau de l’Union islamique du Bénin, j’ai contacté les présidents de l’ensemble des communes de l’Atacora, qui ont porté l’information jusqu’aux arrondissements, villages et hameaux, les fidèles nous ont compris et c’est pourquoi toutes les mosquées sont fermées », a confié l’imam de la mosquée centrale de Natitingou, Chek Nourou Dine Mouhamed Sanni.

A travers cette décision, a fait savoir le religieux, le « gouvernement veut protéger la santé publique ». Car, soutient-il, le coronavirus est entrain de faire des ravages un peu partout dans le monde et est déjà au Bénin.

« Il faut que nous respections les mesures prises par le gouvernement et que les fidèles comprennent que la fermeture des mosquées et des églises est de leur propre intérêt », a martelé ce guide spirituel de l’islam.

Les pauvres extrêmes de la zone sanitaire Djougou-Copargo-Ouaké désormais pris en charge par l’Etat

Le ministre de la santé, Dr Benjamin Hounkpatin et son homologue Véronique Tognifodé Mèwanou des affaires sociales et de la microfinance ont officiellement lancé ce jeudi à Djougou, la phase pilote du volet « assurance-maladie » du projet Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH), consacrant ainsi la prise en charge sanitaire des populations pauvres extrêmes de cette région du Bénin.

« A compter de ce jour, nos frères, nos sœurs, nos mamans, nos papas et mêmes leurs enfants qui vivent dans un état de dénuement prononcé, ceux que nous appelons  les pauvres extrêmes  seront totalement pris en charge par l’Etat pour leurs problèmes de santé. Désormais, dans tous les centres de santé et hôpitaux de la zone sanitaire, ils peuvent recevoir gratuitement les soins et les médicaments pour le paludisme et d’autres maladies retenues par l’assurance (…) Les enfants de moins de cinq (05) ans enrôlés seront intégralement en charge pour les infections respiratoires et les maladies diarrhéiques entres autres (…) Toutes les femmes enceintes bénéficiaires de l’assurance maladie de l’ARCH seront prises en charge du début de la grossesse jusqu’à l’accouchement pour les maladies identifiées dans le panier de soins (…) Tout bénéficiaire muni  de sa carte biométrique, peut se rendre dans une formation sanitaire dès les  premiers signes pour recevoir les soins et ne pas attendre que la maladie s’aggrave avant d’y recourir », a laissé entendre  le ministre de la santé  au cours du lancement officiel de la phase pilote du volet ‘’assurance-maladie’’ du projet ARCH.

Les sacrifices consentis et le travail abattu pendant plusieurs années, a-t-il en outre expliqué, ont rendu possible la mise en place du régime d’assurance-maladie de l’ARCH dont la phase pilote démarrée par la zone sanitaire d’Abomey-Calavi-Sô-Ava, s’est étendue à la zone sanitaire Dassa-Zoumè-Glazoué depuis ce mercredi avant de devenir effectif depuis ce jeudi dans la zone sanitaire Djougou-Copargo-Ouaké (DCO). L’assurance maladie est ainsi devenue une réalité dans les trois zones retenues pour la phase pilote sur la base des critères objectifs dont, le taux élevé d’extrême. La zone sanitaire de Djougou-Copargo-Ouaké, à l’instar des deux zones, devient une zone phare du Bénin pour l’assurance-maladie universelle et ses résultats seront scrutés et capitalisés dans le cadre de l’extension très prochaine de l’intervention à tout le pays.

Le projet ARCH, a renchéri le ministre des affaires sociales n’est pas seulement un parapluie mais aussi et surtout un rouleau compresseur composé d’un paquet de quatre services synergiques que sont l’assurance-maladie, le crédit, la formation et l’assurance-retraite.

A l’occasion, des citoyens pauvres extrêmes ont reçu des autorités présentes leurs cartes biométriques. Abischaï Abraham Akpalla et Issaka Moussa Yaya respectivement maire et secrétaire général de la préfecture de Djougou ont remercié le président de la république et son gouvernement pour le choix porté sur la zone sanitaire Djougou-Copargo-Ouaké pour le projet ARCH. le maire de Djougou a aussi exhorté les ministres de la santé et des affaires sociales à renforcer les hôpitaux de zones de l’Ordre de Malte et le Centre hospitalier départemental de la Donga en personnel et en équipements.

6ème édition du rituel de la flagellation

En marge de la célébration de la Gaani 2019, la communauté peulh de Djougou a célébré ce samedi à la place de la Gaani, la 6éme édition du rituel de la flagellation en présence de sa Majesté Kpéitoni Koda VI, roi de kilir,de El-Hadj Razaki Samari, l’imam de la mosquée centrale de Djougou, des dignitaires peulhs et de la population venue de diverses contrées .

En cette veille des manifestations officielles de la Gaani, les jeunes peuls de la commune de Djougou ont offert un beau spectacle au public en se laissant flageller selon les âges. Parés de leurs accoutrements traditionnels, visages et corps particulièrement embellis, ces jeunes peuls ont démontré à travers ce rituel de flagellation le courage et la bravoure du peuple Fulbé. Au-delà du caractère festif, cultuel et culturel, a fait savoir Chabane Fourdounga, dignitaire peulh de Djougou, le peulh vivant souvent en retrait est confronté à des situations difficiles et la flagellation le prépare à les affronter.

A cette célébration, les danses traditionnelles typiquement peules ont aussi retenu l’attention du public. Les manifestations se sont poursuivies dans les maisons jusqu’à ce dimanche, date officielle convenue pour la célébration de la Gaani édition 2019 à Djougou.