Bénin : des dizaines de terroristes arrêtés par l’armée

Alors que les attaques terroristes se font savoir à la frontière avec le Burkina Faso, les autorités du Bénin ont indiqué avoir arrêté de plus de 150 éléments des cellules terroristes.

Alors que l’opinion a souvent pensé que l’armée béninoise était restée passive face à la menace terroriste depuis ces années dans les pays voisins, la révélation du porte-parole du gouvernement vient ainsi mettre en lumière tout le travail stratégique qui est abattu pour assurer la sécurité des béninois contre une menace non conventionnelle qui s’étend.

Des cellules dormantes ou actives, les forces de sécurités du Bénin ne se laissent pas faire face à la menace terroriste qui frappe aux portes du pays. Lors d’une rencontre avec les médias en ligne, le porte-parole du gouvernement béninois Léandre Houngbédji, a indiqué que le gouvernement béninois n’a pas attendu les attaques pour mettre en place un système de réponse et de dissuasion en place. Selon lui, ce dispositif militaire et policier, a permis à ce jour, de mettre la main sur au moins 150 terroristes qui séjournent dans les prisons du pays.

Notons que l’insurrection terroriste et djihadiste est partie du Mali déstabilisé après l’intervention de l’OTAN en Libye. La menace a ensuite pris de l’ampleur au Mali en gagnant une grande partie du Nord et du centre du pays avant de s’étendre sur le Sahel. Le Burkina Faso et le Niger n’ont pas résisté à l’extension du terrorisme qui progresse maintenant vers les pays côtiers.

Bénin : Patrice Talon vers une acceptation de la présence militaire française dans son pays ?

Patrice Talon s’est rendu en France pour une rencontre avec Emmanuel Macron. Paris négociera le redéploiement de ses forces Avec les autres chefs d’Etat africains invités.

La présence de Patrice Talon parmi les invités de Macron pour discuter de la crise au Sahel n’est pas anodine. Le président béninois devrait être dragué par la France pour qu’il accepte des opérations militaires françaises sur son territoire.

Lors du dîné de mercredi soir en France, il pourrait avoir été question pour Paris, de tenter de convaincre Patrice Talon d’accepter d’accueillir une partie des forces françaises qui quitteront le Mali, sur son territoire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le Bénin est de plus en plus cité dans la liste des pays où devraient débarquer les forces françaises et il reviendra à Patrice Talon de décider de cette situation.

Le Bénin est touché par l’insurrection djihadiste venue du Mali qui s’est propagé dans les pays environnants malgré la présence militaire importante de la France et des forces européennes.

Il est donc important pour le président béninois de tenir compte de toutes les situations et de tous les événements qui ont contribué au départ de Barkhane du Mali, avant de prendre une décision.

Bénin : Patrice Talon pourrait-il accorder la grâce à Joël Aïvo et Reckya Madougou ?

Le président de la République du Bénin Patrice Talon prononcera un discours sur l’état de la Nation le 29 décembre 2021 devant l’Assemblée nationale. Sous la pression des USA, l’accord de la grâce présidentielle aux opposants condamnés par la Criet attendue par l’opinion.

Aux termes de l’article 72 de la constitution de la République du Bénin « le président de la République adresse une fois par an un message à l’Assemblée nationale sur l’état de la Nation (…) Ces messages ne donnent lieu à aucun débat ; ils peuvent toutefois inspirer les travaux de l’Assemblée ». Ainsi, selon les pratiques, le chef de l’Etat Patrice Talon prononcera son discours devant les parlementaires le 29 décembre 2021. Cette adresse porte sur l’état de la Nation, les grands sujets qui concernent l’ensemble de la Nation au cours de l’année civile écoulée.

A l’occasion de cet événement le président de la République pourra faire le bilan des premiers mois de son nouveau mandat à la tête du Bénin. Ce sera l’occasion d’évaluer la mise en œuvre de sa politique quinquennale basée sur l’action sociale. Ainsi pourra-t-il rendre compte de l’action gouvernementale depuis son investiture. Le chef des armées pourra sans doute revenir sur les attaques djihadistes qui ont tué deux militaires béninois à Banikora le 30 novembre et à Porga le 02 décembre 2021 au nord du pays.

L’hypothèse de la grâce présidentielle

Le locataire du Palais de la Marina est attendu sur la condamnation des opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) vient de condamner les deux personnalités politiques à la peine de réclusion criminelle. Aïvo à 10 ans de prison ferme avec amende et Madougou à 20 ans avec amende.

Le sujet suscite les débats au Bénin, hors du pays et l’indignation de l’opposition béninoise et du gouvernement américain. Le Parti les Démocrates s’en remet à la grâce présidentielle après la décision de la cour. Les Etats Unis dénoncent l’ingérence politique dans le système judiciaire pénal. Ils menacent de diminuer les financements accordés au Bénin à travers le programme Millenium Challenge Corporation (MCC). Une décision saluée par le parti Les Démocrates. A cette pression, le gouvernement béninois répond en dénonçant à son tour, l’ingérence des USA dans les  affaires du pays. Il soutient la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.

De ce fait, l’opinion attend du chef de l’Etat qu’il prononce le droit de grâce conformément à l’article 60 de la constitution. Un droit dont l’exercice ne dépend pas en totalité de lui. « Le Conseil supérieur de la Magistrature étudie les dossiers de grâce et les transmet avec son avis motivé au président de la République », précise l’article 130 de la loi fondamentale. Au final, Patrice Talon pourrait accorder la grâce présidentielle à ces deux opposants, mais lui seul est maître du temps et de l’opportunité.

 

Bénin : Un poste de Police attaqué

Le dimanche  09 février  à l’aube, un poste de police à près de 700 km de Cotonou a été attaqué. Il s’agit du poste de police de Kérémou à Banikoara près du parc national de W, une réserve de biosphère que le Bénin partage avec le Burkina Faso dans le département de l’Alibori.

Aux premières heures de cette actualité, les supputations ont alimentés les commentaires. Pour certains,  il s’agirait d’une attaque djihadiste. Car selon ce qui est distillé dans l’opinion, les auteurs de l’attaque, d’ailleurs inconnus jusque-là, seraient armés et crieraient «  Allah akbar » ; un slogan ou cri de d’alarme utilisé par les terroristes.

Selon une source,  les assaillants, au nombre d’une dizaine, seraient arrivés à moto avant de tirer à l’arme automatique vers 2 heures du matin.

Officiellement, un seul mort est dénombré. Un blessé est enregistré et est  hors de danger à l’hôpital. Pour l’autorité préfectorale du département, toutserait parti de l’installation d’un poste avancé de la Police Républicaine à Kérémou, dans la localité, pour repousser le banditisme et  empêcher des actions non recommandées. Ce qui ne serait pas du goût des hors-la-loi.