La comédienne et ex-ministre de la Culture, Touria Jabrane n’est plus

La comédienne et ex-ministre de la Culture, Touria Jabrane est décédée ce lundi 24 août, l’âge de 68 ans, dans une clinique àç Casablanca des suites d’une longue maladie.Feue Touria Jabrane, qui souffrait d’un cancer avait été admise le 13 août à l’hôpital Cheikh Khalifa de Casablanca sur instruction du Roi Mohammed VI.

Polyvalente, présente aussi bien sur les planches qu’à la télévision et au cinéma, Touria Jabrane a toujours brillé par son talent.

Turia Jebrane est une figure emblématique du théâtre national. Diplômée du conservatoire national d’art dramatique de Rabat, elle a entamé sa carrière en 1972 au sein de la compagnie Mâamora, avec Tayeb Seddiki, sous la direction de Farid Ben Barek. Le théâtre universitaire venait de naître.

Très vite, elle révèle ses qualités de grande actrice et s’impose comme une valeur sûre de sa génération.

Elle continue son combat au sein de la troupe Mâamora et contribue à la création de nombreuses troupes indépendantes.

Ses prestations à la télévision attirent l’attention des réalisateurs marocains et étrangers. Elle campe son premier rôle au cinéma en 1978, sous la direction de Mustapha Akkad, dans le film « Omar Al Mokhtar ». Suivront d’autres rôles, notamment dans « Absence » de Saad Chraïbi (1982), « Titre provisoire » de Mustapha Derkaoui (1982), « Bamou » de Driss Mrini (1982), « Noura » de Driss Kettani (1983) ou encore « Une Histoire d’amour» de Philipe Carrel (1992)…

Touria Jebrane compte également à son actif une fructueuse collaboration avec l’incontournable Tayeb Seddiki. « Al Majdoub », histoire de la ville d’Essaouira et «Le Livre des déclarations » sont autant de pièces de théâtre où l’actrice s’est acquittée de sa tâche et a confronté son talent à un réalisateur réputé pour ses exigences sur scène.

Tout au long de sa carrière, elle a travaillé avec une fine brochette de comédiens nationaux et arabes, multiplié les expériences et conquis les cœurs de milliers de fans. Sa notoriété dépasse les frontières nationales pour trouver écho un peu partout dans le monde arabe. La première reconnaissance vient de l’Irak, un pays qu’elle chérit particulièrement, et dont elle garde de très bons souvenirs.

A Bagdad, elle décroche en 1985 le prix de meilleure comédienne.

Quatre ans plus tard, c’est au tour du Festival de Carthage de primer son talent. Avec le même intérêt, les responsables du festival récidivent en 1991 pour lui octroyer la mention spéciale et le prix de meilleure interprétation féminine.

Une année plus tard, la reconnaissance arrive, cette fois-ci du Festival international du théâtre expérimental du Caire, où l’actrice reçoit un « Hommage spécial » pour l’ensemble de son œuvre.

Les trois derniers prix rendent hommage spécialement à des pièces de théâtre conçues et mises en scène dans le cadre du «Théâtre d’Aujourd’hui.»

Touria Jebrane a été décorée par Feu le Roi Hassan II du Wissam du mérite national. Elle est également chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres de la République française. Elle a reçu le prix Vermeil de l’Académie des «Arts Sciences Lettres » à Paris.

Nommée ministre de la Culture en 2007, elle apporte son appui pour réformer le Fonds de soutien au théâtre. Elle sera aussi à l’origine de la « Fête de la musique ».

Maroc : Hajja Hamdaoui, la diva de la chanson populaire met fin à sa carrière artistique à 94 ans

L’icône de la chanson populaire marocaine, Hajja Hamdaoui a décidé de mettre fin artistique à l’âge de 94 après une carrière qui a duré plus d’un demi-siècle, laissant derrière elle un riche répertoire qui a marqué plusieurs générations.Emue aux larmes, l’artiste a annoncé sa décision lors d’une conférence de presse tenue vendredi soir. « C’est bon, j’arrête, je suis fatiguée et j’en ai assez fait », a-t-elle déclaré.

Véritable monument de la chanson marocaine, Hajja Hamdaouia a connu la colonisation et l’indépendance. Résistante, elle se donne à la musique et au théâtre presque par hasard. «Je ne savais pas vraiment où j’allais, on m’a proposé de jouer et de chanter, j’y suis allée les yeux fermés», avait avoué la diva qui a été bercé par un père mélomane toute sa vie. « C’est mon père qui m’a donné le virus de la musique et de la danse, il me demandait de faire des numéros de chant et de danse tout le temps ».

Native de Derb Sultan à Casablanca, cette artiste authentique est remarquée très jeune et se voit proposer un rôle par une troupe arabe. Elle sera l’une des premières femmes au théâtre au Maroc puisqu’à l’époque même les rôles de femmes étaient joués par des hommes.

À la même époque, elle se souvient avoir traversé les villes en voiture, armes cachées sous ses caftans pour défendre le pays. «Je ne savais pas ce que je faisais mais cela semblait nécessaire. Avec du recul, je sais que je risquais ma vie mais je ne me suis jamais posée la question, je fonçais !». C’est dans une chanson politique où elle dénonce le colonisateur français qu’elle se retrouve en prison pour quelques jours avant d’être libérée. Elle connaîtra l’exil avant de faire son grand retour au Maroc afin de marquer la chanson marocaine à jamais.

Hajja Hamdaouia a donné à l’art de l’aïta une nouvelle couleur. Elle est la première à la mélanger au châabi (art populaire) et à y incorporer des instruments modernes tels que le clavier, la basse, la guitare. Elle en fait une sorte de pop marocaine accessible à tous.

L’Aita est un appel de ralliement, qu’elle est en rapport avec les pleurs et les joies et reflète une poésie digne de ce nom, un écho des joies et soucis du quotidien et du mektoub (destin) des êtres humains et de la mémoire collective du peuple. Les origines de cette musique de la plaine se situe au confins des fêtes familiales et des traditions tribales.

En 1959, la star de la chanson populaire marocaine avait créé son orchestre et gagnera le cœur du public maghrébin dans les années 60-70 avec des chansons comme «Daba Yji», «Jiti majiti», «Dada ou hiyani», «Mal hbibi’liya» ou encore «Hna mada bina».

Les années 80-90 sont difficiles, le diva semble tomber dans un anonymat dont elle a du mal à sortir. Elle se retrouve dans une chambre de bonne à Paris et les dates se font rares. C’est une maladie qui allait lui coûter la vie qui la sauvera.

Durant les années 2000, Hajja Hamdaouia renaît de ses cendres et chante non stop. Elle se produit à  l’Olympia, Bercy, au Zénith et à l’Institut du Monde Arabe et dans les différentes manifestations nationales. Ses sujets de prédilection sont l’amour, les violences conjugales, le pays, la résistance… Bref elle chante sa vie !.

Hajja Hamdaouia a à son actif une centaine de titres. Elle demeure la chanteuse de « marsaoui » la plus prolifique et la plus adulée et sans aucun doute la plus célèbre ambassadrice de ce genre musical populaire. Aujourd’hui elle se repose et passe son bendir (instrument à percussion) à gauche.

Décès de la star du cinéma égyptien, Shwikar

Par Mohamed Fayed – La star du cinéma égyptien, Shwikar, est décédée ce vendredi, à l’âge de 85 ans, des suites d’une longue maladie, a annoncé le syndicat des acteurs professionnels égyptiens.Née à Alexandrie en 1935, l’actrice n’est plus apparue sur les grands écrans depuis 2010, son dernier film étant « Kalemni Chokran », où elle a joué au côté de Ghada Abdel Razak, sous la direction de Khaled Youssef.

Avec son ex-mari, Fouad El-Mohandes, elle a constitué l’un des principaux duos ayant marqué l’histoire du cinéma égyptien. Elle est connue pour ses rôles dans les comédies et notamment sur les planches de théâtre comme dans la pièce « Sayidati Al Jamila », outre ses apparitions dans plusieurs longs-métrages à l’instar de « Kashf Al Mastor », « Zaman Al Mamno », « Ragol Le Haza Al Zama » et « Ta’er Al Layl Al Hazin ».

Durant son riche parcours d’actrice, Shwikar a joué dans plus de 170 films, pièces théâtrales et séries télévisées.

Le musée des cultures contemporaines d’Abobo rouvre vendredi après plus de 4 mois de fermeture

Le musée des cultures contemporaines Adama Toungara d’Abobo ( Nord d’Abidjan), un établissement qui se veut un outil de développement culturel, va rouvrir ses portes vendredi prochain après quatre mois de fermeture.L’information a été donnée mercredi à Abidjan par Pr Yacouba Konaté, l’un des responsables de cette institution lors d’une conférence de presse. « Nous souhaitons rouvrir  vendredi prochain. Le musée a ouvert officiellement le 11 mars dernier et a été fermé le 24 mars à cause du Coronavirus. C’est l’un des musées les mieux spécialisés pour le développement culturel en Côte d’Ivoire », a expliqué Pr Konaté.

 Poursuivant, il a souligné que cet établissement compte plusieurs salles d’exposition, une bibliothèque et une salle multimédia et offre des cours et des ateliers de formation (atelier de peinture, cours de musique…) pour les jeunes.

« La création du musée d’Abobo vise à soutenir l’émergence de talents artistiques. Nous allons accompagner toutes les cultures modernes», a assuré le conférencier soulignant que l’accès à ce musée est gratuit. Il a conclu en annonçant que « nous préparons aussi une exposition photo sur l’histoire d’Abobo ».

Avant lui, Fodé Sylla, le coordonnateur en chef de ce musée  a rappelé qu’avant la fermeture de cet  établissement le 24 mars dernier en raison de la Covid-19, l’institution a accueilli en 10 jours plus d’un millier de visiteurs, soit près de 200 visiteurs par jour.

Créé par la Fondation Toungara pour l’art et la culture, du nom de l’ex-maire d’Abobo, le musée des cultures contemporaines de ladite commune a ouvert officiellement ses portes le 11 mars dernier et a refermé moins de deux semaines après en raison de la mesure de fermeture des lieux publics décidée fin mars dernier par le gouvernement ivoirien pour lutter contre la Covid-19.

Cet établissement qui est le premier musée d’arts contemporains privé de la Côte d’Ivoire, est situé au cœur d’Abobo, l’une des communes les plus peuplées du pays.

Covid-19 : des acteurs culturels ivoiriens plaident pour un accompagnement du gouvernement

Des acteurs culturels ivoiriens qui estiment « avoir été oubliés » dans l’octroi des soutiens du gouvernement ivoiriens aux couches socioprofessionnelles impactées par la Covid-19 dans le pays, ont plaidé samedi à Abidjan pour un accompagnement de l’État.«C’est un monde qui a été le plus impacté par la Covid-19.  Nous plaidons pour qu’il y ait un regard tourné vers ce monde de la culture qui contribue fortement au développement de la Côte d’Ivoire. Ce que nous attendons du gouvernement,  c’est de l’accompagnement, une subvention», a dit l’artiste-chanteur ivoirien Traoré Salif dit A’Salfo après une rencontre avec Hamed Bakayoko, le nouveau premier ministre.

« Ce n’est qu’avec un accompagnement que la culture va donner une belle image du pays à l’extérieur. Il est temps que nous soyons accompagnés à notre juste valeur », a-t-il poursuivi, reconnaissant déjà l’effort effectué par le gouvernement.

A’Salfo qui était accompagné de plusieurs acteurs culturels ivoiriens à cette rencontre, a affirmé être venus avec ses pairs, pour féliciter le nouveau chef du gouvernement ivoirien pour sa nomination et profiter pour lui présenter les difficultés de leur corporation.

« Avec le premier ministre, nous avons encore parlé de culture. Nous avons discuté des perspectives et de la contribution de la culture qui est aussi l’une des priorités de sa mission», a ajouté le chanteur.

Dans la foulée, A’Salfo et ses confrères ont plaidé auprès du premier ministre ivoirien, pour la libération du S. Kelly, un artiste-chanteur ivoirien incarcéré à Bouaké après des publications sur les réseaux sociaux.

« On a un des nôtre qui a eu un dérapage et qui est aujourd’hui incarcéré à Bouaké (Centre ivoirien). Donc nous avons présenté nos excuses au nom de toute la corporation au premier ministre et demandé aussi sa clémence pour qu’il soit libéré», a indiqué A’Salfo estimant que les hommes de la culture n’ont pas leur place en prison.

Bars et boîtes de nuit: les opérateurs invités à préserver la survie du secteur avec responsabilité

Les opérateurs des bars et boîtes de nuit ont été invités, samedi, à préserver la survie de leur secteur avec responsabilité suite à la décision du Conseil national de sécurité (CNS) du 30 juillet dernier, autorisant la réouverture de ces établissements après plus de quatre mois de fermeture liée à la pandémie de la Covid-19.Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana a conduit une visite inopinée dans les night clubs, bars et lounges, dans la nuit de samedi pour sensibiliser les acteurs de ces établissements au respect des mesures barrières prises pour la lutte contre la Covid-19.

De Yopougon, Rue princesse, avec les escales de ‘’L’internat night-club » et du ‘’Rex bar »,  à ‘’La 5è avenue », en passant par l’espace ‘’Acoustic », ‘’La Sangria », ‘’Le VIP » et le ‘’George V », dans la commune de Cocody, la délégation ministérielle a pu se rendre compte des aspects positifs et des écueils à rectifier pour une reprise efficiente, rapporte une note d’information transmise dimanche à APA.

M. Fofana, accompagné du préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi et des représentants municipaux, a visité des établissements de loisirs et de divertissement nocturne pour constater, in situ, le dispositif des mesures de sécurité sanitaire  qui y est déployé. 

Il s’agit notamment la distanciation physique, la mise à disposition de gels hydroalcooliques, la prise de températures des clients  et l’ergonomie desdits espaces conformément aux protocoles définis d’un accord concerté au fil des différentes rencontres menées sous la houlette de la tutelle avec le Mouvement des opérateurs économiques de la nuit et des débits de boisson  (Mopen-Db).

Ce secteur, souligne-t-on, offre plus de 10 000 emplois directs  dans quelque 2000 établissements dans le Grand Abidjan.

Tabaski : « tank djëké », gigot casse-tête des épouses sénégalaises

Cette pratique, consistant pour les femmes à offrir aux demi-sœurs paternelles de leur époux lors de la Tabaski ce gigot, est aujourd’hui diversement appréciée.Le jour de la célébration de la fête de Tabaski au Sénégal, beaucoup d’épouses vivant selon la culture sénégalaise ont dans un coin de la tête ce gigot de mouton, communément appelé ‘’tank djëké, en langue wolof », qu’elles doivent offrir aux demi-sœurs paternelles de leur époux.

Cette pratique ancestrale, visant à raffermir les liens entre la conjointe et sa belle-famille le temps de la fête de l’Aïd el-Kébir, est maintenant devenue « un fardeau » pour les femmes sénégalaises.

Prétexte pour la jeune mariée de magnifier et confirmer son amour et son respect, elle consiste pour elle à offrir le gigot du mouton sacrifié par son époux à la demi-sœur paternelle, à qui est d’ailleurs promise, selon la coutume sénégalaise, le nom de la première fille de l’épouse du demi-frère, d’où le terme ‘’djëké » en wolof.

Trouvée au marché de Ouakam, à Dakar, Seynabou Guèye, la soixantaine, nous explique que « l’origine est plus liée à l’esprit d’entente, de cohésion sociale et de solidarité envers sa belle-famille ».

Voilà « pourquoi les ancêtres le pratiquaient, car dans la culture sénégalaise le mariage crée des liens entre les deux familles. Il y a une parenté qui naît entre les deux conjoints, donc chacun fait de son mieux pour fortifier les liens sociaux », a poursuivi la dame, ajoutant pour sa part que quand elle était plus jeune, elle avait l’habitude d’adjoindre au gigot à remettre à sa belle-sœur « une bouteille de boisson ou un billet de 1000 F CFA ».

Mais aujourd’hui, le ‘’tank djëké » a perdu son sens de partage et de solidarité. Cette pratique est dénaturée par des jeunes mariées qui en font un acte d’émulation pour mieux asseoir leur rivalité et afficher du coup leur aisance matérielle, souligne Dr Aminata Diop, sociologue et psychologue conseillère.

« Les femmes, par souci de rivalité et pour avoir la reconnaissance de la belle-famille, exagèrent. Elles ne se limitent plus à donner un gigot de mouton à la belle-sœur mais elles veulent y ajouter toutes sortes de cadeaux, allant des bijoux en or aux billets de banque, en passant par les tissus de classe, etc. », a déploré la sociologue.

Cette tendance, selon elle, divise aujourd’hui les familles, « car tu peux voir dans une famille deux femmes mariées qui n’ont pas les même moyens. Et si l’une des belles-sœurs donne des cadeaux très coûteux en plus du gigot et que l’autre ne les a pas, cela devient un véritable fardeau pour cette dernière. Et souvent la demi-sœur du mari préfère ou met plus en valeur celle qui donne les cadeaux, d’où surgissent les problèmes », a-t-elle souligné, estimant que certaines femmes en sont réduites à s’endetter auprès des banques ou à s’engager dans d’autres folies pour laver ‘’l’affront ».

Rencontrée au marché de Rufisque, en banlieue dakaroise, Adja Fall est une infirmière de 42 ans qui vient de boucler sept années de mariage. Pour elle, cette situation n’est parfois pas facile pour les jeunes mariées. Pour sa part, elle soutient qu’elle n’a jamais donné de gigot à sa belle-sœur pour commodités personnelles.

« Si je le fais cette année et que l’année prochaine je n’ai pas les moyens, cela risque d’amener des problèmes. C’est pourquoi, je préfère juste lui envoyer un bon repas le jour de la Tabaski ».

Ce gigot, Adja préfère le remettre à son voisin démuni qui n’a pas sacrifié de mouton au lieu de le donner à sa belle-sœur qui en a déjà.

Contrairement à Adja Fall, Salimata Diop, une dame qui rentre dans sa troisième année de mariage, a l’habitude de donner annuellement à sa belle-sœur un ‘’tank djëké », un tissu de classe et un billet de 10.000 F CFA.

« Ma belle-sœur est très adorable avec moi. Depuis mon mariage, elle me traite comme sa petite sœur c’est pourquoi moi aussi à chaque Tabaski, je fais tout pour qu’elle soit contente de moi », a-t-elle a argué, ajoutant qu’elle arrive à supporter ces frais grâce à la tontine des jeunes femmes mariées de son quartier.

Toutefois, l’Imam Mamadou Aïdara trouve exagérée cette façon de faire, au motif que le ‘’tank djeké » « n’a rien avoir avec l’islam ».

« Ce n’est pas une obligation religieuse… même si tout ce qui permet la solidarité entre musulmans, l’Islam n’y voit pas d’inconvénient », a-t-il soutenu.

Les femmes, conseille le religieux, doivent se limiter à donner le gigot comme le faisaient les ancêtres « car les temps sont durs et la plupart ne font que fatiguer leurs maris ».

L’inhumation de l’artiste-chanteur ivoirien Nst Cophie’S prévue à Dimbokro le 1er août

L’inhumation de l’artiste-chanteur ivoirien Ernest Koffi Kouadio dit Nst Cophie’S, décédé le 8 mars 2020 aux États-Unis, est prévue le 1er août 2020 à Dimbokro, dans le centre de la Côte d’Ivoire, indique le programme officiel des obsèques.Selon le programme des obsèques, la réception des condoléances qui a débuté jeudi, s’achève lundi prochain, suivie le lendemain d’une veillée religieuse à la Paroisse Saint Albert le Grand à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Il est prévue mercredi et jeudi,  une veillée artistique éclatée sur cinq sites à Abidjan, notamment à Abobo, Cocody, Plateau, Port-Bouet, Yopougon et au Palais de la culture de Treichville. Le 30 juillet 2020, aura lieu la levée du corps avant l’ultime adieu.

Le 31 juillet 2020, à Dimbokro, sa ville natale, il est prévue dans la soirée jusqu’à l’aube une veillée traditionnelle, animée par les guides coutumiers et la famille du défunt, soutenue par des prestations artistiques au stade de la ville.

L’inhumation du concepteur de zôgôda N’zoué, décédé des suites d’une longue maladie aux États-Unis,  est prévue en fin de matinée au cimetière de Dimbokro. Les siens lui rendront ce jour un ultime adieu sur la terre de ses ancêtres. 

L’artiste-musicien Nst Cophie’s a connu un franc succès dans les années 80-90 en Côte d’Ivoire avec ses œuvres « Faya Largeau », « Zôgôda N’zoué » ou encore « Zopio dance » avant que l’homme aux cheveux frisés et au skaï, ne se fasse rare sur la scène.

Depuis une trentaine d’années, l’artiste ivoirien vivait en France où il avait sa propre boîte de production qui est Nst Cophie’s top on the Pop pour l’Afrique. Il a aidé plusieurs artistes Africains dans l’évolution de leur carrière musicale.  

Marie-Rose Guiraud sera inhumée le 28 août prochain à Abidjan

Initialement prévue fin juillet prochain, l’inhumation de la célèbre danseuse et chorégraphe ivoirienne Marie-Rose Guiraud est prévue le 28 août prochain au cimetière de Williamsville au Centre d’Abidjan, a appris APA vendredi auprès du Comité d’organisation de ses obsèques.Selon cette même source, le gouvernement ivoirien a décidé de prendre en charge les obsèques de l’illustre disparue. Des hommages des acteurs du milieu artistique ivoirien sont également prévus pour honorer la mémoire de la fondatrice de l’Ecole de danse et d’échanges culturels ( EDEC). 

Marie-Rose Guiraud est décédée en avril dernier à Abidjan à l’âge de 76 ans des suites d’une longue maladie. Née en 1944 à Kouibly dans l’extrême ouest ivoirien, Marie-Rose Guiraud a débuté sa carrière artistique de danseuse traditionnelle africaine depuis son enfance.

Maroc: Les musées rouvrent leurs portes lundi prochain

Les espaces muséaux au Maroc vont rouvrir leurs portes devant le public lundi prochain, a annoncé la Fondation nationale des musées.« Après plusieurs semaines à repenser l’accès aux espaces et à préparer une programmation culturelle mettant en avant les collections nationales, les musées sont prêts à accueillir le public en lui offrant une expérience muséale sécurisée », souligne la Fondation dans un communiqué.

Pour limiter la propagation de la Covid-19, les mesures sanitaires visant à protéger la santé des visiteurs et du personnel ont été mises en place. La Fondation appelle ainsi à réserver les places par téléphone avant la visite, dans la mesure où un nombre limité de visiteurs sera admis et ce, pour s’assurer du respect de la distanciation sociale requise.

A l’arrivée, les visiteurs doivent être munis de leur masque et un agent prendra la température avant de permettre l’accès aux espaces, et que des distributeurs de gel hydroalcoolique sans contact seront mis à disposition des visiteurs à l’entrée des musées.

Pendant la visite, les espaces des musées seront fléchés pour définir le sens de la visite, afin d’éviter le croisement des visiteurs et respecter la distanciation physique d’un mètre.

Quand aux gestes barrières, la Fondation explique que les consignes sanitaires vont être rappelées dans les différents musées à l’aide de panneaux d’information et la mise en place d’une fréquence de nettoyage accrue des espaces, des surfaces et des appareils électroniques.

Funérailles de Hundessa: des violences éclatent en Éthiopie

Des scènes de violence ont éclaté dans la région d’Oromoi en Ethiopie, alors que les funérailles du musicien Hachalu Hundessa se déroulent dans sa ville natale d’Ambo, à l’ouest de la capitale Addis-Abeba.Selon des témoins, des éléments armés ciblent des personnes d’autres groupes ethniques à Addis-Abeba et dans les environs. Selon une source policière, le nombre de morts a atteint 90. 

Les funérailles, qui se sont déroulées dans un stade d’Ambo, ont attiré une foule très émue, alors que la veuve de Hachalu a dirigé l’hommage de cet artiste engagé assassiné lundi dernier. 

Le motif de l’assassinat est inconnu, mais Hachalu, dans ses chansons, avaient critiqué les gouvernements éthiopiens successifs, notamment en ce qui concerne les droits de l’homme dans sa région natale d’Oromio. Il avait reçu plusieurs menaces de mort.

L’enterrement du chanteur éthiopien Hundessa prévu jeudi

Hachalu Hundessa, le célèbre chanteur éthiopien assassiné lundi dernier sera enterré jeudi dans sa ville natale d’Ambo, dans la région d’Oromia, a appris APA mercredi.Hundessa, 34 ans, avait reçu plusieurs menaces de mort liées à la « puissance politique » de ses chansons, avant son meurtre qui a déclenché de vives protestations dans sa région d’origine.

Beaucoup de ses fans pensent que la raison pour laquelle il a été abattu était politiquement motivée. Aucune arrestation liée au meurtre n’a été effectuée, selon des militants locaux des droits humains.

A la veille de son enterrement, les drapeaux sont en berne à Oromia, pendant que la police éthiopienne réprime les manifestants, procédant à une série d’arrestations, dont celle de Jawar Mohamed, une personnalité influente des médias.

De violents affrontements avec la police dans les villes d’Adama et de Chiro ont entraîné la mort de cinq personnes, dont un policier.

Maroc : reprise du traitement et de la délivrance des autorisations de tournage (CCM)

Le Centre cinématographique marocain (CCM) a annoncé, mardi, la reprise du traitement et de la délivrance des autorisations de tournage au profit des sociétés de production cinématographique et audiovisuelle.« Suite à la décision des autorités publiques de lever les restrictions, à partir du jeudi 25 juin 2020, sur les activités liées à la production audiovisuelle et cinématographique, le CCM annonce la reprise du traitement et de la délivrance des autorisations de tournage au profit des sociétés de production cinématographique et audiovisuelle », indique le Centre dans un communiqué parvenu à APA.

A cet effet, le CCM a publié un guide des lignes directrices de sécurisation sanitaire des tournages détaillant les mesures de sécurité et de précaution pour limiter la propagation du virus Corona (Covid-19) pour les tournages au Maroc. Ces lignes directrices visent à « assurer un environnement de travail sûr pour les productions locales et étrangères, prévoyant de tourner au Maroc, pendant et après la pandémie de Covid-19 », selon la même source.

Le CCM indique également avoir mené une étude approfondie sur les procédures internationales mises en œuvre dans le secteur audiovisuel, pendant la situation sanitaire mondiale actuelle, notant que les résultats de cette étude ont été reflétés dans une série de protocoles et de lignes directrices pour réglementer le travail des productions autorisées à tourner dans le Royaume.

Toutes les mesures préventives nécessaires sont conformes aux recommandations des autorités sanitaires, affirme-t-on. Outil professionnel et adapté au contexte de la production cinématographique et audiovisuelle, ce guide rappelle l’ensemble des règles sanitaires communes et présente des recommandations spécifiques aux différentes phases de repérage, de préparation, de tournage et de finition, poursuit le communiqué.

Il préconise également des règles proactives en matière de constitution des différents départements de production, de répartition et de mouvement des équipes techniques et artistiques.

Par ailleurs, le CCM exhorte les sociétés de production à instaurer une organisation rationnelle pour la mise en œuvre des recommandations de sécurisation sanitaire des tournages.

En raison de son impact tant culturel qu’économique, au cours de ces derniers mois, le CCM s’est employé à développer un système de protocoles et de procédures afin de permettre la reprise de l’activité cinématographique et audiovisuelle au Maroc, explique le CCM, relevant qu’il sera attentif aux conditions de déroulement des tournages pour assurer la sécurité sanitaire des équipes technico-artistiques et déploiera tous les efforts nécessaires pour une meilleure reprise de l’activité.

Andry Rajoelina assure rénover le Rova, le Palais de la reine, et promouvoir la culture malgache

Dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’indépendance malgache, le président Andry Rajoelina a entrepris la rénovation du Palais de la reine assortie de la construction d’une arène d’inspiration romaine, selon une note transmise vendredi à APA.Un défi de taille destiné à concilier la créativité architecturale malgache et les multiples inspirations qui la composent. Le rova de Manjakamiadana ou palais de la Reine était, autrefois, la demeure officielle des souverains de Madagascar au XIXe siècle, à Antananarivo.

La rénovation du Palais de la Reine est prévue pour cette année du 60ème anniversaire du retour de l’Indépendance. L’objectif du président Rajoelina est de promouvoir l’originalité de la culture Malgache tout en respectant les inspirations qui aboutirent à la construction et à l’évolution du palais.

Un palais qui projette historiquement la tradition au cœur de la modernité

L’édifice actuel fût construit en 1839 à l’initiative de la reine Ranavalona 1ère sur un site déjà occupé par des édifices royaux depuis le début du 17ème siècle (roi Andrianjaka). Dès l’origine le palais fût conçu dans le but de se conformer à la tradition Malgache tout en s’imprégnant d’inspirations extérieures.

C’est ainsi que la reine Ranavalona fît appel à l’architecte Français Jean Laborde pour exécuter les plans, soit plus de quarante ans avant la colonisation française. Si le bâtiment originel fût bâti, conformément à la tradition Malgache, uniquement en bois, l’architecte français y introduisit une notion de monumentalité et de symétrie parfaite typiquement européenne destinée à affirmer le prestige de la monarchie.

Une première modification fût cependant opérée sous le règne de la reine Ranavalona II, où un architecte anglais, James Cameron, enveloppa la structure de pierre : un nouveau précédent historique dans la culture architecturale malgache qui jusqu’ici ne réservait ce matériau qu’aux fondations et aux tombes.

Une nouvelle mode à l’époque que l’on retrouve aussi dans la construction du palais de Justice, lui aussi construit en pierre, et d’inspiration gréco-romaine. D’autres modifications furent par la suite envisagées sous le règne de la reine Ranavalona III telle que l’ajout de briques et la dotation de fondations de pierres et de béton d’inspiration romaine, très typique du XIXème européen.

Gardé en état et transformé en musée pendant la colonisation française qui imprègne profondément Madagascar, le Palais de la Reine subit peu de modifications jusqu’à l’incendie de 1995 et le début de sa restauration en 2006 soutenue par l’UNESCO et l’Agence Française de Développement (AfD).

Jusqu’en 2019 les travaux étaient demeurés inachevés. Une situation motivant le président Andry Rajoelina à entreprendre des rénovations dans le but de célébrer avec éclat la déclaration d’indépendance de la grande Ile.

Le but affiché du président, s’étant entouré pour l’occasion d’un conseil scientifique, est de se situer dans le sillage qui avait été tracé par la construction originelle du palais il y a deux siècles : un mélange subtil de traditions endogènes et d’apports extérieurs, tournés vers la majesté.

Redonner à Madagascar sa grandeur et son prestige

En travaillant à se situer dans la lignée prestigieuse des souverains de Madagascar, Andry Rajoelina veut symboliser [par la rénovation de la Roja] le retour du peuple malgache dans la grandeur. C’est d’ailleurs le sens de sa décision de jouxter au palais, une arène, le Kianja Masoandro, destinée à mettre en scène et faire revivre l’histoire du pays.

Cette construction est conforme à l’esprit de créativité qui présida à la prime construction du palais : une harmonisation entre culture malgache et des savoir-faire nouveaux (mais acculturés) soutenant la projection vers l’avenir de la nation.

La volonté de Andry Rajoelina de promouvoir un patrimoine vivant, non-muséifié, se retrouve dans les caractéristiques de la conception de l’arène. Elle imite les canons architecturaux du palais : usages de bétons similaires, grandes ouvertures symétriques, inspirations gréco-romaines et choix d’une entreprise de construction… française (Colas) !

Le bâtiment n’a pas vocation à dénaturer les lieux, et se trouve par ailleurs être plus modeste en taille que le palais pour ne pas en briser les perspectives. Certains regretteront le déplacement des pierres provenant des ruines des piscines sacrées du roi Andrianaivoariony, mais cela ne signifie pas leur destruction bien au contraire.

Par ailleurs, ce genre d’aménagement n’est pas une nouveauté : la reine Ranavalona n’avait-elle pas substitué un temple animiste pour un lieu de culte chrétien lors de sa conversion au Christianisme, et cela en plein cœur de la Roja ? On peut également citer l’ancien président Marc Ravanomanana qui n’avait pas hésité à déplacer les ossements des rois.

A toutes fins utiles, le site étant ancien et objet d’éboulements récurrents, la conception et la construction de l’arène ont été précédées d’études mandatées par l’entreprise Colas, un leader mondial de la construction et l’aménagement des territoires, afin de sécuriser au maximum les travaux et les lieux.

Par son projet ambitieux, le président Andry Rajoelina ne se contente pas de respecter les diverses structures architecturales de la Roja. Il en adopte profondément l’esprit en élaborant la soudure entre la Madagascar moderne et celle précoloniale afin de prouver le dynamisme nouveau de la Grand-Ile.

Favoriser la transmission d’un passé éclatant tout en apportant une nouvelle pierre à l’édifice : n’est-ce pas cela le respect de la tradition ? Les rois de Madagascar étaient déjà tournés vers l’avenir, leur souvenir restauré le 26 Juin prochain saura aider Madagascar à se projeter avec fierté dans les 60 prochaines années. 

Des innovations au service d’une vision de grandeur 

Il n’est pas surprenant que le projet de rénovation du Rova créé la polémique. Toute évolution architecturale a toujours créé des débats, c’est une chose naturelle. C’est le temps qui leur procure un certificat de légitimité.

Ce fût le cas de la conversion du bois en pierre sous Ravalona II. Il en est de même pour l’arène qui se situe malgré tout dans son héritage direct. Madagascar n’est cependant pas une exception : la pyramide du Louvre fît scandale en son temps (1989).

Aujourd’hui, on trouve difficilement des parisiens qui ne l’apprécient pas. Il en est de même pour l’affirmation de l’architecture Haussmannienne dans la France de la seconde moitié du XIXème. Pourtant cette architecture fait partie intégrante du statut de la ville de Paris comme capitale mondiale culturelle.

Toujours controversées, les innovations architecturales, notamment les plus monumentales, ont de tout temps eu un rôle très précis : l’affirmation culturelle. Or, ce projet n’est pas qu’une rénovation, c’est une création. Et la surenchère créatrice est un signal extérieur de vitalité.

La rénovation du palais et la construction de l’arène ne sont pas seulement des symboles : ils incarnent intrinsèquement le dynamisme que le président Rajoelina veut impulser à Madagascar. Un dynamisme objectivement rare quand on pense que cette initiative est la seule en Afrique, visiblement portée par un Etat. 

Même l’Europe ne construit plus depuis longtemps des monuments nationaux capitaux. Madagascar n’est pas le pays le plus puissant d’Afrique, mais la Nation, elle, est en train de prouver qu’elle est la plus ambitieuse : les monuments sont toujours le fait des puissances sûres d’elles-mêmes.  

Les ministres de la culture de l’ICESCO s’engagent à soutenir la culture numérique

Les ministres des Etats membres de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), se sont engagés à soutenir et développer la culture numérique, en renforçant la sensibilisation à l’importance du patrimoine culturel et en encourageant la culture de la solidarité culturelle.Dans une déclaration finale ayant sanctionné leur conférence extraordinaire virtuelle, organisée jeudi avec la participation de 50 États et 22 organisations internationales sous le thème « durabilité de l’action culturelle face aux crises (COVID-19) », les ministres de la culture, ainsi que les chefs et représentants des organisations internationales ont plaidé en faveur de la promotion de la place de la culture dans les sociétés de demain pour faire face aux défis futurs.

Le Maroc était représenté à cette conférence par le ministre de la culture, de la jeunesse et des sports, Othman El Firdaouss, qui a présenté, à l’occasion, un certain nombre d’initiatives culturelles prises par le Royaume pour atténuer les répercussions de la pandémie de la Covid-19 sur le secteur culturel, notamment le lancement d’un programme de soutien aux producteurs de contenus culturels d’une valeur de 100 millions de dirhams (1 dollar = 9,7 DH), et la mise en place de partenariats avec les institutions culturelles nationales.

Lors de cette conférence, les différents intervenants se sont engagés à mettre en place des projets et programmes culturels destinés à rapprocher la culture des citoyens dans les zones urbaines et rurales, et à améliorer la situation actuelle de l’action culturelle et des intellectuels via une nouvelle vision plus créative, développée et adaptée aux grandes orientations qui s’imposent fortement sur la scène internationale, notamment la promotion de la diversité culturelle, la protection du patrimoine matériel et immatériel et le recours aux applications de l’intelligence artificielle, lit on dans la déclaration finale publiée sur le site de l’organisation, basée à Rabat.

Ils ont également réitéré leur soutien à la vision de l’Organisation, basée sur la sauvegarde, la protection, l’appui et la remise en état du patrimoine culturel et civilisationnel du monde islamique pour préserver son identité culturelle, ainsi que sur la consécration des droits de l’Homme, en particulier les droits culturel, notamment en temps de crises et de catastrophes.

Dans le même sillage, la déclaration finale a souligné l’importance de développer le tourisme culturel et de renforcer la complémentarité entre le secteur culturel et le secteur sportif dans l’édification de l’Homme, à travers la mise en place d’un système intégré de programmes au profit des différentes catégories sociétales.

Les participants ont également souligné l’importance du projet stratégique culturel numérique porté par l’ICESCO en tant qu’initiative proactive pour la gestion de la chose culturelle, se félicitant de l’initiative « foyer numérique de l’ICESCO », qui constitue une plateforme de connaissances dans les domaines de l’éducation, des sciences, de l’innovation et des sciences humaines, et englobe le programme « la culture à distance ».

La date du 31 juillet prochain proposée pour l’inhumation de Marie-Rose Guiraud à Abidjan

Le comité d’organisation des obsèques de la célèbre chorégraphe ivoirienne Marie-Rose Guiraud a proposé la date du 31 juillet prochain pour son inhumation à Abidjan et est en attente de la confirmation de cette date auprès des autorités ivoiriennes, a appris APA lundi sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon une source proche de ce comité d’organisation des obsèques de la célèbre danseuse, une audience a été demandée à la ministre ivoirienne de la Culture  et de la Francophonie à cet effet.

Si cette date est confirmée pour l’inhumation, des hommages nationaux sont également prévus dans la dernière semaine du mois de juillet prochain en la mémoire de l’illustre disparue au palais de la culture de Treichville au Sud d’Abidjan et à la Fondation EDEC à la Riviera Palmeraie où sont prévus des projections de films documentaires, des expositions photos et des prestations artistiques de troupes telles que le Ballet national et les Guirivoires.

Selon cette même source, plusieurs personnalités ivoiriennes du monde des arts et de la culture dont Georges Momboye,  sont déjà sur place à Abidjan pour apporter leur contribution à ce dernier hommage qui sera rendu à la « prêtresse de la danse africaine ».

Marie-Rose Guiraud est décédée en avril dernier à Abidjan à l’âge de 76 ans des suites d’une longue maladie. Née en 1944 à Kouibly dans l’extrême ouest ivoirien, Marie-Rose Guiraud a débuté sa carrière artistique de danseuse traditionnelle africaine depuis son enfance.

Maroc : La 51ème édition du festival des arts populaires de Marrakech du 27 au 31 octobre prochain  

La 51è édition du festival marocain des arts populaires (FNAP) aura lieu du 27 au 31 octobre prochain à Marrakech, ont annoncé les organisateurs.Prévue initialement du 01 au 05 juillet prochain, ce rendez-vous éclectique des arts populaires a été reporté au mois d’octobre prochain en raison des circonstances exceptionnelles que vivent le Maroc et le Monde à cause de la pandémie de la Covid-19, indique un communiqué de l’association le grand Atlas, organisatrice de cette manifestation culturelle et artistique.Cette messe artistique de grande envergure est considérée comme l’un des plus importants et les plus anciens festivals qui traduit la diversité culturelle caractérisant le Royaume, rappelle la même source. 

Pour rappel, la 50è édition du FNAP, organisée du 02 au 06 juillet dernier, avait accueilli plus de 60 troupes issues des différentes régions du Maroc venues célébrer la magnificence, la richesse et la diversité du patrimoine culturel immatériel marocain, en plus de troupes venues de l’Ukraine, l’Algérie, le Sénégal et la Chine, venues présenter la culture et le folklore de leurs pays.

Maroc : Plus de 485.000 visionnages complets provenant de 101 pays enregistrés sur les serveurs du CCM

A la date du 10 juin plus de 485.000 visionnages complets provenant de 101 pays ont été enregistrés sur les serveurs du Centre Cinématographique Marocain (CCM), a annoncé vendredi le Centre dans un communiqué.« Le CCM est fier de l’engouement du public marocain et international pour le cinéma national et réitère ses remerciements, à cette occasion, à tous les ayants-droits qui ont accepté cette diffusion gratuite avec enthousiasme et générosité », s’est félicité le CCM.

Par ailleurs, le CCM propose aux cinéphiles, une troisième liste de 15 longs métrages marocains qui seront mis en ligne pendant 48 heures, et visibles à toute heure.

Alors que la première vague concernait essentiellement des films récents, pour cette 2ème vague, le CCM a tenu à honorer certains vétérans du cinéma Marocain, avec la programmation d’œuvres de la première heure, dont certaines

sont des films-cultes dans la filmographie nationale.

La liste des œuvres et la date de leur diffusion sont disponibles sur le site du CCM dès jeudi 11 juin, tient à rappeler  le Centre.

Depuis le 31 mars dernier, date de début de cette opération de programmation et jusqu’au 10 juillet 2020, ce seront ainsi 51 réalisateurs marocains qui auront eu l’occasion de présenter ou de remontrer leurs œuvres au public marocain et international, indique le CCM.

L’ordinateur portable du reggaeman Fadal Dey contenant ses prochains albums dérobé à Abidjan

Un pickpocket a dérobé jeudi à Abidjan l’ordinateur portable et plusieurs clés USB du célèbre reggaeman ivoirien Koné Ibrahima Kalilou dit Fadal Dey en forçant la portière de son véhicule alors que l’artiste se trouvait au sein de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle ( INSAAC) pour une réunion du conseil de gestion et de restructuration du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), a appris APA vendredi auprès du chanteur.Selon Fadel Dey qui rapporte lui-même  son infortune sur sa page officielle facebook, cet ordinateur continent plus de cinq de ses prochains  albums de 14 titres chacun. 

« Je demande à toute personne, aux vendeurs et revendeurs d’ordinateurs à Abidjan et partout ailleurs en Côte d’Ivoire de me contacter contre une récompense au cas où quelqu’un viendrait à vous proposer d’acheter un ordinateur de marque MC Intosh avec les photos de Fadal Dey qui défilent à l’écran», a supplié le reggaeman estimant que dans cet ordinateur « se trouve toute ma vie et des années de réflexion ».

Guinée : disparition du chanteur et virtuose de la Kora Mory Kanté

Le chanteur et musicien guinéen, Mory Kanté, mondialement connu grâce à son tube « Yéké Yéké » est décédé, ce vendredi, à Conakry, à l’âge de 70 ans.Mory Kanté que l’on surnommait le « griot électrique » s’est éteint vers 9H45 ce matin à l’hôpital sino-guinéen des suites de maladies chroniques que la crise du coronavirus ne lui a permis de soigner hors de la Guinée à cause de la suspension des vols internationaux. 

« On a vu son état se dégrader rapidement, mais j’étais surpris quand même car il avait déjà traversé des moments bien pires », a déclaré à l’AFP son fils Balla Kanté, qui a annoncé la triste nouvelle. 

Sur son compte Twitter, le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé a rendu un vibrant hommage à cette « fierté » nationale et africaine, tout en saluant son « parcours exceptionnel ». 

Issu d’une grande famille de griots malienne et guinéenne, Mory Kanté est né le 29 mars 1950 à Albadaria, en Guinée, mais c’est à Bamako, capitale de la République du Mali qu’il va étudier, auprès de sa tante, elle-même griotte, les rites, le chant et le balafon et s’aguerrit en chantant et jouant lors de cérémonies et fêtes familiales.

C’est dans ce Mali des années 60 alors traversé par de nombreuses influences musicales en provenance des différents continents, que Mory Kanté s’intéresse aux musiques amplifiées et à la guitare. C’est ainsi qu’il va rejoindre, en 1961, le Rail Band de Bamako pour lancer une carrière qui va lui mener sur toutes les scènes du monde. 

Installé à Abidjan à partir de 1978, il prend ses distances avec le Rail Band de  Bamako et entame une nouvelle aventure avec le groupe de son demi-frère, le chanteur et compositeur Djeli Moussa Diawara.  Mais ce n’est qu’en 1988 que le natif de Albadaria verra sa riche carrière récompensée par un disque d’or et une Victoire de la musique du meilleur album francophone. 

« La Guinéenne », dernier album de Mory Kanté où il rend hommage à la femme guinéenne est sorti en 2012. Et en 2019, en partenariat avec RFI Talent, il a sorti « Cocorico ! Balade d’un griot !, un livre disque, conte initiatique pour le jeune public ancré dans la culture mandingue. 

Toute chose qui font dire à Balla Kanté que son père « laisse un héritage immense pour la culture, trop vaste pour qu’on puisse tout citer » et que Mory Kanté « a beaucoup fait pour la culture dans son pays en construisant des studios, des structures culturelles ». 

Côte d’Ivoire: création d’une organisation des chorégraphes, danseurs et circassiens

Portée à maturité durant la période de pandémie liée au Covid-19, l’Organisation ivoirienne des chorégraphes, danseurs et circassiens (OICDC), vient de voir le jour sous la ferrure de Georges Momboye, directeur du Ballet national, en vue de fédérer les synergies des acteurs du secteur.Pour Georges Momboye, directeur du Ballet national et président de l’OICDC,  « il est temps (pour les chorégraphes, danseurs et circassiens) de se regrouper autour d’un idéal pour émerger avec succès au sein d’une organisation commune ».

Chorégraphe international, Georges Momboye, a fait le constat que les danseurs et chorégraphes qui sont toujours en première ligne lors des grands événements et spectacles, n’ont pas de véritable plate-forme en Côte d’Ivoire pour vendre leurs œuvres et leurs arts.   

Au Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida), dit-il, « vous verrez qu’il y a à peine 4 à 5 chorégraphes inscrits, il n’existe pas d’outils véritables pour récolter les droits des danseurs proprement dits ».

Du coup, les chorégraphes et les circassiens qui devaient bénéficier du même droit que les musiciens se retrouvent lésés. Et la situation de  crise du Covid-19  a montré les faiblesses du secteur de la danse.

Il fait observer que même les 500 millions de F cfa déboursés par l’Etat de Côte d’Ivoire dans le contexte de la crise du Covid-19 pour soutenir la culture et les arts, les danseurs n’en ont pas bénéficié.

 Selon le président de l’OICDC, il y a de ce fait urgence. L’organisation vise à repositionner les chorégraphes, danseurs et circassiens dans le monde des arts vis-à-vis de la tutelle, des institutions, des organisateurs de spectacles.

 Désormais, avec cette organisation tous les acteurs du secteur de la danse et du cirque, ont une plateforme  pour les organiser et les mettre en confiance dans l’optique de recueillir facilement leurs droits.

Le Burida facilite la collecte des droits dans tout espace qui fait usage d’œuvre discographique. Mais qu’en est-il pour le chorégraphe, le danseur où même le circassien, s’interroge-t-il.

« Nonobstant les droits voisins, il manque au Burida un outil de vérification à ce niveau pour que cela soit répertorié et recueilli pour permettre aux acteurs de ce secteur d’en bénéficier », relève M. Momboye. 

« Nous voulons donc faciliter la tâche au Burida en se positionnant comme son  interlocuteur en matière de danse, de cirque et de chorégraphie en Côte d’Ivoire », dit-il ouvertement.

Outre la défense des droits des auteurs chorégraphes, danseurs interprètes et circassiens, l’OICDC envisage de réorganiser le secteur de la danse et des arts du cirque en prenant en compte ceux évoluant en Occident, en Afrique et promouvoir la danse, les arts du cirque dans le pays.

Tout chorégraphe professionnel, qui a déjà fait ses preuves sur scène, et qui est auteur d’œuvres existantes, peut adhérer à l’organisation. De même les danseurs ou circassiens appartenant ou non  à une compagnie.

L’OICDC jouit par ailleurs de la caution de la tutelle, le ministère de la Culture et de la Francophonie, dans cette quête d’apporter un nouvel élan au secteur de la danse en Côte d’Ivoire.

« J’ai été récemment reçu en audience par notre ministre, le Dr Raymonde Goudou (…) J’ai présenté nos objectifs », a-t-il poursuivi, avant de souligner que la ministre les a encouragés dans ce sens.

L’organisation projette de proposer une semaine nationale de la danse plurielle sur toute l’étendue du territoire, après la levée des restrictions sanitaires liées au Covid-19. Et, ceci en hommage aux Ivoiriens après avoir traversé cette période de crise.

Culture : Plaidoyer pour une réparation historique et symbolique

Le centre culturel “Artisttik Africa” a abrité, dans la soirée du mardi 4 février, une conférence-débat animé par Karfa Sira Diallo, franco-sénégalais. Il a été accompagné par Camille Amouro, béninois, et Jean Lherisson (Haïti). Cet événement a eu lieu dans le cadre de la célébration de l’événement “ Black History Month” et ce, en présence des élèves, étudiants et autorités à divers niveaux.

C’est avec un texte de René Depestre, écrivain haïtien, que Karfa Sira Diallo a commencé sa conférence. C’est une manière pour lui, de montrer à tout le monde que nous devons beaucoup à Haïti. Ce peuple a joué un grand rôle dans l’abolition de la traite des Noirs et de l’esclavage. « Si la France, le 4 février 1794, abolit la traite de l’esclavage, il est vrai que c’est grâce à l’action des français et de la révolution française qui a mis en faveur l’abolition de l’esclavage et de la traite des Noirs. Ce sont des Blancs révolutionnaires qui ont pensé que de la même façon le peuple français pourrait se soulever contre la monarchie, les Noirs avaient aussi le droit à la liberté », a confié Karfa Sira Diallo. Il s’est beaucoup plus accentué sur les cultures afro-descendantes. Il a profité de cette occasion pour faire un plaidoyer envers les autorités béninoises. Son plaidoyer consiste à ce que le Bénin vote une loi qui déclare l’esclavage et la traite négrière, comme des « crimes contre l’humanité ». Karfa Sira Diallo n’a pas passé sous silence le système colonial. « Ce système générait des ressources considérables. Il a été à la base de la richesse de plusieurs Nations occidentales et américaines », a-t-il souligné. Selon lui, Bordeaux fait partie de ces villes qui s’est enrichies grâce à l’esclavage et à la traite des Noires. Il y a aussi des villes comme Nantes, La Rochelle, Lorient, Marseille, etc. « Toute la prospérité du 18ème siècle est bâtie sur le sang, la sueur et les larmes des Africains, des Noirs ainsi que de leurs descendants », a déclaré Karfa Sira Diallo.

Lors de cette conférence, Karfa Sira Diallo est accompagné de Camille Amouro (Bénin) et de Jean Lherisson (Haïti). De leur côté, ils ont évoqué, respectivement, les abolitions, les tendances abolitionnistes dans le Golfe du Bénin (ancienne Côte des Esclaves) et l’histoire de l’Indépendance d’Haïti. Présent à cette conférence, Orden Alladatin, président de la commission des lois et des droits de l’homme à l’Assemblée nationale, juge utile la problématique mise en évidence. « Le contenu du plaidoyer est clair. Il faut que l’on restaure l’identité noire et que l’on reconnaisse le tort qui a été causé », a-t-il notifié. Selon lui, ce plaidoyer est une réparation, mais elle est beaucoup plus psychologique. Le député a rassuré du fait que cette loi sera étudiée à la plénière lors des assises à l’Assemblé.

Par ailleurs, dans la journée du mercredi 5 février 2020, Karfa Sira Diallo, Jean Lherisson et Adrien Guillot ont été reçus par le président de l’Assemblée nationale et du président de la commission des lois et des droits de l’homme, Orden Alladatin, pour pouvoir poursuivre le plaidoyer et inscrire cette problématique dans le corpus législatif béninois. En effet, si une telle loi est prise, cela va permettre au pays d’établir une politique mémorielle durable.

 

 

 

Exposition d’œuvres d’art à la résidence de l’Union européenne : Le public découvre deux sculpteurs béninois

Dans le cadre de la promotion culturelle au Bénin, la délégation de l’Union européenne au Bénin a accueilli, dans l’enceinte de sa résidence, une exposition d’œuvre d’art, de l’esprit. Le vernissage a réuni les amoureux de l’art autour des œuvres de sculpture et de peinture de Mydi et Calixte, dans la soirée du jeudi 6 février.

 

« L’art, c’est l’expression du vivant. Le contact avec l’art laisse très souvent une trace indélébile dans nos têtes et dans nos cœurs. Cela nous apaise, nous interpelle, nous stimule à vivre. L’art est magique et nous invite au rêve, à la découverte, au partage », a confié Véronique Janssen, chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne au Bénin. Dans son allocution, elle souligne l’importance de l’art parce que c’est un trait d’union entre les peuples. Cette exposition est une manière pour l’Union européenne de mettre en lumière les artistes et de faire la promotion de l’art.

Dans le cadre de cette exposition, les deux artistes ont présenté des œuvres de sculpture. Calixte Dakpogan, originaire de Porto-Novo, produit des œuvres composées d’éléments métalliques récupérés, soudés, assemblés pour donner forme à des figures anthropomorphiques. Par de simples et justes assemblages, les éléments utilisés prennent la forme de tête et de corps. Grâce au mixage des cultures africaines et occidentales, les créations de l’artiste témoignent d’une créativité contemporaine et d’une inventivité stupéfiante. Les différentes œuvres de l’artiste qui ont été exposées sont des réalisations des années 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019. Lycéenne, Pasteur, Miss Togo, le Repas, Ayekotoh, etc. sont quelques-unes des œuvres que l’artiste a exposées. Il est important de souligner que Calixte Dakpogan parle beaucoup plus de sa culture, son environnement, ses croyances et sa vision du monde.

De son côté, Yves Midahuen alias Midy, artiste plasticien béninois, a présenté des œuvres de sculpture sur bois. Ses œuvres sont plus intimes, plus attentives aux frémissements de son monde intérieur qu’aux bruits du monde. Le Vieillard assis, Le 1er cri, Le Trône, La Reine, L’entrée, etc. sont entre autres, quelques créations de l’artiste. Avec de “Matériaux mixtes”, il arrive à faire communiquer avec le bois et le jeans (un matériau omniprésent dans ses réalisations).

Tout comme Calixte Dakpogan, les œuvres de Midy interpellent son visiteur à s’interroger sur l’homme. Venu nombreux à ce vernissage, le public a découvert ces deux artistes plasticiens béninois. L’exposition est ouverte au public tous les mercredis de 14 heures à 17 heures, jusqu’au 8 avril 2020. Il suffit de prévenir la délégation au moins une journée à l’avance.

 

Légende : Casimir Agbla sur scène à Artisttik Africa

Le centre culturel “Artisttik Africa” a accueilli, samedi 25 janvier 2020, sur scène, la représentation de la pièce de théâtre Les confessions de Soweto, écrite et mise en scène par Hermas Gbaguidi. Elle a été présentée par Casimir Agbla alias “Dom-Dom”, comédien béninois, devant plus de 200 spectateurs.

Les confessions de Soweto. Telle est la pièce de théâtre mise en scène, samedi dernier, dans la grande salle du Centre “Artisttik Africa”. Cette pièce est une manière pour Hermas Gbaguidi, auteur et metteur en scène, de rendre hommage à Aristide Sagbo alias “Soweto”. Fils d’un boxeur, Soweto a commencé très tôt sa carrière de boxeur. Il a connu sa première victoire sur le ring en 1991. En 7 ans, de 1991 à 1998, il a disputé 9 combats avec titre en jeu. Il en a remporté 8 dont le dernier remonte au 15 août 1998. Compte tenu de sa détermination, il a été consacré champion d’Afrique à vie. 19 ans après son décès, Hermas Gbaguidi est allé sur les traces de l’histoire du champion et a révélé au public sa vraie histoire. De cette pièce, l’on peut comprendre que la boxe a été imposée à lui par son père. Malgré ses tentatives d’abandonner cette discipline, son père ne le lui permet pas. Il lui fait comprendre que la boxe est sa vie et qu’il n’y a pas une meilleure vie pour lui ailleurs. Son but est de ramener l’image de l’œuvre d’Aristide Sagbo, alias “Sowéto’’ dans la mémoire collective.

Le fait de suivre ce spectacle a permis à plusieurs de mieux comprendre la vie de cet illustre disparu. « J’ai beaucoup apprécié ce spectacle. J’ai été curieux et surpris de découvrir l’histoire de Soweto », a confié Adrien Guillot, directeur général de “Cotonou Creative”. Pendant ce moment de scène, trois points différents ont retenu son attention. « Après avoir suivi ce spectacle, j’ai ressenti, d’abord, le plaisir de découvrir une partie de l’histoire du Bénin. Puisque ce sont les petites histoires qui en font les grandes. Ensuite, j’ai apprécié la qualité du travail de l’auteur. Ce dernier a la capacité de tirer de ces petites histoires ce qui fait l’humanité. Enfin, j’apprécie le talent de Casimir Agbla. C’est un étudiant que j’ai eu la chance de connaître à l’Ecole Internationale de Théâtre du Bénin (Eitb) », a détaillé Adrien Guillot. De son côté, Stéphane Adogony, artiste chanteur, ce spectacle, chargé d’émotion, lui a apporté un plus à tout ce qui se dit et révèle aussi la vraie vie du héros Africain.

Déroulement du projet “Le Rêve Africain” au Bénin : Valorisation du talent artistique africain

Après le Nigéria, c’est le tour du Bénin d’abriter les activités que comporte le projet Le « Tour d’Afrique en 55 semaines », initié par l’Association “Le Rêve Africain” à travers Laetitia Normand. Depuis mercredi dernier, l’événement a démarré à travers une conférence de presse qu’a donnée l’initiatrice et va prendre fin, samedi prochain avec une visite touristique dans la ville de Ouidah.

 

« “Le Rêve Africain” est un réseau de communication, de chercheurs de talent qui permet aux artistes, déjà installés sur internet, de se faire repérer par des professionnels de la culture et d’être révélés grâce à notre appel à projet qui s’appelle “L’Afro Pépites Show”. Cela nous permet de révéler des pépites via notre réseau de professionnel à l’international de même que notre réseau de base “Fans d’Afrique” », a confié Laetitia Normand, initiatrice du réseau “Le Rêve Africain”. L’idée dudit projet est de permettre aux artistes émergents d’accélérer leur carrière. En effet, ce projet a trois objectifs principaux. D’abord, il s’agit de favoriser les échanges culturels internationaux, (Journées d’informations techniques sur le Digital). Ensuite, ce réseau a pour objectif d’encourager le tourisme (Promotion du Patrimoine Historique et culturel). Enfin, ce projet va permettre de faire vivre l’éthique du « Rêve Africain » (Promouvoir une culture du respect).

Il est important de souligner que “Le Rêve Africain” est une association installée à Paris. Elle coordonne les talents révélés, grâce au seul e-Arts Market (Marché des arts en ligne) que l’équipe a créé en 2009. Dans le cadre du déroulement ce projet, au Bénin, Marcel Kpoho est l’artiste émergent choisi par ladite association. Pour réaliser ses œuvres, l’artiste fait de la peinture sur toile. Son travail, de ce côté, repose sur les triangles. De même, il fait aussi de la récupération. « Pour mon travail, je récupère les pneus usés et, à partir de ces outils, je réalise des masques. Je récupère aussi les bouteilles et les cannettes. Mon but est de protéger l’environnement », a expliqué Marcel Kpoho. Il ajoute : « C’est un plaisir pour moi et une joie d’être sur ce projet. Dans mon quotidien, je travaillais dans ce sens et aujourd’hui, la chance est à ma porte ».

 

Rêve Africain

De son côté, Alli Wassi Sissy, promoteur culturel béninois, salut l’initiative. « C’est une initiative qui est noble et qu’on peut applaudir parce que l’Afrique en a besoin. Aujourd’hui, il n’y a rien sans l’internet et c’est la voie la plus facile pour faire la promotion d’un artiste », a précisé le promoteur. 10 ans après sa création, “Le Rêve Africain” a organisé une Masterclass à Cotonou. Cette Masterclass a eu lieu, jeudi 23 janvier 2020, dans les locaux du centre culturel Artisttik Africa. Cette séance a pour but de partager des expériences de développement de projets culturels grâce à internet et faire vivre l’éthique du « Rêve Africain », comme certains ont le « Rêve Américain ».

Le « Tour d’Afrique en 55 semaines » démarrera le 13 janvier 2020 par Lagos et se terminera le 14 février 2021 au Cameroun.

Réception d’œuvres à l’espace “Le Centre” : Le petit musée s’agrandit de 28 nouvelles collections

Depuis plusieurs années, Robert Vallois s’est donné la lourde tâche de collecter les récades utilisées par les anciens au royaume de Dahomey. Ainsi, 28 nouvelles œuvres sont également de retour au Musée du Centre, vendredi 17 janvier 2020, et se sont ajoutées aux 37 œuvres anciennes. La cérémonie s’est déroulée en présence d’une forte délégation gouvernementale et des invités.

 

La grande cour de l’espace culturel “Le Centre” grouille de monde. Le soleil est ardent. Des personnes cherchent à se mettre un peu à l’ombre, mais l’espace n’est pas assez. D’autres restent sous le soleil sans se plaindre. Les arbres n’ont pas d’ombre pour que tout le monde puisse éviter le soleil. Le mouvement des uns et des autres donne l’aspect d’un marché qui est en pleine animation. Beaucoup de personnes sont venues sur les lieux. Dans ce brouillard, deux véhicules entrent et s’immobilisent. Quelques secondes plus tard, l’on se rend compte de la présence de la délégation ministérielle. Après les salutations d’usage et quelques retrouvailles, les autorités dudit Centre conduisent la délégation dans le petit musée de la récade. Au dehors, la foule s’impatiente de plus en plus. Au bout de quinze minutes, environ, une voix féminine se fait entendre dans les haut-parleurs « Nous vous prions de bien vouloir sortir du Centre et aller au niveau du collège La Plénitude ». Il s’agit de la voix de Carolle Ahodekon, la chargée de communication du Centre. De façon répétée, elle invite la foule à bien vouloir sortir pour la caravane. Sous le chaud soleil, la délégation ministérielle et la population se dirigent vers l’endroit indiqué. Même si certains ont fait l’effort de passer sous le chaud soleil, d’autres ont choisi d’attendre, à l’ombre, le retour des autres.

Un peu vers la grande voie, le prince s’est habillé avec deux amazones, de part et d’autre. Avec des chants et des sons de gong, le cortège se dirige vers le Centre. Il est important de souligner que dans la tradition des royaumes, les récades sont accueillies par les princes. Il s’agit d’une personne qui est issue d’une famille royale et qui, plus tard, peut devenir roi. Dans une démarche militaire, le cortège présente un spectacle agréable aux yeux des personnes présentes. Dès leur arrivée au Centre, le cortège est retourné dans les coulisses. La foule attend à nouveau. Au bout de quelques minutes, le prince et les amazones reviennent. Cette fois-ci, le prince est apparu dans un nouvel accoutrement. Dans sa main gauche, se trouve sa crosse. Dans un petit pas accompagné d’une chanson, ces derniers se sont dirigés vers le petit musée. Un grand bruit monte et tout à coup, une voix d’homme attire l’attention de tout le monde. « L’espace culturel Le Centre fait grandir notre pays le Bénin, à maints égards depuis le 6 février 2015, jour de son inauguration », déclare Dominique Zinkpè, président d’honneur dudit Centre. C’est après les salutations et reconnaissance qu’il a commencé son discours. En effet, depuis sa création, Le Centre dispose, pour son fonctionnement, d’une bibliothèque, d’un espace scénique, d’une salle d’exposition, des studios pour les résidences d’artistes et « Le petit musée de la récade ». Ce musée a été inauguré dix mois après l’inauguration officielle du Centre. C’est-à-dire le 1er décembre 2015. Dès son inauguration, ce musée disposait de 37 récades anciennes et authentiques des rois du royaume de Danxomè, de 6 objets royaux et de culte fon. « Pour montrer leur créativité, les artistes, en résidences au Centre, plasticiens ont réalisé 18 récades contemporaines », souligne le président d’honneur. La nouvelle collection constitue 17 récades, 8 sabres et 3 objets de culte fon.  Ces objets proviennent de deux anciennes collections européennes. Ils sont acquis par le collectif des Antiquaires de Saint-Germain-des-Prés lors d’une vente aux enchères à Nantes. Après son discours et les mots du représentant de l’autorité communale et celui du ministre de la culture, les autorités du Centre ont ouvert la grande porte du musée pour la visite du grand public.

 

Visite du musée 

 

La porte du musée s’ouvre. La salle est humide et éclairée. De part et d’autre sur les murs de la salle, les récades sont visibles et exposées. A côté de chaque œuvre, il y a un cartel. Ces récades sont regroupées par catégorie afin de permettre au visiteur de mieux se retrouver. Ainsi, ces œuvres sont regroupées à partir de celles des rois aux récades des amazones en passant celles des ambassadeurs des rois, les divinités et bien d’autres. Face à ces récades authentiques, il y a celles réalisées par les artistes. Il s’agit des récades contemporaines. À l’intérieur, la foule parcourt les œuvres et s’ensuit le discours explicatif de Marius Dakpogan, conservateur dudit Musée. Pendant un court instant, il a fait voyager le public dans le temps. Dans le musée, les anciennes récades sont ajoutées et mélangées aux anciennes. Désormais, “Le petit Musée de la récade” compte 120 récades et objets royaux. Dans la tradition du royaume “Celui qui a vu la récade a vu le roi”. Cela traduit le caractère sacré de cet instrument qu’ont utilisé les rois.

Suite à cette visite, le public a assisté à une animation traditionnelle. Il s’agit, selon la traduction littérale, de la musique obtenue suite aux battements de la poitrine. C’est sur cet instant festif que cette cérémonie a pris fin. Le Musée est ouvert à tout le public qui souhaite le visiter et ce, du mardi au samedi.

Apéro Musicaravane à l’Institut français de Cotonou

Dans le cadre de la 4ème édition du festival MusiCaravane, les responsables de l’Institut français de Cotonou ont accueilli sur scène les groupes “Les hurlements d’Léo”, “Sages comme des Sauvages” et la fanfare “Monstros brass band”. L’événement a eu lieu, samedi 11 janvier 2020, sous la paillote dudit Institut en présence de plus de 200 spectateurs.

Soirée riche en couleurs, musique et danse. Tel est l’aspect que reflète la soirée de la 4ème édition du festival MusiCaravane. C’est dans une bonne ambiance que cette soirée s’est déroulée. Musique traditionnelle béninoise, du rock français et un mélange électro-organique. Le public a eu le privilège de danser aux sons des fanfares, percussions et autres instruments musicaux. Au début de cette soirée, le groupe “Les Hurlements d’Léo” a présenté une performance musicale. Ils ont fait une présentation avec le rythme rock français dans un style java-chanson-punk-caravaning. La performance de ce groupe une réussite et appréciée du public. « Ce soir, le premier groupe était a beaucoup plus attiré mon attention. Ce sont les textes qui m’ont surtout marqué », a confié Hector Sonon, spectateur. En effet, la musique ne se limite pas aux instruments, il y a aussi le texte qui compte beaucoup. Selon Hector Sonon, il faut de la sonorité, des textes pour créer une bonne harmonie. « C’est une première fois pour moi de participer à une telle soirée. J’ai entendu parler du groupe, mais c’est la première fois que je le vois sur scène. Aujourd’hui, nous voyons les musiciens béninois qui ont de moins en moins des textes intéressants », a-t-il souligné.

De son côté, Lila Echard a apprécié la qualité de cette rencontre interculturelle.  « J’ai assisté à trois concerts de bonne qualité avec des musiciens expérimentés. J’ai beaucoup aimé la rencontre entre le Bénin et la France. Pour ma génération, ce sont des musiciens bien connus qui nous ont fait rêver lorsque nous étions à l’Université », a-t-elle martelé.

« Nous avons eu, avec les frères Ahouandjinou et “Les Ogres de Barback”, l’opportunité de rencontrer des musiciens exceptionnels dans les festivals et les concerts de différentes sortes. Ce festival a pour but de mettre en place une école de musique à Porto-Novo sur la place où la famille Ahouandjinou a appris à jouer de la musique », a souligné Christine Le Ligné, directrice de l’Institut français de Cotonou.

Sur le podium et même en dehors, les trois groupes ont présenté un bon spectacle au public. Ces groupes sont composés de jeunes musiciens dynamiques et biens expérimentés. A la fin de ce concert, Ava Carrère et Ismaël Colombani du groupe “Sages comme des Sauvages” ont fait voyager le public dans la jungle urbaine. Ils changent d’instruments comme de rythmes et chantent en créole ainsi qu’en français.

Art plastique : Un talent dans l’univers de l’art plastique béninois

L’univers de l’art plastique béninois devient de plus en plus enrichissant de même que les stratégies de réaliser d’œuvres dont les artistes font preuve de jour en jour. De son côté, Carmel Hueha, alias Hueha’s, se distingue par son travail orienté vers le développement humain. Hormis la peinture sur toile et la sculpture, il s’essaie aussi à l’écriture et écrit des textes pouvant accompagner l’idée d’une œuvre artistique.

 

Sègnimon Rostand Carmel Hueha alias Hueha’s est un artiste plasticien béninois résident à Abomey-Calavi. Il est originaire de Dassa, une localité du département des Collines. Dès l’âge de 8ans, l’artiste fut remarqué par son environnement à travers ses premières réalisations. A côté de ses études, il considère l’art comme sa distraction préférée. Cela ne l’empêche pas d’obtenir sa licence professionnelle en science économique à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (Faseg) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Hueha’s s’est familiarisé avec l’art et a eu le privilège de faire plusieurs rencontres. Ainsi, il rencontra le plasticien Adogra Gratien Adotanou. Auprès de ce dernier, Hueha’s découvrit la peinture. Dès lors, il se sert de son pinceau et des couleurs acryliques pour s’exprimer. Sa source d’inspiration est souvent liée aux vécus quotidiens, aux promenades dans les milieux naturels et à la vie en société. Les réflexions de l’artiste s’intéressent à l’homme qu’il perçoit comme un animal politique perdu dans la nature. Ainsi, il exprime le besoin de le guérir de son ignorance humanitaire.

Pour lui, guerre, la haine et la jalousie ne sont qu’une ignorance humaine. Chacun peut rêver d’un monde de paix et d’égalité. Chacune de ses toiles présente des effets irreproductifs.

 

C’est une réalisation issue d’une trame de fond contrasté qui inspire, à son visiteur, une certaine profondeur donnant du sens à l’humanité. En raison de ses émotions, l’artiste combine, sur ses toiles, peinture et lambeaux de jeans ou autres objets voués à la mort (déchets plastiques, filets, cartons, etc.). Son but est de redonner vie à ces matières (l’art de la récupération) tout en les utilisant comme un moyen de communication. Cette technique consiste à recycler les objets qui, non seulement, sont morts, mais dégradent l’environnement. Grâce à son expertise, l’artiste fut remarqué par le public à travers des expositions auxquelles il participe depuis 2012. De même, son parcours artistique est considérable et bien enrichi par des formations qu’il a suivies. Il a participé à des expositions collectives dont les identités ne sont pas les moindres. Outre son talent de peintre, Hueha’s révèle aussi sa capacité d’expression à travers les vers. Il est compositeur, poète et y consacre son temps. « J’ai la plume jalouse quand je fais l’apologie de mes pinceaux », un exemple des formes expressives de son talent de poète.

 

Société : Dah Sogbè installe le bureau communal du syndicat des tradipraticiens de Bohicon

Le secrétaire général du Syndicat national de défense des intérêts des tradipraticiens et culte vodoun du Bénin, (Syndi-TPC / Bénin), Dah Sogbè, a officiellement installé samedi à Bohicon, le bureau communal du syndicat, au cours d’une cérémonie qui a réuni autorités locales, députés à l’Assemblée nationale, adeptes et dignitaires du culte endogène.

A l’issue de la cérémonie d’installation, l’instance dirigeante du Syndi-TPC dans la commune de Bohicon, conduite par le dignitaire de culte endogène Baba Hounchokan, a été présentée au public. A l’occasion, le S.G national du Syndi-TPC / Bénin, Dah Sogbè a distingué les tradipraticiens méritants de la commune, avant de rappeler la mission du syndicat. Celle, entre autres de veiller sur la religion endogène et ses pratiquants puis d’accompagner le gouvernement dans la lutte contre l’impunité et toutes intoxications à l’encontre de la religion traditionnelle.

Dah Sogbè, à la suite du député Nazaire Sado, a également dit ses gratitudes à l’endroit du gouvernement de Patrice Talon et les députés à l’Assemblée nationale, pour la valorisation  des valeurs culturelles et traditionnelles.

Plus intervenants ont salué les actions du gouvernement pour le retour au Bénin des biens culturels jadis sous responsabilité Française ainsi que la promotion du patrimoine culturel béninois auquel l’exécutif attache du prix, selon leurs propos.

3ème édition du festival “Les échos de Lobozounkpa”

Du 20 au 22 décembre 2019, l’espace culturel “Le Centre” a abrité le déroulement de la troisième édition du festival “Les échos de Lobozounkpa” dénommé “In Situ”. Au cœur de cette célébration, plusieurs activités de concerts, d’exposition, de performance et bien d’autres ont été programmés dans le but de mettre en lumière l’identité du Centre et de permettre à la population de cette localité de mieux se familiariser avec cet espace.

Les “Echos de Lobozounkpa” est un événement récréatif initié par Dominique Zinkpè, président d’honneur de l’espace “Le Centre”. Pour cette édition, “Le Centre” a abrité plusieurs activités de coopérations, de rencontres et d’échanges entre les responsables et les riverains. A cet effet, une exposition d’œuvre d’art a été faite. Dans la soirée du vendredi décembre 2019, plus de 200 personnes se sont réunis dans ce centre pour découvrir des différentes œuvres qu’ont proposés les artistes. Au total, il y a quatorze (14) artistes plasticiens et visuels qui ont exposé leurs œuvres. Il s’agit entre autres de Mahoussi Ahodoto, Jean-François Boclé, Meschac Gaba, Ahmed Hamidi, Doto Kuassi, Rigobert Mankou, Thais Di Marco, Yvon Ngassam, Prince Toffa, Mazoclet Toninfo, Sarah Trouche, Franck Zanfanhouede, Ponce Zannou et Sébastien Boko. Cette exposition collective propose des regards croisés autour de la notion “In Situ” (le milieu ou dans son milieu naturel).

De son côté, Ponce Zannou, artiste plasticien béninois, a proposé une œuvre sculpturale de 300x 152x 129 cm, réalisée dans l’année en cours. Cette œuvre est réalisée à partir de boitiers d’ordinateurs qu’il a récupérés dans son environnement. L’artiste offre au visiteur sa façon de faire l’architecture et d’envisager l’espace urbain qui nous entoure. Son œuvre est intitulée “Art’chitectic, Tour de vie”. « A partir de cette pièce, je pense donner sens à une autre forme d’architecture. J’ai donné cette forme par des objets informatiques dépiécés. J’ai remarqué qu’il y a du design autour de ces objets et avec ces derniers, j’ai constitué les parois de ma maison », a expliqué Ponce Zannou.

Dans le but de montrer l’importance des plantes, l’artiste Doto Kuassi a proposé une œuvre photographique intitulée “La connexion aux plantes”. A travers cette œuvre, l’artiste propose de « reconnecter » les riverains aux éléments naturels qui les entourent, c’est-à-dire les plantes ou arbres aux vertus thérapeutiques repérés sur différents sites de Lobozounkpa. Il a proposé aussi une vidéo, masque réalisé pour la performance. Cette exposition est ouverte, jusqu’au 25 janvier 2020, à tout le public béninois et d’ailleurs.

Dans ce même cadre, les “Frères Guèdèhounguè” ont donné une soirée de concert sur la grande cour dudit Centre. Cette soirée, pleine de couleur a permis aux uns et aux autres de se détendre avec la musique 100% béninois. En effet, les “Frères Guèdèhounguè  sont à la fois auteurs, compositeurs, chanteurs, danseurs et percussionnistes.