Nestlé Côte d’Ivoire réalise un bénéfice net de plus de 20 milliards FCFA

Nestlé Côte d’Ivoire, une filiale du groupe agroalimentaire suisse Nestlé a réalisé un bénéfice net de plus 20 milliards FCFA, a appris APA, mercredi, auprès de cette entreprise.

Nestlé Côte d’Ivoire a réalisé un bénéfice net de 20 899 537 493 FCFA correspondant à l’exercice clos le 31 décembre 2020.

 « Pour la première fois depuis une décennie, le bénéfice réalisé, permettra de distribuer des dividendes aux actionnaires à raison de 363 665 FCFA net par action» souligne un communiqué transmis à APA et rendant compte de l’assemblée générale ordinaire de Nestlé Côte d’Ivoire en présence du Conseil d’administration et des actionnaires le 04 juin dernier.

En raison de la pandémie de la Covid-19, cette assemblée générale ordinaire s’est tenue de façon virtuelle. « Conformément aux procédures légales, les actionnaires ont pu exercer leur droit de vote à travers une plateforme sur les textes de résolutions proposées par le Conseil d’administration », rapporte le texte.

Les activités en 2020 se sont déroulées dans un environnement social et économique relativement difficile, marqué par une crise sanitaire sans précèdent liée à la pandémie de la Covid-19.

« Grâce à la pertinence et à l’efficacité des mesures de redressement initiées par la direction pour juguler les effets de la crise sanitaire, les résultats commerciaux et financiers confirment une très bonne performance, montrant ainsi la capacité de résilience de Nestlé Côte d’Ivoire », poursuit le texte.

« Les différentes catégories de produits de l’entreprise ont connu une très bonne croissance grâce à une stratégie centrée sur le consommateur et l’innovation », se félicite Nestlé Côte d’Ivoire qui note par ailleurs que l’année 2020 a été résolument une année « verte » axée sur le développement durable.

Technologies: le 1er smartphone et ordinateur made in Côte d’Ivoire dévoilé

Le premier smartphone et ordinateur desktop made in Côte d’Ivoire, assemblés au Vitib, zone franche de la biotechnologie, ont été remis mardi au ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom.

Ces deux appareils ont été fabriqués dans une chaîne d’assemblage gérée par l’entreprise CERCO Côte d’Ivoire. L’unité de production, conçue en partenariat avec le Vitib, a une capacité de 4.000 unités par jour.

L’usine peut assembler tous types de matériels électroniques et informatiques, entre autres, les lampes LED, des ordinateurs portables, des smartphones, des caméras, des robots ou encore  des écrans.

« On l’a rêvé, ils l’ont réalisé », a déclaré le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, qui s’est dit « heureux et fier de cette belle innovation », avant d’ajouter qu’il les offrirait au chef de l’Etat.

Ce pas est un élan de la Côte d’Ivoire qui veut « être une vitrine de l’innovation technologique » et il montre que le sol ivoirien est un « vrai pays du digital », s’est félicité M. Roger Adom, se disant « persuadé » que le groupe va faire de belles choses.

Le directeur général du Vitib, Philippe Pango, a relevé que l’entreprise a certifié ses processus de fabrication auprès de Intel et Microsoft, ce qui augure la qualité des matériels produits; l’objectif étant de réaliser la vision du gouvernement: « un citoyen un ordinateur ».

Dr. Alain Capo Chichi, PDG du groupe, a indiqué que la première différence avec les autres smartphones est en termes de coût et accessibilité du fait que le citoyen peut demander des services en Baoulé ou en Malinké (Dioula), deux langues locales, et intégrer des applications.

Les gens peuvent avec des fonctionnalités « commander le téléphone à travers un système de reconnaissance vocal, de synthèse vocal (…) l’idée est que je commande mon téléphone et dans une super application,  je peux acheter un produit », a-t-il expliqué.

« On a créé ce qu’ on appelle un agent intelligent, et c’est l’une des premières fois que ça se fait dans le monde », a-t-il poursuivi, assurant ne pas avoir de doute que le groupe va « impacter positivement la sous-région et l’Afrique ».

Dans le cadre d’un accord de prêt avec Exim Bank de l’Inde, d’un montant de 20 millions de dollars USD, l’Etat de Côte d’Ivoire a financé et réalisé six projets technologiques, au nombre desquels figure une usine d’assemblage et de montage d’ordinateurs.

La mise en oeuvre de ce projet a été piloté par le Comité de pilotage de la Zone franche de la biotechnologie, des technologies de l’information et de la communication  (Zbtic), organe mis en place par arrêté conjoint des tutelles techniques et financières de Vitib.

L’inauguration de cette chaîne d’assemblage des matériels informatiques est prévue fin juillet 2021.

La géolocalisation des téléphones mobiles intégrée aux enquêtes judiciaires en Côte d’Ivoire

La géolocalisation des téléphones mobiles est intégrée aujourd’hui dans les enquêtes judiciaires en Côte d’Ivoire, où la police scientifique fait usage d’application pour détecter des traces technologiques.

La Côte d’Ivoire, en partenariat avec Deveryware, une structure franvais0 qui travaille principalement pour le service d’État de la République de France, dans le domaine de la sécurité publique.

Selon M. David Boisseau, présent à Abidjan pour le salon international de la sécurité et de la défense dénommé Shield Africa, cette structure coopère avec le ministère ivoirien de l’Intérieur au niveau de la police et de la gendarmerie.

« Notre principale action est la géolocalisation des téléphones mobiles à des fins judiciaires. En cas d’interpellation, cet outil permet de chercher des preuves permettant de mettre en évidence que la personne était bien là sur le lieu de l’infraction en ce moment-là », a-t-il dit. 

L’application permet en outre de montrer que « la personne était là à partir des photos qu’ elle a pu bien faire et une fois que le document est judiciairisé, ces données permettent aux autorités judiciaires, à travers des juges d’instruction d’aider à la résolution des enquêtes », a-t-il relevé. 

Cela, mentionnera-t-il, est possible à travers une analyse des données téléphoniques, mais aussi à travers un laboratoire ADN, où sur les scènes de crimes les traces de sang recueillies peuvent servir à apporter des preuves irréfutables d’un individu sur un lieu.

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, qui a sillonné les stands d’expositions sur la cyber sécurité, s’est félicité de ce que ce salon contribue à trouver et à développer une « solution africaine aux problèmes liés à la paix et à la sécurité ».

Shield Africa se veut un salon résolument engagé vers l’innovation technologique avec des solutions efficientes et adaptées aux pays africains. Le général Vagondo a salué ce carrefour des technologies de sécurité crée à Abidjan en 2013.

Covid-19: sit-in d’agents de la santé à Abidjan pour réclamer 14 mois de primes impayées

Plus de 100 agents de santé en Côte d’Ivoire ont observé mardi un sit-in au Cabinet du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, à Abidjan, pour réclamer 14 mois de primes Covid-19 impayées.

Avec des banderoles rouges sur le front, pour signaler leur mécontentement, ces agents de santé de diverses catégories, ont pris d’assaut le Cabinet du ministère pour revendiquer « 14 mois de primes Covid-19 impayées ».

Sur des pancartes tenues par des agents, l’on pouvait lire « Où est notre prime Covid-19 ? Qui a pris les primes affectées depuis avril 2020 aux médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers, sages-femmes et TSS (technicien supérieur de la santé) ? ». 

Dr Ziao Karna, porte-parole du mouvement, a indiqué à la presse que ce sit-in vise à protester contre le non-paiement des primes Covid-19 « depuis le 3 avril 2020, jusqu’aujourd’hui, et cela fait 14 mois que nous n’avons reçu aucune prime de la part du ministère ».

Le 31 juillet 2020, des démarches ont été menées auprès du Cabinet de M. Aka Aouélé, le ministre précédent qui « avait donné accord pour que ceux qui ont pris service depuis le 3 avril 2020 perçoivent leurs primes », a fait savoir Dr Ziao Karna.

Selon Dr Ziao Karna, ces négociations dirigées par son directeur de Cabinet ont abouti à « un prolongement budgétaire d’environ 4 milliards Fcfa qui a été fait par l’Etat de Côte d’Ivoire ». Ensuite, 3,5 milliards Fcfa ont été décaissés sur les 4 milliards.

Depuis février jusqu’aujourd’hui, « nous sommes dans la souffrance », pas de promesse tenue et « nous travaillons comme les autres agents de santé sur le terrain », a-t-il ajouté, précisant que 4.166 ayant-droits sont concernés (médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers…).

« Notre appel au nouveau ministre, Pierre Dimba, c’est de tout mettre en œuvre pour qu’ on puisse être payé les jours à venir pour résoudre notre problème, et qu’ il,puisse nous donner une date », a-t-il poursuivi, soutenant que c’est un « problème administratif ». 

Après la nomination du nouveau ministre de la Santé, toutes les démarches également entreprises ont été « vaines », a-t-il relevé. La pandémie de Covid-19 en Côte d’Ivoire aujourd’hui semble être maîtrisée

Le nombre de cas confirmés de Covid-19 en Côte d’Ivoire a atteint plus de 47.490 cas depuis l’apparition du premier cas le 11 mars 2020. A ce jour, le pays compte près de 200 cas actifs. 

Caoutchouc: la Côte d’Ivoire vise 100% de sa transformation primaire en 2025

La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc, qui capte 0,5% des 350 milliards de dollars de chiffres d’Affaires au niveau mondial dans la filière, vise 100% de sa transformation primaire en 2025.

« La Côte d’Ivoire veut doubler sa production de caoutchouc d’ici à 2025 et porter son taux de transformation primaire à 100%, tout en amplifiant radicalement celui de la transformation secondaire », a déclaré son Premier ministre, Patrick Achi, lors du 1er Sommet mondial virtuel sur le caoutchouc, abrité par Abidjan.

Le pays, dira-t-il, ne veut pas « rester dans cet éternel statut de producteur de base », qui comprend la plus grande part de pénibilité, mais voudrait accélérer la transformation pour créer davantage de valeurs ajoutées.

« Il nous faut agir sur deux fronts, d’une part, transformer la production locale pour conserver la valeur ajoutée, et d’autre part, améliorer l’intégration des produits dans les circuits internationaux » de façon durable, a-t-t-il ajouté. 

Il a relevé que la Côte d’Ivoire, premier producteur d’Afrique avec 950.000 tonnes en 2020, soit 80% de la production du continent, et quatrième mondial, affiche « une progression de trois places en trois ans, mais aussi de la force de son ambition nationale ».

Le Premier ministre ivoirien a fait observer que sur « un chiffre d’Affaires annuel de 350 milliards de dollars au niveau mondial dont la Côte d’Ivoire ne capte que 0,5%, alors qu’elle assure 7,5% de la production mondiale, c’est-à-dire un ratio de 1 à 15 ».

Au regard de l’économie du caoutchouc, il a soutenu que plus de 80% des flux financiers de la filière ne se trouvent pas dans la production, mais dans la transformation, c’est pourquoi la Côte d’Ivoire veut s’affirmer sur ce segment.

« Après des difficultés rencontrées ces trois dernières années, la filière hévéa doit rapidement retrouver son équilibre », a dit le ministre d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi.

« L’Etat vise la transformation de toute la production nationale grâce aux mesures d’accompagnement et la forte implication des acteurs de la première transformation locale », a-t-il souligné.

De ce fait, le gouvernement ivoirien s’est donné pour objectif de « soutenir l’usinage du caoutchouc naturel de 400.000 tonnes supplémentaires et d’améliorer d’ici à 2025 le revenu des producteurs », a-t-il poursuivi.

La filière hévéa en Côte d’Ivoire compte 150.000 producteurs, 40.000 saigneures et fait vivre 1,2 million de personnes.

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Plus de 560 000 candidats à l’assaut du CEPE en Côte d’Ivoire

Les examens scolaires à grand tirage ont démarré, mardi, en Côte d’Ivoire avec le Certificat d’étude primaire élémentaire (CEPE) qui mobilise pour cette session 2021 plus de 560 000 candidats sur l’ensemble du territoire national.

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné a lancé dans la matinée les épreuves écrites du CEPE à l’école primaire publique (EPP) de la Reviera Golf 1 dans la commune de Cocody, dans l’Est d’Abidjan avant de se rendre dans le Sud de la  capitale économique ivoirienne où elle a visité des centres de composition au Groupe scolaire Méa Kouadio de Marcory.

Cette année, c’est un total de 1 384 899 candidats qui  se soumettent à ces examens scolaires de grand tirage, notamment dans le primaire et le secondaire. Il s’agit pour le CEPE de 562 519 candidats, 509 609 candidats pour le BEPC et 312 771 pour le BAC. 

Au lancement officiel de ces examens le vendredi dernier, la ministre Mariatou Koné a indiqué que ces examens à grand tirage sont une bonne occasion pour jauger, au-delà des apprenants, l’ensemble des mécanismes de formation et d’évaluation. Et ce, à l’effet d’engager les réformes adéquates.

Côte d’Ivoire: célébration de la Journée africaine des frontières à Doropo

La Côte d’Ivoire commémore pour la deuxième fois la Journée africaine des frontières, mercredi et jeudi, dans la Sous-préfecture de Kalamon, située à 22 km de la ville de Doropo (Nord-Est).

Cette célébration officielle pilotée par la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), se déroulera autour du sous thème, «les villages frontaliers ivoiriens face aux défis sanitaires, éducatifs et sécuritaires ». La Côte d’Ivoire partage sa frontière nord avec le Burkina Faso et le Mali.

« Le choix de ce sous thème et de ce lieu traduit la ferme volonté du gouvernement d’inscrire la problématique de la gestion des frontières au cœur des axes essentiels du programme de développement socio-économique de la Côte d’Ivoire » a déclaré à cette occasion dans un message du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, également premier vice-président de la CNFCI.

L’édition 2021 de cette Journée africaine des frontières intervient dans un contexte marqué par la pandémie à Covid-19 et l’apparition aux frontières ivoiriennes de groupes violents pouvant mettre à mal la situation sécuritaire aux plans local et national.

Il s’agira au cours de cette commémoration d’informer et de sensibiliser les acteurs frontaliers, les responsables de l’administration et le grand public sur plusieurs thématiques en lien avec la gestion des frontières.

Cette célébration vise également à réaffirmer la présence de l’État auprès des populations frontalières et de faire la promotion de la coopération transfrontalière dans les espaces transfrontaliers afin d’y préserver et renforcer la coexistence pacifique entre les populations.

Les ministres africains en charge des questions de frontières ont adopté au cours de leur première conférence tenue le 7 juin 2007 à Addis-Abeba en Ethiopie, le « Programme-Frontières » de l’Union africaine (PFUA).

Dans le cadre de la mise en œuvre dudit programme, l’Union africaine a institué depuis  mars 2010 la Journée africaine des frontières, commémorée le 7 juin de chaque année.

Golf hôtel d’Abidjan: les agents suspendent leur grève pour les pourparlers

Les agents du Golf hôtel d’Abidjan (public) ayant entamé lundi une « grève illimitée » pour réclamer « huit mois d’arriérés de salaires », ont suspendu leur mouvement ce même jour, dans la soirée, pour laisser place aux négociations.

« On a suspendu parce qu’il y a le ministère qui a convoqué les deux parties (la direction et le syndicat) pour le mercredi (9 juin 2021), mais s’il n’y a pas de solutions ce mercredi, le jeudi matin on relance le mot d’ordre de grève », a dit à APA Guy-Marius Diedo, le délégué du personnel.  

M. Diedo a fait savoir « qu’il n’y a pas eu d’accord » ce lundi à l’issue des discussions entre la délégation du personnel et la direction générale au sein du réceptif hôtelier dirigé par un organe de gestion public.   

Avec des banderoles rouges arborées sur le front ou sur le poignet, les agents grévistes manifestaient lundi à l’entrée du réceptif hôtelier, pour exiger « huit mois de salaires » et des primes impayées.

M. Stéphane Nguessan Kouamé, délégué syndical de SYNTICI (Syndicat des travailleurs hôteliers de Côte d’Ivoire), a déclaré que l’objet principal de cette grève est que le personnel cumule « huit mois d’arriérés de salaires ».

D’abord, dira-t-il, « il y a la gratification de 2020 qui n’est pas encore payée » et les salaires des mois d’octobre, novembre et décembre 2020 puis de janvier, février, mars, avril et mai 2021 qui ne sont pas payés.

Selon M. Stéphane Nguessan Kouamé, la masse salariale mensuelle tourne « autour de 52 millions de Fcfa ». Et depuis près de deux ans et demi, la direction générale va « de promesses en promesses », ce qui a amené le syndicat à cette grève illimitée.

Le Golf hôtel, ouvert depuis 1978, a besoin à en croire M. Kouamé, d’une rénovation. Rebondissant sur l’état des lieux, M. Guy-Marius Diedo, délégué du personnel, estime que « l’hôtel, quoique vieillissant fonctionne ».

« L’hôtel à tous ses services en marche et toutes les structures sont en place, sauf qu’il y a un problème managérial qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’entrée à l’hôtel pour que les employés soient payés », a martelé M. Diedo.

La piscine, aujourd’hui, « est fermée pas pour des problèmes techniques, mais pour une question de volonté de la direction, alors que cette piscine a été rénovée sur fonds de l’hôtel suite à une perfusion du président (de la République) aux salaires des employés », a-t-il ajouté.

En outre l’espace de jeu du tennis « n’est plus sous la gestion de l’hôtel, il est géré par les vigiles et le DRH jette un coup d’œil pour voir comment les choses fonctionnent », a dit M. Diedo, ajoutant que « le bar sensé faire rentrer de l’argent est sous gestion privée et les employés de l’hôtel qui travaillent au bar ne sont pas rémunérés par ce gérant ».

La direction générale a « voulu tout mettre sur la Covid-19, sur le vieillissement de l’établissement », a-t-il poursuivi. M. Kouamé à renchéri mentionnant que l’hôtel qui comptait à l’ouverture 306 chambres dispose aujourd’hui de « 150 chambres vendables ».

Contactée, la direction générale n’a pas souhaité se prononcer sur cette situation. 

Fake news: l’Etat ivoirien dénonce 2 nouvelles vidéos incitant à la violence

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, dénonce deux nouvelles vidéos incitant à la violence contre des ressortissants de la sous-région, dans un communiqué.

Face à cette propagande teintée, le « gouvernement tient à rassurer sa ferme volonté de garantir la sécurité des personnes et leurs biens sur toute l’étendue du territoire national », indique le communiqué publié lundi.  

Il invite par conséquent « les populations à ne pas céder à de telles manipulations, à demeurer calmes et à continuer de vaquer librement à leurs occupations », souligne le texte.    

Après la diffusion d’une vidéo (fake news) qui a suscité le 19 mai 2021 des violences contre les membres de la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire, deux nouvelles vidéos ont été récemment postées sur les réseaux sociaux par « des individus mal intentionnés ». 

La première vidéo présente des exécutions de personnes commises par des individus qui seraient de nationalité nigérienne sur des présumés migrants maliens, guinéens et ivoiriens. 

Cependant, la seconde vidéo, elle, est une incitation à s’attaquer aux ressortissants burkinabè vivant sur le territoire ivoirien, mentionne le communiqué. 

Ces vidéos, de même que celle à l’origine des événements du 19 mai 2021, « véhiculent de fausses informations et images de nature à provoquer des conflits entre les Ivoiriens et les ressortissants des pays de la sous-région », fait observer le ministère ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité.  

L’ambassade du Niger en Côte d’Ivoire a démenti début juin 2021 la première vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux, attribuant à ses ressortissants une « scène horrible d’exécution » de personnes qui seraient des migrants maliens, guinéens et ivoiriens, dans un communiqué.   

L’église catholique soutient les états généraux de l’école ivoirienne

L’église catholique a exprimé, lundi, son soutien à l’organisation des états généraux de l’école ivoirienne.

L’annonce a été faite par l’archevêque d’Abidjan, le cardinal Jean Pierre Kutwa à l’issue d’une rencontre avec la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Professeur Mariatou Koné.

La ministre s’est rendue chez le cardinal pour non seulement l’informer officiellement de sa nouvelle mission, mais également solliciter des prières, des bénédictions et des conseils.

Les échanges ont en outre porté sur le partenariat entre le ministère et l’église catholique ainsi que sur les états généraux de l’école ivoirienne. 

A propose des états généraux de l’école ivoirienne, Professeur Mariatou Koné  a « sollicité le soutien de l’église catholique qui détient un pan important de l’enseignement confessionnel avec une grande expertise », rapporte une note d’information reçue à APA.

 « J’envisage organiser immédiatement des rencontres avec les entités qui peuvent contribuer par leurs idées et expériences et compétences à relever les défis de la mission qui m’est confiée, action axée sur les résultats », a-t-elle souligné.

« Nous devons tous ensemble faire de la Côte d’Ivoire une puissance éducative dans un climat de paix et de sérénité et de civisme dans nos écoles. J’ai foi en une école ivoirienne capable de produire des ressources humaines de qualité pour nous conduire au développement durable et à un mieux-être partagé », a poursuivi Mariatou Koné qui a obtenu le soutien de l’église catholique.

« Mes vives félicitations pour le portefeuille qu’on lui a confié. On le lui a confié parce qu’elle a fait un travail remarquable à la Solidarité. Maintenant je crois qu’elle est à son poste », a renchéri le cardinal Jean Pierre Kutwa, parlant de Mariatou Koné.

« L’école, c’est la vitrine du pays. Si l’école forme mal ses hommes, on aura un pays qui ne vaut rien et on a confiance parce qu’elle en a les capacités », a-t-il ajouté, relevant que « quand j’ai entendu ses premières paroles, annoncer les états généraux, j’ai dit voilà quelque chose de formidable ».

Selon lui, Mariatou Koné est « arrivée à l’heure H pour faire ce travail. Pour le faire, il y a certes ses qualités humaines mais elle a besoin surtout du soutien de Dieu ».

« Nous allons soutenir ces états généraux de l’école ivoirienne par ce qu’il est important de savoir d’où nous venons, ce que nous faisons et où nous allons », a promis le cardinal, estimant que « la science sans la foi n’est que ruine de l’âme ».

« (…) Avec toute l’expérience que nous avons, nous sommes décidés à apporter notre contribution, la plus grande et la plus sincère », a poursuivi le cardinal Jean Pierre Kutwa, relevant que «l’école est la prunelle de nos yeux, c’est la vitrine de notre pays ».

« Je suis heureux et fier que le Président de la République et son Premier Ministre lui confient ce domaine car elle le maîtrise. J’en suis convaincu. Elle réussira. Elle en a les capacités », a conclu l’archevêque d’Abidjan.

Des gents du Golf hôtel d’Abidjan en « grève illimitée » pour réclamer « 8 mois de salaires »

Plus d’une trentaine d’agents du Golf hôtel d’Abidjan ont manifesté lundi bruyamment devant le réceptif hôtelier, se disant être en « grève illimitée » pour réclamer « huit mois d’arriérés de salaires » et dénoncer un « problème managérial ».

Avec des banderoles rouges arborées sur le Front ou sur le poignet, les agents grévistes manifestaient lundi à l’entrée du réceptif hôtelier, pour exiger « huit mois de salaires » et des primes impayées. 

M. Stéphane Nguessan Kouamé, délégué syndical de SYNTICI (Syndicat des travailleurs hôteliers de Côte d’Ivoire), a déclaré que l’objet principal de cette grève est que le personnel cumule « huit mois d’arriérés de salaires ».

D’abord, dira-t-il, « il y a la gratification de 2020 qui n’est pas encore payée » et les salaires des mois d’octobre, novembre et décembre 2020 puis de janvier, février, mars, avril et mai 2021 qui ne sont pas payés.

Selon M. Stéphane Nguessan Kouamé, la masse salariale mensuelle tourne « autour de 52 millions de Fcfa ». Et depuis près de deux ans et demi, la direction générale va « de promesses en promesses », ce qui a amené le syndicat à cette grève illimitée.

Le Golf hôtel, ouvert depuis 1978, a besoin à en croire M. Kouamé, d’une rénovation. Rebondissant sur l’état des lieux, M. Guy-Marius Diedo, délégué du personnel, estime que « l’hôtel, quoique vieillissant fonctionne ».

« L’hôtel à tous ses services en marche et toutes les structures sont en place, sauf qu’il y a un problème managérial qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’entrée à l’hôtel pour que les employés soient payés », a martelé M. Diedo.

La piscine, aujourd’hui, « est fermée pas pour des problèmes techniques, mais pour une question de volonté de la direction, alors que cette piscine a été rénovée sur fonds de l’hôtel suite à une perfusion du président (de la République) aux salaires des employés », a-t-il ajouté.

En outre l’espace de jeu du tennis « n’est plus sous la gestion de l’hôtel, il est géré par les vigiles et le DRH jette un coup d’œil pour voir comment les choses fonctionnent », a dit M. Diedo, ajoutant que « le bar sensé faire rentrer de l’argent est sous gestion privée et les employés de l’hôtel qui travaillent au bar ne sont pas rémunérés par ce gérant ». 

La direction générale a « voulu tout mettre sur la Covid-19, sur le vieillissement de l’établissement », a-t-il poursuivi. M. Kouamé à renchéri mentionnant que l’hôtel qui comptait à l’ouverture 306 chambres dispose aujourd’hui de « 150 chambres vendables ».  

Contactée, la direction générale n’a pas souhaité se prononcer sur cette situation. Les dirigeants envisagent d’apaiser les employés, trouver une issue à la crise qui secoue l’établissement, avant de s’ouvrir à la presse.

Côte d’Ivoire: 20 milliards Fcfa de pertes liées à la cybercriminalité

La Côte d’Ivoire a enregistré ces « dix dernières années » des pertes liées à la cybercriminalité de l’ordre de 20 milliards Fcfa, a dit lundi le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom.

« Si on prend sur les dix dernières années, les montants touchés, atteignent les 20 milliards de Fcfa et c’est énorme », a indiqué M. Roger Adom à la presse, à l’issue de la cérémonie d’ouverture de l’édition 2021 de « The Cyber Africa Forum », tenue à Abidjan.   

M. Roger Adom, parrain de l’événement, a fait observer que tous les citoyens sont confrontés chaque jour au monde virtuel, que ce soit dans le monde rural que urbain, c’est pourquoi « il est nécessaire que nous soyons protégés », surtout les entreprises évoluant dans le cyberespace.   

Dans ce contexte, « l’Etat ivoirien fait en sorte que le numérique soit un secteur de confiance », a-t-il ajouté, évoquant un identifiant digital qui devrait être bientôt attribué pour toute personne vivant sur le sol ivoirien. 

M. Franck Kié, commissaire général du Cyber Africa Forum, a fait savoir dans un discours que « la cybercriminalité a coûté un total de 4 milliards de dollars à l’Afrique en 2020, et l’intérêt des cybercriminels pour le continent ne fera que croître ». 

De ce fait, la sensibilisation s’avère pour les États un enjeux de sécurité informatique. Des experts estiment que les dépenses mondiales en matière de cyber sécurité dépasseront 170,4 milliards US d’ici à 2022 et le nombre d’internautes en Afrique devrait atteindre « le milliard ». 

La numérisation croissante des échanges et des activités économiques ainsi que le développement de la menace cyber rendent plus urgent le besoin pour les pays Africains de se doter de personnels formés et compétents dans le domaine de la cyber sécurité. 

Dr Zouli Bonkoungou, commissaire chargé des Télécoms et des technologies de l’information de la Cedeao, représentant M. Jean-Claude Brou, a déclaré que l’organisation est engagée à assurer une intégration des processus de sécurisation digitale de la région.  

Le ministre des Postes, des télécommunications et de l’Économie numérique de la Guinée, Saïd Oumar, a relevé qu’il est important pour les politiques d’encourager les jeunes à innover dans le secteur, car « le numérique permettra le développement réel et structuré de l’Afrique ».

M. Roger Adom a reçu le Prix Hamed Bakayoko, l’ancien Premier ministre défunt de la Côte d’Ivoire, décerné par Cyber Africa Forum pour son « leadership » dans le secteur des télécommunications et de l’économie numérique. 

Internet: « arrivée prochaine de la 5 G » en Côte d’Ivoire (ministre)

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom annonce « l’arrivée prochaine de la 5 G », indiquant que le pays envisage de développer le haut débit fixe et mobile.

M. Roger Adom s’exprimait à l’occasion du Forum de la Tribune Afrique, organisé autour du thème : « Le rôle des institutions financières dans l’essor de l’économie numérique africaine ». 

Intervenant sur « Les défis liés à l’essor de l’économie numérique », M. Roger Adom a assuré que la Côte d’Ivoire s’attèle à « développer d’autres formes comme le haut débit fixe ou mobile avec l’arrivée prochaine de la 5G ».

 Se prononçant en outre sur le déficit énergétique que connaît le pays, il a fait observer que les réseaux mobiles sont également « affectés », ce qui implique que des millions de personnes et des services sont impactés. 

Le pays enregistre une transformation digitale d’envergure. Les services mobiles money « réalisent aujourd’hui près de 20 milliards de francs CFA de transactions journalières ». 

Pour lui, le secteur de l’économie numérique se présente comme un outil transversal et un véritable catalyseur de l’ensemble de l’économie. Dans cet élan, les pouvoirs publics ont formulé des stratégies nationales.

 « En Côte d’Ivoire, nous sommes dans la phase d’actualisation du schéma directeur qui date de 2012, pour en faire une véritable stratégie, qui assurera la transformation digitale du pays », a-t-il fait remarquer.

Cela intègre « les nouvelles problématiques comme la confiance numérique, l’identité numérique, la cybersécurité, ainsi que la 4ème révolution industrielle comme la 5G, le Big Data, le Cloud Computing, l’Intelligence Artificielle, etc ».

Pour les grands projets structurants, l’Etat fait appel au privé et à des bailleurs de fonds multilatéraux. Dans ce contexte, il a été engagé le projet RNHD (Réseau National Haut Débit) de 7 000 km avec un financement de l’Etat et de banques privées locales.

La Banque mondiale accompagne le PSNDEA, un projet stratégique important en relation avec le désenclavement des zones rurales par l’extension de la couverture des réseaux et de la connectivité.

Ce projet apporte des solutions digitales pour aider les populations à la commercialisation de leurs productions agricoles. Il couvre 10 régions et est financé pour un montant de 47 milliards FCFA par la banque mondiale.

L’économie numérique africaine pourrait peser 180 milliards de dollars d’ici 2025 et jusqu’à 712 milliards de dollars d’ici 2050 pour représenter 8,5% du PIB régional, selon un rapport conjoint de la Société financière internationale (SFI) et Google.

Ces chiffres seraient réalisables si le continent poursuit sa dynamique de connectivité et si les entreprises, tous secteurs confondus, arrivent à développer des projets prometteurs et transformateurs de l’économie en général.

L’accès au financement reste une des clefs de voûte d’un tel développement. Par ailleurs, la pandémie de Covid-19 a favorisé une accélération de la digitalisation dans plusieurs secteurs de l’économie.

Outre M. Roger Adom, ministre de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’innovation de la République de Côte d’Ivoire, a pris part à cette tribune, M. Philippe Wang, Vice-président exécutif de Huawei Northern Africa.

Mme     Florence Boupda, Manager, New Business, Financial Institutions Group, West & Central Africa ‎IFC, M. Jean-Michel Huet, Associé chez BearingPoint et Loukoumanou Waidi, Directeur général de BGFI Bank Gabon & Président de l’Association professionnelle des établissements de crédits du Gabon (APEC), ont aussi participé aux débats.

Entrepreneuriat ivoirien: « L’école de la seconde chance » bientôt instituée

Le ministre ivoirien de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Koffi N’Guessan, a annoncé samedi à Abidjan, « L’école de la seconde chance » en Côte d’Ivoire, un concept visant à créer des entrepreneurs.

Il s’agit de former à des métiers un stock de jeunes diplômés, ayant entre autres la licence, la maîtrise, même des doctorats ou le BTS et qui « malheureusement n’ont pas été formés au métier », a dit M. Koffi Nguessan.

Il s’exprimait lors de la cérémonie de clôture de l’édition 2021 de la conférence africaine de la société d’économétrie à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) d’Abidjan.

Selon le ministre ivoirien de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, ce concept vise à « mettre en place un dispositif pour les former au métier et à l’entrepreneuriat ». 

Le concept de « L’école de la seconde chance» va « prendre quelqu’un qui a une maîtrise d’histoire, de géographie et d’économie et qui a la passion pour la plomberie, le former comme entrepreneur plombier, entrepreneur électricien, de sorte qu’ avec son entreprise, il puisse avoir des marchés et recruter des jeunes qui ont le CAP », a développé M. Koffi N’Guessan.

Pour le ministre, « il faut utiliser ces jeunes qui sont impatients et qui recherchent des instruments de travail parce qu’ils n’ont pas été formés au métier. (Alors) L’école pour la deuxième chance va leur donner cette chance d’être formés au métier ». 

Avec ce savoir-faire et « l’accompagnement de la société, du ministère ou du gouvernement et avec des partenaires financiers », ils seront installés dans l’optique de « faire une place d’entrepreneurs pour notre pays et pour le continent africain », a-t-il souligné.  

Concernant le délai envisageable pour la mise en oeuvre, le ministre a laissé entendre que « tout dépend de la spécialité que l’intéressé ou le concerné cherche à avoir », avant d’ajouter « il est possible qu’on forme (par exemple) entre trois et six mois un excellent boulanger avec des partenaires ».

Toutefois, « tout dépend de la spécialisation que l’individu recherche », a-t-il dit. Car, il s’agit de donner une seconde chance à des jeunes qui ont eu des diplômes et qui ne peuvent pas avoir du travail facilement. Mais, l’avantage est que leur niveau d’étude leur permettra d’apprendre plus facilement et très rapidement.

M. Koffi Nguessan a aussi évoqué l’institution d’une « académie des talents », parce que ceux qui viennent à l’enseignement technique et à la formation professionnelle, ce sont des personnes qui n’ont pas réussi à l’enseignement général et le ministère veut inverser la tendance.   

Le projet va concerner « des jeunes qui sont doués à l’innovation technologique », et ce concept va leur offrir l’opportunité de « réaliser leur rêve en venant travailler tout en poursuivant leur formation », a-t-il relevé.

« L’académie va les recenser, leur donner la chance pour pouvoir réaliser leur rêve tout en poursuivant leur formation et donner la chance à un stock de jeunes » dans l’esprit de « recréer une nouvelle race d’entrepreneurs dans notre pays », a-t-il poursuivi. 

Cela sera construit en grande synergie avec le secteur privé, qui a des experts dans différentes branches, a-t-il renseigné au sujet du projet qui devrait former ces jeunes dans des secteurs porteurs d’emplois et à fort potentiel de développement du pays.

Tourisme ivoirien: 114 agents assermentés pour évaluer les offres du secteur

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a remis vendredi des insignes à 114 agents assermentés, constituant la seconde vague de ses collaborateurs chargés de l’évaluation de l’offre des réceptifs hôteliers, de restauration, du divertissement et du voyage.

Ces agents auront un rôle d’inspection et contrôle des établissements de tourisme. M. Siandou Fofana s’est dit optimisme quant au rebond de l’industrie touristique après le bémol de la crise de la Covid-19.

Il a remis à ces 114 agents assermentés leurs cartes officialisant leur mission. Ils arrivent dans un contexte où la Côte d’Ivoire accueille pour la première fois, les festivités officielles de la Journée mondiale du tourisme (JMT), le 27 septembre 2021. 

Leurs tâches devraient en outre permettre à la Côte d’Ivoire, qui abrite la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, d’avoir des réceptifs hôteliers aux standards internationaux avant cette compétition.  

« Mesdames et messieurs les agents assermentés, votre mission exige de vous, rigueur, abnégation, persévérance, responsabilité, intégrité, honnêteté, tolérance et probité », a déclaré M. Siandou Fofana. 

 Ces 114 agents assermentés rejoignent une première vague de 72. Le ministre les a invité à « s’approprier la déontologie du corps des agents assermentés  enseignée lors des sessions de formation » et à garder comme bréviaire et à l’esprit le serment sacramental qu’ils ont prêté devant le tribunal.

Au-delà de leurs compétences en matière de contrôle et d’inspection des établissements de tourisme (Hôtels, restaurants, night-clubs, agences de voyage,  etc.), ils ont la maîtrise des procédures pénales en matière de tourisme. 

Face aux événements d’envergure que la Côte d’Ivoire doit abriter, les mois à venir, le ministre a indiqué à l’Inspecteur général de son département, Georges Boka Bi, ainsi qu’à tous les agents, de s’ériger en des « acteurs opérationnels ». 

Pour accueillir la JMT et la CAN 2023, il importe d’avoir une offre touristique qui réponde aux standards internationaux en termes d’hébergement, de restauration. Le pays se prépare alors à disposer des offres touristiques de qualité, gage de la réussite de ces événements. 

Par ailleurs, le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a rassuré les opérateurs quant à l’accompagnement de l’Etat pour rebondir avec eux et atteindre la triple finalité visée par « Sublime Côte d’Ivoire », à savoir « favoriser le développement territorial hors-Abidjan, développer un moteur de croissance du PIB et démultiplier les recettes fiscales, et créer un réservoir d’emplois ».

La Côte d’Ivoire «recherche des investisseurs» pour renforcer son mix énergétique

La Côte d’Ivoire, qui fait face à un déficit d’électricité de plus de 200 mégawatts, «recherche des investisseurs» pour renforcer son mix énergétique, notamment avec les énergies renouvelables.

Cet appel a été lancé, vendredi, par le ministre de la Promotion de l’Investissement et du développement du secteur privé, Emmanuel Esmel Essis, à l’occasion d’un mini-forum économique ivoiro-français, tenu au siège du Patronat ivoirien, à Abidjan.    

« Au niveau énergétique, bien qu’autosuffisante en électricité, la Côte d’Ivoire attend réaliser des investissements dans le but d’accroître la capacité installée de 2.300 MW à 4.000 MW et de faire face aux besoins futurs de l’industrie », a dit M. Emmanuel Essis dans un discours.

Il a noté que « dans ce secteur, les opportunités existent dans les énergies renouvelables où l’Etat de Côte d’Ivoire recherche des investisseurs pour la construction et l’exploitation de mini-barrages hydroélectriques, de centrales solaires photovoltaïques et de centrales à biomasse ». 

« L’exploitation des réserves de pétrole et de gaz estimées respectivement à plus de 100 millions de barils et à 30 milliards de mètres cubes offre de réelles opportunités d’investissements dans l’exploration, la fourniture d’équipements, la production, le raffinage, le stockage, le transport et la distribution d’hydrocarbures », a-t-il ajouté.  

Ces ressources, notamment le gaz, nécessaires au fonctionnement des centrales thermiques, « fournissant environ le tiers de la production nationale d’électricité », a fait observer M. Essis face à des chefs d’entreprises françaises.  

Avec plus de 825 millions d’euros d’investissements privés directs agréés au CEPICI, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, de 2013 à 2020, la France se hisse au premier rang des pays pourvoyeurs d’IDE (Investissements directs étrangers) enregistrés par cette institution.

Côte d’Ivoire: citoyens et entreprises appelés à « adopter la pensée verte »

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a invité vendredi les citoyens, les collectivités et les entreprises à « adopter la pensée verte » afin de préserver l’environnement, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement.

« Citoyens de la Côte d’Ivoire, j’en appelle à l’adoption de la pensée verte les 5 juin de chaque année », marquant la Journée mondiale de l’environnement, a lancé M. Jean-Luc Assi, qui a lancé la « Quinzaine nationale de l’environnement et du développement durable (QNEDD 2021) ».

Il a en outre interpellé les citoyens, les collectivités, les entreprises et les agriculteurs sur « le sens de leur responsabilité dans la protection et la préservation de l’environnement ». Car, « c’est ensemble que nous pouvons donner vie à nos écosystèmes ».  

M. Assi a fait observer qu’aujourd’hui « en Côte d’Ivoire, les activités agricoles, les aménagements divers, l’urbanisation et l’exploitation forestière et minière limitent la biodiversité », au point que « le pays ne dispose qu’environ 3 millions d’hectares de forêts, près de 90 % de moins qu’au début des années 1960 ».   

Ce concept, soutiendra-il, « est en lien avec la restauration des écosystèmes et peut prendre de nombreuses formes, c’est-à-dire planter des arbres, verdir les villes, réaménager les jardins, changer les régimes alimentaires ou assainir les fleuves et les côtes ».  

Il a appelé à « un Ivoirien éco-citoyen dont les gestes les plus infirment préservant son environnement, restaurent son écosystème chaque jour partout où ils sont dégradés ». Une attitude en phase avec le thème de la journée : « Restaurer les écosystèmes ».    

Le slogan national, lui, est «Ensemble redonnons vie à la nature ». Pour renforcer ses actions de lutte contre la dégradation des écosystèmes, le pays s’est doté d’une brigade d’une cuvée de 650 commandos déployée sur le terrain le 6 août 2020 après une formation d’environ deux ans.

Le pays a également lancé le Projet approche de durabilité et de mise à l’échelle pour la transformation de la gestion, la restauration des paysages forestiers et la biodiversité en Côte d’Ivoire ; et a créé récemment un Parc national dénommé Mabi-Yaya.

Des représentants du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire ont pris part à cette Journée. Le message du secrétaire général de l’organisation porté, ressort que « d’après la science, ces 10 prochaines années sont notre chance ultime d’empêcher une catastrophe climatique, d’endiguer le flux de pollution et de mettre fin à l’extinction des espèces ».   

Chaque 5 juin se tient la Journée mondiale de l’environnement. Selon les Nations Unies, environ 4,7 millions d’hectares de forêts tropicales sont perdus par an dans le monde. En Afrique, l’écosystème fait l’objet de surexploitation, ce qui cause la dégradation du milieu naturel.  

Investissements: 250 filiales françaises installées en Côte d’Ivoire

Deux cent cinquante (250) filiales françaises sont installées en Côte d’Ivoire et 600 entreprises dirigées par des Français, a indiqué vendredi à Abidjan, le ministre français délégué au Commerce extérieur et à l’attractivité, Franck Riester.

A l’occasion d’un mini Forum économique ivoiro-français, tenu au siège du Patronat ivoirien à Abidjan, M. Riester a dans un discours, déclaré que « 250 filiales françaises sont installées en Côte d’Ivoire et 600 sont entreprises dirigées par des Français ».  

En dépit d’un partenariat commercial « très important » avec le pays « il faut qu’on aille plus loin, avec davantage d’échanges commerciaux, à commencer par davantage d’exportations ivoiriennes vers la France », a affirmé M. Riester.

Pour le ministre français délégué au Commerce extérieur et à l’attractivité, « ces échanges doivent être aussi nourris par davantage de valeurs ajoutées ici en Côte d’Ivoire ». La vision de Paris étant de continuer avec les chefs d’entreprises français de « bâtir » un tissu économique durable.

M. Riester, accompagné par une délégation de chefs d’entreprises françaises, a rappelé le Sommet France-Afrique de Montpellier, prévu du 7 au 9 octobre 2021, qui reposera sur la société civile avec une participation d’hommes d’Affaires importants.

Paris veut « bâtir cette refondation de notre relation, et bien sûr, qu’il y aura la volonté d’avoir un new deal financier pour que la gestion de la dette soit plus résiliente » avec davantage de financements pour les pays africains», a-t-il ajouté.

Le secteur privé ivoirien, dira le président du Patronat Jean-Marie Ackah, « est déjà en mouvement, depuis quelque temps, pour suggérer de nouveaux instruments et de nouveaux formats susceptibles d’augmenter substantiellement les flux de financement privé et les investissements français vers la Côte d’Ivoire et de soutenir le secteur privé ivoirien, moteur de la croissance du pays ».

« La France demeure un partenaire privilégié de la Côte d’Ivoire, le deuxième client de la France en Afrique Subsaharienne et le troisième fournisseur en Afrique Subsaharienne », a fait observer le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba.

Les échanges commerciaux entre ces deux pays, en 2020, se sont établis à « 1.200 milliards Fcfa, soit environ 8
% du volume d’échanges avec le reste du monde », a relevé M. Souleymane Diarrassouba, évoquant plusieurs axes d’amélioration possibles à l’effet d’augmenter ce volume d’échanges.

« La Côte d’Ivoire offre beaucoup d’opportunités d’investissements (…) au niveau des industries, des infrastructures socio-économiques et je pense qu’aujourd’hui, l’heure est de passer à l’action à l’effet qu’il y ait des exportations à valeurs ajoutées vers la France», a-t-il lancé.

Le ministre de la Promotion de l’Investissement et du développement du secteur privé, Emmanuel Esmel Essis, a relevé que les réformes entreprises en Côte d’Ivoire ont permis de bâtir une économie inclusive, créatrice de richesses et d’emplois pour les femmes et les jeunes.

Il a mentionné qu’elles ont eu un « impact significatif sur le niveau de vie des populations, corroboré par le revenu national par habitant qui a plus que doublé, passant, selon la Banque mondiale, de 1 120 dollars en 2011 à 2 290 dollars en 2019 ».

« Sur la même période, le taux de pauvreté a reculé, passant de 57% en 2011 à 35% en 2020 », a-t-il poursuivi, faisant remarquer « le signe de l’attractivité retrouvée de l’économie nationale avec une contribution des investissements au PIB qui est passée de 8,9% en 2016 à 20,5% en 2019 ».

Le CEPICI, le Guichet unique de l’investissement, porte d’entrée de l’investisseur en Côte d’Ivoire a agréé de « 2013 à 2019, plus de 7, 3 milliards d’euros d’investissements, soit 20% des investissements des sociétés privées en Côte d’Ivoire ».  

Pour l’année 2020, et malgré le ralentissement de l’économie mondiale du fait de la pandémie à Covid-19, le Fonds monétaire international situe le taux de croissance du PIB du pays à environ 1,8%. Pour l’année 2021, ce taux est projeté par la Banque Mondiale à 6,5%.

La Côte d’Ivoire accélère la dématérialisation de 300 procédures administratives

Le gouvernement ivoirien a décidé de donner un coup d’accélérateur au projet « e.démarche» qui vise à dématérialiser 300 procédures administratives.

Ce projet a été au centre d’une réunion interministérielle, jeudi à Abidjan, entre Dr Brice Kouassi, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Fonction publique et de la modernisation, chargé de la modernisation de l’administration avec le ministre Roger Adom en charge de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’Innovation.

Dr Brice Kouassi, a salué cette rencontre qui est une aubaine selon lui, pour faire avancer le projet « e.démarche» afin de faciliter les démarches administratives dont il connaît les enjeux pour les usagers, rapporte une note d’information reçue à APA, vendredi.

A la suite du Secrétaire d’Etat, le Ministre Roger Adom  s’est dit disposé à l’accompagner dans tous les projets de modernisation de l’administration ivoirienne.

En Côte d’Ivoire, soixante-six procédures administratives concernant la santé, l’éducation, le tourisme, l’agriculture, la justice et les eaux et forêts sont entièrement dématérialisées.

« Trente-six  procédures seront bientôt opérationnelles et les trente autres suivront, avec pour objectifs de faciliter et d’assainir la relation entre l’administration ivoirienne et ses usagers », explique la note.

L’Agence nationale du service universel des télécommunications (ANSUT) et la Société nationale de développement informatique (SNDI), sont les structures d’opérationnalisation de ce projet « e.démarche administrative ».

Côte d’Ivoire: 1 384 899 candidats en lice pour les examens scolaires

Pour la session 2021 des examens scolaires en Côte d’Ivoire, 1 384 899 candidats retenus, affronteront bientôt les différentes épreuves, notamment dans le primaire et le secondaire.

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a lancé vendredi officiellement les examens scolaires session 2021, en présence des acteurs du système éducatif, de chefs coutumiers, de guides religieux, de représentants de parents d’élèves et des forces de l’ordre.  

« Cette année, c’est un total de 1 384 899 candidats qui vont se soumettre à cette tradition scolaire. Il s’agit pour le CEPE de 562 519 de candidats, 509 609 candidats pour le BEPC et 312 771 pour le BAC », a précisé Mme Mariatou Koné.  

Elle a fait savoir que ces examens à grand tirage sont une bonne occasion pour jauger, au-delà des apprenants, l’ensemble des mécanismes de formation et d’évaluation. Et ce, à l’effet d’engager les réformes adéquates.

C’est pourquoi, lancera-t-elle aux enseignants, « nous n’avons aucun intérêt à biaiser les termes de cette session qui devrait servir, à travers des compositions et des délibérations transparentes et équitables, à nous faire prendre conscience de nos éventuelles insuffisances ».  

Elle a appelé les encadreurs et les gestionnaires de l’école à « veiller à l’intégrité de cet outil d’auto-évaluation que représentent les examens », en adoptant « une attitude responsable » afin de permettre aux candidats de composer « dans un climat assaini et exempt de tout dysfonctionnement ».

« L’école de qualité que nous appelons de tous nos vœux ne saurait éclore si nos examens de fins d’année ne sont pas marqués de ce sceau impérieux de la sincérité », a-t-elle dit, déplorant un « taux élevé de cas de fraude et de tricherie enregistré pendant les sections précédentes ».

« En plus de saper les fondements d’une évaluation rigoureuse, la propension à la fraude et aux méthodes déloyales fait une mauvaise publicité à notre système scolaire, pourtant nos diplômes doivent attester à l’internationale de leur fiabilité et de leur prestige », a poursuivi Mariatou Koné.

« Cette année, le mot d’ordre en vigueur sera la tolérance zéro. Tous ceux qui se rendront coupables d’actes indélicats subiront non seulement la rigueur de la loi mais s’exposent à des mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au bannissement du système éducatif », a prévenu la ministre.

La ministre de l’Education nationale a exhorté les surveillants, les correcteurs, les membres de jury à « aider » les enfants à donner le meilleur d’eux-mêmes dans un cadre adéquat où ils feront l’apprentissage de la saine compétition dont les seules valeurs sont le mérite et l’excellence.

Procès pro-Soro: Simon Soro se dit « otage » et membre d’aucun parti

Simon Soro, petit frère de l’ex-chef de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a déclaré jeudi être « otage » dans l’affaire de complot contre l’autorité de l’Etat impliquant son frère, clamant ne pas appartenir à un parti.

« Aujourd’hui, je me retrouve en prison parce qu’on suppose que Soro Guillaume veut faire un coup et son petit frère doit étre informé, je considère que je suis otage, je ne peux pas renier mon frère », a dit Simon Soro. 

Il a affirmé avoir « été arrêté en tant que citoyen américain », ajoutant « je ne suis pas dans un mouvement politique ».

« J’ai mal pour mon pays, je ne sais pas pourquoi les hommes politiques sont traqués pour ceux qu’ils n’ont pas fait », a-t-il lâché, indiquant avoir « changé de prison trois fois » sans savoir pourquoi il est là jusqu’à aujourd’hui. 

Le petit frère de Guillaume Soro a dit au juge que c’est Méïté Sindou, un proche collaborateur de son frère qui l’a appelé pour venir au siège du GPS pour lui dire qu’il souhaitait que tous ses petits frères viennent à l’aéroport.

Quant à Souleymane Kamaraté dit « Soul to Soul », le chef du protocole de Guillaume Soro, il a rapporté qu’ il « n’était pas au courant » que M. Soro avait des armes au siège du GPS. Ensuite, le commandant Jean-Baptiste ne lui en avait « jamais parlé ».

Poursuivant, Soul to Soul a déclaré « j’étais convaincu que M. Soro allait atterrir à Abidjan, c’est sur les réseaux sociaux que j’ai appris que l’avion n’a plus atterri », mais a été dérouté vers le Ghana.

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau qui juge cette affaire a renvoyé le procès pour le mercredi prochain.  

Près de 48 milliards FCFA de l’Allemagne à la Côte d’Ivoire en 2021

La République fédérale d’Allemagne annonce 72 910 000 d’euros, soit environ 48 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire en 2021, rapporte un communiqué transmis à APA, jeudi.

Cette annonce, a été faite pendant les négociations intergouvernementales sur la coopération au développement entre le gouvernement de la Côte d’Ivoire et celui de la République fédérale d’Allemagne qui se sont déroulées les 1er et 2 juin 2021 à Abidjan, Berlin et Bonn en format semi-virtuel.

Elle vient renforcer le partenariat pour encourager les réformes avec la Côte d’Ivoire et la coopération bilatérale de l’Allemagne dans le cadre de l’initiative du G20 « Compact with Africa ».

Selon le communiqué transmis à APA, avec ce montant, l’Allemagne contribue au Plan national du développement (PND) 2021-2025 pour une «Côte d’Ivoire solidaire». Ces fonds sont attribués en fonction des thèmes qui sous-tendront la Coopération allemande à partir de 2021.

Il s’agit notamment la  «formation et croissance durable pour des emplois de qualité », de la «responsabilité pour notre planète : climat et énergie» et de la «protection de nos bases existentielles : environnement et ressources naturelles ».

 De façon transversale, les questions de la «bonne gouvernance » ainsi que l’«évolution démographique et le planning familial » seront également abordées dans cette coopération.

Selon le communiqué, trois nouveaux projets sont concernés. Il s’agit de «énergie pour le développement durable de l’Est de la Côte d’Ivoire » à hauteur de 50 910 000,00 d’euros.

Ce projet prend en compte la construction de la centrale solaire de Sérébou, la modernisation de la téléconduite du réseau HTA, de l’extension et du renforcement des réseaux dans 15 villes des régions du Iffou (Daoukro), du Moronou (Bongouanou), de la Mé (Adzopé) et de l’Indénié-Djuablin (Abengourou).

Le deuxième projet est relatif à la formation professionnelle pour les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique  (ProFERE) avec un apport supplémentaire de 2.000.000,00 euros. Il mettra un focus sur l’apprentissage en ligne concernant la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, et le conseil en matière de politique climatique dans le secteur de l’énergie.

Enfin, le Programme de renforcement des structures centrales de gouvernance sera financé à hauteur de 20.000.000,00 d’euros.

La délégation de la Côte d’Ivoire était conduite par l’Ambassadeur Daouda Diabaté, Secrétaire général du ministère d’État, ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, tandis que celle de l’Allemagne était conduite par M. Lars Wilke, Directeur Afrique de l’Ouest du Ministère fédéral de la Coopération économique et du développement (BMZ), l’interlocuteur politique du gouvernement allemand pour tous les projets de Coopération financière et technique.

Côte d’Ivoire: trois médias en ligne interpellés sur la véracité de leurs écrits (Rapport)

L’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci), dans son rapport du mois de mai 2021, interpelle trois médias en ligne sur la véracité des faits dans leurs productions, à la suite d’un monitoring.

« Sur 15 médias monitorés entre le 1er et le 31 mai 2021, des manquements ont été relevés dans trois médias», indique le rapport de l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci).  

Selon l’observatoire, « ces manquements ont été enregistrés dans quatre articles». Ils portent sur la violation des articles 2 et 11 du code de déontologie du journaliste.  

L’article 2 du Code de déontologie du journaliste dispose de ne publier que les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies, tandis que l’article 11, lui, exhorte à ne jamais publier d’image sans s’être préalablement assuré qu’elle ne viole pas la présomption d’innocence.

Dans un article intitulé « Côte d’Ivoire : Man, retrouvé, le chauffeur meurtrier passe aux aveux », le premier site épinglé présente l’image du présumé suspect, qui selon les textes de la déontologie doit être toujours floutée». Car, tout individu est présumé innocent jusqu’à ce que la justice le déclare coupable.  

Le deuxième site affiche dans le titre d’un article « Coup de tonnerre : le président du Conseil constitutionnel gravement malade ». Le texte n’apportant pas la preuve, l’Omenci dénonce une violation de l’article 2 du code de déontologie du journaliste.

Quant au troisième site, il écrit dans le tire d’un factuel «Retour d’exil : Après une tractation avec le pouvoir, Anaky Kobena annonce son retour imminent en juin pour rejoindre le RHDP», une information « démentie par le service de communication de l’intéressé » dans un communiqué.  

Dans un deuxième papier intitulé « Coup de tonnerre/ Côte d’Ivoire : Le président du Conseil constitutionnel serait décédé d’un cancer »,  l’un des sites indexés martèle que M. « Koné Mamadou, président du Constitutionnel ivoirien, serait décédé des suites d’un cancer du pancréas ».  

L’Omenci qui dénonce à nouveau une violation de l’article 2 du code de déontologie du journaliste ivoirien, rappelle qu’il ne faut publier que les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies.

Pour le mois d’avril 2021, sur les 15 médias monitorés le comité de monitoring n’a relevé « aucun manquement». Des faits majeurs fréquemment observés chez certains médias en ligne, ne sont pas apparus dans les articles produits.  

L’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci) est un organe technique d’autorégulation du Réseau des professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI). Il est dirigé par un secrétaire exécutif, nommé par le président du REPPRELCI.

Cet observatoire a pour missions de faire le monitoring des médias numériques de Côte d’Ivoire, de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie ; de promouvoir la liberté de la presse et de contribuer à la labellisation des médias numériques.

En dépit de ces bréviaires, des manquements à la loi sur la presse et au code de déontologie sont constatés. Ce monitoring est initié par l’Omenci depuis 2018 pour exhorter les journalistes à plus de professionnalisme par le respect des règles du métier.

Ouverture à Abidjan de la conférence africaine de la société d’économétrie

L’édition 2021 de la conférence africaine de la société d’économétrie (AFES 2021) s’est ouverte, jeudi, à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) d’Abidjan.

Procédant à l’ouverture des travaux de cette conférence sur le thème, « Education et développement », Yéo Nahoua, Directeur de cabinet de la ministre ivoirienne du Plan et du développement a relevé la pertinence des différentes thématiques qui seront abordées au cours de ces assises.

« Ces thématiques correspondent bien aux défis que doivent relever les politiques publiques dans bien de pays », a expliqué M. Yéo qui représentait la ministre du Plan et du développement, Nialé Kaba.  

Des thématiques, telles que, «améliorer l’enseignement présecondaire en Afrique : principaux défis et solutions pour le développement du capital humain », «Politiques éducatives pour un succès durable» et  «Les performances de l’enseignement secondaire : cas expérimental du Ghana» sont au menu de cette conférence qui prendra fin le 05 juin prochain.  

« L’ENSEA est particulièrement heureuse d’abriter l’édition 2021 de la conférence africaine d’économétrie. Ces activités scientifiques majeures s’inscrivent parfaitement dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’ENSEA », a souligné auparavant, le directeur général de cette école,  Dr Kouadio Kouassi Hugues.

La conférence africaine de la société d’économétrie a pour but de promouvoir à travers le continent la culture de l’analyse économique basée sur des méthodes quantitatives de pointe fondées sur des théories statistiques et économétriques.

Elle offre un cadre unique de rassemblement de chercheurs et décideurs de toute l’Afrique et de l’occident, tout en favorisant une forte synergie entre chercheurs africains et leurs pairs d’outre-mer.

La société d’économétrie est une société internationale pour l’avancement de la théorie économique en relation avec la statistique et les mathématiques. C’est le plus grand forum mondial d’économistes incluant les universitaires de renommée mondiale en économie et disciplines connexes.

La conférence africaine de la société d’économétrie a été précédée par l’édition inaugurale de l’Université d’été africaine d’économétrie (ASSE) du 26 mai au 02 Juin 2021. Cette université d’été a réuni des étudiants, jeunes professeurs et professionnels de la recherche de diverses institutions africaines et étrangères.

A ce propos, Ismaël Mourifié, Professeur agrégée à l’Université de Toronto au Canada, a expliqué que «dans cette toute première école d’été africaine d’économie, nous avons un total de 60 participants, 32 sur place et 28 en ligne, tous originaires de 21 pays différents», se félicitant que «ce fut une école d’été incroyable». 

Lancement à Abidjan d’une campagne autour des « handicaps invisibles »

La 5e édition de la « Journée Handi Emploi », un salon pour l’emploi des personnes en situation d’handicap, a été lancée jeudi à Abidjan autour de la problématique des « handicaps invisibles ».

« Quand on parle d’handicap invisible, c’est le handicap qui n’est pas apparent » chez l’individu tels les drépanocytaires ou les personnes souffrant d’arthrose ou d’endométriose, a expliqué Mme Danièle Adahi, commissaire générale de la Journée Handi Emploi, face à la presse.   

Pour cette 5e édition, dira-t-elle, « nous intégrons les personnes en situation d’handicaps invisibles ». Et ce, en vue d’ouvrir le dialogue avec les employés pour renforcer la surveillance médicale, voire évaluer le coût de la prise en charge. 

La Journée de l’emploi pour les personnes en situation d’handicap a pour objectif principal de « sensibiliser et d’informer les entreprises ainsi que la population sur les procédures, l’utilité et l’enjeu même de l’insertion de ces personnes vulnérables dans les entreprises », a-t-elle noté. 

Le thème de campagne pour l’édition 2021 de la Journée Handi Emploi est « Les handicaps invisibles ».  Comme innovation, Libellule, le Cabinet de recrutement & Conseil en ressources humaines, promoteur de ce salon, a lancé une campagne digitale. 

« Depuis 2017, où a eu lieu la première édition, la Journée Handi Emploi a permis aux personnes en situation d’handicap d’intégrer facilement les entreprises », a fait savoir Mme Adahi, qui crée un site web IvoireHandicapTV.net pour donner plus de visibilité à cette cause.  

Elle a fait remarquer que « ce sont en majorité les grandes entreprises qui sont intéressées par la Journée Handi Emploi, mais à force de sensibilisation, les petites entreprises commencent à s’intéresser aussi à cette cible ». 

« La difficulté de l’insertion est liée à la méconnaissance du handicap du point de vue du travail, car, culturellement, lorsqu’on parle de handicap, on voit l’aspect social, on ne parle pas de handicap et de travail », a-t-elle relevé. 

« Les entreprises sont de plus en plus ouvertes à cette problématique et à ce jour, la Libellule a pu mettre au travail environ 300 personnes en situation d’handicap, mais entre 80 et 85% de ces personnes ont intégré les entreprises en stage », a poursuivi Mme Adahi. 

Aujourd’hui, se réjouit-elle, « les entreprises ivoiriennes optent pour l’intégration définitive de celles-ci et nous travaillons à leur formation, à faciliter leur intégration au sein des entreprises ». Ce combat, elle compte le faire adopter par le Patronat. 

Le psychologue du travail et coach personnel, Félicien Kouamé, indiqué que « plus de 80% des handicaps sont invisibles, or bien exploités, ces personnes pourraient être utiles à la société » et aux entreprises. 

Selon le médecin d’entreprise Dr Prince, « 12% de travailleurs ont le drépanocytose ». De ce fait, « l’impact socio-économique est grave », c’est pourquoi les entreprises doivent s’intéresser aux risques de santé.

Invité à la conférence de presse, Dieudonné Ouattara, le président de l’Association des sourdes et malentendants de Côte d’Ivoire, a soutenu que « les personnes sourdes ont des capacités », ajoutant « nous voulons contribuer au rayonnement de notre pays ». 

Cette édition qui sera célébrée officiellement le 10 juin 2021, réunira toutes les associations de personnes handicapées, les personnes en situation d’handicap en Côte d’Ivoire, et les personnes en situation d’handicap invisible.  

Côte d’Ivoire: 30.000 postes de fonctionnaires disponibles pour 300.000 candidats par an

La fonction publique ivoirienne dispose de 30.000 postes budgétaires pour 300.000 candidats chaque année, selon le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré.

« On a un peu plus de 200.000 fonctionnaires en Côte d’Ivoire. Et chaque année, ce sont 30.000 postes (budgétaires ouverts) à la fonction publique pour 300.000 candidats », a dit M. Mamadou Touré, lors d’un panel sur l’entrepreneuriat à l’Institut français d’Abidjan. 

Au niveau du secteur privé, le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, a fait observer que « l’on a aujourd’hui plus de 600.000 emplois » créés chaque année.   

Sur une population d’à peu près 26 millions d’habitants, en Côte d’Ivoire, près de 19 millions de personnes ont moins de 35 ans. Et selon une enquête faite par l’Uemoa, aujourd’hui, l’on a « près de 4 millions de jeunes Ivoiriens qui ne sont ni à l’école, ni au travail ».

Des statistiques montrent que dans le monde, 35% des jeunes en 2050 seront Africains. Sur le continent, chaque année, entre 10 et 12 millions de jeunes arrivent sur le marché du travail, or il n’existe que 3 millions d’emplois dans le secteur formel qui sont créés. 

De ce fait, l’Afrique fait face à un gap autour de 10 millions de talents pour qui il va falloir trouver des solutions. Sur le continent, « 70 à 80% des économies sont dans l’informel », une tendance qui devrait être inversée pour créer davantage de plus-values en termes d’imposition. 

Un autre défi reste la croissance. Avant la crise de Covid-19, les économies africaines avaient à peu près « une croissance moyenne de 4% et en 2020, on est vers -2% ». Les prévisions indiquent à contrario, autour de 2022, « un retour vers 3 à 4% et progressivement 5% ».  

La croissance avant l’avènement de la Covid-19 était fortement draînée par les dépenses publiques. Aujourd’hui, les pays africains, devront pour la croissance future mettre l’accent sur l’investissement et le secteur privé. 

L’entrepreneuriat s’impose de facto comme une solution essentielle pour résorber le chômage. Le constat, selon des experts, est que l’entrepreneuriat dans la majeur partie est « un entrepreneuriat de subsistance; il n’est pas encore un entrepreneuriat de transformation ».  

Le Programme national de développement (PND) de la Côte d’Ivoire sur la période 2021-2025 d’un montant de 110 milliards de dollars US, soit plus de 59.000 milliards de Fcfa, prévoit 5 millions de création d’emplois. 

Braquage d’un véhicule au Tribunal de Bouaké suivi de l’enlèvement d’un détenu

Un détenu a été extrait jeudi du bureau d’une juge, sous la menace d’armes à feu, au tribunal de première instance de Bouaké, la métropole du centre ivoirien où un véhicule a été braqué dans la foulée.

Le détenu nommé « Gnana Bi Rodrigue alias Euro Getheme a été extrait du bureau de madame la juge d’instruction, sous la menace des armes à feu, par deux de ses acolytes », indique une note de justice consultée par APA. 

Un véhicule, « braqué dans l’enceinte du Tribunal de première instance de Bouake, de Type Santafe et de  marque Hunday immatriculé 3910 FJ 01 »,  est activement recherché par les autorités judiciaires.

De couleur noire, le véhicule appartient à « Madame le juge d’instruction Mme Sonté Rosine épouse Koné », poursuit le texte, qui note que la direction prise par ces quidams reste « inconnue ».

Bagarre au Parlement de l’UA : le rêve brisé de l’unité africaine ?

Les scènes de chaos entre députés au Parlement panafricain cette semaine par plusieurs médias, ruine les espoirs d’intégration et d’unité continentale, et amène à penser que cette institution n’est qu’une alliance en papier.Le PAP dont le siège se trouve à Midrand en Afrique du Sud, a suspendu mardi, son vote pour désigner un nouveau président, après plusieurs jours de débat houleux et de mécontentement sur le système d’élection.

Le différend a opposé le groupe parlementaire d’Afrique australe à ceux d’Afrique de l’est et de d’Afrique de l’ouest, le premier refusant de procéder au vote à moins que le processus ne soit réformé pour instaurer une présidence tournante.

La liste des personnalités ayant dirigé le PAP est la suivante : Afrique de l’Est (Gertrude Mongella de Tanzanie qui a servi de 2004 à 2008) ; Afrique centrale (Idriss Ndele Moussa du Tchad, 2009-2012) ; Afrique de l’ouest (Bethel Nnaemeka Amadi du Nigeria, 2012-2015); Afrique centrale (Roger Nkodo Dang du Cameroun, 2015-mars 2021).

Le Chef Fortune Charumbira du Zimbabwe est actuellement le président par intérim, en attendant la désignation d’un véritable président pour l’institution parlementaire continentale.

La force du Président réside actuellement dans le nombre de voix obtenues par chaque candidat, et celui qui est choisi dirige le Bureau du PAP, responsable de la gestion et de l’administration du parlement continental.

Le Bureau est composé de quatre vice-présidents, dont l’ancienneté est déterminée par le nombre de voix obtenues.

Le mandat du Bureau actuel a expiré en mai et le groupe parlementaire d’Afrique de l’ouest et celui d’Afrique de l’est accusent Charumbira d’avoir profité de ce délai pour conserver le poste. Charumbira est le candidat du groupe d’Afrique australe.

L’Afrique de l’est a posé la candidature de Mathom Ayuel Aboug du Soudan du Sud, tandis que Haïdara Aïchata Cissé du Mali est la candidate de l’Afrique de l’ouest.

Le groupe d’Afrique australe conteste cependant l’éligibilité de Mme Cissé, citant la politique intérieure du Mali, un pays que l’UA a suspendu cette semaine, à la suite d’un coup d’Etat militaire à Bamako.

Le PAP a un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre des objectifs et principes inscrits dans l’Acte constitutif de l’UA, notamment en ce qui concerne la protection des droits de l’homme, la consolidation des institutions démocratiques, la vulgarisation et la promotion de la bonne gouvernance.

Ses objectifs incluent, entre autres, d’agir en tant qu’institution pour renforcer le sens de la solidarité et pour construire un destin commun entre les peuples d’Afrique, tout en facilitant la coopération entre les huit Communautés économiques régionales (CER) de l’Union africaine et leur parlement.

Le Parlement, qui est composé de cinq représentants de chacun des 55 Etats membres de l’UA, a, entre autres, le pouvoir d’examiner, de discuter ou d’exprimer un avis sur toute question, soit de sa propre initiative, soit à la demande de l’Assemblée des Chefs d’Etat de l’UA ou d’autres organes politiques.

Il a également le pouvoir d’œuvrer à l’harmonisation ou à la coordination des lois des Etats membres, ainsi que de promouvoir la coordination et l’harmonisation des politiques, mesures, programmes et activités des CER et des forums parlementaires d’Afrique.

Cependant, les événements de ces derniers jours soulèvent des questions sur la capacité du PAP à agir comme un phare pour canaliser les efforts d’unité et de cohésion continentales.

Ces bagarres au sein du PAP ont poussé de nombreux observateurs à remettre en question les idéaux d’une Afrique unie et d’une Communauté économique africaine réelle, qui sont tout à fait réalisables, si les gardiens eux-mêmes de cette institution pouvaient voir au-delà de leurs simples intérêts régionaux et nationaux.

An 60: Amadou Coulibaly se félicite de la « résilience » de l’AIP

Le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, s’est félicité mercredi de la « résilience » de l’Agence ivoirienne de presse (AIP, publique) dans l’écosystème des médias, à l’occasion des festivités de l’an 60 de ce premier média d’Etat de la Côte d’Ivoire.

« L’AIP a développé sa résilience parce qu’après 60 ans, (elle a) réussi à se maintenir dans l’écosystème des médias avec toutes les évolutions technologiques qu’ a connu ce milieu », a déclaré le ministre ivoirien de la Communication,  des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly. 

Pour lui, « passer aujourd’hui du télégramme à l’e-mail, et aux réseaux sociaux et les sites Internet, vous comprenez que cette agence a réussi à se maintenir et faire sa mue, et développer une certaine résilience ». 

« Nous souhaitons que l’AIP puisse continuer cette mue, qu’ elle puisse renforcer son réseau au niveau du pays tout entier afin de maintenir sa position de leader de l’information de proximité », a ajouté M. Amadou Coulibaly.

L’Agence de presse ivoirienne reste toutefois « le creuset vers lequel toutes les agences, tous les journaux et les médias se retournent pour pouvoir avoir l’information de proximité qui touche l’intérieur de la Côte d’Ivoire », a -t- il poursuivi.

Auparavant, la radio publique utilisait les dépêches de l’AIP, mais aujourd’hui, ce n’est pas le le cas. M. Amadou Coulibaly a pour sa part soutenu « une mutualisation des moyens, qui passe par une mutualisation des ressources humaines » en vue d’une efficacité des médias publics.

Dans l’élan de sa résilience, la direction générale a remis le 21 mai 2021 des matériels multimédia aux chefs des bureaux régionaux de l’AIP. Cette formation devrait leur permettre de produire désormais des dépêches et des vidéos pour le fil d’actualité de l’agence.

Avec l’augmentation des chaînes d’information en continu « il apparaît primordial pour l’agence de renforcer les capacités de ses journalistes à la pratique du reportage d’images et de vidéos grâce à l’acquisition de nouveaux outils dédiés », avait dit la directrice centrale de l’AIP, Oumou Barry.