Le séjour de Téné Birahima Ouattara au Mali sera-t-il fructueux ?

L’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet dernier sera une nouvelle fois évoquée jeudi 22 décembre à Bamako.Le Togo continue ses actions de rapprochement des positions ivoiro-maliennes. Selon Radio France Internationale (RFI), une délégation ivoirienne conduite par le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, est arrivée ce jeudi dans la capitale malienne pour discuter des modalités de libération des 46 soldats ivoiriens.

Ils sont arrêtés depuis cinq mois par Bamako qui les accuse d’être des « mercenaires » alors que les autorités ivoiriennes les présentent comme des éléments de soutien aux casques bleus onusiens présents au Mali, un pays du Sahel en proie à l’insécurité jihadiste depuis plus d’une décennie.

Médiateur dans cette affaire, le Togo sera représenté dans cette rencontre entre Abidjan et Bamako par son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey. Il fera tout pour éviter de nouvelles sanctions aux autorités maliennes, sommées récemment par le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, de libérer les soldats ivoiriens.

Lors de son dernier sommet tenu début décembre à Abuja, au Nigeria, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a notamment menacé de nouvelles représailles le Mali s’il ne libérait pas les soldats ivoiriens avant le début du nouvel an 2023. L’organisation régionale a déjà soumis Bamako en 2022 à un embargo de six mois après un désaccord sur la durée de la transition des autorités militaires.

Pour éviter cette situation, « la médiation togolaise pourrait proposer aux deux parties (le Mali et la Côte d’Ivoire) une reformulation d’un protocole d’accord dans le cadre de la libération des militaires ivoiriens », d’après RFI, faisant remarquer que « cette visite devrait surtout permettre aux officiels ivoiriens et maliens de se parler directement pour faire avancer le dossier. C’est ce qui a manqué, reconnait un haut fonctionnaire de Bamako ».

Lutte contre le jihadisme : deux options sur la table de la Cédéao

Les chefs d’état-major des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont pesé le pour et le contre d’une « opération cinétique » et de « missions d’appui et de soutien ».Comment bouter le terrorisme hors de l’Afrique de l’Ouest. Voilà la préoccupation des chefs d’état-major des armées des pays de cette partie du continent noir où agissent de nombreux groupes jihadistes. Les haut gradés militaires du Bénin, de Cabo Verde, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, du Libéria, du Niger, du Nigeria, de la Sierra Léone, du Sénégal et du Togo se sont réunis en Guinée Bissau, autour de leur homologue, pour donner corps aux instructions de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

La Commission de l’organisation régionale, au sortir de la 62ème Session ordinaire, tenue le 4 décembre dernier à Abuja (Nigeria), avait pour mission d’offrir un cadre d’échanges aux chefs d’état-major sur la question du jihadisme. Leur rencontre a finalement eu lieu le 19 décembre en Guinée Bissau. Mais les Officiers des Opérations (17 décembre) et les chefs des Services de renseignements (18 décembre) ont amorcé la réflexion.

Dans un communiqué, la Cédéao détaille les deux options discutées par les chefs d’état-major. La première, précise le document, « consiste en une projection de force pour des missions offensives de recherche et destruction, de protection des populations civiles, de sécurisation de sites et d’infrastructures critiques ». Cependant, tempèrent les militaires, elle « comporte des difficultés politiques (nécessité de l’acceptation par le pays hôte et sensibilité des opinions publiques), d’importantes contraintes financières et son efficacité opérationnelle à long terme n’est pas garantie au vu des expériences antérieures ». 

La seconde option porte sur des « missions d’appui et de soutien reposant sur la mise en œuvre de capacités critiques (renseignement, appui aérien, logistique, commandement et conseil, formation et entraînement) au profit des États membres affectés ». Les représentants du Burkina, du Mali et de la Guinée, sous sanctions de la Cédéao à cause de la prise du pouvoir par les armes, n’ont pas assisté à la réunion des chefs d’état-major. Des absences déplorées par les participants « compte tenu de l’impact du terrorisme dans (les deux premiers pays précités) et du fait qu’ils ont un rôle important à jouer dans la recherche de solutions durables ».

C’est pourquoi l’une des recommandations à l’endroit de la Commission de la Cédéao est de convier « tous les États membres de la Cédéao, y compris ceux sous sanctions, à toutes les discussions relatives aux questions sécuritaires ». Il y a également la mise en place d’un groupe de planification pour affiner les options et faire des propositions qui seront présentées au Comité pour validation, l’examen des initiatives en cours en matière de lutte contre le terrorisme et la capitalisation sur les bonnes pratiques, la prise en compte et le soutien des initiatives existantes entre les États membres qui ont prouvé leur efficacité, et le renforcement des capacités nationales afin de permettre à chaque État membre de faire face à sa responsabilité première d’assurer la sécurité sur son territoire.

En outre, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao avait décidé de la mise en place d’une force régionale qui pourrait intervenir partout dans la sous-région en cas de coup d’État. À ce sujet, les chefs d’état-major considèrent que la Force en attente de la Cédéao « constitue déjà un cadre opérationnel dédié à toutes les formes d’intervention.
Toutefois, la restauration de l’ordre constitutionnel requiert de lui en donner mandat et de lui fournir les capacités nécessaires ».

Aussi, ils soulignent que « cette intervention est complexe et sa mise en œuvre pourrait s’avérer difficile notamment lorsque la population et/ou une grande partie des Forces armées adhèrent au changement anticonstitutionnel dans le pays concerné ».

La rente viagère de Gbagbo sera payée avant fin 2022

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara avait demandé qu’il soit procédé au dégel du compte de l’ancien président ivoirien en vue du paiement de ses arriérés de rente viagère.« Cette rente viagère sera payée au cours de ce mois de décembre, avant la fin de l’année », a assuré ce mercredi 21 décembre 2022 le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres à la présidence de la République. 

Dans son adresse à la Nation le 6 août 2022, à la veille de la fête de l’indépendance du pays, le chef de l’Etat, à la suite de l’annonce de la grâce présidentielle accordée à l’ancien président Laurent Gbagbo, a décrété qu’il soit également procédé au dégel de son compte bancaire.

La décision de paiement de la rente viagère a été « élargie à tous les anciens chefs d’institutions qui n’avaient pas bénéficié (de ce droit) depuis la prise du décret du président Gbagbo en 2005 », a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly. 

« Dans le souci de renforcer davantage la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo, ancien président de la République. J’ai également procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères », avait déclaré M. Ouattara.

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, acquitté définitivement par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales ivoiriennes de 2010-2011, est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021. A la tête de son nouveau parti, le PPA-CI, il participe depuis lors à la vie politique du pays.

Afrique de l’Ouest : 56 mineurs victimes d’exploitation secourus

Quinze suspects sont arrêtés lors d’une opération contre la traite d’êtres humains et l’exploitation d’enfants ouest-africains.Une opération menée par INTERPOL du 5 au 12 décembre 2022 contre les groupes criminels responsables de la traite d’êtres humains et de l’exploitation d’enfants au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Togo a permis de secourir 90 victimes et d’arrêter 15 trafiquants présumés.

Parmi les personnes secourues lors de l’opération Priscas, du nom d’une petite fille secourue alors qu’elle travaillait dans une plantation de cacao, en 2015, durant l’opération Akoma d’INTERPOL, 56 sont des mineurs victimes d’exploitation sexuelle et de travail forcé dans des mines d’or, sur des marchés en plein air ou chez des particuliers, rapporte un communiqué reçu ce mercredi 21 décembre 2022.

« Pour qu’un suivi adéquat soit assuré, des services sociaux et des organisations non gouvernementales ont été désignés et intégrés dans le plan opérationnel de chaque pays. Les victimes ont ainsi été prises en charge afin d’être entendues et de recevoir un soutien à la suite de l’opération », poursuit le document.

Temps forts de l’opération

En Côte d’Ivoire, les autorités ont effectué plusieurs interventions et contrôles de véhicules sur des itinéraires majeurs de trafic. Lors d’un vaste coup de filet, l’un de ces contrôles a permis d’identifier un groupe de 35 victimes, dont 8 mineurs, accompagnées d’un homme connu pour présomption de traite d’êtres humains et de sa complice.

Soupçonnés depuis longtemps de gérer un réseau d’exploitation sexuelle comme une véritable entreprise, ces deux individus étaient recherchés à l’échelle nationale depuis deux ans. Ils espéraient se fondre au milieu des victimes, mais ont été arrêtés après que des policiers ont comparé les données de leurs documents d’identité avec celles du Système d’information policière d’Afrique de l’Ouest (SIPAO).

Au Burkina Faso, grâce à la définition de profils de véhicules, 10 mineurs ont été identifiés alors qu’ils se rendaient dans une mine d’or illégale, où on leur avait promis du travail. Les enfants, qui n’avaient aucun document d’identité, ont été pris en charge par les services sociaux et leur « employeur » a été arrêté.

S’agissant du Bénin, les autorités ont concentré leurs efforts sur le marché Dantokpa, à Cotonou, le plus grand marché en plein air d’Afrique de l’Ouest, où elles ont délivré quatre enfants du travail forcé.

Pour le cas du Togo, une ressortissante nigériane a été interceptée alors qu’elle se rendait au Mali en compagnie de cinq femmes, parmi lesquelles trois mineures. Les données de son téléphone ont montré que bien que ces femmes aient officiellement été recrutées pour un emploi dans un salon de coiffure, elles allaient travailler dans des clubs où elles seraient exploitées sexuellement. La Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) a été chargée de l’enquête.

Côte d’Ivoire : le SMIG fixé à 75.000 Fcfa (décret)

Un décret, annoncé à l’issue d’un Conseil des ministres, entérine le nouveau SMIG et fixe sa date de prise d’effet.Le Conseil des ministres a adopté ce mercredi 21 décembre 2022 un décret portant revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), le faisant progresser de 60.000 Fcfa à 75.000 Fcfa, soit une augmentation de 25%.  

Suite à l’appel du président de la République, Alassane Ouattara, à l’occasion de son discours à la Nation du 6 août 2022, invitant les acteurs du secteur privé à revaloriser le SMIG, les organisations patronales et les centrales syndicales se sont accordées pour augmenter le SMIG de 25%.

Le présent décret entérine cette décision des partenaires sociaux et fixe sa date d’entrée en vigueur à compter du 1er janvier 2023. Par ailleurs, les discussions sur les révisions des minimas catégoriels sont en cours et devraient s’achever le 31 mars 2023.

Le chef de l’Etat ivoirien a pris, en août, à l’occasion de la fête de l’indépendance, un décret portant revalorisation du salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat, ainsi que des retraités pour lutter contre la cherté de la vie et la poussée inflationniste créées par la crise russo-ukrainienne.   

M. Ouattara avait ensuite annoncé des discussions entre le gouvernement et le secteur privé afin de revaloriser le SMIG dans un contexte de conjoncture économique mondiale, demandant au Premier ministre d’échanger avec le secteur privé en vue d’une revalorisation du SMIG dans les prochains mois.

 

Côte d’Ivoire : campagne sur les lois liées à l’égalité du genre

Le ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant a, à l’occasion de cette campagne, lancé ce mardi 20 décembre 2022 un journal dénommé « Le Genre aujourd’hui ».La Côte d’Ivoire a adhéré à la plupart des conventions internationales et régionales en faveur de la promotion de l’égalité du genre. De nombreuses réformes légales ont été opérées dans l’optique d’assurer l’égalité de chances entre l’homme et la femme dans tous les domaines.

En vue de contribuer efficacement à la compréhension et à l’applicabilité de ces lois favorables à l’égalité de genre, le ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, a initié cette campagne de sensibilisation des populations sur le cadre juridique en lien avec l’égalité du genre.

Cette campagne nationale de communication et de sensibilisation de la population sur le cadre juridique en lien avec l’égalité du genre en Côte d’Ivoire vise à conduire les populations à un changement de mentalité afin de permettre l’égalité de chances et d’opportunités.

Au cours du lancement de la campagne sur le cadre juridique de l’égalité du genre, la ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré, et les partenaires au projet ont remis à des ONG le journal et les textes de lois sur le genre.  

Selon Mme Nassénéba Touré, la campagne a pour objectif de hisser les femmes à toutes les échelles de prise de décisions. La campagne se fera avec des dépliants qui compilent toutes les lois, un journal qui sera mis à disposition des populations et l’implication des communautés et des hommes.

La directrice du genre et de l’équité, Mme Florence Tanoh, a fait savoir que ce journal a été conçu pour que « le message sur le genre puisse être entendu véritablement » en vue de la réduction de l’inégalité entre les hommes et les femmes en matière de droit.

Ce journal vise également à « offrir des connaissances scientifiques sur l’approche du genre en Côte d’Ivoire, à dialoguer et à échanger sur ce dispositif (en vue de) l’adoption de valeurs permettant des comportements responsables en matière de genre », a-t-elle poursuivi.

Pour sensibiliser les populations sur l’égalité du genre en Côte d’Ivoire, le ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, à travers sa direction Genre et équité, mène cette campagne en collaboration avec l’ONG Care, le Canada et l’ambassade de l’Espagne en     Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire connaît des avancées notables en matière d’égalité de genre. La loi sur le foncier rural adoptée en août 2004 consacre le genre, avec l’accès et le contrôle de la terre à tout ivoirien sans restriction de sexe. En outre, la scolarisation est obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans.

Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam se fait enrôler sur la liste électorale

Le banquier franco-ivoirien, Tidjane Thiam, ancien directeur général de Crédit suisse et ancien ministre du Plan, affiche son appétence pour les joutes électorales en Côte d’Ivoire.Tidjane Thiam, qui séjourne à Abidjan depuis ce lundi 19 décembre 2022, s’est fait enrôler sur la liste électorale au Lycée Sainte Marie de Cocody, une commune huppée dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.  

Son arrivée a été relayée par la presse locale. Tidjane Thiam, un membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), la formation politique dirigée par Henri Konan Bédié, est soupçonné de vouloir briguer la magistrature suprême, mais il reste vague sur cette question.

Cette inscription sur la liste électorale était inattendue puisqu’elle intervient dans l’antre de la prorogation de l’opération d’enrôlement sur le listing électoral. Lancé le 19 novembre 2022, l’enrôlement sur le listing électoral prévu s’achever le 10 décembre, a été prorogé jusqu’au 20 décembre 2022.

Ancien ministre du Plan, en 1999, Tidjane Thiam a quitté la Côte d’Ivoire à la suite d’un coup d’Etat qui a renversé l’ancien président Henri Konan Bédié. Après 20 ans d’absence au pays, il a foulé le sol ivoirien le 8 août 2022.

Ce séjour sur les bords de la lagune Ebrié, le deuxième pour cette année 2022, a lieu dans un contexte de révision de la liste électorale. La Côte d’Ivoire connaîtra en 2023 des élections municipales et régionales, avant la tenue des élections présidentielles en 2025.

La Côte d’Ivoire renforce son plateau technique sanitaire

Des travaux de rénovation, d’équipement et de mise aux normes de centres de santé à travers le pays, viennent d’être engagés avec l’acquisition d’appareils de dernière génération.Med Afrique, filiale du groupe ivoirien Snedai, poursuit son programme de réhabilitation de centres de santé en Côte d’Ivoire avec la livraison d’imagerie par résonance magnétique de dernière génération, destinés aux Centres hospitaliers régionaux (CHR) de Yamoussoukro, Korhogo et Daloa.

Cette filiale vient de réceptionner trois appareils d’Imagerie par résonance magnétique (IRM) de dernière génération destinés aux Centres hospitaliers régionaux de Yamoussoukro (Centre), Korhogo (Nord) et Daloa (Ouest).

La livraison de ces équipements marque également le lancement de la deuxième phase des travaux de rénovation, d’équipement et mise aux normes de huit centres de santé, notamment trois Centres hospitaliers régionaux (CHR) et cinq Hôpitaux généraux en Côte d’Ivoire.

Des équipements de dernière génération constituent ostensiblement une avancée majeure pour l’imagerie biomédicale et les établissements sanitaires publics en Côte d’Ivoire. Le pays affiche ainsi son ambition de devenir un hub sanitaire de la sous-région ouest-africaine.

Pour ce faire, l’Etat a mis en œuvre depuis 2018 un programme sanitaire de près de 850 milliards de FCFA, prévoyant la réalisation de 20 hôpitaux et la réhabilitation de 22 autres, ainsi que la construction et la réhabilitation de centaines d’établissements sanitaires de premier contact.

A fin mars 2022, la filiale a réalisé la première phase de réhabilitation de sept centres de santé en Côte d’Ivoire, avec pour chacun d’eux, un point d’honneur porté à l’équipement en matériels médicaux et technologiques performants pour les services de médecine générale et de spécialisation.

Ces IRM, d’une puissance de 1,5 tesla viendront non seulement renforcer le plateau technique des centres de santé réhabilités, mais également permettront des avancées majeures dans le diagnostic, le pronostic, et le suivi thérapeutique de multiples pathologies de patients.

Ce programme de réhabilitation des centres de santé rentre dans une nouvelle phase. Grâce à la mobilisation de son personnel et l’engagement de ses partenaires financiers et techniques, les premières phases des réhabilitations, déjà réalisées, offrent un nouveau souffle de modernité dans le paysage sanitaire national, avec des structures de proximité qui répondent à tous les besoins de santé des populations.

La réception des IRM et leur acheminement dans les centres de santé de Yamoussoukro, Korhogo et Daloa ont été réalisés grâce au concours du Groupe Elsmed (spécialiste mondial de la fourniture, l’installation et la maintenance d’équipements biomédicaux de premier choix).

De plus, l’utilisation d’une IRM nécessitant des aptitudes et compétences particulières, le personnel médical a bénéficié entre juillet et août 2022 d’une série de formations médicales gratuites et certifiantes. Ces formations ont été, par ailleurs, assurées par la Société ivoirienne d’imagerie médicale (SIIM).

Pour M. Adama Soumahoro, directeur général de Med Afrique « c’est une immense fierté » pour sa structure de contribuer à l’amélioration du système sanitaire national en offrant des solutions ultramodernes pour la prise en charge médicale des couches les plus vulnérables.

L’acquisition des appareils d’Imagerie par résonance magnétique (IRM) vient « révolutionner le dispositif sanitaire public afin d’élever aux standards nos centres hospitaliers régionaux et réduire les déplacements des populations vers d’autres localités », a-t-il dit.

Elections locales ivoiriennes : le Rhdp fixe ses candidatures en janvier

Le Rhdp, le parti de Alassane Ouattara, met en place un mécanisme strict de désignation des candidats en interne pour les élections municipales et régionales de 2023.Le parti a organisé ce lundi 19 décembre 2022 une réunion d’information à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, à l’initiative du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), afin d’orienter les militants sur la démarche à tenir pour les élections à venir.

Le président du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Gilbert Koné Kafana, a au cours de cette réunion évoqué les raisons du processus de désignation et d’arbitrage des candidatures pour les élections municipales et régionales de 2023.   

Le processus de désignation des candidats du Rhdp et l’arbitrage ont été expliqués plus en détail par le porte-parole principal du Rhdp, Kobenan Kouassi Adjoumani, qui a fait savoir qu’une Commission centrale d’arbitrage et des commissions régionales sont instituées pour encadrer le processus.

La désignation des candidatures en interne est prévue s’étendre au plus tard le 23 janvier 2023, date de publication de la liste définitive des candidats Rhdp, selon le porte-parole principal du Rhdp, M. Kobenan Kouassi Adjoumani.

« Les élections locales à venir doivent confirmer l’ancrage territorial de notre grand parti. Elles doivent consolider le bilan remarquable du président de la République à la tête de notre beau pays », a déclaré le président du directoire.

Pour lui, l’importance de ces échéances commande au parti de se mettre en ordre de bataille en vue de les remporter. « Nous devons gagner pour que le Rhdp demeure un parti fort, solide pour la stabilité politique nécessaire à la poursuite du développement et la consolidation du progrès social et au maintien de la paix civile en Côte d’Ivoire », ajoutera Koné Kafana.

Il a soutenu par ailleurs que pour parvenir à cet objectif, le Rhdp doit être organisé, uni et discipliné. Il précisera que ces notions sont des valeurs clés du président Alassane Ouattara, le chef du Rhdp, pour la reconstruction du parti.

Cette attitude devra conduire, poursuivra-il, à éviter des candidatures indépendantes pour ces futures élections. Il conclura en disant que le processus de désignation et d’arbitrage des candidatures a pour but de préparer les municipales et les régionales de 2023 dans la sérénité, mais aussi la présidentielle de 2025.

Une exception dans le mode de désignation est faite pour les présidents de Conseils régionaux, les communes de Bouaké, Korhogo, Yamoussoukro et celles du District d’Abidjan. Ces derniers sont à la discrétion de la présidence du parti. A ce jour, le Rhdp revendique 23 conseils régionaux sur un total de 31 et 147 communes sur 201 que compte le pays.

Métro d’Abidjan : le financement « couvert et bouclé » (ministre)

La signature des conventions de financement a eu lieu ce lundi 19 décembre 2022 à Abidjan, d’une part entre le trésor français et la République de Côte d’Ivoire, et d’autre part entre un pool bancaire et l’Etat ivoirien.« Avec cette contribution financière, le financement du projet de construction de la ligne 1 du Métro d’Abidjan est désormais couvert et totalement bouclé », a déclaré le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, M. Adama Coulibaly.

La séance a enregistré également la signature de l’avenant 2 de la convention de concession qui marque l’entrée en vigueur de la convention et des démarrages effectifs des travaux après les phases préparatoires portant essentiellement sur la libération des emprises du projet.

M. Adama Coulibaly a salué le ministre français de l’Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, pour son « implication personnelle dans l’aboutissement de ce processus ».

« J’ai noté très récemment vos efforts supplémentaires pour augmenter la contribution de la France afin de couvrir la hausse du coût du projet lié à la révision des prix », a ajouté le ministre ivoirien de l’Economie et des finances.

Ce projet va doter la ville d’Abidjan d’un système de transport collectif ambitieux. La ligne 1 reliera les communes du Nord de la capitale économique ivoirienne aux quartiers économiques et à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. 

Il devrait contribuer à améliorer la mobilité et la fluidité du trafic urbain dans le District d’Abidjan en assurant le déplacement quotidien de plus de 50.000 passagers avec le passage d’un train toutes les deux minutes, transportant plus de 21.000 passagers par heure entre Anyama et Port-Bouët, dans les deux sens.

Cette signature de prêt consolide par ailleurs la place de la France comme premier bailleur bilatéral de la Côte d’Ivoire. Le projet met l’accent sur les technologies, l’éducation, la formation et l’emploi, ainsi que la sécurité.

 La sécurité, dira-t-il, est financée non seulement dans le cadre du contrat de désendettement et de développement d’un montant global de 2,9 milliards d’euros, mais aussi par le biais d’autres instruments dont les prêts souverains à hauteur de 1,5 milliard d’euros.  

Le volume des financements actifs comprenant ceux du Métro d’Abidjan et la subvention du Contrat de désendettement (C2D) s’élèvent à 4,2 milliards d’euros, soit 2.596 milliards de Fcfa, a relevé le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly. 

M. Bruno Le Maire a salué cette « étape décisive pour la réalisation du Métro d’Abidjan », avouant entendre « des critiques », mais il sait que « sont critiqués ceux qui font quelque chose ». Pour lui, « l’immense succès » de cette infrastructure devra montrer que le gouvernement est au service de la population.

Il a soutenu l’intérêt de ce métro par le fait que les grandes agglomérations dans le monde à l’instar d’Abidjan sont « invivables parce que trop de personnes circulent et il y a trop de congestions » notamment sur les principales artères pour se rendre d’un point à un autre. 

Le projet de la ligne 1 du Métro d’Abidjan a fait l’objet d’une convention de concession entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Société des Transports Abidjanais sur Rail (STAR). Il vise à Améliorer la mobilité, la fluidité du trafic urbain et la qualité de vie par le développement des transports en commun.

Aéroport d’Abidjan : démarrage des travaux d’extension

L’aéroport international d’Abidjan, l’un des plus performants de la région ouest-africaine, se positionne comme un hub du transport aérien et une référence internationale attractive à la pointe de la technologie.Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé ce lundi 19 décembre 2022 les travaux d’extension et de réhabilitation de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, en présence du ministre français de l’Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Lemaire.

L’aéroport d’Abidjan connaît une croissance continue du trafic. Avec près de 2,3 millions de passagers en 2019, dernière année de référence avant 2022, le pays veut atteindre 5 millions de passagers à travers cette phase d’extension et vise 8 millions après un autre programme.  

M. Bruno Lemaire s’est dit « heureux et fier de poser la première pierre des travaux qui vont donner à la réhabilitation et à l’extension de l’aéroport international d’Abidjan », déclarant que « c’est un projet stratégique qui va permettre à terme de doubler » le volume de voyageurs par an.

« C’est un grand projet en termes d’infrastructure, c’est aussi un projet économique et politique, car ce projet va placer la Côte d’Ivoire comme le hub principal international en Afrique de l’Ouest pour faire de la Côte d’Ivoire la plaque aérienne tournante », a-t-il ajouté.  

« Ce nouveau programme que nous lançons aujourd’hui, d’un coût prévisionnel de 330 milliards F CFA, permettra d’accroître la capacité d’accueil de l’aéroport d’Abidjan », a indiqué le ministre ivoirien des Transports Amadou Touré.  

Selon M. Amadou Koné ; il devrait permettre de faire passer le volume du trafic de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan de « deux millions de passagers par an à ce jour, à plus de cinq millions de passagers par an, au terme des travaux en 2026 ».

Par ce projet d’extension de l’aéroport d’Abidjan, le gouvernement ivoirien ambitionne de maintenir les acquis relatifs à la préservation de l’environnement et au renforcement de la sécurité et de la sûreté aériennes avec à la clé une maîtrise de la consommation d’électricité.

Il comprend la construction urgente de deux aérogares lagunaires, une sorte de terminaux avancés, l’un à Cocody dans l’Est d’Abidjan et le second à Port-Bouët pour décongestionner le Boulevard VGE et l’aérogare principale de l’Aéroport, donnant la possibilité aux voyageurs d’Abidjan Nord de remplir les formalités de voyages à Cocody et de traverser la lagune en bateaux pour embarquement, a-t-il dit.

« Nous continuerons à faire grandir la Compagnie nationale Air Côte d’Ivoire qui vient de conclure avec AIRBUS un contrat d’acquisition de gros porteurs en vue du lancement de vols longs courriers sur l’Europe et l’Amérique », a fait savoir M. Amadou Koné.

La Côte d’Ivoire inaugurera dans les prochains mois les aéroports de San-Pedro (Sud-ouest) et de Korhogo (Nord) dont les travaux sont achevés à plus de 80%, et lancera la réhabilitation de l’aéroport de Yamoussoukro ainsi que les travaux de mise en conformité OACI de l’aéroport de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, qui sera le deuxième aéroport international du pays.

L’Aéroport d’Abidjan a été certifié ACA 3+ en juin 2017 par le Conseil International des Aéroports pour quatre ans. Cette certification qui vise la neutralité carbone de l’aéroport a été reconduite jusqu’au 15 octobre 2024. L’aéroport d’Abidjan reste le seul aéroport africain à avoir cette certification ACA 3+.

Le gouvernement a engagé les gestionnaires successifs de l’aéroport d’Abidjan, depuis sa construction par le groupe Bouygues et son inauguration en 1951. Pour ce projet, il a porté son choix sur le groupe Bouygues, dont le patron Martin Bouygues était présent au lancement des travaux.

Uemoa : dynamique activité économique au troisième trimestre

Le Produit Intérieur Brut de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine a connu une progression de 5,7 % de juillet à août 2022.Malgré une conjoncture internationale marquée par un ralentissement de l’activité économique mondiale, l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) garde le cap. « Au sein de l’Uemoa, l’activité économique restée dynamique au troisième trimestre de l’année 2022, avec une progression de 5,7 % du PIB (Produit Intérieur Brut) sur un an, soit le même taux de croissance enregistré le trimestre précédent », a déclaré lundi à Dakar, le président du Conseil des ministres de l’organisation sous-régionale, Sani Yaya, également ministre de l’Économie et des Finances du Togo.

S’exprimant à l’occasion de la 4e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union au titre de l’année 2022, M. Yaya a indiqué que cette évolution a été portée par la hausse de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs de production. De même, a-t-il ajouté, la demande, la consommation finale et les investissements sont demeurés soutenus.

Partant de là, il a fait savoir qu’en dépit des impacts négatifs de l’environnement international, les résultats économiques enregistrés par les pays de l’Uemoa au cours du troisième trimestre 2022 […] sont encourageants.

Côte d’Ivoire : lancement d’un guichet unique des PME

Ce guichet se veut une holding comprenant deux entités, l’une chargée de l’encadrement technique en termes de formation des PME et l’autre qui se chargera de faciliter l’accès au financement des PME et des Très petites entreprises (TPE).Le Guichet unique de développement des PME (GUDE-PME) est l’opérateur unique au service des PME et des Très petites entreprises   qui contribuera à leur accompagnement et à l’optimisation de leur financement afin de créer une nouvelle dynamique économique en Côte d’Ivoire.

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, procédant au lancement du GUDE-PME, a déclaré que cette « structure sera l’allié de nos entrepreneurs pour apporter des réponses concrètes et innovantes à leurs enjeux de création, de financement et de croissance ».

L’ambition est de « faire d’eux les fers de lance d’une Côte d’Ivoire prospère et solidaire, où les emplois seront nombreux et les revenus croissants », a affirmé M. Patrick Achi, indiquant que le PME « assurent déjà plus de 50% de l’investissement total du pays ».

La mise en place du GUDE-PME est le fruit d’une réforme structurante en matière de formalisation des PME et de création d’emplois durables. Véritable porte d’entrée des entreprises, le GUDE-PME facilitera leur accompagnement et l’accès au financement.

Selon le directeur général du GUDE-PME, Yaya Ouattara, « plusieurs études ont démontré que l’accompagnement seul ne suffit pas à rendre une PME compétitive. Pour ce faire, le GUDE-PME va travailler avec les différents acteurs du secteur financier pour mettre en place des solutions et produits adaptés au financement des PME ».

M. Stéphane Aka-Anghui, directeur exécutif du Patronat ivoirien s’est réjoui de la mise en place de cet outil qui allie l’accompagnement et le financement. Un outil qui vient dans un écosystème où des acteurs publics ou d’acteurs privés interviennent sur l’accompagnement des PME ou sur leur financement.

« Les attentes fortes, c’est de voir comment est-ce que le GUDE-PME va interagir avec cet écosystème ; il est parfois question de coordination, de synergie et de complémentarité », a-t-il dit, ajoutant que parmi ces acteurs il y a la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien) qui compte en son sein près de 2.000 PME, soit 2/3 des membres de l’organisation.

Pour Mme Patricia Zoundi, présidente du Mouvement des Petites et moyennes entreprises (MPME) l’élément nouveau, « c’est qu’on nous met en place une holding qui va comprendre deux entités, l’une chargée de l’encadrement technique en terme de formation des PME et l’autre qui sera chargée du financement des PME ».  

La présidente du Mouvement des Petites et moyennes entreprises (MPME) a en outre salué ce dispositif, appelant toutefois à la pérennité des ressources qui vont être mises à la disposition de cette entité en vue d’un accompagnement et un financement durables.   

Les facteurs de blocage dans le financement des PME en Côte d’Ivoire sont notamment le manque de structuration et de capacité de garantie. Le GUDE-PME devrait permettre de résoudre ces questions avec l’accompagnement des PME dans leur structuration et la mise en place d’un fonds de garantie.  Cela devrait permettre aux banques de financer les dossiers des PME soumis par le GUDE-PME.

Le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a soutenu que « le secteur privé représente le moteur des changements des modes de production dans notre pays ».

Les statistiques indiquent que de 2016 à 2021, le secteur privé a contribué en moyenne à 4,7 points à la croissance dont le taux moyen global est de 6,2 points sur cette période. La part des marchés attribués aux PME est passée de 37,7% à fin décembre 2020 à 50,5% à décembre 2021, enregistrant une hausse de 12,8 points, montrant une nette progression du nombre de PME accédant aux marchés publics.

Il y a quelques années, le pays a créé Côte d’Ivoire PME et un fonds de garantie, mais le gouvernement et ses partenaires se sont rendus compte que ces structures ne travaillaient pas ensemble. Aujourd’hui, l’objectif est de créer une sorte de continuum pour les PME et les Très petites entreprises.

Le Plan national de développement (PND) 2021-2025 de la Côte d’Ivoire d’un montant de 59 000 milliards de FCFA, avec une contribution attendue du secteur privé de 75% ainsi que la Stratégie Côte d’Ivoire 2030.

Côte d’Ivoire : inauguration de l’Hôtel de ville de Boundiali

L’édifice, d’un coût d’investissement de plus de 780 millions de Fcfa, a été inauguré en présence de plusieurs autorités, dont le Premier ministre Patrick Achi.L’infrastructure, inaugurée ce samedi 17 décembre 2022, a coûté 784 millions de Fcfa et comprend un bâtiment administratif, deux salles de collecte, deux salles de cérémonie dont la salle de mariage baptisée Dominique Ouattara, ainsi que deux parkings.

La coupure du ruban de ce joyau architectural a mobilisé plusieurs hautes personnalités de la République, dont le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo. Cet hôtel communal fait la fierté de la ville de Boundiali (nord), la capitale de la Bagoué.  

La ministre Mariatou Koné, députée-maire de Boundiali a lors de son intervention à la faveur de la cérémonie d’inauguration de l’hôtel communal de la capitale de la Bagoué, salué les efforts du gouvernement de doter cette cité d’un hôtel de ville d’envergure.  

Pour la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation Mariatou Koné, si pour certains, le développement de Boundiali est de son fait, pour elle au contraire, « Boundiali ne bénéficie que des fruits de la croissance acquise sous la vision du président Alassane Ouattara ».  

Le chef du gouvernement de Côte d’Ivoire, Patrick Achi, lui, n’a pas manqué de la féliciter pour « ses efforts considérables tant sur le plan national que sur le plan local en vue du bien-être des populations ivoiriennes ».

Le président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) Paulin Claude Danho, le ministre des Sports, a salué le travail remarquable de sa collègue maire, Mariatou Koné, se félicitant de cet édifice multifonctionnel qui est « une belle flamme d’espérance qui vient illuminer la Bagoué ».

Le ministre d’Etat, ministre de la défense Téné Birahima Ouattara, et des chefs de mission diplomatique accrédités en Côte d’Ivoire étaient également présents. La cérémonie a enregistré par ailleurs la présence de 170 chefs de village, de canton et un public d’environ dix mille personnes.

Hévéa ivoirien : Charles Emmanuel Yacé nouveau président de l’APROMAC

Désigné par le collège des producteurs d’hévéa, il a été élu à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire et extraordinaire de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC).Bien qu’étant usinier, Charles Emmanuel Yacé, a été soutenu par le collège des producteurs. L’APROMAC regroupe en son sein deux collèges à savoir le collège des transformateurs (AUPCN) et le collège des producteurs (composé de la FPH-CI et des planteurs individuels).

M. Charles Emmanuel Yacé, seul candidat à la présidence du Conseil d’administration de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), à l’Assemblée générale élective organisée ce vendredi 16 décembre 2022 à Abidjan, succède à Eugène Kremien, également usinier.

Pour les producteurs, M. Yacé constitue « le candidat faisant le consensus et l’unanimité pour une filière en paix et engagée vers le développement ». La Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) a assuré accompagner le nouveau président de l’APROMAC dans sa gestion pour l’amélioration des conditions d’exercice de la profession de producteur de caoutchouc naturel.

Cette Assemblée générale élective intervient après de remous dans la filière. Avant sa tenue, le gouvernement ivoirien a réagi à la suite des demandes d’adhésion de l’ANAPHA-CI et l’APROCANCI au sein de l’APROMAC, l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière hévéa.

Selon la note du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable « la demande d’adhésion de l’ANAPHA-CI doit faire l’objet d’un examen diligent et d’une décision finale dans un délai maximum de trois mois ».

La note mentionne que « les Assemblées générales électives et extraordinaires fixées ce vendredi 16 décembre 2022 sont maintenues ». Toutefois, la clause d’ancienneté préalable à toute nouvelle adhésion devrait être « retirée le temps pour l’administration de réglementer la question par des textes appropriés ».

« Le Collège des producteurs devra convoquer dans les meilleurs délais une Assemblée générale pour acter la réintégration de l’APROCANCI conformément au protocole d’accord établi entre les parties concernées lors de la mise en place dudit Collège », poursuit le texte.

A la demande expresse du directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, une réunion s’est tenue ce mardi 13 décembre 2022 avec les différentes parties de la filière hévéa.

Dans sa requête, l’ANAPHA-CI se dit « fondée à revendiquer son adhésion à l’APROMAC au regard des dispositions de l’ordonnance relative aux Organisations interprofessionnelles agricoles (OIA), soutenant que les textes n’enferment pas la procédure d’adhésion dans un délai.

De son côté, l’APROCANCI a déclaré avoir été exclue de la gouvernance du Collège des planteurs dont elle était membre, mais aussi n’avoir reçu aucun financement pour ses activités. Les deux organisations s’étaient élevées contre la tenue le 16 décembre 2022 de l’Assemblée générale élective devant renouveler les instances de l’APROMAC.

Elles dénoncent notamment la clause modificative instaurant une ancienneté d’existence de trois ans à toute association sollicitant son adhésion au sein du Collège des producteurs. Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 14 décembre 2022, Issouf Camara, le secrétaire général de la Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) avait soutenu l’ancienneté de trois ans.

La FPHCI récuse notamment l’entrée dans le processus électoral en cours de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), créée selon elle par les dirigeants sortants de l’APROMAC pour ces joutes électorales.

L’ANAPHA-CI, créée le 6 mai 2022 et le 23 juin 2022, a déjà déposé son dossier de reconnaissance à l’APROMAC ». L’organisation qui revendique 31.000 producteurs en son sein, soit 18% des producteurs, la rendant éligible à l’OIA APROMAC, n’est pas encore membre de l’APROMAC.

Côte d’Ivoire : un projet de loi sur les start-ups en préparation

Le contenu de ce texte de loi a été évoqué par un conseiller technique du ministère de tutelle à l’occasion de la première édition du Salon des téléphones et applications mobiles dénommé « STAM ».« Nous avons un projet de texte de loi sur les start-ups qui va sortir bientôt », a annoncé Mme Florence Fadika, conseiller technique en charge de la conduite du changement et de l’innovation, représentant le ministre de la Communication et de l’économie numérique.

« Ce projet de loi, c’est pour confirmer les choix forts que le gouvernement a fait en termes d’accompagnement de cet écosystème. Il s’agit de définir ce qu’est une start-up, de décliner des mesures d’accompagnement qui vont aller avec les start-ups et tous les acteurs de cet écosystème », a-t-elle dit.

Selon le conseiller technique Florence Fadika, ce projet de loi vise notamment à promouvoir l’écosystème et faire en sorte que la Côte d’Ivoire utilise l’innovation au niveau de l’économie numérique pour devenir un « pays fort » dans la sous-région et en Afrique.

L’écosystème de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire, dira-t-elle, « est très actif et c’est un écosystème que nous suivons parce que nous comptons appuyer » les acteurs et « aider toutes les différentes couches de cet écosystème ».

Pour elle, « il ne faut laisser personne sur le banc de la route », c’est pourquoi le ministère de la Communication et de l’économie numérique suit cet environnement « parce qu’il est important que nous prenions les réalités du terrain, leur maturité » en vue d’un accompagnement efficient.

« Ce texte doit rester collé à la réalité et à la maturité de notre écosystème », a-t-elle insisté en marge de l’ouverture officielle du Salon des téléphones et des applications mobiles qui se tient les 16 et 17 décembre 2022 à Abidjan.

Le salon se veut « une tribune de promotion des outils, des technologies et des applications » dans l’industrie du mobile, a déclaré le commissaire exécutif de l’évènement, Arthur Assi, insinuant que cet espace met également en lumière les talents locaux qui se spécialisent dans ce secteur.

Le téléphone mobile permet d’effectuer une infinité d’opérations d’ordre scientifique, ludique, culturel, lucratif et de faire des recherches. Les smartphones et les tablettes numériques, accessibles à la majeure partie des populations, ont bouleversé les modes de vie.

Cet événement offre, par ailleurs, une perspective de réflexion sur l’avenir de l’industrie de la téléphonie mobile et de penser à une véritable transformation digitale africaine en tablant sur toutes les chaînes de valeur et la production des équipements.

L’ex-ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Félix Adom, a relevé que la monnaie numérique qui existe en Côte d’Ivoire depuis 2008 a, avec le mobile money, entraîné une augmentation de 20% des titulaires des comptes bancaires.

Lorsque les opérateurs de téléphonie ont lancé en 2007, en Côte d’Ivoire le mobile money, le taux de bancarisation dans le pays était de moins de 5%, mais aujourd’hui il a atteint les 34%, a fait observer M. Roger Félix Adom, un expert du secteur de la téléphonie.

La Côte d’Ivoire compte actuellement près de 46 millions de personnes abonnées à la téléphonie mobile, environ 24 millions de personnes connectées à Internet en mobilité et près de 26 millions de personnes qui utilisent le mobile money.

Le pays, en matière de télécommunication, occupe la 9e place en Afrique et la deuxième place en Afrique de l’Ouest. Le thème de cette première édition du STAM est « Impact social et économique des applications et des téléphones mobiles ».

Côte d’Ivoire : le parti de Gbagbo dénonce des actes du Rhdp

Le porte-parole du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Katinan Koné, a animé ce jeudi 15 décembre 2022 à Abidjan une conférence dans le cadre du 2e numéro de la « Tribune du PPA-CI ».A l’entame de ses propos, il a réagi sur la visite de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo dans la Région de la Mé (Sud) du 09 au 10 décembre 2022. Selon lui, cette « visite a tenu toute ses promesses en termes de mobilisation et de communion des populations de la Mé Nord avec leur hôte du jour ».

Il a dénoncé des violences verbales et physiques dans le cadre de cette visite qui a eu lieu à Adzopé, affirmant qu’elle « trouble manifestement la tranquillité de certains esprits gagnés par l’ivresse d’un pouvoir sans opposition ». M. Katinan Koné est revenu sur certains propos tenus dans le cadre de la visite, les jugeant « inacceptables dans une démocratie et dans la République ».

Le porte-parole du PPA-CI a évoqué le discours tenu par le ministre d’Etat Adjoumani Kobenan, porte-parole du RHDP (pouvoir), devant certains « chefs coutumiers de la région la Mé, le jour-même où la quasi-totalité des chefs de cette région recevaient, dans un enthousiasme des grands jours M. Gbagbo ».

« Devant ses invités du jour, le porte-parole du Rhdp s’est félicité de ce que les chefs de la région de la Mé aient refusé de participer à l’accueil du président (du PPA-CI) Laurent Gbagbo dans l’unique but de soutenir le Premier ministre Patrick Achi, leur fils », a dit M. Katinan.

Il s’est insurgé de ce que « cela est peu de chose pour le Rhdp qui a transformé la République en un patrimoine dont l’usufruit ne doit profiter qu’aux seuls membres du clan, ou alors à ceux qui auraient fait amende honorable auprès de l’administrateur du patrimoine afin de bénéficier de sa magnanimité ».

Le second discours, dira-t-il, « tout aussi menaçant et discourtois à l’endroit de l’ex-président Laurent Gbagbo, est venu du ministre Cissé Bacongo. Pour la circonstance, il a soigneusement choisi les mots pour étayer la conception que son régime a de la République et de la démocratie ».

« Pour être admis dans les cercles des citoyens suivant l’échelle des valeurs du RHDP (le parti au pouvoir), l’ex-président Laurent Gbagbo doit domestiquer et apprivoiser son discours. Sinon, il s’expose à une répétition de ce qui lui est arrivé », a-t-il poursuivi.

Selon Katinan, M. « Cissé Bacongo demande à M. Laurent Gbagbo de se rappeler comment il a perdu le pouvoir et comment il est parti hors du pays et comment il y est revenu. Or, il est constant que l’ex-président Laurent Gbagbo a gagné les élections en octobre 2010 ».

« Y-a-t’il meilleur témoignage que de distinguer les citoyens entre eux par une terminologie qui oppose les civilisés et les sauvages qui ont besoin d’être domestiqués ou apprivoisés », a-t-il ajouté, martelant que « c’est plutôt le RHDP qui n’a pas encore domestiqué sa conception du pouvoir pour la mettre en conformité avec les normes des valeurs républicaines qui ne trouvent la plénitude de leur sens que dans la démocratie ».

Côte d’Ivoire : Joseph Ebagnerin réélu SG de l’UGTCI

Seul candidat en lice, le secrétaire général sortant de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), a été réélu par acclamation, à l’issue du 9e Congrès ordinaire de la centrale syndicale.Ce 9e Congrès ordinaire de l’UGTCI se déroule du 14 au 16 décembre 2022, à la Bourse du travail de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, autour du thème « Syndicalisme de participation responsable, réalités et perspectives ».

Reconduit pour un mandat de cinq ans ce jeudi 15 décembre 2022, Joseph-Léon Ebagnerin a remercié les délégués syndicaux de lui avoir renouvelé leur confiance. Il a réitéré ses engagements à porter plus haut l’UGTCI et à mieux faire les choses pour le bien-être des travailleurs.

L’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire est l’une des plus anciennes centrales syndicales du pays. Ce congrès électif vient stabiliser l’organisation qui avait connu une crise de leadership au niveau des dirigeants, il y a quelques années. La clôture des travaux est prévue ce vendredi 16 décembre 2022.    

 

Pêche artisanale ivoirienne : vers un plan de gestion participatif

Un rapport sur ce projet a fait l’objet d’une session de restitution à l’intention de plus de 60 acteurs et actrices de la pêche artisanale à Sassandra, une cité balnéaire dans le Sud-ouest du pays.Ce rapport d’étude, présenté ce mercredi 07 décembre 2022, devrait servir de document de base à l’élaboration d’un « Plan local de gestion de la pêcherie aux sardinelles à Sassandra ». Ce plan se veut un outil précieux pour une gestion durable des ressources halieutiques.

La ville côtière de Sassandra a abrité du 06 au 10 décembre 2022, une mission de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Au menu de cette visite sur le terrain, s’est tenue la restitution d’un rapport sur une étude diagnostique de la pêcherie aux sardinelles.

Les participants ont également partagé les résultats des activités de recherche participative sur cette espèce. La pêche artisanale est un secteur dynamique et pourvoyeur de nombreux emplois à Sassandra, où les sardinelles constituent l’essentiel des prises de poissons.  

A Sassandra, il a été constaté que la sardinelle est à un niveau de capture incontrôlé et si cette situation perdure, le renouvellement du stock pourrait être impacté négativement et entraîner une baisse des captures.

Pour pallier cette situation, la FAO à travers son projet Initiative Pêches Côtières en Afrique de l’Ouest (IPC-AO) a élaboré un plan local de gestion participatif basé sur une étude diagnostique de l’état de la pêcherie, menée en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes du 30 septembre au 8 octobre 2022.

M. Mamadou Thiam, expert en économie et aménagement des pêches, et auteur du rapport recommande entre autres, le renforcement des capacités des acteurs sur la gestion durable des ressources halieutiques et la mise en place d’un organe de cogestion locale, dont l’organisation et le fonctionnement seront légalisés par un acte administratif.

Dans cet élan, M. Bruno Yao Kouassi, le préfet de la région du Gbôklé, dans le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire, a promis son soutien institutionnel pour l’élaboration et la mise en œuvre du plan de gestion participatif.

M. Thiam suggère également la surveillance et le contrôle des bateaux de pêche industrielle qui font souvent des incursions dans la zone réservée à la pêche artisanale et qui causent des dommages importants aux pêcheurs artisans.

Il a également préconisé l’accélération de la mise à disposition des textes d’application sur les tailles minimales de capture et sur le maillage des filets afin de disposer d’un cadre légal pour les contrôles.

Dans la même dynamique, les experts du Centre de recherches océanologiques ont assuré une formation pratique sur l’importance des tailles et de la relation taille/poids des sardinelles. Ils ont fait observer que plus il y a de poissons de grande taille dans les captures, plus la ressource est en phase d’être préservée durablement et les acteurs en tirent un bénéfice économique significatif.

En revanche, la capture de nombreux poissons de petite taille n’ayant pas atteint la taille de première maturité entraine la baisse des stocks sur le long terme.

M. Raymond Taha, le directeur régional du ministère des Ressources animales et halieutiques a souligné l’importance des sardinelles, qui selon lui forment plus de 80% des débarquements et font travailler des centaines de personnes à Sassandra.

Transformatrice, Florence Rabbé Atté qui exerce ce métier depuis plusieurs années, s’est félicitée de ces différentes formations ; et promet de sensibiliser sa communauté contre la surpêche de la sardinelle.

 

Côte d’Ivoire: Affi n’exclut pas une alliance avec le parti de Simone Gbagbo

Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan a reçu au siège de son parti l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des générations capables (MGC).« Mme Simone Ehivet Gbagbo est venue pour nous remercier de notre présence à l’occasion de l’Assemblée générale extraordinaire qui a porté sur les fonts baptismaux le MGC », son parti politique, a indiqué ce jeudi 15 décembre 2022 à la presse M. Affi N’Guessan.  

Le leader du FPI (opposition) a relevé qu’ils ont également échangé sur la situation nationale et sur les perspectives politiques, ajoutant qu’en tant que partis de la même mouvance idéologique ils ont évoqué ce qu’ils pouvaient « faire ensemble pour aider la Côte d’Ivoire à avancer ».  

Interrogé de savoir si pour les élections municipales et régionales de 2023 des alliances sont possibles entre le FPI et le MGC, il a répondu que « c’est une première rencontre, donc nous n’avons pas été aussi loin dans les échanges, mais ce sont des questions qui ne sont pas exclues ».

Mme Simone Gbagbo a expliqué être « dans une tournée de remerciement de tous ceux qui se sont déplacés et qui sont venus nous soutenir pendant la tenue de notre Assemblée générale extraordinaire » qui a consacré la naissance du MGC en août 2022.

« Nous avons été très touchés par le déplacement (du FPI), il a été très impressionnant et il était bon que nous venions les remercier. Nous sommes des partis politiques, il y a des échéances électorales qui s’annoncent, donc il est bon que les partis puissent discuter », a-t-elle laissé entendre.

Aujourd’hui, étant « la toute première visite, on n’est pas entré dans tous ces détails », a fait savoir Mme Gbagbo, faisant observer que leur « obédience politique étant la même, en tant que des partis de gauche, issus de la sociale démocratie, à ce niveau-là il est possible de bâtir quelque chose ensemble ».

Elle a insisté qu’ils ne sont pas encore arrivés au niveau d’un front uni, admettant que « les alliances politiques font partie des actes que les partis opposés et différents qui peuvent à un moment donné converger, posent mais c’est toujours le résultat d’une réflexion et d’une analyse ».

« Donnez-nous le temps de nous asseoir pour peser le pour et le contre afin d’arrêter quelque chose », a-t-elle poursuivi, rappelant avoir d’ailleurs contribué à la création du FPI « et donc si on est des partis ennemis, ça serait vraiment dommage ».

Pour elle, aujourd’hui, chacun devrait examiner pour voir s’il y a un chemin à emprunter ensemble ou s’il n’y a pas du tout de chemin à faire ensemble. Cette rencontre intervient à un moment où le FPI discute sur une possible alliance avec le Rhdp, le parti au pouvoir.

L’Etat ivoirien se prononce sur les différends dans la filière hévéa

Le gouvernement ivoirien réagit à la suite des demandes d’adhésion de l’ANAPHA-CI et l’APROCANCI au sein de l’APROMAC, l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière hévéa.Dans un courrier dont APA a reçu copie, ce mercredi 14 décembre 2022, le Commissaire du gouvernement auprès de l’APROMAC annonce les mesures prises par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, « après examen des différentes revendications » des parties.

Selon la note du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable « la demande d’adhésion de l’ANAPHA-CI doit faire l’objet d’un examen diligent et d’une décision finale dans un délai maximum de trois mois ».

La note mentionne que « les Assemblées générales électives et extraordinaires prévues le vendredi 16 décembre 2022 sont maintenues ». Toutefois, la clause d’ancienneté préalable à toute nouvelle adhésion devrait être « retirée le temps pour l’administration de réglementer la question par des textes appropriés ».

« Le Collège des producteurs devra convoquer dans les meilleurs délais une Assemblée générale pour acter la réintégration de l’APROCANCI conformément au protocole d’accord établi entre les parties concernées lors de la mise en place dudit Collège », poursuit le texte.

A la demande expresse du directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, une réunion s’est tenue ce mardi 13 décembre 2022 avec les différentes parties de la filière hévéa.

Dans sa requête, l’ANAPHA-CI se dit « fondée à revendiquer son adhésion à l’APROMAC au regard des dispositions de l’ordonnance relative aux Organisations interprofessionnelles agricoles (OIA), soutenant que les textes n’enferment pas la procédure d’adhésion dans un délai.

De son côté, l’APROCANCI a déclaré avoir été exclue de la gouvernance du Collège des planteurs dont elle était membre, mais aussi n’avoir reçu aucun financement pour ses activités. Les deux organisations s’étaient élevées contre la tenue le 16 décembre 2022 de l’Assemblée générale élective devant renouveler les instances de l’APROMAC.

Elles dénoncent notamment la clause modificative instaurant une ancienneté d’existence de trois ans à toute association sollicitant son adhésion au sein du Collège des producteurs. Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 14 décembre 2022, Issouf Camara, le secrétaire général de la Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) avait soutenu l’ancienneté de trois ans.

La FPHCI récuse l’entrée dans le processus électoral en cours de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), créée selon elle par les dirigeants sortants de l’APROMAC pour ces joutes électorales. Pour M. Camara, cela pourrait « fausser les calculs ». 

L’ANAPHA-CI a été « créée le 6 mai 2022 et le 23 juin 2022, cette association a déposé son dossier de reconnaissance déjà à l’APROMAC », a indiqué Issouf Camara, mettant en cause le fait que de la date de création à celle du dépôt du dossier, « en 47 jours, cette association a fait adhérer 31.000 producteurs en son sein, soit 18% des producteurs, donc éligible à l’OIA APROMAC ».

La filière hévéa, à l’instar de plusieurs autres filières, s’est dotée d’une Organisation Interprofessionnelle Agricole (OIA). Depuis l’année 2020, l’APROMAC a été officiellement reconnue comme étant l’OIA de la filière hévéa en Côte d’Ivoire.

L’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) regroupe en son sein deux collèges à savoir le collège des transformateurs (AUPCN) et le collège des producteurs (composé de la FPH-CI et des planteurs individuels).

Côte d’Ivoire : début du contrôle de l’affichage des prix

L’opération d’affichage des prix plafonnés de certains produits de grande consommation, lancée à quelques jours des fêtes de fin d’année, vise notamment les boutiques et les supérettes.Elle a été officiellement lancée ce mercredi 14 décembre 2022 par la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC, publique), Dr Ranie-Didice Bah-Koné, à Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan.

Les prix des denrées alimentaires connaissent une flambée en raison de la crise russo-ukrainienne. Pour contenir cette pression inflationniste, le gouvernement ivoirien a plafonné les prix de certains produits sur la période du 16 novembre 2022 au 15 février 2023.

Le plafonnement des prix concerne notamment l’huile de table raffinée, la viande de bœuf, la tomate concentrée, le riz, le sucre, le lait en poudre et les pâtes alimentaires. Les boutiques et les supérettes sont ciblées parce que la majorité d’entre elles n’affichent pas de prix.

Hévéa ivoirien : tension dans la filière à l’orée d’une AG élective

Les dirigeants sortants de l’APROMAC, l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière, sont accusés d’avoir créé une association, dont la candidature pourrait « fausser les calculs » lors de l’Assemblée générale élective prévue ce 16 décembre 2022.La Fédération des OPA des producteurs de la filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) récuse notamment l’entrée dans le processus électoral de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), créée selon elle par les dirigeants sortants de l’APROMAC pour ces joutes électorales.

L’ANAPHA-CI a été « créée le 6 mai 2022 et le 23 juin 2022, cette association a déposé son dossier de reconnaissance déjà à l’APROMAC », a dit M. Issouf Camara, secrétaire général de la FPHCI, ajoutant que de la date de création à celle du dépôt de dossier, « en 47 jours, cette association a fait adhérer 31.000 producteurs en son sein, soit 18% des producteurs, donc éligible à l’OIA APROMAC ».

« Même le ministère de l’Agriculture, au temps du ministre Mamadou Sangafowa, malgré les campagnes sur le terrain, nous n’avons pas dépassé les 11.000 producteurs (en termes de recensement) », a fait remarquer M. Issouf Camara, estimant que cela pose un « problème d’éthique », lors d’une conférence de presse ce mercredi 14 décembre 2022.

M. Issouf Camara, le secrétaire général de la FPHCI, a ensuite fait observer que le mandat en cours des dirigeants actuels devrait s’achever le 26 juin 2022, mais déjà le 23 juin 2022 l’ANAPHA-CI a déposé son dossier de reconnaissance et « demande à être membre à part entière de l’APROMAC ».

Suite au dépôt, un accusé de réception a été remis à l’ANAPHA-CI le 11 juillet 2022 en vue d‘être membre de l’APROMAC. Pour M. Camara, on ne peut pas empêcher des personnes de mettre en place une association, toutefois leurs desseins ne doivent pas ignorer les problèmes de la filière hévéicole.  

« Ce sont les Techniciens du développement hévéicoles (TDH), agents de l’APROMAC sous la responsabilité de M. Konan Albert qui sont le relais de cette nouvelle association », a affirmé M. Camara, faisant savoir que « ce sont les TDH qui ont commencé à faire les enrôlements des planteurs ».

M. François Nogbou, le président du Syndicat national des planteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (SYNAPHECI), a soutenu que c’est M. Eugène Kremien, le président sortant de l’APROMAC qui a « monté l’ANAPHA-CI de toute pièce ». Le président sortant a laissé entendre depuis qu’il ne compte pas rempiler.  

M. Issouf Camara a révélé que ce mardi 15 décembre 2022, à la veille de cette conférence de presse, le président sortant M. Eugène Kremien a demandé au ministère de tutelle, lors d’une rencontre, que « l’autorité de régulation prenne le contrôle de l’APROMAC ». 

Pour le secrétaire général de la FPHCI, Issouf Camara, « la filière hévéa toute entière vient d’échapper à un attentat perpétré par Kremien et son (organisation) ANAPHACI et nous pensons que l’Etat de Côte d’Ivoire ne va pas suivre » cette démarche.

La filière hévéa, à l’instar de plusieurs autres filières, s’est dotée d’une Organisation Interprofessionnelle Agricole (OIA). Depuis l’année 2020, l’APROMAC a été officiellement reconnue comme étant l’OIA de la filière hévéa en Côte d’Ivoire, premier producteur africain. 

L’APROMAC regroupe en son sein deux collèges à savoir le collège des transformateurs (AUPCN) et le collège des producteurs (composé de la FPH-CI et des planteurs individuels). M. Camara a assuré que « l’Assemblée générale va se tenir dans les normes » selon la décision de deux collèges.

L’ANAPH.A-CI a cinq membres fondateurs qui forment le Bureau Exécutif de l’Association. L’organisation est présidée, selon une note explicative de l’objet, par M. Léonce Obrou Aka, avec un vice-président M. Alexis Mossou Kadjo. L’objectif de la nouvelle association qui n’est pas encore membre de l’APROMAC, est de veiller au bien être des planteurs d’hévéa. 

Le secteur de l’hévéa en Côte d’Ivoire a rapporté en 2021 environ 850 milliards de Fcfa, Le pays qui envisage de rester leader africain de la production d’hévéa vise le 3e rang mondial, avec une production en passant de 1,100 million de tonnes par an à 1,5 million de tonnes par an.

« L’Afrique a peu contribué au changement climatique » (Blinken)

L’administration Biden propose de « travailler ensemble » avec l’Afrique pour relever les défis liés au changement climatique.Ce mardi 13 décembre, au premier jour du forum Etats-Unis – Afrique, à Washington, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré quelques dirigeants du continent noir pour discuter de « la conservation, l’adaptation au climat et la transition énergétique ».

Face aux présidents de la République démocratie que Congo (RDC), des Seychelles, de la Zambie, du Nigeria et du Gabon, le chef de la diplomatie américaine s’est exprimé sur « l’attention qui doit être portée sur l’Afrique » en raison de « l’urgence croissante de la crise climatique ». « Comme nous le savons, 17 des 20 pays les plus vulnérables au climat dans le monde se trouvent sur le continent africain », a-t-il rappelé, soulignant que « 18 millions de personnes ont été confrontées à la faim pendant quatre années consécutives dans la corne de l’Afrique ».

Selon le secrétaire d’État américain, « la communauté de tout le continent ressentent l’impact du changement climatique », ajoutant que « de violentes tempêtes se sont abattues sur l’Afrique australe », alors que « la hausse des températures attise les incendies de forêt en Afrique du nord ». À cela s’ajoute « la montée des eaux » qui « menace les vies et les moyens de subsistance des nations insulaires, tandis que les phénomènes météorologiques extrêmes en Afrique centrale aggravent les crises alimentaires déjà existantes et alimentent les tensions qui nourrissent et alimentent les conflits violents ».

« Agir ensemble »

M. Blinken reconnaît que « les nations africaines ont relativement peu contribué à cette crise, mais qu’elles en subissent les conséquences de manière disproportionnée ». À ce titre, il juge « injuste et irréaliste de leur demander de tourner le dos au développement et aux opportunités économiques au nom d’une transition énergétique propre, de leur demander en fait de renoncer à ce que beaucoup d’entre nous ont fait dans le passé pour développer nos pays et nos économies ».

« C’est pourquoi, propose-t-il, nous pensons que le meilleur moyen de faire face à la crise climatique est de travailler ensemble ». La première piste de solution consiste à s’associer « pour préserver les écosystèmes ».

Dans ce sens, M. Blinken rappelle que « pour soutenir la gestion durable de la forêt tropicale du bassin du Congo, nous avons investi plus de 600 millions de dollars dans le Programme pour l’environnement en Afrique centrale, qui réunit le gouvernement américain et des ONG africaines et américaines ». Estimant que les « océans sont également un élément clé de cette lutte », il explique que c’est pour cette raison que les Etats-Unis ont lancé un programme « pour encourager les pays à s’engager à protéger au moins 30% de leurs eaux océaniques d’ici 2030 ».

« Deuxièmes, poursuit-il, nous nous associons pour rendre les engagements et les communautés plus résilientes face au changement climatique ». Concrètement, « le plan d’urgence du président pour l’adaptation et la résilience travaille avec les gouvernements nationaux à gérer les impacts du changement climatique ». À l’en croire, « cette initiative et d’autres visant à soutenir une agriculture résiliente au changement climatique sont de plus en plus cruciales », craignant une aggravation de la sécurité alimentaire par « l’invasion de l’Ukraine par la Russie ».

Enfin, en troisième ressort, le secrétaire d’Etat américain indique « nous nous associons pour faire avancer une transition juste vers une économie propre qui préserve notre planète et favorise les opportunités économiques inclusives ».

Après une pause de sept ans, le Forum Etats-Unis – Afrique se tient du 13 au 15 décembre. Quarante-neuf gouvernements africains sont invités à prendre part à cette rencontre visant à raffermir les relations entre les États Unis et le continent africain.

Côte d’Ivoire : évaluation du système alimentaire

Un atelier, organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a permis d’identifier les principales contraintes du système agro-alimentaire et de mettre en lumière les points d’accès pour des politiques novatrices.Cet atelier de consultation sur les systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire qui a réuni le 11 mars 2022 environ une centaine d’acteurs et parties prenantes, vise des investissements clés en vue de la transformation durable du système alimentaire du pays.

Sollicité par le gouvernement ivoirien, l’atelier a bénéficié de l’appui financier de l’Union européenne (UE), de l’assistance technique du Centre français de recherche agronomique et de coopération internationale (CIRAD), et de l’expertise de la Cellule d’analyse de politique économique du CIRES (CAPEC).

Les équipes-pays, dirigées par le gouvernement et appuyées par les délégations de l’UE, les représentants de la FAO et du CIRAD ont piloté l’ensemble de ce processus. Ouvrant les travaux, Mme Viviane Gossan Coulibaly, qui représentait le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Abdourahmane Cissé, s’est félicitée de l’organisation de cette consultation.

Pour elle, « cet atelier devra permettre de développer une compréhension commune des défis prioritaires pour une transformation des systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire ». La Côte d’Ivoire a conduit le plaidoyer pour inscrire la nutrition comme thème de l’année 2022 de l’Union africaine.

Les défis du système alimentaire 

Selon M. Samy Gaiji, le Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire à cette époque, de nombreux défis demeurent pour assurer une durabilité du système alimentaire tant au niveau social, économique et environnemental, en dépit des avantages agro-pastoraux et halieutiques dont le pays regorge.

M. Stéphane Brossard de l’Union européenne (UE) a quant à lui, soutenu la nécessité de faire un diagnostic du système alimentaire en Côte d’Ivoire afin de susciter de bonnes décisions en vue de sa durabilité. Le système alimentaire est un ensemble de processus concernant la nutrition, l’alimentation, la santé, le développement communautaire et l’agriculture.

« A l’heure où de nouvelles perturbations arrivent dans le système alimentaire, après la crise du Covid-19 maintenant celle de l’énergie et des céréales, il est indispensable d’avoir une connaissance fine des systèmes alimentaires ivoiriens, de connaître leurs points de faiblesse mais aussi leurs forces, afin de pouvoir prendre les bonnes décisions. » a-t-il ajouté.

Les systèmes agro-alimentaires dans les pays en développement et particulièrement en Côte d’Ivoire, tels qu’ils fonctionnent, ne parviennent pas à nourrir sainement les populations et à garantir un mode de vie convenable pour l’ensemble des acteurs tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles.

Ils sont confrontés à plusieurs défis sur les plans alimentaire, nutritionnel, démographique, foncier mais aussi sur les plans de de l’autosuffisance, de l’innovation technologique, de la préservation de la biodiversité et du dérèglement climatique.

Un système plus inclusif et résilient 

 

Le processus de l’analyse du système alimentaire qui s’est déroulé en Côte d’Ivoire s’est articulé en deux étapes. En premier lieu, la définition du cadre général du système alimentaire a été établie. Ensuite, les données-clés relatives à ce système ont été identifiées.

La troisième étape consiste à organiser une consultation générale permettant à tous les acteurs du système alimentaire en Côte d’ivoire d’exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés et de trouver les solutions appropriées. Toutes les informations recueillies devraient être analysées et consignées dans un rapport final.

Les résultats de la consultation devront contribuer à enrichir la feuille de route de la Côte d’Ivoire qui a été présentée dans le cadre du Sommet mondial des systèmes alimentaires initié par le Secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, en septembre 2021 à New York.

Au niveau national, l’évaluation du système alimentaire, réalisée par les experts nationaux de la CAPEC contribuera à la création d’un système alimentaire plus inclusif, résilient et respectueux de l’environnement “ from farm to fork”.

Les conclusions de l’évaluation seront résumées dans un profil du système alimentaire du pays qui pourraient alimenter les futures politiques, dialogues et investissements en matière de systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire.

Covid-19 : don de 2 millions de doses de Pfizer à la Côte d’Ivoire

Ce nouveau don des Etats-Unis porte le total des dons de vaccins Covid-19 du gouvernement américain à 12,1 millions de doses, soit 47% de tous les vaccins Covid-19 acquis par l’Etat ivoirien.Ces dons démontrent l’engagement du gouvernement américain à travailler avec le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour atteindre son objectif de vaccination contre la COVID-19, a déclaré Mme Joann Lockark, chargée d’Affaires de l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire.

« Je salue l’engagement et le travail acharné des médecins, des infirmières, des sage-femmes, des agents de santé communautaires et de tous ceux qui participent au quotidien à la vaccination contre la Covid- 19 », a dit Mme Joann Lockark.

Elle a affirmé que les Etats-Unis sont « fiers » d’être un partenaire de premier plan de la Côte d’Ivoire pour la vaccination contre la Covid-19 et ses efforts de riposte. Les Etats-Unis soutiennent également le pays pour la distribution de ces vaccins en toute sécurité et la formation des agents de santé.

Sous le leadership du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, la Côte d’Ivoire a récemment atteint une étape importante en vaccinant 52% de la population cible, l’un des taux de vaccination les plus élevés de la région ouest-africaine.

Ce dernier don de vaccins devrait accélérer les progrès vers l’objectif de vaccination complète des personnes âgées de 12 ans et plus (19 971 080 personnes), soit 70 % de la population ivoirienne.

GlobalVax, l’initiative du gouvernement américain dirigée par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), a accordé 22,7 millions de dollars, soit 14 milliards Fcfa pour accélérer et soutenir les efforts de vaccination.

En 2023, le gouvernement américain prévoit 16 millions de dollars supplémentaires pour soutenir les efforts du pays afin d’étendre et intégrer la vaccination Covid-19 à la vaccination de routine et aux soins de santé primaires.

« J’encourage toutes les personnes qui sont éligibles à se faire vacciner. Ce vaccin sûr permet de vous protéger ainsi que votre communauté », a lancé Mme Joann Lockark, la chargée d’Affaires de l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire.

Le gouvernement américain s’est engagé à être le leader mondial dans le soutien à la vaccination contre la Covid-19 dans le monde et « nous nous engageons à poursuivre notre partenariat avec le gouvernement ivoirien pour lutter contre la pandémie de Covid-19 en Côte d’Ivoire », a-t-elle poursuivi.

À ce jour, les États-Unis ont livré plus de 670 millions de doses de vaccin à plus de 115 pays. L’engagement à fournir des vaccins Covid-19 dans le monde entier confirme la promesse du président Biden selon laquelle les États-Unis seront « un arsenal » dans la lutte mondiale contre la pandémie.

Côte d’Ivoire : renforcement du dialogue public privé en région

Le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat/Secteur privé (SE-CCESP) échange avec les opérateurs économiques du 19 au 22 décembre 2022 à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays.Cette rencontre a lieu dans le cadre de l’animation de la Plateforme de dialogue public privé de San-Pedro. Elle sera l’occasion d’assurer le suivi du plan d’actions du Comité local de Concertation Etat Secteur Privé (CLCESP) de San-Pedro, et sera meublée par une série d’activités.

Ce moment sera l’occasion pour le SE-CCESP d’apprécier la qualité des relations entre les milieux d’affaires et les autorités de la ville, mais également de s’imprégner des chantiers en perspective d’intérêt pour le secteur privé de San-Pedro.

La délégation aura une séance de travail avec les autorités administratives de la ville, à savoir le préfet de région, le maire, le président du Conseil régional et les directeurs régionaux de structures déconcentrées de l’administration afin de recueillir les préoccupations sur le terrain.

Ces visites seront également étendues à certains acteurs de l’activité économique, notamment les fabricants locaux d’équipements de transformation des produits agricoles, dans le cadre du soutien à la transformation des matières premières agricoles encouragée par les plus hautes autorités du pays.

Il s’agira en outre de renforcer les capacités des opérateurs économiques et des jeunes entrepreneurs sur l’environnement de la dépense publique et sur les dispositifs d’assistance publique et privée aux PME et entrepreneurs.

Le temps fort de ces activités sera la deuxième réunion statutaire du Comité local de Concertation Etat secteur privé (CLCESP) de San-Pedro, qui se tiendra sous la présidence du préfet de Région.

Elle vise à informer les acteurs locaux sur les dernières réformes et mesures en faveur du secteur privé, à examiner les préoccupations des acteurs de la filière pêche de cette cité balnéaire, à faire le bilan des activités annuelles et à définir l’agenda 2023 dudit Comité local.

Initiée en 2019, la mise en place des Comités locaux de Concertation État/Secteur privé (CLCESP) est effective depuis le 21 décembre 2019 à San-Pedro et le 15 décembre 2021 à Bouaké, la métropole du centre ivoirien.

Cette dynamisation des plateformes se traduit par des concertations autour des préoccupations urgentes du secteur privé dans ces localités au travers des réunions des CLCESP, des plaidoyers auprès des collectivités et de certaines administrations publiques.

Des activités des groupes de travail, des ateliers thématiques sur certaines problématiques et l’organisation de focus groupes sectoriels ont été par ailleurs initiés dans le cadre de la mise en route de programmes de renforcement de capacités et d’informations.

Le secteur privé ivoirien apparaît comme le principal moteur de la croissance. L’Etat de Côte d’Ivoire est engagé à accélérer la dynamique de développement régional à travers la prise en compte des spécificités des entreprises établies dans les pôles économiques.

Ces efforts consentis par l’État de Côte d’Ivoire ont pour but d’améliorer de façon substantielle le climat des affaires et de relever les nombreux défis et les freins à la compétitivité des entreprises et à l’attractivité des investissements dans ces localités.

A Washington, les Etats-Unis et l’Afrique veulent impulser leur relation

Après neuf ans de pause, le Sommet international Etats-Unis – Afrique, se tient à Washington, la capitale fédérale américaine, du 13 au 15 décembre 2022.Ce mercredi 13 décembre s’ouvre à Washington, le sommet Etats-Unis-Afrique. Le sommet vise à rappeler « l’importance des relations américano-africaines et la coopération accrue sur des priorités globales partagées », selon un communiqué de la Maison-Blanche. Il sera un cadre d’échange des discussions bilatérales et multilatérales entre les Etats-Unis et les pays africains.

Le dernier du genre s’était tenu en 2014, sous le magistère du président démocrate Barack Obama (2008-2016). Arrivé au pouvoir en 2016, le républicain Donald Trump n’avait manifesté aucun intérêt pour le continent africain.

Il a fallu l’arrivée d’un autre démocrate au pouvoir Joe Biden,pour ressusciter ce sommet qui accueillera 49 gouvernements africains. L’objectif est d’échanger sur les « défis les plus urgents au monde, de la pandémie et du changement climatique aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine, en passant par les questions qui nous concernent tous, à savoir la démocratie et la gouvernance, la sécurité, le commerce, l’investissement et le développement », a annoncé le directeur principal des Affaires africaines, Judd Devermont.

Le premier jour sera consacré aux jeunes leaders de la diaspora africaine. Il sera suivi d’un forum de la société civile et d’une conversation sur la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique. Le diplomate américain a également annoncé lors d’une conférence de presse en ligne qu’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité sera co-présidée ce mardi 13 décembre par le Secrétaire d’État, Antony Blinken, le Secrétaire d’État à la Défense, Lloyd Austin et l’administrateur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Samantha Power. « Bien sûr, nous aurons également des sessions sur la coopération sanitaire, la sécurité sanitaire, le soutien à la conversation, l’adaptation au climat et la transition énergétique », ajoute Judd Devermont, mentionnant la tenue d’une session sur « la coopération spatiale américano-africaine ».

Le deuxième jour s’ouvrira sur « un forum d’affaires ». « Il s’agit du troisième forum d’Affaires depuis 2014, axé sur les questions qui comptent vraiment pour nos partenaires africains et pour le secteur privé américain dans les domaines du commerce, de la finance, de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-industrie et du numérique », précise M. Devermont. « Il comprendra également un déjeuner d’ouverture du secrétaire Blinken et des opportunités pour les entreprises américaines et africaines de réseauter et d’annoncer des accords et d’approfondir vraiment cette importante relation de commerce et d’investissement », ajoute-t-il.

Très attendu, le dernier jour coïncidant au jeudi 15 décembre sera celui des « dirigeants ». « Il débutera par un discours du président Biden. « Nous aurons une discussion sur ce que veulent les Africains et la relation que nous devons avoir à l’avenir », indique-t-il.

 Selon le diplomate américain, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas été invités au sommet. Quatre de ces cinq pays, ont la particularité d’avoir subi dans un passé récent des coups d’État militaires. Pour le cas de l’Erythrée, les Etats-Unis ont évoqué l’absence de « relations diplomatiques »

Cacao ivoirien : la SFI accompagne la transformation des coopératives

Des produits de crédit commercial spécifiques ont été développés avec les institutions bancaires et financières en faveur des coopératives et des producteurs.Pour transformer les coopératives du secteur cacao en des champions nationaux, la Société financière internationale (SFI), branche de la Banque mondiale chargée du secteur privé, et le Groupe Cargill, opérant dans le négoce de cacao, ont mis en place le programme « Coop Academy ».

L’Initiative « Coop Academy » permet notamment aux dirigeants de coopératives d’acquérir des compétences avancées en matière de gestion afin d’améliorer les opérations quotidiennes de leur organisation, les laissant ainsi mieux équipés pour faire face aux défis du monde actuel.

En vue de célébrer le succès continu de ce programme, lancé depuis 2013, la firme et la SFI ont organisé ce lundi 12 décembre 2022, à Abidjan, une cérémonie de remise de diplômes à la dernière promotion de dirigeants de coopératives avant participé à la Coop Academy.

Quelque 700 dirigeants représentant 70 coopératives de cacao, répartis sur l’ensemble des zones de production du pays ont déjà participé à la Coop Academy. Sept cent (700) autres dirigeants de coopératives supplémentaires devraient être outillés dans les mois à venir.

Ce sont, au total, 1.400 dirigeants qui termineront le programme d’ici à fin 2023. Selon la représentante de la SFI à cet évènement, Mme Fanja Ravoavy, l’institution a, « sur le volet paiement digital, intégré 120 coopératives jusqu’à la date d’aujourd’hui, soit à peu près 25.000 producteurs au niveau de la plateforme » dédiée au projet. 

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, Adjoumani Kouassi Kobenan, a salué ce partenariat qui a permis de « réconcilier les coopératives et le secteur bancaire, jadis méfiant vis-à-vis de ces derniers ».

Le programme de formation a permis aux coopératives de la filière cacao d’accéder à plus de 15 milliards de Fcfa de financement commercial, dont 8 milliards de Fcfa pour des véhicules de collectes, s’est félicité le ministre d’Etat Adjoumani Kouassi.

Neuf coopératives bénéficiaires du programme Coop Academy sont aujourd’hui exportatrices de cacao, a-t-il mentionné. Le projet contribue également à la résilience des ménages agricoles à travers la diversification des revenus et à l’autonomisation des femmes.

Il a, par ailleurs, permis l’éclosion de modèles de leadership féminin dans les coopératives de cacao. L’Initiative, soutenue par la plateforme de financement du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) a été renouvelée en 2019.

Le projet met davantage l’accent sur la gouvernance, la digitalisation de la filière et la traçabilité, ainsi que le genre et le développement durable, tout en soutenant la capacité des agriculteurs à répondre aux exigences réglementaires changeantes dans un environnement externe complexe.

Le projet Coop Academy met un accent sur la digitalisation de la filière, qui s’inscrit d’ailleurs dans les actions du Conseil café cacao, organe de régulation, qui a entrepris un ambitieux projet de distribution de cartes du planteur et la mise en œuvre d’un système de traçabilité du cacao. 

Cette démarche de traçabilité a pour but de répondre aux nouvelles exigences des marchés de consommation européens et américains. Le projet Coop Academy a pour vocation de soutenir et développer le capital humain des coopératives et à préparer le secteur du cacao de demain grâce à une filière responsable.

« Je voudrais inviter toutes nos coopératives agricoles évoluant dans la filière cacao à s’approprier ce programme qui leur permettra d’être plus compétitives sur le marché national et international », a-t-il lancé le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kobenan. 

Sur la question de traçabilité, M. Adjoumani Kouassi a insisté que le cacao est produit en Côte d’Ivoire « de façon régulière » même s’il « est vrai qu’il peut avoir quelques difficultés à contrôler des gens qui arrivent d’autres pays et qui n’ont aucune destination que d’aller dans les forêts classées ».

« Nous sommes à environ 1 million de planteurs recensés avec leurs plantations géolocalisées comme pour dire que désormais avec la carte dont les producteurs sont détenteurs nous devons pouvoir suivre les produits depuis leur lieu où ils sont produits jusqu’à la fin du processus, c’est-à-dire la transformation de notre cacao », a-t-il poursuivi.

Sur la question de la rémunération des paysans, il a martelé que « quand par exemple on donne 900 Fcfa/Kg de cacao, alors que quand on transforme le kilogramme de cacao, c’est entre 25 et 30.000 Fcfa qu’on a lorsqu’on a du chocolat, ça aussi ça s’appelle l’exploitation de l’homme par l’homme ».

La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent plus de 60% de l’offre mondiale de cacao, appellent l’industrie du cacao et les chocolatiers à payer le Différentiel de revenu décent (DRD, 400 dollars par tonne) en vue d’une meilleure rémunération des producteurs. Mais, jusqu’à ce jour les discours sont toujours en cours.

Bénéficiaire du programme Coop Academy, Mme Awa Bamba, directrice générale d’une coopérative de cacao, a témoigné que grâce à ce projet, elle est désormais « une femme accomplie sur le plan professionnel » et social.

Elle a indiqué que la formation qu’elle a suivi à travers ce programme a relevé son niveau de gouvernance et de management au point d’amener la coopérative qu’elle dirige à l’exportation. De 5 milliards de FCFA, auparavant, la coopérative a atteint un chiffre d’affaires de 11 milliards de FCFA aujourd’hui.

Le directeur général Afrique de Cargill, Lionel Soulard, a fait savoir que sa structure travaille avec 140 coopératives partenaires qui livrent la totalité des 300.000 tonnes de cacao achetées en Côte d’Ivoire. La firme mobilise cette masse de cacao auprès de 150.000 producteurs locaux. 

Avec l’outil de benchmarking ScopeBasic, 71% des coopératives participantes à la Coop Academy sont aujourd’hui classées comme professionnelles, contre seulement 18% avant leur participation. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 2 millions de tonnes.

Gbagbo plaide pour le retour de Guillaume Soro

L’ancien président ivoirien a effectué une visite dans la Région de la Mé, notamment dans la ville d’Adzopé à 102 Km au Nord d’Abidjan.« Il faut donc que Soro Guillaume (l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, actuellement en exil) rentre. Quand il va rentrer, il n’y aura plus de problème de son côté, en tout cas », a dit ce samedi 10 décembre 2022 M. Laurent Gbagbo, au stade d’Adzopé devant ses partisans. 

M. Gbagbo a indiqué avoir « appris une bonne nouvelle « que Charles Blé Goudé qui était avec lui à la Cour pénale internationale (CPI) est rentré. Pour lui, « c’est une très bonne chose » et au moment où il parle, il doit être à Guibéroua (Ouest), dans sa région natale.

Il s’est félicité de ce que l’affaire de retour de l’ex-chef des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, « est un chapitre clos », ajoutant que « maintenant, il reste Soro Guillaume », en exil depuis environ trois ans. M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (Cojep, opposition), est rentré au pays le 26 novembre 2022. 

« Lui (Guillaume Soro), il fait quoi là-bas ? Il faut lui dire de rentrer », a lancé M. Gbagbo, insistant que « Soro rentre dans son pays, parce que souvent on dit oui, c’est un enfant qui est impoli, il prépare tel coup, mais moi il ne préparait pas un coup, il a fait un coup contre moi ».

« Il a fait une guerre civile qui est partie de Ouagadougou avec la complicité du Burkina et d’autres pays. Quand je l’ai rencontré, je l’ai appelé, je dis viens on va parler, on a discuté et je lui ai dit pour que tu aies confiance, allons chez ton parrain, le président du Burkina Faso. Et, là on a signé l’accord de Ouagadougou », a rappelé M. Gbagbo.

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), a fait savoir qu’il l’a toutefois « nommé Premier ministre (et) il a été étonné. Donc, il y a plusieurs manières de tuer les conflits politiques ».