Bénin : l’Assemblée nationale valide l’avortement

Au Bénin, l’Assemblée nationale a adopté ce jeudi 21 octobre 2021 la législation autorisant l’avortement. Malgré l’opposition de la Conférence épiscopale nationale, la pratique qui était interdite vient de recevoir l’onction de la représentation du peuple.

Dès ce jeudi 20 octobre 2021, l’Assemblée nationale donne quitus à l’avortement au Bénin. Jadis, l’interruption volontaire de grossesse pouvait se faire dans les cas exceptionnels. C’était lorsque la grossesse était la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse, ou en cas de risque pour la vie de la femme. Pourtant chaque année, près de 200 femmes mourraient à l’occasion d’un avortement réalisé dans des conditions précaires.

Aujourd’hui, une femme enceinte peut demander et obtenir l’interruption volontaire de la grossesse. Il suffit qu’elle démontre la véracité de l’une des hypothèses indiquées dans la nouvelle loi. Lorsque « la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale ». L’avortement peut ainsi se faire dans la limite des 3 premiers mois de la grosses (les 12 premières semaines).

Ainsi donc, l’opposition manifeste brandie par une partie de la population béninoise n’a pas influencé l’adoption du texte. La Conférence des évêques du Bénin a considéré le projet de loi de « la culture de la mort ». En opposition à cette position, le ministre de la Santé du Bénin a fait une déclaration. Le membre du gouvernement trouve en ce texte, « une mesure de santé publique dont l’unique objectif est de sauver des vies humaines », a déclaré Benjamin Hounkpatin.

Religion : L’Union du clergé béninois tient sa 4ème Assemblée provinciale à Natitingou

Les assises de la 4ème Assemblée provinciale de l’Union du clergé béninois (UCB) se sont ouvertes ce mardi à Natitingou sous le thème « L’inculturation de l’évangile dans notre pays : état des lieux ».

L’évêque de Natitingou Antoine Sabi Bio en lançant les travaux de cette assemblée provinciale, a indiqué qu’en plus de permettre aux frères et confrères de se retrouver pour vivre intensément la fraternité, ces assisses auront le mérite de permettre aux prêtres de la province ecclésiastique du nord (diocèses de Kandi, N’Dali, Djougou, Natitingou et de l’archidiocèse de Parakou), de débattre des questions d’intérêt supérieure.

« Face au désastre social actuel, l’Eglise catholique doit encore demeurer le gardien du Temple, la seule institution incorruptible à même de nous montrer le chemin, et le thème de ces assisses me semblent être la panacée par excellence

pour rééduquer notre société », a annoncé le chargé de mission du préfet de l’Atacora, Didier Kouandé-Sounon. Il a aussi exprimé la disponibilité du préfet à accompagner la mise en œuvre des décisions de cette assemblée provinciale.

La cérémonie d’ouverture des travaux de cette assemblée provinciale qui prend fin vendredi, a connu la présence des responsables des autres confessions religieuses dont le l’imam de la mosquée centrale de Natitingou, Chek Nourou Dine Mouhamed Sanni.