Une fondation philanthropique finance près de 5.000 PME africaines

Pour son programme d’entrepreneuriat 2021, la Fondation Tony Elumelu (TEF, sigle anglais) a reçu 400.000 candidatures.Les bénéficiaires de 2021 ont été sélectionnés en fonction de leur innovation, leurs performances et leur potentiel de croissance pour créer des emplois et éradiquer la pauvreté sur le continent, renseigne le communiqué parvenu mercredi à APA. Chaque entrepreneur reçoit 5.000 dollars non remboursables. Parmi les 4.949 entreprises retenues, 68 % sont dirigées par des femmes.

Composés à la fois de nouvelles start-ups et de petites entreprises existantes, les entrepreneurs Tony Elumelu 2021 ont suivi une formation, un mentorat et un coaching de classe mondiale et auront un accès à vie au réseau des anciens de la Fondation Tony Elumelu, informe la note.

« À vous les jeunes entrepreneurs africains – travaillez dur, rêvez grand et soyez très disciplinés. Vous devez continuer à penser à l’impact. Le parcours de l’entrepreneuriat n’est pas linéaire – il y a des hauts et des bas, mais en restant concentré et résilient, le succès viendra finalement à vous. L’avenir de notre continent est entre vos mains. Ce que vous faites en tant qu’entrepreneurs contribuera grandement à sortir l’Afrique de la pauvreté. Je suis heureuse que nos femmes entrepreneures se portent très bien, avec une représentation de 68 % cette année », a déclaré le Fondateur de la TEF, Tony O. Elumelu, cité par le document.

Il a par ailleurs invité les dirigeants africains à continuer à créer le bon environnement propice pour permettre aux jeunes de réussir. Car « leur succès est le succès de nous tous sur le continent ». « Nous devons leur donner la priorité parce que les nations et les continents qui donnent la priorité à leurs peuples réussissent », a-t-il martelé.

Le Directeur Général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne, M. Koen Doens s’est quant à lui dit « très heureux que plus de 2400 femmes bénéficieront du programme de formation de la Fondation Tony Elumelu et obtiendront un capital d’amorçage pour soutenir leurs idées. »

« Notre ambition commune est de responsabiliser 100.000 jeunes entrepreneurs africains au cours des dix prochaines années à travers l’Afrique, en reconnaissant que l’entrepreneuriat est le seul moyen de réaliser les rêves », a fait savoir Mme Ahunna Eziakonwa, représentant le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à cette rencontre.

Selon le directeur général de la TEF, Ifeyinwa Ugochukwu, l’entité qu’il dirige a formé dix fois plus de jeunes entrepreneurs africains qu’il n’en a formés de 2015 à 2019 combinés.

« Aujourd’hui, en 2021, nous verserons un montant record de 24.750.000 USD directement aux entrepreneurs africains des 54 pays africains. C’est l’impact », s’est-il félicité.

Covid: 30 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté

La pandémie du nouveau coronavirus a anéanti cinq ans de croissance en Afrique, indique un nouveau rapport.La Covid-19 a plongé environ 30 millions de personnes en Afrique subsaharienne dans l’extrême pauvreté, révèle un rapport publié ce mercredi à l’occasion du Forum Bloomberg sur la nouvelle économie qui se tient actuellement à Singapour.

Intitulé « Long Covid : Jobs, Prices and Growth in the Enduring Pandemic », le document souligne que la pandémie a anéanti plus de cinq ans de progrès dans la région.

Il prévient que, même si les économies africaines gagnent du terrain à mesure qu’elles se redressent, cela ne leur permettra pas d’atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) des Nations Unies relatif à l’éradication de la pauvreté d’ici à 2030, un objectif qui était déjà loin d’être atteint avant la pandémie.

Les économies africaines ont connu des périodes prometteuses au début du siècle, avec une trajectoire ascendante due à la réduction des conflits, ce qui a permis d’améliorer les politiques économiques et de renforcer la stabilité macroéconomique, indique le rapport.

« L’initiative en faveur des pays pauvres très endettés lancée par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale au début des années 2000 a permis de réduire considérablement les niveaux d’endettement, libérant ainsi des ressources nationales et améliorant les relations avec les donateurs. L’augmentation des échanges et le dynamisme des prix des produits de base ont également joué un rôle, le PIB par habitant des pays riches en ressources naturelles ayant augmenté deux fois plus vite », ajoute le rapport.

Selon le même document, la croissance a commencé à s’essouffler en 2016, soit un an après l’adoption des Objectifs de développement durable visant à éradiquer la pauvreté d’ici 2030.

« L’Afrique subsaharienne reste à la traîne pour la plupart des objectifs. Le retard le plus notable concerne la réduction de la pauvreté ; avant la pandémie de 2019, l’Afrique comptait plus de 60% des 700 millions de pauvres dans le monde », explique le rapport.

En 2020, l’Afrique subsaharienne a plongé dans sa première récession depuis plus de 25 ans, effaçant au moins cinq ans de progrès dans la lutte contre la pauvreté.

Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté hier mardi à Singapour, rassemble plus de 495 participants, dont des dirigeants des secteurs public et privé du monde entier, y compris des 50 représentants de l’Afrique. La rencontre a pour objectif de contribuer à une nouvelle réflexion sur les voies de la reprise mondiale, alors que le monde subit les effets de la pandémie de Covid-19.

Sahel: la Grande muraille verte, une source de revenus (FAO)

L’analyse coûts-avantages de la FAO publiée dans Nature Sustainability montre un rendement moyen de 1,2 dollars pour chaque dollar investi dans le projet de restauration des terres, malgré les conditions climatiques rigoureuses.C’est un retour sur investissement inattendu. L’objectif de la Grande muraille verte d’Afrique n’est pas en effet de générer des profits. Elle vise plutôt à lutter contre la désertification dans la région du Sahel. Mais, d’après une nouvelle étude menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et publiée dans Nature Sustainability, elle peut aussi être un débouché commercial intéressant pour les investisseurs.

Selon l’analyse, parvenue ce mardi à APA, pour chaque dollar investi dans cette initiative de grande ampleur qui part du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement moyen de 1,2 dollars. Ce profit peut même monter jusqu’à 4,4 dollars, précise le document.

Pour le Coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO et l’un des principaux auteurs de l’étude, Moctar Sacande, cité par le document, « nous devons faire évoluer le discours sur la région du Sahel afin de montrer que, malgré l’environnement hostile et sec de la région, les investisseurs peuvent tout de même obtenir un rendement viable en investissant dans la restauration des terres. »

L’étude est fondée sur des données de terrain et des données satellitaires qui permettent de suivre la dégradation des terres sur la période 2001-2018. Celles-ci sont ensuite comparées aux coûts et aux avantages de la restauration des terres selon différents scénarios adaptés aux circonstances locales.

D’après M. Sacande, les résultats de l’analyse sont le dernier élément nécessaire pour comprendre la situation économique et viennent s’ajouter à la volonté politique et au savoir-faire technique déjà en place, et devraient encourager le secteur privé, qui manifeste un intérêt croissant.

Le verdissement et la restauration des terres dans cette zone longue de 8.000 kilomètres qui traverse le continent sont déjà en cours. Les populations plantent des espèces arboricoles résistantes, comme l’acacia du Sénégal, qui produit de la gomme arabique, fréquemment utilisée comme émulsifiant dans les aliments et les boissons, ou l’arbre gao, aussi appelé Faidherbia albida. Ce dernier aide à fertiliser les sols pour qu’y soient notamment produits du fourrage et des cultures de base comme le millet.

L’étude a indiqué que la surface couverte par l’initiative Grande muraille verte restait limitée et n’atteignait que 4 millions des 100 millions d’hectares ciblés.

Au total, quelque 20 milliards d’USD ont été promis au niveau international en vue de transposer à plus grande échelle l’initiative Grande muraille verte, dont 14,3 milliards d’USD promis à l’occasion du Sommet One Planet pour la biodiversité tenu en janvier de cette année à Paris, et 1 milliard d’USD promis par le fondateur d’Amazon, M. Jeff Bezos, lors de la conférence climatique de la COP26, qui vient de se terminer.

Les modalités concrètes d’accès à ces fonds doivent encore être déterminées, d’après M. Sacande, qui ajoute que si une partie des fonds n’est pas versée très rapidement, il pourrait être trop tard pour planter les arbres avant la tombée des précipitations limitées attendues en juin et en juillet.

L’initiative Grande muraille verte permettrait de stocker du carbone et de restaurer la biodiversité et s’attache à apporter des avantages socio-économiques aux populations défavorisées de la région. Elle couvre les domaines clés que sont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la résilience face aux aléas climatiques.

Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 1 (pas de pauvreté), 2 (faim zéro), 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), 15 (Vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’analyse souligne par ailleurs que du fait des conflits armés qui caractérisent la région, certains investisseurs sont longtemps restés méfiants à l’égard du potentiel de l’initiative. En outre, l’étude a conclu qu’environ 50 % des terres concernées sont actuellement inaccessibles pour des raisons de sécurité. Malgré cela, les interventions de restauration des terres continuent de représenter un débouché commercial viable, selon les auteurs.

Forum Bloomberg : cinquante délégués africains à Singapour

Au total, 495 délégués venus de différents continents participent au Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté ce mardi à Singapour.

Premier grand rassemblement post-COP26, les participants sont censés contribuer à ce que les organisateurs du Forum de Bloomberg espèrent être une nouvelle réflexion sur « les voies vers une reprise mondiale alors que le monde se remet de l’impact de la pandémie de Covid-19 ».

Dans une déclaration précédant l’événement, Michael R. Bloomberg, fondateur de Bloomberg L.P. et de Bloomberg Philanthropies, a déclaré que les défis économiques mondiaux aggravés par la pandémie confèrent un caractère d’urgence particulier au forum de cette année auquel participent 50 délégués africains.

« La transition rapide entre la COP26 et le forum nous offre une occasion unique que nous avons l’intention de saisir, en travaillant ensemble pour accélérer notre reprise de manière à construire une économie plus forte, plus saine et plus durable », a-t-il dit cité par un communiqué.

Les sessions plénières du forum s’articulent autour des thèmes suivants : Reconstruire l’économie mondiale, innover pour sortir de la crise et naviguer dans un monde divisé.

Les débats porteront sur la finance, le climat, le commerce, les villes et la santé, avec en toile de fond la pandémie de Covid-19.

Parmi les Africains qui y participent, figurent Yvonne Aki-Sawyerr, maire de Freetown, la capitale de la Sierra Leone, Shamim Nabuuma Kaliisa, fondateur et directeur exécutif du Chil Artificial Intelligence Lab (Ouganda), Alloysius Attah (directeur général et cofondateur de Farmerline (Ghana) et Nthabiseng Mosia, cofondateur d’Easy Solar (Sierra Leone).

Le ministre du Commerce et de l’Industrie de Singapour, Gan Kim Yong, a déclaré que le Bloomberg New Economy Forum est un événement important pour son pays.

« L’accueil physique de l’événement ici, malgré la pandémie, affirme le rôle de Singapour en tant que capitale des événements d’affaires et nœud mondial pour les entreprises », a ajouté M. Yong.

« Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie à Singapour offrira une plateforme d’action – et pas seulement de débat – tout en constituant un modèle pour des réunions entre personnes sûres, mais hautement connectées », a déclaré Justin B. Smith, PDG de Bloomberg Media et président exécutif de Bloomberg New Economy.

Il a ajouté : « Nous n’avons jamais vu un tel sentiment d’urgence parmi les leaders mondiaux pour se réunir et mobiliser des solutions. Cet esprit de collaboration touche tous les secteurs d’activité ».

Éliminatoires Mondial 2022 : une der explosive en Afrique

Sur le continent, le 2e tour des qualifications de la Coupe du monde prend fin ce mardi avec dix matchs au programme dont trois couperets.

Une lutte à mort ! Six sélections, se tenant dans un mouchoir de poche, s’affrontent pour décrocher leurs billets pour le tour suivant de ces éliminatoires. L’Algérie reçoit le Burkina. Les Fennecs, crédités de 13 points, occupent la tête du groupe A. Les champions d’Afrique en titre sont talonnés par les Étalons qui pointent à deux longueurs.

Tenu en échec, vendredi dernier par le Niger (1-1), le Burkina est dos au mur. Pour les hommes de Kamou Malo,  la victoire est impérative alors qu’un nul suffirait au bonheur des Algériens invincibles depuis 32 rencontres toutes compétitions confondues.

Dans la poule C, Cabo Verde est aux trousses du Nigeria. Les Super Eagles sont devant avec 12 points, soit deux de plus que les Requins bleus. À domicile, la sélection de Gernot Rohr n’a besoin que d’un partage des points pour poursuivre le rêve qatari. Cabo Verde se lance donc dans une opération commando.

La dernière « finale » oppose le Cameroun à la Côte d’Ivoire. Un point seulement sépare les Éléphants des Lions indomptables. Pour composter son ticket, le pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations 2021 doit absolument prendre sa revanche sur la Côte d’Ivoire qui l’a battu, deux à un, lors de la manche aller jouée le 6 septembre dernier.

La Tunisie et la Guinée équatoriale, co-leaders du groupe B, se livreront une bataille à distance. Les Aigles de Carthage feront face à la Zambie là où le Nzalang nacional se déplace en Mauritanie. La Tunisie a toutefois un léger avantage avec une meilleure différence de buts (+7 contre +1).

Il n’y a pas que ces confrontations à quitte ou double. Dans les matchs sans grands enjeux, la Libye, le Mozambique et le Liberia se mesurent respectivement à l’Angola, au Malawi et à la Centrafrique. En outre, deux équipes déjà qualifiées, à savoir le Maroc et l’Égypte, essayeront de clore en beauté leur campagne en recevant la Guinée et le Gabon.

Le Sénégal, le Mali, le Ghana et la République démocratique du Congo sont les autres pays admis à la dernière phase de ces joutes. Après cette ultime journée, les dix plus performantes sélections vont se défier en aller et retour pour déterminer les cinq représentants de l’Afrique à la grand-messe du foot mondial.

La Confédération africaine de football (Caf) procédera, le 18 décembre 2021, au tirage au sort des duels en tenant compte du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa). La prochaine Coupe du monde, c’est du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Programme du mardi 16 novembre :

13 heures TU : Libye – Angola, Mozambique – Malawi et Égypte – Gabon.

16 heures TU : Nigeria – Cabo Verde, Liberia – Centrafrique et Algérie – Burkina.

19 heures TU : Tunisie – Zambie, Mauritanie – Guinée équatoriale, Cameroun – Côte d’Ivoire et Maroc – Guinée.

Afrique : les diabétiques, plus vulnérables à la Covid-19

La pandémie du coronavirus est plus mortelle chez les Africains atteints de diabète selon une récente analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le coronavirus a fait des ravages chez les personnes atteintes de maladies chroniques. En Afrique, les diabétiques sont ceux qui en ont le plus souffert selon l’OMS qui  a évalué les données issues de 13 pays et portant sur les affections sous-jacentes ou les comorbidités chez les Africains testés positifs à la Covid-19.

Selon l’organisme onusien, le taux de létalité de la pandémie est de 10,2% chez les patients diabétiques, contre 2,5% pour l’ensemble des patients atteints de Covid-19. Le taux de létalité chez les personnes atteintes de diabète était également deux fois plus élevé que chez les patients souffrant de n’importe quelle autre comorbidité. Les trois autres maladies sous-jacentes associées aux taux de létalité due à la Covid-19 les plus élevés incluent le VIH et l’hypertension.

« La Covid-19 envoie un message clair : la lutte contre l’épidémie de diabète en Afrique est à bien des égards tout aussi cruciale que la lutte contre la pandémie actuelle », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique la Dre Matshidiso Moeti, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

« La pandémie de Covid-19 finira par s’estomper, mais l’on prévoit que l’Afrique enregistre dans les prochaines années la plus forte hausse de l’incidence du diabète dans le monde. Nous devons agir dès à présent pour prévenir de nouveaux cas, vacciner contre la Covid-19 les personnes souffrant de diabète et, chose non moins importante, recenser et soutenir les millions d’Africains qui ignorent qu’ils sont atteints par ce tueur silencieux », a-t-elle souligné.

Le diabète altère la capacité de l’organisme à produire ou à utiliser l’insuline, une substance essentielle pour empêcher une augmentation dangereuse du taux de sucre dans le sang. La maladie provoque une inflammation et une mauvaise circulation sanguine, qui accentuent toutes les deux le risque de complications liées à la Covid-19, dont le risque de décès.

Les pays ayant fourni des données pour cette analyse étaient le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Eswatini, la Guinée, la Namibie, le Niger, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

Environ 24 millions de personnes vivent avec le diabète en Afrique en 2021, selon la Fédération internationale du diabète, et le continent devrait connaître la plus forte augmentation du nombre de cas de diabète dans le monde. En effet, le nombre d’Africains souffrant de cette maladie devrait atteindre 55 millions d’ici à 2045, soit une augmentation de 134 % par rapport aux données disponibles en 2021.

L’Afrique est le continent comptant le plus grand nombre de personnes qui ne connaissent pas leur statut pour le diabète. On estime ainsi que 70 % des personnes diabétiques ne savent pas qu’elles sont touchées par cette maladie.

« Les responsables de la santé en Afrique devraient tirer parti de la disponibilité croissante de tests de diagnostic rapide à faible coût pour tester systématiquement les patients dans les centres de prise en charge du diabète afin de garantir une détection précoce de cette maladie et des soins appropriés», a suggéré le directeur du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Benido Impouma. « Ces centres peuvent également être des sites clés pour la vaccination », a-t-il ajouté.

Dès les premiers jours de la pandémie, les personnes atteintes de diabète ont été jugées prioritaires dans tous les pays du monde pour recevoir des doses de vaccin anti-Covid-19. L’Afrique a éprouvé des difficultés à appliquer cette stratégie, rapporte la note.

A en croire l’OMS, l’accès aux vaccins reste limité. Jusqu’à présent, affirme-t-elle, seulement 6,6 % de la population africaine est entièrement vaccinée contre la Covid-19, contre une moyenne mondiale de 40 % environ. Les données issues de 37 pays indiquent que, depuis mars 2021, plus de 6,5 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 ont été administrées à des Africains présentant des comorbidités, soit 14 % de toutes les doses administrées jusqu’à présent.

Les efforts visant à donner la priorité aux personnes souffrant de comorbidités comme le diabète s’accélèrent, près de la moitié de ces 6,5 millions de doses ayant été administrées au cours des deux derniers mois. Cependant, beaucoup reste à faire pour que les personnes à haut risque reçoivent effectivement les vaccins dont elles ont besoin, souligne le document.

« Neuf mois après le début des campagnes de vaccination contre la Covid–19 en Afrique, nous sommes encore loin de l’objectif que nous nous sommes fixé concernant la protection de nos groupes les plus vulnérables », a déploré Dre Moeti. Elle ajoute qu’« il est urgent d’intensifier la vaccination et d’autres services essentiels destinés aux personnes à haut risque, y compris celles qui sont atteintes de diabète. »

Pour la responsable de l’OMS, tous les Africains exposés au diabète doivent avoir accès au dépistage. « Nous pouvons aussi empêcher le diabète de faire plus de victimes en faisant la promotion d’une alimentation saine et abordable et de la pratique régulière de l’exercice physique », a-t-elle dit.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’accès aux soins du diabète est sérieusement perturbé dans la Région africaine. Les confinements imposés pour limiter la propagation de la Covid-19, par exemple, ont entravé l’accès aux soins de santé et aux éléments de base d’une bonne prise en charge des patients diabétiques, tels que la surveillance systématique de la glycémie et une alimentation saine.

En vue d’améliorer l’accès équitable à des soins de qualité pour sujets diabétiques, l’OMS a lancé en avril 2021 le Pacte mondial contre le diabète. Cette initiative s’appuie sur les travaux entrepris ces dernières années pour déployer l’ensemble des interventions de l’OMS pour lutter contre les maladies non transmissibles (WHO PEN) dans le cadre des soins de santé primaires dans les milieux à faibles ressources.

À ce jour, 21 pays africains ont commencé à utiliser cet ensemble d’outils. Le Bénin, l’Érythrée, Eswatini, le Lesotho et le Togo ont réussi à transposer ces services à l’échelle nationale, assurant ainsi une couverture de l’ensemble des établissements de soins de santé primaires.

La FAO pour des semences plus résistantes aux aléas climatiques

Le développement vert du secteur semencier est crucial pour nourrir une population mondiale en pleine expansion, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).La population mondiale augmente et les terres arables s’amenuisent. Comment faire pour nourrir une population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards d’ici à 2050 ? Il faut permettre « aux agriculteurs d’accéder à des semences de qualité dans le cadre de la transformation des systèmes agroalimentaires », préconise la FAO.

« Les agriculteurs du monde entier doivent avoir accès à des semences issues de variétés de plantes plus productives, plus nutritives et plus résistantes aux aléas climatiques », explique-t-elle.

A en croire le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, « il ne peut y avoir de bonnes récoltes sans bonnes semences. Les semences sont la pierre angulaire des systèmes agroalimentaires. Nous dépendons d’elles pour produire des denrées alimentaires, des aliments pour animaux, des fibres et des combustibles, et elles créent un environnement accueillant. »

M. Dongyu présidait la Conférence mondiale sur le développement vert du secteur semencier, organisée par son institution ce jeudi à Rome (Italie).

Pour la Directrice de l’Organisation panafricaine des producteurs agricoles, Mme Fatma Ben Rejeb, l’augmentation de la qualité des semences résilientes face au stress climatique, l’amélioration de l’utilisation des ressources naturelles et le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle contribuent fortement à la hausse des rendements, au développement économique et à l’accroissement des revenus des agriculteurs.

Par ailleurs, elle a rappelé l’importance des savoirs ancestraux des petits agriculteurs, en les présentant comme « les moteurs du développement agricole. »

La Conférence, qui se tient sur deux jours, rassemble un grand nombre de participants, dont des représentants de la société civile, d’organisations internationales, des membres de la FAO et des secteurs public et privé, qui présenteront leurs points de vue, leurs études de cas et leurs priorités pour alimenter les discussions.

L’agriculture verte et résistante aux aléas climatiques est essentielle à la durabilité, a indiqué M. Qu, ajoutant qu’elle permettrait de concrétiser la sécurité alimentaire, d’améliorer le bien-être des populations, d’offrir des perspectives d’emploi et un travail décent à toutes et tous et de protéger la planète aujourd’hui comme à l’avenir.

Selon le Directeur général de la FAO, les agriculteurs doivent produire 50% d’aliments supplémentaires pour pouvoir nourrir l’ensemble de la population. Et la seule manière de réaliser cet objectif, d’après lui, est d’augmenter la productivité des cultures, grâce à la science et à l’innovation.

La Conférence est la troisième d’une série, la première s’étant tenue en 1999 à Cambridge (Royaume-Uni) et la deuxième en 2009 au siège de la FAO, à Rome (Italie). Elle a quatre priorités qui consistent, entre autres, à faire mieux connaître la contribution qu’apporte le secteur semencier, y compris des petites et moyennes entreprises, à l’innovation verte dans le domaine de la production végétale durable ; et à promouvoir la coopération entre les secteurs, en particulier dans le cadre de partenariats public-privé et de la coopération internationale, en vue d’améliorer l’accès aux ressources et le partage de connaissances et d’informations.

COP26: 1,5 milliard de dollars pour les forêts d’Afrique Centrale

Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le bassin du Congo.L’Afrique centrale profite bien de la 26e Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP26, 31 octobre-12 novembre à Glasgow) pour plaider en faveur de ses forêts. Ainsi, 12 pays et organisations, à savoir l’Union européenne, l’Allemagne, la France, le Japon, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la République de Corée, le Royaume Uni, les Etats-Unis, et le Fonds Bezos, se sont engagés à financer la préservation des forêts dans cette partie du continent africain.

Ils ont promis un financement collectif de 1,5 milliards de dollars US qui s’étalera de 2021 à 2025. L’enveloppe permettra notamment d’appuyer les efforts des pays membres de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) dans tous les domaines de leur action : protéger les écosystèmes, gérer la forêt de manière durable et impulser une croissance verte.

« Cette promesse de financement sans précédent représente un espoir immense pour les forêts d’Afrique. C’est pourquoi je tiens à adresser mes plus sincères remerciements à nos partenaires engagés à nos côtés. J’encourage aussi nos gouvernements et nos organisations au niveau local à poursuivre leurs efforts pour prendre le chemin d’un développement vert, protéger la biodiversité, les populations locales et tout particulièrement les femmes et les enfants », a réagi le président en exercice de la COMIFAC, Jules Doret Ndongo.

Cité par un communiqué de presse, il a ajouté que « nous pays africains, devons montrer l’exemple et nous avons plus que jamais besoin de l’engagement de nos partenaires pour concrétiser nos ambitions. Car cet enjeu dépasse largement les frontières de l’Afrique centrale ».

Selon la COMIFAC, la protection des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale conditionne la survie des populations régionales, mais joue aussi un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques au niveau mondial. Cette sous-région est le plus grand puits de carbone au monde et constitue l’une des pièces maîtresses qui permettront de respecter les engagements de l’Accord de Paris afin de conserver un réchauffement global inférieur à 1,5°C.

Ce faisant, elle salue le travail de ses États-membres (le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad) et de ses partenaires, au premier rang desquels l’agence de coopération internationale allemande pour le développement, la GIZ.

Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le bassin du Congo. Ce taux de déforestation est très faible par rapport à ceux des deux autres bassins des forêts tropicales que sont l’Amazonie et l’Asie du Sud-Est.

En outre, l’Afrique centrale abrite environ 10.000 espèces de plantes (dont 30% sont endémiques), 1.300 espèces d’oiseaux, 400 espèces de mammifères ainsi que des animaux mythiques comme l’okapi, le gorille des montagnes, le chimpanzé…

Enfin, 100 millions de personnes vivent des ressources de la sous-région, dont une large part demeure sous le seuil de pauvreté avec 1,9 dollar par jour.

RCA : « les Casques bleus restent déterminés » (Minusca)

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) affirme que le moral des contingents est au beau fixe malgré l’attaque récente de Casques bleus égyptiens.Le 1er novembre dernier, la garde présidentielle a ouvert le feu à Bangui sur « dix Casques bleus égyptiens désarmés et à peine arrivés en République centrafricaine », informe, dans un communiqué reçu jeudi à APA, Vladimir Monteiro, le porte-parole de la Minusca.

Toutefois, le calme est revenu dans les rangs des Casques bleus. « Les blessés sont en train d’être pris en charge. Ils sont prêts à continuer leur mission », renseigne M. Monteiro qui, néanmoins, admet que « c’est difficile » de subir ce type d’incident dès « son premier jour dans une zone de mission ».

Le capitaine Mazalo Agba, porte-parole de la Police de la Minusca, abonde dans le même sens : « Que ce soit à Bangui ou dans l’arrière-pays, nous sommes là pour soutenir les forces de sécurité intérieure pour accomplir la mission de protection des civils pour laquelle nous sommes déployés en RCA et d’appui aux forces de défense et de sécurité ».

Après la survenue de l’incident, la Minusca annonce avoir eu « des contacts normaux » avec le gouvernement centrafricain « à travers les ministres de la Défense et de la Communication ».

Pour tirer cette affaire au clair, la mission onusienne prévoit de mener « ses propres investigations » et demande aux autorités centrafricaines d’en faire de même. Sur ce dossier, il ne peut y avoir « d’enquêtes conjointes », soutient la Minusca.

De l’avis de Vladimir Monteiro, l’attaque du bus qui transportait les Casques bleus égyptiens « venus apporter leur soutien au processus de paix » constitue « un acte inqualifiable » qui a coûté la vie à une personne.

Sur le plan sécuritaire, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, le porte-parole de la Force de la Minusca, affirme que les efforts sont concentrés sur « certaines zones et axes prioritaires » du territoire centrafricain.

Ces actions, poursuit l’officier, ont notamment conduit « un nombre important et croissant de dissidents de groupes armés à déposer ou à montrer leur intention de déposer les armes dans les localités de Bambari, Kongbo, Dimbi et Alindao ».

Sida: l’Afrique appelée à l’action pour réinventer la réponse

Le sommet régional sur le Sida tenu dans la capitale sénégalaise du 31 Octobre au 2 Novembre 2021 s’est conclu par un plaidoyer pour une nouvelle approche dans la lutte contre la pandémie.Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) ambitionne de mettre fin à la pandémie de Sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Pour ce faire, l’organisme onusien appelle à une action urgente dans quatre domaines principaux.

D’abord, renforcer les infrastructures des organisations communautaires pour renforcer les systèmes de santé des pays. Cela passera par l’adoption de politiques sanitaires adéquates, et à la mobilisation de financements durables.

Ensuite, l’ONUSIDA suggère la mise à jour les politiques de santé pour les aligner sur les données scientifiques les plus récentes pour répondre à la pandémie de VIH/Sida.

L’organisme onusien demande par ailleurs une augmentation de 33% des ressources nationales et internationales consacrées à cette pandémie en Afrique d’ici 2025 et une suppression des obstacles financiers à l’accès individuel des personnes vivant avec le VIH aux services de santé.

Enfin, il invite les Etats à placer la réponse au VIH, et la Covid-19, au centre du dispositif pour préparer et répondre à l’émergence possible de futures pandémies.

Ces quatre actions devraient être mises en œuvre au cours des trois prochaines années et permettraient à la région de se rapprocher de l’objectif mondial de 2025, à savoir que 95 % des personnes connaissent leur statut VIH, 95 % des personnes connaissant leur statut VIH commencent un traitement et 95 % des personnes sous traitement soient sous suppression virale.

Elles contribueraient à une réduction spectaculaire du nombre de décès liés au Sida et de nouvelles infections à VIH dans la région.

Pour soutenir la réponse au VIH et cet appel à l’action, le président Macky Sall a engagé son ministre de la Santé et de l’Action sociale à verser deux milliards f cfa supplémentaires au plan national de riposte.

« Je vous engage à mettre deux milliards de plus dans le budget pour la lutte contre le VIH avec un milliard pour les organisations de la société civile pour la lutte communautaire et un milliard pour alimenter le budget du CNLS (Conseil national de lutte contre le Sida) pour augmenter la part de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH », a dit le président sénégalais qui clôturait le sommet.

Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon : les lauréats de la 8e édition connus

Rolf Steve Domia Leu Bohoula, journaliste centrafricain et Mahamat Hassane Zara, technicienne tchadienne sont les vainqueurs de ce prix créé en 2014 par France Médias Monde.On connaît l’identité des lauréats 2021 de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Durant une émission spéciale de « 7 Milliards de Voisins », diffusée ce mardi, Rolf Steve Domia Leu Bohoula et Mahamat Hassane Zara ont appris en direct la bonne nouvelle.

« Ils remportent une formation de quatre semaines à Paris (France), entièrement prise en charge, au cours du premier trimestre 2021, sous réserve de conditions sanitaires le permettant », informe un communiqué de Radio France Internationale (RFI).

Titulaire d’une licence professionnelle en journalisme, Rolf Steve Domia Leu Bohoula, 25 ans, a réalisé « un reportage sur le règlement des conflits par la justice coutumière » dans son pays, la République centrafricaine.

De son côté, Mahamat Hassane Zara, technicienne à la Radio Ndarason Internationale, a plongé le jury dans l’univers des couturiers ambulants « à travers les bruits de la grande ville ».

Au total, précise le document, plusieurs centaines de candidatures ont été déposées cette année. Dix techniciens et autant de journalistes ont été sélectionnés pour subir, pendant trois semaines, une formation à distance.

Pour départager ces professionnels, venant de dix pays d’Afrique, il a été demandé aux journalistes de rendre un reportage sur le thème « Dialogue et tolérance » et aux techniciens sur le thème « Les petits métiers de la rue ».

La Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon est ouverte à 25 pays d’Afrique francophone : Algérie, Bénin, Burkina, Burundi, Cameroun, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, Centrafrique, République démocratique du Congo, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Tunisie et Rwanda.

Cette distinction porte les noms d’une journaliste et d’un technicien de RFI assassinés il y a huit ans jour pour jour à Kidal, au Nord du Mali.

Afrique: des chercheurs pour la promotion des innovations agricoles

La mise à l’échelle des technologies éprouvées par les centres de recherches devrait permettre à l’Afrique d’atteindre la sécurité alimentaire.L’Afrique dispose de 60 % des surfaces arables inexploitées du monde. Un immense potentiel de production agricole. Mais le continent noir dépense, chaque année, près de 35 milliards de dollars pour l’importation de denrées alimentaires. D’ici à 2025, ce chiffre pourrait dépasser les 110 milliards de dollars.

Cette tendance pourrait toutefois être inversée par une augmentation de la production africaine. C’est dans ce cadre que le Conseil de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) et Technologies pour la Transformation Agricole Africaine (TAAT) co-organisent, du 25 au 29 octobre à Dakar (Sénégal), la première foire aux technologies de l’Afrique de l’Ouest vers la transformation agricole.

L’événement vise à présenter les technologies TAAT, ainsi que celles des centres de spécialisation/d’excellence du Coraf, afin d’ouvrir des voies de courtage et d’adoption. Elle est considérée comme une plate-forme pour mettre des technologies et des produits livrables éprouvés sur le marché. Le but est de créer une situation où la demande rencontre l’offre et ainsi exposer les technologies et les produits à des acheteurs potentiels.

« Nous sommes dans une région où nous importons essentiellement ce que nous consommons alors que nous avons la possibilité de le produire. Il suffit donc de déployer les technologies pour faire en sorte que cette courbe d’importation soit renversée. L’Afrique est capable de se nourrir elle-même et de nourrir le reste du monde », a déclaré le directeur exécutif du Coraf, Dr Abdou Tenkouano.

Pour ce faire, les chercheurs misent sur une plus grande implication des capitaux privés. « Le sens à donner à cette foire est de mettre face à face la production agricole et le secteur privé, chaînon manquant dans l’écosystème qui permettrait de disposer d’outputs conformes aux besoins réels des populations », a fait savoir Mme Aïssa Kabo.

Pour la représentante résidente de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Sénégal, cette foire est donc une convergence de l’offre et de la demande pour booster l’agriculture africaine afin d’en faire un secteur résilient et surtout le moteur principal devant alimenter les autres secteurs de l’économie.

De son côté, le représentant de la Banque africaine de développement (Bad), Garba Lawaly, a relevé la place prépondérante qu’occupe le secteur privé dans la mise à l’échelle et la commercialisation des technologies agricoles. Pour lui, « cette foire constitue donc un premier pas vers l’établissement d’un partenariat solide avec le secteur privé pour le développement, l’évaluation et la mise à l’échelle de ces innovations ».

Pour inciter les investisseurs privés à soutenir ce projet, une facilité de financement dotée d’un important fonds a été mise en place par la Bad, a indiqué M. Lawaly.

Centrafrique : le président annonce l’arrêt des combats

Faustin Archange Touadéra vient d’annoncer un cessez-le-feu unilatéral immédiat et la fin des opérations militaires et de toute action armée sur l’ensemble du territoire national.Se dirige-t-on vers un retour de la paix en République centrafricaine ? S’il est trop tôt pour répondre par l’affirmative, l’annonce faite par le chef de l’Etat centrafricain permet d’apporter un brin d’espoir aux populations meurtries.

Faustin Archange Touadéra a déclaré ce vendredi 15 octobre la fin des hostilités entre les forces armées centrafricaines et les différents groupes rebelles qui opèrent dans le pays.

Cela fait suite à l’engagement pris par le gouvernement lors de l’adoption de la feuille de route de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs à Luanda (Angola), afin de « donner une chance à la paix », selon le chef de l’État.

Le Sommet de la Francophonie reporté une deuxième fois

Les États de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont trouvé un « consensus » sur un report d’un an du Sommet à Djerba (Tunisie).Le 18e Sommet de la Francophonie qui devait se tenir en Tunisie en novembre 2021, a été reporté une nouvelle fois, à cause de la Covid-19 et surtout de la crise politique.

Les membres du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), réunis mardi, ont décidé de ce report d’un an, a indiqué dans un communiqué l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). « Ils sont arrivés à un consensus sur la nécessité de reporter d’un an le 18e Sommet de la Francophonie, afin de permettre à la Tunisie d’organiser cette instance importante dans les conditions les plus optimales » a indiqué le communiqué. Cette proposition doit être validée par la Conférence ministérielle de la Francophonie avant d’être définitivement entérinée.

Prévu à l’origine à Tunis en 2020, le sommet a été reporté une première fois en mai 2020 à cause de la pandémie du coronavirus. Finalement, il a été déplacé hors de la capitale sur l’île tunisienne de Djerba et devait avoir lieu en novembre 2021.

Ce nouveau report de l’événement, qui se tient tous les deux ans, est justifié par des raisons sanitaires et surtout politiques. Il peut être analysé comme un signal envoyé au président tunisien Kais Saied qui exerce une mainmise sur les institutions de son pays. Le chef de l’Etat, engagé dans un bras de fer avec le principal parti parlementaire islamiste et conservateur Ennahda, avait suspendu en juillet dernier le Parlement et la Constitution du pays. Et depuis cette date, il gouverne par décret. 

L’un des grands objectifs de la Francophonie qui regroupe 88 États membres est de soutenir l’État de droit, les libertés humaines et les droits de la personne. Dès lors, certains membres du Conseil permanent espèrent que ce report fera bouger les lignes et contribuera à stabiliser la situation en Tunisie. Malgré la formation d’un nouveau gouvernement lundi dernier, plusieurs Etats membres de l’OIF se préoccupent toujours de la situation politique en Tunisie.

Le dernier sommet de la Francophonie a eu lieu à Erevan, capitale de l’Arménie en 2018. Il avait marqué la fin de mandat de la secrétaire générale Michaëlle Jean, ex-gouverneure du Canada et son remplacement par la Rwandaise Louise Mushikiwabo.

Sommet Afrique-France : la jeunesse à la place des chefs d’Etat

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format.Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

RCA : des détenus préparés à la réinsertion sociale

Plusieurs prisonniers de la Maison d’arrêt de Bangassou (sud-est de la RCA) ont reçu des formations à des métiers leur permettant de retrouver une vie normale après avoir purgé leurs peines.Ce sont au total 50 détenus et deux agents de ladite Maison d’arrêt qui ont été formés en culture maraichères et en saponification, informe le communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).

La session a duré trois mois et a été couronnée par une cérémonie, le 10 septembre 2021, en présence de la préfète du Mbomou (sud-est de la RCA), Pierrette Benguere et de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Denise Brown, précise le document parvenu ce mardi à APA.

Les détenus ayant choisi de se former en culture maraîchère ont créé un jardin potager d’une superficie d’un hectare et demi, où ils ont cultivé des tomates, du gombo, de l’oignon, entre autres.

Ceux qui ont choisi la saponification ont fabriqué 584 morceaux de savons. Une partie de tous ces produits a été mise en vente sur le marché local et le reste destinée à la consommation des prisonniers.

Le gouvernement centrafricain, dans sa stratégie nationale de démilitarisation des établissements pénitentiaires a entamé avec l’appui de ses partenaires dont la Minusca, un vaste chantier dans la réforme de son système pénitentiaire, informe la note.

Cette dernière ajoute que l’autonomisation des prisonniers à travers des formations à des métiers pour leur permettre de retrouver une vie normale après avoir purgé leurs peines, est l’un des objectifs de cette action.

« Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de réinsertion sociale des détenus, est aussi l’occasion pour la MINUSCA à travers la Section des Affaires pénitentiaires, d’illustrer son soutien à l’Etat centrafricain dans son engagement pour la réforme du secteur pénitentiaire, conformément aux recommandations des états généraux de la Justice tenus en 2007 », a déclaré Mme Brown, citée par le communiqué.

Cette initiative est un projet qui, à long terme, vise à transformer le quotidien des bénéficiaires, mais aussi à lutter contre l’insuffisance alimentaire dans la localité.

« J’exhorte les autorités administratives de la prison, les forces de défense et de sécurité à continuer d’être disponible et à travailler ensemble pour le suivi de ce projet et de sa pérennisation » a dit Pierrette Benguere également cité par le document.

RCA : la vie reprend peu à peu à Birao

Dans cette ville meurtrie de l’extrême Nord-Est de la Centrafrique, à environ 1067 kilomètres de la capitale Bangui, les activités génératrices de revenus ont redémarré grâce au concours de la FAO et de la Minusca.Région frontalière du Tchad, du Soudan et du Soudan du Sud, Birao est tristement connue pour « les pillages, les incendies de maisons, de greniers et de parcelles, l’abattage anarchique de troupeaux et la destruction des habitats du bétail ».

Ces actes répréhensibles ont, depuis septembre 2019, « significativement aggravé la vulnérabilité et les moyens d’existence des populations », a déploré le Bureau régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais) pour l’Afrique.

Une vie précaire qui a contraint les populations de Birao à fuir et abandonner « leurs terres et intrants agricoles » selon un communiqué de l’institution spécialisée des Nations Unies reçu mardi à APA.

Pour leur permettre de recommencer les « activités de production », la FAO a lancé un projet intitulé « Appui à la résilience de la population affectée par les crises de Birao ». Il est financé par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) pour un montant de 50.000 dollars américains.

Ce programme, visant à renforcer la résilience des ménages touchés par les crises, à améliorer leur sécurité alimentaire et à rétablir leurs moyens d’existence, a permis d’assister « 540 ménages, soit 2700 personnes dont 59 % de femmes pendant sept mois », renseigne la source.

Concrètement, une assistance d’urgence en kits d’élevage du petit bétail (poules locales et caprins) a été fournie aux familles. La FAO a organisé, en outre, une foire aux intrants. A cette occasion, des coupons d’une valeur comprise entre 188 et 554 dollars américains ont été distribués « aux bénéficiaires organisés en 54 groupements de 10 ménages ».

Avec cette aide financière, les familles ciblées ont acheté sur la foire aux intrants « des géniteurs de caprins ou de poule locale, ainsi que des aliments pour bétail ». L’assistance de la FAO ne s’est pas arrêtée là.

En effet, les groupements de bénéficiaires en élevage de caprins ont reçu des kits de matériaux de construction d’abris pour animaux (tôles, chevrons, fers, ciment, pointes et pax alu) et ceux bénéficiaires des kits d’élevage de la poule locale ont reçu six mangeoires et six abreuvoirs. Les animaux fournis aux bénéficiaires ont tous été vaccinés et déparasités.

De plus, indique le document, le partenaire de mise en œuvre et 108 délégués techniques ont été formés sur les bonnes pratiques agricoles et d’élevage et sur les procédures d’organisation d’une foire aux intrants.

La reprise des activités économiques dans cette zone a rapproché différentes ethnies (Goula, Kara, Rounga et Haoussa) qui avaient rompu tout lien à cause des problèmes de sécurité. Mais la sensibilisation et l’identification des ménages bénéficiaires, la formation de ceux-ci et la vente des intrants agricoles par les fournisseurs composés de plusieurs ethnies ont contribué à renforcer de manière significative la cohésion sociale et le dialogue intercommunautaire, se félicite la FAO.

Covid-19 : la Bdeac prête 15 milliards F CFA à la Centrafrique

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) veut aider la Centrafrique à renforcer son système sanitaire pour mieux lutter contre le nouveau coronavirus.Depuis le début de la pandémie, la RCA n’a officiellement déploré que 100 décès. Même elle tient tout de même à renforcer ses moyens de riposte. C’est dans ce sens que Félix Moloua, ministre centrafricain de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale et Fortunato Ofa Mbo Nchama, président de la Bdeac, ont procédé ce lundi au siège de la banque à Brazzaville (Congo), à la signature de cet accord de prêt, rapporte un communiqué reçu à APA.

Ce montant « permettra au gouvernement centrafricain de contenir la pandémie, de garantir les conditions de vie de sa population et de renforcer son système sanitaire », détaille le document. Il ajoute que « ce projet vise à améliorer l’accès équitable de la population aux services de santé de qualité et à garantir la sécurité sanitaire en situation d’épidémie et post-épidémie ».

Par ailleurs, sa mise en œuvre « contribuera à appuyer la réhabilitation des infrastructures sanitaires existantes et à construire de nouvelles structures hospitalières afin de couvrir les besoins » dans ce domaine en RCA, un pays en proie aux conflits armés depuis la chute du président François Bozizé.

RCA : vers l’arrivée d’un contingent djiboutien

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) devrait accueillir, en décembre prochain, une unité de police constituée de Djibouti.En prélude au déploiement de troupes, le colonel djiboutien Daher Ladieh Waiss a conduit une délégation d’officiers en Centrafrique pour une mission préparatoire.

Hier mercredi, lors d’une réunion organisée à cet effet, Mankeur Ndiaye, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République centrafricaine, a félicité « le gouvernement djiboutien (pour) avoir bien voulu accepter de déployer des troupes dans le cadre du renforcement des capacités de la mission » onusienne.

L’Afrique s’engage à éradiquer toutes les formes de polio

Près de 100 millions d’enfants africains ont été vaccinés contre la poliomyélite depuis juillet 2020.L’Afrique a été certifiée exempte de poliovirus sauvage il y a un an, après quatre années consécutives sans nouveau cas. Mais des flambées de poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale (PVDVc) continuent de se propager, notamment au sein des communautés où peu d’enfants ont été vaccinés contre ce virus.

Le nombre de cas a augmenté l’année dernière, en partie à cause des perturbations des campagnes de vaccination contre la poliomyélite causée par la Covid-19. Depuis 2018, 23 pays africains ont été touchés par des flambées et plus de la moitié des 1071 cas de PVDVc dans le monde ont été enregistrés en Afrique.

C’est pourquoi, les gouvernements de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont engagés à éliminer toutes les formes de poliomyélite qui subsistent. Pour ce faire, ils ont présenté un tableau de bord conçu pour suivre les progrès accomplis en vue de l’éradication du virus. Ces engagements ont été pris lors d’une réunion consacrée à la lutte contre la poliomyélite organisée dans le cadre de la 71ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique tenue du 24 au 26 août en mode virtuel.

« En tant que Président de l’Union africaine, je suis résolu à travailler de concert avec les autres pays dans le but de préserver les acquis obtenus grâce à nos efforts multiples dans la lutte contre la poliomyélite et d’éradiquer toutes les autres formes de cette maladie en Afrique. Une fois cette ambition réalisée, nous serons en mesure de dire que nous avons tenu notre promesse », a déclaré Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo.

Lors du Comité régional, les pays ont discuté de la manière d’amorcer la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie d’éradication de la poliomyélite 2022-2026 lancée en juin pour stopper de toute urgence la propagation des poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale. La stratégie décrit divers outils et tactiques visant à endiguer les épidémies.

Ainsi, il a été décidé d’accélérer et d’améliorer la qualité de la riposte aux flambées épidémiques ; d’intégrer davantage les campagnes de lutte contre la poliomyélite à la prestation des services de santé essentiels et à la vaccination systématique ; et d’accélérer le déploiement du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2).

« La poliomyélite ignore et méprise les frontières. Sa présence dans n’importe quel coin ou recoin de notre région constitue une menace pour tous les pays. Le Togo s’engage à travailler avec nos partenaires régionaux et à agir de toute urgence pour mettre en œuvre des meilleures campagnes de lutte contre la polio et protéger les enfants dans toute l’Afrique. Avec une action collective, nous vaincrons toutes les formes de polio », a déclaré le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé du Togo.

Le tableau de bord lancé par le Comité régional permettra de suivre les indicateurs de la mise en œuvre d’une riposte rapide et de qualité aux flambées de poliomyélite, de la préparation à l’introduction du nOPV2 lorsque le nouveau vaccin pourra être utilisé à plus grande échelle, du renforcement de la vaccination systématique pour combler les lacunes en matière de vaccination, et de la transition des actifs consacrés à la poliomyélite vers les systèmes de santé nationaux selon une approche stratégique et progressive.

Les ministres se sont engagés à examiner régulièrement les progrès réalisés sur chacun de ces indicateurs afin d’assurer une réussite collective dans la clôture en toute urgence du processus d’éradication de la poliomyélite et dans la garantie d’un avenir sans poliomyélite pour chaque enfant de la Région.

« Notre succès dans l’éradication du poliovirus sauvage dans la Région témoigne de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous œuvrons de concert en ayant pleinement conscience de l’urgence. La Covid-19 a menacé cette victoire, dans la mesure où les gouvernements ont travaillé d’arrache-pied pour limiter la propagation de la pandémie en suspendant certaines campagnes de vaccination », a dit Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Néanmoins, nous ne pouvons pas hésiter, et grâce à une détermination renouvelée, nous pouvons surmonter les derniers obstacles qui compromettent nos chances de succès. Nous disposons du savoir-faire, mais il doit être adossé à des ressources humaines dévouées pour atteindre toutes les communautés sous-vaccinées et faire en sorte que tous les enfants s’épanouissent dans un monde exempt de poliomyélite. Ensemble, nous pouvons aider le monde à venir à bout de la poliomyélite ».

Relance post-Covid : 23 milliards de DTS du FMI à l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) va verser aux pays africains 23,73 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit 33,66 milliards de dollars US, pour financer notamment leurs achats de vaccins contre la Covid-19.Sans surprise, les deux géants du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria, sont les plus gros bénéficiaires de l’assistance du Fonds monétaire international. Pretoria et Abuja vont respectivement recevoir 2,92 milliards de DTS (4,15 milliards de dollars) et 2,35 milliards de DTS (3,34 milliards de dollars).

Ils sont suivis par l’Egypte, l’Algérie et la Libye avec des avoirs estimés respectivement à 1,95 milliard de DTS (2,77 milliards de dollars), 1,88 milliard de DTS (2,66 milliards de dollars) et 1,51 milliards de DTS (2,14 milliards de dollars).

Le top 10 des plus importants bénéficiaires de cette allocation en DTS sur le continent est complété par la République démocratique du Congo (1449 millions de dollars), la Zambie (937,6 millions de DTS/1330 millions de dollars), le Maroc (857,2 millions de DTS/1216 millions de dollars), l’Angola (709,4 millions de DTS/1006 millions de dollars) et le Ghana (707,3 millions de DTS/1003 millions de dollars).

Dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), la Côte d’Ivoire, grâce à son poids économique, reçoit la part la plus importante avec une allocation équivalente à 884,3 millions de dollars, soit près de 496 milliards FCFA.

Elle est suivie par le Sénégal qui pourra renforcer ses réserves de change à hauteur de 440 millions de dollars. Dans le même sillage, on retrouve successivement le Mali avec 254 millions de dollars, le Togo pour 200 millions de dollars, le Niger doté de 179 millions de dollars, le Bénin avec 168 millions de dollars et le Burkina Faso qui bénéficie de 164 millions de dollars.

Le Fonds monétaire international a procédé depuis ce 23 août 2021 à l’injection record d’une liquidité de 456,5 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) estimés à 650 milliards de dollars dans l’économie mondiale.

A travers ces fonds, le FMI espère renforcer la stabilité du système monétaire international face aux dégâts économiques et sociaux sans précédent causés par la pandémie de la Covid19. Cette injection historique, qui est la réponse de l’institution de Bretton Woods à la grave crise sanitaire que connaît actuellement le monde, vise à compléter les réserves de change des pays membres du FMI.

Cette manne financière constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les pays dont le compte des transactions courantes est structurellement déficitaire comme la plupart des pays en développement.

RCA : le Cameroun et le Gabon continuent à soutenir le processus de paix

Les deux pays ont récemment renouvelé les équipements majeurs de leurs contingents au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).Le Cameroun et le Gabon ont consenti à « des efforts financiers conséquents » selon la Minusca. Les contingents camerounais et gabonais sont respectivement déployés à Bossangoa (Ouest) et Alindao (Centre).

Les autorités militaires des deux pays contributeurs de troupe ont rencontré le Général Sidiki Daniel Traoré, Commandant de la Force de la Minusca. Celle-ci  a noté du 17 au 23 août « une hausse des abus et violations par rapport à la semaine antérieure ». Les localités les plus touchés sont Mbomou (Sud-Est), Mambéré-Kadéï (Ouest) et Bamingui-Bangoran (Nord-Est) ainsi que Bangui.

A en croire la mission onusienne, « les auteurs présumés sont les groupes armés et les forces de l’Etat et autres personnels de sécurité ». Dans la période du 13 au 18 août, la Minusca a également remarqué des violations graves des droits des enfants : sept cas de recrutement et utilisation d’enfants, l’attaque contre une école et un déni d’accès humanitaire.

RCA : baisse des violations des droits de l’Homme (Minusca)

Du 3 au 9 août dernier, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a répertorié 18 incidents ayant affecté au moins 28 personnes contre 25 incidents qui ont touché 42 individus la semaine précédente.Cette semaine, en République centrafricaine, « la situation sécuritaire a connu une légère accalmie mais reste précaire à cause des activités des groupes armés », indique la mission onusienne dans un communiqué reçu jeudi à APA.

Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca, mercredi à Bangui, Théophane Kinda, Coordonnateur de la Division de communication stratégique et de l’information publique, a informé que les abus et violations enregistrés concernent entre autres « des exécutions extrajudiciaires, des cas de traitement cruel, inhumain et dégradant, un cas de torture et des cas de viols ».

Dans son exposé de la situation, M. Kinda a renseigné que « les auteurs présumés sont d’une part, les groupes armés avec 9 incidents affectant 12 victimes. De même, les Forces armées centrafricaines (Faca) et les autres personnels de sécurité sont présumés auteurs de 9 incidents pour 16 victimes ». Les préfectures les plus touchées sont Mambéré-Kadeï, Nana-Mambéré (Ouest) et Ouham-Pendé (Nord-Ouest).

Pour sa part, le Lieutenant-Colonel Abdoul Aziz Fall, porte-parole de la Force de la Minusca, a fait savoir que les groupes armés restent actifs dans l’Ouest et l’Est de la République centrafricaine. En réponse, « les renforts mobilisés pour dissuader et contrer l’action de ces éléments armés continuent leurs opérations de sécurisation sur le terrain », a soutenu le Sénégalais.

RCA: la Minusca renforce ses dispositifs sécuritaires à Mann

La force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) se déploie dans ce village situé à 470 km au nord-ouest de Bangui, pour protéger les civils contre les groupes armés.« Suite à l’attaque lancée par les éléments de 3R contre la position des FACA (Forces armées centrafricaines) en date du 31 juillet 2021 au village de Mann, la Force a aussitôt déployé une force d’intervention rapide, appuyée par une mission de reconnaissance aérienne », a déclaré ce mercredi à Bangui, le porte-parole de la force, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall.

S’exprimant au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la mission onusienne, M. Fall a indiqué que les patrouilles des Casques bleus à Mann ont d’abord assuré la protection des civils qui fuyaient les combats et ont ensuite soutenu les éléments des Forces armées centrafricaines dans la localité.

« Pour l’instant, le village de Mann n’est pas sous contrôle des éléments de 3R (Retour, réclamation, réconciliation) », a soutenu le lieutenant-colonel Fall, ajoutant que les Casques bleus continuent de renforcer les patrouilles dans la localité afin d’assurer la protection maximale des populations.

Par ailleurs, en réactions aux préoccupations des journalistes sur les allégations contre le contingent marocain de la Minusca à Obo (sud-est), dans leur implication dans les attaques du groupe armé de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), l’officier sénégalais a précisé que « n’eut été la riposte vigoureuse du détachement de Casques bleus, les conséquences de cette attaque auraient été plus tragiques. »

Il a par ailleurs dénoncé « ces fausses accusations, couplées à une campagne manifeste de dénigrement », s’agissant de la complicité des Casques bleus et des éléments armés lors de ces attaques.

De son côté, le Coordonnateur de la Division de communication stratégique et de l’information publique de la Mission, Théophane Kinda, faisant le point sur la situation des Droits de l’Homme dans le pays, a signalé que la Minusca a documenté 25 incidents ayant affecté au moins 42 victimes.

« La Minusca a observé une augmentation du nombre d’incidents et de victimes comparativement à la semaine précédente (11 incidents et 34 victimes) », a-t-il soutenu, précisant que les préfectures les plus touchées sont le Mbomou, l’Ouham-Pendé et le Bamingui-Bangoran.

« Les auteurs présumés des abus/violations documentés cette semaine sont les groupes armés avec 40% d’incidents. L’armée centrafricaine et les autres personnels de sécurité sont présumés auteurs de 60% d’incidents », a détaillé Théophane Kinda.

Le Coordonnateur de la Division de communication stratégique et de l’information publique a également fait part de la poursuite des opérations de désarmement des groupes armés, organisées par le gouvernement centrafricain à Bria, avec l’appui de la Minusca.

« A ce jour, 235 éléments et leaders de différents groupes armés dont le FPRC, l’UPC, le MPC et les Anti-Balakas y ont pris part, tandis que 103 armes, 10 grenades, 13 roquettes, 319 munitions ont été collectées. Après chaque opération, les concernés rentrent dans leurs familles », a fait savoir Théophane Kinda.

Dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat, Théophane Kinda a souligné que la Minusca a appuyé le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et les bureaux hors-siège, dans la mise à jour de la présence des autorités administratives à leurs postes en juillet 2021.

« Il a été vérifié que 130 sur 174 préfets, sous-préfets, secrétaires généraux de préfectures et secrétaires généraux de sous-préfectures sont présents sur le terrain. Le niveau de déploiement des secrétaires de sous-préfectures reste faible avec seulement 42 présents sur 71 », a-t-il dit, ajoutant que la Minusca travaille avec le gouvernement sur le redéploiement des fonctionnaires et la question des fonctionnaires absents.

RCA : la Minusca condamne un assaut contre des civils

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) estime que l’attaque de Mann, village situé à 470 km au Nord-Ouest de Bangui, « constitue une violation grave du droit international humanitaire ».Le 31 juillet dernier, à l’aube, « des éléments armés, prétendument affiliés aux 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation), ont lancé une attaque contre la position des Forces armées centrafricaines (Faca) », indique un communiqué de la Minusca reçu mercredi à APA.

Aussitôt informée, la mission onusienne a déployé sur les lieux « une force d’intervention rapide, appuyée par une mission de reconnaissance aérienne ». Par cette stratégie, elle « a immédiatement assuré la protection des civils dès son arrivée en les exfiltrant des zones d’affrontements, avant de repousser les combattants armés hors du village ».

Toutefois, l’attaque « a malheureusement fait sept morts et provoqué plusieurs blessés au sein de la population de Mann ». D’après la Minusca, les assaillants pourraient être poursuivis pour « crimes de guerre ».

Dans le document, elle a présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Conformément à son mandat, la Minusca « a renforcé le dispositif sécuritaire dans la zone en liaison avec la partie nationale ».

La mission onusienne, qui entend ménager aucun effort pour faire cesser ces attaques et lutter contre l’impunité, se tient disponible pour soutenir toute enquête destinée à déterminer les responsabilités et à traduire leurs auteurs devant la justice.

Meurtres en RCA : un expert des Nations Unies plaide pour « une enquête approfondie »

Le 21 juillet dernier, dans les environs du village de Bongboto situé à quelque 300 kilomètres au nord de Bangui, les corps sans vie de 13 personnes ont été retrouvés par des soldats de la paix de l’Organisation des nations unies (Onu).Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’Homme en République centrafricaine, Yao Agbetse a vivement déploré ces meurtres et demandé que « justice soit rendue aux victimes et à leurs familles ».

De l’avis de ce spécialiste, « des enquêtes impartiales
et diligentes » doivent être menées afin d’identifier les auteurs de ces crimes et tous leurs complices pour les « traduire en justice ». A cet effet, M. Agbetse a lancé « un appel aux autorités centrafricaines pour qu’elles fassent toute la lumière sur cet incident alarmant dans les meilleurs délais ».

En outre, l’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’Homme en République centrafricaine a souligné que « le gouvernement centrafricain doit tenir sa promesse – faite dans un communiqué publié le jour même de la découverte des corps – d’ouvrir une enquête judiciaire. Les victimes et leurs familles ne méritent pas moins ».

En attendant, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a envoyé sur les lieux une patrouille conjointe de la police des Nations unies (UNPOL) et de la force Minusca sur l’axe Bossangoa-Nana-Bakassa. A cela s’ajoute une mission conjointe composée d’UNPOL et de sa section des droits de l’Homme pour enquêter et établir les faits.

Afrique : hausse de 43% des décès liés au Covid-19 (OMS)

Sur le continent africain, les décès dus au nouveau coronavirus ont augmenté de 43% en une semaine, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Elle explique qu’à la date du 11 juillet 2021, un total 6273 décès avaient été notifiés en une semaine, contre 4384 décès au cours de la semaine précédente.

« L’Afrique se trouve désormais à moins de 1 % du record de 6294 décès en une semaine, chiffre atteint au mois de janvier. Sur l’ensemble de ces nouveaux décès enregistrés la semaine précédente, 83 % sont survenus en Namibie, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie. Le taux de létalité sur le continent, autrement dit la proportion de décès notifiés parmi les cas confirmés, s’élève actuellement à 2,6 %, alors que la moyenne mondiale est de 2,2 % », rapporte le bureau Afrique de l’OMS.

Elle souligne que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter depuis huit semaines, et la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet 2021. Au cours du mois écoulé, un million de cas supplémentaires ont été signalés en Afrique. Il s’agit là de la période la plus brève pour une telle augmentation. À titre de comparaison, il a fallu environ trois mois pour passer de quatre à cinq millions de cas. Cette recrudescence de la maladie est la plus rapide jamais expérimentée sur le continent.

À l’origine de ce regain de la maladie se trouvent la lassitude du public à l’égard des mesures de barrières et la forte propagation des variants. Jusqu’à présent, le variant Delta, qui détient le record de transmissibilité parmi les variants, a été détecté dans 21 pays africains, tandis que les variants Alpha et Bêta ont été signalés dans 35 et 30 pays, respectivement.

« Le nombre de décès est monté en flèche ces cinq dernières semaines. Il s’agit là d’un signal d’alarme qui nous indique clairement que les hôpitaux des pays les plus touchés sont sur le point d’atteindre un point critique », a souligné Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Les systèmes de santé nationaux, souffrant d’un manque de fonds, sont confrontés à une grave pénurie d’agents de santé, de fournitures, de matériel et d’infrastructures nécessaires à la prise en charge des patients touchés par une forme grave de la COVID-19 ».

Les taux d’hospitalisation sont en très forte hausse dans une dizaine de pays et au moins six pays sont confrontés à une pénurie de lits de soins intensifs. La demande d’oxygène thérapeutique a atteint des niveaux sans précédent avec une estimation actuelle de 50 % supérieure à celle observée pendant la même période en 2020. L’offre quant à elle n’arrive pas à suivre le rythme. Une évaluation rapide réalisée par l’OMS dans six pays faisant face à une résurgence a révélé que seulement 27 % de l’oxygène nécessaire est produit.

Ce qui fait dire à Dr Matshidiso Moeti que le premier élément à l’ordre des priorités pour les pays africains est de renforcer la production d’oxygène afin de donner une chance de s’en sortir aux patients touchés par une forme grave de la maladie.

« Le dernier rempart dans la lutte contre le Covid-19, a-t-elle dit, c’est un traitement efficace, et ce dernier rempart ne doit pas céder ».

L’OMS note que le nombre insuffisant, le délabrement ou le mauvais entretien des usines de production, ainsi que les difficultés liées à la distribution, à savoir la pénurie de bouteilles, le manque de personnel ou de compétences techniques sont autant d’obstacles à un approvisionnement suffisant en oxygène thérapeutique en Afrique.

RCA : Mankeur N’diaye condamne le non-respect du droit international humanitaire

Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a dénoncé les « violations » des droits humains à l’origine d’une « crise humanitaire sans précédent ».Mankeur N’diaye patauge dans le bourbier centrafricain. Ce dernier a donc tiré la sonnette d’alarme lors de la présentation, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, du rapport du Secrétaire Général, Antonio Guterres, sur la situation en RCA.

« Jamais par le passé, les violations et manquements au droit international humanitaire imputables aux forces armées de la RCA, aux forces bilatérales et autres personnels de sécurité (…) n’ont égalé les proportions documentées par la Minusca », a révélé hier mercredi l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères.

Ces faits, a-t-il souligné, ont causé de « nouvelles vagues de déplacements » en Centrafrique où « 57 % de la population » ont sérieusement besoin d’une assistance humanitaire.

Mankeur N’diaye, dans son intervention, a indiqué que le pays présidé par Faustin Archange Touadéra vit, « au Centre et au Nord-Est, une guerre asymétrique avec des groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) ».

Pour le chef de la Minusca, ces rebelles, qui avaient lancé mi-décembre 2020 une offensive visant à renverser le pouvoir, sont « majoritairement responsables de violations graves des droits de l’Homme ».

Outre cette question, le diplomate sénégalais a invité les membres du Conseil de sécurité « à maintenir le mandat électoral de la Minusca ». Un acte qui lui permettrait d’apporter « son appui multiforme aux autorités nationales pour la tenue des élections locales de 2022 ». A cet effet, la Minusca travaille d’ores et déjà à la mobilisation de 10 millions de dollars.

Selon Mankeur N’diaye, « le président Touadéra et les parties prenantes au processus politique ont pris l’engagement de conduire à terme le cycle électoral ». Une attitude qu’il dit apprécier car ces joutes devraient contribuer « à la gouvernance décentralisée, au développement local et à la participation de tous les citoyens à la vie politique, dans l’intérêt de leurs localités respectives ».

A la suite de l’exposé, le Conseil de Sécurité a réitéré son « soutien total » à la Minusca en saluant notamment « son leadership ».

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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