Renforcement du plaidoyer du roi et des leaders religieux contre les violences faites aux enfants à Sinendé

Dans le cadre de leur visite dans le département du Borgou, la représentante de l’UNICEF, l’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas et la secrétaire générale adjointe du ministère des affaires sociales et de la microfinance, ont renforcé ce jeudi, à la salle de conférence de l’hôtel de ville de Sinendé, le plaidoyer du roi YawaKina 2 et des leaders religieux, contre les violences faites aux enfants, notamment le mariage et la mendicité dans la commune de Sinendé.

Ce mémorandum, selon sa majesté YawaKina 2, est écrit  pour rendre compte des actions pour une réduction sensible du mariage des enfants dans la commune de Sinendé. Dressant quelques statistiques de mariages islamiques, le roi a indiqué aux membres de la délégation que de décembre 2020 à janvier 2021, huit (08) mosquées ont été suivies et 187 mariages ont été célébrés. Sur les 187 mariages célébrés, précise-t-il,  67,37% de conjoints sont âgés de 19 à 25 ans et 25,66 %  ont un âge compris entre 26 et 35 ans soit 93,04 %  pour la tranche d’âge de 19 à 35 ans.

Au cours de cette séance, l’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas au Bénin, ToTjoelker-Kleve, a salué les différentes initiatives des autorités et leaders religieux de Sinendé. Toutefois, elle a fait remarquer que dans la salle où se déroule la séance, l’on voit surtout les adultes. « Si on veut vraiment changer une pratique millénaire, c’est très important d’y associer les jeunes dès le début et qu’ils aient aussi leurs rôles à jouer dans cette démarche de changer une pratique centenaire », a souligné To Tjoelker-Kleve. A l’en croire, le mariage des enfants est une pratique qui existe il y a longtemps et c’est cela qui fait qu’il y a beaucoup de résistances. « C’est bien important de comprendre cette résistance pour pouvoir agir », a-t-elle dit.

« Cette année l’UNICEF va travailler avec les communautés de Sinendé », a laissé entendre Djanabou Mahondé, représentante de l’UNICEF au Bénin. Grâce au financement des Pays-Bas, promet-elle, l’UNICEF va mettre à la disposition de ces communautés, des paquets minimums intégrés et continuer à accompagner la mobilisation sociale auprès des autorités. Cet organisme international, poursuit  Mme Mahondé, va également mettre en place des comités et poursuivre la collaboration avec les imams. « Un élément important qui reste à prendre en considération de manière systématique, c’est de s’assurer que les familles connaissent l’importance de l’éducation de la jeune fille. Il ne s’agit pas non seulement de l’inscrire à l’école ; mais s’assurer qu’elle y reste, qu’elle performe et s’assurer qu’elle continue jusqu’à la fin de ses études », a-t-elle conseillé.  Elle a donc invité les acteurs à outiller les enfants dans les actes de dénonciations des violences faites à leur encontre exhortant les acteurs à  encourager le dialogue parent-enfant sur les risqués liés à des mariages et grossesses précoces et surtout l’importance de l’éducation.

Quant à la représentante du ministre des affaires sociales et de la microfinance Kossouho Elise Kossoko, cette séance est une séance de reddition de comptes. Cela permet de montrer du doigt,  les résultats que les différents acteurs de lutte contre les violences faites aux enfants ont atteint. Ces résultats, selon elle, sont élogieux et c’est pourquoi elle a, à cet effet remercié l’UNICEF, l’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas, les autorités politico-administratives et les acteurs des organisations non-gouvernementales (ONG), qui ont encadré les communautés pour l’atteinte de ces résultats. Elle a pour finir salué la notoriété du roi YawaKina 2 de Sinendé qui s’est impliqué dans la lutte, sans occulter les chefs traditionnels et religieux qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes.

Le préfet Djibril Mama Cissé s’est réjouit de la tenue de cette séance et a fait savoir qu’ « il œuvre d’ores et déjà pour une synergie d’actions entre toutes les ONG et les différents partenaires intervenant dans  la lutte contre ce phénomène dans le département du Borgou.

Santé : 09 cas d’accidents admis au CHUD Borgou du 1er au 2 janvier 2020

En sommes 09 cas d’accidents, a confié ce jeudi Donald Djonlonkou, en service aux urgences du Centre hospitalier universitaire départemental (CHUD) du Borgou, ont été répertoriés entre le 1er et 02 janvier 2020 dans la foulée de la liesse populaire.

 

Parmi ces admis, informe Donald Djonlonkou, un (01) cas très grave a été orienté en réanimation. Les autres cas liés aux traumatismes crâniens modérés et légers ont été référés au service de neurochirurgie, a –t-il rapporté.

Par ailleurs, deux (02) patients ont fracturé des membres, a aussi laissé entendre l’urgentiste avant de préciser que la majorité des patients reçus étaient en état d’ébriété. « Ces cas d’accidents étaient dus en grande partie à l’alcool car les victimes étaient un peu souls », a-t-il soutenu.

Électrification rurale au Bénin : 06 nouvelles localités des départements du Zou, des Collines et du Borgou sortent de l’obscurité

À chacune des étapes, le Secrétaire Général du Ministère de l’Energie et le Directeur Général de l’ABERME, ont sensibilisé les élus locaux et les populations sur l’importance de l’entretien des ouvrages.

Une délégation du ministère de l’énergie, conduite par le Secrétaire Général, M. Jean-Claude GBODOGBE, a séjourné dans les départements du Zou, des Collines et du Borgou les 28 et 29 novembre 2019 pour procéder à la mise en services d’ouvrages d’électrification rurale hors réseau et par raccordement au réseau réalisés par l’Agence Béninoise d’Electrification Rurale et de Maîtrise d’Energie (ABERME).

Dans la journée du jeudi 28 novembre, les localités d’Oke-Owo et de Montewo dans la commune de Savè, ont respectivement reçu la délégation pour la mise en service des ouvrages d’électrification hors réseau et par raccordement au réseau. Les populations, à travers leurs élus, ont exprimé leur joie de recevoir ces infrastructures qui permettront d’améliorer leur qualité de vie, booster leurs activités économiques et faire reculer l’insécurité. «La mise en service de ces ouvrages, est la preuve que le gouvernement pense aussi aux citoyens les plus éloignés», s’est réjoui le Maire de la commune de Savè, M. Timothée BIAOU. Ces ouvrages sont estimés à plus de 340 millions de francs, chacun et permettront d’alimenter 200 ménages en plus de l’éclairage public dans chacune des localités concernées.

L’arrondissement de Djegbe dans la commune de Ouèssè, bénéficie depuis ce vendredi 29 novembre 2019, d’un ouvrage d’électrification rurale hors réseau. Il s’agit d’une mini centrale solaire connecté à un mini réseau. D’une valeur estimée à plus de 340 millions de francs, «l’ouvrage a été réalisé dans le cadre du projet de valorisation de l’énergie solaire initié par le gouvernement.», a rappelé M. Jean Francis TCHEKPO, Directeur Général de l’ABERME. Cette infrastructure a été également complétée d’une adduction d’eau villageoise avec système de pompage solaire. Les populations n’ont pas manqué de manifester leur gratitude et de porter d’autres doléances auxquelles, M. Jean-Claude GBODOGBE, a répondu au nom du Ministre de l’Energie. Agbassa et Koda, deux villages de la commune de Tchaourou ont été les dernières étapes de la tournée. Les deux localités ont, chacune, bénéficié d’ouvrages d’électrification par raccordement au réseau de la Société Béninoise d’Energie Électrique (SBEE).

À chacune des étapes, le Secrétaire Général du Ministère de l’Energie et le Directeur Général de l’ABERME, ont sensibilisé les élus locaux et les populations sur l’importance de l’entretien des ouvrages. Le gouvernement a également initié une politique de branchement promotionnel des populations de ces villages. En effet, pour permettre à tous les ménages de bénéficier de l’énergie électrique, le coût du branchement a été revu à 50 000 F CFA au lieu de 160 000 F CFA.

Avant les différentes mises en service ci-dessus mentionnées, la délégation conduite par M. Jean-Claude GBODOGBE a procédé dans la matinée du jeudi 28 novembre 2019, au lancement officiel des travaux de construction des ouvrages d’électrification rurale du village de Za-Kékéré dans la commune de Za-Kpota. L’installation permettra de fournir de l’électricité à plus de 200 ménages du village soit environ plus de 1200 habitants. D’un coût global de 92 848 082 F CFA, la durée des travaux est de 4 mois.