France : un Béninois condamné pour escroquerie

Le tribunal correctionnel de Cahors en France a condamné un Béninois pour des faits d’escroquerie sur internet.

 

L’affaire concerne de fausses annonces qui avaient été publiées sur le site le Bon Coin. « 12 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans, obligation d’indemniser les parties civiles, une amende de 3 000 €, et l’interdiction de travailler dans le secteur bancaire et gestion de patrimoine ».

C’est le verdict du tribunal correctionnel de Cahors contre A, un béninois ayant rejoint la France en 2015 et titulaire d’une licence en comptabilité gestion.

Les faits remontent en 2018 et deux personnes étaient au départ suspecté. Il s’agit des sieurs A. et P. P. (déjà décédé) qui serait le principal accusé, le cerveau concepteur des fausses annonces. « De fausses annonces avaient été publiées sur le site le Bon Coin, mettant en vente des appareils photo haut de gamme, mais proposant aussi la location saisonnière d’appartements. Les personnes intéressées payaient naïvement par virement bancaire et ne recevaient rien en retour », a rapporté Le média français La Dépêche du Midi.

Pour récupérer les sous payés par les clients, la bande de P adressait un Relevé d’Identité Bancaire (RIB) d’une banque française. Des cartes bancaires avaient été également éditées par P. pour pouvoir encaisser l’argent. A. a confié que P, après avoir prélevé une commission, envoyait l’argent à une connaissance « habitant au Bénin ».

Les comptes de P. piraté par A.

Le Béninois A. est intervenu dans le dossier suite à la sollicitation de l’ami béninois de P.. « A. aurait été contacté par l’ami béninois de P. car il trouvait que ce dernier ne gérait plus très bien ses affaires », informe La Dépêche du Midi.

Pour accéder aux comptes de P., A. s’est créée une adresse IP. Avec les cartes bancaires de P., il prélevait sa propre commission de 10 % sur les transactions. A la barre, A. déclare n’avoir jamais rencontré P., mais ne nie pas avoir participé à une escroquerie.

Selon Me Belteau, conseil de A., la participation de son client à ce processus frauduleux est « d’une ampleur relative. Rien ne le met en cause dans les annonces parues sur le Bon Coin ».