Révision de la Constitution : La position du Président du Bénin

Le comité d’experts chargé de la formulation technique des conclusions du dialogue politique organisé du 10 au 12 octobre 2019 au Palais des Congrès a déposé son rapport. Ce 25 octobre 2019, en recevant officiellement ledit rapport, le Chef de l’Etat a été très prudent quant à l’éventualité d’une révision de la Constitution du 11 décembre 1990.

 

Selon le Président Patrice Talon, les béninois sont attachés à la limitation des mandats et nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels d’après la Constitution actuelle.

Le Chef de l’État béninois dit avoir désormais une aversion pour la question de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990.

« J’ai entendu un ou deux mots relatifs à la constitution. J’ai désormais une aversion pour cette question. Je l’ai dit ouvertement à plusieurs occasions que je ne souhaitais plus durant mon mandat, en tout cas pour le reste du mandat, revenir sur cette question qui soulève beaucoup d’incompréhensions et de polémique même si parfois le bien-fondé n’est pas à démontrer ». Et de renchérir : « J’aurai beaucoup de difficultés à accompagner une telle démarche, et m’impliquer dans sa mise en œuvre par la promulgation, si des modifications devaient être faites, si nous ne trouvons pas les moyens de formuler ces modifications aussi minimes soient elles, et de rassurer les uns et les autres, sans violer un pilier de la Constitution qui est la limitation du mandat »

Relecture du Code électoral : Les articles susceptibles d’être retouchés

Suivant les recommandations du dialogue politique, Code électoral du Bénin aura à subir un toilettage. Le comité d’experts chargé de la formulation technique des mesures législatives relatives aux recommandations du dialogue politique des 10 au 12 octobre 2019  en présentant son rapport le 25 octobre dernier a levé un coin de voile sur les articles du code susceptibles d’être retouchés.

A en croire le rapporteur du comité d’experts, la relecture du Code  électoral peut être circonscrit en quatre dimensions essentielles. Il s’agit notamment de :

– L’assouplissement du code électoral et de la préservation des avancées législatives dans ce domaine. Il conviendrait de modifier et de compléter la loi 2018-31 du 09 octobre 2018 portant code électoral en République du Bénin en ces articles 41, 46, 47, 241, 242, 267, de les compléter par de nouveaux textes de façon à offrir aux partis politiques la possibilité de  corriger les insuffisances des dossiers de candidatures aux consultations électorales .

– Poser le principe de la disqualification du candidat et non celle du parti en cas de doublon constatée par la commission électorale nationale autonome, de préserver la prépondérance des partis politiques dans les compétitions électorales et assurer la promotion des partis politiques suffisamment représentatif au plan national.

– Faire assurer l’effectivité du financement public des partis politiques avec un effet immédiat en faveur de tous les partis régulièrement constitués ;

–  Mettre en place un système de parrainage par des élus politiques notamment communaux en ce qui concerne l’élection présidentielle.

Les décisions du Conseil des ministres au sujet du dialogue politique national

Au cours du conseil des ministres qui a eu lieu le mercredi 16 octobre 2019 le Chef de l’Etat a présenté au conseil le compte rendu des travaux du Dialogue politique qu’il a convoqué et qui s’est tenu à Cotonou du 10 au 12 octobre 2019. L’ensemble du gouvernement a pris connaissance du contenu du rapport de ce dialogue. En prenant acte, le conseil s’est prononcé.

Voici l’extrait du relevé du conseil des ministres à ce sujet :

 

« Le Conseil note qu’il se dégage des conclusions dudit Dialogue, le consensus des acteurs politiques, toutes tendances confondues, autour des points ci-après :

  • Le toilettage de la charte des partis politiques et du code électoral ;
  • l’institution des élections générales selon les modalités à convenir ;
  • la révision du nombre de sièges des députés à l’Assemblée nationale ainsi que l’actualisation du nombre de conseillers communaux ;
  • la déconcentration de l’organisation des élections locales ;
  • les mesures de clémence envers les personnes détenues suite aux élections d’avril 2019 ;
  • la participation de tous les partis politiques à la compétition électorale ;
  • la poursuite du renforcement du système partisan et du processus électoral, en assurant la prépondérance des partis politiques d’envergure nationale ;
  • la promotion de l’équité dans la représentation du peuple, à travers des mécanismes favorisant une meilleure présence des femmes dans les institutions et instances de décisions ;
  • le renforcement de la démocratie par l’élaboration et la mise en œuvre d’une loi organisant véritablement le statut de l’Opposition.

Plus spécifiquement, les participants se sont accordés sur la nécessité de préserver ou de promouvoir certaines avancées à savoir :

  • l’exigence des suffrages exprimés comme seuil de représentativité des partis ;
  • la mise en place dans le processus de l’élection présidentielle d’un mécanisme de parrainage par des élus politiques, notamment communaux, en vue d’une plus grande implication des partis politiques ;
  • l’effectivité du financement public des partis politiques avec un effet immédiat en faveur de tous les partis enregistrés ;
  • le maintien dans les dossiers de candidature les pièces essentielles suivantes : quitus fiscal, casier judiciaire, attestation de résidence, caution, carte d’électeur et déclaration sur l’honneur.

Par ailleurs, des doléances ont été exprimées à l’endroit du Président de la République par certains participants au Dialogue politique.

Celles-ci devant faire l’objet d’un examen approfondi dans le respect des textes en vigueur.

Prenant acte de ce compte rendu, le Conseil a marqué son adhésion aux recommandations consensuelles contenues dans la synthèse du rapport. Le Gouvernement entreprendra dès les prochains jours, les actions nécessaires à la mise en œuvre de celles relevant de sa responsabilité. En ce qui concerne les recommandations dévolues à d’autres Institutions et en vue de donner une suite responsable à cet important évènement politique, le Chef de l’Etat a décidé de prendre des initiatives à cette fin.

Ainsi, dès ce jeudi 17 octobre 2019, le Président de la République rencontrera la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale ».

Pluies diluviennes et montée des eaux au Bénin

Au Bénin, les mois d’août et de septembre sont marqués par d’abondantes pluies. Les rues de la capitale Cotonou sont déjà inondées. A l’intérieur du pays, les fleuves sont sortis de leur lit. Ce samedi 12 octobre 2019, le fleuve Mono mesure  07,80m selon certaines informations. A Lokossa, les dernières averses ont causé du sinistre et enclavé une école primaire en la rendant difficile d’accès. A Kali  près de la commune de Nikki, on note un débordement du pont de la rivière Oly.

Au nord la montée du  fleuve Niger a entrainé la mort par noyade de deux autochtones dans la commune de Banikoara. L’ouémé n’est pas épargné par le phénomène cyclique de  la montée des eaux. En effet, le risque de catastrophe est élevé depuis le 03 septembre 2019. L’alerte inondation est passée d’orange au rouge dans le bassin de l’Ouémé précisément dans la basse vallée aux voisinages de Zangnanado et de Bonou.

L’Agence nationale de protection civile a alerté sur la montée des eaux dans les bassins du fleuve Niger et de la vallée de l’Ouémé. Le seuil d’alerte étant passé au rouge avec un risque élevé des catastrophes, le gouvernement prends des dispositions  pour épargner les populations des risques et catastrophes. Deux ministres du gouvernement sont descendus dans l’une des zones concernées en fin de semaine pour assister les populations sinistrées. Il faut souligner que l’ouverture des classes pour la rentrée académique de l’année 2019-2020 a été perturbée par endroit à cause de la montée des eaux.

Dialogue politique : les conclusions des assises

Du 10 au 12 octobre il y a eu les assises du dialogue politique convoqué par le Chef de l’Etat Patrice TALON. Sur neuf partis politiques invités, huit ont répondu favorable.

Cette concertation entre les partis politiques qui ont une existence légale conformément aux dispositions légales intervient dans un contexte de  crise. En effet depuis les élections législatives d’avril 2019, le Bénin est sous la menace de tensions socio-politiques. C’est dans le cadre d’une recherche de solution que s’inscrivent l’initiative et l’organisation de ce dialogue politique.

Pendant trois jours les délégués réunis au palais des congrès de Cotonou ont discuté des points à l’ordre du jour à savoir :

1-Toilettage du code électoral et de la charte des partis politiques ;
2- Renforcement du système partisan ;
3- Recherche d’équité dans la représentation du peuple à l’assemblée nationale ;
4- Statut de l’opposition ;
5- Mesures d’apaisement de la situation politique.

A la fin des travaux les délégués des partis politiques sont tombés d’accord sur certains points. Entre autres,  il peut être retenu de la présentation des conclusions par le rapporteur des grands axes suivants :

  • La nécessité de favoriser tous les partis politiques à participer aux élections prochaines.
  • Les candidats doivent être tenus pour responsables et non les partis politiques ou le candidat qui figure sur plusieurs listes doit être purement retiré.
  • L’organisation des élections générales en 2020 ou 2021
  • Vote de la loi sur le financement des partis politiques

Par ailleurs, Il a été formulé le vœu de la promotion de la femme dans les sphères de la république. En outre, 18 doléances ont été formulées comme la libération de certains prisonniers
et l’abandon des poursuites contre les personnes impliquées dans les violences électorales.

Dialogue politique: Après les FCBE, un autre parti rejette l’invitation du Chef de l’Etat

Des neufs partis politiques invités au dialogue politique par le Chef de l’Etat au Bénin deux ont décliné l’appel. Après le parti Forces Cauris pour un Bénin Émergents (FCBE), c’est au tour du parti Dynamique Unitaire pour le Développement et la Démocratie (Dud) d’adresser une lettre au Président de la république pour lui notifier ses préalables avant de participer aux assises convoquées pour se tenir du 10 au 12 octobre 2019.

Le parti DUD de l’ancien ministre et ancien député Valentin Aditi-Houdé ne participera donc pas au dialogue politique. Pour ce parti, il n’est pas possible d’aller à une telle rencontre dont le contenu et les termes de référence ne sont pas communiqués à l’avance. Par ailleurs, l’exclusion de certains acteurs politiques et partis politiques de ce dialogue est une raison pour le parti DUD de s’abstenir d’y participer car cela pourrait être, pour eux, un complot contre le peuple. La question des prisonniers politiques et d’exilés constitue l’un des points qui fait que le DUD renonce à ce dialogue. Selon ce parti, la résolution de la crise socio-politique passe par le retour des exilés et la libération des détenus politiques. Sans ces préalables, le DUD ne juge pas utile de participer à ce dialogue politique national.

A 72 heures du démarrage de cette concertation à portée politique, la polémique s’enfle et les défections se notent. Le clergé qui est médiateur dans la crise qui secoue le Bénin depuis les élections législatives  écarté de ce dialogue serait repêché et invité au dernier moment.  Une personnalité neutre et indépendante serait recherchée pour conduire les travaux. D’un autre côté les partis non invités tels que le Parti Communiste du Bénin et l’Union Sociale Libérale n’entendent pas accorder du crédit à ce dialogue. Pour les uns c’est nul et non avenu. D’autres martèlent  qu’il n’y aura pas de dialogue politique sans eux. Dans la foulée, le ministre porte-parole du gouvernement fait une conférence de presse pour préciser le cadre de ce dialogue et essayer de justifier l’exclusion d’une frange de la classe politique et de la société civile. Visiblement le contexte dans lequel va se tenir ce dialogue est plus tendu que la crise qu’elle va régler.

Bénin : Naissance d’un nouveau parti politique

Le samedi 05 octobre 2019, le parti Grâce pour la Prospérité Solidaire (GPS) est mis sous les fonts baptismaux au Bénin.  Un nouveau-né sur l’échiquier politique national pour apporter pour conquête et la gestion du pouvoir d’Etat.

Le GPS est créé par l’ancien candidat malheureux  aux élections présidentielles de 2016, Daniel Edah.  Absent du territoire national, c’est par vidéo conférence qui a mené et conduit avec les siens les travaux du congrès constitutif du parti naissant.

Pour lui son parti n’est pas un de plus car il en faut bien un qui soit solidaire du peuple d’où le nom du parti « Grâce pour la Prospérité Solidaire ».  Ce parti à en croire ses responsables se mettra en opposition à tout système politique non favorable à la Prospérité Solidaire du Bénin.

Quant à son positionnement, ce parti se réclame de l’opposition constructive. Il ne fera pas une opposition systématique contre un régime ou un président. Mais « une opposition à tout le système qui gouverne le Bénin depuis bientôt trois décennies et dont le régime actuel est une représentation ».

Les couleurs politiques affichées, le parti doit engager d’ores et déjà la bataille administrative pour sa conformité à la nouvelle Charte des partis politiques et sa reconnaissance légale.

AskgouvBénin : le Ministre KARIMOU SALIMANE répond aux questions des internautes

Askgouv est une initiative du gouvernement du Bénin qui consiste à placer le citoyen lambda au cœur de l’action publique par des échanges directs avec les autorités. En effet, c’est une tribune d’échanges et de contribution offertes aux internautes.

Askgouv c’est des sessions ou des rendez-vous sur les canaux digitaux de la présidence du Bénin où des dirigeants viennent répondre aux questions et préoccupations des internautes.

Le ministre de enseignement maternel et primaire Karimou Salimane a été l’invité de la session du 03 octobre 2019. En direct live avec les internautes, plusieurs préoccupations du domaine des enseignement maternel et primaire sont passées en revue.

 

TRANSCRIPTION DE ASKGOUVBENIN DU 03 OCT 2019 AVEC LE MEMP KARIMOU SALIMANE

 

Bienvenue au ministère de l’enseignement maternel et primaire, le département ministériel qui est chargé de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’éducation, notamment à travers la formation, à travers l’instruction, à travers l’éducation de la génération montante.

 

Quelles sont les dispositions prises par le gouvernement pour assurer une année scolaire apaisée ?

 

Déjà par rapport à la rentrée des classes 2019-2020, nous pouvons nous féliciter de cette réussite car elle a été apaisée. Elle s’inscrit dans une démarche d’approche participative qui a permis de mettre ensemble tous les acteurs. Tout cela qui nous a amenés à ce résultat. Par rapport à l’année scolaire, les dispositions sont prises et seront toujours maintenues. Première disposition, c’est le dialogue social permanent. A ce sujet, le gouvernement est à l’écoute de tous les acteurs de l’école, surtout les partenaires sociaux. Il faut signaler que c’est grâce à ces derniers que nous avons eu les meilleurs résultats depuis quelques années. Et tant que le dialogue est permanent avec la satisfaction des revendications selon les moyens de l’Etat, je crois qu’il n’y aura pas du tout de problème. De façon matérielle, le gouvernement a joué sa partition pour que les enseignants bénéficient de leurs droits c’est-à-dire le paiement à bonne date de leurs salaires et des autres accessoires. Il y a aussi les conditions de travail des enseignants et des apprenants qui, grâce aux efforts du gouvernement, s’améliorent de jour en jour. De toute façon, il n’y a rien qui augure d’une année scolaire agitée, et il n’y en aura pas !

 

Tous les enseignants ont-ils tous reçu leurs primes de rentrée avant la rentrée du 16 septembre 2019 ?

 

Nous n’avons pas la possibilité de faire le point exhaustif du paiement ou de la perception de primes de rentrée par tous les enseignants. Depuis quelques années, ces primes ont été bancarisées. Cette année, les primes ont été virées à temps puisque la rentrée de cette année étant fixée au 16 septembre. Il est possible qu’il existe des cas d’omission mais dès que cela est signalé, cela sera corrigé après vérification.

 

Pourquoi cette année scolaire, il y a eu fusion des classes. Alors que par endroit, on dénombre des effectifs pléthoriques et au même moment, on recherche la qualité de l’enseignement. Qu’est-ce qui motive cette décision ?

 

Ce qui se cache derrière la fusion des classes n’est rien d’autre que la gestion rationnelle des ressources de l’Etat. Contrairement à ce que certaines langues disent, en affirmant que l’Etat est dans la logique de réduction des subventions octroyées aux écoles et dans la logique de ne pas recruter du personnel enseignant, il n’y a rien de tout cela. Il faut pouvoir rentrer dans une logique de gérer au mieux les ressources que nous avons, étant donné que nous sommes dans un Etat à ressources très limitées.

 

Nous avions fait le constat en 2016 qu’il y a des écoles à 6 classes parfois, à 3 ou même à 4 classes qui fonctionnent avec très peu d’apprenants. Alors que dans les normes notamment dans notre pays le Bénin, l’Ecole de qualité fondamentale, voudrait qu’un enseignant peut disposer de 50 élèves au maximum avec un minimum de 40 ou 45. Mais il est constaté que certains enseignants disposent de 5 ou 10 apprenants. Cela va peut-être dans l’intérêt de l’enseignant qui aura peu de chose à faire. Au même moment dans d’autres cas, vous avez des classes en sureffectif où vous enregistrez jusqu’à 80 voire 120 apprenants. Mais quand on est dans une situation du genre, il faut arbitrer de façon intelligente surtout quand on est un gouvernement responsable. C’est ce qui nous a amenés à faire le choix des fusions dans certains groupes pédagogiques. Cette expérience en 2016, nous a permis de récupérer 3.088 enseignants que nous avons redistribués dans le système. Mais chemin faisant, il y a eu des départs à la retraite. Toujours dans la vision d’une gestion intelligente, nous sommes obligés cette année de procéder à d’autres fusions tout en maintenant les écoles telles quelles dans les localités. Il faut préciser qu’avec la fusion de cette année, le gouvernement n’a fermé aucune école. C’est plutôt certaines classes, par endroit, qui ont été fermées.

 

En ce qui concerne la qualité, des dispositions sont prises pour qu’il n’y ait aucune défaillance. Pour être plus précis, je prends l’exemple d’un complexe qui a deux groupes. Au CE1 A il y a 50 apprenants et au CE1 B il y a 40 apprenants. Cela fait un effectif de 90 élèves. Il faut alors nécessairement dédoubler. Les endroits où les classes multigrades (c’est-à-dire CI et CE1) n’atteignent pas les effectifs, la fusion est faite et les enseignants sont formés en conséquence pour que la qualité ne souffre d’aucune faille.

 

Parlons des classes jumelées c’est-à-dire les CE1 et CE2. Là aussi, des dispositions sont prises. Toutes ces réformes sont faites pour la bonne gestion des ressources humaines, matérielles et financières car n’oublions pas que notre pays est à ressources limitées. Au-delà, de tout, il y a un plan de recrutement que l’Etat est en train de mettre en place pour pourvoir au manque du personnel enseignant en 2020.

 

Comment sont gérés les complexes qui ont plusieurs directeurs d’écoles ?

 

Cette question m’embarrasse car je ne connais pas une école qui ait 2 directeurs. Mais ce qui est possible, c’est qu’on ait 1 directeur au lieu de 3 pour un complexe à 3 groupes. Cela fait partie des réformes c’est-à-dire faire en sorte que le directeur d’école ne soit plus titulaire d’une classe mais s’occupe de la gestion administrative, financière, matérielle et pédagogique de l’école. C’est l’idéal mais cela a un coût. Seulement à l’étape actuelle des choses cela n’est pas possible même si le gouvernement actuel est soucieux de cet idéal.

 

A quand les résultats du concours des aspirants au métier de l’enseignant ? Et pourtant des écoles sont en effectifs pléthoriques pour manque d’enseignants.  

 

Le manque d’enseignant est différent de l’effectif pléthorique dans les classes. Cette base de données est mise en place pour pouvoir répondre aux besoins de l’école en matière d’enseignants. Cette base contient aussi ceux qui ont fait les écoles normales car ils détiennent des diplômes délivrés par l’Etat après un examen organisé par la DEC.  Il faut faire remarquer que ce n’est pas l’Etat seul qui aura l’exclusivité d’utilisation de cette base de données. En cas de besoin d’enseignants, l’Etat passera par les voies légales pour procéder au recrutement c’est-à-dire par des textes ou concours. Lorsque des partenaires comme les ONGs, les fondations ou encore des organismes qui mettent en place des infrastructures scolaires ont besoin du personnel enseignant, ils pourront s’appuyer sur cette base de données pour être sûrs de la qualité de ceux qu’ils recrutent.

 

Comment se fera la mise en œuvre des programmes d’apprentissage et des APC

 

Le débat sur l’APC doit toujours continuer pour son amélioration permanente. Le vrai débat de fond sur l’APC ne se fait pas encore. Nous avons à trancher entre former les gens de la maternelle au supérieur en passant par le primaire et le secondaire, qui ne sont pas capables de faire quoi que ce soit dès qu’ils sortent des écoles surtout que l’Etat n’est plus en mesure de recruter tous ceux qui sortent de l’école, ou penser à une école qui permet d’avoir le diplôme mais d’avoir d’autres cordes à son arc en apprenant parallèlement d’autres métiers. C’est là où apparaît la notion de compétence et de la connaissance. Cela s’impose à nous quelle que soit notre position aujourd’hui pour rester en phase avec les exigences internationales qui veulent que quand vous sortez de l’école, vous n’attendiez personne avant de trouver à faire. C’est ce qu’on attend par l’approche par compétence. On peut l’appeler par autre nom que APC.

 

Quel bilan faites-vous de l’APC après le diagnostic bilan ?

 

De façon ramassée, nous pouvons dire qu’au Bénin, nous avons cherché à faire une jonction entre ce qui se faisait dans le passé et l’APC. Si bien que beaucoup de temps perdu au lieu de chercher à appréhender le contenu de l’APC et ressortir ce qu’il faut pour nous développer. Cette recherche permanente de cette jonction ne nous a pas permis de tirer une conclusion claire depuis 1994 où l’APC a été introduite. Cet état de chose doit être déploré pour qu’on sorte de notre logique de tête bien pleine.

 

Quelles sont les causes de la tombée en déroute du secteur de l’enseignement ? Quelle est la politique gouvernementale pour l’amélioration des qualités des enseignants ?

 

C’est excessif de dire que le secteur de l’enseignement est en déroute. C’est aussi ne pas reconnaître les efforts consentis depuis des années pour relever l’école béninoise. La décadence du système éducatif en termes de qualité ne peut être forcément liée au programme d’étude. Au début des années 90, c’est-à-dire juste après la Conférence nationale jusqu’à l’avènement des réformes de la Rupture, le système éducatif était perturbé. C’est l’application des lois par le gouvernement actuel qui a amené un peu d’accalmie dans le système éducatif. Sinon, sur plus de 10 ans, il a été difficile de compter deux années scolaires successives sans perturbations. Dans ces conditions, quel résultat positif pouvons-nous avoir si le temps consacré à l’apprenant est insuffisant. De plus, si les enseignants chargés de l’exécution du programme manquent de ressources ou de motivation, quels résultats pourrons-nous avoir ? C’est ce que les dernières évaluations ont révélé. Elles ont confirmé que nous avons des problèmes au niveau de la qualité des enseignants disponibles. Et pour les résoudre, des formations ont été organisées conformément aux missions de mon ministère afin d’offrir aux générations montantes des formations de qualité. Désormais l’accès au métier de l’enseignant au primaire vous impose la détention d’un diplôme professionnel délivré par des écoles normales publiques comme privées agréées. Quant à ceux qui sont déjà embauchés, l’Etat organise des formations de renforcement de capacités pendant des périodes précises de l’année scolaire. Il faut ajouter le suivi que certains qualifient de très durs car très rigoureux. Retenons que ce sont les réformes qui ont permis de passer du taux de réussite de 40% en 2016 à 84% cette année.

 

Vous n’êtes pas sans savoir que les inondations causent des retards dans la reprise des cours dans certaines écoles. Alors existe-t-il un programme spécial pour les apprenants de ces écoles ? Ne serait-il pas mieux de déplacer ces écoles ?

 

Au fait, il y a une politique dans le cadre de la création des écoles. La création d’une école n’est pas une décision du gouvernement seul mais ce sont les communautés qui s’organisent à la base pour créer les écoles, décider le lieu de construction des salles de classe. Il revient toujours à ces communautés de décider de sa délocalisation. Mais il y a d’autres localités où l’inondation est cyclique. Dans ce cas, on attend la fin de la crue.  Car on ne pourra pas changer de lieu à ces écoles sans l’avis de cette communauté. En tout cas, un programme spécial est mis sur pied dans ces localités pour rattraper le retard.

 

La Rupture n’est pas démagogique. De toute façon, l’Etat qui consacre plus de 30% des dépenses publiques à l’éducation, jouera toujours sa partition pour un rayonnement de l’école béninoise en comptant sur les partenaires ou les communautaires ou encore des bailleurs.

 

Ne voyez-vous pas qu’il serait mieux de déployer les aspirants pour pallier la pénurie des enseignants dans le primaire car certains auraient perdu leur emploi parce qu’ils sont dans les bases de données ?

 

C’est vrai que j’ai reçu certaines correspondances de perte d’emplois dans le privé à cause de la base de données. Je leur ai répondu que ce n’est pas le plan du secondaire qui sera mis en œuvre dans l’enseignement maternel et primaire. Pour ceux qui ont perdu leur emploi du fait de leur présence dans la base, je leur conseillerais de chercher ailleurs leur emploi, en attendant que l’Etat procède aux recrutements.

 

Qu’en n’est-il de la mise en œuvre de la cantine scolaire car reconnaissons que nos enfants mangent bien même si c’est une seule fois ? Quelles mesures pour éviter le vol des vivres ?

 

C’est déjà heureux qu’il reconnaisse que les enfants mangent bien à leur faim même si c’est une fois comme il le dit.  Nous sommes partis, des cantines scolaires, d’un budget de 1 milliard en 2017 à un budget de 15 milliards FCFA à ce jour. Même si tout de suite nous ne pouvons pas mesurer l’impact, des résultats sont visibles sur le terrain. J’en veux pour preuve les effectifs dans les écoles et l’amélioration du taux de scolarisation. Il faut signaler que des partenaires se manifestent pour accompagner le programme de la cantine qui selon eux est une bonne initiative réussie.

 

La sécurité des vivres est un problème de fond. Nous avons enregistré effectivement des cas de vol dans certaines écoles. D’abord pour la mauvaise gestion, des enseignants ont été déchargés. Cela constitue des mesures fortes pour les décourager à jamais. Cette manière a permis de passer de 80 mauvais gestionnaires à 4 en moins de deux ans.

 

Le grand problème est le vol de ses vivres par des adultes de cette même communauté oubliant que d’autres partenaires sont dans ce projet comme le PAM, CRS, …. Cet état de chose doit nous interpeller. Comment comprendre que ce qui est destiné aux enfants soit volé par des adultes. Des enquêtes ont confirmé ce fléau. Mais il n’est pas possible au gouvernement de mettre des gardiens dans chaque école à cantine car nous avons plus 3.000 écoles à cantine à travers tout le Bénin.  Il revient toujours à la communauté de s’organiser pour lutter contre cette anomalie qui n’honore personne. Ce qui est curieux même des écoles possédant de gardiens ont été cambriolées, d’où une organisation des communautés dont les enfants sont bénéficiaires.

 

Certains directeurs au lieu d’être heureux de ce programme dans leurs écoles ont choisi de quitter ces établissements à cause de son caractère chronophage.

 

En réalité, comment fonctionne la cantine dans les écoles ? Il y a toujours un comité de gestion dans chaque école à cantine. Le directeur n’est pas membre de ce comité mais plutôt un enseignant de l’école désigné par ses pairs qui en fait partie. Alors qu’est-ce qui pourrait amener à le sanctionner en cas de faute dans la gestion de la cantine ? En fait pour question de moralité. Certains directeurs interviennent pour des besoins personnels et c’est là où les problèmes commencent. Mais il y a des endroits où des adultes ont mis la pression sur le directeur pour bénéficier des vivres. C’est le moment de rappeler à tout le monde que les cantines sont exclusivement destinées aux enfants et non aux adultes. D’où la nécessité pour chacun de sensibiliser. Au demeurant, les directeurs en tant qu’agents de l’Etat n’ont rien à voir avec les vivres même pas pour contenter des supérieurs hiérarchiques. Ils doivent savoir que les vivres sont destinés aux plus démunis.

 

Qu’en est-il des enseignants détenteurs des diplômes et des instituteurs détenteurs d’une maîtrise en science de l’éducation ?

 

Tout est régi par la loi. La maîtrise reste un diplôme académique et non professionnel. La loi dit avant d’être inspecteur c’est-à-dire aller en A1, il faut passer par le corps des conseillers pédagogiques donc en A3. Cette même loi dit que nul ne peut passer de la catégorie B en A1 directement. Or la plupart des instituteurs concernés sont en catégorie B. Et pour résoudre cette difficulté, avec l’accord des partenaires sociaux, nous avons pensé à la création d’un corps appelé des Administrateurs scolaires. Mais malheureusement, cela n’a pas abouti et c’est le statu quo.  Mais les instituteurs titulaires de maîtrise sont allés en formation. C’est au cours de cette formation qu’on a découvert qu’après leur formation, ils ne pourront pas être reclassés. Revenus à la classe départ, nous avons déduit qu’il faut réorganiser les textes. Dans ce courant, un arrêté est pris et autorise une formation sur 2 ans à titre dérogatoire.

 

Pourquoi n’existe-t-il pas de cahiers d’activités pour la maternelle ?

 

Il en existe bel et bien mais ce n’est pas comme au cours primaire. Les parents qui veulent peuvent en acquérir.

 

Que dites-vous des enseignants qui vendent des cahiers d’activités dans les écoles bien que n’étant pas commerçants ?

 

C’est interdit aux enseignants de vendre et ils le savent très bien car les textes l’interdisent.

 

En conclusion, Retenons pour finir que L’école est l’affaire de tout le monde et une Nation sans éducation est vouée à la disparition.

 

Propos recueillis et transcris par la Dircom-Pr

 

 

Dircom-Pr

Un mode vestimentaire défini pour les enseignants du primaire

Un code vestimentaire est désormais imposé aux enseignants du maternel et du primaire au Bénin. Par une note circulaire du ministre de l’enseignement maternel et primaire, il est fait interdiction de certaines tenues aux instituteurs et institutrices.

Plus de tenues décolletées. Plus de pantalon collant ou cintré ni de jupes mi cuises  et pagne noué. Les chaussure hauts talons sont également interdites aux femmes. Il est recommandé des jupes et robe de longueur, des habillements décents et raisonnables.

Pour les hommes il est fait obligation de porter des chemises à manches courtes ou longues sur du pantalon avec des chaussures fermées.

Cette décision intervient suite à la tournée du constat de l’effectivité de la rentrée académique 2019-2020 au cours de laquelle des irrégularités sont observées dans le style vestimentaire des enseignants jugé débraillé.

Education : Salimane Karimou réitère la détermination du gouvernement à améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants

En prélude à la célébration de la 26ème édition de la journée mondiale des enseignants, le ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, a, dans un message adressé à l’endroit de ceux du Bénin, jeudi soir, félicité ces derniers pour le bon déroulement de la rentrée scolaire 2019-2020 et réitéré la détermination du gouvernement à améliorer leur condition de vie et de travail.

Dans son message, le ministre Salimane Karimou a rassuré les uns et les autres des dispositions prises pour une belle célébration de la fête des enseignants édition 2019. Aussi, a-t-il remercié les hommes et femmes qui ont choisi la noble profession enseignante et les encourage à toujours donner le meilleur d’eux pour le bonheur de la nation béninoise.

Parlant les deux thèmes de la célébration de cette année que sont respectivement « Les jeunes enseignant(e)s : l’avenir de la profession », qui est celui retenu au plan international et « Investir dans la formation des enseignants pour un développement durable au Bénin » qui est celui retenu au plan national, le ministre des enseignements maternel et primaire a souligné que ces thèmes soulèvent des préoccupations de notre temps pour lesquelles les réponses conditionnent l’avenir de l’école et de ses principaux animateurs.

Il se réjouit à cet effet, de constater que ces préoccupations sont partagées par l’ensemble des acteurs du système éducatif béninois.

Rappelant l’une des pensées d’Henri Lacordaire, Salimane Karimou est revenu sur l’importance que revêt la qualité de l’enseignant et de l’enseignement pour le système éducatif. Dans un contexte pareil où est remise sur tapis l’épineuse question de la formation, soutient-il, il importe que les enseignants soient qualifiés, motivés, afin de s’employer à garantir que chaque enfant apprenne ce qu’ils enseignent. Il est aussi indispensable, précise le ministre, de leur redonner confiance pour relever les défis du développement durable.

Pour ce fait, le ministre Salimane Karimou a par ailleurs indiqué qu’à travers les réformes entreprises, le gouvernement travaille constamment à l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants et au renforcement de leur capacité et de leur effectif par la mise en œuvre d’un vaste programme d’amélioration, de la qualité de l’enseignement.

Le parti FCBE rejette l’invitation du Président de la république au dialogue national

Le parti FCBE rejette l’invitation du Président de la république au dialogue national

Le dialogue politique national annoncé par le Chef de l’Etat pour juguler la crise socio-politique qui secoue  le Bénin depuis les législatives d’avril 2019 est prévu pour démarrer le 10 octobre 2019. Dans ce cadre neuf partis politiques sont invités à prendre part à ce dialogue.  Mais le parti Forces Cauris pour un Bénin Émergeant (FCBE) de l’ancien président de la république, Boni  YAYI, rejette cette invitation. C’est par une lettre qu’il a fait savoir sa position sur ce que doit être un dialogue national et les préalables qu’il faut avant sa tenue. Ainsi le seul parti d’opposition ne participera pas au dialogue.

Par ailleurs, ce parti exhibe une liste d’exigences à satisfaire avant qu’il participe au dialogue. Il s’agit de :

  • de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à caractères politiques ;
  • de l’abandon des poursuites à l’égard du président d’honneur de notre Parti, son Excellence le Président Boni YAYI ;
  • du retour des exilés politiques sous mandats d’arrêts ou non ;
  • du point des décès et dégâts matériels occasionnés par les violences post-électorales ;
  • de la restitution aux parents des victimes des corps qui seraient encore sous-sellé judiciaire ;
  • de la reprise des élections législatives.

 

Voici l’intégralité de la lettre

Cotonou, le 04 octobre 2019

A
SEM le Président de la République
Cotonou

Objet : A/S votre lettre N° 628-19/PR/DC/DAC/SP en date du 03 octobre 2019

Excellence monsieur le Président,
Par votre lettre citée en objet, vous avez invité le Parti FCBE à prendre part au dialogue politique qui se tiendra du jeudi 10 au samedi 12 octobre 2019 au Palais des Congrès de Cotonou.
Nous vous remercions et nous vous en savons gré pour cette marque de considération à l’égard de notre Formation politique.
Prenant acte de cette invitation, nous avons l’honneur de vous faire part de notre regret de ne pouvoir pas participer à ce dialogue politique tant qu’un certain nombre de préalable ne soient discutés et levés.
En effet, votre lettre d’invitation n’ayant pas précisé le contenu de ce dialogue, nous n’avons aucune idée sur les termes de références dudit dialogue afin de s’y préparer conséquemment et d’identifier les personnes ressources dont les profils seraient en adéquation avec les sujets à débattre.

Par ailleurs, Excellence Monsieur de la Président de la République, notre parti est un parti de l’opposition qui combat aux côtés d’autres formations politiques pour le rétablissement des règles démocratiques, des libertés et la restauration d’un Etat de droit. Ces partis n’ont pas pu obtenir à ce jour leur existence juridique et sont visiblement pas invité au dialogue.

D’autre part, la composition des invités au dialogue nous paraît incomplète et pourrait laisser croire à un complot de la classe politique contre le peuple béninois eu égard à l’absence des représentants de la société civile (Chefs coutumiers, ONG, etc.) qui peuvent jouer, en de pareilles circonstances, un rôle de catalyseur. Ensuite dans tout dialogue, il faut un facilitateur.

Enfin, Excellence Monsieur le président de la République, la plate-forme revendicative de l’opposition en générale et celle du Parti FCBE en particulier est remplie de nombreuses questions qui méritent d’être levées avant tout dialogue politique. Il s’agit notamment :

de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à caractères politiques ;

de l’abandon des poursuites à l’égard du président d’honneur de notre Parti, son Excellence le Président Boni YAYI.

du retour des exilés politiques sous mandats d’arrêts ou non ;

du point des décès et dégâts matériels occasionnés par les violences post-électorales ;

de la restitution aux parents des victimes des corps qui seraient encore sous-sellé judiciaire ;
de la reprise des élections législatives ;

Eu égard à ce qui précède et en attendant les garanties de votre part sur les préoccupations sus évoquées, le Parti FCBE réitère sa quête d’un dialogue sincère et inclusif ainsi que sa disponibilité à œuvrer avec l’ensemble de la classe politique à la recherche de solutions pour la normalisation de la vie politique dans notre pays.

En espérant, que votre Honneur nous invite à une séance préalable, qui sera consacrée aux points ci-dessus évoqués, vous voudriez bien recevoir Excellence Monsieur le Président de la République l’expression de notre haute considération.

Le Secrétaire Exécutif National

Paul HOUNKPE

 

L’opposition béninoise aussi en conclave le 10 octobre ?

Le  10 octobre prochain est la date retenue pour que démarre le dialogue politique national annoncé par le Chef de l’Etat, Patrice Talon. A l’arrivée seulement neuf partis sont conviés à ce rendez-vous politique. Il s’agit des partis politiques qui ont pu se conformer à la Charte des partis politiques. L’opposition est quasi absente de ce dialogue à part le parti  Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui se retrouve divisé.

Ce même jour, le 10 octobre 2019, on apprend que sous la houlette de des anciens Président de la république Nicéphore SOGLO et Boni YAYI, l’opposition se préparerait à tenir elle aussi sa rencontre (dialogue) parallèle.

Nicéphore SOGLO serait le chef de file de l’opposition qui va conduire cette sorte d’assise qui selon certains pourrait s’étendre aux opposant au régime qui sont en exil. Ces derniers auraient à intervenir en direct et participer aux travaux en ligne.

Les conclusions de ces assises vont être transmises à qui et serviront à quoi ? Serait une réponse  réponse du berger à la bergère ?

Dialogue politique national: 9 partis invités

Après les élections législatives émaillées de violences, la classe politique veut se donner la main pour régler une crise qui ne fait que trop durer. C’est le Chef de l’Etat, Patrice Talon qui avait annoncé les couleurs dans son discours à la nation le 20 mai 2019 aux lendemains des législatives.  « Conscient que nul ne devra manquer au chantier de construction de notre pays, j’inviterai très prochainement toute la classe politique pour des échanges directs, francs et constructifs au profit de notre bien commun, le Bénin » déclarait-il.

Le  10 octobre prochain est la date retenue pour que démarre effectivement ce rendez-vous politique. Les partis qui ont une existence légale et en se conformant aux dispositions de la loi 2018-23 portant charte des partis politiques en République du Bénin.

Dans un communiqué en date du 03 octobre , la Présidence sort une liste de neuf partis appelés à cette rencontre et précise que c’est   conformément aux annonces faites les 20 mai et 15 juillet 2019 que le président de la République invite les partis ci-dessous cités à prendre part au Dialogue politique qui se tiendra au Palais des Congrès de Cotonou du jeudi 10 au samedi 12 octobre 2019. Il s’agit de :

– Union progressiste (Up)

– Bloc républicain (Br)

– Parti du renouveau démocratique (Prd)

– Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin)

– Force cauri pour le développement du Bénin (Fcdb)

– Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn)

– Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (Dud)

– Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe)

– Parti la flamme renouvelée (Pfr).

 

Le Président de la Haac en tournée dans les médias

Le Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (Haac) est en tournée dans les médias. Après avoir visité la radio locale Capp FM le 1er octobre, entouré des conseillers et du personnel de l’institution, le Président de la Haac s’est rendu dans la même journée dans les locaux d’une autre radio, Océan FM.


Cette tournée s’inscrit dans le cadre d’une prise de contact de la 6ème mandature de la Haac avec les professionnels des médias. C’est l’occasion pour la nouvelle administration de la Hacc de constater les conditions de travail des hommes et femmes des médias.

Les deux étapes de cette tournée qui vient de commencer ont été marquées par des échanges sur le que le respect du Code de déontologie de la presse, les questions liées aux exigences du numérique et d’autres sujets. En dehors de ces deux chaînes de radio, la visite du patron de la Haac va se poursuivre dans d’autres organes de presse. Après l’étape des radios, les télévisions et les bureaux des organes de presse écrite seront certainement visiter pour le même exercice.

Il faut souligner que les nouveaux membres de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) ont été installé officiellement le lundi 22 juillet 2019 par le président de la République, Patrice Talon.

Consolidation de l’état civil

Dans le cadre de doter tous les béninois d’actes de naissance le gouvernement avait initié le projet d’enregistrement dérogatoire à l’état civil (Pedec). Cela a consisté sur la base de témoignage à enrôler des populations sans aucun papier d’identité et à leur délivrer d’actes de naissances.

Conformément à  la loi N° 2018-26 du 3 Août 2018 et après adoption du décret définissant les modalités et le fonctionnement du cadre administratif de l’enregistrement à titre dérogatoire, 2.500.000 béninois qui étaient sans papier ont eu droit désormais à un acte de naissance.

Seulement cette pièce d’état civil n’est pas reconnue et acceptée dans toute l’administration béninoise. Pour l’établissement de la carte nationale d’identité, du passeport et d’autres documents, il est demandé aux personnes détentrices de l’acte de naissance obtenu à titre dérogatoire de produire la souche. Ce qui est impossible et les met en difficulté de se faire établir et obtenir d’actes administratifs. Les bénéficiaires n’arrivent donc pas à faire valoir l’acte de naissance obtenu dans le cadre du projet d’enregistrement dérogatoire à l’état civil.

Pour mettre fin à cet état de chose, le Conseil des ministres en sa séance de ce mercredi 2 octobre 2019 a instruit des ministres pour la reconnaissance, dans les administrations, du nouveau format des actes de naissance délivrés dans le cadre du projet d’enregistrement dérogatoire à l’état civil (Pedec). Les services administratifs sont tenus de cesser d’exiger la production de souches de ces actes.

Une formation serait organisée au profit des agents en charge des pièces d’identité dans les préfectures, et du passeport à la Direction de l’Emigration-Immigration, en vue de la maîtrise des éléments de sécurité des nouveaux actes de naissance.

Les actes de naissance élaborés dans le cadre de ce projet sont reconnus par l’usage d’un kit technologique qui permet d’attester de leur authenticité.

Liste des nominations en conseil des ministres de ce mercredi 2 octobre 2019

Le Conseil des Ministres s’est réuni ce mercredi 2 octobre 2019, sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement. Lors du conseil de ce jour plusieurs décisions ont été prises dont des mesures individuelles de nomination dans plusieurs ministères.

 

Voici la liste des personnes nommées :

Sur propositions des Ministres respectifs, les nominations ci-après ont été prononcées :

 

  • Au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche

Directeur adjoint de Cabinet : Monsieur Abdoulaye TOKO YACOUBOU

Conseiller technique juridique : Monsieur Irenée ADJE

Conseiller technique à la Recherche, l’Agriculture et l’Alimentation : Monsieur Orou Dèkè GONROUDOBOU

Inspecteur général du ministère : Monsieur Imorou TIKANDE

Inspecteur général adjoint du ministère : Monsieur Kossi Félix GNAKADJA

Directeur de l’Administration et des Finances : Monsieur Sèchéton Paterne AMOUSSOU

Directeur général du Fonds national de Développement agricole : Monsieur Léonard Valère E. HOUSSOU

  • Au ministère des Affaires sociales et de la Microfinance

Directrice adjointe de Cabinet : Madame Denise ATIOUKPE

Directeur de l’Administration et des Finances : Monsieur Daladier caryl T. YEKPON

Directeur général du Fonds national de Microfinance : Monsieur Rafiou BELLO

Conseiller technique aux Affaires administratives : Madame Georgette Evelyne A. Y. QUENUM

Conseiller technique au suivi des Projets : Monsieur Noah O. S. AGBAFFA-PADONOU

  • Au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts

Directeur de la Programmation et de la Prospective : Monsieur Didier Oscar Hervé CAPO-CHICHI.

Fait à Cotonou, le 2 octobre 2019.

 

Électrification rurale : La Banque Africaine de Développement (BAD) finance le Bénin

La Banque Africaine de Développement (BAD) a accordé 61,77 millions d’euros au Bénin en guise de soutien financier pour la réalisation du projet d’électrification rurale.

Le projet d’électrification rurale (PERU) est un projet d’investissement portant sur l’extension et la densification des réseaux électriques de distribution en milieu rural. Le projet couvre l’ensemble du territoire du Bénin à l’exception de la ville de Cotonou où la Banque finance un projet similaire approuvé en 2017. Le PERU concerne au total 309 localités pour une population bénéficiaire estimée à un million d’habitants. Son objectif est accroître le taux d’accès à l’électricité en milieu rural pour le porter de 8,11% en 2018 à 13,78% en 2022. Le projet s’inscrit dans le Programme d’Actions du Gouvernement 2016-2021 qui vise, entre autres, le renforcement des capacités énergétiques du pays et l’amélioration des conditions de vie des populations. Le coût total du projet est de 96,39 millions d’EUR avec une contribution de la Banque estimée à 61,77 millions d’EUR. La durée de réalisation du projet est de 36 mois.

Sa réalisation va toucher Quarante-huit mille (48000) ménages à travers le pays. Par le raccordement, les écoles, centres de santé, maternités des zones reculées vont pouvoir bénéficier de ce projet.  Cet appui financier de la BAD est un coup d’accélérateur.

Bénin: Le gouvernement en séminaire

Le mardi 01 octobre 2019 le Président de la république a convoqué un séminaire gouvernemental. Cette réunion du Chef de l’Etat avec les ministres et autres collaborateurs de la présidence est initiée pour faire le bilan d’exécution du programme d’action du gouvernement. Les projets phares de ce programme ont retenus les attentions lors de ce conclave notamment l’Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch). En effet, ce projet a un impact social non négligeable. Par sa mise en œuvre 500 personnes ont été déjà soignées  gratuitement dans des hôpitaux. C’est la pérennisation de ce volet social qui préoccupe le Chef de l’Etat. Les ministères sectoriels et d’autres structures impliqués dans la réalisation de ce projet ont exposé les difficultés auxquelles ils sont confrontés avant de recevoir des instructions appropriées. L’Arch est l’un des plus grands projets social du gouvernement dont les autres pans sont constitués de microcrédit,  du volet formation, de l’assurance retraite etc.

Par ailleurs d’autres projets dans le domaine de la culture et du tourisme ont retenu les attentions. Il s’agit des chantiers ouverts pour moderniser le parc W de la  Pendjari, la Cité lacustre de Ganvié, la ville de Ouidah et le Boulevard  de La Marina.

Loin des tintamarres sur son état de santé, le Président de la république travaille en silence. Il a tenu et président le séminaire gouvernementale d’hier de 8h à au-delà de 20 heures. Personne ne s’attendait à vivre une interminable séance de travail hier à la présidence de la République.

 

Ce séminaire vient donner un nouveau coup au rythme d’exécution des projets du programme d’action du gouvernement. C’était l’occasion d’apprécier chaque situation et d’y apporter  les ajustements et les corrections nécessaires.

Evaluation diagnostique des ACE 2008 : Les enseignants boycotteurs suspendus

Le gouvernement béninois avait décidé de faire évaluer les enseignants agents contractuels de l’Etat (ACE) reversés en 2008.  Mais cette décision n’a pas rencontré l’assentiment de tous les enseignants. Certains ont pris la responsabilité de boycotter l’évaluation.  Cette attitude est considérée comme de l’indiscipline par l’autorité compétente. Les boycotteurs ont donc été sanctionnés.

Dans la décision n°0426 portant suspension de fonction, le ministre des enseignements maternel et primaire fait savoir que ces personnes sont suspendues en attendant l’aboutissement de la procédure disciplinaire. «En attendant l’aboutissement de la procédure disciplinaire, les personnes reversées en agents contractuels de l’Etat pour compter du 1er janvier 2008 dont les noms suivent et ayant choisi délibérément de ne pas prendre part à l’évaluation des connaissances professionnelles des 24 et août et 07 septembre 2019 par le Gouvernement sont suspendus de leurs fonctions. » peut-on lire dans la décision du ministre.

Polémique autour de l’organisation du Hadj 2019

L’organisation de l’édition 2019 du Hadj en Arabie saoudite suscite polémique au Bénin. En effet, des reproches seraient faits au système de convoyage des pèlerins. Pour en répondre les responsables du comité d’organisation sont écoutés par la Brigade économique et financière. Selon certaines sources, c’est les conditions  dans lesquelles les pèlerins ont vécu en terre sainte et les plaintes de ceux-ci qui de la Mecque qui ont mis la puce à l’oreille des autorités. Par ailleurs, il se susurre qu’une quarantaine de places offertes par l’avionneur et réservées aux guides auraient été détournées au profit d’autres. Des irrégularités auraient donc émaillées l’organisation du Hadj 2019.  Des surfacturations de coût seraient également en cause.

La Commission béninoise des droits de l’homme expose ses actions

En ce mois de septembre, la commission béninoise des droits de l’homme a tenu à se faire découvrir par le public et ce à travers les médias. Pour cause, elle a convié les journalistes pour leur exposer ses objectifs, sa mission et les actions menées depuis son installation.

Instituée par la loi n° 2012-36 du 15 février 2013, la commission béninoise des droits de l’homme a pour mission de promouvoir et de protéger les droits de l’Homme en république du Bénin. Depuis son installation le 03 janvier 2019, la commission a déjà connu et traité une trentaine de dossiers liés aux droits de l’homme. Selon le rapporteur général de la commission, il s’agit entre autres de la « saisine sur le droit des enfants, le refus d’exercer son droit au recours, les requêtes relatives aux arrestations dans le cadre des élections législatives au Bénin, les droits sociaux du citoyen, l’instrumentalisation des enfants dans le cadre de la campagne électorale 2019, la coupure de l’internet le 28 avril 2019, les violences au stade Mathieu Kérékou le 24 mars 2019, les violences sur mineure à l’école, de cas d’expropriation… ».

La saisine de la commission pour dénoncer une violation des droits de l’homme ou demander son assistance pour le respect des droits de l’homme est ouverte à tout citoyen sans distinction.

Financement de la construction de la route Djougou-Pehunco-Kerou-Banikoara

Le parlement béninois, à la faveur de sa dernière session, a ratifié l’accord de prêt conclu par l’exécutif pour le financement de la construction de la bretelle multi-villes Djougou-Pehunco-Kerou-Banikoara. Cette route va traverser trois départements du nord du Bénin à savoir la Donga, l’Atacora et l’Alibori. Par cet acte l’Assemblée nationale a autorisé le prêt  de 17 milliards de Fcfa environ.

Longue de 209,68 kilomètres, 132 milliards de FCfa sont déjà mobilisés pour la construction de cette route. Cette autorisation d’accord de prêt de 17 milliards de Fcfa allonge la liste des ressources collectées pour la cause. En effet, le gouvernement avait négocié et obtenu de la Banque africaine de développement (Bad) un premier volet de prêt de 107 milliards de FCfa et un second  de 6,173 milliards de FCfa. En plus de cela, le gouvernement béninois dispose d’une provision de  1,9 milliard de FCfa.

La construction et le bitumage de cette route Djougou-Pehunco-Kérou-Banikoara intègrent un important volet social dont l’aménagement de 152 km de pistes rurales, la construction de 12.013 mètres linéaires de clôtures, la construction de 18 forages, la réhabilitation de 18 infrastructures sociocommunautaires, la réhabilitation de 9 infrastructures marchandes, l’acquisition d’ambulances médicalisées pour les 4 Communes desservies par le projet et la plantation de 5600 arbres.

Après l’étape de mobilisation des ressources, la procédure de sélection des entreprises et d’attribution d’exécution de la construction de la route va s’enclencher.

75 000 compteurs électriques réceptionnés pour satisfaire la demande des populations

Le ministre de l’énergie, Jean claude Houssou, a procédé tard dans la nui de ce vendredi 27 septembre à la réception des conteneurs contenants des compteurs électriques. Il s’agit au total de 75 000  compteurs électriques dont 70000 compteurs monophasés et 5000 compteurs triphasés en prépayé. La commande de ces compteurs avait été faite dans le cadre de satisfaire les populations. La Société Béninoise d’Energie Electrique va pouvoir répondre à la demande d’environ 25000 compteurs.

Les ménages qui ont exprimé la demande vont pouvoir être désormais dotés de compteurs. Il faut souligner que l’insuffisance de l’outil  pour couvrir tous les ménages amènent des populations à trouver des solutions palliatives afin d’avoir l’électricité dans leur demeure ; lesquelles ne sont pas toujours avantageuses. Bon nombre de personnes se mettent sur un même compteur par exemple et il revient au propriétaire du compteur de revendre l’électricité selon le prix de sa convenance.

Pour le ministre,  « la satisfaction voulue par nos concitoyens est en cours de réalisation ». Il annonce qu’ : «Il y a un total de 275 000 compteurs qui sont commandés et qui sont en route vers Cotonou. De quoi atténuer les souffrances de nos concitoyens et anticiper désormais pour éviter que cela ne se reproduise ».

Rebondissement dans l’affaire de disparition du régisseur de la Direction Générale des impôts

L’inquiétante disparition du régisseur de la Direction générale des impôts prend une nouvelle tournure. En effet, après l’alerte donnée par la presse locale cette semaine les autorités policières se sont impliquées pour faire la lumière.

Selon certaines informations, plusieurs responsables de la structure sont déjà mis sous convocation afin d’être auditionnés. Le Directeur des ressources humaines aurait été auditionné puis relâché.

Mais d’autres versions issues de recoupements faits entretiennent le grand flou autour de ce dossier. A en croire certaines indiscrétions, la disparition du régisseur ne serait pas un fait banal. L’intéressé serait un fugitif. Il aurait commis des gaffes financières dans l’exercice de ses fonctions. Plusieurs milliards seraient en cause. D’où sa disparition. La piste de fuite serait envisageable donc.

Pour rappel, Carlos Adohouannon, régisseur de la Direction Générale des Impôts,  supposé se rendre à Ouidah le 20 Septembre 2019, dans le cadre d’une mission,  n’a plus fait signe de vie depuis ce jour. Ce qui ne serait pas de son habitude. Depuis lors aucune trace n’est retrouvée. Un fait qui met sa famille et collègue dans l’inquiétude.

Le parti PRD en université de vacances demain

Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) tient son université de vacances demain samedi 28 septembre 2019. Le thème retenu pour cette édition est « Réformes des partis politiques : quelles perspectives pour le Prd? ».

 

C’est autour de ce thème que le président du parti, Me Adrien Houngbédji et les siens (militants, sympathisants, membres du parti) auront à réfléchir pendant deux jours dans la ville capitale, Porto-novo.

 

Pour les responsables du parti, c’est l’occasion de remobiliser la grande famille du parti  arc-en-ciel autour d’un idéal commun pour redonner vie au Prd.

 

Selon le vice-Président du parti, Michel BAHOU, « c’est un grand événement. Après les événements des législatives de 2019, il était de bon ton que nous nous retrouvions pour analyser les faits et bien sûr jeter des bases pour le futur. Donc dans cette optique que l’Université de Vacances a été initiée. Nous pouvons dire que nous sommes déjà habitués. C’est une occasion de démonstration de force pour défier nos adversaires politiques. Ceux qui disent que le PRD n’existe plus, ils auront l’occasion de constater. C’est pourquoi la commune d’Akpro-Missérété est en train de préparer l’événement. Nous avons déjà mobilisé plus de 2000 militants qui vont débarquer au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo pour le lancement et nous avons déjà choisi nos représentants qui seront dans les commissions pour les travaux. C’est pour vous dire donc c’est avec enthousiasme et grande joie que nos élus, nos militants qui sont toujours restés, qui ne sont pas des transhumants professionnels, qu’ils ont accepté venir sur les lieux. »

 

A l’occasion de cette université de vacances le positionnement du parti su l’échiquier politique national est très attendu. Le Prd va-t-il continuer à se réclamer de la mouvance présidentielle ou se déclarera-t-il d’opposition ? Il faut attendre la fin des travaux, le dimanche pour le savoir.

La rentrée universitaire démarre le 14 octobre 2019

Le ministère de l’enseignement supérieur a sorti le calendrier de la rentrée universitaire qui va débuter le 14 octobre 2019. A travers une note de service en date du 20 septembre 2019, le ministre de l’enseignement supérieur a établi le chronogramme de l’année universitaire 2019-2020. La date de démarrage de la rentrée, les périodes de vacances, les moments de composition et la fin de la rentrée sont fixés. Les dates prévues pour l’accomplissement des différentes phases de l’année universitaire sont déterminées. Cela vient situer tous les acteurs du mon universitaires à savoir apprenants, enseignants, parents d’étudiants et même les associations syndicales. Chaque composante saura à quoi s’en tenir et ne pas naviguer à vue.

 

 

 

Lire ci-dessous, l’intégralité de la note de service.

Note de service portant calendrier universitaire 2019-2020 des Universités publiques et privées du Bénin

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique porte à la connaissance de toute la communauté universitaire que le calendrier des activités académiques au titre de l’année universitaire 2019-2020 se présente comme suit :

– L’année universitaire 2019-2020 débute le lundi 14 octobre 2019 et prend fin le vendredi 17 juillet 2020 ;

– La rentrée solennelle des Universités du Bénin aura lieu le lundi 21 octobre 2019 ;

– Les inscriptions sont ouvertes dans les universités du Bénin à partir du 14 octobre 2019 et prennent fin le mercredi 15 janvier 2020 ;

– L’année universitaire 2019-2020 est subdivisée en deux (02) semestres :

  • le premier semestre débute le lundi 14 octobre 2019 et prend fin le vendredi 28 février 2020 ;
  • le second semestre débute le lundi 09 mars 2020 et prend fin le vendredi 17 juillet 2020.

– Les cours se déroulent du lundi au samedi et les Universités du Bénin vaqueront les dates et périodes ci-après :

1er semestre

  • Fête de la Toussaint : vendredi 1er novembre 2019 ;
  • Vacances de Noël : du lundi 23 décembre 2019 au dimanche 05 janvier 2020 ;
  • Fête des religions traditionnelles : jeudi 10 janvier 2020 ;
  • Vacances inter semestre : du lundi 02 mars 2020 au vendredi 06 mars 2020.

2ème semestre

  • Vacances de Pâques : du lundi 06 avril 2020 au lundi 13 avril 2020 ;
  • Ascension : jeudi 21 mai 2020 ;
  • Lundi de Pentecôte : lundi 1erjuin 2020.

– Les Universités du Bénin vaqueront les autres dates décidées par le gouvernement.

– La rentrée universitaire 2020-2021 est fixée au lundi 20 septembre 2020.

Le Directeur général de l’enseignement supérieur, les recteurs des universités nationales du Bénin et les promoteurs des établissements privés d’enseignement supérieur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application de la présente Note de service qui prend effet pour compter de la date de sa signature et qui sera publiée partout où besoin sera.

Fait à Cotonou, le 20/09/2019

Eléonore Yayi Ladékan

Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Adoption du projet de loi de finances gestion 2020

Le projet de loi de finances de l’année prochaine a été adopté par le conseil des ministres. Encore appelé Budget de l’Etat, la loi de finances d’une année définit les recettes envisagées et les dépenses  prévues.

Conformément aux dispositions constitutionnelles, le Conseil a adopté la politique budgétaire de l’Etat pour la gestion 2020 ainsi que le projet de loi de finances qui en découle.

Ledit projet est équilibré en ressources et en charges à mille neuf cent quatre-vingt-six milliards neuf cent dix millions (1986,910 milliards) de FCFA, soit une hausse de cent neuf milliards trois cent soixante-sept millions (109,367 milliards) de FCFA correspondant à un taux d’accroissement de 5,8% par rapport à l’exercice 2019.

Ce projet de loi de finances gestion 2020 postule un taux de croissance de 7,6%, un déficit budgétaire de l’ordre de 1,8% du PIB, en amélioration de 0,4% par rapport au niveau attendu à fin décembre 2019, et un taux d’inflation maîtrisé.

Ce montant global du budget reflète les ambitions du gouvernement pour l’année à venir. Mais il peut être réduit lors de l’examen du budget au parlement. En effet, ce projet adopté va être transmis à l’Assemblée nationale. C’est elle qui va l’adopter avant que la loi des finances puisse exister.

Une autre procédure législative va donc se déclencher  au parlement pour l’adoption ou non du Budget général de l’Etat gestion 2020  avant le 31 décembre 2019. L’Assemblée Nationale doit être saisie du projet de loi de finances au plus tard une semaine avant ouverture session d’octobre. Après cette saisine, les services du parlement enclenchent la procédure d’adoption de la loi des finances.

 

Voici la procédure parlementaire relative aux lois de finances

– Lettre d’Information du Président de la République de la date d’ouverture solennelle de la session budgétaire. (Après saisine et transmission du projet de loi des finances au parlement)

– Après ouverture solennelle, distribution les jours suivants du projet de loi de finances et du Programme d’investissements publics.

– Distribution du projet d’ordre du jour et de l’ordre du jour.

– Communication au Gouvernement du calendrier des travaux budgétaires et suivi des travaux budgétaires

– Mise en forme des rapports budgétaires, distribution aux députés et transmission de quatre (4) exemplaires au Gouvernement.

– Réception par la Commission des finances des amendements au projet de loi de finances dans les quatre (4) jours suivant la distribution du rapport général.

– Collecte des amendements au niveau du service des Commissions et transmission à la Commission des finances.

– Examen du Rapport Général et vote de la loi de finances et du Programme d’Investissements Publics.

– Mise en forme et transmission en quatre (4) exemplaires, sous 48 heures au Président de la République pour promulgation.

Cinq douaniers béninois radiés de la fonction publique

Le conseil des ministres de ce mercredi 25septembre a pris une décision de sanction contre cinq agents des douanes. Il leur est reproché des fautes professionnelles graves. En effet, contre trois d’entre eux précédemment en service à la recette d’Athiémé, il est retenu des faits de déclarations non conformes ayant généré un manque à gagner important au Trésor public. Par ailleurs, un contrôle de routine effectué par leurs responsables hiérarchiques les incrimine. Pour les deux autres, l’un a abandonné son poste de travail pour toxicomanie et l’autre condamné par la justice pour délit d’extorsion de fonds.

Un rapport de l’organe de discipline qui s’occupe de ces  cas s’agissant des agents permanents de l’Etat a été présenté et étudié à la réunion du conseil des ministres de ce jour.

Prenant acte de ce rapport, le Conseil a prononcé, conformément aux textes en vigueur, la radiation de ces agents indélicats des effectifs du personnel des Douanes. Il saisit l’occasion pour réaffirmer sa détermination à mettre fin à la prévarication et à l’impunité dans l’Administration publique.

Conseil des ministres : liste des nominations

Plusieurs nominations ont été prononcées lors du conseil des ministres de ce mercredi 25 septembre 2019 au ministère de la Justice et de la Législation et au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts. Voici la liste des personnes nommées à différents postes.

 

Au ministère de la Justice et de la Législation
Sur proposition du Ministre et après avis du Conseil supérieur de la Magistrature

  • A la Chancellerie

– Conseiller technique juridique : Monsieur Daniel Gilles Antonio d’ALMEIDA
– Directrice nationale du Casier judiciaire : Madame Hélène Aurore Orédola ACHOUKE
– Collaborateur à la Direction de l’Education Surveillée et de la Protection spéciale des Mineurs : Monsieur Célestin Jean Mathieu ZANNOUVI

  • Dans les juridictions
    – A la Cour de Répression des Infractions économiques et du Terrorisme
    Conseiller et assesseur : Monsieur Jean da SILVA
    – A la Cour d’Appel de Cotonou
    2ème Substitut général : Monsieur Marc Robert DADAGLO
    3ème Substitut général : Monsieur Michel ADJAKA
    4ème Substitut général : Monsieur Serge Christian Amadé ATAYI

– A la Cour d’Appel d’Abomey
Président : Mèmavo Jacques HOUNSOU
– Au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou
Président : Monsieur Victor FATINDE
Juge du 1er cabinet d’instruction et membre de la Commission d’instruction de la CRIET
Monsieur Yaovi : Rodolphe Aubin Audrey AZO
Juge du 2ème cabinet d’instruction : Monsieur Medessey Aubert KODJO
Juge du 3ème cabinet d’instruction : Monsieur Nadjimou GADO
Juge du 4ème cabinet d’instruction : Madame Islamiath Alakê Konirêgni MOUSTAPHA
Juge du 5ème cabinet d’instruction et membre de la Commission d’instruction de la CRIET : Monsieur Armand Regan Donald HOUNGUE
– Au Tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo
Juge au tribunal : Monsieur Sosthène Paul Armand AGBOWAÏ
– Au Tribunal de première instance de première classe de Parakou
Juge au tribunal : Monsieur Benoît Cyprien TCHIBOZO
– Au Tribunal de première instance de deuxième classe de Pobè
Juge d’instruction et juge des mineurs : Monsieur Serge HOUNNOUVI
– Au Tribunal de première instance de deuxième classe d’Allada
Substitut du Procureur de la République : Monsieur Raoul Olivier Benoît TCHIAKPE
– Au Tribunal de première instance de deuxième classe de Ouidah
Substitut du Procureur de la République : Monsieur Sènanlidé Marcus Engelbert GLELE
– Au Tribunal de première instance de deuxième classe de Lokossa
Juge du 3ème cabinet d’instruction et juge des mineurs : Monsieur Bienvenu SOHOU

Au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts

Sur proposition du Ministre

– Directeur de Cabinet : Monsieur Eric Folly TOTAH
– Secrétaire général du ministère : Monsieur Aristide ADJIBODOU
– Directeur de l’Administration et des Finances : Monsieur Iréné GNIDETE.

 

HAAC : vers une nouvelle réforme de régulation des médias en ligne

La Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication du  Bénin (HAAC) ouvert sa deuxième session ordinaire de l’année 2019 le mardi 24 septembre au siège de l’institution.

Installée en juillet passé, cette nouvelle mandature de l’organe de régulation des médias entend poursuivre l’œuvre entamée par ses prédécesseurs mais tient à apporter sa touche en mettant un point d’honneur à faire des réformes dans plusieurs domaines.  Dans son discours d’ouverture de la session, le président de la Haaac, Rémi Prosper Moretti a annoncé les couleurs.

 

Régulation des médias en ligne

Au nombre des points inscrits à l’ordre du jour de cette session, la régulation des médias en ligne occupe une place majeure. Des réformes sont annoncées dans cette catégorie de presse. En effet, pour le président de la Haac, la régulation des médias en ligne doit se poursuivre. Désormais, les promoteurs sélectionnés et autorisés à exercer seront invités à signer une convention avec la Haac. «Sans pour autant fermer la voie à une nouvelle vague d’autorisations» précise-t-il.

Par ailleurs et toujours dans ce sens, il est annoncé qu’un projet de décret d’application va intervenir pour  définir ses relations avec  l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste du Bénin (ArcepBénin), conformément aux dispositions de l’article 12 de la loi sur le code de l’information et de la communication en République du Bénin. Ceci va leur permettre, dans un effort conjoint, de mieux assurer leur mission de régulation en occurrence des médias en ligne.

Autres sujets à l’ordre du jour de la session

Plusieurs d’autres sujets non moins importants ont été aussi à l’ordre du jour de la session. Il s’agit, entre autres, des dispositions à prendre pour contrôler la couverture médiatique des prochaines élections municipales, communales et locales. La question de la carte de presse a également retenu l’attention pour être étudiée lors de cette session.