Une « semaine santé » consacrée à la santé sexuelle des jeunes de l’Atacora

La représentante  du directeur départemental de la santé de l’Atacora, Carine Koussihouèdé, dans le cadre du projet de lutte contre les grossesses précoces dans les communes de Kérou, Kouandé, Matéri et Cobly, a lancé mardi, en présence du représentant du directeur de l’unité nord de Plan International Bénin Benoît Djangni, les activités de la deuxième édition de la semaine de santé organisée par l’Ong Bupdos en partenariat avec Plan Bénin et le Ministère Allemand de la Coopération et du Développement, au profit des adolescents et jeunes de l’arrondissement de Gouandé, commune de Matéri.

Prévue pour se dérouler du 17 au 21 novembre, cette semaine de santé, vise à conscientiser et surtout à mieux informer les adolescents et jeunes de Gouandé sur la santé sexuelle et de la reproduction. Ainsi, sous le dynamisme du superviseur de l’Ong Bupdos Alain Gnacadja, les personnes ressources associées à l’activité, vont entretenir ces jeunes et adolescents sur des thématiques liées à la santé sexuelle et de la reproduction. Ils auront droit également aux projections de films documentaires sur le VIH/Sida, suivi de causerie, aux dépistages gratuit du VIH/Sida et de l’hépatite, aux consultations psychologiques et juridiques et aux séances d’échanges.

Le chef d’arrondissement de Gouandé, Gnanmi Kambien, au nom de son maire, a salué cette initiative et surtout le choix porté sur son arrondissement pour sa mise en oeuvre. Il a exhorté les adolescents et jeunes de la localité à suivre avec grand intérêt tout ce qui se fera pendant les cinq jours et à les mettre en pratique pour éviter les grossesses précoces et les maladies liées à la sexualité.

En rappelant les activités mises en oeuvre par l’Ong Bupdos pour impacter les communautés à la base, le chef antenne de l’Ong, a indiqué la place de choix qu’occupe cette semaine santé dans les actions de promotion de la santé sexuelle et reproductive chez les adolescents et jeunes. Fabrice Gnonlé a invité la jeunesse de Gouandé à saisir cette opportunité qui leur est offerte par Bupdos et son partenaire Plan International Bénin, pour mieux s’informer et avoir une vie sexuelle responsable.

Le projet de lutte contre les grossesses précoces dans les communes de Kérou, Kouandé, Matéri et Cobly, a fait savoir son coordonateur, vise principalement à contribuer à l’amélioration de la santé maternelle et infantile dans l’Atacora. Spécifiquement, a souligné Benoît Djangni, le projet ambitionne de réduire le taux de grossesses des adolescents et jeunes de 10 à 18 ans. En termes de résultats, di-t-il, le projet entend apporter la vraie information et faciliter aux jeunes et adolescents l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, aider à mieux insérer celles qui sont déjà victimes de grossesses précoces et qui sont des enfants mères en les rendant autonomes et à les mettre à l’abri du besoin à travers des activités génératrices de revenus. Il sera question également de tout mettre en oeuvre pour que les autorités politico-administratives, traditionnelles et religieuses, les parents et autres créent un environnement favorable à l’épanouissement des adolescents et jeunes.

Plan international Bénin, a martelé la chef division de la santé sexuelle et de la production des adolescents et jeunes de la de directeur départemental de la santé de l’Atacora, est désormais un partenaire privilégié dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Avant de lancer officiellement les activités de cette semaine santé, au nom de son directeur départemental, Carine Koussihouèdé a témoigné sa gratitude à l’Ong Bupdos et sévoqué l’importance de cette initiative, dans un contexte où la couverture intégrale des communes en services conviviaux adaptés aux besoins des adolescents et jeunes n’est pas encore effective.

Atacora : Résultats de l’audit de conformité d’investissements du FADec-Profi restitués

Agence Bénin Presse_ Il ressort de cette séance de restitution organisé par Enabel, que sur le volet comptable et financier, la commune de Pehunco a enregistré  le plus fort taux d’irrégularité avec 19%, suivi de Kérou 16% et de Matéri 15,22%. Les communes de Toucountouna et de Kouandé ont affiché chacune un taux de défaillance de 15%. Natitingou, Cobly et Boukoumbé se sont tristement illustrées avec respectivement 14%, 8,90% et 8,82%. Au niveau de la commune de Tanguiéta les auditeurs ont souligné 8,49% de taux d’irrégularité.

Quant au volet matérialité  physique des projets exécutés au niveau du département, les communes de Tanguiéta et de Cobly  ont affiché chacune un taux d’irrégularité de 60%. Elles sont suivies de celles de Toucountouna et de Kouandé avec 50% chacune. Les auditeurs ont déploré des taux d’irrégularités de 33%, 30% et de 25% respectivement dans les communes de Kérou, Natitingou et Matéri. On note un taux d’irrégularité de 20% à Boukoumbé et  5% à Pehunco.

Le rapport a aussi révélé des insuffisances de nature à enfreindre à la liberté d’accès à la commande publique et à la transparence des procédures dans le processus de passation des marchés. Plusieurs recommandations ont été faites à chaque niveau par les auditeurs pour permettre aux communes de corriger à l’avenir le tir.

Le secrétaire permanent de la commission nationale des finances locales Zacharie Gbodjeydo a salué la réalisation effective des investissements dans les communes qui, soutient-il, témoigne du non détournement des fonds. Il  a par ailleurs déploré les irrégularités constatées sur  les ouvrages mêmes si ces dernières ne sont pas de nature à entamer leurs fonctionnalités. « Le ministère de la décentralisation est décidé à décourager les mauvaises pratiques », a prévenu Zacharie Gbodjeydo, avant d’appeler les maires et les cadres communaux à prendre des dispositions pour éviter des dysfonctionnements qui sont de nature à compromettre les efforts louables qu’ils font.

Le Profi est un  projet financé par la coopération technique Belge et pour le compte des années 2017 et 2018 le projet a mis à la disposition des 25 communes des départements de l’Atacora, de la Donga, du Mono et du Couffo une enveloppe financière de 1 milliard 084 millions de francs CFA.