Bénin : Janvier Dénagan joue l’ultime note

L’artiste percussionniste  Janvier Dénagan quitte définitivement la scène musicale au Bénin. La maladie a eu raison sur la star mardi 22 novembre en Allemagne, pays dont il a obtenu la naturalisation. Comme son nom l’indique, « l’homme survivra ».

La nouvelle a fait le tour des médias et du  monde musical. Difficile de croire, mais pourtant vrai. Janvier Dénagan n’est plus. L’artiste a quitté la scène musicale pour l’éternité. Le décès du percussionniste de renom survient à 54 ans en Allemagne des suites de maladie. La vedette tourne le dos à jamais à ses multiples fans. Le décès arrache au Bénin un symbole de la culture. Les Béninois ont vu se lever son étoile quelques années après sa naissance à Porto Novo la capitale. Ses compatriotes, ses fans en Afrique et dans le monde se souviendront de lui.

Les Béninois se souviendront de l’artiste. Les Africains auront à jamais en mémoire les œuvres de Dénagan. Son inspiration et son imagination ont su incarner les traditions du Bénin. Dénagan Honfo a imposé au de-là du continent africain, les sons et rythmes de la culture traditionnelle de souche Goun. Eloigné de sa terre natale ou étant plus proche de ses ancêtres, le compositeur n’a pas coupé le cordon qui le liait à ses origines. Au contraire, il a amélioré la richesse de sa culture originelle en y mêlant des emprunts extérieurs.

Le symbole de la culture du Bénin Janvier Dénagan est  mort en Allemagne à l’âge de 54 ans
Janvier Dénagan Honfo, symbole de la culture au Bénin-DR

 

Le monde se souviendra de Dénagan. Son existence au Bénin et son installation en Allemagne font de lui un élément composé de la culture à la fois africaine et européenne. Outre  cette diversité, la maîtrise de la percussion, traditionnelle et moderne signe la particularité de la star. La capacité à changer de statut consolide son caractère multidimensionnel. Honfo était à la fois compositeur, comédien, musicothérapeute et poète de la culture « Ayinonvi ».

Les productions du « choisi de Dieu » lui survivront. A travers ses œuvres, Janvier  Dénagan Honfo savait se balader de la joie à la tristesse, de la tradition à la modernité, de l’Europe en Afrique. Dans ce voyage, il pouvait communiquer la sensualité à ses fans et rattacher ses paires à leurs racines. L’artiste s’en va, mais ses ouvres restent. L’on pourra encore le suivre dans Zantantan, Guigo ou Aliho, des morceaux mis sur le marché.