Indications géographiques protégées : Trois produits béninois reconnus par l’OAPI

C’est désormais une réalité. Depuis ce lundi 14 octobre 2019, l’Ananas pain de Sucre, le Gari Sohui de Savalou et l’huile d’Arachide d’Agonlin, trois produits agricoles du Bénin, ont leurs Indications Géographiques. La cérémonie officielle de reconnaissance s’est tenue à Cotonou en présence plusieurs personnalités du monde commercial et agricole, des directeurs adjoints de l’OAPI et de l’AFD, des élus locaux, et surtout du ministre en charge de l’Agriculture et celle de l’Industrie et du Commerce.

Pour Madame Shadiya Alimatou ASSOUMAN, cette cérémonie de consécration de trois produits béninois est très importante et revêt un intérêt singulier pour le peuple béninois. L’Ananas pain de sucre, le Gari Sohui de Savalou et de l’Huile d’arachide d’Agonlin sont des produits typiquement béninois, ayant chacun son histoire, et constituant des sources de rentrées d’argent et de création d’emplois au Bénin. Pour elle, « l’amélioration de la qualité, la limitation de la fraude, le développement des marchés nationaux et internationaux, l’amélioration du prix sur le marché national, l’amélioration de la gestion des matières premières et l’augmentation du revenu des producteurs…» sont, entre autres, les impacts attendus de la mise en place d’Indications Géographiques.

Dès lors, le Gouvernement du Président Patrice TALON qui accorde une place très importante aux filières agricoles en créant des pôles régionaux de développement agricole et de la promotion des filières agricoles ne peut exprimer que son implication, sa disponibilité et l’expertise du personnel du Ministère de l’Industrie et du Commerce. Madame Shadiya Alimatou ASSOUMAN a souhaité que, pour une meilleure efficience  des stratégies à mettre en place, les actions soient concertées. « C’est dire donc qu’ériger ces produits en Indications Géographiques Protégées permettra à la fois de développer le tissu socioéconomique et d’embrailler sur des perspectives intéressantes pour d’autres secteurs tels que le tourisme, les savoirs traditionnels, la biodiversité et la lutte contre l’exode rural… », renchérit-elle.

La 1ère Vice-présidente du Comité national de mise en place des indications géographiques (CoNaMPIG) a remercié l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) et l’Agence Française de Développement (AFD) pour leurs soutiens respectifs.

LE BENIN A BEAUCOUP A GAGNER

Mais avant, Maurizio CASCIOU de l’AFD a expliqué que le Projet d’Appui à la Mise en place de la Promotion des Indications Géographiques en Afrique (PAMPIG) est à sa 2e phase et permet de positionner de nouveaux produits africains, dont trois du Bénin. Ce qui fait suite au succès enregistré par trois produits lors de la première phase. Notamment le poivre de Penja et le miel d’Oku au Cameroun, le café de Ziama Macenta en Guinée. Il a mis les producteurs, transformateurs et négociants devant leurs responsabilités. Car, « la mise en place d’une indication géographique représente un réel défi à la fois pour les institutions, pour les producteurs et les différents maillons de la chaîne de valeur concernée… Et « ce n’est pas le PAMPIG, l’OAPI ou l’AFD qui le fera » à leur place. Car, les Indications Géographiques constituent la fierté des régions dont elles portent les noms.

Pour Gaston Cossi DOUSSOUHOUI, Président du CoNaMPIG, plusieurs efforts au plan institutionnel, technique, financier…etc. sont faits et laissent entrevoir de meilleures perspectives. Surtout que les appuis des autres bailleurs, notamment la Banque Mondiale, la CNUCED ne font pas défaut.

Selon Jean-Baptiste WAGO, Directeur Général Adjoint de l’OAPI, le Bénin a beaucoup à gagner dans les Indications Géographiques, parce qu’il va vendre et promouvoir son identité à travers les produits du terroir. Il va aussi se positionner dans le commerce international, sécuriser, garantir la qualité et l’identité du produit. A l’en croire, la reconnaissance en Indications Géographique de l’Ananas pain de Sucre, du Gari Sohui de Savalou et de l’huile d’Arachide d’Agonlin ne sont qu’une étape. Beaucoup d’autres produits du Bénin sont encore sur la liste. Car, le Bénin regorge de produits de qualité qui méritent d’être labélisés.

Notons qu’au cours de cette cérémonie de reconnaissance, il y a eu une conférence inaugurale assurée par Michel GONOMY de l’OAPI. Il a insisté sur l’intérêt des pays à opter pour les Indications Géographiques afin de faire profiter leurs ressortissants et de valoriser les produits de terroir. Les manifestations ont pris fin avec la visite des stands où les produits dont il est questions sont exposés et servis pour en apprécier le goût et la qualité.

Il faut dire qu’un atelier de deux jours s’ouvre sur le sujet dès le mardi 15 octobre 2019 à l’INFOSEC de Cotonou.

 

Difficulté d’exportation de l’ananas vers le Nigéria; le gouvernement explore les alternatives

(ABP)- Les ministres Cossi Gaston Dossouhoui de l’agriculture et Shadya Alimatou Assouman du commerce ont échangé ce mercredi à Allada avec les producteurs d’ananas de l’Atlantique sur les dispositions à prendre pour faire face à la fermeture des frontières nigérianes et réduire ainsi ses impacts négatifs  sur les produits d’exportation notamment l’ananas.

Le Bénin exporte plus de 40% de produits agricoles vers le Nigéria. Depuis le lundi 19 août dernier, le Nigéria a fermé ses frontières avec ses pays voisins. Cette situation a eu d’impacts négatifs sur l’ensemble de tous les produits agricoles béninois exportés vers le Nigéria et en particulier l’ananas. Par rapport à cette situation les ministres en charge de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Cossi Gaston Dossouhoui et de l’industrie et du commerce, Shadya Alimatou Assouman, ont échangé avec les producteurs en vue de voir avec eux les dispositions à prendre pour faire face efficacement à cette situation, entrevoir ensemble les solutions alternatives et réduire les effets négatifs de cette fermeture des frontières.

La transformation de l’ananas, son financement, la recherche de nouveaux marchés, la capacité locale de transformation, le mode de financement de la filière, la réorganisation des acteurs en coopératives ont constitué les grands axes de ces échanges.

Au terme de la séance, Il a été retenu d’accorder désormais la priorité à la production d’ananas répondant aux normes des marchés européens afin que la production nationale y soit exportée en même temps que sur les marchés sahéliens et autres. Le ministre en charge de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Cossi Gaston Dossouhoui Cossi a néanmoins rassuré les acteurs de la filière que l’Etat veillera à la sortie de crise.

Le prix plancher d’achat de l’amande de karité fixé à 100 FCFA/kg

La campagne de commercialisation 2019-2020 des amandes de karité démarrant ce 12 septembre 2019, le conseil des ministres de ce mercredi 11 a fixé le prix plancher d’achat de l’amande.

Cette campagne se déroulera dans la commune de Ouaké jusqu’au 31 mai 2020, et le prix plancher d’achat est fixé à 100 FCFA/Kg. C’est la décision du gouvernement qui a pris des mesures pour protéger les intérêts des acteurs ce ce secteur.

En effet, le Ministre de l’Industrie et du Commerce est invité à veiller au contrôle et à la certification des instruments de mesures par le biais de l’Agence Nationale de la Métrologie avant le lancement de la campagne. Le gouvernement encourage les collecteurs de noix à poursuivre l’amélioration des conditions de traitement et de stockage des amandes, afin d’en améliorer la qualité.

Par ailleurs, le gouvernement a interdit les communes de procéder à tout autre prélèvement, en dehors de la Taxe de Développement local.