La Côte d’Ivoire veut « clarifier » des dispositions de son Code des investissements

Le Centre de promotion des investissements de Côte d’Ivoire (Cepici) a entamé mercredi à Grand-Bassam un séminaire afin de « clarifier » certaines dispositions du Code des investissements de 2018, et lever tout équivoque d’interprétation.

M. Albert Agbré, conseiller technique, représentant le ministre de la Promotion de l’investissement et du secteur privé, a procédé à l’ouverture de la session qui vise « l »interprétation de certaines dispositions du Code des investissements de 2018 qui posent quelques petits problèmes ».

Le séminaire qui se déroule du 3 au 5 novembre 2021, devrait permettre d’analyser les insuffisances du Code des investissements de 2018, actuellement en vigueur, et de proposer des voies d’amélioration pour leur mise en application ainsi que l’impact des réformes sur la fiscalité des PME, a-t-il ajouté.

La directrice générale du Cepici, Solange Amichia, a fait savoir que le Comité d’agrément, dans l’application du dispositif du Code des investissements, s’est heurté à des divergences d’interprétations. 

Il s’agit, à travers ce séminaire, de « clarifier » des textes du Code des investissements suite aux divergences rencontrées, liées aux problèmes d’interprétation ou de vide constatés dans le dispositif réglementaire.

Cela devrait permettre de donner des armes nécessaires au Comité d’agrément afin de statuer dans la transparence et l’équité sur les demandes d’agrément, a-t-elle souligné, mentionnant que ce séminaire a pour objectif d’améliorer le dispositif existant.

Le thème retenu pour cette session est « Interprétation et mise en application du Code des investissements ». Une cinquantaine d’experts représentant tous les ministères techniques et le secteur privé prennent part aux réflexions.

Selon Mme Solange Amichia, « après près de trois années consécutives de mise en oeuvre, certaines difficultés d’interprétation ou de clarification sont apparues » et il fallait approfondir les échanges afin d’avoir une « vision commune ».

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en août 2018 un nouveau Code des investissements après une étude menée par le Cabinet McKinsey, au regard des bonnes pratiques de promotion des investissements dans le monde. Ce dispositif remplace celui de 2012.

Ce nouveau Code des investissements offre un dispositif d’incitation plus attractif prévoyant la combinaison d’un système d’exonération et d’un mécanisme de crédits d’impôts, et une attention particulière sur des secteurs jugés prioritaires. 

Sur la période du 1er janvier 2019 au 30 septembre 2021, le Cepici, le Guichet unique de l’investissement, a enregistré « la création prévisionnelle de 21468 emplois; l’agrément de 635 entreprises » avec l’attraction de 1938 milliards Fcfa d’investissements. 

Les investissements devraient soutenir la mise en oeuvre du Plan national de développement (PND, 2021-2025) et le Cepici a pour objectif de réaliser plus de 6.000 milliards Fcfa sur les cinq prochaines années. 

Af’Sud : hausse des prix du carburant

L’Afrique du Sud a rejoint le groupe des pays qui ont procédé à une hausse du prix des carburants.Dans ce pays d’Afrique australe, le prix de l’essence sera vendu à 0,086 dollars US par litre à partir de ce mercredi à minuit.

Le ministère sud-africain de l’Energie a déclaré que l’augmentation affectera également les prix du diesel et de la paraffine d’éclairage, qui est utilisée pour l’éclairage et la cuisine dans les ménages pauvres.

Le prix du diesel a augmenté de 0,10 cents US par litre, tandis que la paraffine a augmenté de 0,11 cents US.

Ces hausses sont dues à la flambée des prix internationaux du pétrole et à la faiblesse de la monnaie locale (rand) par rapport au billet vert. Selon les statistiques nationales, le prix de l’essence a augmenté de plus de 0,35 USD par litre depuis janvier 2021 en Afrique du Sud.

Agoa : Washington suspend trois pays africains

Les Etats Unis suspendent les avantages commerciaux accordés à l’Ethiopie, la Guinée et le Mali.La mesure entre en vigueur le 1er janvier 2022. Le président des Etats-Unis Joe Biden a envoyé un courrier au Congrès américain dans lequel il annonce son intention de retirer ces trois pays bénéficiaires de l’Agoa, la loi américaine sur le développement et les opportunités africaines.

Washington accuse Addis-Abeba de « violations brutales des droits de l’homme internationalement » reconnues dans la répression de la rébellion au Tigré.

Pour le Mali et la Guinée qui ont connu deux coups d’Etat militaires en 2020 et 2021, la Maison Blanche reproche aux autorités de Conakry et de Bamako « de ne pas garantir l’Etat de droit et le pluralisme politique ». Pour le cas du Mali, les Etats-Unis ajoutent que les autorités de la transition ne garantissent pas « le respect des droits des travailleurs internationalement reconnus ».

Avec ces sanctions, ces trois pays se voient désormais privés des exonérations de frais de douane sur les exportations sur le territoire américain.

L’Agoa, « African Growth and Opportunity Act », en français « Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique » est votée le 18 mai 2000 par le Congrès américain (Parlement). L’objectif de cette initiative adoptée sous l’administration Bill Clinton est de soutenir l’économie des pays africains en leur facilitant l’accès au marché américain s’ils suivent les principes de l’économie libérale.

Maroc : 102 projets d’investissement prévus dans le textile pour un montant total de plus de 285 millions d’euros

Le ministre marocain de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, a indiqué, lundi à Casablanca, que 102 projets d’investissement dans le secteur textile ont été accompagnés dans le cadre du Plan de relance industrielle (PRI), avec un montant d’investissement prévisionnel de 286 millions d’euros (3,07 milliards de dirhams).Ces projets, qui portent sur l’ensemble de la chaîne de valeur textile, devraient permettre la création de plus de 15.555 emplois stables et générer, au titre de la 3ème année, un chiffre d’affaires prévisionnel de plus de 6,96 milliards de dirhams (1 euro = 10,5 DH), dont 44% destinés au marché local, a précisé Ryad Mezzour lors d’une réunion de travail avec l’Association Marocaine des Industries du Textile et de l’Habillement (AMITH) sur l’état des lieux et les enjeux du secteur.

L’investissement dans l’amont du secteur textile, a-t-il poursuivi, est stratégique pour sa pérennisation autant que la mutation vers des business modèles orientés produits finis.

Les discussions avec les opérateurs du textile/habillement ont débouché sur l’identification des trois principaux objectifs principaux. Il s’agit du renforcement de la présence des marques marocaines sur le marché national et international, de la facilitation de l’accès du produit national sur certains marchés et du renforcement de la compétitivité et de l’intégration locale, a fait savoir le ministre.

« Le secteur doit capitaliser sur ses nombreux acquis et saisir les opportunités qu’offre ce contexte économique mondial de relocalisation des sites industriels, pour attirer plus d’investisseurs et monter en gamme », a-t-il soutenu, ajoutant que l’un des enjeux majeurs du secteur consiste à « se doter d’un amont fort pour une meilleure intégration et une plus grande compétitivité lui permettant de conquérir de nouveaux marchés à l’export ».

Évoquant les différents enjeux du secteur, M. Mezzour a souligné la nécessité, pour les opérateurs, de diversifier leurs donneurs d’ordre et de se mettre au diapason des normes environnementales et du développement durable pour un textile éco-responsable, précisant que la longévité du produit textile marocain en dépend.

« Le label marocain doit avoir une place de choix dans le marché local et international et nous ne ménagerons aucun effort pour y arriver. C’est une priorité inscrite au programme du gouvernement », a-t-il fait valoir.

« Le développement de la fabrication locale, c’est aussi le développement de marques purement marocaines de qualité et à des prix abordables pour le consommateur national », a expliqué Mezzour, appelant les opérateurs à capter la commande privée (grandes et moyennes surfaces, centrales d’achat…) et la commande publique pour le développement du Made in Morocco.

Les opérateurs de textile marocains ambitionnent de récupérer 40% de part de marché au niveau national et réaliser un chiffre d’affaires de 60 milliards DH à l’export et atteindre 60% de production en co-traitance et produit fini, a précisé la patronne de l’AMITH. 

Le cacao contribue pour 20% au PIB de la Côte d’Ivoire (PM)

Le cacao, en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, contribue à 20% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, a dit mardi le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, lors de l’inauguration de l’extension de l’unité de transformation de cacao de la société Cargill.

« Le cacao constitue la première culture de rente de la Côte d’Ivoire et représente 40% des recettes d’exportations nationales. En outre, il contribue à hauteur de 20% du PIB, et mobilise près de 2 millions de producteurs », a déclaré M. Patrick Achi dans un discours.  

Selon le Premier ministre ivoirien, « la transformation locale demeure insuffisante tout comme la captation des valeurs ajoutées ». La Côte d’Ivoire vise la transformation de toute sa production à l’horizon 2030.  

Le secteur doit « toujours se rappeler que les 5 à 6% des 105 milliards de dollars américains crées annuellement dans le monde par cette filière sont captés par nos entreprises et nos paysans, c’est évidemment insuffisant », a-t-il souligné.  

Après avoir investi 100 millions de dollars, Cargill achève l’expansion de son usine de transformation de cacao en Côte d’Ivoire et en fait la plus grande usine de broyage de cacao sur le continent africain. 

La société engage, pour cette campagne cacaoyère, 13 millions de dollars supplémentaires pour étendre ses programmes de durabilité et améliorer la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement.  

Le secteur privé contribue pour 80% des recettes de la Côte d’Ivoire. L’Etat s’est doté d’un Programme national de développement  (PND, 2021-2025) de 59 000 milliards Fcfa d’investissements dont 75% de part du secteur privé. 

La Côte d’Ivoire vise avec ces investissements d’un taux de croissance annuel moyen de plus de 7,5%. Le pays a affiché un taux de croissance de 2% en 2020 suite à la pandémie de la Covid-19 contre 7,2% l’année précédente. Un rebond de 6,5% de croissance visé en 2021.

Le secteur industriel a connu une croissance annuelle moyenne de 11% sur la période 2012-2015 et de 8% sur la période 2015-2019 pour une part dans le Produit intérieur brut, s’établissant à 26% en 2019.

L’expansion de l’usine, située en zone industrielle de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, a été motivée par un accord signé en avril 2017 avec le gouvernement de Côte d’Ivoire et s’inscrit dans l’objectif du pays d’accroître l’industrialisation du secteur du cacao. 

L’usine de transformation a créé près de 100 emplois à temps plein et des centaines d’emplois indirects. Elle emploiera désormais plus de 700 travailleurs, permettant à l’unité de produire de la poudre de cacao. 

Sénégal : le PIC bénéficie de ressources additionnelles

Le Luxembourg a décaissé, ce mardi, la contribution en don de 2 millions d’euros, soit plus d’un milliard de FCFA, destiné au Programme Indicatif de Coopération (PIC) 2018-2022, a appris APA.Cet appui financier sera alloué au SAMU, au centre hospitalier Abass Ndao et au Lycée Technique de Thiès (ouest). La première structure bénéficiera d’un million d’euros tandis que les autres recevront chacune 500 mille euros.

Les secteurs couverts par le PIC 2018-2022 sont regroupés autour de deux axes majeurs que sont : la formation professionnelle et l’insertion socio-professionnelle ; et la santé et la protection sociale.

Le PIC bénéficie d’un budget indicatif d’environ 50 milliards de Francs CFA pour la période 2018-2022. Il entre en droite ligne des appuis prioritaires du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) du Plan Sénégal Émergent (PSE).

Sénégal : vers la baisse de la production des meuniers

L’Association des meuniers et industriels du Sénégal (A.M.I.S) réclame la hausse du prix du sac de 50 kg de farine de blé.Les meuniers sénégalais disent ne plus pouvoir continuer de vendre à perte et déclarent officiellement leur situation de faillite programmée. A défaut d’augmenter le prix du sac de 50 kg de farine qui est vendu à 16.600 f cfa, l’Association des meuniers et industriels du Sénégal (A.M.I.S) a pris la décision de baisser sa production quotidienne qui est de 1.450 tonnes de farine de blé pour plus 8.000.000 baguettes de pain par jour.

« Il est décidé, à compter de ce jour une réduction périodique et collective de production permettant de freiner le niveau des pertes enregistrées quotidiennement, ce jusqu’à ce qu’une réponse assurant la survie des meuniers soit clairement apportée. Pour la semaine en cours la production nationale est arrêtée du mardi 2 au jeudi 4 novembre 2021 », a annoncé, ce mardi à Dakar, Claude Demba Diop, président de l’A.M.I.S au cours d’une rencontre avec la presse.

Dans son discours dont APA a obtenu une copie, il a expliqué que par ce procédé les meuniers veulent assurer à leurs concitoyens et partenaires un accès raisonnable à la farine qui reste un produit de première nécessité et une production vitale pour tous.

« Par ce procédé, nous ralentissons le chômage technique, inéluctable dans les prochaines semaines au regard des enjeux de sauvegarde de l’emploi préalable aux options de licenciement économique. Par ce procédé, nos partenaires boulangers sont invités à s’approvisionner auprès de leurs distributeurs habituels dans la limite des stocks disponibles », a indiqué M. Diop.

Il a ajouté : « Par cette démarche responsable et citoyenne nous exhortons les autorités gouvernementales à veiller à la stabilité du marché dans l’intérêt de la filière et à apporter une réponse à la hauteur des enjeux. Ne pas agir, ou perdre du temps, c’est aggraver la crise de la filière qui est à présent amorcée ».

Claude Demba Diop a rappelé que l’article 30 de la loi N°94-63 du 22 août 1994 (sur les prix, la concurrence et le contentieux économique) interdit formellement de vendre à perte et que le décret du 14 janvier 2021 impose un prix de vente à 16.600 F par sac sachant que le prix du blé était de 270 euros par tonne.

L’Association des meuniers et industriels du Sénégal (A.M.I.S) est composée de sept industries meunières, avec 1350 emplois directs et près de 15 000 emplois dérivés. Elle a 1.500 clients boulangers et 200 distributeurs.

Les prix des carburants restent inchangés en novembre 2021 en Côte d’Ivoire

Les prix de l’essence super sans plomb et du gasoil, restent inchangés à 615 Fcfa le litre, pour la période du 1er au 30 novembre 2021 en Côte d’Ivoire, selon une note du ministère ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, parvenue lundi à APA.

Le prix maxima au détail indique 615 Fcfa le litre à l’ambiant pour le super sans plomb et le gasoil. Quant au pétrole lampant, utilisé en zone rurale, le prix du litre demeure à 555 Fcfa et ce depuis plusieurs années.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B6) a été maintenu à 2 000 Fcfa, ainsi que celui de la bouteille de 12,5 Kg, fixé à 5 200 Fcfa. Ces deux catégories de bouteille sont beaucoup utilisées dans les ménages en Côte d’Ivoire.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire et du gaz butane, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

La vision 2030 de la Côte d’Ivoire au menu de la 5e Journée nationale du partenariat

La 5e édition de la Journée nationale du partenariat (JNP) est prévue pour les 08 et 09 novembre prochains à Abidjan autour du thème, « partenariat Etat/secteur privé pour la réalisation de la vision 2030 de développement de la Côte d’Ivoire ».

Le président du Comité scientifique de cette édition, Charles Zoko Sébé, par ailleurs inspecteur général de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et consultant en dialogue public privé,  parle de cette édition dans cet entretien.

Qu’est-ce qui a présidé au choix de ce thème pour cette 5e édition de la JNP ?

La période 2011 à 2019 a été marquée par une performance économique vigoureuse de notre pays, le hissant dans le groupe de tête des pays à forte croissance dans le monde.

 Cette performance résultait de la mise en œuvre de réformes structurelles et sectorielles d’envergure, à travers la réalisation des plans nationaux de développement 2012-2015 et 2016-2020, qui ont donné à notre économie des fondements solides.

La dynamique a cependant été considérablement ralentie avec la survenue de la crise sanitaire de la Covid-19. Dans un contexte économique sensiblement plus favorable à celui de l’année dernière, les principaux enjeux résident à présent dans la relance économique pour permettre à notre pays de reprendre la trajectoire de croissance accélérée tout en capitalisant les leçons tirées de cette situation de crise.

Ces enjeux sont en cohérence avec la vision prospective Côte d’Ivoire 2030 du gouvernement qui devrait consacrer le doublement des performances socio-économiques de notre pays comparativement à la précédente décennie.

Pour la réalisation de cette vision, le Gouvernement entend s’appuyer sur un lien étroit entre l’Etat et le secteur privé. Il était donc nécessaire de s’interroger et d’apporter des réponses sur la démarche conjointe à suivre par les deux parties à partir de la situation actuelle de relance post-covid jusqu’à l’échéance 2030, d’où le choix de ce thème.

En prélude à cette 5e édition, les travaux préparatoires du comité scientifique ont été lancés, le 06 octobre dernier. Comment est constitué ce comité et en quoi consistent ces travaux préparatoires ?

La JNP est un challenge qui ne peut se réaliser sans la conjugaison des intelligences issues des parties prenantes provenant à la fois du secteur public, du privé ainsi que des partenaires techniques et financiers. C’est cet ensemble qui constitue l’ossature du comité scientifique.

Les acteurs du dialogue public privé ont donc été sollicités, depuis les démembrements de l’Etat, par les ministères techniques et les institutions, jusqu’au secteur privé, le patronat (la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, la Fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises, l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire) et les chambres consulaires (la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, la Chambre nationale de métiers de Côte d’Ivoire, et la Chambre nationale d’agriculture de Côte d’Ivoire ).

C’est le lieu de les remercier et de leur rendre hommage pour la quantité et la qualité du travail abattu, et pour leur attachement à la qualité et à la durabilité du dialogue public privé.

Il s’est agi d’éplucher les termes de référence (TDR) de la version 2021 de la JNP et de proposer des documents livrables qui seront soumis aux autorités pour permettre à notre pays de continuer sa marche vers le développement.

Le représentant du ministre de l’Economie et des finances, a affirmé lors de cette cérémonie de lancement tout l’intérêt du gouvernement pour les travaux ouverts au sein du comité scientifique. Quel commentaire cela vous inspire ?

C’est tout l’essence de la JNP qui se présente comme un grand moment de réflexion des parties prenantes du Dialogue public privé au sein du comité scientifique en vue de formuler de façon concrète des orientations au gouvernement sur les différentes thématiques. Nous nous réjouissons donc de cet intérêt de notre tutelle et du gouvernement de façon plus large.

Quelles sont les grandes articulations de cette JNP 2021 ?

La JNP 2021 sera articulée autour des activités qui ont contribué au succès des précédentes éditions : la conférence inaugurale animée par le Premier ministre, les panels de haut niveau, les rencontres Business to Government, les ateliers thématiques et l’atelier sous-régional qui réunira les points focaux en charge du dialogue public privé dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

L’innovation de cette édition est l’étalement sur deux journées de l’événement en vue de renforcer les échanges sur les programmes majeures de la politique de développement du secteur privé.

Le Nigéria invité à stimuler sa production industrielle

Le faible niveau d’activité manufacturière freine la croissance économique et le développement non seulement du Nigeria mais aussi de nombreux pays africains, souligne la Banque africaine de développement (Bad).Le Nigéria doit développer davantage les chaînes de valeur dans les domaines où il dispose d’avantages comparatifs. Cela lui permettra d’accélérer sa croissance économique et celle de nombreux pays africains, a indiqué le président de la Bad, Akinwumi A. Adesina.

Ce dernier intervenait dans le cadre d’une série de conférences baptisée « Adeola Odutola », organisée mercredi dernier à Abuja (Nigéria) par l’Association des fabricants du Nigeria (Manufacturers Association of Nigeria), sur le thème suivant : « Surmonter les contraintes à la fabrication concurrentielle pour favoriser le commerce intrarégional. »

« Le continent africain possède d’abondantes ressources naturelles : pétrole, gaz, minéraux, métaux, produits agricoles et forestiers, ainsi que des ressources de l’économie bleue. Cependant, de manière tragique et ironique, les ressources naturelles massives de l’Afrique ne sont pas converties en richesses », a-t-il déploré.

A l’en croire, le faible niveau de production industrielle est à l’origine de la lenteur de la transformation structurelle des économies africaines. Cette situation représente, selon lui, une course vers l’abîme caractérisée par l’augmentation de la pauvreté, l’exportation d’emplois, la volatilité des prix des produits de base et la dépendance à l’importation.

Partant de là, il a affirmé qu’il faudrait mettre en place des politiques, dont des académies de compétences numériques industrielles, afin de doter les travailleurs de compétences adaptées aux nouveaux outils pour les emplois du futur.

« L’élargissement des marchés de capitaux nationaux permettrait aux entreprises d’accéder aux capitaux dont elles ont besoin pour développer leurs activités », a poursuivi le président de la Bad, Akinwumi A. Adesina.

Par ailleurs, il a rappelé la nécessité d’investissements massifs pour développer le secteur gazier, les ressources hydroélectriques et les systèmes d’énergie solaire à grande échelle, afin de fournir une énergie de base stable au secteur industriel.

Le président Adesina a en outre relevé l’existence de facteurs externes susceptibles de constituer des catalyseurs potentiels au développement industriel, citant notamment la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Celle-ci offre au Nigeria une occasion de développer une production industrielle tournée vers l’exportation, a-t-il dit.

Le secrétaire du gouvernement du Nigeria, M. Boss Mustapha, a salué, au nom du président Muhammadu Buhari, la tenue de cette conférence à Abuja, assurant que le gouvernement examinerait les solutions proposées à l’issue de la rencontre.

« Le défi que le président Adesina nous a lancé aujourd’hui en matière de développement d’un secteur manufacturier efficace et productif est à prendre au sérieux dans la formulation de politiques qui mèneront à une croissance accélérée et à la diversification de notre économie », a-t-il déclaré.

Le Rwanda et la Tanzanie signent un accord de défense

Kigali et Dodoma joignent leurs forces pour sécuriser notamment une frontière commune longue de près de 800 kilomètres.Dans le cadre de la réunion de la Commission permanente mixte (CPM), Liberata Mulamula et Vincent Biruta, ministres tanzanien et rwandais des Affaires étrangères ont signé, hier jeudi, l’accord de coopération en matière de défense.

Au préalable, a souligné l’émissaire du Rwanda en Tanzanie, le Général de division Charles Karamba, « le rapport des Secrétaires permanents a été approuvé ». La 15e Session de la Commission permanente mixte a débuté lundi à Dar es Salam, ancienne capitale de la Tanzanie.

Cette rencontre bilatérale fait écho à la volonté des présidents Paul Kagamé et Samia Suluhu Hassan d’œuvrer pour le renforcement de la coopération entre le Rwanda et la Tanzanie. En août, à Kigali, les deux chefs de l’Etat ont paraphé quatre accords dans les domaines des TIC, de l’immigration, de l’éducation et de la réglementation des médicaments.

Ethiopie : hausse des exportations trimestrielles du café

L’Ethiopie a obtenu 327,87 millions de dollars grâce à l’exportation de 86.288 tonnes de café au cours du premier trimestre de l’année fiscale éthiopienne qui s’est terminée le 10 octobre 2021.L’Autorité éthiopienne du café et du thé a déclaré jeudi que les recettes ont augmenté de 143,08 millions de dollars, le volume ayant augmenté de 32.845 tonnes par rapport à la même période de l’année fiscale précédente.

L’Autorité a désigné l’Allemagne, l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis comme les trois principales destinations du café éthiopien au cours de la période de trois mois qui a débuté le 8 juillet 2021.

Ainsi, l’Allemagne a importé un total de 21.336 tonnes (25% du total) de café éthiopien, ce qui a généré des recettes de 66,78 millions de dollars (20%).

Plus de 12.380 tonnes (14%) de café ont également été exportées vers l’Arabie saoudite au cours de la même période, pour un montant de 40,83 millions de dollars (12%).

La Belgique, le Japon, la Corée du Sud, l’Italie, la Chine, la France et l’Australie se classent de la 4ème à la 10ème place parmi les dix premières destinations du café éthiopien en termes de recettes générées.

Dans l’ensemble, l’Autorité rapporte que l’Ethiopie a exporté un total de 88.920 tonnes de café, thé et épices au cours du premier trimestre de l’année budgétaire en cours et a obtenu 333,5 millions de dollars.

La performance a montré des records impressionnants, le volume et la valeur des exportations dépassant l’objectif fixé pour le trimestre de 14.220 tonnes et 88 millions de dollars US, respectivement.

Le pays d’Afrique de la Corne de l »Afrique s’apprête à collecter 245,7 millions de dollars pour l’exportation de 74.700 tonnes de produits de base au cours de la période.

« Ces revenus soutiendront de manière significative les recettes en devises des exportations du pays », indique l’Autorité. « C’est également une indication de l’avenir prometteur du secteur des exportations », a-t-elle conclu.

Le Prix de la meilleure Fintech Francophone 2021 de GTP décerné à Weblogy

Global technology partners (GTP), un processeur certifié Visa et spécialisée dans la création de solutions innovantes de traitement et de paiement pour l’industrie du prépayé, a décerné jeudi à Abidjan le Prix de la meilleure Fintech Francophone 2021.Cette distinction dénommée « GTP Francophone Fintech of the year 2021 » a été attribuée au groupe ivoirien Weblogy, promoteur de abidjan.net et de produits financiers, pour avoir réalisé un volume important de transactions, dans son portefeuille de Fintechs.  

Le prix, qui se présente sous la forme d’un trophée, a été remis aux co-fondateurs de Weblogy, MM. Jil Alexandre N’Dia et Daniel Ahouassa, à l’occasion de la 5e édition Abidjan Fintech afterwork, initié par le groupe ivoirien.

Évoquant les données statistiques, M. Serge Doh, senior vice-president à GTP, a dit que Weblogy est « de loin la Fintech numéro 1, dans la sous-région », au niveau des pays Francophones en termes de « transactions, revenus, vente de cartes », ajoutant « ils sont imbattables ». 

Weblogy, rapportera-t-il, a été la première expérience de Fintech de GTP en Côte d’Ivoire. La Fintech lance la première carte abidjan.net et avec l’évolution et le travail marketing, il met en place l’application mobile Apaym qui va générer des transactions record.

« Dans nos statistiques, c’est la Fintech (Weblogy) la plus performante », et ce « depuis le départ, mais on a pris la période de cette année » pour effectuer le classement, a fait savoir M. Serge Doh, en marge de cet afterwork. 

Son directeur général, Jil Alexandre N’Dia, a déclaré à la presse après avoir reçu le prix, que « c’est un sentiment de reconnaissance et aussi de fierté et je suis extrêmement heureux parce que ça fait plusieurs années que nous travaillions pour voir ce fruit-là ». 

« On ne travaille pas seul, on travaille avec des équipes jour et nuit pour mettre en place ces nouvelles technologies, pour les mettre à la disposition des Ivoiriens » et l’ensemble des populations, a-t-il ajouté.

« Aujourd’hui, savoir qu’on est la première Fintech à vendre autant de cartes avec un volume chez visa, c’est vraiment une fierté pour nous et on est vraiment très heureux », s’est-il réjoui. Toutefois, voudrait-il dédier ce prix à l’écosystème de la Fintech.

Pour Daniel Ahouassa, co-fondateur de Weblogy, cet afterwork qui a réuni les acteurs du secteur pour projeter comment travailler ensemble et répondre aux opportunités du marché, se veut une retrouvaille informelle autour de thématiques.

Aujourd’hui, c’était la thématique du financement. Et ce, du fait que l’entreprise a besoin dans sa phase de développement de financement. Dans cet élan, des intervenants avisés ont apporté la lumière sur le financement des entreprises.

M. Stanislas Zézé, le patron de Bloomfield Investment corporation, a fait observer que la Fintech qui s’adresse au marché de capitaux, doit pouvoir montrer sa capacité à rentabiliser son business, car les banques et les institutions financières prêtent à ceux qui peuvent rembourser.

Les intervenants dont le financier Mamadou Kouyaté du cabinet Jely Group ont soulevé la problématique de la régulation de l’écosystème, l’érection de lois pour créer un environnement propice aux affaires et une saine concurrence, ainsi qu’un accompagnement de l’Etat pour permettre aux Fintechs de créer davantage de valeurs.

Ils ont également relevé l’intérêt pour le Fintechs de s’imposer des standards en termes de bonne gouvernance avec, entre autre, une comptabilité certifiée (auprès d’un centre de gestion agréé par exemple) pour avoir des marchés dans cet environnement concurrentiel.

M. Jil N’Dia a insisté sur l’écosystème qui a besoin de tout le monde. L’environnement a besoin d’être sécurisé, car une cyberattaque peut gripper tout le système et mettre en mal l’opérationnalité de certaines activités.

« On est parti de zéro » pour atteindre cette stature, aujourd’hui, a-t-il dit, invitant les startups à aller au bout de leur rêve, motivées et galvanisées par le potentiel de leur projet avec une abnégation accrue en dépit des contingences.

 Weblogy est la seule Fintech, aujourd’hui, à « utiliser les dernières technologies de Visa », une « application permettant de faire du paiement et des paiements d’une carte Visa vers une autre carte Visa ».

Son application APaym, permet d’accepter toutes les cartes bancaires Visa sur sa plateforme et de faire tous types de transactions (retrait, rechargement) d’une carte bancaire Visa a une autre (peu importe que les cartes soient rattachées à un compte bancaire ou prépayées).

Elle permet aussi de faire tous les types de transactions (retrait, rechargement) d’un compte mobile money à une carte bancaire et vice-versa, et de régler ses factures d’électricité, d’eau, la scolarité, l’achat d’un journal ou encore de faire des dons à des ONG etc.

Quant à Apaym Pro, application dérivée dédiée aux marchands, elle, permet les transactions par « QR Code », en partenariat avec Ecobank. L’usager scanne le QR code du marchand avec son téléphone et paye sa facture automatiquement.

Sa Carte virtuelle, elle, est téléchargeable sur le téléphone. Alors, désormais fini les cartes physiques. Disponible dans l’application Apaym, la carte virtuelle, faite en partenariat avec UBA, permet de procéder à tous les achats en ligne ou sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, l’application donne la possibilité de faire des transferts en temps réel, de débiter une carte Visa dans n’importe quelle banque, de faire du crédit téléphonique. Le groupe ambitionne de permettre des achats d’actions en bourse.

L’application offre aussi à l’usager des consultations des pharmacies de garde et même la possibilité de payer des services médicaux dans l’application et le médecin vient à domicile traiter le patient. Il existe l’option permettant de payer son assurance et même d’épargner.

S’appuyant sur son expertise, Weblogy, gestionnaire de programmes pour les cartes prépayées Visa dans 18 pays d’Afrique francophone, et pour le développement d’applications de paiements mobiles, offre des solutions adaptées aux particuliers comme aux entreprises.

La France et la Côte d’Ivoire signent un 3e C2D d’un montant de 751 milliards FCFA

La Côte d’Ivoire et la France ont signé, mardi, à Paris un troisième Contrat de désendettement et de développement (C2D) d’un montant de 751 milliards FCFA.

Le document a été paraphé par le ministre français de l’Economie, des finances et de la relance, Bruno Le Maire, et son homologue de la Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly.

Ce troisième contrat, dont la mise en œuvre et le suivi seront effectués par l’Agence française de développement (AFD), mobilisera des ressources d’un montant de 1,144 milliard d’euros, soit 751 milliards de Francs CFA qui s’ajoutent aux financements de 1,755 milliard d’euros déjà mobilisés lors des deux premiers contrats.

Ces ressources seront entièrement consacrées aux priorités du gouvernement ivoirien, dans le cadre du nouveau Plan national de développement (PND) de la Côte d’Ivoire pour 2021-2025, souligne une note d’information transmise à APA, jeudi.

Par ce dispositif, d’importants programmes sociaux seront financés, avec une attention particulière à la jeunesse, au travers des programmes pour l’éducation, la formation et l’emploi, mais aussi le secteur de la santé.

Des projets en matière de développement urbain et d’agriculture démontrent également l’engagement commun à protéger l’environnement et à répondre aux défis de la transition écologique, tout en renforçant le développement équilibré du territoire.

Enfin, l’appui à la gouvernance des institutions publiques, notamment financière, constituera une autre priorité d’utilisation, par les autorités ivoiriennes, dans le cadre de ce contrat.

La signature de ce troisième contrat de désendettement et de développement réaffirme ainsi le soutien des autorités françaises aux priorités de développement du gouvernement ivoirien.

Elle s’inscrit aussi plus largement dans l’engagement constant de la France à mobiliser, tant au niveau bilatéral que multilatéral, les financements nécessaires aux besoins des pays en développement, en particulier en Afrique.

Mécanismes de conversion de dette en programmes de développement, gérés dans un cadre partenarial, les Contrats de désendettement et de développement illustrent depuis 2012 la richesse de la coopération économique entre la France et la Côte d’Ivoire.

Le secteur privé ivoirien contribue pour « 80% aux recettes de l’Etat »

Le secteur privé, en Côte d’Ivoire, le premier investisseur et employeur, contribue pour « 80% aux recettes de l’Etat », a indiqué jeudi à Abidjan le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, à l’ouverture du forum économique Cgecy Academy 2021.

« Le secteur privé est le premier investisseur, le premier employeur et le principal contributeur avec 80% aux recettes de l’Etat », a déclaré M. Patrick Achi, qui représentait le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara. 

Le forum économique Cgeci Academy, initié par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), a pour thème cette année   »Crises et résilience des entreprises en Afrique ». 

Selon le chef du gouvernement ivoirien, « 2/3 des entreprises en Afrique ont été impactées par la crise. (Et) en Côte d’Ivoire, près de 38% ont momentanément arrêté de travailler et 2,5% ont arrêté définitivement ». 

M. Patrick Achi a salué l’engagement des acteurs du secteur privé à cartographier les crises et rechercher des solutions pour opposer une résilience face aux chocs internes ou externes à l’entreprise. 

Le chef du gouvernement ivoirien a indiqué qu’en Côte d’Ivoire  « une croissance de 6,5% est attendue pour 2021, ceci grâce aux efforts conjugués du secteur privé » et de l’Etat. L’année précédente, le pays, affecté par la pandémie de Covid-19, a affiché une croissance de 2%.

En Côte d’Ivoire, quelque 830 entreprises et 114 000 acteurs du secteur informel ont bénéficié du soutien de l’Etat, afin de leur permettre de faire face aux impacts néfastes de la pandémie de Covid-19. M. Patrick Achi a fait observer que le secteur informel représente 80%.  

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a invité le secteur privé à être « plus audacieux et moins timide ». Un appel à s’engager pour saisir les opportunités en dépit des situations de crise.   

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, a formulé le vœu que le dialogue public-privé qui est « si cher » au gouvernement continue d’être amélioré, et que s’accélère la mise en œuvre des résolutions et décisions communes. 

Après l’édition de 2018 consacrée à l’industrialisation, la Cgeci Academy a produit un livre blanc sur l’industrialisation de la Côte d’Ivoire, dont les recommandations ont été en partie intégrées dans le Plan national de développement 2021-2025. 

Pendant deux jours que durera le Forum, les participants tableront sur la résilience face aux crises. L’économiste français M. Jacques Attali, a indiqué comment assurer des ajustements ou des réorientations pour adapter son business model face aux nouveaux paradigmes ayant émergé avec la pandémie. 

La Cgeci Academy 2021 en est à sa 9e édition de ce forum, le plus important forum économique organisé par le secteur privé ivoirien. Le Ghana, un voisin à la Côte d’Ivoire, est le pays invité d’honneur de cette édition. 

 « Tout au long de ces années, nous nous sommes employés à rechercher et promouvoir les voies et moyens d’un développement accéléré du secteur privé, en insistant particulièrement sur les solutions à apporter aux préoccupations des chefs d’entreprises », a dit M Jean-Marie Ackah. 

L’Etat ivoirien veut optimiser le fonctionnement des Conseils de gestion des EPN

Dans l’optique d’optimiser le fonctionnement des Établissements publics nationaux (EPN) de Côte d’Ivoire, la direction générale du budget et des finances, a organisé jeudi à Abidjan, un séminaire de renforcement des capacités des membres des Conseils de gestion des EPN.

« Les nouvelles sessions qui démarrent aujourd’hui constituent la suite de celles de 2019. Elles concernent cette fois l’ensemble des membres des Conseil de gestion des EPN et assimilés », a indiqué le directeur général du budget et des finances, Seydou Traoré, à l’ouverture des travaux.

La population cible, insinuera-t-il, est constituée d’environ 800 conseillers de gestion répartis en huit groupes de 100 participants. De fin octobre 2021 au premier trimestre 2022, deux sessions seront organisées par mois.

Le séminaire a été ouvert par M. Adama Sall, le directeur de Cabinet, représentant du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat. Il a relevé que la mission de ces Conseils de gestion est de veiller à la bonne gouvernance et à la performance des EPN.

« Mais, force est de constater que les Conseils de gestion n’ont pas encore toujours fonctionné de façon optimale », a ajouté M. Adama Sall, faisant observer que les rapports établis trimestriellement par la direction générale du budget et des finances montrent que « plusieurs EPN n’ont pas encore de Conseils de gestion » ;

En outre, les Conseils de gestion qui existent se réunissent bien souvent de façon irrégulière, a-t-il mentionné, indiquant que cette situation impacte négativement la performance et la gouvernance des EPN.

Poursuivant, M. Adama Sall a souligné que les raisons évoquées sont, entre autres, la non-désignation des représentants des départements ministériels par les ministres de tutelle, l’inexistence d’actes réglementaires nommant les membres désignés et le non-paiement régulier des jetons de présence.  

Pour résoudre ces problèmes, le ministère du Budget a lancé un processus de régularisation en désignant ses représentants dans tous les EPN. Et ce, afin d’impulser tous les membres du gouvernement à en faire autant.

Cette session se justifie dans la mesure où les membres des Conseils de gestion désignés doivent être formés et sensibilisés au bon accomplissement de leurs missions, a soutenu M. Adama Sall, qui a invité ces mandants à se considérer comme des gardiens de la bonne gouvernance. 

Côte d’Ivoire: le Trésor dénonce un emprunt obligataire lancé « sans autorisation »

Le Trésor ivoirien dénonce l’emprunt obligataire de l’entreprise « Patrimoine Africa » lancé avec un taux d’intérêt de 50% par an « sans autorisation » et en « violation » des règles en la matière, dans un communiqué.

Patrimoine Africa a lancé à travers les réseaux sociaux un emprunt obligataire afin de constituer un fonds interne pour la production avicole dénommé « FIPRA-PA 2021 » aux conditions de souscription ne respectant pas les normes. 

Le montant total à mobiliser pour cet emprunt obligataire est de 100 millions Fcfa avec une valeur nominale de 10.000 Fcfa et un taux d’intérêt annuel de 50% pour une durée de quatre ans. La restitution du capital souscrit est prévue à la fin du contrat.

Selon le Trésor, « cet emprunt a été lancé sans autorisation, en violation de l’instruction relative à l’appel public à l’épargne au sein de l’Union monétaire ouest-africaine  (Uemoa) et de la mesure gouvernementale d’interdiction des placements financiers illégaux ».

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en juillet 2020 un texte interdisant les placements financiers illégaux. Ce texte qui renforce le dispositif sur les placements financiers, a été pris à la suite de placements ayant fait plusieurs victimes. 

Prévenant les populations, le Trésor rappelle qu’elles doivent « garder à l’esprit que le taux d’intérêt de 50% qui est proposé, doublé de la restitution du capital souscrit à la fin du contrat, constituent des éléments d’alerte qui invitent à se détourner de ce type de placement ». 

« Dette cachée » : Filipe Nyusi éclaboussé par le scandale

Le président du Mozambique a été mouillé dans le scandale des pots-de-vin et des prêts illégaux qui secoue le Mozambique depuis plusieurs années.Filipe Nyusi est cité comme un des bénéficiaires des transactions illicites dans l’affaire dite de la « dette cachée ». La firme Privinvest, groupe international de construction navale, a annoncé jeudi qu’elle avait assigné Nyusi le 19 octobre à comparaître devant la Haute Cour britannique de Londres pour avoir reçu plusieurs versements qui correspondent à des investissements dans des projets portés par les partenaires locaux de Privinvest. Une partie de ces versements aurait servi à financer la campagne électorale de l’actuel président.

Privinvest a indiqué dans un communiqué que les réclamations contre Nyusi « concernent les paiements effectués à son profit, notamment pour financer sa campagne électorale présidentielle de 2014, et étant donné qu’il était au cœur de la création et du sabotage ultérieur des projets au Mozambique ».

Ce nouveau rebondissement fait suite à une ordonnance du 20 mai 2021 dans laquelle la Haute Cour de Grande-Bretagne a accordé à Privinvest l’autorisation de poursuivre Nyusi. Ministre de la Défense au moment des faits, Nyusi, pas inquiété par la justice de son pays qui juge l’affaire, à 23 jours pour reconnaître les faits qui lui sont reprochés où préparer sa défense devant la justice internationale.

Le Mozambique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongé dans une grave crise financière à cause de l’affaire dite de la « dette cachée ». Entre 2013 et 2014, trois entreprises publiques mozambicaines – ProIndicus, Ematum et Mam – contractent pour plus de deux milliards de dollars (1,8 milliards d’euros) des prêts secrets auprès du Crédit suisse et de la banque russe VTB garantis par le gouvernement, pour financer des projets de surveillance maritime, de pêche et de chantiers navals.

Seulement, ces opérations étaient couvertes dans une vaste entreprise de corruption pour enrichir des entreprises et des dignitaires du régime de l’ancien président d’Armando Guebuza (2005-2015). Elles portaient l’empreinte de Ndambi Guebuza, fils de l’ancien président, en prison depuis deux ans et Manuel Chang, ministre des Finances en fuite en Afrique du Sud.

Le Parlement mozambicain, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont été contournés. En 2016, quand le gouvernement de Nyusi annonce l’existence de la fameuse dette, les institutions de Bretton Woods dans une colère noire gèlent automatiquement leur aide. En proie à la montée du Jihadisme dans la province du Cabo Delgado, le Mozambique est asphyxié et ne peut plus faire face à ses engagements vis-à-vis de ses bailleurs. La devise locale s’effondre, plongeant le jeune Etat indépendant depuis 1975 dans une grave crise financière.

Zimbabwe : appel à la levée des sanctions

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur les mesures coercitives unilatérales, Alena Douhan, a appelé les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux à lever les sanctions unilatérales imposées au Zimbabwe.Dans une déclaration publiée à l’issue de sa mission d’enquête de dix jours au Zimbabwe, Mme Douhan a déclaré que les « sanctions unilatérales à l’encontre de personnes et d’entités ciblées » ont eu des conséquences inattendues et ont exacerbé les problèmes sociaux et économiques préexistants pour les Zimbabwéens ordinaires.

« Les Etats-Unis et d’autres Etats devraient lever leurs sanctions à l’encontre des individus et entités ciblés et mettre fin à l’excès de conformité », a déclaré Mme Douhan.

Elle a indiqué que les sanctions et les diverses formes de non-respect des sanctions ont eu un effet d’entraînement sur l’économie du Zimbabwe et sur la jouissance des droits humains fondamentaux, notamment l’accès à la santé, à l’alimentation, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi qu’à l’éducation et à l’emploi.

Faisant apparemment référence au bruit que font actuellement le gouvernement zimbabwéen et ses partenaires régionaux au sujet des sanctions, le fonctionnaire de l’Onu a déclaré que les autorités de Harare devraient dépasser la « rhétorique sur les sanctions » et œuvrer en faveur d’un dialogue significatif visant à remédier à la situation dans le pays ».

« Le moment est venu pour les Etats qui appliquent les sanctions et les principales parties prenantes nationales de s’engager dans un véritable dialogue structuré sur la réforme politique, les droits de l’homme et l’Etat de droit, et d’abandonner la rhétorique sur les sanctions comme outil de plaidoyer », a-t-elle ajouté.

Depuis 2002, le Zimbabwe fait l’objet de mesures financières et de voyage ciblées de la part de l’Occident à l’encontre de certains officiels et de certaines entreprises accusées d’être impliqués dans des violations des droits de l’homme.

Ces mesures comprennent le gel des comptes bancaires et d’autres actifs appartenant à ces personnes et entités, ainsi que des interdictions de voyager.

Les autorités de Harare ont obtenu le soutien des autres membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ainsi que de l’Union africaine pour exiger la suppression de ces mesures, ce qui a conduit la SADC à déclarer le 25 octobre Journée anti-sanctions.

Genre : une étude pour briser le plafond de verre au Sénégal et au Ghana

Le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle en anglais) a réalisé une enquête dans ces deux pays pour énoncer des pistes de solutions aux obstacles qui se dressent sur le chemin des femmes en quête d’emploi.Avec 60 % d’individus âgés de 25 ans au plus, l’Afrique subsaharienne a la population la plus jeune au monde. Mais cette frange ne participe pas suffisamment au dividende démographique.

Pour inverser la tendance, le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle en anglais) a plongé à la recherche de réponses au désœuvrement des femmes. Au Sénégal et au Ghana, un échantillon de 90 femmes a été sélectionné avec comme critères : âge compris entre 15 et 35 ans, différences de milieux (urbain et rural) et de niveaux d’études.

L’enquête, ayant porté sur trois secteurs, le business, l’agriculture et l’hôtellerie, a visé trois objectifs majeurs. Il s’agit de l’identification des « facteurs qui ralentissent l’éducation des jeunes femmes », de la connaissance des « barrières de genre » dans les entreprises et de la proposition de « mesures » pertinentes qui pourraient aider les gouvernants à mieux prendre en charge les besoins spécifiques des filles en termes d’éducation. Celle-ci étant la clef de voûte de l’insertion professionnelle.

Les résultats de l’étude, financée par l’Initiative de société ouverte pour Afrique de l’Ouest (Osiwa, sigle en anglais), ont récemment été partagés lors d’un webinaire. A l’entame de sa communication, George Boateng, chercheur à l’Acet, a souligné qu’en Afrique « de nombreuses initiatives œuvrant pour l’égalité des genres existent mais les inégalités basées sur le genre subsistent dans l’éducation et l’emploi ».

A en croire M. Boateng, « 40 % des personnes interviewées pour l’enquête ont dû quitter, à un moment ou à un autre, l’école en raison de difficultés financières » et « certaines femmes n’ont pu concilier les études et les tâches ménagères » qui les éloignent très tôt des circuits scolaires.

Dans le but d’éviter l’abandon scolaire pour ces raisons, George Boateng a notamment plaidé en faveur de « la création d’écoles spécialisées pour les filles en difficulté ». Le Centre africain pour la transformation économique (Acet) a estimé que, dans la plupart des pays subsahariens, des actions adéquates n’ont pas été prises pour garantir aux jeunes, surtout les filles, des formations adaptées au marché de l’emploi.

L’Acet travaille à « influencer de bonnes pratiques régionales » en amenant les décideurs à mettre en place des politiques d’amélioration de « la situation des jeunes, particulièrement les filles » victimes souvent des pesanteurs sociales.

Les enjeux de l’évaluation d’impact à l’aune des défis de l’Afrique débattus à Abidjan

Les enjeux de l’évaluation d’impact à l’aune des défis des Etats africains, étaient débattus à Abidjan du 25 au au 27 octobre 2021, à l’occasion d’une Conférence régionale sur l’évaluation d’impact en Afrique Francophone.Cette conférence régionale, ouverte par le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, avait pour objectif de situer le rôle et les contributions de l’évaluation d’impact dans la mise en œuvre des politiques publiques.

Elle a été organisée par le Clear (Centers for learning on evaluation and resultat) pour l’Afrique Francophone et le programme WACIE avec le soutien de la Banque africaine de développement  (BAD).

Durant trois jours, Abidjan était la capitale de l’évaluation d’impact en Afrique Francophone, avec des experts et professionnels de l’évaluation, autour du thème « La mise en œuvre des agendas de développement à l’aune des enjeux actuels, évaluation d’impacts au cœur de la décision ».

Les pays africains se sont engagés à réaliser les Objectifs du développement durable (ODD) adoptés par les Nations unies en septembre 2015. Cette conférence vise à amener les Etats à entrer dans cette vision et celle de l’agenda 2063 de l’UA.

Pour Mme Kaba Nialé, « cela ne peut être atteint si une place de choix n’est pas faite à l’évaluation d’impacts qui est la formulation et la mise en oeuvre des programmes de développement au sein des Etats ».

L’évaluation d’impact se veut un instrument indispensable pour les politiques publiques, qui aide à la décision. Elle a pour objectif de favoriser l’amélioration des performances de l’action publique. 

En Côte d’Ivoire, d’importants efforts ont été engagés en vue de l’institutionnalisation de la gouvernance des politiques publiques et de développement, a fait savoir le ministre du Plan et du développement. 

Dans cette dynamique, poursuivra-t-elle, « notre pays, dans cadre le cadre du renforcement de la gouvernance, a inscrit dans sa Constitution de 2016 l’évaluation comme instrument de redevabilité ». 

Le gouvernement ivoirien vient d’adopter, il y a seulement quelques semaines, un projet de lois relatifs à l’évaluation des politiques publiques, a-t-elle ajouté, tout en encourageant l’institutionnalisation de la pratique évaluative qui demeure un levier majeur dans l’atteinte efficace des objectifs. 

La conférence devrait par ailleurs permette de faciliter les avancées qualitatives dans la mise en œuvre de réformes nationales en matière d’évaluations dans le pilotage stratégique et opérationnel  de l’action publique.

La pratique de l’évaluation d’impact s’est répandue en Afrique durant ces deux dernières décennies avec des disparités entre les régions en matière de nombre d’études menées ou d’utilisation de ces études.

En 2011, un rapport sur les évaluations d’impacts en Afrique subsaharienne avait révélé qu’elles se sont sensiblement développées en Afrique à partir de 2004, mais qu’elles étaient en grande partie menées dans les pays anglophones.

Dans ce contexte, le Clear pour l’Afrique Francophone a lancé en 2016 un séminaire sur l’évaluation d’impact en Afrique Francophone visant à combler le manque d’expertises techniques locales pour la conduite des évaluations d’impact crédibles.

Le Rwanda hôte d’un sommet sur la relance économique

Kigali va abriter cette semaine la 25e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts (CIE) de l’Afrique de l’Est.Du 27 au 29 octobre 2021, la capitale rwandaise va réunir plus de 100 décideurs et acteurs économiques pour discuter de la voie de la reprise sociale et économique. Au cours de cette rencontre, il sera aussi question de la manière d’attirer les investissements en Afrique de l’Est.

Le thème de la rencontre de cette année est : « Renforcer la résilience pour une reprise solide et attirer des investissements pour favoriser la diversification économique et la croissance à long terme en Afrique de l’Est ».

« La réunion du CIE fournira une plate-forme à diverses parties prenantes des gouvernements pour s’entretenir avec des experts et des acteurs du secteur privé sur la reprise économique nécessaire et sur la façon de relancer les moteurs du commerce et de l’investissement », a déclaré la directrice de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique de l’Est, Dr Mama Keita.

Pour le Rwanda, co-organisateur de l’événement, « c’est le moment de discuter avec d’autres pays de la région des potentiels et de la capacité à s’élever et à répondre aux défis socio-économiques, exacerbés par la crise de la Covid-19 », a fait savoir son ministre des Finances et de la Planification économique, Dr Uzziel Ndagijimana.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est essentielle pour soutenir la reprise après les graves effets néfastes de la pandémie de la Covid-19, a indiqué Mme Keïta. A l’en croire, cet espace d’échange commun augmentera le multiplicateur économique dans la région et aidera les pays à mieux reconstruire, à croître leurs économies et à créer des emplois qui favorisent une croissance inclusive.

Les participants à la réunion discuteront de questions thématiques comme l’approfondissement des chaînes de valeur régionales, l’environnement pour les opportunités d’investissement et les liens entre la paix, la sécurité et le développement.

Dakar Terminal signe un accord avec les Entrepôts maliens du Sénégal

Le protocole d’accord signé le 14 octobre dernier doit permettre de baisser les tarifs d’acconage des camions citernes à destination du Mali.Dakar Terminal, opérateur du terminal roulier El Hadji Malick Sy, s’engage avec les Entrepôts maliens du Sénégal (E.MA.SE) à réduire le coût du passage portuaire pour tous les camions citernes neufs en transit par le Sénégal.

Cette mesure exceptionnelle permettra de faciliter le processus de renouvellement du parc des véhicules commerciaux au Mali et de contribuer à renforcer la compétitivité du corridor Dakar-Bamako. Elle favorisera par ailleurs la mise en place de synergies positives pour mieux préserver l’environnement et lutter contre l’insécurité routière.

Le projet de protocole entre Dakar Terminal et les Entrepôts maliens du Sénégal s’inscrit dans le cadre de la Politique nationale des transports et infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD) qui vise à étendre et améliorer la qualité du réseau des transports et à assurer des services de transports modernes et efficaces. Il participera en outre à harmoniser les normes et les procédures en vigueur pour les contrôles de véhicules lourds de transport de marchandises dans les États membres de l’UEMOA, au Ghana et en Guinée.

Pour Dakar Terminal, ce partenariat marque la volonté de l’entreprise de proposer une solution en ligne avec les objectifs du Ministère des Transports et des Infrastructures du Mali afin d’accélérer le développement du secteur et d’accompagner au mieux les acteurs économiques du pays. Il viendra également renforcer la compétitivité du corridor Dakar-Bamako entraînant ainsi une baisse des tarifs de transport et du coût de la vie au profit des populations locales.

« Dakar Terminal est un partenaire engagé qui s’inscrit dans la dynamique de modernisation et de transformation du secteur de transport dans la sous-région. Au-delà des efforts tarifaires, Dakar Terminal a instauré un partenariat avec les parties prenantes pour offrir aux usagers une qualité de service en parfaite adéquation avec leurs attentes », a déclaré Jérôme Beseme, Directeur général de Dakar Terminal.

« Cette initiative de Dakar Terminal répond à nos attentes et nous apprécions, à sa juste valeur, l’effort qui a été fait pour nous accompagner dans le processus de renouvellement du parc routier. Cette démarche représente une avancée significative et aura assurément un impact positif pour relancer l’attractivité du corridor Dakar-Bamako », s’est réjoui Fousseynou Soumano, Directeur général des Entrepôts maliens au Sénégal (E.MA.SE).

Nigeria : le manque d’électricité plombe l’activité industrielle

Le faible approvisionnement en électricité affecte négativement la croissance des industries nigérianes.Aujourd’hui, aucune entreprise ne peut survivre au Nigeria sans des générateurs de courant. C’est l’avis du président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), Dr. Akinwumi Adesina, qui s’exprimait, mardi à Abuja, lors de la réunion de l’Association des industriels du Nigeria (MAN, sigle anglais).

« Par conséquent, l’anormal est devenu normal. A moins que le Nigeria ne s’attaque de manière décisive à sa déficience énergétique et à sa fiabilité, ses industries resteront toujours non compétitives », a soutenu Dr Adesina.

Ancien ministre de l’Agriculture du Nigeria, il a fustigé l’incapacité du pays à diversifier sa base d’exportation avec des produits de marché à forte valeur ajoutée, affirmant qu’Abuja s’est davantage concentré sur le remplacement des importations et l’économie du naira plutôt que de poursuivre délibérément la création de richesses et la fabrication à valeur ajoutée.

Il a souligné que le Nigeria n’a pas réussi à se positionner pour la croissance économique et les réalisations, un niveau atteint par les pays en développement comme le Vietnam et la Malaisie.

« Alors que pendant des décennies, la part de l’industrie manufacturière dans le PIB du Nigeria oscillait autour de 7%, le pays n’a pas été en mesure de sortir du coma de son secteur manufacturier industriel pour libérer la plénitude de son potentiel », selon le président de la Bad.

A son avis, les performances du secteur manufacturier au cours des cinq dernières années ont été médiocres. Entre 2015 et 2017, le secteur a reculé de -1,5%, -4,3% et -0,2%. Cela contraste fortement avec les performances dynamiques et rapides du secteur manufacturier dans les pays asiatiques, tels que Singapour, la Malaisie et la Chine.

« Au moment où les pays asiatiques se sont concentrés sur l’exportation de produits manufacturés, l’approche du Nigeria a consisté à remplacer les importations. Le secteur manufacturier du Nigeria ne représente que 3% du total des recettes d’exportation, mais compte pour 50% des importations du pays. Au lieu de se tourner vers l’avenir en augmentant la part des produits manufacturés dans ses recettes totales d’exportation, le Nigeria se concentre sur le modèle de substitution des importations », a poursuivi Dr. Akinwumi Adesina.

Selon lui, le Nigeria doit avoir une plus grande ambition pour son secteur industriel en intégrant et en progressant rapidement dans les chaînes de valeur mondiales et régionales dans les domaines d’avantage comparatif, « en favorisant une plus grande spécialisation et une plus grande compétitivité ».

Afrique du Sud : des voitures hybrides sur le marché

Le président Cyril Ramaphosa a lancé, hier mardi, à l’usine Toyota de Durban, la production de ces véhicules utilisant au moins deux sources d’énergie différentes.C’est une première en Afrique du Sud. Un moment « historique », une « belle réussite » selon le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel. À Durban, l’usine Toyota, constructeur japonais, la Corolla Cross est la nouvelle attraction.

Cette voiture électrique hybride fait partie, à en croire Cyril Ramaphosa, de « la première génération » de véhicules du futur assemblés en Afrique du Sud. Le successeur de Jacob Zuma estime que l’évènement constitue « une étape importante dans la marche de (son) pays vers la transformation de l’industrie automobile » respectueuse de l’environnement.

Toyota, la multinationale nipponne, a investi 186 millions de dollars dans l’usine de Durban. « Une marque de confiance » dont se félicite le président sud-africain, non sans admettre qu’ « il faudra travailler dur » pour mériter cette confiance.

« Lors de la visite de l’usine, j’ai rencontré des travailleurs passionnés et engagés », a souligné Cyril Ramaphosa. Dans le monde, la Corolla Cross est produite sur sept sites. Le choix porté sur l’Afrique du Sud « témoigne de la compétence et de la productivité de la main-d’œuvre mais aussi de la compétitivité de l’usine », a-t-il fait remarquer.

La production de l’usine Toyota de Durban est destinée à l’exportation vers quarante pays d’Afrique. Pour l’année prochaine, les dirigeants tablent sur 4000 véhicules hybrides. Un chiffre qui peut être revu à la hausse « si la disponibilité des batteries, composant, essentiel, s’améliore ».

Pour sa part, Andrew Kirby, Directeur Général de Toyota en Afrique du Sud, a renseigné que la firme a mis, au cours des cinq dernières années, plus de 436 millions de dollars dans l’usine de Durban avec à la clé la création de 575 emplois et la mobilisation de 1200 fournisseurs.

Côte d’Ivoire: les institutions de la République sensibilisées sur les marchés publics

Les acteurs des institutions de la République de Côte d’Ivoire ont été sensibilisés mardi sur le nouveau dispositif des marchés publics afin qu’ils en soient imprégnés pour une célérité et une performance dans son opérationnalisation.

Cette session a été ouverte par le professeur N’Galadjo Bamba, conseiller technique du ministre de l’Économie et des finances, également coordonnateur national du Projet d’appui à la gestion économique et financière (Pagef). 

Elle vise à « assurer la transparence, la viabilité, la sincérité des comptes publics et le pilotage des politiques publics  dans un souci d’efficacité », a fait savoir le professeur N’Galadjo Bamba,  dans un discours. 

Cet exercice a été soumis à des opérateurs économiques, des acteurs des collectivités du District d’Abidjan. Les acteurs des institutions de la République constituent la troisième vague des entités formées. 

Le projet a pour but de former 220 acteurs sur le nouveau dispositif des marchés publics. Les formations sont administrées autour du thème « Gestion des marchés publics dans le cadre du nouveau dispositif: rôles et responsabilité des acteurs ». 

« Il était prévu la formation de 220 acteurs, mais je suis en train de travailler avec mes collaborateurs pour que nous puissions au moins faire une session à l’attention des collectivités de l’intérieur », a-t-il poursuivi. 

M. N’Galadjo a soutenu que la passation des marchés est fondamentale dans la réduction des dépenses publiques. Les investissements se réalisant par les marchés publics, l’Etat veut effectuer des dépenses efficaces afin d’atteindre ses projections de croissance.  

 « C’est en fonction des prévisions de croissance qu’on prévoit les recettes qu’on pense pouvoir collecter », a fait observer M. N’Galadjo, qui a annoncé un appui en matériels informatiques à la direction générale des marchés publics. 

Le Pagef est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien d’un montant total de 15,96 milliards Fcfa dont 13,455 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement  (Bad) et 2,512 milliards Fcfa de l’Etat.

Ce projet soutient essentiellement la mise en oeuvre du schéma directeur de réformes des finances publiques et le suivi-évaluation du Plan national de développement (Pnd). 

La France veut accroître ses échanges avec le Rwanda

Le Rwanda et la France ont décidé de normaliser leurs relations bilatérales.Le ministre français du Commerce extérieur et de l’Attractivité économique, Franck Riester, est à Kigali pour stimuler les liens commerciaux entre les deux pays.

Une délégation d’entreprises et d’opérateurs économiques français accompagne le ministre pour interagir avec les dirigeants rwandais, ainsi qu’avec les membres du secteur privé.

La délégation doit avoir plusieurs échanges bilatéraux avec différents ministres, dont son homologue du Rwanda, Beata Habyarimana.

Parmi ces autres responsables du gouvernement rwandais figurent le ministre des Finances et de la Planification économique, Uzziel Ndagijimana, Claver Gatete, ministre des Infrastructures, et Paula Ingabire, ministre des TIC et de l’Innovation.

Dans le même ordre d’idées, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian est également au Rwanda pour participer à la deuxième réunion ministérielle de l’Union africaine et de l’Union européenne qui se tient actuellement à Kigali.

Le Rwanda et la France ont pris un certain nombre de mesures pour normaliser leurs relations bilatérales. Ces efforts comprennent la visite du président français Emmanuel Macron au Rwanda, où il a reconnu l’ampleur des responsabilités de la France dans le génocide de 1994 et exprimé sa solidarité avec les survivants.

Katinan Koné, porte-parole du parti de Gbagbo, « réintégré » à la DGI

Katinan Koné, le porte-parole du nouveau parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, rentré au pays il y a quelques mois, a été « réintégré » à la Direction générale des impôts (DGI).

Dans une note, paraphée du directeur général des impôts, Sié Abou Ouattara, il est mentionné que M. Justin Katinan Koné, administrateur des services financiers, précédemment en situation d’exilé, est « rappelé à l’activité ».

Cette note portant son réintégration, souligne que M. Katinan Koné est « maintenu aux effectifs de la direction générale des impôts ». La décision, signée le 21 octobre 2021, déclare qu’il prend fonction dès la signature de cette mesure. 

L’inspecteur général des services et le directeur des ressources humaines et de la formation sont chargés de l’exécution de la présente décision, conclut la note. 

M. Katinan Koné avait été nommé par M. Laurent Gbagbo comme ministre du Budget pendant la crise post-électorale de 2010-2011, une fonction qu’il a assumée jusqu’à la chute de l’ancien président ivoirien, avant de partir en exil au Ghana.

Il a été nommé lundi par M. Gbagbo en qualité de deuxième vice-président du Conseil stratégique et politique du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), le nouveau parti de l’ancien président ivoirien.

Maroc : Reprise des vols de la RAM avec Miami et Doha à partir de décembre prochain

La compagnie marocaine de l’aviation civile, Royal Air Maroc (RAM) rétablira sa route aérienne directe reliant Casablanca et Miami à compter du 12 décembre prochain, et celle reliant Casablanca à Doha, à partir du 24 décembre, a annoncé lundi un communiqué de la compagnie marocaine. »Dans le cadre de la reprise progressive du trafic aérien, Royal Air Maroc rétablira, à compter du 12 décembre prochain, sa route aérienne directe reliant Casablanca et Miami. Elle rouvrira également sa liaison directe reliant Casablanca à Doha (Qatar), à partir du 24 décembre 2021″, indique RAM dans un communiqué.

Les deux lignes avaient été suspendues en mars 2020 en raison de la crise sanitaire, rappelle le communiqué, faisant savoir que les vols au départ de Casablanca vers l’aéroport de Miami seront opérés à raison de deux fréquences par semaine, en Boeing 787 Dreamliner.

Ils seront programmés tous les vendredis et dimanches à 16H30 (heure locale) avec une arrivée à Miami à 19h50 (heure locale). Les vols au départ de Miami seront programmés tous les vendredis et dimanches à 21H50 (heure locale) pour une arrivée à Casablanca à 11H45 (j+1).    

L’aéroport International de Miami est une plateforme de correspondances permettant de relier divers aéroports avoisinants en Floride, ainsi que plusieurs aéroports du sud des États-Unis d’Amérique comme la Géorgie et le Texas.

Royal Air Maroc se donne aussi comme ambition de relier l’Afrique à l’Amérique Centrale grâce aux nombreuses possibilités de connexions qu’offre cet aéroport, ainsi que les opportunités en codesharing via son partenaire American Airlines, les deux compagnies étant membres de la prestigieuse Alliance Oneworld.

La reprise de cette ligne aérienne vient renforcer le réseau de liaisons directes de Royal Air Maroc avec le continent Nord-Américain. La Compagnie marocaine compte trois autres lignes directes opérationnelles au départ de Casablanca : New-York, Washington et Montréal. Cette dernière ligne sera rétablie dès le 29 octobre prochain.

Par ailleurs, Royal Air Maroc reprendra les vols reliant Casablanca à l’aéroport international de Doha selon la programmation suivante : les vols se feront au départ de Casablanca tous les mercredis et vendredis à 14H30 (heure locale), avec une arrivée à Doha à 23h20 (heure locale). Les vols au départ de Doha seront programmés tous les jeudis et samedis à 01H20 (heure locale) pour arriver à Casablanca à 07h25 (heure locale).

À noter que depuis 2015, un partenariat stratégique lie Royal Air Maroc et Qatar Airways offrant beaucoup d’avantages aux clients des deux compagnies membres de Oneworld grâce aux meilleures connexions de leurs réseaux respectifs à Casablanca et à Doha avec le continent africain et asiatique.

Post-Covid-19 : vers un nouveau partenariat UA-UE

Les dirigeants africains et européens ont appelé à des efforts communs pour faire face aux défis liés à la Covid-19.L’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) veulent renforcer et approfondir leur coopération dans la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus et de ses conséquences. La vice-présidente de la Commission de l’UA, Monique Nsanzabaganwa, a déclaré, ce lundi 25 octobre à Kigali, que « depuis l’apparition de la Covid-19, le monde tel que nous le connaissons a rapidement changé, avec des conséquences considérables que nous essayons encore de déterminer ».

« Je tiens à souligner l’importance de notre partenariat avec l’Union européenne pour la trajectoire de développement de notre continent, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19 », a-t-elle dit, au cours d’un sommet UA-UE.

« En effet, a ajouté Mme Nsanzabaganwa, l’Afrique aura besoin de tout le soutien nécessaire de la part de ses partenaires et alliés les plus proches pour rebondir et mieux avancer après les conséquences néfastes causées par la pandémie de Covid-19 ».

Ainsi, le partenariat UA-UE devrait principalement promouvoir les investissements dans les infrastructures, l’industrie manufacturière et la diversification des exportations, et il devrait soutenir l’Afrique dans la quatrième révolution industrielle.

Au plan politique, la partie africaine demande des solutions structurelles à la question de la migration et de la mobilité, qui est un sujet de discorde dans le partenariat depuis plusieurs années.

L’UA demande l’expansion des voies légales pour la mobilité et la migration de la main-d’œuvre africaine, en particulier dans les secteurs des affaires et de l’éducation. La question des transferts de fonds et des investissements de la diaspora, impactés par la pandémie, reste également une préoccupation majeure.