Boucle ferroviaire : accord signé entre le Bénin, le Niger et Bolloré

En 2008, le Bénin et le Niger lançaient un appel d’offre pour la construction et la gérance d’un réseau ferroviaire de 740 kilomètres qui allait relier Cotonou à Niamey.

 

Cet appel d’offre est remporté dans un premier temps par la société béninoise Petrolin. En 2013, le projet est confié à Bolloré. Petrolin, mécontent, porte l’affaire en justice et ressort gagnant. Seulement le président Patrice Talon, arrivé entre-temps au pouvoir ne voulait aucun des deux pour la construction de ce réseau ferroviaire. Il leur demande donc de se retirer à l’amiable mais Bolloré conteste et exige réparation.

En effet, la société française avait déjà construit 140 kilomètres de ce chemin de fer entre les villes nigériennes de Dosso et de Niamey. Le différend restait donc entier, plongeant le projet dans une léthargie. Finalement un accord a été trouvé entre les trois parties, c’est-à-dire Bolloré, le Bénin et le Niger. C’est la nouvelle que le ministre béninois chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale est allé porter au président nigérien Mohamed Bazoum hier vendredi 22 juillet 2022. En effet, Abdoulaye Bio Tchané a été reçu en audience par le numéro 1 nigérien en présence du président du groupe Bolloré.

Une solution « satisfaisante » pour les trois parties

« Nous sommes venus, en effet, rendre compte des travaux que nous avons faits ce matin avec le Premier Ministre du Niger. Le Président du groupe Bolloré a rendu compte de l’accord que nous avons pu avoir ce matin même avec le groupe et les deux Etats, le Niger et le Bénin pour résoudre la situation de la filiale du groupe Bolloré qui était pendante depuis quelques temps entre le Bénin et le Niger » a laissé entendre le béninois à sa sortie d’audience selon les propos rapportés par l’Agence de presse nigérienne.  Pour Bio Tchané l’accord était « satisfaisant » pour les trois parties. C’est une solution « satisfaisante que nous avons eue et nous sommes venus en rendre compte au Chef de l’Etat » a-t-il témoigné.

En réalité, les deux pays se sont accordés, avec le groupe Bolloré, pour convenir, de façon consensuelle, d’un protocole de résiliation dont la signature a été faite lors d’une cérémonie fort simple mais riche en émotions fortes. Cette signature vient mettre un terme définitif aux conventions de concession signées par les États du Bénin et du Niger avec Benirail infrastructures et Benirail exploitation.

Bénin : accord entre le gouvernement et les syndicats sur la revalorisation des salaires

A l’issue de discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux ce 26 avril 2022, les modalités de revalorisation des salaires ont été retenues de commun accord. L’application des augmentations décidées devrait se concrétiser à partir de novembre prochain en fonction de l’évolution de la conjoncture économique.

C’est une rencontre qui était attendue depuis l’annonce d’augmenter les salaires au cours de l’année 2022. Les syndicats, à plusieurs occasions, se sont étonnés que le gouvernement ne se presse pas d’appliquer ses propres promesses. Au cours des rounds de discussion tenus hier au palais de la Marina, Patrice Talon a fait part aux responsables syndicaux des contraintes économiques qui ont bouleversé les plans de son gouvernement. Les effets conjugués de la pandémie de Covid-19 et du conflit russo-unkrainien ont induit une inflation qu’il est plus urgent à maitriser.

Le salaire minimum va augmenter

Malgré ses chocs économiques, les augmentations salariales dans le secteur public seront une réalité. Elément central des revalorisation espérées, le SMIG, Salaire minimum interprofessionnel garanti, devrait être augmenté de 30%, soit un passage de 40.000 fcfa à 52.000.

En ce qui concerne les rémunérations des agents de l’Etat, les améliorations seront différenciées en fonction des niveaux de salaires et ce avec un objectif de favoriser le bas de l’échelle. A noter surtout qu’il est convenu d’agir sur le point indiciaire afin de faire bénéficier le hausse aussi bien aux agents actifs qu’aux retraités.