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Sénégal : le marché du carbone bientôt accessible au secteur privé

L'article 6.4 de l'Accord de Paris sur le climat devant permettre aux entreprises privées d'accéder à ce nouveau marché est…

L’article 6.4 de l’Accord de Paris sur le climat devant permettre aux entreprises privées d’accéder à ce nouveau marché est en cours de configuration, a annoncé un officiel sénégalais.Le marché du carbone est un mécanisme permettant l’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre. Il fait partie des mesures incitatives prévues par le Protocole de Kyoto pour encourager les États à réduire leurs émissions et opter pour de nouvelles technologies à moindre coût.

Au Sénégal, ce marché, jusque-là accessible qu’à l’Etat, sera très prochainement ouvert au secteur privé. « Très prochainement, le secteur privé pourra utiliser le mécanisme 6.4 qui régit ce marché et qui est en cours de configuration pour vendre des crédits carbones », a annoncé Abdoulaye Seck, chef du projet de développement des approches politiques dans le cadre de l’article 6 au niveau du Sénégal.

Abdoulaye Seck s’exprimait, mardi, à l’occasion d’un atelier de formation initié par l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais) sur l’article 6 de l’accord de Paris sur le Climat dans le cadre du développement d’approches politiques au titre de cette disposition.

Avant de pouvoir commencer à délivrer des crédits reconnus par l’Onu, tout projet doit être approuvé à la fois par le pays où il est mis en œuvre et par l’organisme de supervision des Nations Unies. Ces crédits, également appelés A6.4ER, peuvent être achetés par des pays, des entreprises ou même des particuliers.

Les revenus du carbone sont en nette hausse atteignant environ 56,8 milliards de dollars américains en 2020 contre 48 milliards en 2019. Ils proviennent à 52 % des taxes et 48 % des marchés de quotas.

« Les opportunités de financement sont énormes. Et si nous parvenons à les capter, cela nous permettra d’avoir des ressources pour mettre en œuvre des projets d’efficacité énergétique ou de développement durable dans notre pays », a fait savoir M. Seck.

Partant de là, la représentante-résidente de GGGI au Sénégal, Assana Magagi Alio, a souligné la nécessité « de mettre en place une infrastructure robuste pour accompagner la mise en œuvre d’un programme d’assistance technique et de renforcement de capacités techniques des principales parties prenantes y compris leur implication pour la réalisation de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) ».

C’est pourquoi, son organisation s’engage dans une série de sessions de formation pour sensibiliser les parties prenantes au processus de mise en œuvre de la CDN dans le cadre du projet de conception d’approches politiques sur l’article 6 de l’Accord de Paris.

Après cette première session de formation, d’autres sont également prévues pour aborder les règles de base de l’article 6, la gouvernance des marchés de carbone et les contrats d’achats entre autres.

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