RDC : plus de 70 déplacés internes tués en dix jours (HCR)

 Selon un bilan du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 70 civils sont morts à coups…

 Selon un bilan du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 70 civils sont morts à coups de couteau, de machettes et par armes à feu en dix jours. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se dit « consterné » par ce regain de violence.

La barbarie des groupes armés en République démocratique du Congo ne semble pas avoir de limites. « Lors du dernier incident, dimanche 28 novembre, au moins 26 personnes (dont dix femmes et neuf enfants) ont été tuées sur le site de Ndjala, dans la province de l’Ituri », indique un communiqué de l’agence onusienne reçu mercredi à APA.

Sept jours plus tôt, 44 individus ont perdu la vie à Drodro. Plus de 1200 abris ont été détruits dans cette localité et près de 1000 autres à Tché. Cette série d’attaques contre des camps de déplacés dans l’Est du pays a entraîné « un déplacement massif de la population » notamment vers Roe où le site des déplacés est protégé par les Casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco).

Dans un autre assaut, mené le 14 novembre à Mikenge, au Sud-Kivu, six enfants et une femme enceinte ont péri. Lors d’un point de presse, tenu à Genève (Suisse), Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR, a souligné que « pas moins de 20.000 civils » ont trouvé refuge à Roe. Avec cet afflux,  « ce site, proche d’une base militaire de la Monusco, a doublé de taille. Il est passé de 21.000 à 40.500 habitants en moins de 48 heures », a-t-il précisé.

Conséquence, les nouveaux arrivants sont obligés « de dormir à la belle étoile », a regretté M. Cheshirkov. D’après le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, 5 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers en République démocratique du Congo, soit une hausse de 400.000 personnes par rapport à début 2021.

« Le vol de bétail, qui accompagne souvent les raids, aggrave l’insécurité économique », a fustigé le porte-parole du HCR. Dès lors, l’agence onusienne a appelé toutes les parties à « respecter le caractère civil et humanitaire des sites de déplacement » et à « garantir l’accès aux sites » pour que les acteurs humanitaires fournissent « une assistance essentielle aux réfugiés ».

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