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«Présence» de Wagner au Burkina: Ouagadougou demande des explications à Accra

Le président Ghanéen Nana Akufo-Addo a affirmé que les mercenaires de Wagner ont été déployés dans le pays en échange…

Le président Ghanéen Nana Akufo-Addo a affirmé que les mercenaires de Wagner ont été déployés dans le pays en échange d’une mine.L’ambassadeur du Ghana au Burkina Faso Boniface Gambila Adagbila a été convoqué à une « audience urgente » ce vendredi matin, au ministère des Affaires étrangères, suite aux propos du président ghanéen Nana Akufo-Addo qui a assuré que le Burkina Faso a passé un accord avec le groupe russe de sécurité privée Wagner, a rapporté l’Agence d’informations du Burkina (Aib).

Elle a ajouté que Ouagadougou a également rappelé son diplomate à Accra, le Général Pingrenoma Zagré pour « consultation ».

Mardi 14 décembre, en marge du sommet États-Unis-Afrique, le président ghanéen Nana Akufo-Addo qui rencontrait le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’est inquiété de la présence des forces du groupe russe de sécurité privée Wagner au sud du Burkina Faso, à la frontière de son pays.

« Aujourd’hui les mercenaires russes sont à notre frontière nord. Le Burkina Faso a maintenant conclu un arrangement avec le Mali pour que les forces Wagner présentes dans ce pays puissent intervenir au Burkina », a déclaré Akufo-Addo.

La possibilité de faire appel à Wagner pour aider le Burkina Faso en proie à des attaques jihadistes depuis sept ans, anime depuis plusieurs mois les débats et a valu des mises en garde des partenaires occidentaux.

Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré jeudi que le gouvernement burkinabè était pleinement conscient des risques de travailler avec des mercenaires du groupe russe Wagner après la sortie du président Ghanéen.

« En ce qui concerne Wagner, notre message est bien connu, Wagner s’est distingué en Afrique par une politique de prédation, une politique de pillage, qui porte atteinte à la souveraineté des États… La milice Wagner s’est particulièrement distinguée au Mozambique, en République centrafricaine et au Mali ; cela est évidemment connu des autorités burkinabè », a indiqué porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre.

De retour d’un déplacement au Sahel, la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland, avait pourtant déclaré en fin octobre dernier que le président burkinabè, Ibrahim Traoré, n’avait pas l’intention de faire appel au groupe paramilitaire russe Wagner.

Jusque-là, il y a aucune information officielle concernant un accord entre le groupe et le Burkina Faso, même si le Premier ministre Apollinaire Kyelem a récemment séjourné en Russie.

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