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Le coronavirus en France: 4 morts, plus de 200 cas, 5 foyers

Quatre personnes porteuses du nouveau coronavirus sont décédées pour le moment en France, où ont été identifiés à ce jour…

Quatre personnes porteuses du nouveau coronavirus sont décédées pour le moment en France, où ont été identifiés à ce jour 212 cas confirmés répartis majoritairement autour de quelques foyers, dont le principal dans l’Oise.

– Quatre morts –

+ Après plusieurs jours en réanimation à l’hôpital Bichat à Paris, un touriste chinois de 81 ans est mort le 14 février. Son décès a été le tout premier officiellement enregistré en Europe.

Arrivé en France le 23 janvier, cet homme originaire de la province de Hubei avait, dans un premier temps, consulté les urgences sans être repéré comme un cas suspect car il ne correspondait pas aux critères. Il avait de la fièvre mais ni toux ni signe respiratoire et ne venait pas de Wuhan, épicentre de l’épidémie, mais d’une ville située à 400 km au nord. Il a ensuite développé des problèmes respiratoires qui ont motivé un changement de son classement et le test s’est révélé positif le 28 janvier.

+ Un enseignant de 60 ans d’un collège de Crépy-en-Valois dans l’Oise est décédé dans la nuit du 25 au 26 février à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris. Il était alors le premier Français décédé en lien avec le nouveau coronavirus. Il n’avait pas voyagé dans une zone touchée par le virus.

+ La troisième victime est une femme de 89 ans dont le décès a été annoncé le 2 mars. Elle a été « testée en post-mortem à l’hôpital de Compiègne »,et « avait d’autres pathologies », selon le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Elle était aussi originaire de l’Oise (de Crépy-en-Valois).

+ Un homme de 92 ans, qui faisait partie du regroupement de cas du Morbihan est décédé mardi 3 mars à l’hôpital de Vannes.

– Cinq regroupements de cas –

Selon Santé Publique France, 12 régions françaises comptent au moins un cas (11 en métropole + la Guadeloupe), mais la situation est très contrastée.

Les zones où circule le virus, dans lesquelles la « chaîne de transmission » est connue pour « 3 cas sur 4 », « sont bien identifiées », a souligné mardi le Pr Salomon.

+ L’Oise est le département le plus touché, avec au moins 91 cas confirmés, dont deux des quatre décédés. Les rassemblements sont interdits sur tout le département. Selon les autorités, les investigations sont toujours en cours pour déterminer l’origine de la contamination.

Neuf communes « cluster » sont visées par des mesures de restrictions, notamment la fermeture des établissements scolaires: Crépy-en-Valois, Vaumoise, Lamorlaye, Lagny-le-Sec, Creil, Montataire, Villers-Saint-Paul, Nogent-sur-Oise et la Croix-Saint-Ouen.

+ La commune de La Balme-de-Sillingy en Haute-Savoie a désormais dépassé les 20 cas confirmés. Sur les premiers cas annoncés dans cette commune, un homme revenait d’un déplacement en Lombardie, un des foyers de l’épidémie en Italie.

+ Dans le Morbihan, 13 cas ont pour l’instant été confirmés et un de ces patients est décédé. Trois communes sont particulièrement touchées: Crac’h, Auray et Carnac.

+ Le dernier foyer identifié mardi regroupe dix cas, parmi des personnes ayant participé en février à un rassemblement organisé par une église évangélique à Mulhouse.

+ D’autre part, onze cas ont été confirmés parmi les participants à un voyage touristique en Egypte début février.

– Hospitalisations –

Selon le Pr Salomon, la « quasi totalité » des patients contaminés sont hospitalisés, mais pas nécessairement dans le département où ils vivent.

Dix d’entre eux sont dans un état grave en réanimation, mais la plupart des autres patients sont hospitalisés simplement pour isolement, et cette situation pourrait changer si l’épidémie continue à se propager.

« 80% des cas sont bénins, il n’y a pas beaucoup de sens, si dans les prochains jours il y a beaucoup de cas, à ce que les cas soient systématiquement hospitalisés alors qu’ils ont des symptômes très mineurs », a indiqué mardi le Pr Salomon. « Ils pourraient parfaitement bénéficier d’un maintien à domicile ».

Dans cette optique, il va falloir organiser le travail « entre l’hôpital et la médecine de ville » pour identifier les patients qui « vont assez bien » pour rester chez eux et ceux qui doivent « bénéficier d’une hospitalisation (personnes fragiles, âgées ou à risques particuliers) », a-t-il ajouté, précisant que cette organisation serait « déclinée selon les spécificités des territoires ».

– Douze guérisons –

Douze personnes contaminées avant la brusque accélération de l’épidémie la semaine dernière sont guéries.

Il s’agit de la fille de 50 ans du touriste chinois décédé et d’un couple de trentenaires chinois qui avaient fait partie des premiers cas annoncés le 24 janvier. Mi-février, un homme d’origine chinoise de 48 ans, passé par Wuhan, a pu sortir à son tour après 22 jours d’hospitalisation à Bordeaux.

A Paris, un médecin libéral, contaminé par un patient chinois reparti ensuite pour Taïwan, où il a déclaré la maladie, a pu quitter l’hôpital guéri, tout comme une franco-chinoise de 33 ans revenue de Chine le 7 février.

Six Britanniques, dont un enfant, avaient été contaminés par un compatriote de retour de Singapour qu’ils avaient côtoyé dans un chalet des Contamines-Montjoie (Haute-Savoie) où il avait séjourné quelques jours fin janvier avant de repartir dans son pays. Ils sont tous ressortis de l’hôpital.

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