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Côte d’Ivoire: le dialogue politique doit être « sans menace, ni préalable » (Affi)

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan, souhaite que le dialogue politique, en cours, soit "loyal, sans…

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan, souhaite que le dialogue politique, en cours, soit « loyal, sans couperet ni menace, sans ultimatum ni préalable », dans un message de vœux du nouvel an 2022.

« Ce dialogue politique doit être loyal, sans couperet ni menace, sans ultimatum ni préalable. Cela implique une paix des braves », a déclaré le président du FPI, Pascal Affi Nguessan, dans un message de voeux du nouvel an.

« En 2022, l’heure n’est plus aux arrière-pensées et aux manœuvres tactiques », a-t-il estimé, lançant à l’endroit de ses compatriotes « je connais votre lassitude devant les mots creux, les serments sans lendemain qui engendrent toujours les mêmes désastres ».

L’union, une valeur de la devise du pays, « doit nous permettre d’avancer dans la voie d’une vraie réconciliation et d’affermir les fondements de notre démocratie. (Ainsi), la Côte d’Ivoire en sortira plus solide, plus confiante en ses institutions, plus respectueuse de toutes les opinions », a-t-il dit. 

Selon le chef du FPI, 2020 a été « l’année d’un nouvel embrasement, meurtrier et affligeant », mais 2021 a été une année d' »accalmie »,  qui a enregistré « la participation de la quasi-totalité des partis politiques aux législatives sans incidents majeurs ».  

Que « l’année 2022 qui s’ouvre constitue pour chacune et chacun d’entre nous la chance d’un nouveau départ, l’occasion de réaliser nos rêves, de poser des actes d’espérances », a-t-il laissé entendre.  

Il a fait remarquer que 2021 a été une année de « décrispation », marquée par l’audience accordée par le Chef de l’État, le président Alassane Ouattara, à son prédécesseur, Laurent Gbagbo, dans une volonté commune de dépasser les meurtrissures et les rancœurs de la crise postelectorale de 2010-2011″.  

Cette « décrispation, c’est enfin la relance, le 16 décembre dernier, du dialogue politique (la cinquième phase) entre le gouvernement, les partis politiques et les organisations de la société civile », a-t-il poursuivi. 

Toutefois, insinuera-t-il, « l’assurance d’alternances démocratiques est la garantie de la paix, de la stabilité. La stabilité est la condition du développement ». Ce nouvel an « offre une nouvelle chance, celle de consolider les fragiles fondations que nous avons posées ».

Cela, pour lui, devrait permettre d' »aller plus loin dans la construction d’une même Nation, une Côte d’Ivoire nouvelle, forte de valeurs partagées », sur le socle des valeurs fondamentales  exprimées par la devise de la République : Union, Discipline, Travail. 

« Les récents audits ont permis de constater plusieurs malversations qui sont inacceptables, déstructurantes et intolérables. La fraude, le détournement des deniers publics et la corruption sont des désordres auxquels il faut impérativement mettre fin », a-t-il martelé.  

M. Affi a par ailleurs fait observer que « trop de jeunes sont soit privés d’emplois et oisifs, soit dans des emplois précaires », soulignant que le pays doit « favoriser davantage la création d’emplois pour donner du travail à tous et pour mettre tout le monde au travail ».

Pour le chef du FPI, la productivité doit impulser la croissance économique de manière soutenue et durable afin que les fruits de la croissance soient mieux partagés. Le travail, aussi, doit permettre de promouvoir les femmes et leur offrir toutes les chances d’un plein épanouissement. 

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