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Cancer du sein: dépistage des femmes journalistes de Côte d’Ivoire

Dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de lutte contre le cancer du sein dénommée « octobre rose…

Dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de lutte contre le cancer du sein dénommée « octobre rose », plusieurs femmes journalistes ivoiriennes ont été dépistées, samedi, à Abidjan.

Cette opération de dépistage qui s’est déroulée à la Maison de la presse d’Abidjan (MPA) a été organisée par le  Réseau des médias africains pour la santé et l’environnement  (REMAPSEN), l’Association des femmes journalistes de Côte d’Ivoire (AFJCI) et le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le Sida et les autres pandémies en Côte d’Ivoire (REPMASCI) en collaboration avec l’Association des sages-femmes ivoiriennes (ASFI), l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) et le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).

« Ces  structures à la faveur d’octobre rose ont mis leur force ensemble pour parler d’une même voix, pour lutter contre ce tueur silencieux qui a endeuillé beaucoup de familles dans notre pays », a déclaré Mme Bintou Sanogo, Présidente du Conseil d’administration du REPMASCI, faisant observer que « le cancer est un tueur silencieux ».

« Nous en tant que journalistes professionnels n’avons pas voulu restés en marge de cette célébration annuelle qu’on appelle octobre rose », a-t-elle ajouté.

 Pendant tout le mois d’octobre de chaque année, la communauté internationale marque d’une pierre blanche des activités de sensibilisation et de dépistage pour interpeller les populations, les décideurs, les hommes et les femmes sur le cancer du sein.

« Pour cette activité, nous avons associé le dépistage du col de l’utérus et celui du cancer du sein, car ce sont les principaux cancers qui tuent la femme ici dans notre pays », a expliqué Mme Sanogo, précisant que cette séance de dépistage a été précédée d’un panel.

 « Aujourd’hui, c’est la journée de dépistage à l’attention des femmes de médias et des femmes leaders », a ajouté la PCA du REPMASCI en saluant dans la foulée la ministre de la Culture et de l’industrie des arts et du spectacle, Harlette Badou N’guessan Kouamé et le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) Jean-Claude Coulibaly. Ils accompagnent cette initiative qui est à sa 4e édition.

« Nous allons faire le tour des rédactions dans les jours prochains pour sensibiliser nos consœurs pour qu’on se lève comme un seul homme à travers les productions, les écrits et tout ce qu’on a à faire en tant que femmes et hommes des médias pour sensibiliser les populations » a poursuivi Mme Bintou Sanogo.

 Après les rédactions, le cap sera mis sur les temples, les mosquées et les zones rurales selon un chronogramme et un plan qui seront élaborés, a-t-elle conclu.  

Mme Félicité Djaha, qui représentait  la ministre de la Culture et de l’industrie des arts et du spectacle, Harlette Badou N’guessan Kouamé a salué à son tour, cette «belle initiative».

« Je les félicite, je les encourage d’ailleurs à faire davantage car nous avons été entretenues ici sur le danger qui guette les femmes parce que le cancer du col de l’utérus ou celui du cancer du sein est un mal pernicieux », a souligné Mme Djaha.

Selon elle, le cancer du sein est « tellement silencieux qu’on ne le voit pas venir ».  « Ce que nous faisons aujourd’hui est une sensibilisation pour appeler les femmes et même des hommes à se joindre à nous pour encourager davantage les femmes à se faire dépister et ce, de façon précoce en vue d’une meilleure prise en charge », a indiqué Mme Félicité Djaha.

A l’en croire, les acteurs du monde culturel qui ont une plus grande visibilité, une grande audience pourraient être engagés pour sensibiliser davantage de sorte qu’il n’y ait pas un seul jour d’octobre rose. Mais que tous les jours de l’année soient octobre rose.

A  ce propos, Mme Salimata Adou de l’Association des sages-femmes ivoiriennes (ASFI) a relevé que « plus le cancer du sein est pris en charge très tôt, plus on a des chances de sauver la vie des femmes ».

C’est pourquoi, a-t-elle ajouté, « nous les encourageons à venir se faire dépister surtout pendant ce mois qui est dédié à la lutte contre le cancer du sein ».

« Nous les encourageons à aller vers tous les sites qui font du dépistage. Mais en dehors du mois d’octobre, nous les exhortons à aller dans les centres de santé », a conclu Mme Adou.

Le président de l’UNJCI, Jean Claude Coulibaly, s’est félicité de cette initiative des femmes journalistes de Côte d’Ivoire.

« Cela nous réjouit d’autant que ce sont les associations de femmes journalistes et de journalistes qui ont décidé d’organiser cette journée de dépistage du cancer du sein. C’est très important pour nous en tant qu’association citoyenne », a-t-il noté.

Pour lui, le cancer du sein n’est pas une fatalité, car, a expliqué M. Coulibaly, une fois que le mal est détecté de façon précoce, on a toutes les chances d’en guérir.

« Nous exhortons nos femmes, nos sœurs, nos filles  à venir pour se faire dépister. Celles qui auront des germes cancéreux seront prises en charge », a rassuré le président de l’UNJCI.

Le cancer du sein est un véritable problème de santé publique. En effet, avec un taux de mortalité estimé à près de 75%, cette maladie touche actuellement 12 000 personnes en Côte d’Ivoire, et 2500 nouveaux cas sont enregistrés chaque année.

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