La politique se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sĂ©nĂ©galais, parvenus ce lundi Ă  APA, accordent la part belle aux sujets politiques notamment la sortie de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, qui demande le respect du calendrier Ă©lectoral.« Khalifa sonne la charge », titre EnQuĂȘte, informant que le leader de la coalition « Taxawu SĂ©nĂ©gal (opposition) » a mobilisĂ© ses troupes ce samedi et qu’Ă  l’occasion, il a exigĂ© l’audit du fichier Ă©lectoral et le respect du calendrier Ă©lectoral. Selon nos confrĂšres, l’ancien maire de Dakar a aussi parlĂ© des diffĂ©rents problĂšmes qui assaillent la capitale.

Cela fait dire Ă  Sud Quotidien que « Khalifa Sall montre ses crocs ». Dans les colonnes du journal, l’ancien maire socialiste dĂ©clare : « Dans ce pays, rien ne marche, les manifestations du mois de mars dernier en sont une parfaite illustration. (
), les forces progressistes sont avec nous et nous allons sillonner le pays en commençant par les Ă©lections locales et municipales Ă  venir. Sur ce, je demande Ă  ce que ces Ă©lections soient tenues en dĂ©cembre 2021 et non en 2022 car le budget a Ă©tĂ© dĂ©jĂ  ficelĂ© et qu’en 2022, on aura les Ă©lections lĂ©gislatives. »

A travers cette sortie, « Khalifa admoneste la gouvernance Macky Sall », Ă©crit L’AS qui reprend cette dĂ©claration de l’ancien Ă©dile de la capitale sĂ©nĂ©galaise : « Nous n’accepterons pas que les Locales se tiennent en 2022 ».

Vox Populi s’intĂ©resse Ă©galement Ă  cette sortie et relate « la longue diatribe de Khalifa Sall contre le pouvoir ». Le mĂȘme journal revient sur le meeting de la mouvance prĂ©sidentielle organisĂ© ce week-end Ă  Dakar et titre : « Grand ThĂ©Ăątre : concert d’avant combat de BBY (Benno Bokk Yakaar), unis pour un espoir commun, en langue wolof ».

A en croire nos confrĂšres, le prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale, Moustapha Niasse, a dĂ©passĂ© les Locales et invitĂ© les adversaires Ă  se faire laminer Ă  72% lors d’un autre combat (
) aprĂšs ce combat des municipales. « Benno Bok Yakaar (BBY, majoritĂ©) se voit dĂ©jĂ  majoritaire aux lĂ©gislatives de 2022 », note Vox Populi.

D’aprĂšs L’AS, « les Ă©lus de BBY (sont) prĂȘts Ă  en dĂ©coudre avec l’opposition. D’ailleurs, ils veulent que les Ă©lections locales se tiennent dans les meilleurs dĂ©lais. » Mais Ă  en croire Walf Quotidien, Macky Sall n’est pas pressĂ© d’organiser les Ă©lections locales qui ont Ă©tĂ© reportĂ©es Ă  trois reprises. Le chef de l’Etat et son parti, l’Alliance pour la RĂ©publique (APR), craignent la dynamique nationale autour du duo Sonko-Khalifa qui souffle sur le pays, soutient le journal.

Le Soleil s’intĂ©resse Ă  l’autre facette de la rencontre de BBY et annonce « 35 milliards de FCFA pour rĂ©habiliter les hĂŽtels de ville ».

L’Observateur signale une nouvelle plainte d’Adji Sarr. Mais, cette fois-ci pas contre le dĂ©putĂ© Ousmane Sonko. « En lieu secret depuis l’instruction de sa plainte contre Ousmane Sonko pour viols rĂ©pĂ©tĂ©s et menaces de mort, Adji Sarr a vĂ©cu un autre coup dur, selon son avocat, Me El Hadj Diouf. Le conseil de la jeune masseuse compte dĂ©poser une plainte ce lundi, contre le producteur et les accusateurs de la sĂ©rie +Thiey Adji Sarr+, devenue +Baline Koumba Baline+ », prĂ©cisent nos confrĂšres.

Covid-19/vaccin : le Maroc salue l’appui de la Banque mondiale

Le ministre marocain de l’Economie, des Finances et de la RĂ©forme de l’administration, Mohamed Benchaaboun, a saluĂ© l’appui apportĂ© par le GBM Ă  l’initiative relative aux vaccins destinĂ©s aux pays en dĂ©veloppement.Lors de la 103Ăšme rĂ©union du ComitĂ© de dĂ©veloppement conjoint du Groupe de la Banque mondiale (GBM) et du Fonds monĂ©taire international (FMI), tenue en mode virtuel du 9 au 11 avril, le ministre marocain a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de dĂ©ployer des efforts pour assurer un accĂšs Ă©quitable, juste et abordable aux vaccins et encourager la production de vaccins dans les pays en dĂ©veloppement.

A cette occasion, et en sa qualitĂ© de prĂ©sident du groupe de pays constituĂ© du Maroc, de l’Afghanistan, de l’AlgĂ©rie, du Ghana, de l’Iran, du Pakistan et de la Tunisie, il relevĂ© l’ampleur des besoins de financement des pays en dĂ©veloppement pour faire face aux impacts de la crise COVID-19 et qui se feront de plus en plus pressants au cours des prochaines annĂ©es.

Compte tenu du rĂŽle important que peut jouer le secteur privĂ© dans la dynamique de dĂ©veloppement, le ministre marocain a lancĂ© un appel au groupe de la Banque mondiale en vue de crĂ©er davantage de synergies entre les institutions du groupe, notamment la SociĂ©tĂ© financiĂšre internationale (IFC) et l’Agence multilatĂ©rale de garantie des investissements (MIGA).

Dans le mĂȘme sillage, il a mis l’accent sur l’importance d’un renforcement de la coordination et de la coopĂ©ration avec le FMI et la communautĂ© des institutions internationales afin de relever le dĂ©fi de la raretĂ© des ressources financiĂšres pour le dĂ©veloppement.

Pour rappel, le ComitĂ© de dĂ©veloppement se rĂ©unit deux fois par an, Ă  l’occasion des rĂ©unions de printemps en avril et des assemblĂ©es annuelles en octobre, pour dĂ©battre des problĂ©matiques fondamentales du dĂ©veloppement, de la mobilisation des ressources financiĂšres pour les pays en dĂ©veloppement, du commerce mondial et de l’environnement.

Maroc : le chef du gouvernement présente lundi au parlement des données sur la situation épidémiologique

Le chef de gouvernement marocain, Saad Eddine El Otmani, prĂ©sentera ce lundi aprĂšs-midi devant les deux chambres du parlement des donnĂ©es sur la situation Ă©pidĂ©miologique dans le Royaume, annonce un communiquĂ© du parlement.Lors de cette sĂ©ance plĂ©niĂšre commune, le chef de l’exĂ©cutif axera son intervention sur « la situation Ă©pidĂ©miologique de la COVID-19: les Ă©volutions, les mesures de prĂ©vention et d’accompagnement », prĂ©cise la mĂȘme source.

La séance se tiendra dans le respect des mesures préventives adoptées contre la pandémie, souligne le communiqué.

Jeudi dernier, le gouvernement marocain a dĂ©cidĂ© d’instaurer un couvre-feu nocturne durant le mois sacrĂ© du ramadan, qui dĂ©butera fort probablement le 14 avril courant.

Ces mesures interviennent sur la base des recommandations de la Commission scientifique et technique au sujet de la nĂ©cessitĂ© de poursuivre la mise en Ɠuvre des mesures nĂ©cessaires visant Ă  lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, essentiellement avec l’apparition de nouveaux variants dans le pays.

Elles s’inscrivent Ă©galement dans le cadre du renforcement des mesures de prĂ©caution prises pour prĂ©server la santĂ© des citoyens, en tenant compte de la forte mobilitĂ© qui caractĂ©rise le tissu social marocain pendant le Ramadan.

Législatif, santé et politique au menu des quotidiens marocains

Le quotient Ă©lectoral, les retombĂ©es nĂ©gatives de la crise sanitaire sur le secteur du tourisme et l’ouverture du consulat du SĂ©nĂ©gal Ă  LaĂąyoune sont les principaux traitĂ©s par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+ Ă©crit que « les sages de la Cour constitutionnelle ont tranchĂ© : les lois Ă©lectorales dans leur nouvelle version sont parfaitement valides ».

Selon le journal, les amendements apportĂ©s derniĂšrement, et qui ont suscitĂ© un grand dĂ©bat au sein du Parlement, ne prĂ©sentent aucun caractĂšre anticonstitutionnel, rappelant qu’ils ont Ă©tĂ© examinĂ©s, dĂ©battus et votĂ©s Ă  la majoritĂ© au sein des deux Chambres.

« Maintenant, ce qui attend les partis, c’est l’action sur le terrain, de produire du contenu, des idĂ©es, de proposer des visions, des solutions, de les expliquer et de les argumenter », prĂ©conise-t-il.

« Et pour cela, ce ne sera pas la loi ni les textes qui seront déterminants mais seulement la capacité des partis à accompagner la dynamique sociale et sociétale et leur degré de connaissance des réalités du terrain », observe-t-il.

Abordant les retombĂ©es nĂ©gatives de la crise sanitaire sur le secteur du tourisme, +L’Économiste+ souligne que le dispositif sanitaire et ses dĂ©veloppements imprĂ©visibles continuent de repousser l’urgence du redressement Ă©conomique, notamment pour des secteurs comme le tourisme ou encore la restauration/cafĂ©.

Le tourisme est en premiĂšre ligne avec un effondrement de l’activitĂ© inĂ©dit et malgrĂ© les mesures de soutien, l’hĂŽtellerie pourrait difficilement encaisser, constate le journal, relevant qu’aprĂšs avoir pu refaire surface avec le dĂ©confinement, les perspectives d’un nouveau plongeon avec les restrictions du Ramadan s’annoncent dĂ©sastreuses.

+L’Opinion+ donne la parole Ă  l’ambassadeur du SĂ©nĂ©gal au Maroc, Ibrahim Al Khalik Seck, qui a affirmĂ© que « l’ouverture d’un consulat Ă  Dakhla s’inscrit en droite ligne avec l’esprit de fraternitĂ© et de solidaritĂ© qui rĂ©unit la rĂ©publique du SĂ©nĂ©gal avec le Royaume ChĂ©rifien ».

En effet, ce n’est pas une premiĂšre puisqu’il s’agit de la deuxiĂšme reprĂ©sentation consulaire du SĂ©nĂ©gal dans le Sud du Maroc, a prĂ©cisĂ© le diplomate, ajoutant qu’il existe dĂ©jĂ  un consulat honoraire Ă  LaĂąyoune qui a Ă©tĂ© inaugurĂ© en novembre 2008, bien avant tous les autres pays qui ont dĂ©cidĂ© d’ouvrir leurs consulats au Sahara.

« Donc, on peut dire que le SĂ©nĂ©gal a Ă©tĂ© un pionnier dans ce processus international de reconnaissance de la marocanitĂ© du Sahara, puisqu’il a poussĂ© les autres pays Ă  faire de mĂȘme », a-t-il dit dans un entretien.

Maroc: la marine royale repĂȘche prĂšs de 5 tonnes de rĂ©sine de cannabis au large de Safi

Des unitĂ©s de la Marine royale marocaine, en patrouille de routine en Atlantique, ont repĂȘchĂ© de l’eau entre le 06 et le 08 avril, 137 ballots de rĂ©sine de cannabis abandonnĂ©s par des trafiquants au large de Safi (326 km au sud de Rabat) d’un poids total de prĂšs de 5 tonnes, indique une source militaire.La cargaison a Ă©tĂ© ramenĂ©e au port de Casablanca et prise en charge par la Gendarmerie royale pour les procĂ©dures judiciaires d’usage, prĂ©cise la mĂȘme source.

En terre ou en mer, les saisies de drogue se sont multipliĂ©es au Maroc ces derniers mois, dans un contexte marquĂ© par l’Ă©tat d’urgence sanitaire dĂ©crĂ©tĂ© dans le pays depuis le 20 mars 2020 et prolongĂ© jusqu’au 10 mai prochain.

En 2020, plus de 217 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon un bilan fourni par les autorités sécuritaires marocaines.

L’humoriste Agalawal « dĂ©masque » l’avatar Chris Yapi dans un Ă©poustouflant show Ă  Abidjan

L’humoriste ivoirien Agalawal a offert samedi soir un spectacle Ă©poustouflant Ă  ses fans au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, tentant de « dĂ©masquer » l’avatar Chris Yapi, trĂšs suivi sur les rĂ©seaux sociaux en CĂŽte d’Ivoire.

Dans un one man show intitulĂ© « état des lieux », Agalawal Ă  dĂ©peint le quotidien des Africains, leurs douleurs et dĂ©fis, en particulier les rĂ©alitĂ©s de la vie socio-politique en CĂŽte d’Ivoire, son pays, devant des milliers de personnes.

L’actualitĂ© en CĂŽte d’Ivoire est fortement marquĂ©e ces derniĂšres semaines par des Ă©vĂ©nements politiques, qui attisent la curiositĂ© des citoyens. Et, derriĂšre son Ă©cran, l’avatar Chris Yapi, livre dans des vidĂ©os des informations touchant le sommet de l’Etat et parfois avĂ©rĂ©es.  

DĂšs son entrĂ©e en scĂšne, sous une note musicale et quelques pas de danses qu’il esquive, l’humoriste ivoirien lance ceci: « il faut qu’on voit dans la salle, pour question de sĂ©curité » si Chris Yapi n’est pas infiltrĂ© parmi le public.

« Je sais qu’il est dans la salle et ça on ne va pas continuer le spectacle si on n’est pas sĂ»r du lieu oĂč il est assis », dit-il. Mais, soudainement, sort du dĂ©cor un homme de trĂšs petite taille qu’il accule d’ĂȘtre Chris Yapi, ce que ce dernier nie dĂ©clarant qu’il ne ment pas.

Cet avatar, au terme de ses vidĂ©os diffusĂ©es sur Facebook ou YouTube, assure que « Chris Yapi ne ment pas », un slogan Ă©voquĂ© par cet homme, qui pour Agalawal est un signe que c’est physiquement ce diseur de nouvelles. Et ce, dans un air lyrique au grand bonheur de ses fans.

« Vous l’avez dĂ©masquĂ©, il Ă©tait oĂč », ajoute Agalawal, qui ironise « voilĂ  quelqu’un qui dit qu’il connaĂźt tout avant que ça arrive. Mon frĂšre, le spectacle que je suis venu faire, il faut donner, le contenu au public en mĂȘme temps, on va gagner du temps ! ».

Chris Yapi est « AttiĂ© (vu le nom issu d’une langue locale au Sud du pays) on dirait. Les AttiĂ© gagnent en gallon seulement, avec un AttiĂ© Premier ministre », a-t-il poursuivi, sous des salves d’applaudissements du public qui a eu droit Ă  un rĂ©gal humoristique.

Évoquant la crise sanitaire de Covid-19, Agalawal qui se dĂ©nomme ambassadeur, a fait observer que le virus sĂ©vit en Occident, en Asie et en AmĂ©rique qu’en Afrique, au point que la demande du visa Schengen est moins sollicitĂ©e Ă  cause de cette pandĂ©mie qui fait rage en Europe. 

« Avant, quand on allait demander le visa (shenguen) on tapait poteau », a-t-il martelĂ© pour dire que le visa Ă©tait refusĂ© Ă  plusieurs; mais maintenant ils le distribuent, insinuant qu’il y a des visas disponibles certes, mais dans le contexte de Covid-19, on peut choper le virus. 

Chris Yapi est recherchĂ© par les autoritĂ©s ivoiriennes Ă  en croire l’ambassadeur Agalawal qui mentionne dans un ton d’humour que « le jour on l’attrape, on va le faire asseoir pour lui donner des conseils ». Cet avatar Ă  souvent tancĂ© certaines personnalitĂ©s qui ont dĂ©menti ses propos.   

Agalawal a en outre Ă©voquĂ© le flĂ©au de la drogue avec la rĂ©cente dĂ©couverte d’une tonne de cocaĂŻne Ă  Abidjan, qui a dĂ©frayĂ© la chronique, tout en titillant des confrĂšres artistes. Pour lui, il faut Ă©radiquer les phĂ©nomĂšnes dĂ©vastateurs en prĂŽnant les vertus et la bonne gouvernance.

Plusieurs humoristes sont venus le soutenir. Sur scĂšne, Ramatoulaye DJ ne s’est pas abstenu de lui dĂ©cerner des fĂ©licitations. Il a aussi eu Ă  ses cĂŽtĂ©s un accompagnement institutionnel, entre autre, le parrainage du ministĂšre du Tourisme et des loisirs.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du dĂ©veloppement rural de CĂŽte d’Ivoire, Adjoumani Kouassi, Ă©tait aussi prĂ©sent pour soutenir cet art et l’humoriste Agalawal qui a offert un spectacle trĂšs enlevĂ©.

Tchad-BĂ©nin-Djibouti, ces prĂ©sidentielles jouĂ©es d’avance (dĂ©cryptage)

AprÚs Djibouti, vendredi 9 avril, des élections présidentielles sans rivaux majeurs pour les présidents sortants, sont organisées ce dimanche 11 avril au Bénin et au Tchad. Chercheur au trÚs dynamique think tank Wathi, basé à Dakar, Babacar Ndiaye décrypte les enjeux de ces scrutinsLes
trois Ă©lections prĂ©sidentielles organisĂ©es Ă  Djibouti, au BĂ©nin et au Tchad, entre vendredi et dimanche, ont en commun l’absence de challenger de taille face Ă  chacun des trois prĂ©sidents sortants. Qu’est-ce qui explique cette situation ? 

La situation actuelle de ces trois pays et le dĂ©roulement de la sĂ©quence Ă©lectorale, ne laisse presque pas de doute sur une victoire de chacun de ces trois prĂ©sidents sortants. Le Tchad et Djibouti ont des points communs.  Dans ces deux pays, nous avons des prĂ©sidents qui sont candidats Ă  leur propre succession et qui sont en fonction depuis plus de deux dĂ©cennies au moins. Idriss DĂ©by est candidat Ă  un sixiĂšme mandat prĂ©sidentiel Ă  la tĂȘte du Tchad. 

L’absence de challengers rĂ©els Ă  ces diffĂ©rentes prĂ©sidentielles est dĂ» Ă  plusieurs facteurs. Pour le Tchad et Djibouti, il y a le fait que ces dirigeants, prĂ©sents depuis des annĂ©es Ă  la tĂȘte de ces pays, ont mis en place des mĂ©canismes ou systĂšmes qui renforcent toujours leur pouvoir. Il y a un contrĂŽle quasi absolu de tous les secteurs de la vie politique et institutionnelle du pays. L’opposition n’a pas beaucoup d’espace pour se faire entendre. La justice est souvent perçue comme un « instrument » du pouvoir.

Dans ces deux pays comme au BĂ©nin, il  y a une pratique qui est de plus en plus courante un peu partout en Afrique, il s’agit de l’exclusion d’une partie de la classe politique du champ politique ou simplement de la compĂ©tition Ă©lectorale. Cette exclusion se fait de plusieurs maniĂšres. Il s’agit de rĂšgles que l’on Ă©dicte sans un consensus de la classe politique. Au BĂ©nin, nous avons eu le parrainage comme l’un des critĂšres de validation des candidatures Ă  la prĂ©sidentielle. Les candidats devaient rĂ©unir au moins 16 parrainages.  

 La quasi-totalitĂ© de ceux qui peuvent transmettre ce parrainage qui sont les dĂ©putĂ©s et les maires appartiennent au camp prĂ©sidentiel. Au final au BĂ©nin, les candidats les plus sĂ©rieux ne sont pas prĂ©sents Ă  cette Ă©lection. L’opposition parle mĂȘme d’une « Ă©lection prĂ©sidentielle avec Patrice Talon contre Patrice Talon ».

 La capacitĂ© du pouvoir Ă  Ă©dicter les rĂšgles du jeu politique, le contrĂŽle quasi absolu des institutions supposĂ©es dĂ©mocratiques et la perception d’un manque d’intĂ©gritĂ© du processus Ă©lectoral ne jouent pas en faveur des opposants politiques. Le dĂ©bat n’est pas forcĂ©ment celui des idĂ©es et des offres programmatiques mais celui de personnes.

 Il y a une autre donne: l’opposition va souvent en rang dispersĂ© aux Ă©lections prĂ©sidentielles.  Au Tchad, 15 partis d’opposition souhaitaient avoir un « candidat unique » face au prĂ©sident Idriss DĂ©by Itno, mais cela n’a pas pu se concrĂ©tiser du fait des ambitions personnelles. La Cour suprĂȘme a invalidĂ© sept candidatures et l’opposant « historique » Saleh Kebzabo a dĂ©cidĂ© de se retirer de la course pour protester contre les violences et appelle au boycott du scrutin. Au fond, l’enjeu de ces trois scrutins prĂ©sidentiels sera le taux de participation pour lĂ©gitimer la victoire du prĂ©sident sortant.  

 Les diffĂ©rentes mobilisations ou initiatives pour empĂȘcher ou troubler ces trois scrutins ne semblent pas porter leurs fruits. Est-ce Ă  dire que les oppositions africaines sont faibles ?

 La faiblesse de l’opposition mĂȘme une rĂ©alitĂ© dans beaucoup de pays africains. Il est clair qu’elle peine souvent Ă  mobiliser les populations. Il faut d’ailleurs poser la question de la pertinence des partis politiques telle que nous la concevons. Il semblerait qu’il y ait un essoufflement quant Ă  leurs capacitĂ©s Ă  renouveler leur discours. Nous avons souvent les mĂȘmes visages au sein de l’opposition et qui sont candidats Ă©lections aprĂšs Ă©lections. A Djibouti, il est reprochĂ© au prĂ©sident IsmaĂ«l Guelleh d’avoir favorisĂ© la candidature d’un homme indĂ©pendant et inconnu du champ politique pour tenter de donner du sang neuf Ă  son opposition.

 Il faudrait une nouvelle génération de politiques capables de remobiliser les populations autour de nouvelles idées et idéaux.

 Il y a aussi la crĂ©dibilitĂ© dans le discours et la cohĂ©rence dans les postures. Au Tchad, le gĂ©nĂ©ral Bala LadĂ©, qui se plaçait comme un opposant dur Ă  Deby, le soutient finalement.  Les populations peuvent ĂȘtre dĂ©routĂ©es par le positionnement des acteurs politiques. La grande majoritĂ© des populations semblent se dĂ©sintĂ©resser de ces scrutins qu’on dit jouĂ©s d’avance. Il faut rappeler aussi que les populations sont plus prĂ©occupĂ©es par leur situation au quotidien.

 Quand vous avez un appareil sĂ©curitaire qui interpelle et rĂ©prime les manifestants et que les marches mĂȘmes pacifiques sont interdites. Il est difficile de mobiliser les populations. A Djibouti, les rĂ©seaux sociaux sont devenus un moyen d’expression privilĂ©giĂ© pour la population car dans ce pays, 73 % de la population a moins de 35 ans.  Il est clair que les formes actuelles de l’opposition Ă  travers des partis politiques peinent Ă  trouver un discours rĂ©ceptif auprĂšs des populations surtout lorsque tout converge vers une victoire du prĂ©sident sortant.

 La communautĂ© internationale, y compris l’Union africaine, semble s’accommoder de cette situation. Comment expliquer cela ?

 La situation du Tchad et de Djibouti est intĂ©ressante Ă  observer au regard de ce que ces 2 pays reprĂ©sentent sur le plan sĂ©curitaire en Afrique. Le Tchad est devenu est quelques annĂ©es un alliĂ© incontournable dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Le prĂ©sident Deby a projetĂ© son armĂ©e comme une force sĂ»re contre le terrorisme. Son pays a connu de lourdes pertes dans le domaine militaire.  L’efficacitĂ© de l’armĂ©e tchadienne est reconnue et surtout sa capacitĂ© Ă  se projeter avec des troupes trĂšs mobiles avec trĂšs peu de logistique dans des terrains trĂšs difficiles.

 Le Tchad a dĂ©montrĂ© au sein du G5 Sahel qu’elle dispose de l’armĂ©e la plus outillĂ©e pour faire face aux groupes terroristes. Il est Ă©vident que le rĂŽle jouĂ© par le Tchad dans le contexte actuel de lutte contre le terrorisme au Sahel le place en position intĂ©ressante. Il semble difficile pour les pays engagĂ©s dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et notamment la France de formuler des critiques sur la prĂ©sence de DĂ©by.

 Le prĂ©sident tchadien a su se rendre indispensable et donc il bĂ©nĂ©ficie d’une sorte « d’immunitĂ© » face aux critiques qui peuvent ĂȘtre formulĂ©es.  Finalement, cette situation renforce l’adage que les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intĂ©rĂȘts. L’intĂ©rĂȘt de l’heure est de lutter contre le terrorisme au Sahel et le Tchad y joue un rĂŽle majeur.

 Djibouti Ă©galement reconnu sur le plan sĂ©curitaire pour son emplacement stratĂ©gique. Le pays accueille des bases militaires de la France, des États-Unis, du Japon et de la Chine depuis 2017. Il faut se rappeler qu’en 2008, l’Union europĂ©enne y avait installĂ© une base navale pour lutter contre la piraterie dans les eaux somaliennes.

 La position gĂ©ographique et stratĂ©gique de Djibouti en fait un pays prisĂ© par les grandes puissances Ă©trangĂšres qui doivent Ă  intervalle rĂ©gulier la prĂ©sence de leurs bases militaires. Ce positionnement stratĂ©gique de Djibouti ne laisse guĂšre la place Ă  des critiques et les grandes puissances s’accommodent des victoires successives du prĂ©sident Guelleh.

Bédié pour un retour au pays de Gbagbo et Blé Goudé « dans les meilleurs délais »

Le prĂ©sident du Parti dĂ©mocratique de CĂŽte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan BĂ©diĂ©, a appelĂ© samedi le gouvernement ivoirien Ă  favoriser le retour au pays de Laurent Gbagbo et Charles BlĂ© GoudĂ© « dans les meilleurs dĂ©lais ».

M. BĂ©diĂ© s’exprimait, au siĂšge du Pdci Ă  Abidjan, Ă  l’ouverture de la cĂ©lĂ©bration des 75 ans du parti, en prĂ©sence de formations politiques sƓurs dont le Front populaire ivoirien (FPI), fondĂ© par M. Gbagbo, qui Ă©tait reprĂ©sentĂ© par M. Dano DjĂ©djĂ©. 

« Je me rĂ©jouis de l’acquittement dĂ©finitif de MM. Laurent Gbagbo et Charles BlĂ© GoudĂ©. Je souhaite que le gouvernement prenne toutes les dispositions nĂ©cessaires pour favoriser leur retour en CĂŽte dans les meilleurs dĂ©lais et dans des conditions sĂ©curisĂ©es », a dit M. BĂ©diĂ©.

Devant plusieurs militants, M. BĂ©diĂ© a dĂ©clarĂ© que la CĂŽte d’Ivoire toute entiĂšre compte sur le Pdci pour « ramener la paix, la concorde, la fraternité » entre le peuple et le vrai dĂ©veloppement Ă©conomique et social. 

« Nous avons donc une grande responsabilitĂ© devant l’histoire et nous n’avons pas le droit de nous y dĂ©rober ! Le Pdci doit donc crĂ©er les conditions de la confiance entre le peuple, la classe politique et les partenaires au dĂ©veloppement », a-t-il lancĂ©. 

Le Pdci, ex-parti unique, crĂ©Ă© le 9 avril 1946 par feu FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, le premier prĂ©sident ivoirien, a portĂ© le pays Ă  l’indĂ©pendance. Suite Ă  son dĂ©cĂšs en 93, Henri Konan Bedie, lui succĂšde Ă  la tĂȘte du pays, mais est renversĂ© par un coup d’Etat en dĂ©cembre 1999.  

Il a rappelĂ© la rĂ©bellion armĂ©e du 19 septembre 2002 qui a dĂ©stabilisĂ© le pays, ainsi que la crise socio-politique d’octobre 2010 qui a « finalement fait exploser le peu d’Ă©lĂ©ments de la cohĂ©sion sociale qui nous restait ». 

« Le 3e mandat anticonstitutionnel a fini par dĂ©truire les fondements de la dĂ©mocratie et de l’unitĂ© nationale. Que de morts en 1999 ! Que de morts en 2002 ! Que de morts en 2010-2011! Que de morts en 2020 ! Que d’exilĂ©s politiques ! Que de jeunes gens sacrifiĂ©s ! », s’est-il exclamĂ©.

Le chef du Pdci a tancĂ© le pouvoir, affirmant que les systĂšmes Ă©ducatif et sanitaire « dĂ©gradĂ©s, la pauvretĂ© et la dĂ©linquance juvĂ©nile » chez les enfants instrumentalisĂ©s « pour en faire des miliciens et microbes » ont dĂ©chirĂ© le tissu social et dĂ©figurĂ© la CĂŽte d’Ivoire.

Il a ensuite dénoncé que « des députés, des responsables de la société civile, jeunes et des femmes (sont) emprisonnées, pour avoir voulu exprimer leur refus du bùillonnement de la démocratie par un 3e mandat non conforme » à la loi fondamentale. 

« Je veux me souvenir de mon directeur de Cabinet, N’Dri Kouadio Narcisse, FĂ©lix N’Dakri, PulchĂ©rie Gbalet et 220 de nos jeunes encore et injustement incarcĂ©rĂ©s » lors du boycott Ă©lectoral de la prĂ©sidentielle du 31 octobre 2020, a-t-il poursuivi. 

Des militants ont Ă©tĂ© faits grand officiers dans l’Ordre du BĂ©lier, lors du lancement de la commĂ©moration des 75 ans du Pdci, dont Mme DiabatĂ© Ya (79 ans), « griotte » de FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny. 

La commĂ©moration de ces 75 ans sera marquĂ©e par la suite d’activitĂ©s dont des sĂ©minaires Ă©clatĂ©s Ă  travers le pays, et qui permettront d’orienter les actions du parti en vue de la conquĂȘte du pouvoir d’Etat en 2025.

Politique, justice et MRE au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intĂ©gritĂ© territoriale du Royaume, la rĂ©forme du secteur de la justice et la prĂ©paration de l’opĂ©ration de retour des immigrĂ©s Marocains Ă  l’Ă©tranger (MRE) sont les principaux sujets Ă©voquĂ©s par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.Abordant la question de l’intĂ©gritĂ© territoriale, +Finances news Hebdo+, qui revient sur l’ouverture par plus d’une vingtaine de pays de leurs reprĂ©sentations diplomatiques dans les provinces du Sud, Ă©crit que ces pays « se joignent Ă  la justesse de la cause nationale », parce qu’« ils souscrivent Ă  une vĂ©ritĂ© historique, la marocanitĂ© du Sahara », et qu’ils « ne peuvent laisser leur esprit polluĂ© par les contrevĂ©ritĂ©s distillĂ©es depuis des dĂ©cennies par le pouvoir algĂ©rien ».

Le Maroc s’appuie sur un seul postulat, la vĂ©ritĂ©, quand Alger use de « manƓuvres dilettantes », Ă  « des fins mesquines », pour entretenir ce conflit artificiel autour du Sahara, constate l’hebdomadaire.

Selon lui, en maintenant ce statu quo, « le pouvoir algĂ©rien est dans sa zone de confort », car « c’est la posture qu’il adopte, de façon immuable, depuis des dĂ©cennies », constatant qu’Ă  chaque fois qu’un cadre sĂ©rieux de nĂ©gociations est Ă©tabli, « il se dĂ©file, pour ensuite se dĂ©fouler sur le Maroc afin d’ouvrir un autre champ d’hostilitĂ©s ».

+Challenge+, qui aborde les prĂ©paratifs de l’opĂ©ration « Marhaba » du retour des immigrĂ©s Marocains Ă  l’Ă©tranger, Ă©crit que le Maroc a annoncĂ© l’organisation de cette opĂ©ration et en a informĂ© les autoritĂ©s espagnoles, alors que les frontiĂšres entre les deux pays sont fermĂ©es Ă  cause du Covid-19.

Cela signifie que les autoritĂ©s marocaines espĂšrent une sortie de crise en juin, mais « c’est un pari trĂšs risquĂ©, parce qu’il dĂ©pend de l’Ă©volution de la pandĂ©mie au Maroc, mais aussi en Europe », prĂ©vient la publication.

Or, si les responsables pensent pouvoir assurer aux Marocains un « Ă©tĂ© normal », relancer le tourisme, normaliser un tant soit peu la vie des Marocains, le combat est loin d’ĂȘtre gagnĂ©, car « c’est le virus qui est le maĂźtre du temps », relĂšve-t-il.

+Le Temps+, qui revient sur la rĂ©forme du secteur de la justice, Ă©crit que sitĂŽt nommĂ©s, Mohamed Abdennabaoui, premier PrĂ©sident de la Cour de Cassation et PrĂ©sident dĂ©lĂ©guĂ© du Conseil supĂ©rieur du pouvoir judiciaire, et El Hassan Daki, Procureur gĂ©nĂ©ral du Roi prĂšs la Cour de Cassation et PrĂ©sident du ministĂšre public, se sont mis au travail pour Ă©tablir un diagnostic de la situation de la Justice dans la perspective d’Ă©laborer une stratĂ©gie d’action aux moyen et long termes.

Cette stratĂ©gie a pour objectifs de rehausser la performance du secteur judiciaire, mettre la justice Ă  niveau et assurer davantage d’efficience et de transparence, prĂ©cise le journal.

« L’heure est aux actes et non plus aux discours. Les orientations royales sont, au demeurant, trĂšs claires : accĂ©lĂ©rer le chantier de rĂ©forme de la justice », souligne-t-il.

Maroc/Covid-19 : la suspension des vols de et vers 17 pays prolongĂ©e jusqu’au 21 mai

La suspension des liaisons aĂ©riennes de et vers 17 pays dabs le monde a Ă©tĂ© prolongĂ©e, a annoncĂ© vendredi la compagnie aĂ©rienne marocain, Royal Air Maroc (RAM), via ses rĂ©seaux sociaux.« En raison du contexte sanitaire, les vols resteront suspendus jusqu’au 21 mai 2021, Ă  l’exception des vols mĂ©dicaux et cargo », indique la RAM sur son, compte twitter.

La liste des pays concernĂ©s par cette mesure de prolongation de suspension sont l’Espagne, le Portugal, la France, l’Italie, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas, la Turquie, le Royaume-Uni, l’Égypte, l’AlgĂ©rie, le Cameroun, la RĂ©publique du Congo, la GuinĂ©e, le Mali et le Ghana.

Jusqu’Ă  prĂ©sent, le Maroc a suspendu ses vols, jusqu’Ă  nouvel ordre, avec 39 pays.