L’Egypte proroge l’état d’urgence pour trois mois supplémentaires

Par Mohamed Fayed — L’Égypte a prolongé pour trois mois supplémentaires l’état d’urgence dans tout le pays, a annoncé dimanche le premier ministre égyptien, Moustafa Kemal Madbouli.« Au vu des circonstances que traverse actuellement l’Égypte au niveau interne et régional, le Conseil des ministres a décidé d’approuver la déclaration de l’état d’urgence dans tout le pays, pour une période de trois mois, à partir du lundi 26 octobre 2020 », a-t-il dit dans son intervention devant le parlement égyptien.

Il a souligné que le gouvernement renouvelle son engagement de ne pas utiliser les mesures exceptionnelles, sauf dans la mesure où cela garantit un équilibre entre la protection des libertés publiques et les exigences de la sécurité nationale.

Depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, les autorités égyptiennes affrontent plusieurs groupes extrémistes violents, en particulier dans la péninsule du Sinaï (nord-est), où l’EI sévit depuis plusieurs années.

L’armée et la police égyptiennes ont lancé en février 2018 une vaste opération « antiterroriste » dans la région, mais aussi dans certaines parties du désert occidental, entre la vallée du Nil et la frontière avec la Libye.

Présidentielle ivoirienne : le taux de participation oscille entre 37,28% et 99,98% dans 20 départements (Officiel)

Le taux de participation à l’élection présidentielle ivoirienne de samedi oscille entre 37,28% et 99,98% dans vingt départements du pays dont les résultats ont été proclamés, dimanche après-midi, par la Commission électorale indépendante (CEI).Le porte-parole de la CEI, l’organe officiel chargé d’organiser ce scrutin, Emile Ebrottié a proclamé ces résultats de 20 départements sur 108 que compte le pays, sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public).  

Il en ressort que le plus fort taux de participation évalué à 99,98% a été enregistré à M’bengué, dans l’extrême nord ivoirien, quand le plus faible taux de participation de 37,28 a été noté à Danané, dans l’extrême ouest du pays.

Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, au pouvoir) Alassane Ouattara arrive largement en tête dans ces 20 départements, essentiellement du nord, son fief, devant l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

 Les suffrages exprimés en faveur des opposants Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et Pascal Affi N’guessan du Front populaire ivoirien (Fpi) ont été pris en compte par la CEI, en dépit du mot d’ordre de boycott de ce scrutin lancé par ces derniers pour dénoncer la candidature de M. Ouattara qu’ils jugent anticonstitutionnelle.  

La suite de la proclamation de ces résultats est prévue à 19h00, heure locale et Gmt. 

Présidentielle ivoirienne: la Fondation Djigui juge le scrutin satisfaisant en dépit d’incidents

La Fondation Djigui qui a déployé 1052 observateurs et supervisé 5108 bureaux de vote à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, estime que le scrutin s’est « déroulé dans des conditions satisfaisantes de transparence et de crédibilité » en dépit d’incidents, a déclaré dimanche son coordonnateur, Moustapha Soumahoro. »La Fondation Djigui La Grande Esperance note qu’en dépit des incidents relevés par endroits, le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 s’est déroulé dans des conditions satisfaisantes de transparence et de crédibilité », a dit M. Moustapha Soumahoro, face à la presse à Abidjan.

 Concernant l’ouverture des bureaux de vote, la Fondation indique avoir observé 1052 lieux de vote sur l’ensemble du territoire national, principalement en milieu urbain et note avoir visité 5108 bureaux de vote, soit environ 23% de l’ensemble des 22 381 bureaux de vote du pays.

Selon le rapport de la mission d’observation, il ressort que « 79 % d’entre eux avaient ouvert à l’heure légale (8 heures, locales), 14% ont ouvert au-delà de l’heure légale avec des retards excédant quelques fois plus d’une heure ».

M. Soumahoro a relevé que « 7% des bureaux observés ont soit été relocalisés, soit n’ont pas été ouverts au moment du passage de nos équipes », notant des retards dus au non déploiement du matériel électoral dans les délais et la non présence du personnel de la CEI à l’heure.

« Les relocalisations et/ou l’absence d’ouverture de ces bureaux de vote sont dues aux incidents survenus dans des lieux de vote », a-t-il dit, soulignant que « ces violences ont été principalement localisées dans certaines régions de l’Ouest, de l’Est, du Centre et dans le Grand Abidjan ».  

Sur la participation électorale, la Fondation Djigui mentionne que « l’affluence des électeurs dans les bureaux de vote observés, notamment dans les communes d’Abidjan, a connu un pic dans la matinée mais le rythme a faibli dans l’après-midi ».  

Quant à l’intérieur du pays, elle a constaté « une forte mobilisation, généralement observée dans les régions du Nord et du Centre Nord tandis que l’affluence était faible dans les régions du Centre Ouest et du Centre Est ».  

Il a en outre fait observer que « la participation globale a été ordonnée et calme, d’une part dans certaines régions et districts et les électeurs ont pu voter dans la sérénité sans incidents majeurs ». Par contre, elle a été émaillée d’incidents dans d’autres localités avec parfois des violences ayant entraîné l’interruption du processus électoral.

Dans les bureaux où il n’y a pas eu d’incidents, la Fondation Djigui La Grande Espérance atteste que « les procédures de vote ont été respectées » par les membres des bureaux de vote en présence des représentants des candidats.

Pour cette élection présidentielle, l’opposition qui estime que les conditions d’un scrutin crédible ne sont pas réunies, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et au boycott du scrutin, ce qui a entraîné des heurts et des dizaines de morts à travers le pays.

Côte d’Ivoire: 391 incidents enregistrés pendant le scrutin présidentiel (Observateurs Indigo)

Quelque 391 incidents ont été « enregistrés et vérifiés » pendant le scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, a annoncé dimanche dans un rapport provisoire, la mission d’observation de l’association Indigo Côte d’Ivoire qui dit avoir déployé un millier d’observateurs sur l’ensemble du territoire ivoirien.« Le Groupe de plaidoyer PTI, à travers Indigo Côte d’Ivoire a déployé 1000 citoyens pour l’observation électorale le jour du scrutin. Indigo Côte d’Ivoire note que 23% des bureaux de vote à l’échelle nationale sont restés fermés… 391 incidents ont été enregistrés et vérifiés le jour du scrutin par Indigo Côte d’Ivoire », a indiqué Arsène Konan, le porte-parole de cette organisation dans une conférence de presse.

 Par ailleurs, M. Konan a souligné que dans 5% des bureaux de vote, les observateurs ont rapporté des cas d’intimidation, de harcèlement ou de violence contre les agents de la Commission électorale indépendante  ( CEI, organe électoral). « 15% des bureaux de vote ont fermé avant 17h30. Dans 6% des bureaux de vote, le vote a été suspendu avant que le dépouillement et l’annonce des résultats ne puissent s’achever», a-t-il ajouté précisant que ces observations ont été faites sur un échantillon de 750 bureaux de vote  où ont travaillé ses observateurs. 

Environ 22.000 bureaux de vote devraient être ouverts sur l’ensemble du territoire ivoirien pour ce scrutin présidentiel où étaient attendus 7, 4 millions d’électeurs. A l’issue de ce processus électoral « émaillé de violences et ne favorisant pas l’expression massive et sereine des populations », a poursuivi, le rapport, le groupe de plaidoyer PTI a formulé plusieurs recommandations à l’endroit notamment de la CEI, des partis politiques et des populations ivoiriennes. 

A la CEI, l’organe électoral ivoirien, cette mission d’observation a entre autres, recommandé de procéder à la publication de la liste exhaustive des centres et bureaux de vote n’ayant pas ouvert le jour du scrutin et de procéder à la publication des résultats, bureau de vote par bureau de vote dans un format qui facilite l’analyse de des données et dans un délai raisonnable. 

Quant aux partis politiques, Indigo Côte d’Ivoire a plaidé pour la mise en place urgente d’un cadre de dialogue politique inclusif afin de prévenir la survenue d’une autre crise liée aux élections. L’élection présidentielle ivoirienne qui  s’est tenue samedi a été émaillée par  des incidents dans plusieurs localités du pays. L’opposition ivoirienne qui a appelé à la désobéissance civile et au boycott de ce scrutin dénonce « une parodie d’élection» appelant à l’ouverture d’une « transition civile ». 

Quant aux partisans du parti au pouvoir, ils se félicitent de la bonne tenue de cette élection dans son ensemble malgré quelques incidents. Les résultats provisoires de cette élection présidentielle ivoirienne ont commencé à être proclamés, dimanche après-midi par la Commission électorale indépendante (CEI) .

Côte d’Ivoire: l’opposition conteste la présidentielle et appelle à une « transition civile »

L’opposition ivoirienne qui affirme constater « la fin du mandat de Alassane Ouattara » après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, qu’ elle conteste, appelle à « l’ouverture d’une transition civile », a déclaré dimanche son porte-parole, Affi Nguessan.Les partis et groupements de l’opposition « ne reconnaissent pas l’élection présidentielle de 2020, constatent la fin du mandat du président Alassane Ouattara depuis le 31 octobre 2020 », a dit M. Affi, devant la presse, au domicile de l’ancien président Henri Konan Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). 

M. Affi Nguessan, par ailleurs candidat du Front populaire ivoirien (FPI), a invité la communauté internationale à en prendre acte, appelant à « l’ouverture d’une transition civile afin de créer des conditions d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive ».

Il a ajouté que les partis et groupements de l’opposition constatent un « faible taux de participation à moins de 10% de l’électorat, rendant ainsi erronées les statistiques avancées par la Commission électorale jugée illégale ».  

Selon le porte-parole de l’opposition, le scrutin du 31 octobre 2020 est « un simulacre d’élection en violation flagrante de la Constitution, du code électoral et de la loi portant composition la Commission électorale ».

L’opposition ivoirienne dénonce en outre la participation de M. Alassane Ouattara, jugeant sa candidature d' »anti-constitutionnelle et illégale ». Pour elle, le chef de l’Etat brigue un troisième mandat en violation de la Constitution. 

Poursuivant, le président du FPI a soutenu que cette élection, organisée par « la Commission électorale indépendante (CEI) actuelle, organe jugé non équilibré par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples », ne peut organiser un scrutin crédible.  

Le déroulement du scrutin du 31 octobre 2020, affirmera-t-il, a été « entaché de nombreuses irrégularités, notamment la non-opérationnalité de nombreuses commissions locales et de bureaux de vote ». 

L’opposition note « la suppression irrégulière de nombreux lieu de vote, la non-participation de plus de 90% d’électeurs au scrutin, et déplore au moins une trentaine de personnes tuées portant à près de 110 morts depuis l’annonce de la candidature de M. Ouattara, a-t-il poursuivi.  

La Commission électorale indépendante a un délai de cinq jours après le scrutin pour proclamer les résultats provisoires.  Il revient ensuite au Conseil constitutionnel de donner les résultats définitifs et déclarer le vainqueur.

Sénégal : formation d’un nouveau gouvernement

Cinq jours après la dissolution de son gouvernement, le président de la République Macky Sall a signé, ce dimanche 1er novembre, le décret de nomination de 33 ministres, deux ministres d’Etat et quatre Secrétaires d’Etat.Globalement, le chef de l’Etat a renouvelé sa confiance à de nombreux ministres de l’ancienne équipe. Toutefois, le patron de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) a éjecté Augustin Tine, Amadou Bâ, Abdou Karim Fofana ou encore Oumar Youm.

Mais le principal enseignement est l’entrée dans le gouvernement d’anciens opposants au régime en place. Il s’agit d’Oumar Sarr et de Yankhoba Diattara. Le premier nommé  était l’un des plus proches collaborateurs du président Abdoulaye Wade (2000-2012) et le second est un fidèle lieutenant d’Idrissa Seck classé deuxième lors de l’élection présidentielle de 2019.

 Voici la liste du nouveau gouvernement :

Oumar Samba Bâ, ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République

Abdou Latif Coulibaly, ministre d’Etat, Secrétaire Général du gouvernement

Sidiki Kaba, ministre des Forces Armées

Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget

Malick Sall, Garde des Sceaux, ministre de la Justice

Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur

Antoine Félix Abdoulaye Diome, ministre de l’Intérieur

Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement

Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération

Mariama Sarr, ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public

Abdoulaye Diouf  Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale

Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants

Oumar Sarr, ministre des Mines et de la Géologie

Moussa Baldé, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural

Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement

Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens

Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Porte-parole du gouvernement

Mamadou Talla, ministre de l’Education nationale

Cheikh Oumar Hann, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

Sophie Gladima Siby
, ministre du Pétrole et des Energies

Samba Ndiobène Kâ, ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale

Moustapha Diop, ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries

Alioune Ndoye, ministre des Pêches et de l’Economie maritime

Samba  Sy, ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions

Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement durable

Matar Bâ, ministre des Sports

Abdoulaye Seydou Sow, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique

Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises

Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication

Aly Sallé Diop
, ministre de l’Elevage et des Productions animales

Néné Fatoumata Tall, ministre de la Jeunesse

Zahra Iyane Thiam, ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire

Dame Diop, ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion

Pape Amadou Ndiaye, ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel

Yankhoba Diattara, ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications

Moïse Diégane Sène, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur chargé des Sénégalais de l’extérieur

Mamadou Saliou Sow, Secrétaire d’Etat auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice chargé de la Promotion des Droits humains et de la Bonne gouvernance

Mayacine Camara, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement chargé du Réseau ferroviaire

Victorine Ndèye, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique chargée du Logement 

Côte d’Ivoire: les prix de l’essence et du gasoil maintenus à 600 FCFA/litre

Les prix à la pompe du super sans plomb et du gasoil ont été respectivement maintenus comme le mois précédent, à 600 FCFA le litre sur la période du 1er au 30 novembre 2020 en Côte d’Ivoire.L’information est donnée par la direction générale des hydrocarbures placée sous tutelle du ministère ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables dans une note  transmise dimanche à APA.

Le prix du  pétrole lampant est lui-aussi resté inchangé à 555 FCFA le litre à l’ambiant. L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

Sénégal : décès du Professeur Iba Der Thiam

L’historien sénégalais est mort, à l’âge de 83 ans, ce samedi 31 octobre à l’Hôpital Principal de Dakar (HPD).Un baobab s’est effondré. Et sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, les internautes saluent la mémoire d’un Professeur émérite.

Né à Kaffrine (centre) en 1937, Iba Der Thiam fut un homme politique. Car il est le fondateur du parti CDP/Garap-Gui (Convention des Démocrates et des Patriotes). Il a également été à la tête du Syndicat unique de l’enseignement laïc du Sénégal (Suel) et du Syndicat des enseignants du Sénégal (Ses).

Sous la présidence d’Abdou Diouf, il a occupé le poste de ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Maître de conférences en Histoire moderne et contemporaine à la retraite, Iba Der Thiam était une sommité dans son domaine.

D’ailleurs, il faisait partie du Comité scientifique de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en charge de la rédaction de l’histoire de l’Afrique.

Une expertise et une expérience qui ont fait de lui le premier choix aux yeux du président Macky Sall pour piloter le projet de rédaction de l’Histoire Générale du Sénégal : des origines à nos jours.