Mimi Touré en taille patron à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traitent, pour l’essentiel, du départ mouvementé de Aminata Mimi Touré de la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese).« Mimi s’en va sans remercier Macky », informe Le Quotidien, qualifiant cette attitude de l’ex présidente du Cese d’« Une défiance sans cese » envers le président de la République qui l’avait nommé à la tête de cette institution. 

« A part Dieu et ses collaborateurs au Cese, Mimi Touré, malgré une déclaration de plus de 9 minutes, n’a prononcé ni le nom du président de la République qui l’avait nommé, encore moins celui de son successeur à la tête du Cese, Idrissa Seck », font remarquer nos confrères.

Pour L’AS quotidien, « Mimi snobe Macky et accélère la cadence de la rébellion ». WalfQuotidien enfonce le clou et titre : « Ça sent le divorce » entre Mimi et Macky. 

« Elle a des ambitions nationales et elle ne les cache pas. Hier, lors de sa passation de service, Aminata Touré,(…), a déclaré qu’elle va poursuivre son engagement pour le Sénégal et sa jeunesse », souligne le même journal.

Cela pousse EnQuête à s’interroger, sur l’avenir politique de l’ancienne Première ministre en ces termes : « Les germes d’une opposante ?»

Sous le titre « Les 4 bandes d’un billard politique », L’Observateur estime qu’« entre le président Macky Sall et ses ex-collaborateurs – Aminata Touré, Amadou Ba, Makhtar Cissé, Aly Ngouille Ndiaye – (…), la confrontation est inévitable. Éjectés de la gestion des affaires, ces 4 ex-pontes du régime de Macky Sall devront s’affirmer pour espérer occuper le fauteuil présidentiel ».

Vox Populi relate de son côté « les vérités d’Amadou Ba, Aly Ngouille et Mimi Touré » après la formation du nouveau gouvernement. Dans les colonnes du journal, Amadou Ba déclare ainsi que « le pouvoir de décision, c’est Dieu qui l’a mis entre les mains du président Macky Sall ». Aly Ngouille Ndiaye y affirme que son départ du gouvernement « (…) ne vaut pas la peine de bruit, je suis sorti la tête haute ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil s’intéresse à la restitution des biens culturels au Sénégal et informe que « le Sénat français donne son feu vert ».

En sport, le quotidien spécialisé Stades revient sur ce qu’il qualifie de choc de titans en Premier League anglaise et arbore cette Une : « Sadio et Reds prêts à assommer City ».

Interpellation de Pascal Affi N’guessan à une centaine de km d’Abidjan

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N’guessan a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi dans un village du département d’Adzopé, à une centaine de km au Nord-Est d’Abidjan, a appris APA de sources concordantes.Selon ces sources, M. Affi a été interpelé dans le village d’Abié (Adzopé) par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de se rendre à Bongouanou (Centre-Est), la capitale de la région du Moronou dont il est par ailleurs, le président du Conseil régional.

Le président du FPI était accompagné de deux autres personnes dont son chargé de mission, précisent les mêmes sources, ajoutant qu’ils ont été tous les trois conduits à la Direction de la surveillance du territoire (DST).

Vendredi après-midi, le procureur de la République près du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Richard Christophe Adou a annoncé que M. Affi  et le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Albert Toikeusse Mabri étaient «activement recherchés».

Ces deux opposants membres du Conseil national transition (CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne sont recherchés dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.

« A l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe (CNT) avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’État afin de parvenir au renversement des institutions de la République… Plusieurs personnes qui ont participé à cette conjuration et qui sont parvenues à prendre la fuite sont activement recherchées. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et Abdallah Albert Toikeusse Mabri», avait expliqué M. Adou.

Selon le procureur qui dit avoir saisi depuis le 30 octobre dernier, le doyen des juges d’instruction en vue d’ouvrir une information judiciaire pour attentat et complot contre l’autorité de l’État, cette enquête permettra d’interpeller toutes les personnes ayant participé « à quelque degré que ce soit à cette entreprise criminelle ».

Auparavant, il a souligné que dans le cadre de la même enquête, plusieurs personnes dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ont été interpelées le 03 novembre 2020 au domicile de l’ex-président Henri Konan Bédié.

Lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a dit ne pas reconnaître l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a annoncé la création du Conseil national de transition (CNT), un organe de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du PDCI qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour, le gouvernement ivoirien qui a qualifié la création du CNT « d’acte de sédition », a saisi le procureur de la République pour lancer des poursuites judiciaires contre les promoteurs de cet organe dit de transition.

Abidjan renoue avec les embouteillages après la psychose liée à la présidentielle

Abidjan, où l’on observait un calme suite à l’appel au boycott du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 par l’opposition, a renoué avec les embouteillages après la proclamation des résultats provisoires, signe d’une relance des activités économiques.Les activités économiques reprennent progressivement dans la capitale économique ivoirienne avec la réouverture des commerces, la reprise du trafic au niveau du transport urbain.

Avant la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge de l’organisation de la présidentielle, les rues d’Abidjan étaient quasiment désertes, et seulement quelques taxis circulaient. 

Aujourd’hui, dans plusieurs communes, l’on peut observer des embouteillages sur certaines grandes artères du District, où les populations ont pour la plupart repris leurs activités, qu’elles soient du secteur privé formel ou informel ou encore de l’administration publique.

Dans la commune commerciale d’Adjamé, une cité située dans le centre d’Abidjan, les commerces ont rouvert. Les marchands qui ont repris avec bonheur leurs activités, affichent une relative sérénité.

« Depuis lundi dernier, c’est hier (jeudi) que j’ai ouvert mon magasin. Certes, les clients ne viennent pas pour le moment comme nous l’aurons souhaité, mais il y a la tranquillité. Nous voulons la paix pour mener nos activités», a souhaité Désiré, un jeune homme de la trentaine qui gère un magasin de vente de vêtements à Adjamé Liberté.

A Koumassi et Marcory, deux grandes communes du Sud d’Abidjan, le constat est le même. Que ce soit dans les marchés ou dans les gares de transport en commun, les activités ont effectivement repris et chacun vaque à ses occupations. 

Depuis samedi dernier où s’est tenu dans un contexte politique tendu le scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens craignant une crise post-électorale, ont visiblement évité de sortir de chez eux suite aux violences qui ont émaillé le vote.  

Mais depuis lundi, cette situation qui avait créé une sorte d’arrêt des activités économiques dans le pays, donnant des allures de ville fantôme à Abidjan, s’est estompée au fil des jours avec une reprise progressive des activités économiques sur les bords de la lagune Ebrié.

Affaire complot contre l’autorité de l’État : Affi et Mabri « activement recherchés » ( Procureur)

Le président de la tendance légale du Front populaire ivoirien ( FPI), Pascal Affi N’Guessan et le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Albert Toikeusse Mabri, tous deux membres du Conseil national transition ( CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne, sont « activement recherchés » dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.« A l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe  (CNT) avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’État afin de parvenir au renversement des institutions de la République… Plusieurs personnes qui ont participé à cette conjuration et qui sont parvenues à prendre la fuite sont activement recherchées. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et Abdallah Albert Toikeusse Mabri», a annoncé vendredi à Abidjan,   le procureur de la République Richard Christophe Adou, dans une conférence de presse.

Selon le procureur qui dit avoir saisi depuis le 30 octobre dernier, le doyen des juges d’instruction en vue d’ouvrir une information judiciaire pour attentat et complot contre l’autorité de l’État,  cette enquête permettra d’interpeller toutes les personnes ayant participé « à quelque degré que ce soit à cette entreprise criminelle ».

Auparavant, il a fait savoir que dans le cadre de la même enquête, plusieurs personnes dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du PDCI, ont été interpelées le 03 novembre 2020 au domicile de l’ex-président Henri Konan Bédié.

Lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a dit ne pas reconnaître l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier,  a annoncé la création du Conseil national de transition ( CNT), un organe de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du PDCI qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

 En retour, le gouvernement ivoirien qui a qualifié la création du CNT « d’acte de sédition », a saisi le procureur de la République pour lancer des poursuites judiciaires contre les promoteurs de cet organe dit de transition.

Côte d’Ivoire: la reprise des cours dans les écoles reportée au 16 novembre

La reprise des cours dans les établissements scolaires en Côte d’Ivoire, après les congés de Toussaint, initialement fixée au 9 novembre 2020, est reportée au 16 novembre 2020, a annoncé vendredi le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. »En vue de preparer de façon plus efficace la reprise des cours, la date de la rentrée des classes après les congés de Toussaint, initialement fixée au lundi 9 novembre 2020, est reportée au lundi 16 novembre 2020″, indique une note de la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara. 

La note enjoint les directeurs régionaux et départementaux de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de « veiller à l’ouverture de toutes les administrations scolaires à compter du lundi 9 novembre 2020 et à la mise en état de toutes les structures pour accueillir les élèves ».

Cette reprise des cours, qui intervient après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, marque selon la note « le point de départ de l’exécution des programmes éducatifs de l’année scolaire 2020-2021, après la phase de révisions générales, du 14 septembre au 30 octobre 2020 », conclut la note.

Affaire attentat contre l’autorité de l’État : Bédié n’est ni état d’arrestation, ni assigné à résidence (Procureur)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui a été désigné président du Conseil national de transition ( CNT), un organe de transition créé par l’opposition ivoirienne, « n’est ni en état d’arrestation, ni assigné à résidence ».L’information a été donnée vendredi à Abidjan par Richard Christophe Adou, le procureur de la République qui animait une conférence de presse sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire.

« Le président Bédié n’est ni en état d’arrestation, ni assigné à résidence», a indiqué M. Adou.

Poursuivant, il a fait savoir que M. Bédié  qui été a désigné comme le président du CNT de l’opposition, une institution illégale selon le pouvoir, n’est pas interpellé ni recherché également comme plusieurs leaders de l’opposition en raison de l’appréciation de «l’opportunité des poursuites» par le procureur.

« (…) Il est clair que le procureur de la République  a l’opportunité des poursuites. Avant d’interpeller quelqu’un, il faut s’assurer que cette personne eu égard à l’âge, eu égard à sa condition physique peut supporter la détention. C’est pour cela que ayant l’opportunité des poursuites, le procureur n’a pas trouver nécessaire de procéder à l’arrestation de M. Bédié », a justifié le procureur de la République.

Covid-19: le Sénégal invité à augmenter les budgets des secteurs sociaux

Pour une bonne prise en charge des enfants les plus vulnérables dans cette période de pandémie, le Gouvernement sénégalais doit augment les budgets des secteurs sociaux comme la santé et l’éducation, plaident le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’ONG Save the Children dans une note conjointe parvenue vendredi à APA.Dans leur document, les deux structures demandent à l’Etat sénégalais d’augmenter les budgets des secteurs sociaux afin de se rapprocher des normes internationales, particulièrement ceux des secteurs de la Santé pour atteindre les 15 % fixée par la Déclaration d’Abuja et de la Protection de l’enfant jusqu’aux 3% fixée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Elles plaident également pour le renforcement de la continuité des services de santé pour éviter de mettre en danger les progrès enregistrés, par exemple, en matière d’utilisation des services de vaccination ou de baisse de la mortalité néonatale, infanto-juvénile et maternelle.

Justifiant leur plaidoyer, Kenneth Rhodes, Directeur pays de Save the Children a indiqué « les enfants sont surtout touchés par les effets cachés de la pandémie », expliquant que « la perturbation du mode de vie, la perte de revenus et la fermeture prolongée des écoles ont des répercussions qui risquent de ramener en arrière les progrès réalisés depuis plusieurs années, surtout pour les filles. Il est évident que personne ne dispose de toutes les réponses pour la gestion de cette crise mondiale et de ses conséquences. Il en va donc de notre responsabilité collective de concilier relance économique et développement social ».

De son côté, Silvia Danailov, Représentante de l’UNICEF au Sénégal a affirmé que « l’impact de la Covid-19 constitue une réelle menace sur les progrès réalisés au Sénégal en faveur des droits des enfants ». « Nous saluons les efforts de l’Etat du Sénégal et de tous les acteurs œuvrant pour l’assistance et la protection des enfants les plus vulnérables. Nous espérons que nos analyses et initiatives pourront contribuer à soutenir la mise en œuvre des actions déjà identifiées dans le cadre du Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP 2A) », a-t-elle affirmé.

Suffisant pour que l’UNICEF et Save the Children demandent un soutien pédagogique renforcé pour les élèves, en particulier les filles, qui n’ont pas pu bénéficier des dispositifs d’apprentissage à distance et une attention particulière pour les élèves en difficulté scolaire et le renforcement de la prise en charge des enfants et jeunes non scolarisés ou déscolarisés sont aussi demandés par les deux organisations.

Pour mieux prendre charge les nouveaux groupes vulnérables composés en majorité d’enfants, il est suggéré l’extension du Registre National Unique pour développer des mesures de protection sociale.

Relance post-Covid-19 : la nutrition reléguée au second plan (ONG)

La prise en charge de la malnutrition reste absente de la majorité des budgets mobilisés pour la réponse contre le Covid-19, alerte l’ONG Action Contre la Faim (ACF), dans un communiqué parvenu ce lundi à APA.La crise consécutive à la pandémie de la Covid-19 ne devrait pas faire oublier les autres maux dont souffre le continent africain, notamment celui de la malnutrition. En effet, selon une analyse conjointe Unicef/Pam sur les impacts combinés de l’insécurité alimentaire et de la Covid-19, le nombre d’enfants en situation de malnutrition aigüe pourrait augmenter de 20%, pour atteindre 15,4 millions en 2020 dans la région. 

Pour pallier une telle éventualité, Action Contre la Faim et ses partenaires ont organisé une rencontre de haut niveau par visioconférence pour mobiliser des parlementaires afin de maintenir la nutrition comme priorité pendant la Covid-19 en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Et pour cause, souligne ACF, certains financements des gouvernements et des bailleurs, préalablement destinés à la prise en charge de la sous-nutrition, ont été utilisés pour financer les réponses immédiates à la crise sanitaire.

Partant de ce constat, les experts techniques conviés à cette rencontre ont insisté sur la nécessité urgente de prioriser et d’intégrer la nutrition dans les plans de réponse Covid-19 et budgets associés, afin de garantir l’accès à des aliments sains et nutritifs, en particulier pour les jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées et les autres groupes à risque. 

De leur côté, les parlementaires ont recommandé aux Etats d’investir dans des solutions durables pour la prévention et la prise en charge de la malnutrition, notamment en favorisant la disponibilité, l’accès et l’utilisation d’aliments nutritifs, sûrs et abordables. 

Par ailleurs, ils se sont engagés, à travers une déclaration signée, à renforcer la sensibilisation sur l’impact de la Covid-19 et la nécessité d’augmenter ou au moins maintenir le niveau de financement alloué à la nutrition, à améliorer la sensibilité des budgets nationaux mobilisés pour la COVID 19 aux questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en assurant la redevabilité du gouvernement sur ces enjeux.

« Le relais doit se faire au niveau de chaque hémicycle, de chaque pays de la région. Leur mobilisation, dans le contexte de la pandémie de la Covid-19, est plus que jamais indispensable pour un engagement fort des gouvernements envers la lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire, fléau de la région Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré, pour sa part, le Représentant Régional d’Action Contre la Faim en Afrique de l’ouest et du centre, Mamadou Diop.

Eswatini : lancement d’un programme d’audit de compétences

Le gouvernement d’Eswatini a lancé vendredi un programme d’audit de compétences qui devrait permettre d’évaluer le niveau et la qualité des compétences disponibles dans le pays.Le ministre du Travail, Makhosi Vilakati, a déclaré que l’exercice est censé identifier les lacunes dans les compétences disponibles à Eswatini et alimenter le développement de programmes visant à lutter contre le chômage dans le pays.

« En reconnaissant l’importance des compétences dans l’économie, le gouvernement a l’intention d’analyser l’ensemble de l’économie d’Eswatini pour déterminer le niveau de la base de compétences, établir la pertinence du placement des compétences et donner des indications sur la productivité des compétences », a déclaré M. Vilakati.

Selon Vilakati, cet exercice devrait aboutir à l’élaboration d’un plan national de développement des ressources humaines qui, entre autres mesures, guiderait les investissements dans l’enseignement supérieur et technique et rationaliserait les plans de formation des entreprises.

 Avec une population de moins de deux millions d’habitants, Eswatini a un taux de chômage d’environ 23%, mais le chômage parmi les jeunes étant estimé à environ 47,4%.

Ce programme est une initiative conjointe du ministère du Travail de la Sécurité sociale et du centre d’analyse et de recherche sur la politique économique d’Eswatini, avec le soutien du ministère de l’Education.

Macron sur l’Islam: « Comment puis-je me taire ? » (Tribune)

L’universitaire et érudit musulman mauritanien, Mohamed El Moktar Ould Bah, réagit aux récents propos du président français, Emmanuel Macron, sur l’Islam et les caricatures du Prophète.Il ne m’est pas loisible de me taire quand mon Prophète bien-aimé est en cause. Cependant, je m’exprimerai selon les préceptes du saint Coran qui m’enjoint de discuter avec les Gens du Livre de la manière la plus convenable. C’est bien dans cet esprit que je vais réagir aux récents propos du président français, et ce, quelle que profonde soit mon indignation.

Il ne m’appartient, évidemment pas, de lui rappeler son rôle de garant des intérêts supérieurs de son pays. Il aurait cependant dû mettre en balance la défense de la diffusion de caricatures particulièrement diffamatoires et volontairement insultantes et les relations historiques, culturelles et économiques avec cinquante Etats et avec près de deux milliards de musulmans, dont plusieurs millions de ses propres concitoyens, qui se sentent offensés et blessés dans ce qu’ils ont de plus cher et de plus sacré.

L’attitude et les propos du président français, Emmanuel Macron, ont été à la fois choquants et incompréhensibles pour beaucoup d’Etats et de peuples dont certains ont adopté la langue de la France, ont admiré sa culture, ses lois et son esprit. Tous s’indignent et regrettent que de tels propos soient prononcés à la face du monde par le président de la France.

Mais plus grandes encore ont été leur déception et leur colère lorsque le président français, loin d’exprimer des regrets ou, a fortiori présenter des excuses, a réitéré, sur la chaîne Al Jazeera, son soutien à la diffusion des caricatures indignes, arguant qu’il défendait ainsi la liberté d’expression.

Personne ne lui demande de ne pas la défendre. Mais cette liberté peut être encadrée comme l’a fait la loi Gayssot sur l’antisémitisme, ou encore les lois sur le négationnisme, ou même la loi qui a permis de fermer et dissoudre Hara-Kiri, l’ancêtre de Charlie Hebdo, lorsqu’il a caricaturé de façon irrespectueuse le Général de Gaulle, tant aimé et respecté par les Français. Cette même logique ne devrait-elle pas s’appliquer au Prophète, vénéré par près de deux milliards de personnes autour de la planète ?

Le président a aussi argué de la mauvaise interprétation qui aurait été faite de ses propos, dont il a dit qu’ils ont été sortis de leur contexte. L’occasion lui a été offerte sur Al Jazeera de les expliciter, pour éviter toute équivoque. Il n’en a rien fait. Au contraire, il a donné l’impression de s’adresser plus à un électorat islamophobe qu’aux musulmans qu’il était censé apaiser.

Par ailleurs, tout en reconnaissant que plus de 80% des victimes du terrorisme sont des musulmans, le président associe invariablement celui-ci à l’Islam. Comme tout bon musulman, je condamne fermement le terrorisme et je trouve profondément injuste d’en rendre responsable ceux qui en sont les principales victimes.

Le président n’ignore pourtant pas que les causes réelles du terrorisme sont entre autres : la marginalisation, l’exclusion et surtout le mépris de la culture et des croyances des autres.

L’intervention du président français sur Al Jazeera est loin d’avoir satisfait les musulmans. Elle a, au contraire, renforcé chez eux la conviction qu’il ne se soucie point de ce qu’ils pensent ou de ce qu’ils ressentent. Cette attitude peut avoir de fâcheuses conséquences, qu’aucune personne sensée ne souhaite, sur la France et sur ses relations avec l’ensemble du monde islamique.

La sagesse et la politique bien comprise dicteraient que le président français, soucieux de servir au mieux les intérêts supérieurs de son pays et de préserver les liens de toutes sortes tissés au cours des siècles avec le monde musulman, prenne sur lui, présente ses excuses à cette immense communauté et initie une loi qui criminalise ce type de publications qui ne sert ni la démocratie, ni la laïcité et qui ne grandit en aucun cas la France.