Maroc : baisse de plus de 70% du trafic aérien à fin octobre sous l’effet de la Covid-19

Le trafic commercial des passagers a connu une baisse de 70,79 % durant les dix premiers mois de l’année 2020, par rapport à la même période en 2019, selon les statistiques de l’Office national des aéroports (ONDA).

 Au total, les aéroports nationaux ont accueilli 6.144.790 passagers à fin octobre dernier, contre 21.039.018 passagers un an auparavant, précise la même source.

En effet, l’aéroport international de Casablanca a accueilli 46% environ du trafic passager global, soit 177.476 passagers, contre 848.373 passagers pour la même période de l’année 2019, en régression de 79,08 %.

Le trafic aérien de l’aéroport de Marrakech a, quant à lui, reculé de 94,88%, en accueillant 30.662 passagers, contre 599.090 passagers accueillis durant la même période de l’année précédente.

Pour sa part, le trafic international a accusé un recul de 71,87 %, du fait d’une décroissance de l’ensemble des secteurs géographiques.

Ainsi, le trafic avec l’Europe qui constitue généralement plus de 86 % du trafic aérien global, a reculé de 71,06%. Les autres régions enregistrent également des baisses importantes, notamment l’Afrique (-71,55 %), le Moyen et Extrême Orient (-77,94 %) et l’Amérique du Nord (-75,17 %).

Même tendance baissière pour le fret aérien qui a enregistré durant la même période une baisse de 39,46%, soit 5.075,19 tonnes en octobre 2020 contre 8.382,88 tonnes en octobre 2019.

4 morts et des blessés graves dans un accident de la circulation à Allada

Quatre personnes sont mortes et quatre autres blessées dans un accident de la circulation, samedi à Donou dans la commune d’Allada, a appris l’Abp des sapeurs pompiers du centre de secours de la ville.

L’accident s’est produit lorsque deux véhicules sont entrés en collision et percuté un motocycliste.

Selon la même source, l’un des véhicules aurait engagé un dépassement défectueux. Son conducteur et ses passagers se rendaient à des funérailles à Déssa-Ahouannonzoun tandis que l’autre,  en partance pour Cotonou, aurait chargé de la tomate.

L’évacuation des blessés vers l’hôpital de zone d’Allada a été assurée par les sapeurs-pompiers et le SAMU.

Rappelons que  vendredi dernier dans la dépression d’Allada, un véhicule  avait  percuté un camion faisant des blessés graves avec plusieurs  dégâts matériels.

Politique, commerce et diplomatie au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement de la communication gouvernementale, du débat sur le sucre importé, de l’émigration clandestine et du rapprochement d’opposants politiques.« L’Etat déconfine la parole », indique Le Quotidien. En effet, ce journal signale que « depuis la suppression du poste de Premier ministre, aucun membre du gouvernement ne s’est rendu à l’Assemblée (nationale) pour faire face aux députés. (Mais) en attendant, le régime (en place) vient de proposer une nouvelle stratégie de communication ». Il s’agit du concept le « Gouvernement face à la presse » dont l’exécution démarre ce mardi 24 novembre.

C’est « une com’ heurtée » selon EnQuête. A en croire ce quotidien, « la communication est l’un des talons d’Achille du gouvernement qui a déjà essayé plusieurs formules. En lançant (ce) nouveau concept, il essaye de reprendre la main ».

A propos de la polémique autour de l’importation du sucre, Libération annonce que « plusieurs hommes d’affaires (sont) convoqués aux Enquêtes douanières ». En tout cas, le ministère du Commerce, dans un communiqué exploité par ce journal, explique que « de janvier à octobre 2020, un volume global de 173.000 tonnes de sucre cristallisé a été importé : 107.000 tonnes (par) les industriels comme intrants et 66.000 tonnes (par) la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) ».

Tout récemment, les travailleurs de cette société implantée à Richard-Toll (nord) ont organisé une marche pour dénoncer « l’inondation du marché sénégalais de manière illégale par le sucre importé ». Dans Le Soleil, le ministère du Commerce a « battu en brèche » les arguments de la CSS avant de proposer « la tenue des assises sur le sucre dans les prochaines semaines ».

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien renseigne qu’ « un accord de rapatriement des migrants illégaux sénégalais (a été) signé ce week-end entre la ministre espagnole des Affaires  étrangères, Arancha Gonzalez Laya et son homologue sénégalais Aïssata Tall Sall ».   

Dans WalfQuotidien, la députée Ndèye Lucie Cissé soutient que « l’Etat a une responsabilité dans le phénomène de l’émigration irrégulière parce qu’il nous gère tous. Il y a aussi une responsabilité des parents (puisque) ce sont des femmes qui vendent leurs bijoux, qui prennent (l’argent) de leur tontine pour les remettre à leurs enfants afin qu’ils puissent payer le prix du (voyage en mer) ».

En politique, Vox Populi rapporte que Barthélémy Dias, le maire de Mermoz-Sacré Cœur (commune de Dakar) et Me Moussa Diop, l’ancien Directeur Général de Dakar Dem Dikk (société nationale de transport) « ont fait la paix » hier lundi « au domicile » d’Ousmane Sonko, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition). Poursuivant,  ce journal informe que « Me Diop, qui est désormais dans l’opposition, pourrait se retrouver dans une alliance avec Sonko et Dias ». Ce dernier est toujours l’un des plus proches collaborateurs de Khalifa Ababacar Sall, l’ex-maire de la ville de Dakar.

Pour sa part, L’Observateur s’interroge sur l’organisation des élections locales. D’après ce quotidien, « le report est plus que probable. Mais si les Locales, prévues au plus tard le 28 mars 2021, se tiennent à date échue ou au-delà, la nouvelle (re)configuration politique risque de tout changer ».

Mèdédjonou: Quand le travail des enfants compromet le développement de la localité

Située à environ une quinzaine de kilomètres de Porto-Novo, est une localité de la commune d’Adjarra. Connue comme une plateforme tournante du trafic fluvial des produits entre le Bénin et le Nigéria. Un trafic qui prospère grâce au travail des enfants, un phénomène à la peau dure qui maintient la localité dans la pauvreté.

Embarcadère de Mèdédjonou. En ce début de matinée.  Le lieu grouille de monde et se désemplit pas. L’affluence est à son comble comme à l’accoutumée. Hommes, femmes, jeunes et enfants, se ruent vers ce lieu soit pour le transfert de marchandises des barques motorisées vers le poste de douane de la localité ou pour l’embarquement  pour rejoindre l’autre bord de la rive du côté du grand voisin de l’Est, afin d’acheter des marchandises. Conducteur de taxi moto, commerçants, élus locaux, sages et conducteurs de barques bravent en cette période de crise sanitaire les mesures barrières à la COVID-19 au profit du gain journalier. Au cœur des activités de ces différents acteurs, des enfants âgés pour la plupart de sept (07) à quatorze (14) ans, exploités pour le transfert de marchandises.

Le travail des enfants, ici on n’en a pas cure.

Des petits garçons de 7 à 14 ans,  pour la plupart, s’occupent soit du déchargement  des marchandises sur la terre ferme vers le poste de douane à quelques encablures de là, soit du chargement dans les barques motorisées. Denrées alimentaires, objets en plastique, sachets, boissons en bouteille, en canette ou en plastique, bananes plantains, casse-croutes,  sont entre autres produits dont les enfants assurent le transfert. Des barques motorisées à la surface terrestre, les enfants prennent 50F ou 100F selon le poids de la marchandise. Il en est de même pour le transfert desdites marchandises du bord de la rivière au poste de douane de la localité.

« Moi je viens aider par moment, ma maman à faire rentrer les marchandises d’ici pour la maison. Mais aujourd’hui, je suis là pour chercher un peu d’argent. C’est pourquoi quand les barques viennent, j’accours pour aider les gens à sortir leurs marchandises de l’eau », explique Yves Yémangnissè, 9 ans et apprenti maçon à Mèdédjonou. Je ne suis pas allé au service aujourd’hui, précise-t-il, parce que celui que j’accompagne est au repos.

« Je suis venu prendre des bagages pour gagner quelques chose aujourd’hui. Et ce matin, j’ai déjà  fait au moins cinq tours au poste de douane et gagné 500F », confie le jeune artisan, satisfait du gain empoché vers 10 heures.

Comme lui, Jésugnon Hounton de la même tranche d’âge et écolier au cours moyen deuxième année (CM2) au complexe scolaire de Mèdédjonou centre, n’a trouvé autre solution que de se rendre à l’embarcadère de la localité aprèsson renvoi de l’école pour défaut d’acte de naissance. A l’en croire la pièce lui est réclamée à l’école pour la constitution des dossiers de l’examen du certificat d’étude primaire .

« On m’a renvoyé de l’école. On nous demande d’amener nos actes de naissance. Mais moi, je n’en ai pas. C’est pour ça je suis venu faire mon job », a indiqué le jeune garçon. Le géniteur s’en préoccupe peu « Tu n’as pas d’acte de naissance », aurait-il simplement lancé à son gamin.

Abraham Houéto âgé de 14 ans et Eymard Alossè tous en classe de 5ème au CEG Tchakou Sèmè dans la commune d’Adjarra, sont aussi dans le transfert de marchandises après les cours de la matinée. Une activité qui, avouent-ils, les empêche d’apprendre les leçons comme il le faut. « Moi je ne fais qu’apprendre mes leçons sur place à l’école. Une fois à la maison, je viens seulement pour le job afin de trouver de quoi payer quelques vêtements après », a laissé entendre Eymard Alossè.

Cette activité que mènent les enfants à Mèdédjonou, élus locaux et sages en sont conscients et se voient incapables de l’interdire malgré les conséquences. « Chez nous ici à l’embarcadère de Mèdédjonou, ce sont nos enfants qui s’occupent du transfert des marchandises »,  a fait savoir Nestor Djikinyédo, chef village de Mèdédjonou.

Gain facile, avenir compromis

L’exploitation des enfants dans le cadre du transfert de marchandises à Mèdédjonou reste et demeure un véritable casse-tête pour le développement de cette localité. La déscolarisation, la pauvreté et même le sous-développement sont entre autres maux qu’engendre ce phénomène dans cette localité de la commune d’Adjarra où à la recherche de la pitance journalière, des enfants sacrifient leur avenir à la barbe et au nez des parents et élus locaux.

Pour le chef village de Mèdédjonou, Nestor Djikinyédo,  le job que font les enfants constitue un choc pour les parents et toute la population de l’arrondissement de Mèdédjonou. C’est un grand coup que nous recevons ainsi, nous les parents, a-t-il regretté. A cause de ce fleuve,  explique l’élu local,  » nos aînés n’ont pas pu étudier. Ils ont été attirés par ce trafic et nous n’avons pas de cadres comme il le faut aujourd’hui  ».

« Nos enfants également, font de même et abandonnent aujourd’hui les classes au profit de ce job. Or, eux qui sont exploités pour le transfert de marchandises ne font que s’occuper de ce rôle et les enfants de leurs clients poursuivent normalement leur cursus scolaire pour devenir de grands cadres », a poursuivi le chef de village. Malheureusement, rares sont les enfants qui en sont conscients et qui s’occupent de leurs études.

« Nous l’avons dit et nous avons sensibilisé vainement à propos, mais les enfants persistent et c’est vers ce job ils se ruent tous. Moi-même qui suis ici, je suis un artisan  de profession. Mais je n’ai jamais exercé mon métier et c’est dans les activités  autour de cette rivière que  j’ai passé toute ma vie », a laissé entendre Benoit Alovokpènou, la cinquantaine. Ce quinquagénaire, a expliqué par ailleurs que cette activité à laquelle s’adonnent  jeunes, hommes, femmes, sages et enfants de Mèdédjonou apparait comme un héritage de leurs ancêtres. « Nous sommes venus voir nos parents dans ses activités. Nous l’avons fait et nous continuons de le faire. Ce qui intéressent encore la génération montante », a-t-il exposé.

Le  travail des enfants  prend d’ampleur de jour en jour à Mèdédjonou. Diverses actions ont été menées par différents acteurs qui, malheureusement, n’ont eu aucun effet jusque-là. Des sensibilisations aux mesures répressives en passant par les plaidoyers des acteurs de l’éducation à la base, aucune action n’a abouti à l’interdiction de la fréquentation de l’embarcadère de Mèdédjonou aux enfants.

« Les sensibilisations n’ont pas manqué. Il y a eu diverses initiatives en la matière que la police a appuyées. Mais les enfants cessent de venir pour un temps et  reprennent de plus bel », a expliqué le lieutenant de police, Hervé Tossou, commissaire adjoint du commissariat de Mèdédjonou. Les responsables des embarcadères et les élus locaux ont été instruits pour entreprendre des initiatives du genre dans le village afin de réduire la fréquentation de ce lieu par les enfants, a-t-il rappelé. Pour la plupart, souligne le commissaire adjoint,  ils disent perpétuer le travail de leurs aïeux.

A en croire le commissaire du commissariat de Mèdédjonou, Ambroise Ezin, la fuite de responsabilité des parents est à la base de cette situation. Il appelle à une prise de conscience  afin de renverser la tendance dans l’arrondissement de Mèdédjonou où malheureusement, face aux réticences et à la quête du gain rapide, l’activité semble avoir encore de beaux  jours devant elle.

( Par Innocent Degnidé)

Une « semaine santé » consacrée à la santé sexuelle des jeunes de l’Atacora

La représentante  du directeur départemental de la santé de l’Atacora, Carine Koussihouèdé, dans le cadre du projet de lutte contre les grossesses précoces dans les communes de Kérou, Kouandé, Matéri et Cobly, a lancé mardi, en présence du représentant du directeur de l’unité nord de Plan International Bénin Benoît Djangni, les activités de la deuxième édition de la semaine de santé organisée par l’Ong Bupdos en partenariat avec Plan Bénin et le Ministère Allemand de la Coopération et du Développement, au profit des adolescents et jeunes de l’arrondissement de Gouandé, commune de Matéri.

Prévue pour se dérouler du 17 au 21 novembre, cette semaine de santé, vise à conscientiser et surtout à mieux informer les adolescents et jeunes de Gouandé sur la santé sexuelle et de la reproduction. Ainsi, sous le dynamisme du superviseur de l’Ong Bupdos Alain Gnacadja, les personnes ressources associées à l’activité, vont entretenir ces jeunes et adolescents sur des thématiques liées à la santé sexuelle et de la reproduction. Ils auront droit également aux projections de films documentaires sur le VIH/Sida, suivi de causerie, aux dépistages gratuit du VIH/Sida et de l’hépatite, aux consultations psychologiques et juridiques et aux séances d’échanges.

Le chef d’arrondissement de Gouandé, Gnanmi Kambien, au nom de son maire, a salué cette initiative et surtout le choix porté sur son arrondissement pour sa mise en oeuvre. Il a exhorté les adolescents et jeunes de la localité à suivre avec grand intérêt tout ce qui se fera pendant les cinq jours et à les mettre en pratique pour éviter les grossesses précoces et les maladies liées à la sexualité.

En rappelant les activités mises en oeuvre par l’Ong Bupdos pour impacter les communautés à la base, le chef antenne de l’Ong, a indiqué la place de choix qu’occupe cette semaine santé dans les actions de promotion de la santé sexuelle et reproductive chez les adolescents et jeunes. Fabrice Gnonlé a invité la jeunesse de Gouandé à saisir cette opportunité qui leur est offerte par Bupdos et son partenaire Plan International Bénin, pour mieux s’informer et avoir une vie sexuelle responsable.

Le projet de lutte contre les grossesses précoces dans les communes de Kérou, Kouandé, Matéri et Cobly, a fait savoir son coordonateur, vise principalement à contribuer à l’amélioration de la santé maternelle et infantile dans l’Atacora. Spécifiquement, a souligné Benoît Djangni, le projet ambitionne de réduire le taux de grossesses des adolescents et jeunes de 10 à 18 ans. En termes de résultats, di-t-il, le projet entend apporter la vraie information et faciliter aux jeunes et adolescents l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, aider à mieux insérer celles qui sont déjà victimes de grossesses précoces et qui sont des enfants mères en les rendant autonomes et à les mettre à l’abri du besoin à travers des activités génératrices de revenus. Il sera question également de tout mettre en oeuvre pour que les autorités politico-administratives, traditionnelles et religieuses, les parents et autres créent un environnement favorable à l’épanouissement des adolescents et jeunes.

Plan international Bénin, a martelé la chef division de la santé sexuelle et de la production des adolescents et jeunes de la de directeur départemental de la santé de l’Atacora, est désormais un partenaire privilégié dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Avant de lancer officiellement les activités de cette semaine santé, au nom de son directeur départemental, Carine Koussihouèdé a témoigné sa gratitude à l’Ong Bupdos et sévoqué l’importance de cette initiative, dans un contexte où la couverture intégrale des communes en services conviviaux adaptés aux besoins des adolescents et jeunes n’est pas encore effective.

Le Maroc se prépare pour une campagne massive de vaccination

Le Maroc se prépare d’arrache-pied pour la mise en œuvre de son programme national de vaccination contre la Covid-19 dans la mesure où une campagne à grande échelle sera « amorcée dans les prochains jours », a annoncé, lundi, devant le parlement, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb.Cette stratégie nationale de vaccination couvre toutes les régions du Royaume. Selon le ministre, les autorités procèdent actuellement à l’équipement de 2.880 points de vaccination. Sur le plan logistique, l’opération d’acquisition a été lancée et consistera à faire « acheminer les ressources nécessaires vers les provinces et préfectures avant le déploiement effectif de l’opération », a-t-il dit.

La vaccination aura lieu selon deux procédés. Le premier verra les bénéficiaires se déplacer eux-mêmes vers les points de vaccination. Dans le deuxième, ce sont des unités mobiles qui se déplaceront vers des hôpitaux, usines, administrations, cités universitaires ou prisons, a expliqué le ministre.

L’opération concernera les citoyens âgés de plus de 18 ans. Elle s’étalera sur une période de 12 semaines, selon les estimations du ministre. La vaccination aura lieu en deux temps, soit deux doses, séparées de 21 jours.

La priorité sera donnée au personnel médical, aux agents d’autorité, aux forces de sécurité, au corps d’enseignement, aux personnes âgées et à celles vulnérables au virus, l’objectif étant de généraliser le programme à toute la population âgée de plus de 18 ans, soit 25 millions d’habitants.

L’immunisation « de la population à travers le vaccin est l’un des axes majeurs de la lutte contre la Covid-19 », a révélé le ministre. « C’est une cause nationale et une affaire sensible. Elle doit emporter l’adhésion de tous. », a-t-il enchaîné.

« Le Maroc a pu détenir une place avancée dans la course à l’obtention du vaccin contre la Covid-19. L’innocuité et l’efficacité de ce vaccin sont confirmées par les indicateurs positifs et essais cliniques effectués sur de nombreux volontaires, au Maroc et dans d’autres pays », rappelle le ministre de la Santé. « Un comité scientifique marocain de haut niveau suit depuis le début la préparation du vaccin attendu », ajoute-t-il.

Pour rappel, le Maroc a passé des commandes pour deux vaccins Covid-19 qui sont en phase 3 d’essais cliniques : celui du chinois Sinopharm et le vaccin d’AstraZenaca. Le gouvernement est également en pourparlers avec Pfizer-BioNTech.

Toutes les personnes de plus de 18 ans sont concernées, selon un ordre de priorité qui est celui de l’OMS : le personnel de santé, les services de sécurité, les personnes âgées, les personnes ayant certaines maladies chroniques comme le diabète ou l’hypertension.

Le mandat d’arrêt ivoirien émis contre Soro à Paris est « illicite » (avocats)

Le mandat d’arrêt de la justice ivoirienne transmise aux autorités françaises et visant l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, et trois de ses proches à Paris, est « illicite », soutiennent ses avocats dans un communiqué publié lundi. »Ces mandats sont illicites, dans la mesure où ils ne reposent sur aucun fondement légal et, où aucune extradition ne saurait valablement être accordée en application de ceux-ci », écrit le Conseil de M. Soro, composé de Me Affoussy Bamba, Me Robin Binsard et Me Charles Consigny.

Selon ses avocats, « cette demande, largement relayée sur les réseaux sociaux, n’est rien d’autre qu’une opération de communication orchestrée par le pouvoir ivoirien, dans le seul objectif de démoraliser les Ivoiriens, épris de justice et opposés au troisième mandat illégal et inconstitutionnel de M. Alassane Ouattara ».

D’autre part, ces mandats d’arrêts « reposent sur des procédures illicites, ce que la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a d’ailleurs relevé à deux reprises, par ordonnance les 22 avril et 15 septembre 2020 », souligne le texte.

Ils font observer que le précédent mandat d’arrêt prétendument émis contre M. Soro « n’avait jamais été appliqué, ni même diffusé ». Par ailleurs, l’un des membres du parquet ivoirien, émetteur de ces mandats d’arrêts, le procureur de la République Richard Adou, « est actuellement visé par une instruction diligentée au sein du tribunal judiciaire de Paris ». 

L’article 696-4 du Code de procédure pénale français prévoit qu' »aucune extradition ne peut être accordée lorsqu’elle repose sur un mobil politique, ou encore lorsque les institutions judiciaires de l’Etat requérant l’extradition ne garantissent pas le respect des droits de la défense », ajoute le texte.

Du reste, « la Côte d’Ivoire ne fait pas partie des pays d’origine sûr au sens de l’articile L. 722-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, ce qui parachève d’établir qu’aucune extradition dans ce pays, où l’Etat de droit n’existe plus, ne saurait être accordée par les magistrats français », renchérit le texte. 

Ses avocats qualifient d' »allégations » les informations selon lesquelles M. Guillaume Soro « aurait été expulsé de France », Pour eux, elles sont « calomnieuses, et ce dernier dispose de tout les documents légaux et titres nécessaires afin de séjourner en toute légalité sur le territoire français ». 

« La récente incarcération de l’ancien Premier ministre Affi Nguessan, détenu arbitrairement et dans ces conditions manifestement contraires aux droits de l’Homme, illustrent pleinement l’état de déperdition de l’institution judiciaire ivoirienne, au sein de laquelle les justiciables que notre collectif représente ne sauront être extradés », poursuivent-ils.

Le ministère ivoirien de la Justice a adressé le 21 novembre 2020 au ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire une demande de transmission aux autorités françaises des mandats d’arrêts contre M. Soro, le député Issiaka Fofana, Moussa Touré et Abdoulaye Fofana. 

Ces mandats d’arrêts interviennent à la suite d’un appel de M. Soro depuis le sol français, à une insurrection des forces armées ivoiriennes, estimant que la réélection de M. Alassane Ouattara est anti-constitutionnelle. 

Côte d’Ivoire: 75 titulaires du BT et du BAC technique formés aux métiers de l’électricité

Soixante-quinze (75) apprenants titulaires du Brevet de technicien (BT) et du BAC technique, viennent de boucler leur formation dans différents métiers du secteur de l’électricité, au Centre des métiers de l’électricité (CME) de Bingerville, un centre régional d’excellence situé à l’Est d’Abidjan.Cette formation a permis aux apprenants d’acquérir des compétences techniques et professionnelles dans le domaine des énergies solaires photovoltaïques, de l’efficacité énergétique du bâtiment et de l’industrie.

Ces 75 apprenants retenus à la suite d’une sélection, ont été formés dans les filières de technicien en énergie solaire photovoltaïque, de technicien en efficacité énergétique bâtiment et de technicien en efficacité énergétique industrie.

Au lancement du test, plus de 6.000 personnes ont postulé, mais au travers des examens de dossiers et des entretiens techniques, ces 75 retenus, ont décroché un certificat de professionnalisation et de perfectionnement. 

Le centre a été sélectionné en qualité d’opérateur de formation pour l’exécution de ce projet de formation de type « DUAL », financé par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’agence allemande de coopération internationale.

Une convention de prestation a été, en outre, signée à Abidjan entre la Coopération allemande au développement et la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) pour la mise en œuvre de ce projet de formation de type dual au profit de ces 75 bénéficiaires.

Ces formations ont duré huit mois, dont quatre mois de stage en entreprise. Les bénéficiaires dont le niveau de recrutement exigé était le BT technique et BAC technique ou scientifique, ont été entièrement pris en charge par la GIZ.

Ils ont bénéficié de formation dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Une cérémonie a récemment marqué la clôture dudit projet de formation exécuté par le CME de Bingerville et qui a réuni plusieurs personnalités.

L’Allemagne et la Côte d’Ivoire, à travers le Partenariat pour encourager les réformes ont mis en place le projet Formation professionnelle dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique en Côte d’Ivoire  (ProFERE), dont cette formation est le fruit.

Pour accroître l’offre de connaissance et de compétences techniques en matière d’énergies renouvelables, le projet ProFERE a développé une approche nouvelle impliquant les centres de formation, les réseaux d’entreprises et les partenariats publics-privés  (formation duale).

Le chef de coopération de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Dr Benjamin Laag, s’est félicité de ce que l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers son ministère du Pétrole, de l’énergie et de l’énergie renouvelable, soit engagé à faire du pays un des premiers marchés énergétiques de l’Afrique de l’Ouest à l’horizon 2030.

Le pays, à l’instar de plusieurs États africains dispose d’énormes potentialités de sources d’énergies et des énergies renouvelables telles que la biomasse, l’hydraulique et le solaire. Ces sources d’énergie, en dehors de l’hydro-électricité, restent cependant inexplorées. 

Le représentant des récipiendaires, Ishaaq Cheick Touré, apprenant du « Projet GIZ » dans la spécialité audit énergétique de bâtiment, a exprimé la fierté des bénéficiaires pour cette formation qualifiante.

« Aujourd’hui, nous sommes capables d’effectuer un audit énergétique selon la norme NF EN 16247, les mesures des valeurs énergétiques, de rédiger un rapport d’audit énergétique et de faire le suivi post application des mesures préconisées dans le rapport d’audit afin de vérifier les économies d’énergies; que ce soit en bâtiment ou dans les industries », a-t-il dit.

M. André Kaczmarek, conseiller spécial du directeur général de la CIE et directeur du CME, a déclaré que « le partenariat noué avec l’Etat et la GIZ a été un facteur clé pour la réussite de cette formation, car il a créé une dynamique forte ».

Il a relevé que ce projet GIZ a concrétisé le savoir-faire et la maturité du CME dans le domaine des énergies renouvelables. Le centre a réalisé un premier projet consistant à installer des chauffe-eaux solaires dans trois bâtiments qui hébergent les étudiants.

« Nous poursuivons cette opération dès le début de l’année prochaine avec l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments d’enseignement. Si les résultats en termes d’économies d’énergies et de rentabilité financière sont conformes à ceux prévus dans mes études, nous couvrirons progressivement la plupart de nos bâtiments de panneaux solaires », a-t-il annoncé.

La Côte d’Ivoire prévoit une augmentation considérable de ses capacités de production d’électricité avec une part de plus en plus croissante dans son mix énergétique, avec une proportion plus importante des énergies renouvelables.

Burkina : le pacte de bonne conduite mis à l’épreuve

Au lendemain du double scrutin (présidentielle et législatives), les suspicions de fraude risquent de faire voler en éclat cet accord signé par les différents acteurs en vue de tenir des élections apaisées.Les urnes n’ont pas encore livré leur verdict final. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’attèle à la compilation des résultats transmis par ses démembrements. Au regard des premières tendances, le trio composé de Roch Marc Christian Kaboré, d’Eddie Komboïgo et de Zéphirin Diabré semble se détacher des dix autres candidats.

Le président sortant, sûr de sa force, a prédit un « coup K.O. » dès le premier tour. Cette hypothèse est rejetée par l’opposition qui dénonce des actes de fraude. Parfois sans pouvoir apporter des éléments de preuve.

Participant à la nuit électorale de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB, publique), Moussa Zerbo, le porte-parole de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a souligné que « la tendresse », dont le parti de M. Diabré a fait montre en 2015, ne sera pas en vigueur cette fois-ci en raison des « anomalies » notées çà et là.

Ce lundi 23 novembre, la Conférence des candidats signataires de l’accord politique de Ouagadougou a tenu un point de presse dans la capitale pour exprimer « toute (sa) consternation quant à la manière dont ces élections ont été organisées ».

Dans une déclaration lue par Tahirou Barry, l’un des treize candidats engagés dans la course à la présidentielle, ce collectif d’opposants soutient que la publication au compte-gouttes par la Ceni de résultats « largement favorables à la majorité sortante » est contraire « aux dispositions du Code électoral qui prévoient une compilation manuelle au niveau des centres communaux ».

A en croire ces partis de l’opposition, « la Ceni n’a pas été à la hauteur de la mission de bonne organisation des élections ». Pour étayer cette thèse, ils énumèrent des manquements : la modification à la dernière minute et de manière informelle du nombre et de la cartographie des bureaux de vote retenus pour les élections, l’ouverture tardive et la non-ouverture de plusieurs dizaines de bureaux sur l’ensemble du territoire national, l’absence ou le retard dans l’acheminement du matériel électoral, le transport non sécurisé d’urnes sur les motos…

En définitive, les signataires de l’accord politique de Ouagadougou déclarent que « l’ensemble du processus (électoral) a été fortememt émaillé de fraudes ». Les adversaires de Roch Marc Christian Kaboré estiment que cela « pénalise les candidats de l’opposition (et) jette un discrédit sur les résultats de la Ceni ».

Partant de là, ces aspirants à la fonction présidentielle « n’accepteront pas des résultats entachés d’irrégularités et qui ne reflètent pas la volonté du peuple burkinabè ».  

Dans un communiqué daté du 21 novembre, Harouna Yoda, le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga 1, a annoncé l’instauration d’ « une permanence » aux fins de « recevoir et juger des infractions de fraude électorale et assimilées relevant de son ressort de compétence ». Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition, l’a déjà saisi d’une plainte.

Toutes choses qui font dire à Lionel Bilgo, analyste politique burkinabè, que « si les positions (restent) tendues, on craint une crise post-électorale mais des voix s’élèvent pour appeler les politiciens à un sens de la responsabilité ».

Les chefs d’entreprises marocaines affiliées à la CGEM bénéficieront d’un visa spécial pour la Mauritanie

Les autorités mauritaniennes ont décidé d’accorder aux entreprises marocaines, dont les chefs, affiliées à la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), la possibilité d’obtenir un visa d’affaires multi-entrées, d’une validité de deux ans.La CGEM a demandé aux autorités mauritaniennes, l’octroi de visas d’une plus longue durée avec des entrées multiples pour le compte de ses entreprises membres, dans le cadre du renforcement des relations d’affaires entre le le Maroc et la Mauritanie a amené, selon un courrier adressé lundi aux membres de la confédération patronale.

Ainsi, la demande de la Confédération a été acceptée, indique le document.

Désormais, les entreprises membres de la CGEM pourront obtenir un visa d’affaires multi-entrées d’une validité de deux ans, attribué sous réserve de la présentation d’une attestation de la CGEM.

Le Maroc est considéré comme le premier partenaire commercial de la Mauritanie en Afrique et représente environ 30% des échanges commerciaux entre la Mauritanie et le reste du continent.