Présidentielle ivoirienne: l’opposition déplore des morts et dénonce une « parodie » d’élection

L’opposition ivoirienne qui conteste la présidentielle du 31 octobre 2020, tenue en dépit de son mot d’ordre de « boycott actif », déplore des morts, a indiqué samedi son porte-parole Affi Nguessan, dénonçant une « parodie » d’élection, face à la presse. »Nous déplorons encore une fois des morts là où il y a eu des affrontements », a dit M. Affi Nguessan, annonçant « une douzaine de morts à l’heure actuelle dont quatre dans la Région du Goh et deux dans la sous-préfecture de Niablé, plus Azaguié et d’autres localités ».

Selon M. Affi Nguessan, « il n’y a pas eu d’élection en Côte d’Ivoire » et l’opposition « ne se sent pas concernée par ce qui s’est passé aujourd’hui  (car) dans forme, il n’ y a pas eu d’événement ».

Il s’agit d’un « coup d’Etat constitutionnel et électoral qui a été un échec », a-t-il martelé, avant d’ajouter que « les Ivoiriens refusent de s’associer à cette mascarade d’élection ».

Des matériels électoraux ont été détruits par endroits dans le pays. À l’intérieur du pays, l’opposition note qu’à l’Est, 90% des bureaux de vote ont été fermés de même qu’à l’Ouest de la Côte d’Ivoire.

« Dans l’ensemble, nous pouvons dire que le mot d’ordre de désobéissance civile a été suivi dans leur grande majorité par nos compatriotes qui n’ont pas été au vote », a indiqué le porte-parole de l’opposition.

M. Affi, candidat du Front populaire ivoirien (FPI) et Henri Konan Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), se sont abstenus de prendre part à la présidentielle,  décriant les conditions du processus électoral.

Sur quatre candidats retenus par le Conseil constitutionnel, seulement le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara dont la candidature est contestée et Kouadio Konan Bertin dit KKB ont participé à ce scrutin.

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a indiqué samedi en début après-midi qu' »à peine 30 à 40 bureaux de vote ont été saccagés » sur 22 381 que compte le pays dans le cadre de la présidentielle.

Sahara : La résolution 2548 du CS véhicule un message de clarté, de fermeté et de constance (ministre des AE)

La résolution 2548 relative au Sahara adoptée vendredi 30 octobre 2020 par le Conseil de sécurité de l’ONU, se décline en un triple message : un message de clarté, de fermeté et de constance, a indiqué samedi le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Selon le ministre, le message de clarté se manifeste dans l’appel fait par le Conseil de Sécurité à l’Algérie d’assumer un rôle à la hauteur de son implication politique, diplomatique, militaire et humanitaire dans ce différend régional.

« Aucun processus politique n’est envisageable sans l’implication effective et constructive de ce pays », a-t-il constaté dans une déclaration à la presse parvenue à APA.

Pour lui, la clarté de cette résolution est bien établie dans l’identification de la finalité du processus politique. Ainsi, la résolution ne laisse aucun doute sur l’engagement du Conseil de Sécurité pour « une solution politique réaliste, pragmatique et durable … qui repose sur le compromis ».

De ce fait, le Conseil de Sécurité réitère son engagement pour une solution politique et d’écarter définitivement toutes les options inapplicables, a-t-il fait observer, ajoutant que la résolution implique clairement que « toute solution qui n’est pas pragmatique, n’est pas réaliste ni réalisable et est donc à écarter ».

Enfin, la clarté se manifeste dans le cheminement du processus politique, à travers les tables rondes qui doivent voir la participation de l’ensemble des parties concernées, et notamment l’Algérie. En effet, la résolution ne contient aucune référence au référendum, alors qu’elle se réfère à 6 reprises à la solution politique.

« Ceux qui continuent à évoquer l’option référendaire s’inscrivent hors de la résolution onusienne, qui incarne à la fois la légalité internationale et exprime la volonté de la communauté internationale », a fait remarquer le ministre.

Pour ce qui est de la fermeté de la résolution du CS, il est bet et bien exprimée d’abord, concernant la question du recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Ainsi, le Conseil de Sécurité souligne la responsabilité humanitaire de l’Algérie, qui est dans le devoir de se conformer à ses obligations internationales.

La résolution demande à l’Algérie, « à nouveau, que l’enregistrement des réfugiés dans les camps de Tindouf soit envisagé », a souligné M. Bourita, qui constate que la fermeté de la résolution implique le respect du cessez-le-feu et l’arrêt des actes de provocation et de déstabilisation.

Aussi, le Conseil de Sécurité rejoint le rapport du Secrétaire général de l’ONU dans l’inquiétude face aux violations récurrentes de l’Accord militaire et de la menace réelle sur le cessez-le-feu.

De même, la résolution onusienne se caractérise par sa constance dans la préservation des acquis du Maroc, notamment l’initiative marocaine d’autonomie comme base de toute solution politique et les paramètres de réalisme, de pragmatisme et de compromis, qui caractérisent l’initiative marocaine.

Plusieurs pays, notamment membres permanents du Conseil de Sécurité, ont d’ailleurs réitéré, à l’occasion de cette résolution, leur appui à l’initiative marocaine, fait savoir le ministre marocain.

Aussi, la résolution 2548 a, si besoin en est, définit le mandat de la MINURSO. En effet, le Conseil de sécurité confirme que ce mandat se limite à l’observation stricte du respect du cessez-le-feu en ce sens que le CS n’a pas cédé à la logique de chantage politique, de banditisme et de harcèlement du secrétariat de l’ONU, qui poussait pour la modification des missions de la MINURSO ;

« La résolution confirme définitivement le mandat de la MINURSO dont la présence n’est nullement liée à un hypothétique référendum, option écartée par le Conseil de Sécurité », a indiqué M. Bourita.

Côte d’Ivoire: fermeture des bureaux de vote et début du dépouillement

Les bureaux de vote ont fermé pour la plupart samedi à 18h00 ( heure locale et GMT) sur l’ensemble du territoire ivoirien donnant lieu au début du dépouillement dans le cadre de l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire qui a opposé quatre candidats dont le président sortant Alassane Ouattara.Quelques incidents ont émaillé ce scrutin présidentiel dans plusieurs localités de la Côte d’Ivoire, notamment celles favorables à l’opposition ivoirienne qui a appelé au boycott de ces échéances.

Dans la mi-journée,  Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution électorale ivoirienne, dénombrait 30 à 40 bureaux de vote saccagés dans le pays sur 22 381 bureaux de vote.

Quant à l’opposition ivoirienne, elle s’est dite « ne pas être concernée»  par cette élection dénombrant à son tour,  de nombreux incidents qui ont fait selon elle,  une douzaine de morts.

L’élection présidentielle s’est tenue ce samedi sur fond de tension dans plusieurs localités ivoiriennes eu égard à l’appel au boycott du scrutin lancé par l’opposition.

Quatre candidats, à savoir Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, sont en lice pour cette élection. Mais, les deux derniers issus de l’opposition,  ont appelé leurs militants à boycotter cette échéance électorale, estimant que la candidature de M. Ouattara est « anticonstitutionnelle ».

Présidentielle en Côte d’Ivoire: « 30 à 40 bureaux de vote saccagés » sur 22 381

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a indiqué samedi en début après-midi qu' »à peine 30 à 40 bureaux de vote ont été saccagés » sur 22 381 que compte le pays dans le cadre de l’élection présidentielle. »Je confesse, il y a des zones qui ont connu des troubles, mais ce sont des troubles mineurs parce qu’aujourd’hui nous avons (sur) 22 381 bureaux de vote, à peine 30 à 40 bureaux de vote qui sont saccagés », a dit M. Coulibaly-Kuibiert après son vote au Lycée Sainte-Marie de Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Pour le président de la CEI, institution en charge de l’organisation du scrutin, quand on fait le ratio, « c’est insignifiant » le nombre de bureaux de vote saccagés. « Notre obligation est de faire en sorte que les Ivoiriens puissent voter ».

« Dans les zones où le matériel n’a pas pu être déployé, on a utilisé des aéronefs pour déposer le matériel et assurer la sécurité de tous les citoyens et nous allons effectivement assurer les 10 heures de vote sur toute l’étendue du territoire », a-t-il ajouté. 

« Là où il y a des listes d’émargement qui ont été détruites, nous avons confectionné toutes ces listes et entreposé dans les chefs lieux de département afin que chaque fois que besoin sera, on puisse s’en servir », a assuré M. Coulibaly-Kuibiert. 

Il a fait savoir que « l’élection a eu lieu dans le calme », indiquant que c’est le peuple qui transmet le pouvoir par le moyen des urnes. L’opposition qui a refusé de participer au scrutin, a décrété une « désobéissance civile » et un « boycott actif » du vote.

Présidentielle: en démocratie « la décision se fait dans les urnes », affirme KKB après son vote

Le candidat indépendant à l’élection présidentielle ivoirienne, Kouadio Konan Bertin dit « KKB » a voté samedi à Lakota (centre-ouest), où il a déclaré qu’en démocratie il y a un temps pour tout et « la décision se fait dans les urnes ».M. Kouadio Bertin qui accepté d’aller à ce scrutin contrairement à MM. Henri Konan Bedié et Affi Nguessan, respectivement président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci) et du Front populaire ivoirien (FPI), a affirmé avoir accompli ce droit civique avec « émotion ».

Pour lui, c’est sa façon de faire vivre la démocratie, car voter c’est un devoir civique de tous les citoyens. L’ancien président de la jeunesse du Pdci a dit avoir « choisi de faire la politique et d’être un démocrate ».

En démocratie, « il y a un temps pour débattre, pour discuter et il y a un temps pour décider », a déclaré KKB, après son vote à l’École primaire publique Dispensaire, que « la décision se fait dans les urnes et par le peuple ».  

L’opposition a annoncé un boycott du scrutin. Il a relevé que « ce n’était pas évident avec des menaces de tout genre », attendant jusqu’au soir pour voir le résultat tout en retenant son souffle.

Il a réitéré que le sens de sa candidature, « c’est la paix, la stabilité », parce qu’ il y a eu trop de morts dans le pays des suites de différentes crises politico-militaires. Et lui, a « choisi de freiner cette hémorragie et faire en sorte que ce 31 décembre la Côte d’Ivoire reste debout ». 

« A cette heure-ci, la Côte d’Ivoire est encore debout et c’est l’essentiel », a affirmé M. Kouadio Konan Bertin, avant d’ajouter « restons unis et solidaires, (car) le temps de la paix est devant nous ».   

Présidentielle ivoirienne : Ouattara appelle ses concitoyens «épris de patriotisme» à aller voter

Le président ivoirien Alassane Ouattara qui a voté samedi aux environs de 11h30 ( heure locale et GMT) au lycée Sainte-Marie de Cocody, dans l’Est d’Abidjan pour l’élection présidentielle, a appelé ses concitoyens « épris de paix et de patriotisme» à aller voter.« Je viens d’accomplir mon devoir civique et je demande à tous mes concitoyens épris de paix et de patriotisme d’aller voter. C’est un jour important pour la démocratie. La démocratie ne peut pas souffrir de changement de texte par rapport à l’évolution de la situation. Moi je suis heureux de pouvoir faire rentrer mon pays dans la modernité et  dans une consolidation de la démocratie», a dit M. Ouattara après son vote dans le bureau 06 de ce centre de vote. 

Selon lui, à part quelques endroits isolés, notamment, une dizaine, « les votes se déroulent bien ( dans le pays) et les ivoiriens sont sortis nombreux pour voter». 

«  J’en appelle à ceux qui ont lancé ces mots d’ordre de désobéissance civile qui ont conduit à des morts d’hommes, qu’ils arrêtent parce que la Côte d’Ivoire a besoin de paix. Ce sont des actes criminels. Et nous souhaitons que tous ça puisse s’arrêter pour qu’après l’élection, le pays continue le progrès qu’il a connu durant ces neuf dernières années», a souhaité le président-candidat. 

« On nous avait annoncé l’apocalypse, mais la Côte d’Ivoire est toujours là. J’invite tout le monde à aller voter», a indiqué pour sa part, Hamed Bakayoko le premier ministre ivoirien après avoir voté au Collège Les Cours Sociaux d’Abobo ( Nord d’Abidjan). 

Poursuivant, le chef du gouvernement ivoirien a assurer que « nous veillerons à ce que les choses se passent dans les meilleures conditions».  « Je demande surtout aux jeunes qui ont été  manipulés dans,  certaines contrées, pour perturber le vote que cela s’arrête. Car ce ne sont pas des valeurs positives que de faire obstacle à la liberté de l’autre d’exprimer son choix », a estimé M. Bakayoko. 

 L’opposition ivoirienne a appelé à la désobéissance civile et au boycott de cette élection présidentielle estimant que la candidature de M. Ouattara est « illégale ». Quatre candidats sont lice pour ce scrutin. Ce sont Alassane Ouattara ( pouvoir), Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ( opposition) et Kouadio Konan Bertin ( Indépendant).

Côte d’Ivoire: ouverture des bureaux de vote pour la présidentielle sur fond de tension

Les bureaux de vote pour le premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ont ouvert samedi à 08H00 (GMT et locales) sur fond de « boycott actif » de l’opposition, avec par endroits des affluences.A Abidjan, la capitale économique du pays, des électeurs un peu méfiants d’être victimes d’agression d’individus, se rendaient dans le calme dans les bureaux de vote, qui devaient fermer à 18H00.  

« On attend la Commission électorale indépendante pour installer le matériel afin de voter », affirme Ismaël Dagnogo, venu accomplir son droit citoyen à l’École primaire publique (EPP) Biaka Boda de Marcory (Sud Abidjan), où à 8h10, le matériel électoral n’était pas mis en place. 

Dans le centre ivoirien, notamment à Bouaké, la métropole du centre du pays, il y avait selon un habitant un « calme » autour de 8h30. A l’EPP Mamianou, au quartier Koko, l’on constatait de fortes affluences.  

La veille de ce scrutin, l’on a enregistré des heurts à Yamoussoukro, la capitale politique, ce qui a empêché des électeurs de regagner leur lieu de vote. Dans certaines localités du pays, des populations ont érigé des barricades sur la voie, obstruant la circulation.  

Quelque 7,4 millions de personnes sont appelées aux urnes pour ce scrutin, dont la candidature de Alassane Ouattara, validée le 14 septembre 2020 par le Conseil constitutionnel, est contestée par l’opposition qui dénonce un troisième mandat en violation de la Constitution. 

Pour ce faire, les candidats Henri Konan Bédié et Affi Nguessan, respectivement président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et du Front populaire ivoirien (FPI), ont appelé leurs militants à la « désobéissance civile » et au « boycott actif » du vote. 

L’opposition réclame une « réforme » de la Commission électorale indépendante (CEI) qu’elle qualifie d’inféodée de proches du pouvoir ainsi que celle du Conseil constitutionnel, le juge des élections en Côte d’Ivoire. 

La CEI compte proclamer les résultats provisoires dans les délais impartis (dans cinq jours) avant de les transmettre au Conseil constitutionnel. Elle a annoncé 3 084 388 électeurs ayant retiré leurs cartes d’électeur, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs inscrits, du 14 au 25 octobre 2020. Les autres cartes d’électeur pourront être retirées, samedi, dans les bureaux de vote. 

La Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge de l’organisation du scrutin, a rappelé, il y a moins d’une semaine, que le nombre de lieux de vote est de 10 815 et des bureaux de vote 22 381 sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger.   

Seuls M. Ouattara, président sortant et Kouadio Konan Bertin dit « KKB », ancien président de la jeunesse du Pdci, ont abattu campagne sur les quatre candidats retenus par les Conseil constitutionnel. Les dossiers de 40 autres candidats ont été rejetés. 

L’appel à la désobéissance civile des leaders de l’opposition a déjà entraîné des heurts dans le pays et des dizaines de morts. 

Présidentielle ivoirienne: tous les électeurs pourront voter librement (Coulibaly-Kuibiert)

Tous les électeurs pourront voter librement à l’élection présidentielle ivoirienne prévue samedi sur toute l’étendue du territoire national, a assuré vendredi soir dans un message, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la Commission électorale ivoirienne ( CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire. « Le droit de vote est reconnu à tous les électeurs qui en remplissent les conditions, c’est-à-dire les ivoiriens et les ivoiriennes inscrits sur la liste électorale. L’élection a lieu ce samedi 31 octobre et non le dimanche. Tous les électeurs pourront voter librement », a promis M. Coulibaly dans ce message transmis à APA.

Par ailleurs, le président de l’institution électorale ivoirienne a souligné que pour ce scrutin présidentiel,  les bureaux de vote ouvriront à 08h et fermeront à 18h (heure locale et GMT), soit 10 heures de vote.

 « La CEI a relevé les défis un à un pour arriver à ce jour de scrutin. Elle compte également relevé celui-ci et promet que cette élection sera libre, transparente et crédible», a assuré M. Coulibaly, estimant que ce scrutin présidentiel constitue un « tournant décisif» pour la démocratie ivoirienne.

« La Commission électorale indépendante s’engage à rendre public et en toute transparence les résultats provisoires du scrutin dans les délais prescrits par la loi», a également promis le président de la CEI pour qui  il est du devoir des ivoiriens « d’être exemplaires ».

L’opposition ivoirienne qui conteste la candidature du président sortant Alassane Ouattara au scrutin présidentiel de samedi, a appelé à la  désobéissance civile et au boycott de cette élection.

Quatre candidats à savoir Alassane Ouattara (Pouvoir), Henri Konan Bédié et Pascal Affi (Opposition) et Kouadio Konan Bertin ( Indépendant) ont été retenus par le Conseil constitutionnel ivoirien pour cette élection présidentielle.

Présidentielle ivoirienne: la mission d’observation de EISA et du centre Canter consulte le Conseil constitutionnel

La mission internationale conjointe d’observation électorale de l’Institut électorale pour une démocratie durable en Afrique ( EISA) et du centre Carter qui a déployé des observateurs sur toute l’étendue du territoire ivoirien en vue de l’élection présidentielle de samedi, a consulté vendredi à Abidjan plusieurs acteurs du processus électoral en Côte d’Ivoire dont le Conseil constitutionnel ivoirien.Ainsi, cette mission internationale conjointe a successivement échangé avec l’Union européenne, le Conseil constitutionnel ivoirien, le Front populaire ivoirien (FPI) tendance Pascal Affi N’Guessan et avec l’ensemble des missions  internationales d’observation déployées en Côte d’Ivoire dans le cadre de ce scrutin présidentiel.

 « Quand on observe les élections, on doit chercher à comprendre le cadre juridique et constitutionnel de ces élections. Alors nous sommes venus ici au Conseil constitutionnel pour nous informer sur les questions d’éligibilité et  de contentieux électoral. Nous sommes venus rencontrer les membres de cette institution qui nous ont donné des informations que nous voulons», a dit à APA, Denis Kadima, le chef de cette mission d’observation au sortir de sa rencontre avec le Conseil constitutionnel ivoirien.

Auparavant, les émissaires de l’EISA et du centre Carter se sont entretenus au siège de l’Union européenne ( UE) à Abidjan avec des diplomates européens accrédités en Côte d’Ivoire.

« Nous sommes venus voir les diplomates de l’UE pour discuter et  avoir leur avis sur le processus électoral parce que la communauté internationale s’intéresse à tout ce qui se passe ici. Et nous,  en tant que mission d’observation nous nous  devons de recueillir leurs avis afin de formuler notre propre entendement du déroulement du processus électoral», a indiqué M. Kadima à l’issue de cette rencontre.

En retour, Jobst von Kirchmann, l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire a appelé les acteurs politiques à la paix et à la non-violence pendant ce scrutin. «  Je crois que la communauté internationale s’aligne sur la paix et voudrait bien qu’il y ait la stabilité», a dit le diplomate européen.

 Après l’UE, la mission conjointe de l’EISA et du centre Carter a mis le cap  sur le siège de la tendance légale du FPI présidée par Pascal Affi N’Guessan où elle a été reçue par Issiaka Sangaré, le porte-parole de ce parti.

A l’issue de cette rencontre, M. Kadima a souligné que « nous sommes là pour avoir leur analyse du  processus électoral».

De son côté, Issiaka Sangaré, le porte-parole du FPI, a indiqué que son parti reste « fidèle au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott» de ce scrutin présidentiel, estimant que ce processus électoral « n’est pas inclusif ».

 « La Commission électorale indépendante et le Conseil constitutionnel sont à notre sens, inféodés au parti au pouvoir », a soutenu M. Sangaré,  ajoutant que  « il est évident que nous sommes dans la désobéissance civile ».

Le délégation conjointe d’observation de l’ EISA et du centre Carter a également pris part à une réunion dite « préélectorale des chefs de missions internationales d’observation électorale dans le cadre de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain.

Aucune déclaration n’a sanctionné cette dernière rencontre. Le climat politique reste tendu en Côte d’Ivoire à quelques heures du scrutin présidentiel de samedi. L’opposition ivoirienne a appelé à la désobéissance civile et au boycott de cette élection, relevant que la candidature d’Alassane Ouattara, le président sortant est  « illégale ».

Quatre candidats à savoir Alassane Ouattara ( Pouvoir), Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan (opposition) ainsi que Kouadio Konan Bertin ( Indépendant) ont été retenus par le Conseil constitutionnel ivoirien pour ce scrutin présidentiel.

L’opération « Barissement de l’Éléphant » engagée pour la sécurisation de la présidentielle ivoirienne

Le ministre ivoirien de la Sécurité et de la protection civile, le général Vagondo Diomandé, a assuré vendredi, à la veille de l’élection présidentielle que toutes les mesures ont été prises pour la sécurisation du scrutin via l’opération « Barrissement de l’Éléphant », forte de 35 000 soldats.M. Vagondo Diomandé qui a eu une séance de travail avec l’Etat-major des armées à  Abidjan,  a indiqué être venu pour s’assurer que toutes les dispositions ont été prises dans le cadre de la sécurisation de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.  

« Je me rends compte avec beaucoup de bonheur que toutes les dispositions (…)  ont été effectivement prises afin de permettre à chaque citoyen d’aller voter dans la paix », a dit le ministre de la Sécurité. 

Il a fait savoir que l’armée a acheminé le matériel électoral et contribué à sa sécurisation ainsi que tout le personnel commis à la tâche, avant d’ajouter que « ce qui reste à faire, c’est la gestion de la journée du samedi 31 octobre 2020, jour de l’élection ». 

Poursuivant, il a relevé qu’ils ont « observé quelques incidents par ci par là, et des incidents isolés mais qui sont commandités », interpellant les uns et les autres que « chacun a le devoir de respecter les avis des autres ». 

« Personne ne doit entraver les libertés individuelles », c’est pour cela « toutes les dispositions ont été prises pour que ceux qui s’adonnent à ce genre de pratiques puissent répondre de leurs actes », a-t-il prévenu.  

Selon le ministre de la Sécurité et de la protection civile, « il viendra l’heure du décompte de l’élection », c’est pourquoi « il faut savoir garder la mesure ». Car, tous ceux qui posent des actes de violences s’exposent à des poursuites judiciaires. 

Il a lancé un appel pour que cette élection se passe dans de bonnes conditions, tout en déclarant « nous sommes à mesure de sécuriser cette élection présidentielle jusqu’à la fin du processus ».  

L’opposition ivoirienne a appelé ses militants à la « désobéissance civile » et au « boycott actif » de l’élection présidentielle, un mot d’ordre qui a déjà entraîné des dizaines de morts à travers le pays.