Procès corruption IAAF : Lamine Diack et son fils condamnés

Six prévenus dont le Sénégalais Lamine Diack, 87 ans, ont été condamnés mercredi 16 septembre par un tribunal à Paris dans l’affaire de corruption présumée sur fond de dopage d’athlètes russes.Le verdict est enfin tombé après plus de cinq années d’attente. Placé sous contrôle judiciaire depuis 2015 en France, Lamine Diack est condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour son implication dans un réseau de corruption dont l’objectif était de cacher des cas de dopage en Russie. 

L’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), entre 1999 et 2015, était jugé parmi six accusés qui auraient permis de retarder, à partir de fin 2011, des procédures disciplinaires à l’encontre d’athlètes russes soupçonnés de dopage sanguin, dont certains avaient été sacrés aux Jeux olympiques 2012 avant d’être déchus.

Reconnu coupable par le tribunal de Paris, l’icône du sport sénégalais écope par ailleurs d’une amende de 500.000 euros, soit environ 330 millions FCFA.

Resté à Dakar et ayant refusé de comparaître au procès, son fils Papa Massata Diack, 55 ans, ex-consultant en marketing de l’IAAF, est condamné à cinq ans de prison ferme et un million d’euros d’amende, soit la plus lourde peine. La justice française maintient en outre le mandat d’arrêt international émis à son encontre.

Au Sénégal, son avocat Moussa Sarr a annoncé qu’il va interjeter appel contre cette décision de la première instance. « C’est une condamnation injuste parce que les règles d’un procès équitable n’ont pas été respectées. On n’a pas permis à mon client de prendre part au procès afin de se défendre », a déclaré Me Sarr sur le site du groupe Emedia.

Des peines de prison ont été également prononcées contre quatre autres protagonistes : deux ans avec sursis et 140.000 euros d’amende pour l’ancien chef de l’antidopage à l’IAAF Gabriel Dollé, et trois ans de prison dont deux avec sursis et 100.000 euros d’amende pour l’avocat Habib Cissé qui conseillait Lamine Diack. 

S’agissant des deux responsables russes jugés en leur absence, l’ancien président de la fédération nationale d’athlétisme Valentin Balakhnitchev et l’ancien entraîneur Alexeï Melnikov, ils ont été respectivement condamnés à trois et deux ans de prison ferme, avec maintien du mandat d’arrêt à leur encontre.

Mali : La CEDEAO donne 18 mois à la junte pour achever la transition politique

L’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a donné aux militaires maliens 18 mois maximum à compter du 15 septembre 2020 pour achever le programme de transition politique.Le communiqué publié à l’issue du mini-sommet entre huit chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO et les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), mardi à Aburi, au Ghana par la Commission de la CEDEAO, a déclaré : « Une fois qu’une transition dirigée un civil est mise en place, l’instance sous-régionale  accompagnera pleinement la République du Mali vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel, conformément aux protocoles pertinents de l’organisation.

« En ce qui concerne les sanctions, conformément aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, ces sanctions seront levées immédiatement lorsque le président de transition et le Premier ministre seront effectivement désignés ».

Le communiqué indique que le mini-sommet a pris note de la présentation par le CNSP des résultats du forum consultatif national sur l’architecture de la transition politique et a déclaré que « cette transition politique sera dirigée par un civil, conformément aux décisions de l’Autorité de la CEDEAO. A cet égard, aussi bien le Président que le Premier Ministre de la transition seront des civils pendant toute la période. La nomination de ces deux personnalités clés se fera immédiatement.

« Le vice-président de transition prévu dans la Charte de transition ne remplacera en aucun cas le président de transition. Le CNSP sera dissous dès que la transition civile sera mise en place.

Selon le même communiqué, les chefs d’Etat et de gouvernement ont exprimé leur gratitude au Dr Goodluck Ebele Jonathan, ancien président de la République fédérale du Nigeria et médiateur de la CEDEAO sur la crise politique au Mali et l’ont encouragé à poursuivre ses efforts de médiation et à accompagner l’Administration transitoire dirigée par un civil pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali.

Il a également été demandé au Médiateur d’entreprendre une mission à Bamako dans un délai d’une semaine pour évaluer l’état de mise en œuvre des mesures ci-dessus.

Le mini-sommet a rappelé la décision de l’Autorité sur le Comité de suivi, composé du Médiateur, du Président du Conseil des Ministres, du Président de la Commission de la CEDEAO et des Représentants de l’Union africaine et des Nations Unies au Mali et a appelé à sa mise en place rapide.

Le mini-sommet a également appelé toutes les parties prenantes maliennes à travailler ensemble pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali.

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont également exprimé leur gratitude au président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, et président de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), pour avoir organisé la rencontre.

Société, justice, politique et sport au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets allant de faits de société à l’actualité de la famille judicaire, en passant par la politique et le sport.L’Observateur titre sur la résurgence des maladies respiratoires et prévient « la bombe des déchets Covid » à Guédiawaye, en banlieue dakaroise. Le journal porte ses inquiétudes sur les « tonnes de restes biomédicaux ».

EnQuête note une « eau trouble » sur l’opa de Veolia sur Suez. L’une veut « prendre le contrôle » de l’autre au moment où les travailleurs organisent la résistance en France. En outre, l’avenir s’annonce « en pointillé » pour la filiale sénégalaise de Suez, Sen’Eau, qui attend de voir l’issue du combat.

Libération met la lumière sur une « rocambolesque affaire de fraude douanière », avec quatre milliards de FCFA en cause. La Douane a cerné en effet l’entreprise Sitma et son directeur général est « obligé de transiger pour éviter la prison ».

Vox Populi titre sur le casse-tête des usagers du transport en commun suite aux restrictions de l’autorité pour éviter la propagation de la Covid-19 dans les véhicules. Le contournement des itinéraires et la limitation des places, entre autres, font partie du calvaire qu’ils vivent au quotidien, selon le journal.

Par ailleurs, il précise que les mesures restrictives dans les transports en commun sont levées, « à l’exception du port du masque ».

L’AS rapporte « les faits reprochés au juge (Souleymane) Teliko », président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), convoqué ce mercredi par l’Inspection générale de l’administration de la Justice (IGAJ). Si l’UMS dénonce une tentative de musellement, le journal souligne que le procès Khalifa Sall est « une des raisons du courroux de la chancellerie ».

Le Quotidien traite aussi de cette affaire et note que « l’UMS s’indigne et dénonce » la convocation de son président.

En politique, ce journal note que l’opposant Ousmane Sonko est « dans le viseur du +système+ » après ses critiques.

L’Observateur voit pour sa part une « bataille de positionnement » dans l’opposition illustrée par « la guerre des couteaux ». Ce sont des « coups et petits meurtres politiques qui profitent à Macky » Sall, analyse le journal.

EnQuête souligne de son côté que ces divergences au sein de l’opposition sénégalaise placent cette dernière « en terrain miné ».

Pendant ce temps, fait remarquer L’AS, le ministre Mansour Faye entame la distribution des deux milliards FCFA alloués aux victimes des inondations, dans le cadre du Plan Orsec déclenché par le chef de l’Etat. Vox Populi précise que le lancement se fera à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise où beaucoup de populations sont encore dans les eaux.

L’ambassadeur du Japon au Sénégal présente ses « lettres de créance » à Le Quotidien dans un entretien où Tatsuo Arai revisite les 60 ans de coopération entre Dakar et Tokyo.

En Sport, le quotidien national Le Soleil passe un coup de loupe sur le surf au Sénégal. Et le constat est que c’est « un sport à part qui se féminise ». Championne du Sénégal en 2016, Imane Signalé appelle à « faire du surf féminin quelque chose de complètement ordinaire ».

Les soutiens de Lamine Diack, ancien président de l’IAAF jugé en France dans une affaire de corruption présumée, marquent dans Stades leur optimisme « quant au verdict qui sera prononcé » aujourd’hui.

Son fils Massata Diack, resté au Sénégal mais sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la justice française, répète dans Record qu’ils sont « innocents ».

En football, Stades note que l’équipe nationale du Sénégal a un « vivier » de binationaux sur qui compter pour les éliminatoires de la CAN 2022. De Boulaye Dia de Reims à Malang Sarr de Chelsea, en passant par Abdou Diallo du PSG et Pape Guèye de Marseille entre autres, le sélectionneur national n’aura qu’à les convaincre à rejoindre les Lions.

Pendant ce temps, Stades se demande si le champ ne serait pas libre pour Kalidou Koulibaly pour rejoindre le PSG après que Manchester City a jeté son dévolu sur un autre défenseur et Manchester United s’est retiré.

Economie, santé et migration se bousculent à la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le trafic portuaire, les mineurs marocains immigrés en Espagne et le plan national de lutte contre le Coronavirus.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que le trafic portuaire affiche une performance de 9,8% au mois d’août 2020 enregistrant un volume de 7,8 millions de tonnes.

Sur les huit premiers mois de l’année, l’activité des ports grimpe de 6,8% atteignant de ce fait un volume global de 62,6 millions de tonnes, selon les dernières statistiques de l’Agence nationale des ports (ANP). Il en ressort que les ports de Mohammedia, Casablanca et Jorf Lasfar ont assuré le transit de 49 millions de tonnes, ce qui constitue environ 78,3% du trafic des ports gérés par l’ANP à fin août 2020.

En termes de croissance, le port de Safi a atteint un volume d’environ 5,7 millions de tonnes, soit une progression de 31,6% à fin août 2020 par rapport à la même période de l’année 2019, attribuée notamment au fort rebond des importations du charbon (+391,8%), des céréales (+109%) et des exportations des phosphates (+75%) et du gypse (+19,5%).

+Al Ahdath Al Maghribia + cite des des statistiques officielles espagnoles qui révèlent que pas moins de 10.000 mineurs ont foulé le sol ibérique l’année dernière dont 70% d’origine marocaine.

Selon le quotidien, ces données contrastent avec celles partagées par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés qui établit le nombre de mineurs marocains étant parvenu à traverser le Détroit à près de 5.500 cas, dont l’immense majorité squatte les rues des enclaves de Sebta et Melilia, dans la région de l’Andalousie ou plus au nord, dans la capitale, Madrid.

Face à une telle situation, les autorités espagnoles s’inquiètent de voir basculer cette population vulnérable, cible souvent de groupuscules djihadistes, dans l’extrémisme, dans le trafic de drogue, voire dans certains cas, d’intégrer des réseaux de pédophilie. Sous la supervision du ministère espagnol des affaires sociales et du travail, le gouvernement de Madrid a mobilisé d’urgence plusieurs centres d’accueil afin d’y loger ces mineurs, en particulier ceux n’ayant aucun proche en Espagne.

+L’Economiste+ rapporte que le ministère de la Santé a indiqué, mardi, que le plan national de lutte contre le Coronavirus aspire à faire baisser le taux de reproduction du virus à moins de 1.

Lors de la présentation du bilan bimensuel relative à la situation épidémiologique liée au Covid-19, le chef de division des maladies transmissibles à la direction de l’épidémiologie et lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Abdelkrim Meziane Bellefqui a indiqué que le taux de reproduction du virus est stable actuellement à 1,11 et que l’ambition de le faire baisser à -1. Le responsable de ladite division s’est, dans ce sens, arrêté sur l’augmentation remarquable du nombre de cas dans la région de Casablanca-Settat, en particulier dans la ville de Casablanca.

Pierre Ngon, nouveau Dg du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transports et Logistics

Après 20 ans de carrière au sein des différentes filiales de Bolloré Transport & Logistics en Afrique, Pierre Ngon est depuis le 1er septembre 2020 Directeur général du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics, rapporte un communiqué reçu à APA.Il succède à Jérôme Binois et aura la responsabilité des activités logistiques et shipping sur les deux pays, sous la supervision du Président exécutif Venance Gnigla pour le Bénin.

De nationalité camerounaise et âgé de 47 ans, Pierre Ngon est un expert du transport et de la logistique. Il a occupé plusieurs fonctions financières au Cameroun avant d’être promu Directeur général de Bolloré Transport & Logistics en Guinée Équatoriale en 2013, puis au Niger en 2017.

Titulaire d’une maîtrise ès sciences de gestion option finance & Comptabilité obtenue à l’Université de Douala, Pierre Ngon possède une connaissance pointue du continent africain et a développé de solides compétences managériales au cours de sa carrière.

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Pierre Ngon supervisera le développement des activités logistiques du corridor entre le Port de Cotonou au Bénin et le Niger. Sa connaissance du marché et des besoins des clients importateurs et exportateurs, lui permettra de développer des solutions innovantes et agiles adaptées aux besoins de la clientèle locale et internationale.

« C’est une grande fierté pour moi de rejoindre les équipes du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics. Les collaborateurs sont passionnés et les défis pour notre entreprise sont grands. Ensemble, nous allons continuer à développer les activités, offrir à nos clients des solutions compétitives et participer à la croissance socio-économique de ces deux pays magnifiques », a déclaré Pierre Ngon, Directeur général du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics.

Gabon: le maire de Libreville placé sous mandat de dépôt

Le maire de Libreville Léandre Nzué, inculpé pour détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, a été placé sous mandat de dépôt.Le face à face avec le procureur de la République ne s’est pas bien terminé pour l’édile de la capitale gabonaise, 63 ans. Il séjourne depuis hier mardi à la prison centrale de Libreville.

Beaucoup pressentaient cette condamnation. Placé en garde à vue une première fois, le vendredi 11 septembre, à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, à savoir les services de renseignement gabonais, Léandre Nzué n’avait pu être interrogé le lundi suivant.

Devant le procureur André Patrick Roponat, cette fois, ce dernier a jugé nécessaire de le placer sous mandat de dépôt vu la longue liste de chefs d’accusation qui pèsent sur lui. 

« Une information a été ouverte pour des faits d’association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, extorsion de fonds, concussion, corruption passive, chantage, faux, usage de faux et complicité de faux, tour à tour », a-t-il noté, avant d’ajouter : « Je clos mes propos en indiquant que l’état de santé de monsieur le maire continuera de faire l’objet d’une attention toute particulière ».

Cadre du parti au pouvoir, Léandre Nzué est à la tête de la capitale gabonaise depuis 19 mois. Selon RFI, il aurait détourné plus d’un milliard FCFA et risque une lourde peine de prison.

« Je regrette vivement. C’est comme si je n’avais pas fait mon travail. Mais les gens doivent comprendre qu’au niveau du juge d’instruction, on écoute. On ne défend pas », a déclaré Me Jean Paul Moumbembé, avocat du prévenu. 

BGFIBank Europe notée AA+ et A1 par Bloomfield Investment (Communiqué)

Notation financière : BGFIBank Europe notée AA+ et A1 par Bloomfield Investment Corporation

Au terme d’un audit indépendant de sa gouvernance et de sa solidité financière, BGFIBank Europe, hub du Groupe BGFIBank à l’international, a reçu de l’agence de notation Bloomfield Investment Corporation, la
note AA+.

Cette note à Long Terme correspond, sur l’échelle de notation en devises de l’agence, à la note BBB- (note d’investissement), avec une perspective stable.
L’agence de notation financière Bloomfield Investment Corporation a rendu son rapport à
BGFIBank Europe lors d’un meeting par visioconférence à laquelle participaient notamment Henri-Claude Oyima, Président-Directeur Général du Groupe BGFIBank et Francesco De Musso, Directeur Général de BGFIBank Europe.

Basée sur une évaluation rigoureuse portant sur la période de 2015 à 2019, les notes obtenues AA+ à long terme et A1 à court terme se sont avérées très satisfaisantes dans la définition et l’interprétation de l’échelle de la notation financière internationale.

BGFIBank Europe, seule filiale du groupe BGFIBank hors d’Afrique représente le hub à l’international pour le Groupe BGFIBank. Le Comité note que le modèle économique de BGFIBank Europe a progressivement évolué, depuis sa création jusqu’en 2019. En effet, d’un modèle marqué par la prédominance du Groupe (autant en termes de ressources que d’affaires apportées), avec une activité centrée sur l’escompte de traites avalisées, la banque a progressivement évolué vers un modèle basé sur le financement transactionnel, avec une baisse de la dépendance aux ressources du Groupe.

Cette transformation s’est notamment faite à la faveur des changements exogènes, dont la baisse des cours du pétrole et des matières premières (entraînant la réduction des ressources en provenance des filiales sœurs) et le durcissement de la réglementation des changes dans la zone CEMAC notamment. La mise en application de sa stratégie, adossée sur le développement de la signature ainsi que des financements, a permis de générer un PNB en hausse significative, passant de 5 millions d’euros en 2015 à 13 millions d’euros en 2019.

Après un résultat déficitaire en 2015, la banque enregistre un résultat net en amélioration progressive, qui s’établit à 3,3 millions d’euros en 2019.
Le Comité observe que ces performances sont entretenues par une vitalité de son action commerciale, une exploitation optimale de son réseau clientèle obtenu grâce aux synergies avec ses filiales sœurs en Afrique et la constitution d’un réseau de correspondants.

Ces actions commerciales sont par ailleurs soutenues par le renforcement du cadre de gestion des risques, à travers l’élaboration et l’actualisation régulière d’une politique d’appétence aux risques et d’une cartographie des risques, qui ont permis la réduction du coût du risque de 5,5 millions d’euros en 2015 à 0,87 millions d’euros en 2019, soit 1,1% du portefeuille clientèle.
Le Comité remarque par ailleurs que, pour lever la contrainte liée au recul des liquidités en provenance du Groupe, BGFIBank Europe a orienté ainsi sa stratégie de refinancement vers les ressources de la clientèle, grâce à l’extension de son agrément obtenu en 2015. La part de ressources du Groupe s’est ainsi affaissée de 61% des ressources collectées en 2015 à 30% en 2019.

Le soutien de la holding BGFI Holding Corporation, actionnaire unique, est acquis à BGFIBank Europe, en raison de son importance dans la stratégie du Groupe. La poursuite du développement des activités de la banque devrait se poursuivre sur le moyen et long terme, au regard du potentiel existant en termes de commerce international entre l’Afrique et l’Europe, et de l’expertise acquise par BGFIBank Europe.

Les résultats de la banque à fin juin 2020 indiquent une bonne résilience de l’établissement dans un contexte marqué par la crise sanitaire du Covid-19 et une récession globale des économies.

Présidentielle ivoirienne: l’UDPCI étonnée par la décision du Conseil constitutionnel, dénonce une forfaiture

L’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, ex-allié au pouvoir), a dénoncé mardi à Abidjan, une « forfaiture» du Conseil constitutionnel ivoirien qui a invalidé la veille la candidature de son président Abdallah Albert Toikeusse Mabri.« Nous sommes surpris et étonnés des allégations mensongères que le Conseil constitutionnel nous a servi ce lundi 14 septembre 2020. L’UDPCI ne va pas accepter cette forfaiture.  Notre parti conclut au faux et au tripatouillage fait par la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel», a estimé dans une conférence de presse, Jean Blé Guirao Debadea, le secrétaire général de l’UDPCI.

Poursuivant, il a accusé ces deux institutions d’avoir fait « des acrobaties à géométrie variable sur la base du faux pour ne retenir que les candidats qu’ils voulaient ou que leurs maîtres souhaitaient affronter».

 Par conséquent, le conférencier qui dit être « écœuré» par cette décision du juge constitutionnel, a appelé les militants de son parti, « à rester  mobilisés et à l’écoute de la direction pour les mots d’ordres à venir car la forfaiture ne passera pas».

Auparavant, dans une démonstration où il a brandi des documents électoraux, M. Blé a soutenu que l’UDPCI a réuni le parrainage citoyen requis pour cette élection contrairement à ce qui a été dit par le Conseil constitutionnel.

Lundi soir, le Conseil constitutionnel ivoirien a communiqué la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle du 31 octobre prochain. Cette institution a ainsi déclaré éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin.

Parmi les candidats recalés, figure le président de l’UDPCI à qui le juge constitutionnel reproche de n’avoir pas obtenu le parrainage citoyen requis pour être candidat à cette élection présidentielle Abdallah Albert Toikeusse Mabri.

Côte d’Ivoire : les acteurs frontaliers formés à la cohabitation pacifique aux frontières

Quelque 146 acteurs frontaliers composés des leaders communautaires, des forces de défense et de sécurité, des guides religieux ainsi que du corps préfectoral des sous-préfectures de Sikolo (Kong), Katogo (M’bengué) et Mahandiana sokourani (Kaniasso), trois localités issues des régions frontalières du Tchologo, du Poro et du Folon ont été formés et impliqués dans la cohabitation pacifique aux frontières.Ces  séances de formation ont été assurées les 11, 12 et 14 septembre  par le secrétariat exécutif  de la Commission nationale des frontières de la Côte d’ivoire (CNFCI) dans le cadre de la mise en œuvre du projet « sensibilisation à la cohabitation pacifique  et à la lutte contre la covid-19 dans les régions frontalières » financé par la coopération allemande  à travers la GIZ, rapporte une note d’information transmise à APA, mardi.

Elles ont été l’occasion pour les participants d’échanger avec la CNFCI sur les différents problèmes qu’ils rencontrent au quotidien. Il en ressort que cette région nord du pays est en proie à l’insécurité frontalière avec comme lot commun les attaques meurtrières  notamment celle qu’a connu le village de Kafolo, les conflits fonciers, les tentatives d’annexion d’une partie du  territoire ivoirien et la crainte des menaces terroristes.

En effet, selon Téhoulé N’guessan Augustin, préfet du département de M’bengué, l’on dénombre de récurrents conflits fonciers entre les villages ivoiriens et maliens dont le plus récent est le litige foncier qui oppose le village de N’gandaman dans la sous-préfecture de Bougou en Côte d’Ivoire   et celui de Dovong au Mali.

 « En 2019, le bilan des affrontements entre ces deux villages frontaliers aurait fait plusieurs blessés » a-t-il expliqué en préconisant la matérialisation des frontières pour résoudre durablement ces problèmes.

Les villages frontaliers de Ouelli et Ouanguemin dans la sous-préfecture de Mahandiana Sokourani ont également eu  maille à partir avec un village  du mali en raison d’un litige foncier vieux de plus de 20 ans. A en croire Doumbia Témaha et Koné Diamah, chefs de ces villages, cette situation couve toujours.

Prenant la parole à ces différentes séances,  Diakalidia Koné,  secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’ivoire (CNFCI),  a déploré cette situation d’insécurité aux frontières.

Poursuivant, il a au nom du premier ministre, ministre de la défense, Hamed Bakayoko, président de la CNFCI, rassuré les populations frontalières  sur la prise en compte de leur sécurité par le gouvernement à travers la création de la CNFCI avant de les impliquer dans la lutte pour  la sécurité et la cohabitation pacifique avec leurs voisins.

« La sécurité n’est pas seulement l’affaire des forces de défense et de sécurité seules, mais plutôt l’affaire de tous. C’est pourquoi, nous devons tous nous mobiliser et nous impliquer véritablement pour ramener pacifiquement la paix et la sécurité à nos frontières. Cela est possible à travers la prévention des conflits, le règlement pacifique des conflits, la vigilance et la franche collaboration des populations avec les autorités administratives et sécuritaires locales. La CNFCI est créée pour apporter le développement à nos frontières, mais sans la sécurité et la paix, on ne peut pas amorcer le développement dans les espaces frontaliers » a-t-il conclu en les exhortant à vivre en paix avec leurs voisins  tout en étant cependant vigilants.

M. Konaté a enfin remis aux participants des kits sanitaires contre la covid-19 composés de gel hydro alcooliques, de seaux d’hygiènes, de thermomètres et de papiers hygiéniques.

Auparavant, le formateur, Michel Séka a instruit les participants sur les rôles des acteurs dans la prévention et résolution des conflits, les  outils de la prévention des conflits  et les  méthodes de la résolution de ces conflits.

A l’en croire,  « il faut prévenir les conflits à travers notamment les alertes précoces, le dialogue intercommunautaire entre les populations par l’activation des comités de paix et les alliances ethniques. En cas de survenance  de conflits, procéder aux règlements des conflits au double niveau frontalier et transfrontalier. Ces niveaux sont : le règlement au niveau du chef de famille, de quartier, de village. En cas d’échec, porter le différend à la connaissance du sous-préfet de sa localité   et du préfet plus tard  si une solution n’est pas trouvée. »

Il a enfin exhorté les  chefs traditionnels, guides religieux, femmes et jeunes à dire « non » à l’utilisation des méthodes  violentes pour la résolution des conflits, mais également « non » à la diffusion des rumeurs et « oui » au vivre ensemble et à la cohabitation pacifique.

Imprégnés de cette formation, les participants ont promis utiliser ces connaissances acquises pour servir d’acteurs de paix  et de sécurité dans leur village respectif.

 « Les passages non officiels font que chaque jour nous enregistrons des entrées dans nos villages malgré la fermeture des frontières. Nous avons aussi beaucoup de problèmes fonciers et d’annexion de territoire. Par le passé, nous utilisions la violence qui ne nous rendait pas service », a souligné Bamba Tiémoko, chef du village de Kafolo  et président de l’association des chefs de village de la sous-préfecture de Sikolo.   

« Avec la formation que nous venons de recevoir, nous avons les outils et les méthodes pour régler pacifiquement  les conflits et litiges que nous allons avoir avec les villages des pays voisins qui sont aussi nos frères. Nous serons aussi vigilants et nous allons collaborer avec les autorités » a-t-il promis.

 La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politique et stratégie nationales des frontières.

Elle est chargée notamment de faire des suggestions ou propositions au gouvernement en matière de délimitation, de matérialisation et de gestion des frontières. La CNFCI a également pour mission de veiller à la mise en œuvre effective des politique et stratégie nationales par le Secrétariat exécutif.

Enfin, la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire doit veiller à la prévention et au règlement des litiges frontaliers pouvant surgir entre la Côte d’Ivoire et les pays limitrophes.

Mali : décès de l’ex-chef de l’État Moussa Traoré

L’ancien président de la République du Mali, Moussa Traoré, est mort ce mardi 15 septembre à l’âge de 84 ans.La disparition de l’auteur du premier coup d’État de l’histoire du Mali, en 1968, intervient au moment où ce pays cherche une issue à une crise sociopolitique. Celle-ci a conduit au renversement, le 18 août dernier, du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Le chef de la junte militaire au pouvoir, le colonel Assimi Goïta, s’est rendu ce mardi à Accra (Ghana) pour discuter de la transition politique avec les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

L’ultimatum de l’organisation régionale, pour la désignation de deux civils aux postes de président et de Premier ministre de la transition, arrive à expiration aujourd’hui.

Né le 25 septembre 1936, le Général Moussa Traoré avait destitué Modibo Keïta, le père de l’indépendance du Mali. Il perdra à son tour le pouvoir, en 1991, à la suite d’un coup d’État militaire. Tombé en disgrâce, Moussa Traoré fera ensuite l’objet d’une condamnation à mort et doit son salut au président Alpha Oumar Konaré qui l’a gracié en 2002.

Sur sa page Facebook, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), mis sur pied par les putschistes, a présenté « ses condoléances les plus attristées à (la) famille durement éprouvée et à l’ensemble du peuple malien », avant de prier pour « le repos éternel » de l’âme du défunt.