Mali : les coups d’État faussent le jeu démocratique

Depuis son accession à la souveraineté internationale en 1960, quatre coups d’État ont jalonné l’histoire politique du Mali où l’expérience démocratique peine à s’ancrer.La trajectoire du Mali post-indépendant est comparable au mythe de Sisyphe. Ce personnage de la mythologie grecque condamné pour l’éternité à faire rouler un rocher jusqu’au sommet d’une colline. Car Modibo Keïta, le premier président, est renversé par un coup d’État militaire dès 1968.

Dans la nuit du 18 au 19 novembre 1968, un groupe de quatorze officiers de l’armée, dirigé par le lieutenant Moussa Traoré, prend le contrôle du pays et sonne « l’heure de la liberté ».

Après ce putsch, Moussa Traoré se maintient au pouvoir jusqu’au 26 mars 1991. Ce jour-là, le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré (ATT) commande l’opération d’arrestation du président malien impuissant devant des manifestations massives réclamant le multipartisme. Une exigence alors en vogue sur le continent.

Aussitôt après la chute de Moussa Traoré, Soumana Sacko est porté à la tête d’un gouvernement de transition. Ce civil sera, à son tour, la cible d’une tentative de coup d’État le 15 juillet 1991. Quelques mois plus tard, des élections législatives sont organisées. L’Alliance pour la démocratie du Mali (Adéma) remporte 76 des 116 sièges mis en jeu. Le 26 avril 1992, Alpha Oumar Konaré, candidat de l’Adéma, bat au second tour de la présidentielle Tieoule Mamadou Konaté de l’Union soudanaise-Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA).

En 1997, Alpha Oumar Konaré est réélu pour un second mandat de cinq années. Amadou Toumani Touré, redevenu un civil après une retraite anticipée, se présente comme candidat indépendant au scrutin de 2002. Il accède haut la main à la magistrature suprême avec 64,35 % des suffrages valablement exprimés contre 35,65 % pour Soumaïla Cissé.

Les Maliens reconduisent ATT le 29 avril 2007 mais ce second mandat n’ira pas à son terme. Un nouveau coup d’État, survenu quelques mois avant la fin de son dernier quinquennat, déchoit ATT. Après une brève détention, il se rend au Sénégal pour s’y réfugier. Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des putschistes, invoque la mauvaise gestion de la énième rébellion menée par des combattants touaregs dans le nord du pays. Dans la foulée, le président du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’État (CNRDRE) suspend la Constitution de 1992.

A la faveur d’une forte pression de la communauté internationale, le président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, devient le président par intérim du Mali. Mais l’exercice du pouvoir est un chemin de croix pour lui puisque les militaires ne se résignent pas à retourner dans les casernes. Le délitement de la République conduit à l’envahissement du palais présidentiel en mai 2012. Dioncounda Traoré est pris à partie par des manifestants en furie.

Cette succession d’évènements crée les conditions d’expansion des mouvements jihadistes qui ont supplanté les rebelles séparatistes touaregs dans le nord de cet État vaste comme deux fois la France. A Gao, Kidal ou encore Tombouctou, flotte le drapeau des islamistes et la charia (loi islamique) est rigoureusement appliquée. Il aura fallu l’opération Serval conduite par les forces armées françaises pour que les jihadistes battent en retraite.

Tant bien que mal, Dioncounda Traoré parvient à mener jusqu’au bout le processus de transition politique au terme duquel Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est élu en 2013 président du Mali avec 77,6 % des voix contre 22,4 % pour Soumaïla Cissé.

Enfin, le 18 août dernier, IBK et son Premier ministre, Boubou Cissé sont arrêtés par des officiers partis du camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako. Dans la soirée, le chef de l’État annonce, via la télévision publique, sa démission qui entraîne la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

Ibrahim Boubacar Keïta a, des mois durant, été décrié par le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Un collectif d’activistes de la société civile, d’opposants politiques et de religieux qui, depuis début juin, manifeste dans les rues de Bamako, lui reprochant son incapacité à résoudre la crise sécuritaire au nord et sa gestion clanique et affairiste de l’État et de ses finances.

Le colonel Assimi Goïta, président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), tient actuellement les rênes du Mali. La junte militaire au pouvoir a promis de restaurer l’ordre constitutionnel. Mais elle ne parvient toujours pas à dire quand ni comment.

Les acteurs politiques ivoiriens appelés à éviter de diffuser via internet les fake news sur le processus électoral

L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), une organisation de la société civile, a recommandé vendredi à Abidjan, aux acteurs politiques ivoiriens « d’éviter de diffuser via internet les fake news (fausses informations) sur le processus électoral en cours dans le pays. « Au regard des différents constats et des tendances observées et dans la perspective d’atténuer la désinformation en ligne liée au processus électoral, l’OIDH fait plusieurs recommandations. Aux acteurs politiques, il est demandé de prendre des mesures nécessaires pour éviter la diffusion des fausses informations sensibles par des pages ou comptes relevant de leur responsabilité », a fait savoir dans un point-presse Mauriac Gnoka, le secrétaire général adjoint de l’OIDH, par ailleurs chef du programme du projet de monitoring de la désinformation en ligne de la période électorale. 

Ce  projet dont la première phase s’est déroulée du 1er juin au 16 août 2020, vise à atténuer l’impact des fake news sur le processus électoral en  Côte d’Ivoire. 

Par ailleurs, l’OIDH a également recommandé aux acteurs politiques de s’abstenir des discours susceptibles de fragiliser la cohésion sociale. Au-delà des politiques, l’organisation a également fait des recommandations à la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) et au gouvernement ivoirien. 

« Le gouvernement ivoirien doit maintenir le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes au processus électoral afin de lever les écueils et garantir un accès équitable aux médias publics», a rapporté  M. Gnoka. Poursuivant, il indiqué au titre des recommandations à la CEI, que celle-ci doit communiquer davantage sur le processus électoral. 

« L’OIDH regrette que des comptes, pages, foras, affiliés à des obédiences politiques, animés par certains depuis l’extérieur de la Côte d’Ivoire, soient des potentiels pourvoyeurs de fausses informations», s’est offusqué le secrétaire général adjoint de l’OIDH. 

Dévoilant les principales tendances de la désinformation en ligne observées sur cette première phase du projet, M. Gnoka a souligné que les contenus totalement faux qui ont été inventés ou montés de toutes pièces en vue de tromper l’opinion représentent 51% des cas de désinformation observés.  

« Les informations ou images vraies, mais qui ont été falsifiées dans le but de nuire à certains protagonistes de la scène politique représentent 13,8% des cas de désinformation étudiés », a-t-il ajouté. 

Ce projet de monitoring de la désinformation en ligne en période électorale qui  est mis en oeuvre par l’OIDH avec l’appui financier de ses partenaires,  a débuté le 1er juin dernier et durera huit mois.

Le candidat indépendant Bessi Benjamin dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne

Bessi M’Bouke Benjamin, un cadre du secteur privé ivoirien qui a annoncé il y a quelques jours, sa candidature indépendante pour l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a joint l’acte à la parole en déposant vendredi son dossier de candidature au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) à Abidjan, a constaté APA sur place.« Notre dossier de candidature a été réceptionné. Les jours vont s’accélérer et comme je le disais j’ai hâte d’être avec vous. J’ai hâte d’être à vos côtés chers ivoiriens pour vous apporter de la joie de vivre et regarder l’avenir dans la paix», a déclaré M. Bessi après le dépôt de sa candidature. 

Poursuivant, il a dit sa gratitude à ses représentants dans les différentes localités ivoiriennes qui lui ont permis d’obtenir les parrainages citoyens requis « pour compléter son dossier de candidature ». « Nous allons avancer dans la paix. Tout devrait bien se passer. Et nous vous donnons rendez-vous très bientôt sur le terrain», a indiqué le candidat à la candidature pour la présidentielle ivoirienne.

 « Ma candidature n’est ni le symbole de la refondation, ni le symbole de la renaissance, mais plutôt celle de la continuité de l’État… Je ne ménagerai aucun effort, je ne reculerai devant aucun sacrifice pour redonner à nos compatriotes la fierté d’être ivoirien »,  avait promis mardi dernier, M. Bessi à l’annonce de sa candidature. 

La CEI a déjà réceptionné plusieurs candidatures pour cette élection dont celle du chef de l’État sortant Alassane Ouattara, de l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié et plusieurs candidatures indépendantes. La période de dépôt des candidatures pour cette échéance électorale devrait s’achever lundi prochain. 

Des écoles fermées pour cause de divinité « Oro » dans les communes du Plateau

La plupart des écoles situées dans les contrées des communes d’Adja-Ouèrè, Sakété et Ifangni dans le département du Plateau sont restées fermées les jours ouvrables qui ont coïncidé avec la fermeture par la divinité, se sont indignés des parents et élus locaux.

Malgré l’interdiction formelle du préfet du Plateau Valère Sètonnougbo, aux dignitaires du culte « Oro » d’opérer des fermetures en journée du fait de la Covid-19 qui sévit, et pour permettre aux écoliers qui ont été contraints de rester pendant des mois à la maison, de rattraper le programme scolaire, les adeptes de Oro ont opéré de fermetures contre vents et marées dans les localités d’Ikpinlè, Mowodani et périphéries de la commune d’Adja-Ouèrè. Le constat est le même dans les communes de Sakété et d’Ifangni.

Le maire de Pobè, Simon Dinan a affirmé que les fermetures diurnes de Oro n’ont pas été effectives dans sa commune. « Les sacrifices et autres rituels ont été faits la nuit à Pobè. Oro n’a pas fermé en journée chez moi, pour permettre aux enfants d’aller à l’école », a expliqué l’autorité communale.

Le chef du quartier Sori à Igolo dans la commune d’Ifangni, Dieudonné Adéchinan a déploré l’attitude des groupes de personnes qui ont bravé l’interdiction des autorités et ont fait manifester Oro. L’élu local regrette également que cette pratique culturelle séculaire ait empêché cette année les enfants d’aller à l’école. Mardi dernier durant toute la journée, poursuit M. Adéchian, les portes sont restées closes à Igolo et dans plusieurs autres localités de la commune d’Ifangni lors de la première fermeture diurne «  Êta », et les femmes restées cloîtrées dans leurs chambres, a confié l’élu local.

Il a surtout fait savoir que l’édition 2020 de cette célébration cultuelle se passe dans un contexte où des dignitaires et prêtres de Oro se sont désengagés pour faire respecter les injonctions des autorités. Mais la situation est difficilement contrôlable avec des groupes de personnes qui agissent.

« A cette édition de la manifestation de Oro, je ne dispose d’aucune information, d’aucun calendrier sur les différentes fermetures »,a condamné l’élu. Oro, patrimoine cultuel, est une divinité qu’une forêt abrite. La divinité Oro qui se célèbre pendant 17 jours lors d’une cérémonie annuelle notamment dans l’aire culturelle Yoruba-Nagot, par des initiés principalement pendant les vacances scolaires au Bénin a coïncidé cette année avec la reprise des cours dans les écoles ; le calendrier scolaire ayant subi des réaménagements du fait de la Covid-19.

Selon la légende, Oro chasser les mauvais esprits qui circulent dans l’air et qui propagent des maladies. Cette divinité purifie l’environnement par des rites, conjure le mauvais sort et apporte la paix et la prospérité.Aussi, est-il formellement interdit aux femmes de voir Oro sous peine d’être frappées de mauvais sort allant à la perte de la vie. Cette divinité est aussi hostile aux hommes non-initiés, selon la légende.

La carte biométrique disponible pour les Béninois vivant au Nigéria

La carte d’identité biométrique des ressortissants béninois vivant au Nigeria est désormais disponible, a annoncé Cyrille Gougbédji, gestionnaire mandataire de l’Agence nationale d’identification des personnes (ANIP) vendredi au cours d’un point de presse, a appris l’ABP.

C’est par le truchement d’une vaste opération de recensement des Béninois vivants au Nigéria réalisée vers la fin de l’année 2019, l’ANIP a réussi à concevoir le profil de 35 mille Béninois identifiés.

La carte d’identité biométrique est la pièce d’identité que la loi a instituée et qui dispose d’une puce avec plusieurs conteneurs.

Pour permettre à ces ressortissants de rentrer en possession de leurs cartes, le gestionnaire mandataire de l’ANIP affirme que des mécanismes de distribution seront mis en place.  » Pour ne pas créer un désordre dans les chancelleries, du fait des attroupements que pourraient générer les distributions, il a alors été retenu que les cartes soient convoyées au Nigéria puis avec les responsables communautaires, la distribution sera organisée dans chaque État, dans chaque région sans attroupements”, a expliqué Cyrille Gougbédji.

Il rassure que le processus sera relancé plus tard pour les personnes n’ayant pas pu se faire identifier lors du premier recensement au Nigéria.

Par ailleurs, le gestionnaire mandataire fait savoir que le processus de possession de la carte biométrique pour tous les Béninois est déjà en cours.

“Le citoyen béninois a le devoir d’avoir sa carte nationale d’identité et c’est à partir de cette pièce qu’on établit les autres pièces » a-t-il précisé.

Présidentielle ivoirienne: Amnesty appelle à la fin des violences

L’ONG des droits humains alerte contre l’augmentation des violences et de la répression des voix dissidentes en Côte d’Ivoire, à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.Selon Amnesty International, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, les autorités ivoiriennes doivent « immédiatement prendre des mesures » destinées à prévenir les violences y compris celles entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes, et à protéger la population et son droit de manifester pacifiquement.

Dans les villes de Divo et Bonoua, au sud et sud-est du pays, la marche du vendredi 21 août des femmes opposées à la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, a été brutalement dispersée par des jeunes, déplore l’ONG. Elle souligne que les violences qui ont suivi ont occasionné plusieurs blessés et des pillages et incendies de magasins.

Amnesty International dit avoir interrogé également plusieurs témoins oculaires et recueilli des informations qui confirment que les femmes manifestaient les « mains nues » au moment où elles ont été attaquées par des groupes de jeunes armés de machettes et de gourdins.

« Nous avons vu des manifestations de femmes dispersées et empêchées par des jeunes. A Divo, des violences entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes ont éclaté. Dans un pays qui, il y a moins de dix ans, connaissait de graves violations des droits humains dans un contexte électoral avec plus de 3000 morts, il est important de réagir immédiatement pour apaiser la situation », a déclaré Samira Daoud, directrice du bureau Amnesty d’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, basé à Dakar.

« Les autorités doivent protéger la population et mettre fin aux violences. L’impunité risque d’être un vecteur clé de nouvelles violences si toutes les personnes soupçonnées d’en être responsables à Divo et ailleurs, ne sont pas traduites en justice dans le cadre de procès équitables », a-t-elle prévenu.

La clôture des dépôts des dossiers de candidature, ouverts depuis le 16 juillet par la Commission électorale indépendante (CEI), est prévue le 31 août 2020, soit d’ici trois jours.

Président sortant, Alassane Ouattara a été officiellement investi, le 22 août dernier, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) à la prochaine élection présidentielle. Cette candidature à un troisième mandat jugée « anticonstitutionnelle» par plusieurs Ivoiriens, est la cause des manifestations organisées par l’opposition.

Le président Ouattara, qui avait un temps renoncé à se représenter pour un nouveau mandat et porté son dévolu sur son défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé en juillet, a décidé par la suite de revenir sur ses propos. « Rien ne m’empêche d’être candidat », a-t-il lancé lors de son investiture dans un stade Félix Houphouët-Boigny comble, s’inscrivant en faux contre l’opposition qui a une lecture « erronée » de la Constitution.

Ouattara précise que c’est lui qui l’a rédigée, ce qui donne d’ailleurs à ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle.

La justice ivoirienne a décidé toutefois, le 25 août, la radiation définitive des listes électorales de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo du FPI (opposition) dont la candidature a été évoquée par son camp.

Guillaume Soro, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, par ailleurs candidat déclaré à l’élection présidentielle, a été condamné in absentia le 28 avril à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux par le tribunal correctionnel d’Abidjan.

Covid-19: Pékin appuie les enseignants rwandais

L’ambassade de Chine au Rwanda a fait don de denrées alimentaires à 300 enseignants les plus touchés par la pandémie de Covid-19 à Gasabo, l’un des principaux districts de Kigali.Il s’agit de 18 tonnes de nourriture comme du riz, de la farine de maïs, des haricots, de l’huile, du sel mais également du savon, des détergents et d’autres produits de base d’une valeur de 23 800 dollars. 

Selon Xing Yuchun, le conseiller politique et ambassadeur adjoint de Chine au Rwanda, cette aide d’urgence est destinée à aider les enseignants des écoles privées dont le travail a été interrompu par la pandémie. 

 « En Chine, les enseignants constituent l’une des communautés les plus importantes et je pense qu’il en est de même au Rwanda. Ce soutien est destiné à les aider à tenir le coup jusqu’à ce que leur vie normale soit rétablie », a déclaré le diplomate chinois. 

Depuis mars dernier, le gouvernement rwandais distribue d’abord des produits de première nécessité aux citoyens les plus vulnérables du pays.

Mozambique: sept personnes décapitées sur l’île Nhonge

Des terroristes islamiques présumés ont décapité sept personnes sur l’île de Nhonge, dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays, déchirée par les conflits, a appris APA vendredi.Selon le journal indépendant Mediafax, le massacre a eu lieu la semaine dernière dans l’île, qui est située au large de la côte du district de Mocimboa da Praia.

Les assaillants se sont emparés de sept hommes et les ont décapités. 

Ils ont enlevé jusqu’à 20 autres personnes et ont pillé des marchandises dans les magasins informels de l’île avant de retourner sur le continent. 

La province a connu ces derniers mois une recrudescence d’attaques armées par des milices soupçonnées d’être liées à l’organisation terroriste, l’État islamique.

Namibie: hausse des prix du carburant à partir du 2 septembre

La Namibie va augmenter les prix du carburant jusqu’à 2,6% à partir du 2 septembre, a annoncé vendredi le ministère des Mines et de l’Energie.Le ministère a déclaré que le prix de l’essence à la pompe au port d’entrée de Walvis Bay devrait augmenter de 30 cents à 11,65 dollars namibiens (environ 70 cents américains) par litre, tandis que le diesel devrait augmenter de 15 cents à 11,98 dollars namibiens. 

« Les prix du carburant à la pompe dans tout le pays seront ajustés en conséquence », a déclaré le ministère dans un communiqué. 

Les hausses des prix des carburants sont généralement influencées par le coût international des produits pétroliers raffinés auxquels le carburant est importé dans un pays et par les fluctuations du taux de change du pays bénéficiaire.

Macky Sall en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’intervention du chef de l’Etat à l’université d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef) dont il était l’invité d’honneur.Dans Le Soleil, Macky Sall a déclaré que « l’allègement du fardeau de la dette (permettra) d’accompagner l’Afrique dans ses efforts de résilience et de reprise de sa trajectoire d’émergence post-Covid ».

Le président de la République du Sénégal, rapporte le quotidien national, a plaidé pour un nouveau regard sur l’Afrique : « Ceux qui continuent de percevoir et d’analyser les dynamiques africaines à travers des paradigmes et des paramètres périmés risquent d’être surpris et en retard sur les rendez-vous de demain ».

A en croire le chef de l’Etat, cité par Le Témoin, « l’Afrique en construction est une source d’opportunités et d’investissement pour une économie mondiale essouflée. (Ce continent) est un acteur qui demande des rapports de partenariat plus qualitatifs et plus justes pour une croissance et une prospérité partagées ».

Pour sa part, EnQuête souligne que Macky Sall a annoncé, lors de cet évènement organisé en France, que « le Programme d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) sera adopté au mois de septembre prochain ».

Dans L’Observateur, il renseigne que « d’ici 2023, le PAP2A requiert un financement de 22,4 millions d’euros (environ 14,6 milliards F CFA) dont le tiers est attendu du secteur privé local et étranger. Ce sont ces défis que le Sénégal veut relever avec son programme de relance de l’économie nationale ».

Sur un tout autre sujet, L’AS fait savoir que « le dialogue (politique) bute sur le cumul de fonctions de président (de la République) et chef de parti ». Dans ce quotidien, Cheikh Sarr, membre du pôle de la majorité, soutient que si « un président, porté à la magistrature suprême par son parti ou sa coalition, démissionne de ces instances, (cela) équivaudrait à une forme de trahison envers ses camarades de parti ».

En tout cas, c’est « le désaccord » après le consensus sur le parrainage, note Sud Quotidien. Parce que, relate ce journal, l’opposition estime que le cumul de ces postes est « inadmissible ».

Pendant ce temps, Le Quotidien fait un focus sur la gestion de l’aide alimentaire. Selon ce journal, « le Comité Force Covid-19 a décidé d’envoyer une équipe au ministère du Développement communautaire et de l’Equité territoriale pour vérifier sur place et sur pièces les dépenses effectuées » dans le cadre de cette opération humanitaire dont le coût est évalué à 69 milliards F CFA.

Enfin, affirme Vox Populi, « le pays patauge dans les eaux après 48 heures de (fortes) précipitations ». A Pikine (ouest), Matam (nord) ou encore Kaffrine (centre), la pluie a causé des dégâts considérables et « des familles (ont été) chassées de leurs maisons par les flots ».