L’Ucad au premier plan dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent principalement du redémarrage imminent des enseignements à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).Vox Populi annonce que « le Rectorat et le Coud (Centre des œuvres universitaires de Dakar) dévoilent leur plan en trois temps » pour la reprise des cours du 1er septembre au 31 décembre 2020.

Pour éviter tout risque de propagation du nouveau coronavirus, les autorités universitaires ont acté une reprise graduelle des 78.500 étudiants que compte la plus ancienne université du pays.

Ainsi, précise ce journal, « les étudiants de la Licence 3 et du Master, soit un effectif de 19.517 (apprenants) », vont tout d’abord regagner les amphithéâtres. Ensuite, ce sera au tour de ceux de la Licence 2 et du Master 2, soit un effectif de 20.348 étudiants. Enfin, les étudiants de la Licence, au nombre de 31.700, composent le dernier groupe.

« Fermée depuis le 14 mars 2020, en raison de la pandémie, l’Ucad s’apprête (donc) à rouvrir ses portes. Des mesures strictes ont été prises par les services pédagogiques et sociaux pour une reprise réussie », à en croire EnQuête.

Dans les colonnes de ce journal, Ahmadou Aly Mbaye, le Recteur de l’Ucad soutient que « suivant ce plan de reprise, seules les cohortes d’étudiants ciblés pour une période bien définie auront accès au campus social et bénéficieront des œuvres sociales ».

Pour sa part, Abdoulaye Sow, le Directeur du Coud, informe dans EnQuête, que la solution de la reprise graduelle a permis « d’élaborer avec les étudiants un protocole d’hébergement pour limiter le nombre de résidents dans les chambres. Une chambre à deux lits sera désormais (occupée) par quatre (personnes) ».

Les autorités universitaires, rapporte Sud Quotidien, optent pour la rotation « malgré l’appel à une reprise en masse de la Coordination de l’amicale des étudiants de l’Ucad ».

Cité par L’AS, M. Sow renseigne que « 28 médecins, 5 pharmaciens, 45 infirmiers, 26 assistants-infirmiers, 24 brancardiers, 7 ambulanciers, 23 volontaires de la Croix rouge, 6 techniciens biologistes, 11 sages-femmes, 40 agents de santé et 8 travailleurs socio-psychologues » seront à la disposition des étudiants.

En économie, Lamine Bâ, le Directeur de l’Environnement des affaires, affirme dans L’Observateur que « le Sénégal n’est pas concerné par les irrégularités (contenues) dans les rapports Doing Business ».

Cette année, la Banque Mondiale (BM) a décidé de suspendre la publication de ce rapport à cause de l’existence d’irrégularités dans la collecte des données.

Sur un tout autre sujet, Le Soleil indique que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) exige « une transition civile immédiate » au Mali.

De son côté, Libération mentionne que « le président de la transition, (qui doit être une personnalité civile selon l’organisation régionale), n’aura pas le droit de se présenter à la prochaine élection présidentielle ».

En sports, Le Quotidien se fait l’écho de la signature, au FC Barcelone (Espagne), du Sénégalais Moussa Ndiaye. Le défenseur central, âgé de 18 ans, a paraphé un contrat de trois ans avec le club catalan.

Selon ce journal, l’ancien pensionnaire de l’académie Aspire se distingue « par sa vivacité » et sa technique qui lui notamment permis d’être élu, en 2019, meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des moins de 20 ans.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets dont le projet de perforation du barrage « Al Massira », la situation épidémiologique au Maroc, la production et la consommation de l’énergie électrique et le verdict du TAS concernant la finale de la Ligue des champions d’Afrique de 2019 entre le WAC et l’Espérance de Tunis.+Le Matin+ rapporte que la Banque Africaine de Développement (BAD) a qualifié de « véritable exploit » le projet de perforation du barrage « Al Massira », réalisé par l’institution financière africaine dans le cadre d’un programme de renforcement de l’accès à l’eau potable de la ville de Marrakech avec un financement de près 150 millions d’euros.

« C’est un véritable exploit que de percer un barrage alors qu’il donne toujours de l’eau (…) C’est une réussite pour la Banque et pour l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) », s’est réjoui le directeur général de la BAD pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi dans un article publié sur le site de l’institution financière, cité par la publication.

Le modus operandi de l’opération, visant à acheminer l’eau vers des stations de traitement jusqu’à la ville de Marrakech et qui bénéficiera dans le cadre du programme financé par la BAD à quelque deux millions d’habitants, consiste à perforer pour installer une prise d’eau sur la paroi du barrage en activité.

+Al Massae+ se fait l’écho d’une déclaration du coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet, qui a indiqué que durant ces deux derniers jours, l’indice de reproduction du virus « R0 » s’est chiffré à 0,98.

« Le R0 a affiché une baisse durant ces 4 derniers jours alors qu’il était égal à 1 en début de semaine, ce qui signifie que la courbe épidémiologique commence à changer et que nous allons dépasser le pic épidémiologique », a-t-il expliqué, appelant à respecter davantage les mesures de prévention sanitaires pour juguler la propagation du coronavirus.

+Al Bayane+ fait savoir que la production et la consommation de l’énergie électrique ont baissé de 2,2%, chacune, au cours du mois de juin dernier.

« Après deux mois consécutifs de recul à deux chiffres (avril et mai 2020, période de plein confinement) des principaux indicateurs du secteur de l’énergie électrique, cette tendance s’est atténuée significativement en juin qui a connu les premières mesures de déconfinement progressif décrétées dans le pays », a souligné la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des finances. Compte tenu de cette évolution, la production de l’énergie électrique a baissé de 11,7% au deuxième trimestre 2020 et sa consommation de 12,3%, après -3% et +2,9% respectivement au T1, fait savoir la même source.

Au registre sportif, +Al Akhbar+ croit savoir que bientôt la fin d’un feuilleton qui a tenu en haleine aussi bien le Maroc que la Tunisie. Le Tribunal arbitral du sport s’apprête en effet à rendre son verdict définitif au sujet de la finale retour de la Ligue des champions 2019 entre l’Espérance de Tunis et le Wydad de Casablanca.

Cette finale avait été interrompu en seconde période après des protestations du WAC qui réclamait l’utilisation de la VAR après un but d’El Karti annulé par l’arbitre, mais pourtant parfaitement valable, rapporte le quotidien.

Selon une source au sein du Wydad de Casablanca, le TAS devra rendre son verdit au plus tard en septembre, fait savoir le quotidien. En attendant, la même source a affirmé à nos confrères que le TAS a infligé une amende de 8,29 millions de dirhams au Wydad de Casablanca au sujet du litige qui l’opposait à son ancien attaquant libérien, William Jebor. Ce dernier réclamait une partie de son salaire qu’il n’avait pas reçu.

Le Tribunal arbitral du sport a ainsi donné au Wydad une durée de quarante-cinq jours pour s’acquitter de l’amende, précise le journal. Dans le cas où les dirigeants du WAC s’obstinent à régler la somme demandée, la FIFA infligera une lourde sanction au WAC. Le club casablancais sera ainsi privé de transfert pour une période de douze mois.

Mali : les forces vives de la nation conviées une rencontre sur l’organisation de la transition

Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), dans un communiqué parvenu ce vendredi soir à APA, dit convier, ce samedi 29 août, les forces vives du Mali à une rencontre d’échanges sur l’organisation de la transition.Cette réunion qui se tient au Centre international de conférence de Bamako (CICB) devrait réunir le Conseil national de la Société civile, le Forum des organisations de la Société civile, les Mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le Groupement des partis politiques de la majorité, le Groupement des partis politiques de l’Opposition politique, le Groupement des partis politiques du Centre et les partis politiques non alignés.

Présidentielle 2020: investi par l’Udpci, son parti, Mabri dépose sa candidature lundi

Investi vendredi à Abidjan par son parti pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, Albert Toikeusse Mabri, le président de l’Union pour la paix et la démocratie (Udpci, opposition), annonce le dépôt de son dossier de candidature lundi.M. Mabri, vêtu de blanc avec le logo de son parti sur le haut de son apparat, a  été investi au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, devant quelque 6 000 militants et sympathisants visiblement enthousiastes. Il avait à ses côtés son épouse, Solange Mabri.

Les mots d’investiture ont été prononcés par le président du Conseil d’honneur et de l’ordre de l’Udpci Jean-Baptiste Elie Gueu, avant que le chef du parti arc-en-ciel, Albert Toikeusse Mabri, ne soit fait assi sur un fauteuil.

« Chers amis, je suis heureux de vous dire que grâce à votre mobilisation exceptionnelle, entre le 3 août et hier soir, nous avons réussi à remplir les conditions requises de parrainage », une exigence pour l’éligibilité, a-t-il lancé sous des applaudissements des militants.

Pour réaliser son combat en vue de « la renaissance de la Côte d’Ivoire », l’Udpci veut fédérer des forces politiques et sociales à son idéologie. Dans cette optique, M. Mabri a annoncé une plateforme du parti avec des partis, des organisations de la société civile, des syndicats et des structures socio-professionnelles.

Relevant des écrits dans la presse, ce jour, il a dit avoir lui que « moins de 100 000 parrains n’équivaut pas à 1 million de parrains », s’interrogeant « d’où vient cette question et quel est le sens de cette comparaison ? ».

Dans son discours à l’occasion de son investiture, le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (Rhdp, pouvoir), a déclaré avoir obtenu 1 million de parrainages pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Mabri a fait observer que « un million de parrains n’équivaut pas à un million de voix », avant d’ajouter «nous savons comment le million de parrainages a été obtenu, dans le mensonge, dans la fraude, dans de fausses promesses, dans la tricherie ».

« Un million de parrainages ne signifie pas 1 million de voix et les Ivoiriens  vont le démontrer » à l’issue du scrutin, a-t-il insisté.  Pour M. Mabri, le parrainage citoyen n’est pas démocratique parce que l’électeur n’apporte pas son soutien de façon discrétionnaire.

S’il est élu, M. Mabri promet, au niveau des institutions de la République, de faire un « toilettage de fond de la Constitution » afin d’en faire un véritable instrument démocratique, mettre en place la Haute Cour de justice.

Selon lui, la Commission électorale indépendante paraît d’ailleurs « déséquilibrée »  au point de ne pas bénéficier de la confiance des populations. Il s’est engagé à « doter la Côte d’Ivoire d’institutions démocratiques, fortes et en nombre limité ».

« Un gouvernement n’est pas une équipe de combat et il n’est pas toujours efficace qu’il soit pléthorique avec tous les effets pervers sur le train de vue de l’Etat », a-t-il poursuivi, promettant un « Cabinet serré,  cohérent et compétent ».

En outre, « l’administration ivoirienne devra être assaini dans le sens d’une plus grande rigueur et un esprit véritablement citoyen en vue de consacrer plus de ressources au bien-être de nos populations », a-t-il soutenu.

Le président de l’Udpci veut être un rassembleur. Il assure bâtir la nation ivoirienne en étant « l’ami de tous et ennemi de personne ». C’est pourquoi il veut gouverner la Côte d’Ivoire « avec l’appui de Laurent Gbagbo (…) sous les conseils avisés de Henri Konan Bédié » et « les bénédictions » de M. Ouattara.

« Je serais heureux de gouverner avec toutes les jeunes générations, avec évidemment l’appui de Soro Guillaume  (ex-président de l’assemblée nationale, actuellement en France) », a ajouté M. Mabri, qui a pris l’engagement de travailler à donner à la Côte d’Ivoire un destin de grandeur.

Un réseau professionnel distingue un cadre du Trésor ivoirien pour ses actions sociales

Michel Noufé Lekiepté, un cadre du Trésor ivoirien, désigné meilleur promoteur des œuvres de développement et de la cohésion sociale pour l’année 2020, par le Réseau des professionnels de la communication pour l’intégration africaine, devrait être distingué samedi à Yamoussoukro.M. Noufé recevra son prix le samedi 29 août 2020 au cours d’un dîner-gala à l’hôtel président de Yamoussoukro, un établissement public. Issu de la Région du Boukani, dans le Nord-Est ivoirien, il  y a réussi des actions sociales et humanitaires remarquables. 

« Les actions de terrain  de cet acteur de développement dans la Région de Boukani  en général, et pour l’émergence inclusive de Bouna, sa ville natale, ont convaincu le Réseau des professionnels de la communication pour l’intégration africaine », rapporte une note transmise à APA.

Nommé membre du Conseil politique du RHDP (pouvoir), parti de Alassane Ouattara, Michel Noufé, selon la vision de cohésion de la formation,  a pris son bâton de pèlerin pour poser des actions concrètes dans sa région. 

A son initiative, le « vivre ensemble » prôné par le président de la République en vue d’une réconciliation des Ivoiriens, est « une réalité » dans le Boukani sur deux fonts, notamment la cohésion sociale et le développement économique.

Sur fonds propres, M. Noufé a initié des tournées pour exhorter et convaincre ses parents à cultiver le vivre ensemble qui est, selon lui, l’élément essentiel pour pouvoir amorcer le développement durable et l’émergence de la Côte d’Ivoire.  

 Aujourd’hui, dans le Boukani, la discipline dans la conduite de ses actions politiques ne laisse personne indifférent.  Ce cadre du Trésor privilégie le dialogue et lutte efficacement contre les querelles de leadership politique suscitées par certains cadres ayant pour conséquence la violence et la misère.

Féru de travail, Noufé allie technicité, efficacité  et  humanisme  dans la conduite quotidienne de l’action administrative.  Ses atouts sont le management participatif, l’écoute attentive des préoccupations des autres et l’engagement pour la prospérité de son pays.

Maroc: Les recettes touristiques accusent un repli de 33,2%

Les recettes du tourisme au Maroc ont accusé un repli de 33,2 %, soit 11,1 milliards de dirhams, durant les six premiers mois de l’année en cours, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des Finances.Dans sa note de conjoncture pour le mois d’août, la DEPF souligne que le secteur touristique, qui a connu une baisse de sa valeur ajoutée de 7 % au premier trimestre 2020, après une hausse de 2,9 % il y a une année, continue d’afficher des retraits importants au niveau de ses recettes.

Ces recettes ont cumulé une baisse de 71,7 % au titre du deuxième trimestre 2020, soit une perte de 11,8 milliards de dirhams (1 euro = 10,8 DH)=, poursuit la même source, relevant que le nombre des arrivées touristiques s’est contracté de 63 % à fin juin 2020 et celui des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés de 59 %.

Pour le mois de juin, le nombre des nuitées réalisées s’est établi à 68.199, en retrait de 97 % en une année, fait savoir la DEPF, ajoutant qu’une évolution plus favorable, bien que modeste, est attendue durant les prochains mois.

Maroc : Les célébrations d’Achoura interdites dans plusieurs villes

Les célébrations d’Achoura, une fête commémorée le dixième jour de Moharram, premier mois de l’année musulmane, sont interdites par les autorités publiques dans plusieurs villes. Objectif: enrayer la propagation de la pandémie de la Covid-19.Ainsi, les autorités des villes de Marrakech, Safi et Rabat ont pris la décision d’interdire toutes les festivités organisées à l’occasion d’Achoura notamment les feux de camps, les pétards, les visites aux cimetières et les rassemblements dans les quartiers.

Lors des célébrations de Achoura, les jeunes font exploser de puissants pétards et brûlent parfois des pneus jusqu’aux premières heures de l’aube, laissant derrière eux des rues transformées en champs de ruines.  Dans les rues des différentes villes du Royaume, pétards et tous types de feux d’artifices détonnent comme dans un champ de bataille.

Depuis des siècles, Achoura est perçue au Maroc comme celle de l’enfance, de la famille et des traditions, et aussi un jour de partage et de charité. Distribution de friandises, cadeaux, pratiques à caractères carnavalesques… l’ambiance est aux festivités. Au cours de cette journée, les enfants, mis à l’honneur, donnent libre cours à leur joie.

En cette période, le business des jouets bat tous les records au grand bonheur des commerçants contents de voir que rien n’atténue la frénésie des acheteurs qui se dépêchent d’obéir aux caprices de leurs bambins. C’est, en effet, la période où les marchands de jouets engrangent la plus grande part de leur chiffre d’affaires annuel.

A cette fête se sont greffées des pratiques qui diffèrent d’une région à une autre, telles que la visite des cimetières et des marabouts. Certaines familles font brûler de l’encens tout au long de leurs veillées. Le soir, la fête continue avec la «chouâla» (feu rituel) autour de laquelle les grands et les petits chantent et dansent en chœurs des chansons qui passent de génération en génération.

Le lendemain de l’Achoura, les enfants et même les grands aspergent d’eau leurs amis, les voisins et même les passants. Une pratique appelée « Zem-Zem » en référence au puits du même nom à La Mecque.

Une ambiance bon-enfant mais des fois gâchée par des pratiques dangereuses comme l’utilisation des pétards et de feux d’artifice qui représentent un grand risque pour les enfants.

Mali : la Cedeao tranche pour une transition civile

Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) proposent une personnalité civile pour mener le processus de transition politique au Mali.Quatre jours après la publication, dans le Journal Officiel du Mali, de l’Acte fondamental du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), la Cedeao monte au créneau.

Au cours d’un sommet virtuel, tenu ce vendredi, les présidents ouest-africains demandent « aux responsables du CNSP d’engager immédiatement une transition civile en consultation avec la Cour constitutionnelle, les partis politiques, les organisations de la société civile et tous les autres acteurs ».

Selon la Conférence des chefs d’État de l’organisation régionale, la personnalité civile désignée comme président de la transition doit être « reconnue pour ses qualités professionnelles (mais aussi) sa probité intellectuelle et morale ». Ces mêmes critères devront prévaloir dans le choix du Premier ministre. Un poste également réservé à un civil.

Pour parer à toute éventualité, la Cedeao interdit au président de la transition ainsi qu’au Premier ministre de se présenter à la prochaine élection présidentielle. En outre, martèle cet espace communautaire, « aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition ».

Mahamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger, par ailleurs président en exercice de la Cedeao, et ses pairs ont insisté sur « la mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali ». Dans un futur proche, il s’agit principalement de « préparer les élections législatives et présidentielle dans un délai de 12 mois ».

D’une seule voix, les présidents ouest-africains appellent à la « finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre la Cedeao et le Mali », non sans inviter l’Union Africaine (UA)et l’Organisation des nations unies (Onu) à endosser cet accord.

Pour le suivi dudit accord, les chefs d’État décident « de la mise en place d’un Comité comprenant le médiateur, le président du Conseil des ministres et le président de la Commission de la Cedeao, et incluant les représentants de l’UA et de l’Onu à Bamako ».

En signe de désapprobation du renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août dernier, la Cedeao a infligé au Mali une série de sanctions. Durant les travaux du sommet extraordinaire, il a été convenu de lever progressivement certaines mesures « en fonction de la mise en œuvre » des recommandations énoncées.

À l’entame de la réunion virtuelle, sur la base d’un rapport circonstancié de Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria et médiateur en chef de la Cedeao, l’organisation régionale a pris acte « de la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta et de sa libération ainsi que celle des autres officiels détenus ».

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest tiendra, le 7 septembre prochain à Niamey (Niger), son 57e sommet ordinaire. À cette occasion, les pays membres feront le point sur l’évolution de la situation au Mali.

Des alternatives locales pour une meilleure protection de l’écosystème des montagnes

Préserver l’écosystème des montagnes, c’est amené les populations qui y vivent à se défaire de certaines pratiques qui impactent négativement l’environnement, d’où l’engagement de l’Ong Bénin Culture Développement et Amitié (BCDA), structure organisatrice de la Journée internationale de la montagne (JIM) au Bénin, à proposer des alternatives locales aux populations pour leur mieux être », a indiqué, dans un entretien accordé à l’Agence Bénin Presse, le directeur exécutif de l’Ong, Michel Nahouan.

Les ambitions des Nations Unies et de la FAO en initiant la Journée Internationale de la Montagne, ont fait savoir les responsables de BCDA, est de préserver l’écosystème des montagnes et en même temps attirer l’attention sur les communautés qui y vivent et qui sont décrites comme étant les plus pauvres et les mal-nourries.

C’est pour rester dans cette philosophie des Nations Unies et de la FAO, ont-ils indiqué, que BCDA, en collaboration avec les autorités départementales et communales de l’Atacora, a lancé quelques activités, dont une enquête de terrain de 10 jours dans 07 communes sur les 09 que compte l’Atacora, pour voir dans le patrimoine global culturel et identitaire des communautés, s’il n’existe pas des pistes qui peuvent être porteuses de richesses.

A les en croire environ 307 personnes ont été interrogées lors de cette enquête et plus de 20 métiers profondément identitaires et qui caractérisent la vie des communautés recensés. « Nous avons par exemple la métallurgie primaire qui a complètement disparu, mais qui permettait à nos parents de trouver du fer pour fabriquer leurs outils, notamment les flèches les couteaux et autres », ont-t-ils illustré.

Il est évident, ont rassuré les responsables de l’Ong, qu’en organisant, en intéressant et en accompagnant les communautés dans le processus de conservation et de valorisation de ces métiers, il est possible d’en faire des niches de richesses et de ce fait des métiers alternatives pour une meilleure protection de l’environnement.

En témoignant leur gratitude à la Coopération Suisse pour avoir accepté d’accompagner cette première phase du projet, les organisateurs ont indiqué que l’objectif poursuivi, est de trouver des alternatives pour le mieux-être des communautés des montagnes cataloguées comme étant parmi les plus pauvres de la terre et qui pourtant, sont des gardiens d’un écosystème indispensable à la vie de la planète.

« Nous savons que la tâche ne sera pas aisée, nous savons aussi que tout ne peut pas être récupéré et tout ne pas être conservé, mais nous avons espoir que quelque chose peut être rattrapé et que c’est urgent de le faire maintenant et l’une des raisons d’espérer c’est déjà l’appui de la préfecture de l’Atacora », ont salué les responsables de l’Ong.

Ils ont par ailleurs annoncé les couleurs de l’édition 2020 de la Journée Internationale de la montagne, qui entend impliquée plus de communes dans la mise en œuvre des différentes activités prévues et surtout faire un focus sur les communautés qui habitent ces régions.

Les préfets du Bénin tiennent leur première conférence au titre de 2020 à Kétou

Le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Alassane Séïdou assisté de son homologue de l’intérieur et de la sécurité publique Sacca Lafia,a ouvert jeudi aux résidences Céline Hôtel de Kétou, la première conférence des préfets au titre de l’année 2020, en présence des têtes couronnées, des élus locaux et autres acteurs impliqués.

Au cœur de cette rencontre périodique des préfets des départements du Bénin, des questions liées essentiellement à la santé communautaire, la sécurité, la gouvernance à la base.

A l’ouverture des travaux, le ministre Alassane Séïdou a indiqué que cette conférence permettra aux participants d’apprécier le niveau de mise en œuvre des actions entrant dans le cadre de la politique nationale de décentralisation et de la déconcentration

Il s’agira, a-t-il poursuivi,pour les préfets et les acteurs impliqués, de relever les difficultés qui handicapent la mise en œuvre de certaines actions afin d’envisager des solutions idoines qui guideront les prochaines actions du ministère de la décentralisation.

Outre les points inscrits à l’ordre du jour, souligne le ministre Alassane Séïdou, cette première conférence dont les travaux vont durer deux jours va se pencher entre autres sur l’évolution du processus de relecture de la politique nationale de décentralisation et de déconcentration (PONADEC), et  du cadre juridique de la réforme de l’administration territoriale, les responsabilités du préfet de département en matière de prévention et de gestion de la radicalisation, de l’extrémisme violent et du terrorisme, l’évolution du dossier sur la création et le fonctionnement des établissements publics de coopération intercommunale au Bénin, les mesures sécuritaires relatives à la transhumance nationale et transfrontalière, les dispositions prises par le gouvernement dans la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19, le processus de digitalisation et de numérisation des actes de l’état civil.

Le préfet du département du Plateau, Daniel Valère Sètonnougbo a saisi l’occasion pour rappeler dans ses mots de bienvenue, les difficultés qu’éprouvent les populations des cinq communes du département sur le plan sécuritaire, en ce qui concerne les limites territoriales et les conflits frontaliers avec la République fédérale du Nigéria. A cet effet, il a souligné que les problèmes frontaliers les plus récurrents trouvent leur source dans le déplacement des bornes de délimitation des frontières par les Nigérians, l’occupation illégale des terres appartenant au Bénin, l’immigration clandestine et surtout les incursions répétées de la douane et de l’armée nigériane sur le territoire béninois, entraînant selon lui, d’importants dégâts matériel et parfois des pertes en vies humaines.

Parlant du fonctionnement des mairies du Plateau, l’autorité préfectorale a plaidé pour le recrutement de façon exceptionnelle de cadres compétents capables d’aider efficacement les maires de la 4ème mandature de la décentralisation à assurer convenablement leur mission de développement au niveau de certains services clés.